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Commentaires

Quand un documentaire de France 5 tisse la haine de la Toile

Le texte était sans équivoque. «Sur internet, les forums, courriers des lecteurs ou encore commentaires de vidéos regorgent de messages haineux et violents. Injures, propos racistes, voire même appels au viol ou au meurtre, les «trolls» polluent les débats sur la Toile. Mais qui se cache derrière ces pseudonymes ? Internet exacerbe-t-il les pulsions les plus malsaines des internautes, ou n'est-il que le reflet fidèle de la société ?»

Derniers commentaires

Sans parler de la haine d'internet, ce documentaire précise t il la principale agression? La pub omniprésente!!! :D
Je serais intéressé par une re-situation de ce type de faits divers dans une réalité statistique (si ce serait peut être un travail de trop grande envergure pour @si, il y a peut être des études là dessus).

Combien d'actions violentes imputées par les médias ou des politiques aux "appels à la haîne circulant sur internet" ?
Combien de cas indéniables de meurtriers/terroristes/auteurs d'actes violents divers déclarant avoir été inspirés par des contenus internet ?
Par rapport au total ?
Quelle proportion de pages/commentaires pouvant être considérées comme appelant à la violence ou clairement haineux (disons sur facebook si le sujet de l'internet francophone en général est trop large) ? (peut sans doute être trouvé par échantillonage aléatoire assez large, couplé à un filtrage par mots clefs et la vérification du contenu du groupe suspecté)
Quelle proportion au sein de celles diffusant juste les idées politiques radicales dont elles se réclament ?
Etc...

Parce que bon on a beau jeu de dénoncer l'exploitation d'un faits divers, mais en ne faisant qu'en discuter les détails particulier on pourrait dire que vous faites juste de la contre-exploitation de fait divers. Vous ne faites pas vraiment avancer la question de "Est ce que des politiques ou médias ont raison de qualifier la haine sur internet de problème général ?", même si vous en profitez pour y apporter une réponse issue de votre ressenti (ceci dit même si j'ai le même). La seule chose que vous démontrez (plus ou moins) c'est qu'ils utilisent ici un mauvais argument pour défendre leur point de vue.
"Non content d'avoir à faire à des psychiatres qui considèrent comme tout à fait normal que l'auteur de la tentative de meurtre entende des voix et déclare avoir des «liens télépathiques» avec celui qu'il a poignardé, "

Vous vous laissez emporter, là, Jean-Marc Manach... Les psychiatres l'ont, si j'ai bien compris, qualifié de "pénalement responsable".

Si vous toussez, avez de la fièvre et des vomissements, est-ce que le fait que votre médecin vous dise que votre bras n'est pas cassé suffira à vous faire croire que vous êtes en excellente santé ?

Bref, refrain classique sur les psychiatres qui sont nuls quoi qu'il advienne, dommage dans un article qui prétend déconstruire un mythe.
Il me semble avoir écrit qu'un psychiatre l'avait identifié comme schizophrène, et mis sous traitement...: je ne vois franchement pas où ni comment j'aurais ainsi porté atteinte à cette profession.
Lorsqu'on cherche la signification d'un terme, Internet est un outil très pratique. Ainsi concernant la responsabilité pénale, on peut trouver cet article de Maître Eolas :
http://www.maitre-eolas.fr/post/2005/03/29/102-irresponsabilite-penale

Je cite :

Les experts ne sont pas livrés à eux même et ne se voient pas déléguer la puissance de décider. Ils répondent aux questions que leur pose le juge et sont tenus par cette mission.

Ils doivent dire si le prévenu/mis en examen était, au moment des faits, atteint d'un trouble psychique ou neuro psychique ayant aboli son discernement et s'il est aujourd'hui accessible à la sanction pénale, c'est à dire comprend-il le sens de la punition qu'on se dispose à lui infliger ?

L'expert expose ses conclusions qui sont argumentées et étayées, mais rarement catégoriques. C'est un travers d'expert fréquent dans les domaines relevant de la psyché humaine d'être très prudents dans leurs conclusions, ce qui laisse toujours une place à discussion dans le prétoire.

Mais au-delà de la science psychiatrique et de ses limites inhérentes, à l'heure du choix, on en revient toujours au même mécanisme fondamental : l'intime conviction du juge

La phrase commençant par "Il s’est donc trouvé deux psychiatres..." (formule expéditive visant à jeter le discrédit) est donc, AMHA, doublement mauvaise : d'une part parce c'est le juge qui décide de l'irresponsabilité pénale en fonction des observations des experts, d'autre part parce la discussion de la responsabilité pénale ne porte pas sur les éventuels troubles mentaux de l'accusé, mais sur le fait que ces derniers aient pu abolir son discernement (je note : abolir et non simplement altérer).

Bref je trouve dommage cette utilisation de la démagogie dans un article visant à pointer la démagogie d'un autre (l'élu anti-Internet).
En lisant l'article, je me suis dit qu'il soulevait deux problèmes de fond, somme toute assez distincts.
Celui de "l'internet bouc émissaire" (sous de multiples avatars) évidemment.
Et celui du rôle des psychiatres dans les procédures judiciaires.

Quand on appartient au commun des mortels non-formé à la psychiatrie et qu'on entend certaines affaires judiciaires relatées dans les médias, on a de quoi s'interroger -voire tomber de sa chaise: telle personne ayant commis un crime barbare, ayant effectué plusieurs séjours en hôpital psychiatrique ou ayant déclaré avoir agi sous l'influence de ses amis Zorg et Gurmuk, de la planète Karchok, ou ayant déclaré avoir cuisiné les entrailles d'un ou plusieurs de ses proches avant de les donner à manger à un troisième afin de lui apporter une alimentation équilibrée etc. est déclaré pénalement responsable. Sa capacité de juger n'était pas abolie au moment du crime, il peut être jugé par un tribunal ordinaire.
Alors, bien sûr, on va me répondre que la maladie mentale et l'abolition du jugement sont deux choses différentes. On me dira que les critères pour dire qu'une personne n'était pas consciente qu'elle faisait "mal" à un moment M sont complexes et que c'est justement parce que je n'ai pas de formation de psychiatre que je ne peux pas le comprendre. Et c'est tout à fait vrai.

Mais je répondrais que, quand un expert psychiatre est amené à évaluer un prévenu/accusé et même s'il possède une grille technique qui lui permet d'estimer si telle personne était plutôt en possession de son jugement ou plutôt pas, ce psychiatre est, un peu, juge et partie. Juge légitime parce qu'il possède une compétence, une expérience, c'est un médecin ok. Mais un peu partie aussi (je ne parle pas d'un individu en particulier mais plutôt de la corporation des psychiatres) parce que si le prévenu/l'accusé est déclaré responsable, il sera jugé et potentiellement envoyé dans une prison. S'il est reconnu irresponsable il est vraisemblable qu'il ira dans un hôpital psychiatrique, il reviendra donc à la "charge" des soignants de psychiatrie et pas des matons.
Et cette réflexion là, je ne la tiens pas du commun des mortels, mais de magistrats, qui s'interrogent, eux aussi.
Et je pose la question: toutes ces personnes qui ont commis des crimes ou des délits (agressions) en n'étant pas en possession de leurs moyens, même si, au plan de la stricte définition psychiatrique ils étaient "pénalement responsables", leur place est-elle plutôt dans un lieu (insalubre, en France) de privation de liberté ou dans un lieu de soin ?
Il n'y a pas que les psychiatres. Le nombre d'accusés jugés irresponsables au moment des faits était de 17% au début des années 80, il n'était plus que de 0.17% en 1997. Conséquence de la nouvelle rédaction de l'article 122-1 du code pénal en 1993: La personne qui était atteinte, au moment des faits, d'un trouble psychique ou neuropsychique ayant altéré son discernement ou entravé le contrôle de ses actes demeure punissable ; toutefois, la juridiction tient compte de cette circonstance lorsqu'elle détermine la peine et en fixe le régime. La Justice met en prison des personnes relevant de la psychiatrie (Une enquête de 2001 a montré que sur 2302 entrant 50% présentaient des troubles psychiatriques patents! C'est ainsi que Le "cannibale de Rouen" (Ah la belle manchette coco!), qui était déjà en prison, a écopé de 30 ans de prison pour avoir tué et partiellement mangé, après l'avoir cuisiné, son codétenu; l'avocate générale a déclarée qu'elle n'avait pas requis la perpétuité ayant entendu les experts qui disaient qu'il fallait tenir compte de l'altération de son discernement et rajouté que sa place était en prison mais qu'il devra être soigné!!!

Le Sénat a rédigé un rapport (434, session 2009-2010) intitulé Prison et troubles mentaux. Comment remédier aux dérives du système français, nous préférons continuer à dériver

Les victimes sont contentes, le "méchant" est puni; ça permet aux hommes politiques de déblatérer et à des "journalistes" de briller. Pendant ce temps l'Administration pénitentiaire se débrouille plutôt mal que bien avec 30% de détenus relevant de la psychiatrie qui sortiront un jour ce qui permettra aux mêmes de déblatérer sur la récidive et à des avocates générale de continuer à "protéger la Société"

Gardons le moral.
A vrai dire, j'ai l'impression que les victimes survivantes sont rarement contentes des jugements rendus. Je serais intéressé de savoir quelle est la proportion de justiciables qui acceptent le verdict des tribunaux. Le chiffre est-il connu ?
Ah, merci beaucoup pour tous ces éléments précis et chiffrés ! Je savais tout cela pour l'avoir entendu mais j'avais eu la flemme de rechercher les références.
Dans ce que vous dites, il me semble qu'il y a deux problèmes corrélés mais un peu différents: les troubles psychiatriques en prison en général et le cas précis de l'irresponsabilité pénale (on peut avoir des troubles mentaux avérés tout en étant pénalement punissable, de mon point de vue). Cela dit, tant qu'on fera semblant de penser qu'on peut vraiment se soigner/soigner les gens en prison (je veux dire: dans les prisons telles qu'elles existent actuellement), on n'avancera pas. Gardons le moral, donc.
J'ai jamais regardé France 5. Tout ce que je lis sur les émissions de France 5 ne me donne pas envie de la regarder.
Ma question est donc pleine de préjugés : comment une chaîne publique, sans objectifs forts en termes d'audience peut-elle être aussi mauvaise ?
Non content d'avoir à faire à des psychiatres qui considèrent comme tout à fait normal que l'auteur de la tentative de meurtre entende des voix et déclare avoir des «liens télépathiques» avec celui qu'il a poignardé, le documentaire a donc été réalisé par un journaliste qui omet soigneusement de préciser que ni les enquêteurs, ni les journalistes sur place, n'avaient fait de lien entre la tentative de meurtre et le climat de «haine sur Internet»...

On peut rajouter des hommes politiques qui s'obstinent à refuser de rencontrer quelqu'un qu'ils estiment d'emblée n'être qu'un casse-pieds (après concertation entre eux) et qu'ils méprisent cordialement. Puis qui instrumentalisent au service de leur phobie personnelle un fait divers qui n'a rien à voir avec. Quoique si: ce mépris qu'ils ont pour nous tous, aussitôt que nous les avons intronisés par bulletin de vote leur vaut en effet de solides rancoeurs qui s'expriment sur le net, mais parfois aussi par des suicides plus ou moins spectaculaires, et enfin, mais rarement, par des agressions.
Merci pour ce papier et pour votre vigilance face aux caricatures et aux raccourcis. C'est très sain !
J'ai néanmoins une frustration. Je trouve que votre propos général serait un peu plus fort si justement, fort de cette expérience et de cette exigence, vous affrontiez aussi de temps en temps les cas réels où il y a vraiment de la haine qui traverse le net (on est bien d'accord : elle traverse la société en général). Je trouve qu'en décrétant que vous avez rarement rencontré des extrémistes durant vos longues années de surf, vous êtes un poil angélique. Avec ce discours, vous êtes sûr ici de mettre les rieurs de votre côté dès que vous trouvez un exemple saisissant comme celui de cette chronique, mais c'est un peu confortable. Et si vous alliez un peu dans la zone de danger, là où ça refoule vraiment, et que vous l'analysiez justement avec ces yeux grand ouverts dont vous faites si bien usage quand il s'agit de baudruches? Juste une suggestion...
Bravo pour votre article.
À noter que la haine véritable qui votera Marine 2017, est déjà à l’œuvre depuis un moment.
http://www.varmatin.com/faits-divers/expulse-du-train-par-des-passagers-en-gare-de-toulon.1928434.html
La chronique de Didier Porte à ce sujet:
http://www.dailymotion.com/video/x2aessa_didier-porte-completement-zaz_news

Mais heureusement, pas de panique, puisque Régis Mailhot dans sa chronique d'aujourd'hui, signale que les programmes de le Pen et de Mélenchon sont identiques en tous points:
http://www.dailymotion.com/video/x2af2mg_le-mailhot-express-du-17-11-2014_news
Évidemment, il aurait fallu se lever tôt pour trouver sur RTL un semblant de protestation sur cette réplique, à laquelle il ajoute qu'il faudrait "virer le VRP Mélenchon", qui est le "produit marketing de l'Huma et du communisme", et qui n'arrive pas à mobiliser "le 10ème du score de Marine le Pen".
Il ne risque pas de se faire virer par la moindre radio, ce Régis Mailhot; enfin un humoriste qui sait combattre le côté précaire de la profession de manière efficace.

Quelle belle journée.
Il s’est donc trouvé deux psychiatres pour qualifier de «pénalement responsable» un individu qui se présente comme victime de sociétés secrètes, explique entendre des voix et avoir des «liens télépathiques» avec celui qu’il a poignardé...

Va-t-on pour autant dire que les psychiatres sont plus dangereux qu'Internet ?

Au fait, Ravaillac n'avait pas d'ordinateur !
La remise en question de la possibilité de commenter librement sur le net ou les appels à des modérations sévères sur les forums etc. sont souvent le fait de deux catégories de personnes :

1/ Les politiciens professionnels, qui sont bien emmerdés que chacun puisse s'exprimer ;
2/ Les "personnalités" qui ont créé leur propre monde autour de Twitter/Facebook et pensent que ce qui peut leur arriver dessus, parfois de manière récurrente, désigne donc un phénomène généralisé et bien réel, alors que ca ne concerne souvent personne. Typiquement, les débats interminables autour de certains "hashtags" etc. ou le fait de lire les commentaires d'un ou deux mêmes types sur un site de presse que l'ont fait passer pour une escouade immense de "semeurs de haine homophobes antisémites sexistes qui envahissent Internet par centaines". Ca m'est souvent arrivé ces derniers temps de lire des cartes blanches publiées dans la presse quotidienne sur ces sujets et la plupart du temps je ne comprenais tout simplement pas de quoi il s'agissait, car ces "personnalités" font de leur twitosphère et des réseaux restreints qu'elles entretiennent un monde entier.
Merci pour ce billet et merci de regarder la télé à ma place ( un calvaire pour moi ! Mais il faut bien savoir se qu'y s'y montre ).

Les nouveaux médias semblent être un excellent révélateur des anciens. Par exemple, celui du pédonazi ( sic ! ) devrait sans doute etre compris comme leur face cachée.
Il ne faut pas non plus chercher midi à 14 heures.
Un certain nombre de personnes tirent leur pouvoir de l'ignorance. Que ce soit des personnages politiques ou des journalistes.
Le chef est celui qui rassemble les informations et peut décider en fonction de ces connaissances. Et celui ou celle qui a l'information a le pouvoir, non seulement de décider pour le groupe, mais aussi à son propre profit. Exemple : Ben Ali.
Bourdieu montre que les médias agissent en interaction avec le pouvoir pour conforter ce pouvoir.

Or, internet, c'est de l'information.

Donc internet est l'ennemi de ce genre de personne, et prendre comme prétexte les trolls pour disqualifier Internet est une manipulation comme une autre.

Croire que tout le monde est pour la démocratie, est d'une grande naïveté. Qu'ils le disent, c'est un fait, mais de là à l'appliquer, c'est beaucoup plus difficile.
La violence ne fait pas partie de mon quotidien. Je ne la subis pas directement.
Mais elle me rattrape par le biais des médias, dont internet est le plus récent vecteur.
Le web permet tout. Il est rapidement devenu la chambre d'écho de tous les défoulements. L'amplificateur d'une haine tous azimuts, notamment par l'intermédiaire des réseaux sociaux.
Savoir s'en déconnecter, éviter les sites qui font de cette haine, de ce rejet de l'autre, leur fonds de commerce. Crucial.
Merci pour ce billet.
Une précision quand même:
"Je ne nie pas le phénomène, je n'en constate pas moins qu'il m'arrive rarement de tomber sur de tels appels à la haine... encore moins «au viol ou au meurtre». "
Peut-être en partie, parce que vous allez rarement lire les commentaires sous les vidéos de Youtube ou de Dailymotion, pour ne citer que les plus connus. Par exemple, sous des vidéos dans lesquelles figurent Fourest, Autain ou Taubira - mais il y en a d'autres.
Il serait temps que les politiciens professionnels se rendent compte que ce sont leurs discours et leur démagogie qui divisent les français. Mais brandir une fois de plus le spectre de LA PEUR est tellement plus payant en termes électoraux. C'est fatiguant la bêtise.

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

Une seule solution: la psychiatrie par internet.
Je ne sais pas pour vous, mais cela fait maintenant 16 ans que je passe la majeure partie de mes journées sur Internet, et je n’ai pas franchement l’impression d’être assailli de «messages haineux et violents»

C'est parce que vous n'avez pas été sur le sujet du gamergate. :-)))
J'ai arrêté la lecture à « dans les rangs de l’hémicycle ».
Parce que si dans les rangs de l’hémicycle, on s’émeut, c’est que le char de l’état navigue sur un volcan.
Quant aux emportements de quelques excités au sujet de l’internet qui et de l’internet que, ils ne convainquent que ceux qui sont déjà convaincus (en un seul mot).
Les chiens aboient…

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