Proxy : un journal breton rate sa "métaphore" antiraciste
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Bonjour tout le monde,
Merci Loris d’avoir parlé de tout ça dans la Faq de Proxy, j’en sais un peu plus désormais :)
Sur la forme : comme tu dis, ça aurait pu être géré de manière plus « élégante », on aurait simplement pu avoir une discussion, idéalem(...)
Merci pour ton message et pour le lien, je lis avec plaisir tes chroniques.
Bonjour.
Suite au constat d'un « fossé » générationnel concernant les « nouvelles » formes de média, pourquoi ne pas créer sur le site un espace découverte, avec des recommandation et quelques vidéos « d'apprentissage ». Ça marcherait auss(...)
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https://lvsl.fr/konbini-le-media-ecolo-finance-par-un-petrolier-lie-a-la-macronie/
pour info:Il y a la façade : officiellement, Konbini est un média « engagé sur des sujets d’actualité, comme l’environnement » [1]. Et il y a l’arrière du décor : Konbini est détenu à 80.8 % par le géant pétrolier Perenco.
Quelques points pour préciser en différé:
- Apple News: il est peut-être "normal" qu'Apple France n'ait pas répondu car officiellement Apple News n'est pas dispo en France. Je viens de l'activer par curiosité en me déclarant au Canada
- Wikipédia: pour avoir contribué (et avoir tenté de contribué sur certains articles polémiques), je peux dire qu'il y aussi quelques spécialistes à l'extrême-gauche qui sont là en veille sur des articles : quand il s'agit de nuancer des articles sur le Vénézuéla et Maduro, on est vite repris même avec des sources: pour peu que cela soit un administrateur qui protège la page, vous n'y apporterez aucune nuance.
- toujours pour les sources, il y a une certaine hypocrisie de la part de Wikipédia: lorsque les sources sont des bouquins, ils ne sont pas accessibles sauf à les acheter. Par ex, l'article sur Jérôme-Lejeune venait d'une seule source, un bouquin hagiographique, ce qu'il fait qu'il a été difficile d'en corriger la tendance (c'est fait) pour rétablir la vérité
- autre hypocrisie, il y a des liens vers des articles payants parfois, donc l'excuse du paywall est foireuse: les liens vers les articles du Figaro ou le Monde sont parfois vers des articles payants.
Et pour reprendre un des cas cité, Ivan Rioufol: j'ai cherché des articles qui disent clairement qu'il est d'extrême-droite et personne ne le qualifie comme tel, d'où la difficulté à le traiter comme tel dans Wikipédia. Il faudrait donc qu'un journal de gauche comme Libération fasse clairement la liste des polémistes d'extrême-droite en utilisant bien ce terme.
Sinon, je proteste sur la longueur des proxys car j'ai toujours tendance à les regarder en replay tard, ce qui fait que la fin se termine aussi très tard. Je vous en veux ;-)
Comme je suis cité, je tiens juste à préciser c'était juste un téléscopage (et l'absence d'un forum général hors des commentaires d'articles) qui m'a fait évoquer Jean-Lou dont je venais d'apprendre la fin des chroniques en commentaire de celle de Constance Villanova. Même si je n'avais pas adoré celle ci, il ne s'agissait pas de souhaiter son départ à sa place ou quoique ce soit de ce style.
Après par contre, la question globale que me semble poser tout le changement récent de chroniqueurs, c'est que tous ceux qui arrivent, s'ils sont certes très spécialistes de leurs sujets, me semblent aussi l'être du gros plan plutôt que de la big picture. A l'opposé des deux principaux départs (que l'un soit volontaire ne changeant rien au fait qu'il entraine un vide au même niveau).
Je veux dire une spécialiste des paniques morales de twitter, une de la téléréalité, un des dramas de twitch et youtube, d'autres de la télé divertissement, quelles que soient leurs qualités de plume, c'est bien à avoir pour traiter en détail de tous pleins de petits incidents, ou faire des portraits détaillés d'acteurs ou émissions de ces différents milieux qu'ils connaissent comme leur poche, ou au plus pour évoquer des sujets de société à travers des accumulations d'anecdotes, mais bien moins pour aborder les tendances globales du système médiatique ou du cadre technologique (ou sociétal d'ailleurs) qui le façonne.
Je ne dis pas que des articles entrant dans les détails de ces milieux ne soient pas intéressants, accorder une attention inattendue à des trucs d'apparence anecdotiques peut tout à fait déboucher, parfois, sur des analyses très profondes (comme l'a historiquement prouvé plusieurs fois Arrêts sur Image, avec les chroniques d'Alain Korkos par exemple, ou à une époque encore plus ancienne, les ... arrêts sur image disséquant les plus infimes détails de communications politiques de l'émission d'origine).
Mais ça va aussi avec le risque que l'anecdote reste de l'anecdote, ou que le seul fait de société sur lequel elle débouche soit totalement éculé, sans que plus de constats dessus y apporte grand chose (pour prendre l'exemple du récent sur le sexisme sur twitch, ça doit être le sujet d'à peu près 93% des articles* contenant le mot "twitch" que j'aie pu lire dans des médias de gauche, et la plupart évoquaient également l'attitude ambigüe de pas mal d'influenceurs dont le public participe aux harcèlements).
L'impression que j'ai c'est qu'il y avait un certain équilibre entre sujets petits bout de la lorgnette et grand bout, si je puis dire, avec d'un coté, je ne sais pas, l'article de circonstance sur le dernier dérapage en date de l'Heure des Pros (pour changer de ceux d'Hanouna), de l'autre des chroniques comme celles de Jean-Lou ou Thibault, et à l'occasion le sujet sur un drama twitter ou autre.
Par contre une chronique sur une panique morale twitter, une sur un drama entre youtubeurs, une sur un incident concernant le monde de la télé-réalité, plus l'inévitable nouvel article de circonstance sur l'inévitable nouveau dérapage en date de l'Heure des Pros (on peut compter sur Pascal) ça risque de faire beaucoup de contenus sous le même angle "partons d'un incident" (à quoi on pourra dans la plupart des cas ajouter "ayant ému notre bulle twitter", sauf que ce sera peut être "notre bulle mastodon" vu comment twitter est parti ;) .
* il est vrai assez rares, mais bon vu qu'il suffit d'en avoir lu un (ou d'ailleurs de remplacer quelques mots ou noms d'influenceurs dans un article sur le sexisme sur youtube d'il y a 10 ans) pour connaitre le contenu de la plupart... Il faudrait vraiment une analyse de très haut niveau (je ne sais pas se basant sur une étude sociologique très poussée des publics concernés, ou des mécanismes psychologiques ou découlant de l'économie de l'attention les conduisant à se montrer aussi odieux) pour y apporter quelque chose qui n'ait pas déjà été longuement décrit ailleurs.
Abonnée d'arrêt sur images depuis une dizaine d'année, je dois dire que j'apprécie les renouvellement dans la rédaction et sur la ligne éditoriale d'asi. Avoir une analyse des médias, traditionnels comme nouveaux c'est important :)
De plus le ton et des formats plus accessibles c'est vraiment agréable, et même si je suis dans la tranche d'âge des twitchers je galère à utiliser cette plateforme donc vive les replays. Mon rêve c'est d'avoir les articles lus dans le futur.
Et pour mon dernier point je voudrais dire merci à Constance d'être là, ses chroniques sont intelligentes et drôles <3
J'ai écouté la FAQ uniquement. Merci pour les explications sur les chroniqueurs.
Pour rendre le sommaire plus clair, il peut être formaté comme ça :
- 2:18 : On revient sur notre émission portant sur deux récits inhabituels utilisés pour raconter le procès des attentats du 13-Novembre
- 6:30 : On se penche sur un article lunaire publié par le Courrier indépendant, et au racisme du texte dénoncé sur Twitter… à tort selon l'auteur du texte
- 27:55 : On (re)plonge dans la polémique autour du Rivotril utilisé en soins palliatifs dans les Ehpad en 2020
...
Et ce qu'il manque surtout c'est de pouvoir cliquer (sur "2:18" par example) pour arriver au timestamp correspondant à un sujet. Sur téléphone c'est difficile de naviguer dans la vidéo...
Bonjour.
Suite au constat d'un « fossé » générationnel concernant les « nouvelles » formes de média, pourquoi ne pas créer sur le site un espace découverte, avec des recommandation et quelques vidéos « d'apprentissage ». Ça marcherait aussi pour des médias traditionnels.
Par exemple, je pense que Thinkerview est un incontournable actuellement, et il est dommage que des abonnés s'en « privent » par mépris (ou simplement méconnaissance).
De manière générale, je trouve que les médias indépendants gagneraient à développer en commun un (ou des) portail à mettre en avant régulièrement pour simplement montrer qu'ils existent et fidéliser leur audimat avec pourquoi pas un abonnement général.
Note pour (entre autres) mak_sou qui commente l'émission en direct: étant TDAH, 3+ heures c'est interminable. En général, je regarde Proxy en cinq ou six fois.
Est-ce que rendre publique cette émission permettra de l'utiliser comme source sur Wikipédia ? Dans le doute, j'ai voté. ;o)
Bonjour tout le monde,
Merci Loris d’avoir parlé de tout ça dans la Faq de Proxy, j’en sais un peu plus désormais :)
Sur la forme : comme tu dis, ça aurait pu être géré de manière plus « élégante », on aurait simplement pu avoir une discussion, idéalement avant l'AG qui allait décider du sort de la chronique, et au moins suite à l'AG pour me tenir au courant. Or je l'ai appris des semaines après l'AG suite à l'envoi d'une nouvelle chronique (du coup refusée) :). Mais en vrai j’en veux à personne. Pour avoir co-fondé et été associé-salarié d’une SCOP il y a dix ans, j'ai bien conscience que dans les débuts d’une aventure coopérative, notamment quand on reprend la main, bah tu fais un peu ce que tu peux. Les transitions, si c’était facile que ça soit fluide ça se saurait. Ce qui est vraiment dommage, c’est de ne pas en avoir parlé avant votre AG, si j’avais su que la régularité était la condition nécessaire et suffisante, j’aurai sincèrement essayé d’être plus régulier. J’ai conscience que tout le monde ne peut pas forcément se permettre l’irrégularité d’une Mathilde Larrère. Après j’ai l’impression que dans mon cas, la condition était nécessaire mais n’aurait pas été suffisante. En filigrane, il ressort de ce que tu dis un besoin de renouvellement assez sélectif des chroniqueurs / chroniqueuses. A mon avis, il ne faut pas hésiter à appeler un chat un chat. Et dans ces cas là, ça donnerait ça et ça serait tout à fait légitime : "Tes chroniques Jean-Lou ne sont pas assez X et Y, t’en tournes une dernière et on arrête."
Sur le fond, c’est hyper intéressant parce qu’en t’écoutant je m’aperçois que j’ai mal fait passer mon idée dans mon email. En fait il y a deux débats qu’il faut différencier. L’un a une réponse assez facile, l’autre moins :
- Débat 1 (le facile) : est ce que @si devrait s’intéresser à tout ce qui affole l’espace médiatique au sens large ? La réponse est assez aisé : bien sûr que oui, c’est son ADN. Dès qu’il y affolement médiatique, que ça soit sur Twitter, Twitch, à partir du moment où ces médias sont représentatifs de quelque chose et pèsent dans l’univers médiatique, il est naturel (de ce que je comprends d’@si) de s’y intéresser et ce quel que soit le sujet de la polémique ou le média sur lequel elle prend forme (de la télé aux journaux en passant par Twitch et Twitter). Effectivement, dans ce débat, il y a une fracture générationnelle et il est assez facile et naturel de répondre aux plus anciens et anciennes : Twitch, c’est la télé d’aujourd’hui donc on doit s’y intéresser.
- Débat 2 (le difficile) : quel niveau de déconstruction du récit médiatique on demande à @si et à quel point @si doit pousser (au risque de faire moins cliquer) pour remettre de la profondeur là où il n’y en a pas forcément ? A quel point il faut pousser l’idée selon laquelle l’éco-système attentionnel actuel nous pousse au futile au dépend de l’essentiel alors que l’essentiel est en train de se transformer sous nos yeux en VITAL ? J’ai pas la réponse à cette question pour @si, je peux simplement dire que ça me semble ULTRA important. Par exemple, il me semble ultra important de dire que si on a passé la moitié de l’automne à brasser du vent sur les affaires relationnelles de EELV, c’est bien entendu parce qu’il y a un débat de société sous-jacent mais aussi (et selon moi surtout) parce que c’est un sujet qui fait mouche attentionnellement, bien plus que le sujet (qui est d’ailleurs ironiquement le sujet pour lequel EELV existe) : faire en sorte qu’on garde un environnement viable. De la même manière, on ne comprend pas l’ascension d’un personnage comme Sandrine Rousseau si on ne comprend pas à quel point elle est adapté à l’éco système attention actuel, il faut en parler quand on parle du phénomène Rousseau. Cet article du monde (sur notre dernière campagne présidentielle) illustrait déjà comment les politiques (et en fait le monde en général) a intégré le recours nécessaire à la polémique :
- « Il est vrai que M. Jadot a d’autres problèmes à régler, en commençant par les siens, pour extirper sa campagne de sa torpeur. Quelques heures avant son déplacement à Bordeaux, son cercle le plus proche l’a pourtant exhorté à gagner en tonus et en visibilité. Dorénavant, ont-ils insisté, chacun de ses déplacements, encore suivis par un nombre conséquent de médias, doit être l’occasion de susciter une polémique, au moins un débat dans l’opinion publique. »
- Bref, l’économie de l’attention moderne est une des grilles avec lesquelles il faut déconstruire tous les récits médiatiques et cette grille est, selon moi, trop absente des analyses du site actuellement.
Dans tous les cas, force à vous toutes et tous, abonné.e.s, salarié.e.s et associé.e.s :),
Bien à vous,
Jean-Lou
PS : Pour celles et ceux qui veulent avoir des nouvelles de ce que je produis ou de ce qui a retenu mon attention sans faire confiance à un algorithme X ou Y, vous pouvez vous abonner à la gazette d'ApresLaBiere là