Profs : "Le mot de 'décrocheur' a fait beaucoup de mal"
Y a-t-il eu pendant et après le confinement quelques 40 000 enseignants décrocheurs en France ? Des "profs aux abonnés absents", des profs "tire-au-flanc", qui ont disparu de la circulation sans explication, pour cause de décrochage numérique ? Pour l'avoir affirmé, France 2 et Le Figaro ont été vigoureusement contestés sur les réseaux sociaux. On va donc partir à la recherche de ces profs "décrocheurs" avec quatre invitées : Marie-Estelle Pech, journaliste au Figaro en charge de la rubrique Education ; Sophie Vénéditay, secrétaire générale adjointe du SNES-FSU (syndicat majoritaire dans le secondaire) et professeure de SES ; Sophie Audoubert, professeur de lettres et autrice du livre "Don Quichotte en banlieue" (Philippe Rey, 2008) et Myriam Menez, présidente de la Fédération des parents d'élèves de l'enseignement public (PEEP) dans le Val-de-Marne.
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Je ne peux que réagir devant l'intervention de la journaliste du Figaro. Dans le réel, tout le personnel administratif de catégorie B et C qui assure le suivi administratif des congés maladie et la réception des arrêts a été mis d'office en confineme(...)
Je rebondis sur une partie des remarques qu'une des asinautes adresse aux professeurs. La personne parle des profs qui négligent l'affectif et qui n'ont pas établi de relation personnelle, téléphonique et autre avec les élèves. Mais est-ce qu'elle ré(...)
Je n'ai jamais pu supporter la journaliste bobo et haineuse qui a été invitée. J'ai vu bon nombre de ses tweets qui passent leur temps à dénigrer de manière caricaturale sans aucune nuance le sujet de son gagne -pain, les profs. Cela fait vendre la h(...)
Derniers commentaires
Félicitations aux enseignantes en plateau qui ont fait preuve d'un sang froid dont j'aurais moi-même été totalement incapable, n'étant pourtant pas enseignante moi-même.
Bonjour,
Désolé de poster un commentaire si longtemps après la diffusion d'une émission, mais en raison des dernières décisions concernant les scolaires, rebondir maintenant me semblait intéressant ...
Pourquoi alors que l'on entendait au premier confinement "où sont les profs ?", personne ne met en avant le fait que depuis le début de l'année, et alors que le télétravail est conseillé, les enseignants assurent leurs cours presque normalement. Et que tous les corps de métier continuent de faire fonctionner les établissements.
- Des profs de lycée font cours à des jeunes presque adultes (16 à 18 ans) et d'un gabarit qui n'est pas celui d'un enfant.
- Des profs d'EPS font des cours à des élèves (avec toujours ces jeunes adultes en lycée) qui pratique sans masque.
- Des Assistants d'EDucation (A.E.D.), des agents Techniques gèrent les cantines scolaires alors que les élèves ne portent pas de masques
- Des Agents d'entretiens (qui sont les mêmes qui s'occuppent de la cantine) font le ménage alors qu'un nombre important d'élèves est passé dans l'établissement toute la journée.
Cerise sur le gâteau ... le 17 et 18 décembre les élèves sont autorisé à être absent ... quel mépris pour le travail préparé avant que l'on ne soit mis au courant de cette annonce.
Et que dire de la formule "ceci afin de s'auto-confiner pendant 7 jours et pouvoir passer Noël avec les personnes vulnérables de la famille" ... est ce à dire que les toutes les personnes qui travaillent dans les établissements scolaires n'ont pas de personnes vulnérables autour d'elles à protéger ??? Elles n'ont pas besoin des 7 jours ???
Si comme le dit le ministre Blanquer l'épidémie est sous contrôle dans les établissements scolaires, pourquoi ne pas accueillir nos anciens dans ces mêmes établissements ??? Il semble que la sécurité y soit mieux assuré que dans les HEPAD ...
Je travaille dans le privé, et en comparaison le niveau d'exigence qu'on a mis sur les profs et dont cette journaliste se fait l'écho est invraisemblablement élevé. Pour ne prendre qu'un point (mais il y en aurait bcp plus à développer), des absences totales avec rémunération intacte rien que dans ma boîte j'en ai vu un paquet, ça paraît fou mais en cas de pandémie mondiale un patron peut savoir se montrer compréhensif, bien plus qu'un parent d'élève ou qu'une journaliste du figaro en tout cas. Vraiment, respectons mieux nos fonctionnaires, à croire que cette crise ne nous a donné aucune leçon...
Daniel S. est de plus en plus insupportable. Il ne laisse parler personne, pas moyen de finir une phrase avec lui ! Alors développer une idée, est proprement inenvisageable. Ca ne le dérange pas, car il ne s'intéresse pas aux idées, ni aux faits.
Parfois, grâce à la femme de la PEEP, à la journaliste du Figaro et à l'institutrice présente, on s'apprête à intégrer du contenu dans le débat : que sont ces 5%, quels éléments permettent d'expliquer les difficultés rencontrées par ces professeurs, en quoi l'enseignement obligatoire à distance est-il dans certains cas un non sens (on n'a pas abordé les cas particuliers des enseignements techniques ou sportifs, spécialisés, des différences de milieux sociaux des élèves, de l'âge des élèves...), comment l'institution a-t-elle réagi pour résoudre les problèmes...
Illico Daniel S. est là pour ramener de la confusion sur ces 5% (arrêt maladie ou pas ?) parce qu'il n'a pas écouté. Parfois c'est l'affectif qui l'aveugle : "vous aimez les profs ?"... Mais qu'est-ce qu'on en a à battre ? Ou encore "le verre est-il à moitié vide ou à moitié plein ?" La réalité, c'est que ce que Daniel S. aime entendre par dessus tout, c'est sa propre voix, au détriment du débat intellectuel qu'il prétend générer.
Consternant.
Il s'ensuit que les questions intéressantes sont absentes. Sur le plan journalistique : qui documente quoi ? comment faire du journalisme en temps réel avec quelles sources, et donc d'où viennent les infos citées à la volées dans les pot-pourris d'émissions... Sur le plan politique : comment l'enseignant est-il encadré ? qu'est-ce qui existe comme outils structurels d'établissement (responsabilité du chef d'établissement) de rectorat ou d'état (réseau, matériel, pédagogie, évaluation). Sur le plan sociologique : quelle parole est donnée à ceux qui décortiquent par catégorie sociale, par âge, par sexe, par branche d'enseignement la structure de ce "décrochage"...
Enfin, pourquoi l'évocation de 5% de profs désengagés génère-t-elle une réaction aussi vive au sein de la corporation ?Ici, la prof de SES évoque la sape progressive de l'estime de soi des enseignants par les médias ou les institutions (avec l'assentiment absolu de Daniel S). Des éléments de réponse historiques n'auraient pas été de trop (discours chroniques des médias, maladresses des institutions, luttes passées, législation...).
C'est a posteriori un pur festival d'a-priori, d'approximation, d'absence d'écoute... Extrêmement frustrant !
Si cette journaliste écoute les personnes qu'elle interview aussi bien qu'elle écoute les personnes avec lesquelles elle était sensée échanger pas étonnant que tout soit flou.J'aimerais savoir le temps qu'elle a parlé par rapport au temps que chacune des autres intervenantes, qui ne pouvaient pas finir une phrase, sans que "Moij'airaisonvousn'yconnaisezrien" coupe leur parole?Elle avait peur de quoi?
Les profs diront que c'est faux et les autres diront que si... bref, aucun pragmatisme, même avec des chiffres officiels, il faut encore que ce soit pas vrai....
C'est fou que les profs bons, investis, défendent autant des profs décrocheurs. Il faut arrêter !!!
Mais pourquoi quand on dit qu'il y a 5% de profs "branleurs" les 95% autres défendent ces 5% ???
Comme dans tous métiers, il y a des bons et des mauvais...
Un prof (pardon, représentant syndical) ne peut apparemment pas admettre qu'il y a des branleurs... pourquoi ? ils sont payés pour dire l'inverse ? c'est pas parce qu'on dit qu'il y a des branleurs que tous le monde y est ??!!
La vérité blesse ? C'est ça ?
5%, c'est peu, on est d'accord, mais 5% d'absence totale avec rémunération intact, désolé mais dans toutes les autres profession, public ou pas, ça ne serait absolument pas toléré, et ou crise ou pas crise.......
Il y aurait eu 5% d'infirmières qui aurait disparu des radars pendant 3 mois sans motif valable... et je répète : sans motif valable, il y aurait le même discours ?
Bref, il y a aura toujours des profs qui défendront l'indéfendable et diront que la merde ça sent bon, même si eu-même trouvent que ça pue... juste par principe d'être contre...
Le "nécessaire retour du bâton " est épique. Le profs DOIVENT être critiqués, DOIVENT être malmenés.
Comment se discréditer en une seule proposition.
Bravo à Marie-Estelle Pech, journaliste "au doigt mouillé" et accusateur, pour avoir courageusement répondu à l'invitation de ce vieux marxiste de Daniel Schneidermann, et pour s'être coltinée à d'abominables profs au couteau entre les dents ! Vraiment quel traquenard !
Le journalisme au doigt mouillé et accusateur n'est pas l'apanage de la presse de droite : au Monde, le pendant de Marie-Estelle Pech, la journaliste éducation Mattéa Battaglia, a démagogiquement et paresseusement suivi le main stream du moment en se fendant d'un article sur ces planqués de profs, et pratique régulièrement ce journalisme approximatif et démagogique qui s'insurge à tout va, sans pondération.
Triste débat sur ces "fainéants" de profs. Le Figaro en pleine forme pour bouffer du prof. Les parents d'élèves représentés par la Peep , Fédération de parents de droite. Courage aux deux enseignants dont la parole était coupée sans arrêt. Au final on ne saura rien sur les 5% de "décrocheurs" (environ 40000 sur plus de 860000 enseignants).
J'aurais aimé savoir, en tant qu'ancien prof de techno comment on enseigne la soudure, le pliage de PVC ou un perçage de circuit imprimé en distanciel. Et je ne parle même pas de l'EPS, la musique ou l'art plastique...
A force d'écouter toutes ces propos orduriers envers une profession déjà abîmée, meurtrie, dévalorisée, jetée en pâture, exactement de la même façon que de nombreuses professions de la fonction publique, les enseignants finiront un jour à ne plus croire en ce métier, à décrocher pour de bon (95% peut-être) de l'EDUCATION NATIONALE pour transmettre autrement....Un gouvernement qui ne prend pas la peine de soutenir une profession à la dérive, qui vire dans le populisme , attisant la haine des enseignants et qui ne sait faire qu'une seule chose depuis le début de mandat d'Emmanuel Macron : diviser les français pour mieux régner! On a eu le même coup avec les cheminots, avec la poste, avec les flics, avec les infirmières aussi (avant le covid)...oui oui ...bref...quand comprendra-t-on enfin que tout est orchestré d'en haut pour tout privatiser, et "défoncer" le service public "ad aeternam"!
Un des angles morts que personne n'aborde, c'est le fait que parmi ce 4 ou 5%, il y a peut-être aussi des morts ? On a des statistiques ? Beaucoup de collègues se suicident et n'envoient pas forcément de courrier à leur hiérarchie, comme Christine Renon, quand ils le font. La première morte du corona, c'est un prof.
Quand le ministère sort le chiffre de 4 à 5 % , a-t-il des remontées fiables de l'état de santé de ses troupes qui ne dispose pas d'une médecine de travail. J'ai lu quelques articles autour de directeurs d'école qui se sont suicidés ou qui ont fait des crises cardiaques dans la période proche. Le plus récent, c'est le cas de celui qui a fait une crise cardiaque le week-end précédent la reprise du 22 juin, et apparemment, il y en aurait eu d'autres.
Est-ce que pendant toute cette période où les services ont tourné un peu au ralenti, comme l'indiquait la secrétaire de l'EN qui a témoigné, toutes les données ont été remontées, traitées correctement ?
C'est le "entre 4 et 5%" qui met tout par terre, vu le nombre de profs potentiellement concernés, dommage. Etait-ce 4 ou bien alors 5% ? La question est moins anodine qu'il n'y parait. il aurait fallu que Daniel remplisse son verre d'eau presque à ras bord pour donner plus de pertinence à son clin d'oeil de fin d'émission, bref. Au sujet des termes utilisés au niveau des articles concernés, effectivement, ils semblent employés pour générer du clic. Je ne vais pas faire l'affront aux journalistes du figaro de leur rappeler que d'autres termes moins connotés auraient pu être employés, que pensez-vous de "une assiduité du corps enseignant à géométrie variable" ? Bonne émission dans l'ensemble. Soit dit en passant, les enseignants concernés par ces comportements ne seront pas sanctionnés ni les autres récompensés, Coup de com' de la part de J-M Blanquer à n'en pas douter. Par contre, il y a fort à parier que les équipes de ce dernier se montreront plus vigilantes en cas de reconfinement, histoire de ne pas être prises de court cette fois-ci.
Est-ce que le journalisme spécialisé au figaro consiste à faire état de son expérience personnel pour en faire des généralités ? Relation avec son medecin, retour d'expérience d'ami(e) ( ou connaissance) enseignant qui aurait passé un agréable confinement ... Je ne suis ni enseignant, ni journaliste, mais à écouter cette émission, j'ai l'impression que la seconde profession est plus à ma portée.
J'adore la journaliste, parisienne, seule au monde, sure qu'elle a raison, incapable d'écouter les contradictions. Elle avoue qu'elle n'a pas "vraiment" fait une enquête, elle s'est contentée de passer 2 coups de fil au ministère. Elle n'est pas sûre des chiffres. Elle a la fibre et un ordi dernier cri, un médecin qui fait de la téléconsultation, donc tout le monde est comme elle. Le pays entier est sur le modèle parisien c'est bien connu. Prendre son cas personnel pour une généralité et ne pas tenir compte des circonstances (confinement, situation quand même inédite, il ne faudrait pas l'oublier) est le niveau zéro du journalisme. Elle ne fait clairement pas parti des 4% des journalistes qui font bien leur boulot.
Au sortir de la vision de cette émission, une autre sur les journalistes (au Figaro par exemple) décrocheurs serait le bienvenu....
Rien que le fait que les 4% soit le même chiffre que le pourcentage d'absentéisme moyen des profs durant l'année scolaire classique prouve que France2 et le Figaro ne font pas leur travail de journalisme. Il n'y a pas de quoi s'étonner que ces medias favorisent la privatisation, la libre entreprise et fustige les services publiques.
" Pendant le confinement, de nombreuses émissions TV, ou radio n'ont pas été diffusées. 1/10 d'après une étude qui a été publiée 0 fois sur 10. J'affirme qu'il y a eu des décrocheurs chez les journalistes qu'il faudra sanctionner. (Et je ne parle même pas des 2 mois d'été où ils ne travaillent pas, j'ai un ami journaliste -le fameux ami qu'il faut toujours avoir, même si habituellement il est noir- qui me l'a dit, et on voit bien qu'il n'y a que des rediffs). "
Voilà, c'est de ce niveau d'analyse, le travail de M.E.P.
C'est triste...
On confond éducation et enseignement et on voudrait que l'école corrige les défauts du libéralisme.
On confond protection des individus et protections de l'état et on voudrait que la police corrige les défauts du libéralisme.
Il faut s'attaquer aux causes des problèmes et non pas à leur conséquences. Il faut utiliser les institutions pour ce qu'elles sont et non pas pour masquer les défauts du libéralisme.
Pour moi 5% c'est pas beaucoup, compte tenu de ce que l'école est devenu dans ce monde qui ne tient que par des rapports de force.
5% ce n'est pas beaucoup quand on sait qu'au final ce que l'on attend de l'éducation c'est de faire des élèves des hypers consommateurs béats.
5% c'est même pas assez dans ce monde qui ne veut pas reconnaître que les dettes préoccupantes sont les dettes écologiques et sociales.
Elle est quand même fantastique, cette Marie-Estelle Pech. Elle n'est pas prof et n'a jamais enseigné, mais elle sait mieux qu'eux combien de temps ils travaillent, quelles difficultés ils rencontrent, comment ils ont vécu le confinement... Et tout ça en se plantant systématiquement sur les chiffres, en plus ("ils déclarent 35h par semaine"... euh non, n'importe quel prof sait que c'est faux).
Je ne comprends pas pourquoi Estelle Pech insiste sur ce "retour de bâton" selon elle naturel, d'autant plus que je n'ai rien vu passer qui ressemble à la période de louanges unanimes qu'elle semble déplorer. Il y a eu quelques sujets sur "les profs face à l'impréparation de l'administration et les plantages des plateformes", mais à 20 heures ce n'est pas les enseignants qu'on applaudissait ni sur les balcons ni dans les JT.
Est-ce qu'un seul media s'est fatigué à comptabiliser le nombre de professionnels de santé qui ont jeté l'éponge pendant le COVID en leur reprochant leur manque de sens du service public ? Non... ce serait vu comme du journalisme aigri et stérile en ces temps de crise (de guerre dirait un certain président). Pourquoi le ferait-on pour les profs si ce n'est mu par un stéréotype de l'enseignant fainéant bien ancré dans certaines consciences ?
Je viens de voir l'émission et j'ai été très choquée par le temps de parole accordé à la journaliste du Figaro, qui s'est permis d'interrompre en permanence les autres intervenants. Bon, on comprend que le Figaro défense l'idée du fonctionnaire, et surtout du prof fainéant, etc, c'est dans sa nature. Mais que Daniel lui permette d'avoir ce comportement et lui accorde tant de temps de parole me révulse quelque peu. Car les autres avaient l'air de se défendre, et ce n'est pas bon. C'était elle le centre, alors que les attaqués étaient quant même les profs. Bref, une émission dont je me serais bien passée, et je n'aime pas ça, car abonnée de la première heure, il est rare que je me dise cela. Daniel vous n'avez pas été à la hauteur, vraiment !
Régine
Il faut reconnaître à Marie-Estelle Pech le courage d'avoir participé à ce qui ressemblait à une forme de tribunal médiatique. A moins que ce ne soit de l'inconscience ou un désir d'exister médiatiquement déjà évoqué dans un commentaire précédent. De là à dire que le tribunal n'était pas justifié...
Mme Pech décrit très bien elle-même la nature de son travail journalistique : "au doigt mouillé" (je ne sais pas si c'était fait exprès, mais au vu de cette expression, le verre d'eau tendu par Daniel Schneidermann à la fin était très drôle). Qu'elle affirme par exemple que les établissements étaient ouverts pendant la durée du confinement et que les profs auraient pu y aller travailler (je ne sais pas où elle a vu ça, mais le mien était fermé). Qu'elle affirme que les profs travaillent en moyenne 35h par semaine sans qu'on sache d'où sorte ce chiffre alors que visiblement elle connaît le chiffre officiel de 42h. Qu'elle fasse de quelques connaissances/amis (a-t-elle vraiment des amis dans la profession, j'ai des doutes ?) une généralité pour affirmer que le confinement a été une partie de plaisir pour un grand nombre d'enseignants...
Je ne lis pas les articles du Figaro, mais la remarque de Daniel sur la tonalité différente qu'on pouvait trouver sur la partie numérique du journal me semble très intéressante et particulièrement emblématique d'une scission de plus en plus voyante entre une presse en ligne en phase avec le réel et une presse papier et des chaînes de télés qui vivent de plus en plus dans un monde parallèle.
Bonjour
Une enquête sur le nombre de salariés du privé qui ont travaillé sans que leur employeur ne leur fournisse les outils professionnels peut-elle être envisagée ?
J'ai surtout aimé l'éclairage de Leïla, qui souligne combien assigner la population à se répartir entre héros admirables et lâches méprisables est devenu une habitude ; et ça ne date pas du confinement.
Même les enseignantes invitées ne parviennent plus à dire que 5% c'est vraiment très peu...., ni à révéler que tous les profs ne sont pas dotés d'un environnement "CAMIF", (= une pièce dédiée au travail à domicile, équipée d'un ordi, d'une liaison internet fiable, et une garde d'enfant elle aussi "héroïque, c'est à dire non décrocheuse, sans même compter le stress, la peur, la maladie, l'entourage familial plus ou moins solide face à l'épidémie ) . ...-elles ont déjà pris le pli, de ne pas trop se défendre par peur qu'on les accuse de se victimiser? -
Il me semble réconfortants ces "décrochages" , ils nous rappellent qu'on est tous entre les deux, ni héros ni affreux, juste des humains, en ces temps difficiles.
Alors, qu'il n'y ait que 5% d'humains non héroïsables, je me dis que qu'on devrait s'en inquiéter... car c'est vraiment très peu !.
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Le Gorafi avait prévu, dès le 7 mai, qu'il ne serait pas facile d'obtenir de enseignants qu'ils renoncent à leur légendaire fainéantise, mais que le gouvernement ne reculerait pas devant les mesures les plus dispendieuses pour les y inciter.
La journaliste du Figaro sait-elle que jamais l'Education Nationale n'a offert le moindre matériel informatique aux professeurs, ni ordinateur, ni logiciel, ni connexion internet .... Les enseignants, malgré leur salaire de misère doivent s'offrir leur matériel informatique sur leurs propres deniers !
Les 5 % de "décrocheurs" dont il était queston dans l'émission paraissent, pour le moins, quasi négligeables ; et les 95 % restants sont en partie du bénévolat !C'est trop facile de taper sur les profs. Il est où l'article sur les médecins décrocheurs ? Il est où l'article sur les disfonctionnements dans les hôpitaux pendant la crise du covid?
Souvenir:
Une équipe de TV filmait Najat Vallaud-Belkacem chez elle lors de l'annonce des ministres du gouvernement Macron.
Elle restait très calme, pas de réactions visibles.
Mais lorsque le nom de Blanquer fut prononcé pour l'éducation nationale, un cris du coeur:
"Non pas lui ! Il va démonté tout ce qu'on a essayé de faire ces derniers mois !!!"
Je suis tout à fait d'accord avec ce qui a été dit à la toute fin : cet emballement médiatique et surtout les réactions du corps enseignant sont symptomatiques de problèmes plus profonds.
Je suis enseignante, j'aime mon travail même si j'ai mis plusieurs années à pouvoir le dire et le penser. C'est un métier que je trouve difficile, exigeant, mais utile.
J'aime mes élèves, leurs parents, mes collègues. D'habitude je m'en fiche un peu de l'opinion publique sur mon boulot, ce qui me gêne c'est que ma propre institution me méprise. Le vrai scandale est là.
Par contre, lorsque j'ai vu le déluge de propos outranciers, j'avoue que pour une fois j'ai été blessée, agacée, piquée au vif. Mes conditions de travail et les conditions d'étude des enfants se dégradent d'année en année ; on fait globalement notre maximum, souvent au détriment de notre vie personnelle. Et là, le bruit de fond médiatique se déchaînait sans raison valable apparente. Moi qui ne parle jamais de mon travail sur les réseaux sociaux j'ai rejoint de pages de profs sur Facebook et j'ai partagé des textes ou des images expliquant la situation. Mon indignation ne venait pas uniquement de cet épisode des 5%, mais bien des mois de lutte pour la défense du service public qui ont précédé et d'années de maltraitance institutionnelle. Mes mots sont forts, ils demanderaient développement et nuances, mais je pense qu'ils sont justes.
Terriblement terrifiant : la journalisse de terrain Marie-Estelle Pech a été malade et s'en est sortie vivante !
Mais malade de quoi ? Du Covid-19, du Gobu*, d'une forte poussée de Crétinisme de Cordée ou d'un Délirium Magister Calumnior ?
Terribles maladies laissant des séquelles évidentes (ex. écrire n'importe quoi dans le Fougaro ou aller embêter "ses amis" à la campagne)
En tous les cas, les professeurs ne lui disent pas merci et moi non plus.
*Gobu : c'est une dent qui pousse au cul.
NB De la Blanquer de veau par cette chaleur, pas question !
Dans la semaine qui a précédé l'article du Figaro (29 avril) , le débat était centré sur la réouverture des écoles annoncée pour le 11 Mai , or il y avait des réticences aussi bien du côté des maires , voire des refus que du côté des enseignants
"L’AMF souligne que la réouverture le 11 mai des écoles et des crèches suscite « des réserves », voire « des refus », y compris chez les maires et les personnels communaux." (21 avril)
"Est-ce une bonne idée de reprendre le 11 mai ? Qu'en pensez-vous ? Le Café pédagogique a sondé ses lecteurs enseignants à travers deux réseaux sociaux : notre groupe Facebook et notre fil Twitter. Cette consultation express sur 24 heures ne prétend pas valoir un véritable sondage d'opinion. Mais, avec près de 10 000 réponses (9303 pour le premier sondage), elle atteint un volume de réponses qui fait qu'on ne peut pas l'écarter. Et ce que vous dites c'est que cette reprise n'a pas d'intérêt pédagogique mais que vous rejoindrez malgré tout l'Ecole le 11 mai la peur au ventre…" (27 avril)
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2020/04/27042020Article637235706814961939.aspx
Bon, je n'ai pas encore regardé l'émission dans son intégralité, mais il y a des constantes quand on parle de fonctionnaires, et notamment des enseignants: fainéantise, poste à vie, vacances...etc. Beaucoup de fantasmes.
Suite à une analyse menée par les syndicats de l'enseignement, la semaine d'un prof (dans le primaire) c'est environ 44h de travail... dont 24 heures en face des élèves en classe.
Pendant le confinement, il nous a fallu nous démerder tout seuls, car en effet nous n'avons pas eu signe de vie de nos inspections durant toutes ces semaines... On a du apprendre un nouveau métier, sur nos propres moyens et avec nos matériels personnels, sans aucun accompagnement!!!
Durant le confinement, j'ai travaillé plus que d'habitude, car il a fallu réadapter tous mes cours pour que les parents puissent faire travailler leurs enfants sans difficultés. Cela a pris un temps énorme. Et en plus, on a utilisé l'ENT pour varier les contenus et les activités, et surtout rester en lien avec tous nos élèves.
J'ai répondu aux mails des parents et des enfants tous les jours, même le dimanche, j'ai travaillé tous les jours pendant les "vacances" de pâques... Le confinement a été épuisant. Et j'avais aussi mes 3 enfants à la maison, qui avaient aussi du travail.
Il n'y a pas eu plus d’absentéisme durant le confinement que le reste de l'année. Et il faut ajouter que les enseignants pouvaient bénéficier d'une autorisation d'absence pour leur propres enfants. Beaucoup ne l'ont pas demandé et ont continué à télétravailler.
S'ajoute à ça que les enseignants étaient confinés eux aussi... et donc chez eux. Et que tout le monde ne vit pas dans une zone urbanisée et bénéficiant d'un accès satisfaisant aux réseaux internet et télécom...
Alors oui, il y a bien quelques brebis galeuses, mais c'est le cas de toutes les professions me semble-t-il. On trouvera toujours un mauvais exemple: il y a sûrement de mauvais flics (ah, ça non, j'avais oublié), de mauvais éboueurs, de mauvais caissiers, vendeurs, éditorialistes, artisans...
La petite musique de ces dernières semaines c'est le retour en force des discours habituels sur les fonctionnaires tire-au-flanc-abuseurs-trop-payés-en-vacances-tout-le-temps. Les profs sont des branleurs, les soignants des pleurnicheurs, les territoriaux des plaqués... C'est le classique discours libéral qui sert à justifier la casse des services publics. Cette petite musique reprend aussitôt la peur passée, car il faut bien continuer à réformer, non???
Comme l'argument des parents d'élèves est pris à un moment dans l'émission par Marie-Estelle Pech, je donne mon témoignage perso : en tant que parent (non représentant.e de parents d'élèves), je trouve que globalement les profs ont fait un super boulot, en tout les cas dans le collège de mes filles. Et je ne dis pas ça parce que j'ai peur de "représailles"...
L'école à la maison n'était pas simple pour les parents (et les enfants), surtout en parallèle de nos propres journées de travail, mais malgré la galère, les profs ont plutôt assuré.
Marie-Estelle Pech ? je ne connaissais pas. Là, je sais, j'ai coché.
A 44 minutes du début, le masque tombe : les 5 % sont une estimation.!!! De qui? on sait pas trop, le ministère? pas obligatoirement, le secrétariat bidule de chez sous bidule? possible.
Et D.S. d'exploser, (ou presque) disant que l'on tourne autour d'un chiffre, depuis le début de l'émission, et qu'au final on ne sait même pas si ce chiffre est fondé ou plausible.
A 0,5 % pas d'article dans le Bigaro. Alors ? à 5 %, là on articule un article.
Le Bigaro rassemble la panoplie qui inonde les médias, avec les chaînes d'in-faux pour les nuls: mauvaise foi , triche, aucun travail journalistique sérieux, du vent. Mais ça marche dans l'opinion, voilà bien le problème.
Très bonne tenue de la représentante de la Peep (je craignais le pire, ) qui a sans doute déçu, par sa prestation notre héroïne bigarogrotesque.
J'ai capitulé à 48 minutes d'émission. Horreur des têtes à claques.
. C'est quoi être journaliste au bigaro? quelqu'un (e) qui confond vérité et imaginaire. L'idéologie quoi : l'idéologie c'est le rapport imaginaire des individus au réel.
Le plus énervant est que "ces gens là" sont partout: dans l'émission d'E Quin - 28 minutes - sur Arte,
des journalistes du Figaro partout. Deux casquettes donc: dans des émissions d'une relative qualité, et du vomi sur les chaînes d'info en continu.
"des amis profs m'ont dit que...." bravo Mme Pech, un vrai boulot de journaliste décrocheur. Elle devait bouillir de rage dans son canapé au début du confinement lorsque les médias disaient du bien des enseignants...
Pardon pour la médiocrité de mon propos, mais le fait d'assister à une émission avec des avis contradictoires m'a fait du bien. J'ai très mal vécu la période de prof-bashing, que j'ai trouvée particulièrement violente.
Propos choquants : Vous faire insulter sur Twitter, Daniel S : « j’ai envie de vous dire malheureusement c’est le jeu madame » non je suis désolé, je n’ai jamais porté la peep dans mon cœur mais répondre ça a une représentante de parents d’élèves c’est très limite. Et vous n’avez absolument pas à lui répondre ça pour minimiser d’éventuelles insultes dont parle cette dame. Recevoir des insultes n’est pas un jeu et vous n’avez pas à normaliser cette pratique.
Notre grand drame dans notre métier d'enseignants : avoir un syndicat aussi NUL que le SNES, simple syndic co-gestionnaire de propriété Educ. Nat. : aucune grève sérieuse (plus d'1 jour) depuis des années alors que les différents gouvernements détruisent le Service Public de l'enseignement depuis Sarkozy (au moins! N'oublions pas notre Gros Con d'Allègre, merci les Soc' dém'!)
Cher Daniel,
Pourquoi inviter une journaliste du Figaro?????????????
Bonjour,
Je ne comprends pas ce débat: les enseignants ont des supérieurs hiérarchiques à qui ils doivent rendre des comptes, comme dans n'importe quelle entreprise. Où sont-ils????
C'est un problème institutionnel, le patron de l'éducation nationale doit s'assurer par délégation auprès des inspecteurs, que le travail dû aux élèves est réalisé.
Je suis une ancienne enseignante, et je suis frappée par la démission de l'état et la mise en cause individuelle des personnes dans une pagaille organisée...et par les médias...
Il n'y a que sous Sarkozy que nous apprenions par les médias les changements dans notre profession (la suppression du samedi matin, sans consultation des enseignants, en ce qui me concerne, j'étais farouchement contre!!!)(La suppression de la fomation des enseignants, du jamais vu sauf sous Pétain).
Ce serait un coup de boutoir de plus contre l'éducation nationale que cela ne m'étonnerait pas.
Mme Figaro est d'une mauvaise foi idéologique considérable; mais il lui sera beaucoup pardonné car elle ne semble pas s'en rendre compte!! Et puis parlons des journalistes "décrocheurs" chez les journalistes scientifiques qui sont, en France, pour beaucoup des littéraires qui n'ont aucune connaissance scientifique; parlons aussi des journalistes "accrocheurs" qui ont accroché leur wagon au discours idéologique qui justiife l'oligarchie... et cette dame figaro en est..peut-être malgré elle!
Je ne comprends pas l'expression ici "retour de bâton"... Parce qu'on a dit du bien des profs et puis du mal... C'est comme si on se mettait à dire du mal du personnel soignant et leur reprocher les morts... Je ne vois pas trop... Le souci est la désorganisation généralisée des gouvernements et des responsables... Ensuite la maman dit être neutre... La neutralité serait d'être ni prof ni parent...
Bonne émission, le côté psychologique aurait mérité d’être exploré car ici c’est vraiment le fond, tout le monde s’accorde pour dire que 5% c’est très peu. Le « retour de bâton » c’est un agaçant de la mise en valeur des profs au début du confinement en mode héros, alors que tout le monde bosse. « Il risque leur vie » si il vont au collège pour trouver un ordinateur, bon ...
Le lecteur du figaro, il a une dent contre les profs car ils se permettent de donner des leçons comme si il n’y avait que eux qui bossent et que 42h par semaine avec les vacances c’était exceptionnel.
Bien sûr il n’y pas de chiffres mais c’est une gueguerre psychologique sur des clichés qui fait vendre. Les profs le disent bien : ce qui n’est pas passé c’est le terme « décrocheur », c’est eux qui donne ce terme normalement ! Voilà maintenant ils couinent après un article du figaro ...
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emission un peu pour rien tout le monde campe sur ses positions et on n'apprend pas grand chose de nouveau, on se fait un peu plaisir en passant une journaliste du figaro au grill. (qui tient plutôt bien a la cuisson il faut le reconnaître)
D'un côté les 2 profs qui défendent leur travail durant le confinement et décrivent les contraintes auxquelles elles ont dû faire face durant cette situation inédite. de l'autre la journaliste qui remarque que 5% des des profs n'ont pas répondus présents. ces 2 constats ne sont pas incompatibles donc on tourne a vide.....
De manière générale il semble qu'on a des profs assidus en grande majorité qui se sont démenés pour assurer les cours mais on a 5% qui n'ont pas donné signe de vie pour de raisons multiples allant des problèmes techniques au glandage assumées . Les autres secteurs d'activité peuvent ils se targuer d'avoir un taux de productive aussi eleve durant le confinement ?
Ce sujet est un non événement. Il rappelle juste qu'on ne peut pas objectivement enquêter sur la qualité de l'enseignement en confinement ou sans d'ailleurs. Et pour cause , ca n'est pas avec la fréquence des inspections effectuées actuellement par le rectorat qu'on peut rendre compte du travail effectué par chaque enseignant.
J'ai eu quelques profs médiocres mais aussi un vrai tir au flanc prof de géo qui a pu effectuer toute sa carrière en passant ses inspections sans trop suer....
Au final ne reste que le ressenti de chacun et pour ma part ce fut une expérience incroyable ou la médiocrité d'une minorité de profs ne compte guère face à la qualité de l'enseignement dont j'ai pu bénéficier toute au long de ma scolarité. Il ne faut certes pas tomber en adoration devant les enseignants ou le personnel soignant mais jusqu'à preuve du contraire ils font un sacré un boulot, le 5% il peut se porter la tête haute.
Pourquoi ne pas avoir inviter un(e) deuxième journaliste spécialiste de l'éducation? J'ai l'impression que c'est une chroniqueuse et pas vraiment une journaliste (pas vraiment de sources sauf ministérielle ou une amie m'a dit que).
Etant enseignant, c'est bien en grande partie, le temps de préparation d'une séquence qui fait sa qualité, comme dans beaucoup de métiers.
Nous, un de nos gamins n’a pas eu un seul cours de français pendant 4 mois, on a trouvé ça très grave, mais en fait ça n’a rien à voir avec le confinement parce que c'était en 2011- 2012 quand il était au collège et que sa prof malade n’avait pas été remplacée du tout. Dans l’académie d’un certain JM Blanquer, je sais pas si vous connaissez.
Un gars marrant qui avait eu l’idée qu’on pourrait récupérer les élèves décrocheurs en les payant pour venir en cours .
Bref...
même s’il y a des glandeurs et des incompétents chez les profs, le ministère a une telle responsabilité dans tout ce qui va mal, et ne remplit tellement pas ses obligations élémentaires que tout discours qui met en première ligne d’accusation les profs est devenu inaudible pour moi.
J’ai un pote DRH dans une société privée qui connaît plein de profs et il leur dit souvent : « Je sais pas comment ils font à L’educ nat : ils vous payent pas, ils vous traitent comme de la merde, ils vous forment pas, ils vous équipent pas... et vous continuez à vous défoncer !Moi j’en ai pas des comme vous dans mes services ! »
J'aimerai bien que quelqu'un interroge d'où parle cette journaliste ? Est-ce qu'elle a des liens avec des organismes comme "Teach for France" ? Est-ce que ses enfants sont dans le privé ? A-t-elle fait ses études dans des quartiers bourges dans des établissements cathos privés ? Est-ce qu'elle habite à Versailles ? Est-elle une lobbyste plus ou moins déguisée comme la Molinié-Verdié et consorts ?
Elle ne hait d'ailleurs pas que les profs, la manière dont elle parle des "fonctionnaires subalternes qui ne savent rien" du service presse est à la limite de la diffamation. On sent comme elle hait la fonction publique, cela ressort par tous les pores de sa peau, elle a du mal à se contrôler.
Je réitère ma question, d'où parle-t-elle, quel intérêt a-t-elle à ce qu'on tape sur les profs, quitte à être celle qui tend opportunément le bâton et qui tape la première, en continu ?
Une de mes petites idées, c'est le fait qu'elle se languit aussi de ne pas être à la place de ces toutoulogues comme les appelle ASI qui tapent sur tout le monde sur commande. Elle ne s'est pas désolidarisée des rageux qui éructaient sans mesure sur les profs à longueur d'émissions. Je pense qu'elle rêve de faire le saut de twitter et de son journal papier à la télé.
C'est assez pathétique de voir la manière dont elle essaye d'exister sur Twitter en allumant les profs (avec généralement assez peu d'audience d'ailleurs) pour monter artificiellement des débats qui ne devraient pas avoir lieu d'être. Elle doit être trop contente qu'une de ses petites saillies haineuses ait réussi à avoir autant d'audience. Elle doit juste être dégoutée de ne pas avoir reçu des offres professionnelles de ceux qui engagent les toutologues dans la foulée.
Je rebondis sur une partie des remarques qu'une des asinautes adresse aux professeurs. La personne parle des profs qui négligent l'affectif et qui n'ont pas établi de relation personnelle, téléphonique et autre avec les élèves. Mais est-ce qu'elle réalise ce qu'elle raconte ? Un professeur, selon les matières gère entre 5 et 11 classes avec environ 35 élèves par classes. Donc entre 175 élèves fourchette basse et 385 élèves fourchettes haute par semaine, toute l'année. Et il faudrait qu'avec un salaire de misère, son téléphone et abonnement personnel, cet enseignant appelle toutes ces personnes ? Ca ne va pas bien la tête ? A raison de même 5mn par élève, il faudrait dans la fourchette basse un peu plus de 14 heures et demie pour le faire et avec la fourchette haute environ 32 heures. Et à quel moment l'enseignant toujours payé une misère et qui doit toujours utiliser son abonnement téléphonique personnel prépare ses cours, corrige les travaux, s'occupe de sa propre vie, de ses propres enfants, dort, mange etc.
Il se trouve que je vis avec un de ces profs consciencieux qui est dans la fourchette haute, environ 11 classes et qui a eu à coeur de ne pas rompre le lien avec ses élèves. Il a passé son temps à relancer les élèves avec tous les moyens possibles, facebook, whatsapp, telephone etc. Et bien, on a eu une crise conjugale car c'était inhumain pour moi d'avoir une personne constamment tendue au téléphone ou devant son ordi à taper des messages de 7h00 du mat à pratiquement minuit, tout en préparant les cours, corrigeant des travaux etc. Sans compter que c'est déontologiquement problématique qu'un enseignant se connecte avec ses élèves en-dehors des heures de cours sur des réseaux sociaux. J'ai très mal vécu le fait que mon mari envoie constamment des sms à ses élèves et en reçoive constamment. C'était une intrusion permanente dans notre espace privé. Le temps personnel ne devrait pas être envahi par le temps professionnel. Confinement ou pas, travail en distanciel ou pas, vocation ou pas, c'était une situation particulièrement malsaine. Et j'hallucine qu'on puisse reprocher aux enseignants de ne pas avoir appelé leurs élèves.
C'est bien en tout cas que les parents reconnaissent que le travail en distanciel n'est pas la panacée, à l'heure où toute l'institution scolaire veut basculer en hybride (distanciel + présentiel) le service des enseignants. La classe virtuelle n'est pas idéale non plus. Un des enseignants disait bien dans le reportage que dans une classe virtuelle, on peut se retrouver à parler pendant une heure à un écran avec 3 à 5 élèves de l'autre côté dont certains qui n'ont pas le micro. C'est une réalité traumatique qu'on vécu beaucoup de collègues. C'est très dur à vivre quand le métier est nourri normalement d'interactions.
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C'est le récit de ce que j'appelle le mythe de la méritocratie, où quand les "méritants" qui s'octroient les gros salaires se montrent déméritants (Manque de masques, respirateurs, tests, ou en confinement avec du chomage partiel, grands patrons faisant travailler malgré le covid les gens en entrepots, etc...), on met en valeur d'autres déméritants, ici des profs absents. Des contres feu somme toute, pour éviter de voir que tous ceux, celles qui ont travaillé quand tout le monde faisait une pause enfermé chez soi, était ceux, celles qui créent la réelle richesse de la France, mais qui avaient des salaires de misère, dévalorisés, qui devraient mériter tout autant que ceux, celles qui se permettent des x10, x50, x100 smics, prétextant avoir travailler suffisamment pour, ils méritaient leur salaire exhorbitant.
Et que dire des actionnaires, qui, juste en possédant des actions, touchent une part sur la richesse crée, sans rien faire d'autre que d'avoir.
Et je rappelle pour l'argument que c'est un investissement, un achat d'action et donc le dividende qui rémunère le risque de cet investissement, que l'argent véritablement récolté par l'entreprise est sur le marché de première main, le marché de seconde main étant entre actionnaire, l'entreprise par la suite ne fera que payer encore et encore les actionnaires... qui fait qu'aujourd'hui à moyen long terme, l'entreprise qui rentre en bourse perdra plus d'argent qu'il n'en gagne.
Alors à défaut de constater que ceux qui utilise l'argument je mérite mon argent est un foutage de gueule dans le concret, on déplace l'image des profiteurs, des pas méritants ailleurs, par exemple ces profs et fonctionnaires qui en foutent pas une, qui touchaient leur salaire plein pot sans avoir à justifier leur travail...
1/. 5% de décrocheurs, seulement chez les profs ?
S'il y a eu 5% de profs "décrocheurs", c'est probablement la même proportion que dans le reste de la population qui a dû s'adapter au télétravail. Ce n'est donc pas du "prof bashing" en tant que tel, mais il aurait été plus honnête d'enquêter sur les autres professions plutôt que de stigmatiser uniquement les profs.
2/. A propos du "prof bashing" dans la population
Les profs (comme les policiers) démontrent dès qu'ils le peuvent un tel corporatisme que cela alimente les critiques des familles. Je suis adhérent d'une fédération de parents d'élèves (pas la PEEP) et donc assez présent dans les discussions avec les enseignants (conseil d'école, conseil de classe, discussions informelles...) ; nous avons aussi des enseignants parmi nos adhérents. Dès qu'on critique 1 enseignant, on a tous ses collègues qui le défendent par principe. Pourtant, des mauvais profs, il y avait quand j'étais élève et il y en a encore aujourd'hui. Il y en a aussi de très bons qui créent des vocations ou font des miracles. Je revendique de pouvoir féliciter les bons et de critiquer les mauvais.
Mais comme les enseignants sont incapables de reconnaître que certains parmi eux font du mauvais boulot, les familles sont forcées à faire des critiques généralisatrices. Pourtant, quand ils récupèrent les gamins après un collègue nul, méchant ou paresseux (ou les 3 à la fois), les enseignants en pâtissent eux aussi. Mais, le plus souvent, malheureusement, leur corporatisme les pousse à agir en bande organisée et à se soutenir les uns les autres par principe.
3/. Beaucoup de parents ont dû faire la classe à la place des enseignants
A l'occasion de cette période de confinement, le sentiment de "profs décrocheurs" vient de ce que beaucoup d'enseignants (pas tous) se sont contentés de mettre des devoirs et des leçons sur à peu près tous les supports possibles et imaginables à leur disposition (ENT, Pronote, dans les messages administratifs, par email, dans le cahier de textes à la date de saisie ou à la date d'échéance... un vrai casse tête pour suivre et organiser le travail : du temps perdu et du stress supplémentaire pour les familles).
L'ENT du Primaire (académie de Montpellier) a une structure plus simple, donc c'était plus clair (mais impossible de l'utiliser sur un smartphone, le design n'étant pas "responsive").
Charge aux parents ensuite de faire la classe : expliquer les leçons à partir des pdf ou des vidéos YouTube, faire faire les exercices et vérifier les corrections (pour le confinement de l'année prochaine, si vous avez des gamins en 5e, c'est bon, j'ai tout le programme du 2e semestre, je peux remplacer les enseignants...).
Tout cela après notre journée de travail en flux tendu (donc sans la possibilité d'adapter notre emploi du temps pour nous occuper vraiment de nos enfants) où nous devions également nous adapter à la nouveauté et aux défis du télétravail.
4/. Continuité pédagogique et baisse de la motivation : mais où est passé l'affectif ?
Pour ne pas généraliser, je parlerai de mon cas personnel : sur une dizaine d'enseignants de ma fille scolarisée en 5e, seulement 3 ont fait des visio (5 visios au total). Son prof principal (mathématiques) n'en a fait qu'une, début mai, pour préparer la reprise. Le reste du temps, le travail des enseignants de notre fille a consisté à remplir l'ENT (cf ci-dessus).
Toute la partie affective de l'enseignement, de la pédagogie a été oubliée par ces enseignants. C'est bien beau de trouver des beaux supports et de fignoler les pdf, mais ça ne remplace pas la relation personnelle entre l'élève et l'enseignant.
Je tiens à signaler que ça n'a pas été le cas dans d'autres classes où les enseignants ont eu des contacts directs avec les élèves (y compris ceux en "rupture numérique", par téléphone).
Sans cette relation humaine avec ses enseignants, nous avons vu la motivation de notre fille s'étioler de plus en plus face à la déshumanisation de sa "continuité pédagogique".
Pourtant, si les enseignants avaient fait des visios plus régulièrement, cela leur aurait permis de garder le lien avec tous les enfants, d'expliquer les points difficiles des leçons pour les enfants en difficulté, de redonner du sens et de la perspective, de rythmer la journée / la semaine... et de garder les enfants plus motivés.
Je reste sidéré qu'il y ait eu aussi peu de contacts entre les enseignants et les élèves (en tant que responsable d'équipe, je suis en contact quasi quotidien avec mes collaborateurs, que ce soit individuellement ou en groupe, sinon ils se sentent, avec raison, abandonnés, c'est le b.a.ba de la relation à distance).
5/. Abandonnés par l'État
A la décharge des enseignants, rappelons qu'ils n'étaient pas préparés et qu'ils n'ont pas reçu de la part de leur hiérarchie (elle aussi dépassée et pas préparée à la situation), le soutien, les instructions et les bonnes pratiques pour faire face à cette situation inédite.
Qui plus est, comme les autres fonctionnaires, les enseignants ont dû utiliser leur propre matériel informatique.
6/. Peu de véritable collaboration entre les enseignants
Au vu de mon expérience personnelle (les pratiques totalement disparates au collège de ma fille et quelques discussions avec des enseignants du primaire ), je n'ai pas été témoin d'une véritable coopération entre les enseignants de mes enfants pendant la période de confinement. Partager leurs pratiques, leurs innovations, discuter de ce qui leur parait fonctionner ou pas, leur aurait pourtant permis d'améliorer leurs compétences en enseignement à distance.
Cette absence de véritable travail d'équipe n'est pas nouvelle : à plusieurs reprises, en conseil de classe (dans le secondaire, donc), j'ai vu des enseignants découvrir des situations particulières d'élèves, signe qu'ils n'en avaient jamais discuté avec leurs collègues.
Quant aux enseignants du primaire, certes, aucun temps de concertation n'est prévu dans leur emploi du temps officiel où tout leur temps de présence imposé à l'école est devant la élèves, mais ils pourraient décider de consacrer ne serait-ce qu'1h par semaine à se réunir après la classe pour parler de leurs pratiques pédagogiques ensemble.
Je pense que la journaliste du Figaro est totallement inconsciente du contexte politique : ça fait 30 ans que le corps enseignant a à se défendre face à des ministres qui derrière leurs beaux discours ont constamment l'objectif de fouttre en l'air l'éducation publique pour faire de la place au privé.
Offensives relayées avec beaucoup d'entrain dans les médias dominants dont elle fait partie. Elle en est l'instrument et consciemment ou non, elle refuse de le voir. Elle prend les chiffres du ministère pour argent comptant quand bien même ceux-ci sont sortis "au doigt mouillé" et sans contre-enquête et s'étonne que les gens se sentent agressés.
Je n'ai jamais pu supporter la journaliste bobo et haineuse qui a été invitée. J'ai vu bon nombre de ses tweets qui passent leur temps à dénigrer de manière caricaturale sans aucune nuance le sujet de son gagne -pain, les profs. Cela fait vendre la haine. Elle aime polariser du négatif, fournir des récits, des narrations avec les profs dans le rôle des méchants et les parents dans le rôle des victimes. On sentait tellement de délectation à avoir été celle qui a initié le retour de bâton. Son compte Twitter montre comme c'était insupportable pour elle cette période où on rendait hommage aux profs. etc. Je n'ai pas de mots pour son exemple de profs bobo travaillant moins et partant se confiner dans des maisons de campagne. Mais elle vit sur quelle planète ? Elle pense que la réalité estampillée "Auteuil Neuilly Passy" est la norme ? Quelle sombre.... Je ne vais pas céder à la facilité de l'insulte parce que ce serait lui ressembler. Mais elle est tellement pétrie de certitudes rances qu'on a du mal à lui souhaiter du bien. Je précise que je suis quelqu'un de mesuré d'habitude. Elle est de la même engeance que l'autre bobo catho qui stigmatisait les femmes au smic qui osaient divorcer.
Vous avez réussi à décrocher une interview contradictoire de la légendaire Marie-Estelle Pech, la risée absolue de toute personne ayant une vague connaissance de l'enseignement (et la bête noire de tous les enseignants qui doivent se fader ses articles écrits avec les pieds et deux témoignages glanés sur Twitter érigés en preuves accablantes de leur perversité)... Chapô !
Mais du coup je ne suis pas sûr que je vais me farcir tout une émission avec son mépris. Si je m'y résous ce sera pour écouter Sophie VénéTitay (il y a une coquille dans votre résumé), toujours pertinente, et Sophie Audoubert - c'est à dire les deux enseignantes, qui pour une fois ne laisseront sans doute pas débiter les inepties habituelles sans y répondre de manière informée (merci à vous d'être parmi les seuls à prendre la peine d'inviter les premiers concernés).
Quel dommage qu'on ai si peu entendu la troisième, Sophie Audoubert je pense, qui pour les quelques mots qu'elle a pu placer était d'une intelligence sensible remarquable, et digne vraiment d'une enseignante.???
Je ne peux que réagir devant l'intervention de la journaliste du Figaro. Dans le réel, tout le personnel administratif de catégorie B et C qui assure le suivi administratif des congés maladie et la réception des arrêts a été mis d'office en confinement et sans matériel informatique.
Le 11 mai au moment du déconfinement l'ordre a été donné de télétravailler avec la récupération de l'outil informatique à domicile. Chaque secrétaire a dû se débrouiller.
Jusqu'au 11 mai aucun document d' arrêt maladie, aucune réception des appels et du courrier postal n'ont pu être assurés correctement.
De plus le service médical de l'éducation nationale a donné la possibilité selon des critères médicaux précis aux enseignants vulnérables d'obtenir une autorisation de Mise A Distance (MAD).Enfin les enseignants ayant des enfants à charge de moins de 16 ans pouvaient bénéficier d'une ASA (autorisation spéciale d'Absence).
L'enquête aurait été peut être plus sérieuse si elle avait été réalisée sur les personnels périphériques non enseignants et sur les injonctions contradictoires et tardives du ministère.
Utiliser le témoignage des parents, légitimement déçus par ce manque d'organisation indépendant de la volonté des enseignants (qui ont mis beaucoup d'énergie pour assurer un service public d'éducation de qualité), est parfaitement injuste et déloyal.La connexion à l'ENT n'est pas un critère de qualité professionnel d'un enseignant.
Une secrétaire de l'éducation Nationale
MEP fait des articles et des tweets de prof-bashing depuis longtemps, je ne suis pas sûre d'avoir envie de me la frapper en video, v
La question subsidiaire est : Y a-t-il eu des élèves décrocheurs pendant et après le confinement.
De fait, il est plus facile de parler des profs que des élèves voir même des parents qui n'obligent pas leur rejetons à participer aux cours numériques. Ayant un frère dans l'éducation nationale, d'un départ avec 30 élèves dans sa classe qu'il a pu joindre à force de persuasion technologique, il n'en restait plus que la moitié au bout de 15 jours, et les 5 les plus motivés en fin de confinement. Hors du début à la fin, après un nombre de relances aux élèves et à leurs parents, le résultat est là. Donc au moins par déontologie et par souci d'équité dans le traitement de l'information, des profs 'décrocheurs' certainement, mais mettons en face le nombre d'élèves et leurs parents qui ont pris le confinement pour des vacances anticipées, quand certains ne demandaient pas carrément qu'on leur donne le diplôme sans examen. Ceci dit la remarque peut certainement s'appliquer aussi aux journalistes quand ils font leur travail 'à moitié', le journaliste est-il alors un journaliste 'décrocheur' puisque en l’occurrence un travail bâclé revient au même constat de travail mal ou non-fait !Je n'ai pas trouvé la journaliste mauvaise du tout.
Au contraire, elle a apporté une grande lumière et une grande contextualisation sur tout ça.
Après, elle a sa propre opinion sur le sujet, clairement, de la même manière que chaque intervenant avait la sienne.
Au final, un débat dur, mais très intéressant, je trouve.
Comment l'info est elle tombée ?
Comment a-t-elle été utilisée ?
Qu'en fait on ? Comment l'interpréter ?
(visiblement : de plein de manière différente !)
Et les conclusions furent très pertinentes, effectivement, sur le fait qu'on juxtapose au final des impératifs médiatiques (mettre en lumière des faits divers, créer du héros et du méchant, créer différents "temps" et "chapitres" d'histoires communes), une situation exceptionnelle, une grande part de cas par cas, et des défauts institutionnels (ou faiblesses à identifier et homogénéiser le métier exercé auquel on s'intéresse dans cette émission précise)
Un très bon choix de sujet, comme d'habitude, à travers le prisme d'un détail cristallisant et clivant.
Par contre, oui, le bashing médiatique était évident et injustifiable.
Et c'est là qu'on a "trop" senti l'opinion personnelle de la journaliste, jusque là beaucoup plus constructive et neutre, sur le fait qu'elle ne considérait pas cela comme du "bashing" : franchement, voyons !
Ces moments de bashing étaient une honte (même si l'on aime pas les profs, c'était juste stupide et inutile), et ne pas s'en désolidariser ne fait que prouver que c'est juste un exutoire à une haine latente contre les profs.
Y'avait bien mieux à faire et dire.
Mais bon, ce fut juste un moment, au milieu de points de vue somme toute très intéressant et riches d'enseignements.
La dame a eu son « retour de bâton » dans l’émission. :)
Je trouve dommage que l’on n’ait pas la répartition par régions des 4 à 5 % au pif. Je serait prête à faire le pari que l’Île-de-France cumule les « disparitions » d’enseignants. En effet, la région était très anxiogène pendant le confinement et même actuellement. Les déplacements étaient difficiles, les commerces c’était systématiquement 1 h de file d’attente debout. De mon côté, simplement acheter du papier pour l’imprimante, c’était une épreuve. Contrairement à ce que tout le monde imagine, les connexions internet étaient souvent pourrites. Bref, je ne vais pas faire la liste, mais additionné aux difficultés des élèves décrites par les enseignantes, je présume que ça a pu devenir très compliqué dans certains cas.
Je dis ça car si comme ses amis, la dame est partie se confiner ailleurs comme des sales lâches et privilégiés, elle n’a peut-être pas conscience des difficultés monstres de ceux qui sont moins bien lotis. Ou si des domestiques premiers de corvée lui faisait le sale boulot de réparation, de courses, etc.
(Si elle me lit, n’ayez crainte, je ne suis pas enseignante, donc il n’y aura pas de « représailles ».)
Cette "journaliste" est à vomir!... et j'ai une question à lui poser : qu'ont fait les enseignants du privé???
cette journaliste du figaro serait-elle une bourgeoise privilégiée, pour connaitre personnellement des enseignants des écoles et collèges, ayant les moyens d'avoir une maison de campagne, où se confiner en famille ?
En se focalisant sur les enseignants, et c'est le sujet de l'émission, cela donne l'impression que personne n'a vu l'éléphant qui était au milieu. Combien de travailleurs pendant le confinement ont décroché ? Combien n'ont pas fait ce qu'ils aurait du, dans le privé comme dans le public. L'une des principales différences avec les enseignants c'est que là, exceptionnellement, les parents ont pu se rendre compte de la situation. On passera sur l'habituel bashing des fonctionnaires, quelque soit leurs métiers, qui sont systématiquement vilipendés et jalousés. C'est devenu une telle habitude qui n'est que rarement mise entre parenthèse en des occasions extraordinaires, comme le covid l'a montré pour les soignants ou les enseignants au début.
Affreuse cette Marie-Estelle Pech...
On sent l'idéologie derrière la journaliste-militante et le choix délibéré des mots pour salir: "dans les entreprises, [ceci]", "on voit bien que...", "moi, moi-même, j'ai ...". On sent son envie de faire sécession avec le reste de la nation, son communautarisme idéologique pour rejeter 1.1 millions de nos concitoyens.
Tant de questions...
A-t-elle le taux de "décrocheurs" dans les autres services d'état et les grandes entreprises ? Que faisaient les supérieurs hiérarchiques de ces soit-disant profs "décrocheurs" ? Ils n'ont pas tenté de les appeler, de les contacter par mail ?
Pour ce que ça vaut, ressenti pour ressenti :
- Dixit ma voisine bossant chez dans la RH à Yves Rocher, elle avait levé le pieds, ne participait plus qu'aux visio-réunions et envoyait de "temps en temps des emails pour dire qu'elle faisait quelque chose afin de passer sous les radars".
- Dixit un autre voisin, "on aimerait bien que les profs nous lâchent car on passe 3h par jour à faire faire les devoirs à nos enfants" alors qu'ils étaient censé eux-même être en télétravail pour des entreprises privées.
- Dixit tous les autres, soit 99.9% de mon entourage : on a été plus efficace en télétravail (et ça va se voir sur nos bilans) car moins de réunions à la con, de paperasse administratives et de supérieurs hiérarchiques intrusifs, plus de liens familiaux, un excellent travail des enseignants de nos enfants.- j'ai eu un soucis info au début du confinement, heureusement que mon service m'a envoyé le jour même un assistant de chez Dell pour le résoudre. Prête à financer ces dépenses dans l'Education Nationale Madame Pech ? Pourquoi ne pas avoir parler de ça ?
Heureusement que je ne suis pas prof, car j'aurai pu faire parti des désagréables sur twitter à lui rappeler que quand on a un tel porte-voix on fait un minimum attention à ses propos et ses engagements
Ce sujet a fait les choux gras des médias qui adorent les "images" fortes, c'est à dire celles qui vont buzzer. La preuve, ASI n'a pas fait d'émission sur le travail remarquable des 95% des enseignants.... Sans oublier le chiffre de 5% dont la journaliste ne peut objectivement démontrer la véracité.
Si 5% d'absents, ce sont les professeurs de sports, d'arts plastiques, de musique, de théâtre, etc... ça n'est pas dramatique. tant mieux pour eux... Est-ce critique qu'ils aient été absents? Pas sûr.
Penser qu'un corps social va être parfait, de façon homogène, c'est un objectif sûrement louable, juste déconnecté du réel. Ne pas reconnaitre que la situation a été exceptionnelle, dire qu'il suffisait d'aller dans l'établissement pour compenser l'absence de matériel, c'est irresponsable au mépris de la logique du confinement.
La journaliste est tellement sur la défensive, avec son agressivité, en interrompant sans cesse ses interlocteurs, que cela démontre qu'elle n'est pas très sûre d'elle-même.