Raël sur Netflix : ce que la série ne dit pas du gourou
Une série documentaire Netflix consacrée à Raël revient sur cinq décennies d’évolution de la secte soucoupiste et de son gourou. Archives, témoignages et interviews soulignent les dérives les plus médiatisées de la secte mais aussi la passion de ses membres pour l'utopie extraterrestre et l'orgasme cosmique. La série ne dit pas en revanche que ceux qui jouissent du cosmos ont, en attendant, un agenda politique bien terrestre. Au menu : eugénisme, liens troubles avec des personnalités antisémites, escroquerie et complotisme.
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Excellent article. Au delà de ce sujet, l'ouverture m'interpelle.
""Dans le Top 10 du catalogue Netflix en Angleterre, en Allemagne, en Australie, aux Etats-Unis, au Canada bien-sûr et puis n°1 en France pendant plusieurs semaines…", Antoine Baldassar(...)
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Merci pour cet article, cette série m'a rendu fou, elle est ultra complaisante avec la secte, en fait c'est carrément une pub. Rael est présenté comme le mec sympa qui veut aider les gens, un ptit rigolo qui fait des barbecue et des partouzes. Il n'y a quasi aucune contradiction, c'est uniquement d'anciens membres qui ont quelques regrets mais qui sont quand même très content.
Je trouve ça dingue, combien de vies auront été brisées par ce truc ?
Le truc le plus surnaturel chez Raël, c'est sa propre existence. J'arrive sans problème à concevoir que des vies extra-terrestres existent, mais concevoir qu'un personnage tel que Raël existe, c'est au-delà de ma capacité d'imagination.
Dommage "'d'oublier encore une fois le scandale pédophile qui avait touché cette secte".
https://www.20minutes.fr/paris/13166-20030226-paris-rael-soupcons-de-pedophilie
De la même manière qu'on aurait dû encourager Adolf Hitler à continuer à peindre des tableaux plutôt que de faire de la politique, on aurait dû encourager la vocation artistique de Claude Celler (le futur Raël) qui avait entamé une carrière de chanteur (à classer dans le genre sous Jacques Brel).
Bah pour ce que ça vaut, du côté des raéliens que j'ai côtoyés et celleux que j'ai interrogé.es, c'était plutôt des gens intelligents, avec pas mal d'humour et idéologiquement plutôt sympas (dans le genre peace & love). Ce qui m'a frappé aussi c'est l'adhésion assez élastique, un côté moins "prisonnier.es" de sectes que "nomade" entre elles (jusqu'à trouver une "qui convienne"). L'impression que le raélisme était un prétexte de symbiose communautaire plutôt q'une croyance moteur. Symbiose communautaire qui, je dois dire, aveait suffit à interrompre mes recherches (l'ambiance familiale un peu trop "youpi tous ensemble on s'aime tant" est certainement un baume dans la vie de plein de gens, mais je trouvais ça très très vite crispant et claustrophobe, ça m'a vraiment mis en face de mon asociabilité viscérale).
L'idéologie a aussi un aspect techniciste très très poussé, et pour cause, on est dans un monde scifi où tout vient de -donc tout est solutionnable par- la supertechnologie extraterrestre, dont la maîtrise est notre destin. Donc oui, génie génétique et tout ça, à fond la caisse : nous en sommes le produit, et sommes voués à créer des espèces à notre tour.
Enfin, il y avait là-dessus une naïveté assez désarmante. Un côté anti-système et anti-journalistes nécessaire à toute secte décriée (identification par opposition, réaction/disqualification des critiques), et un côté anti-clérical du même aloi, aussi normal pour une hérésie (le narratif raélien s'oppose à l'interprétation traditionnel de la bible dont l'Eglise qui en détient une sorte de monopole de légitimité) et pour ce côté un peu contestataire 68oïde. Ce qui n'est naïf que quand on vous sort des trucs du genre "les chrétiens, ils font juste acte de foi, mais nous on est rationnels puisque Raël a directement rencontré les extra-terrestres". Et les cheveux longs de Raël se justifiaient quand il s'en servait comme antennes pour communiquer avec les Elohims, sauf que quand il a commencer à les perdre ou à se les couper à une mode plus courte, c'est parce qu'il était devenu tellement super plus fort de la tête qu'il n'avait plus besoin de ces antennes (ah bah ça tombe bien du coup).
Mais en gros, j'en avais une image assez sympatoche. Maintenant, j'admets que sexuellement ça peut être un peu crapoteux, moins du côté amour libre baba cool (pourquoi pas) que du côté des "anges" de Raël, et puis de ses récits un peu beaufisants, avec des extra-terrestres accueillants au point de lui offrir des robots féminins sexuels pour passer le temps pendant son trajet en soucoupe. Une attention/envie/fantasme qui fait quand même un peu plisser des yeux. Du coup, mon biais est de ne pas être trop surpris ou incrédule quand des questions d'abus sexuels se font jour.
Ce qui est dommage, pour un soucoupisme autrement assez marrant.
Le whois de rael.org :
Registry Expiry Date: 2024-03-22T05:00:00Z
Domain Status: clientRenewProhibited https://icann.org/epp#clientRenewProhibited
Donc la question est : quelle personne / état empêche son renouvellement ?
Excellent article. Au delà de ce sujet, l'ouverture m'interpelle.
""Dans le Top 10 du catalogue Netflix en Angleterre, en Allemagne, en Australie, aux Etats-Unis, au Canada bien-sûr et puis n°1 en France pendant plusieurs semaines…", Antoine Baldassari, réalisateur de la série, explique à ASI que son pari avec Netflix est relevé : 50 ans plus tard, il continue de fasciner."
C'est un long boulot mais il serait peut-être temps pour @si (et/ou d'autres) de questionner face aux discours des plates-formes de SVOD qui sont totalement digéré et repris par nombres de médias sans en questionner la véracité. Depuis le début de Netflix en France on est face à une stratégie qui cumule non-dits et affirmation non vérifiable ou déformée qui entretienne savamment le mythe du rouleau compresseur. Et pourtant quand certains commencent à fouiller dans les données (que Netflix est obligés aujourd'hui de divulguer en partie) on se rend compte de l'écart entre le discours et la réalité notamment sur le "succès" des productions maison.
Ca serait intéressant, mais c'est un gros travail, que de s'intéresser à la manière dont nombre de médias boivent le discours de cette plate-forme
Rappelons que le svastika tournant vers la gauche est un symbole bouddhiste et que celui qui tourne vers la droite, récupéré par le nazisme, est utilisé depuis longtemps par l'hindouisme, et que ce signe est commun à de nombreuses cultures. Il est "amusant" de voir la surprise des occidentaux face aux représentations multiples en Inde et ailleurs. Wikipedia m'a fait découvrir que les plus anciens svastikas identifiés auraient été dessinés en Ukraine, il y a 10000 ans !
une belle entreprise capitaliste RAEL, startup nation avant l'heure avec un marketing omnipresent et la culture du buzz, je m’étonne qu'ils n'aient pas lancé une crypto monnaie, ca aurait eu du sens vu qu’être le "créateur" d'une crypto requiert grosso modo les memes "competences" que pour être gourou. (c'est meme grosso les memes competences que pour être PDG d'une startup, Adam Neumann n'a rien a envier a Rael)
on pourra au moins reconnaître a Rael le bon gout de ne pas croire a la fin du monde comme la majorité de ses collègues gourous, il se contente d'extorquer et d'arnaquer ses adeptes a défaut de les pousser au suicide (il peut encore se rattraper avec le crudivorisme qui ne manquera pas de faire quelques victimes) , appelons ca le sectarisme pragmatique sans doute emprunté a la scientologie.
Il est loin le temps du chevalier Cavada parti en croisade contre les sectes avec sa marche du siècle, pourfendant inlassablement le fléau a coup de clashs médiatiques savamment orchestres et tout a sa gloire. Mais on en finirait presque par être nostalgique de cette epoque presque paisible maintenant que les religions officielles ont fait perdre la boule au monde.