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Printemps kanak

La censure de TikTok en Nouvelle-Calédonie, sans justification ni texte de loi pour le permettre, est un événement antidémocratique extraordinaire. Une dinguerie à la hauteur d'une démocratie qui ne supporte plus la contestation et ne sait plus gouverner autrement que par l'interdiction.

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oups


Allan BARTE on X: "Nouvelle-Calédonie: le blocage de Tiktok ...

Merci Thibaut d’avoir si bien résumé la macronie en quelques phrases :


«propagande déployée par ses agents sur les plateaux des médias d'information traditionnels. »...

« c'est à son ordre - néolibéral, bourgeois, blanc - et à la survie de ses oligarqu(...)

Ne pas apprécier les réseaux dits sociaux pour toute une série de raisons tout à fait valables, est une chose. Critiquer un État qui interdit un réseau social parce qu'il sert de canal de diffusion d'un discours qui ne lui convient pas, est une autre(...)

Derniers commentaires

Excellent du début à la fin. Je dis bravo et j'affûte les pointes en fer de mes chaussures à la lime comme dans Gangs of NewYork.

Les voitures permettent aux émeutiers de circuler : j'interdis les voitures !

Les raquettes de tennis peuvent être utilisés pour taper sur la police : j'interdis les raquettes de tennis !


Plus sérieusement on voit la dérive autoritaire de ce gouvernement aux abois. On voit ce qu'il serait prêt  à faire en cas d'insurrection, lui qui n'a pourtant de cesse de célébrer la Révolution de 1789...

La chronique de Jean_Lou consacrée à tiktok qui a été refusée par @si et lui a valu son renvoi...



Ne pas apprécier les réseaux dits sociaux pour toute une série de raisons tout à fait valables, est une chose. Critiquer un État qui interdit un réseau social parce qu'il sert de canal de diffusion d'un discours qui ne lui convient pas, est une autre chose.

Dans le premier cas, on s'attaque aux privilégiés du système qui nous transforment en fournisseurs de données à vendre ; dans le second, on s'attaque au pouvoir de l’État (censé émaner de nous pour nous servir) qui en abuse pour nous museler.

Je ne comprends pas que l'on puisse confondre ces deux niveaux. Encore moins que l'on considère que l'on ne peut pas critiquer les réseaux sociaux et en même temps critiquer l’État lorsqu'il en profite espièglement pour nous obliger à n'entendre que ses éléments de langage à lui !!

Je ne comprends pas que l'on puisse confondre ces deux niveaux


Parce que les 2 niveaux sont inséparables : parce que dans les 2 cas, les utilisateurs sont des fournisseurs de données, peu importe qu'ils fassent la promotion d'un shampoing ou qu'ils coordonnent des actions violentes en Nouvelle Calédonie.

Parce que ni vous ni moi n'avons la moindre idée de ce que deviennent les échanges sur Tik-Tok dans ce dernier contexte. Parce que personne n'a le moindre contrôle sur les infos offertes sur un plateau à une quelconque puissance étrangère pouvant essayer de tirer profit de la situation en jetant de l'huile sur le feu et en déstabilisant un peu plus la situation par la simple configuration d'un algorithme. Parce que le gouvernement a été échaudé par l'utilisation que les Gilets Jaunes ont fait de FB, et que par essence, les réseaux sociaux sont tout sauf neutres ("the medium is the message"), sont des chambres d'écho et des amplificateurs incontrôlables qui fonctionnent à la vitesse de la lumière, à la différence de la presse écrite ou des tracts qui demandent du temps.


Ce débat me rappelle les manifestations massives en Iran en 2009 : Twitter avait prévu de se rendre inaccessible pendant 1 jour ou 2 pour cause de maintenance, mais le gouvernement US a insisté pour que le réseau reste ouvert, car les manifestants l'utilisaient massivement, et cela donnait aux USA une somme considérable d'informations sur les manifestants eux-mêmes et leurs réseaux.

Donc, pour vous, la dé-mo-cra-tie, c'est le contrôle, n'est-ce pas ?


Vous avez vraiment lu ce qu'a écrit Kankolongo ?

Et vous, avez-vous vraiment lu ma réponse ?

Pour en arriver à une telle conclusion hors-sujet, je ne pense pas...

" Parce que personne n'a le moindre contrôle sur les infos offertes sur un plateau à une quelconque puissance étrangère pouvant essayer de tirer profit de la situation en jetant de l'huile sur le feu et en déstabilisant un peu plus la situation par la simple configuration d'un algorithme. Parce que le gouvernement a été échaudé par l'utilisation que les Gilets Jaunes ont fait de FB, et que par essence, les réseaux sociaux sont tout sauf neutres ("the medium is the message"), sont des chambres d'écho et des amplificateurs incontrôlables qui fonctionnent à la vitesse de la lumière, à la différence de la presse écrite ou des tracts qui demandent du temps."


J'ai lu ça. Mais c'est pas vous qui l'avez écrit, bien sûr.


Bien sûr que c'est moi qui l'ai écrit, mais comment diable pouvez-vous en tirer la conclusion absurde que pour moi, "la démocratie, c'est le contrôle" ?????????


Prenez le temps de relire calmement, et il vous apparaitra (peut-être) que mon argument central est : les réseaux sociaux sont foncièrement et par essence incompatibles avec la démocratie. Et que utiliser Tik-Tok (surtout Tik-Tok, mais ça vaut aussi pour les autres) pour coordonner une lutte sociale, pacifique ou violente, c'est une absurdité, une connerie magistrale, c'est se tirer une balle dans le pied, c'est se jeter dans la gueule du loup.


Et + précisément dans ma réponse à Kankalongo, j'insistais sur le fait que les 2 niveaux qu'il évoque sont en fait les 2 faces d'une même engeance, c'est la peste ET le choléra avec un joli ruban autour.

Merci de confirmer.


Pour vous, tout ce que l'on ne peut pas contrôler n'est pas démocratique.


Moi non plus, je n'aime pas les résosocios mais je n'en ai pas besoin, alors c'est facile.


J'ai le privilège d'avoir appris à lire le monde qui m'entoure sans le secours des résosocios mais je sais que pour les moins outillés d'entre nous, ils sont indispensables.


Pour vous, tout ce que l'on ne peut pas contrôler n'est pas démocratique.


A l'évidence, vous vous accrochez à votre version comme une moule à son rocher, mais j'insiste : votre conclusion n'a rien à voir avec mon argument. Je n'arrive même pas à comprendre d'où vous sortez cela.

Bonne soirée quand même.

En vous lisant au début, je m'attendais au pire.

Je n'ai pas été déçu.

Dormez bien.


Il me semble qu’il y ait malentendu dans votre premier paragraphe :


Les deux niveaux dont je parle concernent d’un côté les réseaux sociaux* et leurs propriétaires, et de l’autre l’État**. Je ne parle pas de la manière dont les gens utilisent les réseaux sociaux (qu'ils fassent la promotion d'un shampoing ou qu'ils coordonnent des actions violentes) comme vous semblez avoir compris mes propos. Je ne peux pas considérer que l’État et les réseaux sociaux sont inséparables.


Votre § 2 avec vos arguments soulignés et quelques commentaires en gras ci-après :


Parce que ni vous ni moi n'avons la moindre idée de ce que deviennent les échanges sur Tik-Tok dans ce dernier contexte [personne ne sait, donc il y a danger pour l’État, je suppose !]. Parce que personne n'a le moindre contrôle sur les infos offertes sur un plateau à une quelconque puissance étrangère pouvant essayer de tirer profit de la situation en jetant de l'huile sur le feu et en déstabilisant un peu plus la situation par la simple configuration d'un algorithme [offertes aux ennemis de l’État pour le déstabiliser, pour jeter de l’huile sur le feu qu’il a lui-même déjà allumé !). Parce que le gouvernement a été échaudé par l'utilisation que les Gilets Jaunes ont fait de FB, [qui déstabilisait l’État qui n’aime pas cela] et que par essence, les réseaux sociaux sont tout sauf neutres [alors que l’État lui, serait neutre ?] ("the medium is the message"), sont des chambres d'écho et des amplificateurs incontrôlables [que l’État doit contrôler] qui fonctionnent à la vitesse de la lumière, à la différence de la presse écrite ou des tracts qui demandent du temps.


Il ressort clairement de votre paragraphe 2 l’idée dominante de la nécessité pour l’État de s’assurer le contrôle des canaux de communication utilisés par ceux qui ne sont pas d’accord avec lui ou encore qui le contestent. C’est une façon de concevoir la relation entre l’État et ceux qui lui ont délégué leur pouvoir, surtout ceux qui adhèrent à la définition wébérienne de l’État. Ce qui n’est pas mon cas, notamment lorsqu’il s’agit d’un État dit démocratique.

Du coup je ne comprends pas pourquoi vous rejetez la remarque de Crétin des Alpes.



* « Hors du domaine des sciences sociales, l'expression « réseaux sociaux » renvoie aux entreprises de réseautage social sur Internet et à leurs utilisateurs à travers le monde. » Voir Wikipédia.

** «L'État peut être considéré comme l'ensemble des pouvoirs d'autorité et de contrainte collective que la nation possède sur les citoyens et les individus en vue de faire prévaloir ce qu'on appelle l'intérêt général, et avec une nuance éthique le bien public ou le bien commun. » (L'une des définitions de l’État. Voir Wikipédia.)

Cher Kankalongo,


Vous vous méprenez totalement sur le sens de mon intervention. J'oserais même dire que vous semblez l'aborder avec ce qu'on nomme une "vision tunnelisée".


Le fond de mon propos est : il est d'emblée stupide et contre-productif d'utiliser un quelconque réseau social, et surtout Tik-Tok, pour coordonner une lutte sociale (pour faire court), pour toutes les raisons que j'ai données.

Et a fortiori parce que justement l'Etat a la capacité de le contrôler, voire même de le bloquer comme ce fut le cas en Nouvelle Calédonie.

Ca n'engage que moi, mais je pense que quelque soit le contexte, les réseaux sociaux sont une chose à éviter à tout prix et en toute circonstance.

Et de plus, l'utilisation d'une saloperie comme Tik-Tok (ou FB ou tous les autres) ne relève en rien d'une liberté fondamentale, mais a bien plus à voir avec la servitude volontaire.


En aucun cas, mon argument n'implique qu'il est nécessaire ou indispensable pour l'Etat de contrôler.

Pour une fois, je suis en désaccord total avec Thibault Prévost.

TikTok devrait être interdit sur toute la planète, et ses dirigeants & actionnaires en tôle pour le restant de leur vie.

Les pseudo-révoltés qui utilisent TikTok sont des abrutis, comme les Gilets jaunes qui disaient fièrement : "le pouvoir possède les média, nous on a Facebook".

Si c'est pas de la connerie, ça y ressemble fortement.

voila qui m'encourage à aller bien voter! parfaite analyse du régime que nous subissons! fier de porter le même patronyme! je suis toujours avec grand intérêt la chronique du LeMédia de Fabrice! si nous ajoutons les gendarmes collectionneurs d'armes et de croix gammées, et l(hystérie islamo-gauchiste, il y a de quoi redouter un coup d'état!

Cette année, le Printemps kanak tombe en automne.

Cette interdiction de Tik Tok en Nouvelle Calédonie m'avait en effet beaucoup dérangé. Et je trouvais les protestations bien timides...

Pourtant, je ne suis pas un grand fan des réseaux sociaux et encore moins de Tik Tok... Mais, là, il y a un enjeu de liberté d'expression et de démocratie.

...qui risque de "minoriser" le peuple autochtone kanak (qui ne constitue déjà que 41% de la population) et lui faire perdre encore un peu plus de capacité d'autodétermination 


ne soyez pas timide Thibaut Prévost, osez dire que les Kanaky luttent contre le grand remplacement.

C'est bien la première fois que je ne voterai pas pour un article de Thibault Prévost.


Ce que je trouve une dinguerie est que les réseaux sociaux fassent partie des libertés fondamentales.

Au début, ils ont interdit TikTok. Je n'ai rien dit, je n'utilisais pas TikTok.


Ensuite, ...ah ben non, l'histoire s'arrête là.



Plus sérieusement, le gouvernement a encore versé de l'huile sur le feu avec cette interdiction qui ne sert à rien. Une mesure idiote, mal ciblée et liberticide, comme Macron Attal etc savent en produire à la chaîne.

On en parle aussi dans Le Média:


Merci Thibaut d’avoir si bien résumé la macronie en quelques phrases :


«propagande déployée par ses agents sur les plateaux des médias d'information traditionnels. »...

« c'est à son ordre - néolibéral, bourgeois, blanc - et à la survie de ses oligarques qu'il pense »

« la censure, l'immobilisation, le genou entre les omoplates, quel que soit le sujet. Gilets Jaunes. Gaza. Banlieues. Kanaky. Interdiction des applis. Interdiction des casseroles. Interdiction des drapeaux. Interdiction des symboles. Interdiction des slogans. Interdiction de manifester. Interdiction de sortir dans la rue. Interdiction de se regrouper. Interdiction de dire. Interdiction de montrer. Compulsion à interdire, comme si l'interdiction avait un pouvoir incapacitant. Compulsion à maintenir l'ordre, celui d'une classe qui ne supporte plus d'entendre les cris de rage de celles et ceux qu'elle écrase. Compulsion à censurer, » 


En prime :


T'es pas en train de devenir complotiste camarade ? C'est pratique hein ? MEUHHH 

les bourgeois au gabarit , les bourgeois au gabarit ....Je veux pas voir une tête qui dépasses .

"Quand Macron affirme sans trembler, en avril, que "la capacité à créer un ordre public démocratique numérique est une question de survie", c'est à son ordre - néolibéral, bourgeois, blanc - et à la survie de ses oligarques qu'il pense. Lorsqu'il affirme, dans le même discours, que la régulation d'Internet est "un combat culturel et civilisationnel", c'est un combat pour maintenir sa domination sur le récit des événements, pour dépolitiser les insurrections, pour stériliser les espaces de discussion politique"

Tout est dit en 2 phrases.

En Afrique occidentale francophone, les gouvernements, prétendant combattre les influences étrangères, coupent aussi les accès internet et tv quand ça leur chante notamment RFI, TV5 et les chaines d'info françaises. Arrêt de diffusion critiqué par la France au nom de la liberté. Finalement les mentalités françaises et ouest-africaines francophones en matière de liberté d'information ne sont pas si éloignées!

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