"Quand j'ai vu l'appel d'offres de Darcos, j'ai cru à un canular !"
Le ministre de l'Education Xavier Darcos veut-il fliquer les blogs de profs ? Deux appels d'offres, l'un émanant du ministre de l'Education nationale et l'autre du ministre de la Recherche, ont suscité protestations et inquiétude. Il s'agissait notamment, comme on vous l'expliquait ici, de "repérer les leaders d'opinion, les lanceurs d'alerte et analyser leur potentiel d'influence et leur capacité à se constituer en réseau, décrypter les sources des débats et leurs modes de propagation", "aniticper et évaluer les risques de contagion et de crise". Les forums d'arrêt sur images ne sont pas les seuls à avoir réagi : l'ancien ministre socialiste de l'Education Nationale Jack Lang, a ouvert le feu en dénonçant cette pratique.
Abonnez-vous pour pouvoir commenter !
si vous êtes déjà abonné Connectez-vous Connectez-vous
Derniers commentaires
http://resistancepedagogique.blog4ever.com/blog/index-252147.html
Tout ce qui se passe actuellement est préparé de longue date dans le but de démanteler les services publics d'éducation pour des raisons idéologiques conservatrices et libérales:
http://sauvons-lecole.over-blog.com/article-26022249.html#SlideFrame_1
L'horizon est chargé !
http://www.la-croix.com/article/index.jsp?docId=2358983&rubId=786
"Rapports non publiés, projets de division des services, défiance des politiques. La morosité gagne la direction chargée des études statistiques de l’éducation nationale
C’est un outil de référence pour les professionnels de l’éducation et destiné aussi à éclairer le grand public. Chaque année, en octobre « L’état de l’école » dresse un le bilan du système éducatif français. Mais cette année le document n’est pas disponible.
Lacune administrative ? Non. Le travail a bien été réalisé par la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (Depp). Volonté politique, alors ? C’est le sentiment qui se diffuse de plus en plus dans les bureaux de cette direction où les 150 à 200 fonctionnaires n’hésitent plus à parler d’une véritable censure exercée par le cabinet du ministre Xavier Darcos."
L’affaire de la Depp arrive en effet dans un contexte tendu. Les projets du gouvernement de délocaliser l’Insee ou les services statistiques de différents ministères à Metz provoque la mobilisation des scientifiques (www.sauvonslastatistiquepublique.org). Officiellement la Depp n’est pas concernée, mais cette direction va, en revanche, être séparée en deux ensembles rattachés à deux ministères, enseignement supérieur et enseignement scolaire.
Mais il est bien normal que le gouvernement se mette à hauteur des nouveaux outils apportés par internet. Les professeurs sont bien contents de pouvoir disposer d'un espace d'expression publique où la prise de parole est non seulement gratuite mais où elle peut également potentiellement atteindre tout le monde. L'email est une autre des nombreuses cyber-armes dans la coordination des mouvements de coordination. Il ne s'agit que ici d'un ré-ajustage entre les acteurs de la vie politique dans la nouvelle ère du numérique !
Le seul soucis c'est que ce ré-ajustage ne serve qu'à mieux se préparer dans l'affrontement entre d'un côté les professeurs (Jean-Louis Fournel :" je ne dépend pas du ministère") et le ministre ("les grèves sont d'un autre âge")... Comme le soulignent les deux pubeux : tout dépend à quoi sert l'information - un peu d'espoir et de confiance ne feraient pas de mal les amis !
J'hésite à signer ( ah suspicion...) jepeto
Chouette, ce soir je m'y colle.
Et là les bras m'en tombent: L'aplomb de ces deux jeunes cadres de sociétes que je ne connaîs pas (c'est qui eux? et leur société?) qui défendent naïvement ou cyniquement leur drôle de travail.
Moi je suis enseignante et la casse de l'école et les méthodes réactionnaires de Darcos m'inquièteraient fort, si je ne savais que la riposte sera sûrement efficace et le renverra à la nostalgie de son enfance...
Par ailleurs, durant la lecture de l'émission, mon ordi. s'est carrément éteint 3 fois!
Je pense bien que c'est un hasard, parce que, sinon, c'est radicale comme veille.
juste une remarque sur M. Guerry : si on en croit le lien que vous donnez sur l'enquête qu'il cite :
internet est la principale source d'information pour 80% des français, on peut avoir deux conclusions, non exclusives :
--c'est un menteur
--il est totalement incompétent.
Les 2 cas retirent beaucoup d'intérêt à ses propos.
Il suffit de les demander en respectant la procédure, et s'il y a des difficultés, il y a possibilité de s'adresser à la CADA.
Pour tout renseignement : http://www.cada.fr/
Je vous rappelle que des élèves se sont fait virées de leur établissement pour avoir dit du mal nommément de leur prof sur leur blog. si on exige qu'un ado comprenne ce qui est public ou non, un prof doit pouvoir le comprendre. Quoique ...
Le cas de Colommiers, c'est beau la résistance, mais cela a un prix. Ah mais de là à le payer ... et encore on est dans le public car dans le privé si vous proclamez publiquement que les méthodes de votre employeur sont nulles, on vous licencie pour faute grave.
" nous on voit bien les contres discours" dixit monsieur Fred Camel , le prof est toujours le plus fort, les autres ne savent pas lire un appel d'offre. Même si ce sont des professionnels. Un prof est toujours plus fort qu'un professionnel qui connaît le langage professionnel
Monsieur Fournel réinvente la roue, il explique ce que doit être la vielle et comment les professionnelles doivent faire leur job. un prof a toujours un avis d'autorité sur tout. Visiblement il ne s'est pas renseigné avant sur ce qu'est la veille, les différents types de vieille.
Et les deux compères expliquent d'internet est dangereux. Bien sur ceux qui font de la veille sont idiots et ne sont jamais poser les questions du statut de la parole, de la manipulation ect...Le prof lui sait
et comme monsieur Fournel n'arrive pas a nous explique le problème, il déplace le débat, le problème n'est plus que la veille mais l'utilisation qui en est fait, ect ...
HOU HOU les YOUYOUs essayez de sortir de votre bulle, l'intelligence c'est aussi la capacité de comprendre l'autre
La question de DS à la fin est criante de vérité, est-ce que la discussion a fait évoluer la pensée de ces profs. Malheureusement ils revendiquent même de ne pas changer d'avis et dire qu'ls se plaignent que le ministère ne change pas d'avis après les avoir entendu.
En tous les cas pour moi, après l'écoute complète de l'émission, et malheureusement juste une lecture incomplète des commentaires, je ne comprends toujours pas la dangerosité intrasec du dispositif.
En quoi cela serait-il différent ?
Ce ministre de la casse ne connait pas ces mots : consultation - négociation – accord.
Ce ministre de la casse ne connait pas la crise : il minimise les manifestations qui pourtant s'amplifient, il est méprisant envers les syndicats (il n’a pas hésité à suggéré sur France Inter qu’ils étaient plus virulents car il y a bientôt les élections prud’homales niant ainsi toutes les manifestations précédentes), envers les grévistes qui s’agitent pour rien car ils ne comprennent pas la nécessité des réformes ou déforment ses actions…
Voici quelques uns de ses propos qui illustrent bien le personnage et son idée de l’éducation nationale :
Xavier Darcos "les grèves sont démodées"
Darcos et la culture de la grève à l’éducation nationale
Darcos, la maternelle et les couches
Darcos et le rôle positif de la colonisation
X. Darcos : le code de paix scolaire
Darcos et les RASED
Philippe MEIRIEU, Universitaire en sciences de l’éducation, passe en revue les grandes lignes des réformes que Darcos, sous les ordres de Sarkozy, propose dans une excellente vidéo : L'école est finie ?
On notera notamment l'inquiétude qu'il exprime sur les programmes 2008 :
« Les programmes de 2002 étaient des programmes qui avaient fait l’objet d’une vaste consultation, qui étaient très ouverts, et qui étaient plutôt bien équilibrés dans le sens où dans tous ces programmes il y avait à la fois une partie de découverte et une partie de formalisation, de mémoire, et d’exercices…. Ce à quoi nous assistons dans les programmes de 2008, c’est une forme de déséquilibre au profit de tout ce qui est mécanique, de tout ce qui est apprentissage technique, de tout ce qui est répétitif, de tout ce qui est mémorisation… on met le projecteur d’une manière exclusive et d’une manière très forte sur tout ce qui est : les exercices, les exercices, les exercices, les exercices… » (Philippe MEIRIEU)
Et pour enrichir ses propos sur les programmes 2008 voici un Essai de comparaison au pied de la lettre entre les programmes de 2002 et ceux introduits par les décrets Darcos en mars 2008 pour l’école maternelle.
J'ai souvent l'impression que l'éthique sur le clonage a été bafouée, quand je vois Bertrand et Copé, tous deux armés de leur bon sens, sachant l'un comme l'autre, qu'ils sont en train de nous faire un gros mensonge, mais en espérant que personne ne relèvera...
le sentiment? Du dégoût.
j'ai noté que vous avez dit "après que le ministère de l'Education a publié cette appel d'offre", au début de l'émission... au milieu d'autres occurrences de cette même tournure, suivies d'un... subjonctif !
une fois pour toutes, Daniel, vu qu'apparement, vous affectionnez cette formule :
"avant que" + subjonctif
mais "après que" + indicatif
à l'oral, tout le monde fait la faute (même ceux qui savent), mais à l'écrit, c'est très gênant.
Je n'interviens jamais sur le forum, laissant de plus belles plumes s'exprimer a ma place.
Mais cette fois, j'ai envie de jouer avec le clavier parce que cette emission m'a un peu mise en colere.
....Il en ressort une odeur de debat un peu rance, bien de chez nous. On "psychotise" sur le fond (proces d'intention, theorie du complot) en ressortant la banderole des vices de la Forme.
C'est quoi le probleme?
Le gouvernement fait de la veille?
Depuis toujours, les instituts d'etudes ont pour gros clients, TOUS les partis politiques.
La Veille, tout comme les sondages, les etudes qualitatives, sont des outils de mesures sociologiques.
Chaque outil repond a un objectif particulier. Le "brief" est l'explication de ce que le client (entreprise ou institution) recherche.
Pour s'assurer que l'institut d'etude ou la boite de com, va travailler sur une proposition methodologique correcte, le client utilise un langage technique.
On parle de "leader d'opinions"/"trend setters" ... C'est le mot technique pour decrire une mouvance minoritaire a vocation dominante de consommation : d'idees... ou de boites de petits pois.
C'est comme ca, le monde de la consommation recherche les tendances pour y repondre. La reponse peut, ou pas, nous plaire, c'est un autre debat.
Je ne partage pas les orientations de ce gouvernement, mais -a mon humble avis- debattre de la semantique d'un brief de veille, est une perte de temps.
Passer plus d'une heure a regarder une espece d'indignation intellectuelle sur des mots qui font partie d'un langage profesionnel et ne voir aucune trace d'attitude constructive, m'agace.
Comme beaucoup, je n'ai pas de tele et la toile est mon reseau d'information. J'aurais aimé ressortir de cette emission avec des pistes de comment rendre l'information que nous emettons sur internet, plus percutante, plus ciblée, plus organisée...
La seule chose qui m'interpelle est que le gouvernement nous regarde alors : comment peut-on -nous, bloggeurs- travailler sur la seule chose qui soit reellement entre nos mains : ce que nous emettons et comment nous l'emettons?
Et la... je reste un peu sur ma faim.
voila...
carole
Le ministre de l'Education Xavier Darcos veut-il fliquer les blogs de profs ? Deux appels d'offres, l'un émanant du ministre de l'Education nationale et l'autre du ministre de la Recherche, ont suscité protestations et inquiétude. Il s'agissait notamment, comme on vous l'expliquait ici, de "repérer les leaders d'opinion, les lanceurs d'alerte et analyser leur potentiel d'influence et leur capacité à se constituer en réseau, décrypter les sources des débats et leurs modes de propagation", "aniticper et évaluer les risques de contagion et de crise". Les forums d'arrêt sur images ne sont pas les seuls à avoir réagi : l'ancien ministre de l'Edication socialiste, Jack Lang, a ouvert le feu en dénonçant cette pratique.
Mais qu'est-ce que la veille exactement ? Peut-on l'assimiler à du flicage ? Pour débattre de ces questions, profs et communiquants confrontent leurs points de vue sur le plateau d'@si.
Avec Jean-Louis Fournel...
Je ne savais pas que le gouvernement espionnait autant les citoyens..
http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/11/24/des-mesures-antiterroristes-prolongees-jusqu-a-la-fin-2012_1122369_3224.html
Rions un peu avec la veille, les outils de la veille et les angoissés de la veille. Prenez un outil grand public et amusant tel que Wordle. Collez à l'endroit ad hoc l'adresse de cette page de commentaires. Wordle va alors se livrer à une analyse lexicale rustique, certes (comptage des occurrences simples), mais suffisamment robuste pour notre démonstration.
Ainsi que nous révèle le graphe issu de cette analyse (ici)? Et bien, tout simplement, et en première lecture, que les commentateurs d'@si évoquent massivement les mots "commission" "gouvernement" "idées" et "veille". D'où une première hypothèse possible: la population commentatrice d'@si serait en faveur de la création d'une commission afin de recueillir des idées sur la veille mise en oeuvre par le gouvernement. Ou encore en faveur d'une commission sur la veille des idées du gouvernement. Ou, enfin, favorable à la mise en place par le gouvernement d'une commission chargée de recueillir des idées sur la veille (on notera au passage la description très professionnelle de l'échantillon, écartant ainsi toute généralisation hâtive - les @sinautes, les internautes, le peuple - ou biaisée - le corps enseignant, les syndicats d'enseignants, les professeurs de gauche ...).
Mais le vrai professionnel, qui sait ce que parler veut dire et qui sait aussi que l'opinion publique n'existe pas, parce qu'il a lu son Bourdieu avant de vendre son âme aux démons de la Communication Vénale, le vrai professionnel, donc, va utiliser des outils un peu plus professionnels qu'une simple analyse d'occurrence, et il va se lancer dans de la co-occurence lexicale, voire sémantique avec indicateurs de proximité, tout en regroupant les mots dans des classes de concepts ou des clusters cognitifs, pouvant rendre compte soit de véritables tendances lourdes, sous-jacentes à un corpus donné soit de signaux faibles émergeant de ce même corpus. Pour le corpus qui nous intéresse, nul doute que le professionnel avisé, serait à même de dresser un mapping pertinent des courants d'opinions s'exprimant dans cette page, ainsi que des typologies porteuses de ces différents courants. Ainsi le professionnel découvrirait sûrement un fort courant anxieux, qui associe veille et surveille (proximité syntaxique + proximité lexicale x coocurrences croisées = le bonheur de l'apprenti sémiologue!), courant porté par une proportion non négligeable d'anciens clients de la Camif, et de la maison Parabout.
Le professionnel serait alors à même de faire une reco à son client: "laissez tomber votre truc de veille, c'est naze et ça va vous retomber sur le coin de la gueule en pluie fine; les profs c'est rien que des branleurs qui connaissent que dalle à Internet et qui confondent Liberté d'expression et Web 2.0 . Par contre, j'peux vous faire un p'tit quali sur les RSN, genre Facebook vs Skyblog, histoire de différencier les étudiants diants diants des racailles cailles cailles. Pour 400 K€. Prix marchand."
Tout ça pour dire que:
1. Les outils de "surveillance" et d'analyse du Web c'est vraiment du gros pipeau, et je sais de quoi je cause.
2. Imaginer qu'on puisse éclairer des choix politiques ou élaborer une stratégie com' par la mise en œuvre "professionnelle" de ces outils, c'est une douce illusion de crâne d'œuf vaguement moderne et complètement dépassé par les évènements (mais ça fait marcher le commerce des agences).
3. S'émouvoir bruyamment de la mise en œuvre d'une veille sectorielle concernant l'enseignement est à peu près du même tonneau que d'appeler au boycott des asperges péruviennes (encore que concernant ces dernières, elles soient particulièrement dégueulasses).
Bien à vous.
PS: histoire d'apporter un peu d'eau au moulin méthodo des réfractaires à la veille, les fortes fréquences d'apparition des mots commission et idées dans le corpus des commentaires de ce billet, sont le fait d'un seul et même commentateur (Yves Laurent)... Cinq mecs comme lui dans un échantillon, ça vous biaise la représentativité comme un rien!
2) Les communiquants Euro RSCG et TBWA/Watch ont quelques difficultés à communiquer sur leurs missions possibles (s'ils répondaient à l'appel) dans le cadre d'une action telle que définie par l'appel d'offres de Darcos et Pécresse. Ils ne sont pas convaincants, leur argumentation est pauvre et surtout ils nous la jouent (en fin d'émission) à "y'a de la concurrence dans notre domaine. Rendre public un rapport de telle nature dévoilerait notre savoir-faire". J'ai le sentiment que les deux communiquants n'ont pas réfléchi à l'éthique de leurs missions. En gros, ils apparaissent débutants.
3) Les deux profs expliquent bien les dérives de la veille. Merci à eux.
4) DS : vous avez largement titillé les deux profs mais pas les deux communiquants-débutants. Pourquoi ?
Allons bon, soyons sérieux une seconde. Est-ce que les gens qui nous dirigent font les choses inconsciemment?? Franchement, je suis sidéré par tant de connivence et d'acceptation.
"Repérer un leader" implique la localisation géographique de celui-ci (définition dans le dictionnaire). Nous sortons de l'analyse globale pour une analyse individuelle. Cela contredit donc largement les propos de notre charmante employée gouvernementale.
"Etudier leur potentiel à ce créer des réseaux" donne des informations dont l'exploitation peut être suspecte. Pourquoi connaître et ficher des réseaux?...
La résignation de nos défenseurs des professeurs donne l'impression qu'ils ont été anesthésiés avant l'émission. J'aurai aimé voir un débat enflammé sur cette veille !!
A quoi vont servir ces données?? Les explications sur le sujet ont été peu précise. Personne n'a eu envie de s'attarder dessus... Enfin, je trouve que l'argument d'une étude à 360° veut indiquer sans doute que l'étude comprend aussi des dérives, et qu'après tout, c'est comme ça et puis c'est tout !
Pour fini ce post, je raconterai bien l'histoire de cette grenouille, qui, une fois plongées dans de l'eau mise à chauffer lentement, ne s'aperçoit pas que l'eau commence à bouillir. Elle meurt ainsi sans avoir rien vu venir. Je me sent un peu comme une grenouille ces temps ci... Je CROÂ qu'il va pleuvoir... CROÂ.........
:) bonne nuit à tous
- quel est le type précis d'informations demandé par le Ministère aux agences ? => Rentrer dans le contenu du cahier des charges aurait été utile, sans faire du technico-technique
- le risque potentiel de voir les agences de com' devenir des "sélectionneurs" des sources d'information, à l'instar des agences de notation pour les banques (avec les dérives potentielles que l'on sait). Le fait de ne pas rendre publique le rendu de l'étude (sujet abordé trop "négligemment" en toute fin d'émission) peut avoir des conséquences graves : la neutralité de la veille peut être aléatoire et peut être orientée... => Seul le cahier des charges de l'étude peut apporter des garanties.
Sur l'utilisation des informations par le Ministère, tout le monde sait qu'ils en font ce qu'il veule !!! A des fins politiques ou non... seule une personne du Ministère pouvait nous éclairer sur e point.
Très intéressant pour le reste, comme d'hab' !
PS : J'ai l'impression que Daniel Schneidermann laisse de plus en plus ses invités finir leur réponse... me trompe-je ? ;-))
Est-ce que quelqu'un peut veiller à la véracité des déclarations des ministres?
Il faut leur interdire le direct, qu'on puisse avoir le temps de vérifier leurs déclarations qui surgissent de nulle part, et qu'on supprime les déclarations si elles sont inventées, car c'est mauvais pour leur image (et comme on enlève leur bague, sans leur demander leur avis, pas de raison de faire autrement...).
Sur le plateau, les personnes appelées "communiquants" (un genre d'espions) étaient uniquement là pour se défendre en dévoilant le moins possible leurs cartes.
Ils n'ont pas d'avis sur les objectifs de leurs clients, mon oeil, car dans tous les cas à quoi sert de savoir ce qui se dit dans son dos, si ce n'est à préparer ses contre-attaques, à se débarrasser d'une adversité avant qu'elle n'est eu le temps de lever le petit doigt, car c'est plus propre de ne pas se donner en spectacle avec parfois le mauvais rôle. Ont-ils intérêt à dévoiler un tel angle de vue alors qu'ils peuvent se prétendre être des antennes captant la réalité pour les pauvres dirigeants trop isolés, loin du peuple, dans leur tour d'ivoire? Puisqu'on ne peut les contredire avec des preuves, ils auraient tort de se gêner.
Si un gouvernement veut connaitre l'opinion publique, ce n'est certainement pas pour se laisser guider ses choix par elle (déjà pour les entreprises clientes des communiquants présents sur le plateau, c'est pas très probable). C'est plutôt pour contrer ses emballements défavorables, et pour aller dans le sens de ses inquiétudes quand on cherche à la manipuler. C'est pour se libérer d'elle. Sachant qu'en plus c'est la presse qui la relaie, on n'est pas près qu'elle fasse bouger d'un iota la politique gouvernementale, l'opinion publique.
Bravo à Daniel Schneidermann, qui tout en restant poli avec ses invité, en n'entrant pas dans la basse polémique stérile que je viens de soulever, à réussi à faire s'exprimer les arguments de Mr Fournel et du professeur représentant syndical.
Peut-être un @sinaute aura-t-il remarqué avant moi que ce sujet sur le flicage d'opinion vient juste après l'émission consacrée au retour (providentiel pour MAM !) de ce que tous les journalistes appellent avec gourmandise l'"ultra-gauche". Mais qu'est-ce qui fait donc si peur à l'Etat quel qu'il soit, chez les clandestins quels qu'ils soient : on sait très peu sur eux.
Ce lien aurait pu être fait, même en passant.
D'autres liens étaient également possibles avec des sujets précédemment traités par les émissions d'@si : les cerveaux rendus disponibles par TF1 puis gérés par les communiquants ; le mouvement des Anti-Pub.
Qu'en pensent, en passant, nos deux professionnels de la communication ?
Enfin ce que peut "penser" un communiquant on en a quand même eu un aperçu. "Contagions", "repérages des leaders d'opinion" : oui assurément, un vocabulaire banal, ou comment dire, technique, neutre. N'ayez crainte, tout cela est banal. Comme le mal. Merci Anna. (Anna Arendt, vous vous souvenez ? Non? Mais non rassurez-vous ce n'est pas mal, c'est nor-mal. Rendormez-vous. Tout cela n'a jamais existé, c'était un affeux cauchemar. Rendormez-vous : regardrez ce bel édredon de certitudes.)
Avec internet la propagande atteint en douceur et en profondeur les cervelles disponibles. Le seul antidote reste l'art du secret, des masques, des fausses pistes. Vous voulez me ficher ? Parfait, on va s'amuser. Je réponds à tous les questionnaires. Je suis ainsi tour à tour agriculteur en Alsace, conducteur de bus à San Francisco, skipper à L-A (Loire Atlantique), professeur de piano à Rome (mais oui, au Vatican, et Ben est un élève très doué !), trader à Shanghai, femme au foyer à Gros-Boulle-les-Bains. Et je toujours très content du personnel de la SNCF - croire que l'on fait "avancer les choses" en jouant son rôle de "consom'acteur"quitte à cautionner une direction qui joue le "client" contre ses employés, le marché contre le service public est ignominie supplémentaire.
Bref, tout ça pour dire : Merci de relier l'épisode actuel aux épisodes précédents, c'est à dire d'avoir une mémoire.
Ca n'a l'air de rien, mais c'est précisément ce que l'Oeil de l'Etat ne souhaite trouver à aucun prix dans les cervelles qu'il scrute si avidement.
Vous parlez ? Vous vous souvenez ? Votre activité n'est pas vérifiable, quantifiable ? Vous estimez ne pas avoir à vous justifier ?
Vous êtes déjà un élément socialement hostile. Maman veille sur vous un peu plus que sur les autres. Pour votre bien, évidemmment.
Vous avez d'ores et déjà perdu si vous n'avez pas le reflexe de crypter vos actions et vos réflexions, de compartimenter vos identités, d'entrenir sans mollir des réseaux parallèles.
Heureusement il y a Darcos et ses robots !
bonne émission...
mais pas de newsletter pour l'annoncer...
et une qualité d'images (qui me semble) moindre qu'à l'accoutumée.
Cordialement
Le problème de l'existence de ces faux chercheurs qui travaillent pour étayer les arguments d'acteurs intéressés comme les entreprises ou les politiques, c'est qu'il produisent une fausse connaissance, c'est à dire une connaissance biaisée, orientée. Une connaissance qui a du pouvoir, car toute connaissance est pouvoir, mais qui reste attachée, mêlée à une position terrestre précise, à un point de vue défini, celui de personne payée par un tel pour penser. Dans "être payé par Un Tel pour penser", l'identité du Un Tel n'est jamais anodine.
Si la pensée du penseur parvient à atteindre sa plus grande intégrité, sa plus grande profondeur, elle parvient à contacter sa plus grande force, et participe à libérer l'humanité tout entière.
Cela devrait être l'idéal moral de tout penseur. Chacun de nous, quand il pense, devrait se mettre en position de discuter avec l'Humanité, donc en position d'intransigeante honnêteté intellectuelle. Le chercheur professionnel devrait être un humain ayant acquis, grâce à la reconnaissance de ses bonnes dispositions pour cet exercice, le droit de penser à plein temps.
Si le penseur n'arrive pas à détacher sa pensée d'un point de vue, de contingences, et, au lieu de penser telle chose, la pense, mais dans tel axe uniquement, car il répond à une commande précise et/ou n'a pas le temps de creuser son sujet, répond à un impératif de rentabilité et d'efficacité, il ne parviendra pas à contacter la plus grande force de la pensée qui est de transcender des fragments d'humanité, mais contactera une force moins pure, qui est de manipuler l'humanité dans tel ou tel sens.
C'est ce pouvoir de manipulation que tous les faux chercheurs de l'entreprise privée, et aussi du public, contactent et développent. Cela dépasse largement le cadre de la veille ou des agences de com', même si ceux-ci en restent des exemples idéaux. Journalisme, pub, rapports publics, etc. sont touchés. Soit l'essentiel de la production intellectuelle de notre civilisation.
C'est pour cela que beaucoup d'entre nous, qui n'ont pas le temps de penser les parades à leurs arguments, mais qui sentent en leur cœur qu'ils sont faux, finissent par fermer leur mental à la pensée des autres. Pour ne pas se faire envahir par des fausses pensées manipulatrices, nous qui n'avons pas le temps d'évaluer la profondeur de leur amour de la vérité, et de la vérité de leur discours, nous devrons construire d'autres modes de fonctionnement.
Par un sincère amour de la pensée, certains irrationalismes sont obligés d'apparaître pour se défendre des pensées "prostituées" (sans même s'en rendre réellement compte, bien souvent) (peut-être courtisanes ou épousées parvenues serait plus juste), qui sont l'apanage de notre civilisation. (En nous enrichissant, nous avons permis qu'un nombre bien plus grand d'humains vivent de leur travail intellectuel, mais nous n'avons pas haussé le niveau général de notre moralité. Nous sommes donc envahis, et nous envahissons le monde, de pensées corrompues.)
Cela ressemble au système vaudou : petite puissance est encore très proche de l'incarnation, donc facile à contacter, et très liée à des intérêts ; grande puissance est beaucoup plus lointaine, donc difficile à maîtriser, exigeante, et pure. Mais attention, si tu contactes une puissance, fais attention à toujours rester suffisamment impeccable pour pouvoir la maîtriser, sinon elle t'anéantira. Et l'asservissement d'une grande puissance t'asservira beaucoup plus violemment le jour où tu feras un faux pas... J'ai l'impression que nous essayons d'asservir la pensée humaine, et que nous avons déjà commencé toute un cercle vicieux de faux pas....
Ma métaphore vaut ce qu'elle vaut, mais bon...
Le problème ne vient pas d'eux , mais du commenditaire de cette veille. Je ne lui fais aucune confiance . Auriez-vous oublié que cette droite dure est totalement décomplexée et capable d'utiliser des mots chargés de sens , des symboles lourds de leur histoire et de les tordre , de les détourner sans aucune morale ni scrupule ?
Ce gouvernement se glorifie sans cesse de réformer avec énergie et permanence . Pour moi , il s'agit d'un gouvernement de déformateurs.
Effrayer, humilier et insulter des gamins. Mission accomplie pour ces sombres connards en uniforme.
je suis assez surpris que l'on crédite M.Lang del 'opposition au flicage des profs. Il me semble que ce site devrait être plus attentif à ce qu'il dit. M. Lang n'est que le premier politicien a parler, il y a eu de nombreuses réactions sur le net avant qu'il ne s'exprime.
http://leszrofs.blogspot.com/
Monsieur Darcos "flique " l'opinion (pour trouver les meneurs , en substance)
et:
Monsieur Darcos emploie un moyen moderne de prendre le pouls de l'opinion. (pouf pouf, à mon avis: s'il veut savoir ce que pensent les profs, pourquoi ne pas écouter leurs syndicats.)
Question aux deux communicants: Ne manque -t-il pas quelque chose au cahier des charges de l'appel d'offres? Lorsqu'une boîte privée vous demande ce type de prestation, n'y a-t-il pas un volet complémentaire? Par exemple le plan média qui permet de contrer un buzz, une opinion, ou des interlocuteurs hostiles, par tout moyen, avouable ou non?
Est-il fréquent que ces deux prestations soient dissociées?
Ne sommes nous pas en présence d'un Appel d'Offres "saucissonné", pour ne pas , justement, dévoiler les intentions réelles du Ministère? Pouvez vous donner l'adresse du site où l'on peut trouver ces pièces d'appel d'offres?
Merci pour votre émission, bon courage, tiendez bon !!!
Avez vous entendu Monsieur Darcos pérorer l'autre matin sur France Inter, martelant que 70% des professeurs n'étaient pas en grève, qu'il avait ses chiffres? Voilà pourquoi. La méthode de comptage des grêvistes vient de changer : pour transférer leurs données, les proviseurs, avant, devaient compter le nombre d'absents - de grèvistes - comparé au nombre de professeurs attendus à telle ou telle heure.
C'en est fini, il s'agit maintenant de communiquer aux rectorats le nombre d'absents par rapport au nombre total de professeurs de l'établissement... Evidemment, tous les professeurs d'un même établissement n'ont pas cours le jeudi entre 8 heures et midi... Evidemment les chiffres fondent donc comme neige au soleil...
Je vous transfère le courrier électronique envoyé par le rectorat de Lille aux chefs d'établissement de cette académie. Il explicite le nouveau mode de comptage des grévistes dans les établissements scolaires :
Nous vous serions reconnaissant de bien vouloir communiquer vos états de grévistes par la voie habituelle.
Une première connexion devra être effectuée avant 9 heures 30 et une deuxième connexion avant 10h45, même si vos chiffres de grévistes n'ont pas varié.
Attention
A compter de ce jeudi 20 novembre, la grille de saisie des états de grévistes est simplifiée. Seules 5 catégories de personnels sont maintenues :
_ enseignants du 1er degré
_ enseignants des Collèges,
_ enseignants des LP,
_ enseignants des LEGT,
_ ATOS (personnels administratifs, sociaux, d'encadrement, d'orientation, d'éducation ...).
Pour chaque catégorie, veuillez indiquer :
1. le nombre total de personnes appartenant à cette catégorie dans votre établissement,
2. le nombre de grévistes.
Par contre, comme par le passé, la saisie doit être effectuée le jour même de la grève et non le lendemain. S'il n'y a pas de grévistes, saisir "0"."
Edifiant non ?
"la grève, c'est ringard" et "c'est toujours les mêmes revendications depuis 30 ans"
Effectivement, si le ministre est aussi mal renseigné sur la réalité, il faut d'urgence mettre en place au ministère un dispositif d'analyse et de synthèse des informations disponibles.
Par exemple, le refus de la suppression des Rased, qui était jeudi l'un des mots d'ordre majeurs n'a jamais figuré dans les mouvements précédents. Et pour cause !
C'est un peu comme sa collègue Dati, qui ne "comprend pas" le mouvement des magistrats, et le met sur le compte du "refus des réformes".... Il faut l'informer que les prisons sont surpeuplées, que des mineurs se suicident, qu'il n'est pas convenable de légiférer à coup de faits divers, etc...
Mais qu'est-ce qui empêche une équipe de chercheurs sociologues ou politologues de répondre à ces appels d'offre?
Ce serait une manière de récupérer l'argent de la comm pour financer la recherche du service public (puisque l'université n'est pas encore privatisée).
Analyser les discours pour en faire une interprétation utile pour le pouvoir politique, n'est-ce pas finalement un travail de chercheurs en sciences humaines?
Il est bien évident que le ministère de l'Education cherche à fliquer les profs , il ne s'en cache pas d' ailleurs...Cynisme, arrogance, mépris , Darcos. A quand" Le regard des autres " en France ?On y arrive..Autres temps, mêmes moeurs..
Mais qu'est-ce que la veille exactement ?
Il ne s'agit pas de veille, ainsi que ce terme a été utilisé improprement durant toute cette émission, mais bien de sur-veillance.
C'est un exemple caractéristique de Novlangue.
Les mots ont un sens et j'attends justement d'ASI qu'elle m'aide à redonner aux mots leur vrai sens, sinon danger.
Cette émission finit par tourner en rond au bout du compte. Daniel dit d'ailleurs un moment : "Mais ça vous l'avez déjà dit tout à l'heure".
Je suis surpris que pas une fois n'a été employé le mot qui pourtant caractérise ce type de pratique : "SURVEILLANCE"
et ainsi de poser la question essentielle :
"Est il légitime en démocratie que le gouvernement organise la surveillance des citoyens hors de situations de crise ( guerre, etc.) ?"
et son corollaire:
"L'existence d'officines privées qui permettent cette surveillance est elle une bonne chose ?"
Il s'agit de la même problématique que les carnets d'Yves Bertrand : celle de la finalité de la surveillance des citoyens et de leur expression par l'Etat hors des missions confiées par le peuple à travers la loi.
Il est clair pour moi que cette façon de surveiller le peuple n'est pas dans son intérêt, mais pour son contrôle. C'est une chose inquiétante et mauvaise qui se rajoute à de plus en plus d'autres exemples depuis quelques temps (Edvige, etc.).
Voilà ce qu'il me semble qui aurait dû être rappelé et qui est insuffisamment (voire pas du tout) ressorti de cette émission.
Merci pour tout.[/large]
Un plateau de six individus, tous vêtus de noir. Ce ne peut être une coïncidence. Quel en est le sens ?
Cinq hommes + une femme. Curieux déséquilibre. Est-il censé refléter l'usage plutôt masculin du web ? Rappelons tout de même que le "beau sexe" représente 43 % des internautes, soit près de la moitié !
A propos de "beau sexe" : est-ce encore une coïncidence si l'unique personne relevant de ce genre était plutôt agréable à regarder (avec, notamment, un décolleté assez généreux), sympathique et unique porte-parole de l'officine (TBWA Corporate) en charge de la Veille Internet commandée par le Ministère de l'EN ?
Qui l’a choisie ? A-t-elle été contactée personnellement par @SI ou désignée par son employeur ?
Ne voyez aucune critique malintentionnée de ma part. Juste quelques questions amicales d’un spectateur/internaute dont le regard a été un peu aiguisé, notamment grâce à vous.
Il a cotoyé pleins de gentils camarades dans son association notre ministre. Lisez bien les noms.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Club_de_l'Horloge
Oui les opposants blogueurs sont entrés en lutte contre le pouvoir qui tente de réduire le service public à sa portion congrue,
C'est une nouvelle forme de militance, tous ne semblent pas l'assumer,
et qu'en face le pouvoir se donne les moyens de répondre à la hauteur de notre multitude ne me choque pas, c'est de bonne guerre, de guerre d'information, dans laquelle nous sommes.
Merci pour cette émission, où je me sentais bizarrement des deux côtés, du côté des miliitants, et des consultants, même si depuis quelques années, j'ai renoncé au conseil en com politque, précisément parce que je ne me sentais pas d'accord avec ces pratiques.
http://anthropia.blogg.org
Dites, les faiseurs d'@si, une émission consacrée à la vision que lémédias donnent de l'Education Nationale aux usagers, ça ne serait pas ne bonne idée ? A la télé, on parle de nous à tort et à travers en colportant de gros clichés bien baveux... On ne pourrait pas démonter ça, un jour, grâce à vos super-journalistes ? Vaste programme certes, mais ça nous ferait tellement de bien !...
Allez, pour se faire plèz en ces temps d'actualité morose, un petit détour sur la page Education du très bon blog de Martin Vidberg, un collègue qui n'en est pas moins un excellent dessinateur de bédés.
http://vidberg.blog.lemonde.fr/category/education/
Bravo a Daniel pour faire si bien reagir les invites.
Al'heure ou Martine Aubry gagne l'election du parti socialiste avec 0.02% contre Segolene, a l'heure ou Obama est suppose avoir finance sa campagne par de petits dons multiples, ce debat ne peut faire que reflechir sur le role d'internet dans les annees a venir et le probleme de representativite suggere par Daniel.
Que penser de ce syndicaliste, fier de ses 85% d'adhesion qui ne peut pas soutenir la these de son propre syndicat: hesitant entre son avis personnel et l'avis des personnes qu'il represente. Et qu'en est-il des 15% restant, des probables 50% d'adherents qui se laissent conduire et des 25% qui votent comme les autres...
Je me mets a rever au jour ou la tele sera remplacee par internet dans les salons et au jour ou les citoyens voteront directement, s'informeront directement. Professeurs on a besoin de vous!
Et si le Web 3.0 etait celui de la representation et de l'opinion assumee ....?
Et si les personnes qui ne parlent pas, ou ne sont pas representees devenaient une quantite non negligeable? (voir microtrends)
Personnelement je me felicite qu'un gouvernement reagisse aux nouvelles technologies.
Voici les questions que j'aimerais maintenant poser pour résumer le débat :
Est-il légitime que l'argent public (à hauteur quand même de 220 000 euros) aille dans la poche d'entreprises privées - dont l'indépendance est discutable - et donc de chefs d'entreprises privées, dans le but de construire et d'alimenter des stratégies de communication qui formateront l'opinion publique via des médias de grande écoute inféodés au pouvoir ? Faut-il répéter que le budget de la communication de l'Etat a explosé cette année ? Cela me fait penser aussi à cette émission réservée à l'explicitation de la politique gouvernementale qu'un porte-parole de l'UMP parlait de créer sur le service public : que l'Etat lance un appel d'offre auprès des sociétés de production pour qu'elle voie le jour !
Ensuite, si la finalité de cette veille est de faire émerger les débats, est-il besoin de repérer les leaders d'opinion ? Peut-être d'ailleurs le fait de rendre public cet appel d'offre est une manière supplémentaire de faire pression sur les fonctionnaires (après le fameux "devoir de réserve" bafoué par certains qui a débouché sur des poursuites). Et n'empêche qu'une fois repérés, c'est à dire listés ou fichés, les leaders d'opinion sont exposés en fonction du degré plus ou moins élevé de démocratie dont jouit le pays dans lequel ils vivent (degré qui est en train de "dévisser" en France selon moi).
Enfin, à quoi sert-il, pour le ministère, de cerner les courants d'opinion, ou les débats de fond, lorsque le seul souci du ministre est de faire des économies, des coupes budgétaires, de saper l'institution afin d'accélérer la privatisation de l'Education Nationale déjà bien entamée, par exemple en soutenant les établissements privés avec l'argent public (encore une fois) ? Tant il est vrai que l'intention de ce gouvernement nourri à l'idéologie néoconservatrice est de transférer tous les secteurs gérés par l'Etat dans les mains de personnes privées, chefs d'entreprise établis, afin que ces derniers puissent prospérer grâce à ces nouveaux espaces de négoce en appliquant des recettes libérales bien huilées ! Jamais la France n'a connu une telle politique de classe.
Moi qui suis professeur de Lettres classiques (Grec ancien - latin - français), je sais ce que ces économies et cette réforme du lycée signifient. M. Darcos l'est également, qui est agrégé de Lettres classiques. Cela veut dire une difficulté accrue, pour les élèves motivés, voire une impossibilité, pour suivre ces enseignements, qui coûtent "si chers", qui sont un "tel luxe", et certes manquent un peu de "bling-bling".
Pour finir, je dirai que ceux qui "postent" sur les sites sont nombreux, et que je me réjouis de constater que certains se dispensent du traditionnel et fade pseudo pour donner leur nom, mais qu'il est déplorable qu'ils soient la minorité.
Cet appel d’offre n’est pas lancé par n’importe quel gouvernement. En effet, ce que nous voyons lors des expressions publiques de nos ministres n’est pas de la politique mais de la communication (excusez-moi pour ce raccourci). Il s’agit de réagir face à un événement précis en donnant une réponse qui donne l’impression de répondre à cet événement précis en se souciant en apparance de sa récidive (on le voit bien dans le traitement des sans papiers, un cas précis, et le plus souvent honteux, passe dans les médias, on régularise mais que se passe-t-il pour tous les autres ?).
Ainsi, si tant est que l’on puisse (et que l'on veuille) se mettre à la place du ministre de l’éducation, la volonté n’est pas de prendre en compte les revendications et les attentes du corps enseignant (elles sont d’ailleurs claires et maintes fois répétées !) mais d’anticiper leur réaction. Prenons un exemple : on évoque une énième réforme honteuse (du genre travailler jusqu’à 70 ans), on voit la réaction dans les medias et surtout sur internet (qui est devenu la chambre de résonnance de la contestation). Rien ne se passe, la réforme devient loi.
Il ne s’agit sûrement pas de savoir ce que pensent les profs mais de voir comment ils réagissent à des mesures et donc à des coupes budgétaires puisqu'il n'est question que de ça. Où est la notion d'intérêt générale? La non réaction devient validation. La veille est aussi nécessaire de notre côté.
Pour Daniel, je pense que lorsqu'il est dit "qu"internet est la source principale d'information" (et qu'il s'étonne que ce ne soit pas TF1), je pense qu'il faut entendre "information" au sens large, au delà de l'information sur l'actualité. C'est à dire que même si bcp regardent plus le JT que les fils RSS pour connaître les infos d'actualités, la majorité des gens se réfère à internet pour les infos d'ordre médical, pour comprendre définition, trouver une adresse, un prix, une explication sur un sujet précis (tel que l'entretien d'une plante)... "s'informer" sur n'importe quel sujet quoi.
Il est bon de rappeler les effets induits de ce genre de traçage et les pressions exercées ensuite sur les opposants référents. La question soulevée des lanceur d'alerte n'est pas si hors sujet que cela. Rappelons que beaucoup d'entre eux subissent de plein fouet leur prise de position : Christian Vélot, Pierre Meneton, Véronique Lapide, ou Alain Rafalo ont tous été "punis" d'avoir fait connaitre des positions radicalement différentes des instances dirigeantes. Comment ne pas alors s'inquiéter de la volonté de vouloir identifier ceux qui expriment des points de vu opposés, alors que les conséquences peuvent être répressives. Je ne dis pas qu'elles le soient systématiquement ; mais qu'elles puissent l'être seulement une fois suscite naturellement des doutes sur leurs buts véritables.
De plus, cela pose peut être une autre question : la privatisation systématique de prestations que le service publique pourrait fournir. Pourquoi payer 250 000€ à une société privée alors que des agents du service publique pourraient se charger de ce type de mission ? Cela ne participe-t-il pas au même phénomène qui consiste à privatiser progressivement la police et l'armée pour effectuer des taches plus litigieuses sans impliquer les commanditaires ?
où on voit comment un blogueur est contacté par le ministère de l'Education nationale parce que son billet contredit la communication du ministre...
N'ont-ils pas les moyens, en téléphonant ainsi aux blogueurs, en remontant les adresses IP, d'identifier les personnels du ministère ?
Donc forcément la personne qui fait une veille d'opinion, elle va voir quoi ? Elle va voir un gros buzz des parents qui veulent un service minimum, et un buzz beaucoup plus limité, cantonné aux sites proches ou faisant partie du monde de l'éducation, opposés a ce service minimum... Est-ce que leur travail qualitatif suffira pour autant a faire la part des choses, ou est-ce que ce qui se retrouvera sur la table du ministre, c'est qu'une très grande majorité de gens sont pour la mise en place d'un service minimum ??
Mes chiffres sont bien évidemment théoriques, et je doute qu'ils soient fidèles a la réalité. Mais c'était pour bien montrer ce qui pour moi peut poser souci.
Certes il y a un argument qu'on pourrait me rétorquer : que s'il y a 20% de parents mécontents, il y a 80% de parents qui soutiennent les profs, et donc leur buzz sera encore plus gros, donc plus représentatif, donc au final, on s'en sort. Sauf qu'on sait que sur bien des sujets, eh bien on a une frange de l'opinion qui s'exprime, et l'autre qui se tait. Et qui se tait non pas pour une quelconque raison négative, mais simplement parce que ça ne lui vient pas a l'esprit de s'exprimer la dessus, c'est un débat qui ne l'intéresse même pas.
Je n'ai pas d'exemple en tête, mais c'est quand même quelque chose de très fréquent... combien de fois voit on des sujets a propos desquels les personnes qui y sont opposées se font entendre autant qu'elles le peuvent, pendant que le reste du monde n'en a soit rien a cirer du sujet, soit n'estime pas vital, intéressant, opportun, nécessaire, de s'exprimer dessus... Ce n'est pas pour autant que la majorité est du coté de ceux qui s'expriment ! Au contraire d'ailleurs, sur ce genre de thèmes, c'est bien souvent parce que vous faites partie de l'opinion majoritaire que vous ne dites rien, tout simplement parce que vous estimez la chose comme un acquis, ne nécessitant pas le débat... Face a cela, que vont faire nos "veilleurs" ? Comment vont ils mesurer l'influence réelle d'une opinion face a laquelle il n'y a pas d'opposition, sinon de façon très minime, alors même que dans les faits, c'est cette même opinion exprimée sur la toile qui est plus que largement minoritaire ?
Je me pose vraiment des questions... Non seulement, effectivement, sur l'utilisation qui va être faite de l'outil, mais également sur la valeur intrinsèque de cet outil. Et de la même façon que pour les sondages, je suis persuadé que ce n'est pas une valeur fiable, loin de la, et que pourtant son utilisation va devenir aussi répandue et acceptée que les sondages... Sans pour autant que cela traduise le véritable état d'esprit de la population, de la même façon que pour les sondages... La seule expression de l'opinion publique en laquelle, pour ma part, je peux avoir confiance, c'est le vote... Et encore, pour peu que celui-ci ne soit pas "aiguillé", comme il a pu l'être ces derniers temps, par les médias qui choisissaient leurs sujets de façon a servir plutôt un candidat que l'autre... Un des éléments essentiels du vote, c'est également de pouvoir avoir toutes les cartes en main pour faire son choix, ce qui n'est plus le cas depuis quelques années... Mais c'est un autre débat. Quoi qu'il en soit, a choisir entre un sondage et une "veille" internet d'un côté, et de l'autre un référendum et une discussion avec les syndicats, les associations, bref, des personnes élues, représentant l'opinion pour laquelle elles se battent, et ce de façon légitime, eh bien je choisis la deuxième solution.
Ce n'est pas parce que les gouvernements ont "de tout temps" surveillés en cachette leurs opposants, que c'est pour autant une manoeuvre légitime. Effectivement on a vu pire de par le monde, effectivement il y a des atteintes aux libertés bien plus importantes, ici, et ailleurs, mais ça n'en reste pas moins le témoin d'un regain de vieilles habitudes non-démocratiques dans une nation en voie de démocratisation, dirigé par des gens qui s'affirment pourtant totalement démocrates.
> Surveiller furtivement implique que le celui qui surveille cherche à obtenir des informations que celui qui est surveillé ne souhaite pas fournir. Or en quoi ses informations aideront-elles le gouvernement à mieux comprendre les doléances des contestataires ?
> Surveiller furtivement implique également que l'on considère celui que l'on surveille comme un concurrent, un ennemi, un opposant. C'est la cas d'une entreprise qui fait de la veille concurrentielle, d'une nation qui espionne son voisin. Donc cet appel d'offre souligne la façon dont le gouvernement considère ceux qui s'opposent à sa politique.
Or, dans une démocratie, les opposants à la politique du gouvernement ne peuvent pas être considérés comme des ennemis de l'état, dans la mesure où ils n'enfreignent pas la loi, mais expriment simplement un avis. Il n'y a donc aucune justification à les surveiller comme on le ferait pour des hors-la-loi avérés.
L'état démocratique ne doit pas considérer la contestation comme un danger potentiel mais comme une partie intégrante de l'opinion publique, donc de lui-même, en tant que représentant de cette opinion. L'état démocratique ne peut pas représenter uniquement les partisans du partie dont il est issu, mais l'ensemble des citoyens quel que soit leur bord politique. Et ça m'emmerde vraiment de vivre dans une pays, qui est le mien autant que celui de Darcos, qui considère que lorsque je m'oppose à la volonté du ministère untel, je suis digne, non pas d'être "entendu", mais d'être "écouté", "surveillé"...
En conséquence, l'attitude juste d'un gouvernement démocratique pour s'informer de ce que pensent les opposant à la politique gouvernementale serait simplement d'aller leur demander ouvertement et en toute transparence, ce à quoi ils seraient tous ravis de répondre, pas de les "surveiller" derrière leur dos. D'ailleurs, si l'objectif de départ était vraimentt de savoir ce que pensent/attendent/demandent les opposants, une simple étude en ligne à 30Keuros aurait suffit... mais tout ça ils le savent déjà...
1) Pourquoi ne pas passer par le dialogue public ouverts aux vues et au su de tous (par le gouvernement qui, là, se cache derrière des organismes privés). Où tous les intervenants, tous les arguments sont accessibles par tous, à égalité (pouvoir/contre-pouvoir) ?
1bis) S'ils utilisent du matériau public (blogs, forums, etc...), pourquoi ne pas rendre les conclusions publiques (question à poser au ministère, et non au organismes sous traitants)? Que je sache le gouvernement est une institution publique, qui est soumise à l'appréciation du peuple et non l'inverse !!! Là est la dérive : le gouvernement travaille pour nous, nous sommes au dessus du gouvernement, nous avons alors droit de savoir TOUT ce que fait le gouvernement, TOUTES les conclusion officielles. Et l'appel d'offre étant officiel, c'est bien un travail public (pour le ministère, c'est à dire pour nous indirectement), et non privé (pour le compte du ministre c'est à dire Sarco & Ko à titre personnel).. Comme c'est un travail qui est fait pour nous, dans notre interet, il est absolument nécessaire que nous ayons un droit de regard sur ce qui se fait. Sinon tout porte à croire qu'on cherche à nous embobiner.On nous fait croire que c'est pour nous, alors que c'est l'inverse (évidemment ils ne vont pas dire : "on fait ça pour vous ficher !")
Pourquoi se cachent ils, si ce n'est pour avoir un avantage sur le peuple, et pouvoir le dominer et le manipuler? Qu'ont ils à cacher ?
2) Quels sont les objectifs du gouvernement à travers cette veille ?
- demander l'avis du peuple pour corriger la politique du gouvernement: des référendums, des syndicats, des mouvements citoyens sont là pour ça. Pourquoi ne les utilisent ils pas (ou trop peu : date du dernier référendum?), et pourquoi veulent ils les remplacer par une surveillance privée et dans le secret des conclusions ?
- Demander l'avis du peuple pour pouvoir corriger la communication gouvernementale. C'est à dire Surveiller que l'opinion publique reste sur des rails bien établis, pour pouvoir "faire de la pédagogie" (propagande) quand le peuple et les dirigeants ont un avis différent, pour éviter toute insurrection? Très certainement. Du moins c'est mon avis. C'est à dire : garder le controle de l'opinion publique, garder le controle du temps de cerveau disponible, continuer la propagande malgrès internet. Utiliser Internet pour contrer Internet (à défaut de pouvoir le supprimer)
- Surveiller et éliminer les "troubles fête" qui pourraient destabiliser le pouvoir en place.
2bis) Dès lors qu'apporte cette surveillance ?
Un avantage indéniable aux communicants, aux propagandistes du gouvernement, sans équivoque. Ce n'est pas un avantage pour la démocratie, pour le peuple.
Dans un premier temps, c'est la possibilité de "corriger" l'opinion publique, en divulgant les arguments les plus convaincants qui vont dans leur sens, et en occultant les arguments inverses. Et en réagissant assez rapidement pour tuer toute contestation dans l'oeuf.
Dans un second temps : En identifiant les "leader d'opinion", c'est la possibilité de faire taire les gens trop gênants, par des pressions politiques / policières / judiciaires / économiques / psychologiques (les moyens ne manquent pas) auprès de ceux qui l'ouvrent et qui réflechissent/critiquent un peu trop. Ecarter les opposants avant même qu'ils aient eu le temps de se déclarer comme tels. Ce qui conduit inévitablement à la formation d'un consentement tacite et d'une pensée unique profondément anti-démocratie.
3) Quel statut de la parole (sur Internet) ?
Quand on s'exprime sur Internet, on ne parle pas au gouvernement, on parle aux citoyens. Quand un étudiant parle à un autre étudiant, il ne parle pas au professeur, et il n'a pas forcément envie que le professeur l'écoute. Si l'étudiant veur s'adresser au professeur, ou à l'administration, il existe des instances pour cela. C'est le fonctionnement normal de la démocratie : on élit des représentants qui portent notre parole. Se pose alors la question de la représentativité. Et là on touche au fondement de notre système démocratique, ceux qui sont censés nous représenter ne le sont pas (puisqu'ils doivent passer par des sondages, de la "veille", des RG, etc...).
Donc deux choses :
- la parole sur Internet, bien qu'accessible à tous, n'est PAS une prise de parole officielle, et à ce titre ne doit pas être prise en compte par les autorités. Les autorités dovent suivre les procédures normales, officielles, encadrées par des lois, et dont le cours peut être vérifié par n'importe quel citoyen.
- Le peuple doit être mieux représenté, par exemple par des juris citoyens, des possibilités accrues de référendums, des syndicats écoutés et participant aux prises de décision, des médiateurs officiels, etc...
Alors :
4) Est ce une mesure digne d'un régime démocratique ou totalitaire ?
qui a payé la bague Aznar , Laporte ???
Question combien de RMI coûte la bague ?? @sinautes à vos calculettes !!
Le prochain gommage ce sera quoi , la Rolex à "Bling Bling" ? La croix gammée
de Hortefeux ? (oups pardon c'est une image subliminale) .
Dites Daniel TBWA c'est une nouvelle compagnie aérienne ?? Trans Baratin
World Arnaque ?? Je vois bien Camille en hôtesse de l'air . "Mesdames , Messieurs
les passagers attachez vos ceintures , nous allons traverser des turbulences
gouvernementales à coup de surveillance rapproché " !!
La vrai question c'est collabo or not collabo , that is the question !!
Bien gentil les explications polies , n'empêche que ca sent Staline VS Polpot
tout ca ! Comment entuber les gens sans qu'ils s'en apercoivent ?
Assez de flicage place à la véritable expression , l'usage du bazooka !!
Merci Daniel très intéressant .
Alors que les arguments peuvent, doivent, faire débats sur le net ou ailleurs, pourquoi s'intéresser de si prés aux intervenants.
Anonyme ou non ce sont, il me semble, uniquement les réflexions et les arguments qui devraient agité le gouvernement.
2- Quand les personnes employées par les agences de communications exécutent le travail de surveillance sur internet précisent qu'elles ne recherchent pas les auteurs. Comment ne pas imaginer que d'autres ne font pas ce travail puisque les sources sont là?
3- Attend-on que nos représentants gouvernementaux surveillent les écrits de la toile sans avancer de dialogue?
4- Quand on connait les outils utilisées par les représentants politiques pour séduire, attraper l'attention et gagner du terrain lors de leur campagne, comment ne pas imaginer qu'ils puissent être les premier à vouloir surveiller où naissent les oppositions? Je parle bien de l'espace internet. Et dans quel but si cela reste sans dialogue?
5- Que devient la liberté d'expression? Les mots sont pris dans des filets. Et puis? Payer des salaires et des agences juste pour savoir qui dit quoi? Dans quel but? Le dialogue? Si c'est le cas c'est formidable, les professeurs en question vont avoir l'occasion de dialoguer et nous le saurons. Ne serait ce que par le biais de l'émission de ce soir, suivie par des intervenants du gouvernement abonnés à ASI. Merci ASI.
J'ai 35 ans d'informatique... et je n'interviens pas sous un pseudo... sourires.
Yves Brasey
Car, mine de rien, il a réfléchi à la question politique que vous abordez et il eût été agréable de l'entendre développer son point de vue au-delà du seul cas de la veille internet. Quand Jean-Louis Fournel dit qu'"il y a une qualité des temps particulière", je mets mes bras, ma tête et mes jambes à couper qu'il pense à Machiavel et à son concept machiavélien de fortuna (=la chance, le moment, le temps présent qu'il faut savoir saisir pour devenir ou rester prince de la cité)... Passke M'sieur Fournel est le co-auteur de LA traduction du Prince de Machiavel aux PUF et un des meilleurs spécialistes de Machiavel en France. Bref, il a une connaissance et une pensée de l'action politique plus large que la seule question du flicage des profs par Monsieur Darcos & Nicolas Princen (auquel j'adresse un salut inamical)— il s'est également intéressé à d'autres auteurs politiques comme, par exemple, Guichardin et Savonarole.
Concernant l'anonymat des blogs sur le net, je me permets seulement de décrire mon cas personnel: j'ai fait en sorte que mon blog (en jachère actuellement, mais j'espère le ressusciter sous peu) —et partant mon identité on-line— ne puisse permettre de m'identifier dans la vie réelle. Et théoriquement, whois.net ne donne aucune indication sur mon identité réelle (je parie ma chemise qu'à partir des données disponibles sur la toile, personne ne peut relier mon pseudo à mes nom et prénom). J'ai choisi ce pseudonymat radical parce que je pense qu'il est juste et nécessaire de séparer l'identité online de la vie réelle, et que j'estime par ailleurs que tant que les limites juridiques ne sont pas franchies (injures, diffamations, incitations à a haine raciale, etc. ), le nom de l'auteur importe peu. Surtout, je trouve qu'une des richesses du ouaibe tient à ce que le contenu prime sur l'auteur: je me fiche de savoir quel est le vrai nom de l'auteur de ce blog, ou de celui-ci, ou de celui-là: seul compte le contenu écrit et l'intérêt qu'il suscite en moi. Aussi, peu importe que je me nomme Hurluberlu ou Gille Dupont, ou Bernard Armont, tant que je viole aucune loi ni ne brise les bienséances (la netiquette) des discussions internautes.
J'avais une autre idée à développer quand j'ai commencé ce billet, mais je l'ai oubliée, Aussi j'arrête ce long post. J'ajouterai éventuellement ladite idée si jamais elle me revient à l'esprit.
En effet, le calme des intervenants malgré leurs positionnement opposé sétait appréciable.
Il faut dire qu'on n' a pas envie d'être trop dur avec ces communicants, si gentil et si jolie...
Cependant, pour répondre à la question de l'usage qui est fait de la veille, il aurait été intéressant d'avoir quelqu'un du ministère...
qui nous aurait dit (on peut rêver): les informations que l'on reçoit, on en fait ça, ça et ça...
Mais je suis de l'avis de Fournel: la politique qui utilise les agences de com, ça pose un vrai problème. Et les agences de com qui disent: nosu ont fait noter boulot, après, l'usage qui en est fait, on est pas responsable, c'est un peu comme les fabricants d'armes (nous on les fabrique, on s'en sert pas...).
M. Fournel est vraiment intéressant. Je m'attends à ce que quelques forumeurs lui preprochent de s'être parfois un peu embrouillés. Car il l' afait, c'est vrai. Mais j'ai l'impression que sa pensée s'est précisée pendant l'émission elle-même. C'est pour ce la qu'il a voulu redire à la fin que la politique ne peut pas passer par la com: parce que c'ést ça l'aboutissement de la pensée qu'il a mise en parole "en direct" sur le plateau. Il y a là me semble-t-il une sincérité intellectuelle que je salue.
- le coût d'une étude de veille (qu'il s'agisse de veille "stratégique" ou d'opinion") est directement (pas uniquement) lié au coût des sources consultées. Or dans le cas de la veille d'opinion du ministère, le coût des sources consultées est nul. Donc 220 000 euros pour surveiller des sources publiques à coût nul ... ben ça fait un peu cher. Donc de deux choses l'une : soit c'est une veille d'opinion sur des sources internet gratuites et mettre 220 000 euros d'argent public (le notre) là dedans relève au mieux de l'inconséquence et au pire de l'incompétence ; soit ce qui est demandé par l'appel d'offre est effectivement "un peu plus" qu'une simple veille d'opinion, et là le prix est justifié, mais du coup c'est la pratique même qui pose un problème démocratique important ...
- il y a une petite différence entre "savoir que le ministère lit ce que j'écris" (et, comme il peut pas tout lire, il paie une agence pour lui livrer une "revue de presse internet") et "avoir un dossier à mon nom dans un des bureaux du ministère", avec dans ledit dossier, des informations recoupées et pouvant (j'ai bien dit "pouvant") servir "à charge". A ce titre, la posture ingénue de Daniel Schneiderman sur le thème "mais vous savez pas ce que vous voulez, vous ovulez que le ministre vous écoute, et quand il vous écoute, vous dites qu'il vous flique", cette posture était un bon moyen journalistique de lancer le débat ... mais pas plus ...
- enfin, comme je l'avais indiqué à Dan Israel par mail, je crois que le nouveau calibrage de l'appel d'offre ministériel est un symptome. Et qu'il faut le prendre en considération avec un regard sociologique "plus large" pour bien en mesurer les tenants et les aboutissants. Ce symptome c'est celui d'une société de surveillance, même si le terme peut à première vue paraître outrancier. La surveillance de la "presse" est un classique, naturel, même légitime dans la mesure ou ce round permanent d'observation se joue "à armes égales" : c'est "pouvoir contre pouvoir", pouvoir de l'état contre "cinquième pouvoir". Mais quand on descend au niveau de l'individu, quand, derrière l'individu on cherche à débusquer des "réseaux d'individus", on passe à une tout autre échelle de surveillance. Et le moins qu'on puisse dire c'est que le rapport de force ne se joue plus d'égal à égal.
Ceci étant, merci pour la tenue et la teneur générale de cette émission :-)
Olivier Ertzscheid. Blog : www.Affordance.info / Enseignant chercheur en sciences de l'information.
Cet appel d'offre a deux buts : créer une police politique privée qui surveille et repère nommément qui dit quoi et faire peur et faire taire un maximum d'enseignant.
Mais l'effet peut très bien être inverse : enseignants, chercheurs, créez des blogs !
J'ai moi même crée un blog en réaction à cet appel d'offre : dans la Marge ou je m'amuse notamment à détourner des affiches de propagande des constructivistes russes chers à Alain Korkos (merci Alain pour ce très bel article et pour cette magnifique affiche de Bulanov que vous présentiez). Ouvrir un blog est très simple et gratuit. Si vous savez faire un document Word, vous savez écrire un blog.
Un petit coup de loupe sur le dispositif de surveillance qu'avait déjà rêvé en son temps Jeremy Bentham, dont le principe d'oeil omniscient semble désormais vouloir s'étendre sur internet ?
http://www.decitre.fr/gi/72/9782842056872FS.gif
Et puis il y a le second coup de loupe, qui lui s'adresse à celui qui s'occupe de (sur)veiller @si, et auquel je recommande chaudement cet ouvrage, qu'il pourra à son tour recommander au petit Nicolas...
http://www.mollat.com/livres/politique-people-jocelyne-dakhlia-9782749505213.aspx
Vieux débat. Toujours renouvelé, grâce justement aux progrès de la technique.
Bonne émission, tout de même, car les intervenants semblent compétents sur le sujet ( à part l'erreur sur les sources d'information des français)
On peut se faire une opinion. et être géné par la volonté d'hyper-contrôle manifestée également à d'autres égards par ce gouvernement.
... l'ancien ministre de l'Education socialiste, Jack Lang, a ouvert le feu ...
Euh ... Jack Lang n'est-il pas plutôt l'ancien ministre socialiste de l'éducation nationale ?
1 - 2 - 3 - 4 - 5 - 6?
O - Daniel Schneiderman
O - Dan Israel
O - Fred Camel
O - Jean-Louis Fournel
O - Camille Saint-Paul
O - Stéphane Guerry
Alors, s'il vous plait, amis @sinautes, sans plus attendre, allez lire sur le Net des textes et des analyses qui en valent vraiment la peine parce qu'ils informent sans paranoïa sur l'offensive sans précédent que les forces conservatrices concentrent depuis 18 mois contre l'école de la République, ou ce qu'il en reste.
Par exemple, parmi des centaines d'autres, ce texte d'un prof d'EPS, datant du 25 octobre dernier, intitulé "Les Hussards sont fatigués".
Merci.
donkengrau sionparhleekomca, on é pas fic('çéà"éhés?? bon à sawar!!
La surveillance des dirigeants syndicaux, politiques, associatifs bref, les "agitateurs d'idées", a toujours été exercée par les Renseignements Généraux . Le travail de surveillance du Ministère de l'Intérieur et l'infiltration des réseaux ne datent pas d'aujourd'hui. Ce qui est important, ce n'ai pas de surveiller les emm... c'est de le faire savoir, et la fuite de l'information est plus crédible par une banale publication au journal officiel. Cela peux aussi impressionner certain et calmer les ardeurs de militantisme. Le véritable scandale de cette affaire, c'est la privatisation du renseignement intérieur.
Merci ASI!
Ce sont là des méthodes de RG dejà éprouvées.
On dirait que les conseillers en com de Xavier CRADOS nous ont pondu une jolie diversion...
Si j'ai bonne mémoire ( et dite moi si je me trompe ) notre constitution prévoit ce qu'on appelle la liberté d'expression, donc tout le monde peut dire ce qu'il veut ( du moment qu'on n'enfreint pas la loi ). Je ne vois donc aucune objection a ce que le ministére améliore sa communication avec les différents protagonistes ( prof, instituteur,proviseur etc ... ). J'ai souvent vu des gréves du a un manque de dialogue de la part d'une ou des deux parties et surtout a un manque de connaissance de la volonté de l'autre ( bah oui cela ne se fait principalement que par les médias en ce qui concerne l'opinion publique, donc ... pas très très rassurant)
Aprés si, en effet, si Mr darcos et consort utilise les deniers public pour fliquer les profs ca ne serrais pas bien vu et surtout pas trés malin il a les Rg à sa dispo pour ca ( Mam doit bien lui passer des infos vous inquiétez pas )
Je revient vers vous la fin de mon visionage
Après avoir regardé cette émission, je reste sur ma position a savoir que :
1/ cet appel d'offre ne remet en aucun cas en cause la liberté d'expression. ( Droit constitutionnel )
2/ Le problème n'est pas l'appel d'offre mais bien ce que Darcos et & vont en faire
3/ En résumé Cet appel d'offre n'est rien d'autre qu'une redistribution semi-puplic des Ex Rg ( on a connaissance de l'appel d'offre mais pas des résultats des " veilles ) . hé oui les Rg ont disparu et comme par hasard les appels d'offre fleurissent. personne y a pensé a celle la. il y a peut etre eu du recentrage a la D.C.R.I ...
Et puis, le ne/les réseaux permettent de mettre en oeuvre des moyens de traitement des données d'une puissance qui n'a pas d'équivalent ailleurs, mais bon, c'est pas grave car avant, on surveillait aussi.