Référendum révocatoire: comment Schwarzenegger devint gouverneur de Californie
Dans de nombreux Etats des Etats-Unis, les citoyens peuvent mettre fin au mandat de leurs élus grâce à un référendum révocatoire. Celui-ci fait partie des revendications de nombreux Gilets jaunes, en France. Mais un coup d’œil sur le cas américain montre que ce n'est pas seulement l'outil d'émancipation citoyenne que l'on imagine.
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Je ne comprends pas votre agressivité.
J'attirais juste votre attention sur le fait que "ne profiter ni à l'un ni à l'autre" des deux grands partis n'est en aucun cas un brevet de démocratie, si aucun de ces deux grands partis ne se soucie de re(...)
"Il profite autant aux démocrates qu'aux républicains."
Mais il ne profite pas au peuple. On parle beaucoup de la représentation de certains partis, désavantagés par le système non proportionnel, mais très peu du déséquilibre de la représentation soci(...)
Ce n'est pas très clair: Morse et Giron étaient élus au Sénat d'État du Colorado, pas sénateurs du Colorado à Washington.
Derniers commentaires
L'exemple américain montre bien que le problème n'est pas l'existence d'une procédure de révocation, mais la capture de la démocratie par l'argent.
Ce qu'il faudrait remettre à plat, ce sont les règles de financement des partis, des médias, des instituts de sondage, bref de tout ce qui concoure à désigner des candidats et à influencer l'électeur.
Ce qui n'empêche pas de prévoir des mécanismes de contrôle citoyen comme le RIC ou une chambre tirée au sort avec droit de véto, par exemple.
Mais il ne faudrait pas mettre la charrue avant les bœufs.
Comment du Ric on en arrive à parler que du ric pour révocation comme outil anti-démocratique. La souveraineté émane uniquement du peuple, les citoyen-nes
Elire ou révoquer un candidat suivant une élection est tout aussi légitime.
Mais les américains du Nord combinent cette possibilité avec d'autres procédures : la procédure de destitution (locale ou fédérale) ouverte contre tout élu, magistrat ou fonctionnaire ; le poids de vraies primaires ; des élections tous les deux ans qui peuvent paralyser le reste d'une législature car l'opposition dispose de réelles prérogatives. Il y a aussi la puissance des médias qui poussent à la démission pour éviter une (plus grande) humiliation publique ou des poursuites. Imaginez en France les mêmes procédures : tous les magistrats de l'affaire Outreau seraient au chômage ; tous les évêques de France auraient démissionné à la suite des révélations de pédophilie ; les députés qui ne payaient pas leurs impôts par phobie auraient été révoqués voire en prison, etc.
L'intérêt n'est pas de montrer que le référendum révocatoire profite à qui a suffisamment de fric pour influer sur les votes via la campagne, mais de repérer les dysfonctionnements à éviter. Que le fric joue un rôle abusif, carrément antidémocratique dans toute élection, nous le savons déjà.
Que le référendum révocatoire obéisse aux mêmes travers ne devrait pas nous le faire repousser, mais améliorer le fonctionnement démocratique non seulement du référendum, mais de tout le reste. C'est possible, le "non" au référendum européen l'a prouvé, sauf que... il a prouvé aussi que quand on n'a pas réussi à influencer une décision, on s'assoit dessus, tout simplement.
Écuries d'Augias?
C'est l'une des raisons pour lesquelles Etienne Chouard indique qu'une des pistes est le tirage au sort (car l'élection permet aux riches d'acheter le pouvoir)
ca rejoint ce qui était dit dans l'emission .... pour qu'un referendum d'initiative citoyenne recueille suffisamment de signatures il faut faire campagne et s'organiser, autrement dit avoir de l'argent et des réseaux.
D’où la nécessite de bien réfléchir a l'implementation du RIC en France, un simple copier coller d'un modele existant n'est pas forcement judicieux et risquerait d'offrir une opportunité supplémentaire aux lobbies de peser sur le debat public.
Enfin. Merci pour votre article qui améliore la médiocre émission sur le ric. Pour autant, il convient de ne pas confondre les sénats.
L'argent est présent. Il profite autant aux démocrates qu'aux républicains. Encore une fois vous faites dans la simplicité pour discrédité la procédure de révocation. Terminator a gagné parce qu'il a été élu par les électeurs et que son adversaire politique était un médiocre élu. Quant à la NRA, ce n'est pas la NRA qui porte aux pouvoirs deux républicains, mais les électeurs attachés au droit à la vie et donc aux armes à feu. C'est leur culture de vie. Elle est tout aussi légitime que la notre.
Vous parlez du droit de révocation pour le dénigrer. Pourquoi pas. Mais trouvez-vous normal que la plupart des nos responsables politiques français soient élus avec des taux d'abstention record avec le plus souvent moins de 30℅ des suffrages exprimés exclusion des blancs et nuls ?!
Plus sérieusement la révocation des deux sénateurs du Colorado montre que le referendum révocatoire ne va pas toujours dans le sens d'une amélioration
Schwarzenegger , élu grâce au recall ,mais aussi acteur de " Total recall" ( très bon film de science fiction) . hem pas fameux comme jeu de mot ,mais je n'ai pas trouvé mieux .
Ce n'est pas très clair: Morse et Giron étaient élus au Sénat d'État du Colorado, pas sénateurs du Colorado à Washington.