Qui savait quoi ? Au festival des rumeurs sur le compte Cahuzac
Qui n'était pas au courant de l'existence du compte de Jérôme Cahuzac ? C'est la question que l'on pourrait (presque) se poser aujourd'hui. Depuis la démission et les aveux de Cahuzac, toutes sortes de versions circulent sur ceux qui savaient et les éléments qui validaient l'existence d'un tel compte : il y aurait eu une note blanche, un rapport de la DCRI, une enquête de Bercy baptisée "Muraille de Chine" attestant de l'existence d'un tel compte. Mieux : le lobby militaro-industriel se serait vengé contre Cahuzac en communiquant des informations à la justice pour se débarrasser de celui qui était chargé de faire des coupes drastiques dans le budget de la Défense. Point commun de tous ces éléments ? Ils sont avancés par des journaux qui ne sont pas vraiment réputés pour colporter des rumeurs. Problème : toutes ces informations ont été démenties par le gouvernement.
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Derniers commentaires
http://www.mediapart.fr/journal/france/140413/pierre-moscovici-sexplique?page_article=2
Il ne manque certes pas de panache et les interviewers eux, manquent un peu de mordant (F. Arfi n'en était pas)
Concernant la question trop restrictive qu'il aurait fait poser aux Suisses ("seulement" sur UBS, pas sur Reyl), il ne s'en sort pas trop mal en disant, les yeux dans les yeux à Mediapart que même eux ne présentaitent pas Reyl, qu'ils évoquaient certes dès décembre, comme la banque ayant hébergé le compte. Surprise, les interviewers ne relancent pas...
Mais il nous apprend que que l'administration a demandé en interne des explications écrite à J. Cahuzac dès le 14 décembre, et qu'il n'y a jamais répondu. Ce qui, à mon avis, est lourd de conséquence sur sa (= P. Moscovici) gestion de crise. En effet, malgré cela, il a continué à "ne pas avoir de doutes", comme il le disait le 7 février sur France Inter ! Silence en interne de son ministre pendant des semaines, mais pas de doute en public... Hum.
A propos de cette interview qui est vraiment son boulet, le ministre admet du bout des lèvres qu'il s'est quelque peu planté. "Par la suite, quand je réponds à ce sujet, lors de cette émission, je le fais avec un mélange de confiance et de tonalité amicale, avec des formules générales et sympathiques, trop peut-être, c’est vrai". C'est rien de le dire, puisque cette interview a justement été présentée comme celle par lequel la tutelle blanchissait le ministre du Budget.
P. Moscovici marque cependant un point quand il rappelle que la justice n'a pas été abusée, elle, et qu'elle a pris le soit disant dédouanage suisse pour ce qu'il était, à savoir quasiment rien. Mais cela veut aussi dire qu'il est un ministre qui se fait balader, et livre des tuyaux crevés au public. Cela ne plaide pas en sa faveur !
Néanmoins, on ressort de l'interview avec le sentiment que les interviewers n'ont pas reussi à acculer P. Moscovici a convenir qu'il s'était prêté à une instrumentalisation délibérée de la justice par le biais d'une action administrative. Ce qui est exactement, pourtant, la thèse de leur investigateur maison, F. Arfi.
Et je me dis que beaucoup de gens savaient, savent, depuis longtemps, beaucoup de choses qu'ils gardent sous le coude, attendant l'opportunité de s'en servir dans un coup tordu si les menaces ne suffisent plus. On est loin du "coup de balai" qui indigne tant les détracteurs de Mélenchon. Le coup de balai, c'est régulier et modeste. C'est l'entretien quotidien, c'est un peu de poussière qu'il ne faut pas laisser s'accumuler (la ménagère négligente que je suis sait de quoi elle parle).
Là, c'est vraiment autre chose. Mélenchon est petit joueur avec sa balayette.
Ca fait 6 mois qu'ils (le gouvernement) n'arrêtent pas de dire que Cahuzac est blanc comme neige. Là, ils balancent Cahuzac comme un malpropre, font comme si ces agissements n'étaient connus que de lui-même, et continuent de tout nier en bloc.
N'est-ce pas ce qu'on appelle de la constance, finalement ?
Écoutez P. Tesson nous expliquer que tous les journalistes savaient, il y a longtemps déjà, Cahuzac empêtré dans des affaires graves, encore plus édifiant il défend le fait que cela doit rester une informations d'initiés...
La vidéo est ICI > http://www.canalplus.fr/c-infos-documentaires/pid2438-c-le-boucan-du-jour.html?vid=846925
d'après les "sondeurs", ils n'en n'ont rien à cirer,
eux, c'est le pouvoir d'achat et le boulot si possible correct…
alors DCRI et tout pffff
j'en suis là dans mes [s]éléculubrations philosophique[/s] réflexions.
Ras le bol… ça me sort 'de partout'.
circulez, ya rien à voir !!!
gamma
J'ai un doute, quand même. Le principe de l'évasion fiscale, c'est justement qu'il y a des écrans divers et variés, prête-noms, sociétés écrans, montages compliqués dans différents paradis fiscaux. En plus, dans tout un environnement favorable, justement les paradis fiscaux à travers des officines de défiscalisation et certaines banques complaisantes.
Il fut un temps où certaines banques françaises, à la demande de leurs gros clients, effaçaient leurs noms au niveau des recoupements de comptes bancaires français que les banques ont l'obligation de fournir à l'administration fiscale. Pas de comptes à vérifier, pas d'indication des revenus correspondants.
Bref, vous accordez bien de la puissance à la DCRI, beaucoup plus qu'elle n'en a, à mon avis.
Sinon, ce serait cent milliards que l'administration fiscale pourrait récupérer chaque année à partir des renseignements de la DCRI.
Pour ce qui est de toutes ces rumeurs, tous les moyens sont bons pour ces journaux qui ont été si mauvais sur l'affaire Cahuzac, de faire oublier leur propre médiocrité. Alors il m'a dit qu'il m'a dit que nous savons que je devrais savoir qu'untel savait et aurait dit à l'autre que....
L'art de noyer le poisson !
Grrrbbblbllb
Valeurs actuelles bien avant Mediapart avait dénoncé les gaspillages de l'état, l'endettement budgétaire et le trop plein de fonctionnaires, trop plein qui étouffe notre pays à petit feu.
Il est donc rassurant que de tels organes puissent nous éclairer sur les dérives d'un système technocratiques aux mains de hauts fonctionnaires peu soucieux de productivité, de compétitivité et de fléxibilité.
Par contre, quand ça vient des journaleux, là, ça schlingue moins, ça sent même la violette et on s'étale, à l'aise, le futal déboutonné, à longueur de colonnes en faisant une compet' de révélations plus ou moins foireuses entre confrères et consoeurs.
Plus ça va, plus je hais cette engeance.