Prison de Saydnaya : les journalistes doivent-ils tout montrer ?
La libération de la prison syrienne de Saydnaya a été accompagnée d'images terribles, et parfois trompeuses. Avec en filigrane une question : faut-il, pour documenter l'infâme réalité de cette prison, filmer d'ex-prisonniers en état de choc ? Outre CNN, qui a filmé sans le savoir un ancien membre des services de renseignement d'Assad, "Envoyé Spécial" a aussi été critiqué. La rédaction en chef de l'émission a accepté d'expliquer ses choix éditoriaux à ASI.
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Les médias aiment faire du sensationnalisme ; exploiter la souffrance humaine à des fins d’audimat.
Le respect de la dignité humaine, n’est pas leur première préoccupation. On voit bien comment ils débarquent, avides comme des charognards après une ca(...)
Lorie, vous ne pensez pas qu'il y a suffisamment de matière pour montrer ce qu'est Netanyahou?
Poutine non plus n'est pas tombé, au contraire. ben je parie qu'il y a eu plus de 50 documentaire sur le gros méchant qu'il est depuis fevrier 2022. ((...)
Les médias aiment faire du sensationnalisme ; exploiter la souffrance humaine à des fins d’audimat.
à des fins de contrôle idéologique. comme tu le dis dans ton PS, pas n'importe quelle prisons.
Derniers commentaires
Il me semble que cette réflexion rejoint celle sur la honte qui doit changer de camp.
Quand on filme un détenu plein d'ecchymoses, hébété et brisé, la honte ne devrait pas être pour lui. Le problème, en effet, est qu'il n'est pas en état de donner ou de refuser son consentement. Mais la fillette vietnamienne qui courait nue en direction du photographe, le Vietnamien dont on voit la cervelle gicler... étaient-ils consentants? fallait-il, ou pas, faire circuler ces photos?
Le problème du reportage (maquillé?) de CNN est très différent. Peut être aurait-il fallu faire deux articles, car la honte du premier déborde sur le second, alors que les deux sont de nature tout à fait différente.
Lee Miller est une célèbre journaliste qui a couvert la libération des camps de concentration allemands. Ses images servent encore aujourd’hui pour documenter l’histoire et personne ne s’en offusque.
Il faut montrer et que l’on soit en mesure de voir et de savoir aujourd’hui et pour l’avenir.
Tout le monde n'est pas appelé à regarder cela en continu non plus.
toutes les dictatures commencent par éliminer leurs opposants, la mise en évidence de ce fait avec cette prison et les propos glaçants des représentants de notre extrême-droite devraient interroger ceux qui votent pour eux!
la moitié des détenus devraient retrouver la liberté et l'autre devrait être soignée en hôpital psychiatrique
les centres de rétention administrative ouverts en lieu d'accueil et d'hébergement
Lors d'un horrible conflit du siècle dernier, il se racontait qu'un journaliste aurait demandé : Y a-t-il une des femmes violées qui parle anglais ?
Véridique ou pas, cette histoire disait vrai
Les médias aiment faire du sensationnalisme ; exploiter la souffrance humaine à des fins d’audimat.
Le respect de la dignité humaine, n’est pas leur première préoccupation. On voit bien comment ils débarquent, avides comme des charognards après une catastrophe. Bombarder le public d’images. Jouer sur les émotions, en évitant de faire ce qu’ils devraient réellement faire : informer, c’est à dire donner un sens aux évènements qu’ils couvrent.
PS on attend toujours des reportages sur les prisonniers palestiniens, qui croupissent dans les geôles israéliennes. Celles du dictateur Netanyahou , l’ami des occidentaux.