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Régis Debray et la fraternité, d@ns le texte
Derrière la liberté et l'égalité, avait-on un peu oublié la fraternité ?
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Derniers commentaires
Mars 2009 Régis Debray sur le plateau d'ASI:
Parce qu'au fond qu'est-ce que j'aimerais?
J'aimerais que tout le monde puisse lire ce livre, et dise "allez on se réunit à la Bastille, à la fin avril, puisque c'est une fête de la fraternité, c'est en 1848 je me rappelle plus, le 24 avril, allez on se réunit à 10.000 place de la Bastille et on va vibrer ensemble, chanter ensemble" et je sais pas faire ça. C'est pas ce livre qui peut le faire.
18 mars 2012, place de la Bastille, le Front de Gauche réunit 120.000 personnes et leur fait chanter l'Internationale et la Marseillaise.
Debray en a rêvé, Mélenchon l'a fait !
Parce qu'au fond qu'est-ce que j'aimerais?
J'aimerais que tout le monde puisse lire ce livre, et dise "allez on se réunit à la Bastille, à la fin avril, puisque c'est une fête de la fraternité, c'est en 1848 je me rappelle plus, le 24 avril, allez on se réunit à 10.000 place de la Bastille et on va vibrer ensemble, chanter ensemble" et je sais pas faire ça. C'est pas ce livre qui peut le faire.
18 mars 2012, place de la Bastille, le Front de Gauche réunit 120.000 personnes et leur fait chanter l'Internationale et la Marseillaise.
Debray en a rêvé, Mélenchon l'a fait !
Je n'adhère pas à la vision de la fraternité de l'invité.
Pour moi la fraternité est un sentiment à la fois de solidarité et d'amitié, et il fait peu cas de la solidarité. Il confond la prise de conscience issue du sentiment de solidarité que nos destins sont liés les uns aux autres, que nous n'existons pas qu'en tant qu'individus mais aussi en tant que corps social, avec un sentiment d'appartenance mystique à un groupe, proche du communautarisme ou du nationalisme.
La même erreur est faite à mon avis par les commentaires plus haut qui parlent de fraternités ou de sororités. Pour moi le mot "fraternité" est ici usurpé vu qu'il n'est absolument aucunement question de solidarité, uniquement d'amitié et encore, ce genre de groupes sont fondés bien plus souvent sur la seule appatenance à un groupe, voir sur une soummission à un groupe, plus qu'à de l'amitié.
Pour moi la fraternité est un sentiment à la fois de solidarité et d'amitié, et il fait peu cas de la solidarité. Il confond la prise de conscience issue du sentiment de solidarité que nos destins sont liés les uns aux autres, que nous n'existons pas qu'en tant qu'individus mais aussi en tant que corps social, avec un sentiment d'appartenance mystique à un groupe, proche du communautarisme ou du nationalisme.
La même erreur est faite à mon avis par les commentaires plus haut qui parlent de fraternités ou de sororités. Pour moi le mot "fraternité" est ici usurpé vu qu'il n'est absolument aucunement question de solidarité, uniquement d'amitié et encore, ce genre de groupes sont fondés bien plus souvent sur la seule appatenance à un groupe, voir sur une soummission à un groupe, plus qu'à de l'amitié.
Je suis époustouflée par le degré d'intelligence atteint par cette émission. Chez certains, les connexions neuronales vont bon train, ça laisse rêveur. Merci.
Aujourd'hui, nous sommes sûrs d'une chose : il n'y aura pas de fraternité.
Il y aura des gens regroupés autour d’intérêts bien compris mais il n’y aura pas de fraternité. Il y aura des lobbies, des castes, des clans mais il n’y aura pas de fraternité des uns envers les autres. Il y aura des gens regroupés autour d’identités ethniques ou religieuses mais là non plus, il n’y aura pas de fraternité entre... eux tous.
Il y aura des gens regroupés autour d’intérêts bien compris mais il n’y aura pas de fraternité. Il y aura des lobbies, des castes, des clans mais il n’y aura pas de fraternité des uns envers les autres. Il y aura des gens regroupés autour d’identités ethniques ou religieuses mais là non plus, il n’y aura pas de fraternité entre... eux tous.
il y a chez RD une 'fatigue d'etre soi'
et un désir d'une 'transcendance séculière' (dixit)
la solution serait le 'Bruderlichkeit'
(quand un allemand entend ce mot il commence à chanter/quand un esprit latin l'entend il analyse)
pourquoi dois-je penser à Heidegger?
RD aurait-il une ame germanique?
et un désir d'une 'transcendance séculière' (dixit)
la solution serait le 'Bruderlichkeit'
(quand un allemand entend ce mot il commence à chanter/quand un esprit latin l'entend il analyse)
pourquoi dois-je penser à Heidegger?
RD aurait-il une ame germanique?
SHAME ON YOU REGIS
que resterait-il de Proust s'il reniait son style?
que resterait-il de Braque s'il reniait son cubisme?(sous prétexte que le figuratif n'est pas accessible au commun des mortels)
pourquoi reniez votre style alors que c'est le style qui crée l'oeuvre et pas l'inverse (en tant que médiologue vous devriez le savoir)
pourquoi reniez 'loués soient nos seigneurs' alors que sa force réside dans le style?
SHAME ON YOU
que resterait-il de Proust s'il reniait son style?
que resterait-il de Braque s'il reniait son cubisme?(sous prétexte que le figuratif n'est pas accessible au commun des mortels)
pourquoi reniez votre style alors que c'est le style qui crée l'oeuvre et pas l'inverse (en tant que médiologue vous devriez le savoir)
pourquoi reniez 'loués soient nos seigneurs' alors que sa force réside dans le style?
SHAME ON YOU
est-ce que le mot FRATERNITE recouvre sa traduction allemande?BRUDERLICHKEIT?
un allemand face au mot pense d'office à Beethoven ( Alle mensche werden Bruder de la 9 symphonie)
a quoi pense un esprit latin quand il entend fraternité?
Debray aurait-il une AME GERMANIQUE?
un allemand face au mot pense d'office à Beethoven ( Alle mensche werden Bruder de la 9 symphonie)
a quoi pense un esprit latin quand il entend fraternité?
Debray aurait-il une AME GERMANIQUE?
Merci pour cette émission.
Je découvre Régis Debray dont j'avais entendu parler. Et au final, je ne colle pas du tout au personnage.
Cette façon de faire de la mystique républicaine, comme si c'était une religion, à laquelle je n'ai pas envie d'adhérer, bien que Français. Pour moi la République est laïque, c'est un mode de gouvernance et ce n'est pas une religion qui s'impose ... voire qui a peur des autres religions. Cette façon de dénigrer les droits de l'être humain ... qui sont universels, même chez les Chinois ou Indiens emprisonnés et torturés dans des départements de sécurité (vous demanderez à un étudiant tunisien torturé s'il ne croit pas aux droits de l'être humain).
Je crois dans la fraternité, mais la fraternité ouverte ... pas cette espèce de fraternité sclérosée, parfois limite nationaliste, que nous vente Debray.
Bravo à Judith pour cette partie difficile avec peut être un homme habitué à la "fraternité masculine" qui doit forcément se trouver un ennemi ...
Belle intervention aussi de la comparaison entre la fraternité à la Debray avec l'entreprise.
Enfin, j'ai trouvé les intervenants un peu macho sur les bords.
S'il soulève des thématiques intéressantes qui méritent d'être discutées, j'ai au final trouvé Debray ringard par rapport à son temps dans les idées qu'il propose.
Le "moi je" ne pourra être transcendant non pas par cette notion de fraternité qui se replie sur elle même pour se battre contre une autre fraternité, mais par une notion de responsabilité de communion dans les enjeux que l'humanité devra affronté dans le futur.
Bon courage pour la suite
Je découvre Régis Debray dont j'avais entendu parler. Et au final, je ne colle pas du tout au personnage.
Cette façon de faire de la mystique républicaine, comme si c'était une religion, à laquelle je n'ai pas envie d'adhérer, bien que Français. Pour moi la République est laïque, c'est un mode de gouvernance et ce n'est pas une religion qui s'impose ... voire qui a peur des autres religions. Cette façon de dénigrer les droits de l'être humain ... qui sont universels, même chez les Chinois ou Indiens emprisonnés et torturés dans des départements de sécurité (vous demanderez à un étudiant tunisien torturé s'il ne croit pas aux droits de l'être humain).
Je crois dans la fraternité, mais la fraternité ouverte ... pas cette espèce de fraternité sclérosée, parfois limite nationaliste, que nous vente Debray.
Bravo à Judith pour cette partie difficile avec peut être un homme habitué à la "fraternité masculine" qui doit forcément se trouver un ennemi ...
Belle intervention aussi de la comparaison entre la fraternité à la Debray avec l'entreprise.
Enfin, j'ai trouvé les intervenants un peu macho sur les bords.
S'il soulève des thématiques intéressantes qui méritent d'être discutées, j'ai au final trouvé Debray ringard par rapport à son temps dans les idées qu'il propose.
Le "moi je" ne pourra être transcendant non pas par cette notion de fraternité qui se replie sur elle même pour se battre contre une autre fraternité, mais par une notion de responsabilité de communion dans les enjeux que l'humanité devra affronté dans le futur.
Bon courage pour la suite
J'ai senti Judith assez stressée lors de cette émission voire carrément énervée de ne pouvoir "en placer une". Et pourtant qu'elle se rassure : même si elle n'a pas eu le temps de poser toutes les questions correspondant à ces nombreux post-it, son émission était un véritable régal ! L'important c'est le résultat et donc le plaisir que l'émission nous procure et alors là, pas de souci, c'est une réussite puissance 1000 !
Bonjour,
Je viens de visionner cette semaine les deux premières émissions. Une des qualités de l'émission me semble être de parvenir à saisir la personnalité de l'auteur qui se cache derrière le texte. Et je dois dire que j'ai nettement préféré Vinaver à Debray pour les raisons suivantes :
L'un parle de paysage, de touches impressionnistes l'autre de photographie au sens "portrait objectif" alors qu'il s'agit d'un lieu commun éculé. La photographie est une capture subjective et fugitive qui donne à voir et donc à imaginer.
Autre point fort de ces deux débats, Vinaver nous a parlé de l'esprit de famille dans une société capitaliste, du cocon de l'entreprise, Debray parle de fraternité au sens de la cohésion entre des hommes qui ne sont pas destinés à vivre ensemble. Quel dommage que Judith se soit fait violemment rembarrer alors qu'elle avait parfaitement analysé la situation : les deux concepts sont liés : l'homme a besoin d'une dimension imaginaire pour vivre en société. Une société humaine ne peut vivre sans un imaginaire commun (que l'on appelle cela Religion, Fraternité, Valeurs). Dissocier Culte de l'entreprise et Fraternité me semble réducteur et simpliste (surtout dans le sens donné a Fraternité par Mr Debray).
Merci Judith pour ces deux débats qui ne pouvaient mieux tomber alors que je suis en train de découvrir les travaux de Cornélius Castoriadis (philosophe, économiste et psychanalyste, triple handicap en France) qui a fort justement analysé les ressorts de cette crise dans laquelle nous sommes et que ces deux auteurs dépeignent.
Je viens de visionner cette semaine les deux premières émissions. Une des qualités de l'émission me semble être de parvenir à saisir la personnalité de l'auteur qui se cache derrière le texte. Et je dois dire que j'ai nettement préféré Vinaver à Debray pour les raisons suivantes :
L'un parle de paysage, de touches impressionnistes l'autre de photographie au sens "portrait objectif" alors qu'il s'agit d'un lieu commun éculé. La photographie est une capture subjective et fugitive qui donne à voir et donc à imaginer.
Autre point fort de ces deux débats, Vinaver nous a parlé de l'esprit de famille dans une société capitaliste, du cocon de l'entreprise, Debray parle de fraternité au sens de la cohésion entre des hommes qui ne sont pas destinés à vivre ensemble. Quel dommage que Judith se soit fait violemment rembarrer alors qu'elle avait parfaitement analysé la situation : les deux concepts sont liés : l'homme a besoin d'une dimension imaginaire pour vivre en société. Une société humaine ne peut vivre sans un imaginaire commun (que l'on appelle cela Religion, Fraternité, Valeurs). Dissocier Culte de l'entreprise et Fraternité me semble réducteur et simpliste (surtout dans le sens donné a Fraternité par Mr Debray).
Merci Judith pour ces deux débats qui ne pouvaient mieux tomber alors que je suis en train de découvrir les travaux de Cornélius Castoriadis (philosophe, économiste et psychanalyste, triple handicap en France) qui a fort justement analysé les ressorts de cette crise dans laquelle nous sommes et que ces deux auteurs dépeignent.
Je ne suis pas du tout une intellectuelle, je lis peu, mais je franchis le pas pour donner mon avis les doigts un peu tremblants sur le clavier, la littérature et la philosophie me font peur.
J'ai écouté attentivement l'émission, en plusieurs fois mais sans en perdre une seconde, j'ai été presque hypnotisée par cette ambiance surtout au début quand je l'ai regardée en tant qu'être asexué, je n'ai pas été choquée par l'évocation de la fraternité dans la guerre ni par celle des moines, je comprenais ce sentiment et cette communion comme si je les avais vécus, puis, vers la fin, le mot femme a été évoqué et j'ai reçu un poignard dans le coeur, je me suis sentie d'un coup rejetée alors que je suivais tranquillement la discussion, j'ai vu Judith bouillir mais j'aurais aimé qu'elle réagisse plus vivement.
Quand on parle de fraternité, la mixité peut être incluse, la langue française étant machiste, il suffit d'un seul homme dans "le lot fraternel" pour que ce soit une fraternité et non pas une sororité même si les femmes sont en plus grand nombre... dommage!
Pour répondre à Frédéric Ferney, oui les femmes ont besoin de fraternité ou "de sororité", de ce sentiment d'appartenance à une vague commune, de cette communion des coeurs, de cette dilution spirituelle dans un liquide sacré et pas que dans le sens religieux...tout comme les autres humains avec un appendice entre les jambes!
Sinon, petite parenthèse ou plutôt remarque; je ne pense pas que la fraternité soit née récemment, elle est incrustée dans nos gènes et fait partie de l'évolution de l'espèce humaine, quand on observe les primates, les bonobos en sont les meilleurs exemples, on remarque que leurs comportements sociaux bien que hiérarchisés, sont très paisibles; ils partagent leurs nourritures entre eux, élèvent leurs progénitures ensembles, et règlent tous leurs conflits par des rapports sexuels, une sorte de comportement fraternel bien que le mot dans ce cas ne soit incestueux... j'ai oublié de préciser, la société des bonobos est matriarcale "sic"
Voilà, j'espère que je ne suis pas passée à côté du sujet comme à chaque fois que je faisais une disert' de philo et enfin Bravo Judith cette émission va m'ouvrir l'esprit et peut être même m'inciter à lire plus régulièrement!
J'ai écouté attentivement l'émission, en plusieurs fois mais sans en perdre une seconde, j'ai été presque hypnotisée par cette ambiance surtout au début quand je l'ai regardée en tant qu'être asexué, je n'ai pas été choquée par l'évocation de la fraternité dans la guerre ni par celle des moines, je comprenais ce sentiment et cette communion comme si je les avais vécus, puis, vers la fin, le mot femme a été évoqué et j'ai reçu un poignard dans le coeur, je me suis sentie d'un coup rejetée alors que je suivais tranquillement la discussion, j'ai vu Judith bouillir mais j'aurais aimé qu'elle réagisse plus vivement.
Quand on parle de fraternité, la mixité peut être incluse, la langue française étant machiste, il suffit d'un seul homme dans "le lot fraternel" pour que ce soit une fraternité et non pas une sororité même si les femmes sont en plus grand nombre... dommage!
Pour répondre à Frédéric Ferney, oui les femmes ont besoin de fraternité ou "de sororité", de ce sentiment d'appartenance à une vague commune, de cette communion des coeurs, de cette dilution spirituelle dans un liquide sacré et pas que dans le sens religieux...tout comme les autres humains avec un appendice entre les jambes!
Sinon, petite parenthèse ou plutôt remarque; je ne pense pas que la fraternité soit née récemment, elle est incrustée dans nos gènes et fait partie de l'évolution de l'espèce humaine, quand on observe les primates, les bonobos en sont les meilleurs exemples, on remarque que leurs comportements sociaux bien que hiérarchisés, sont très paisibles; ils partagent leurs nourritures entre eux, élèvent leurs progénitures ensembles, et règlent tous leurs conflits par des rapports sexuels, une sorte de comportement fraternel bien que le mot dans ce cas ne soit incestueux... j'ai oublié de préciser, la société des bonobos est matriarcale "sic"
Voilà, j'espère que je ne suis pas passée à côté du sujet comme à chaque fois que je faisais une disert' de philo et enfin Bravo Judith cette émission va m'ouvrir l'esprit et peut être même m'inciter à lire plus régulièrement!
merci pour cette émission qui ouvre beaucoup de portes...
bien qu'elle reste quelquefois dans les canons sociaux (les femmes et l'amour, quelle blague !!)
cela aurait pu être intéressant si le parallèle amour (qu'entend-on par cela?)/ fraternité avait été développé
bien qu'elle reste quelquefois dans les canons sociaux (les femmes et l'amour, quelle blague !!)
cela aurait pu être intéressant si le parallèle amour (qu'entend-on par cela?)/ fraternité avait été développé
pour celles ou ceux qui souhaitent compléter cet excellent livre de R Debray, on peut signaler:
- le colloque pluridisciplinaire "logiques d'agir" intitulé "la fraternité" qui se déroulait les 24 et 24 mars 2006 (christine.greneaud@univ-fcomte.fr) étonnant de diversité..d'analyse et d'approche
- la cinquième édition des nouveaux entretiens de Bayonne du 24, 25, 26 avril 2008, sur le thème de la fraternité (sur le net on trouve...)
- enfin, l'ouvrage capital de Marcel David : fraternités et révolution française, Editions Aubier.
- et un article subtil du même Marcel David, sur le même thème dans la revue de la CNAF..
- le colloque pluridisciplinaire "logiques d'agir" intitulé "la fraternité" qui se déroulait les 24 et 24 mars 2006 (christine.greneaud@univ-fcomte.fr) étonnant de diversité..d'analyse et d'approche
- la cinquième édition des nouveaux entretiens de Bayonne du 24, 25, 26 avril 2008, sur le thème de la fraternité (sur le net on trouve...)
- enfin, l'ouvrage capital de Marcel David : fraternités et révolution française, Editions Aubier.
- et un article subtil du même Marcel David, sur le même thème dans la revue de la CNAF..
Merci pour cette émission!
Début excellent, je ne connaissais pas Regis Debray, la sacralisation ,etc.. bcp de reflexions intéressantes! Mais la fin ... Ce type a quand même des idées bizarre: allez qu'on refasse la guerre aux allemands, on redeviendra un peuple et en plus on réapprendra à chanter! ça nous apportera une jouissance telle! (à par pour les pauvres types qu'on va envoyé se battre). La fraternité est tout autant possible dans la paix, comme il dit très justement à un moment : "Je suis frère d'un tel car il pense comme moi..." On peut penser tout les deux paix amour et respect. Evidement que pour définir un groupe il faut un anti groupe, mais ces deux n'ont pas forcément besoin de confrontation violente, elle peut être d'un tout autre ordre: sportive (quoique là, la violence peut ressurgir en toile de fond), artistique dans diverses mouvements qui se contredisent, musicale, intelectuelle, etc,etc...
Une autre chose m'a choquer, c'est quand il dit que l'individu pense par nature d'abord a lui, que la nature humaine est égoïste. Quel Mensonge!! L'homme est par nature empathique et altruiste, c'est un animal social, c'est la culture qui (peut) nous rend égoïste, la culture du capital, de la propriété, etc... Il suffit de regarder les cultures "primitives" au sens "premières", celle des peuples de chasseurs ceuilleurs, et l'on se rend compte que l'homme est par nature altruiste, et par culture égoïste.
Me réjouis de la suivante!
Début excellent, je ne connaissais pas Regis Debray, la sacralisation ,etc.. bcp de reflexions intéressantes! Mais la fin ... Ce type a quand même des idées bizarre: allez qu'on refasse la guerre aux allemands, on redeviendra un peuple et en plus on réapprendra à chanter! ça nous apportera une jouissance telle! (à par pour les pauvres types qu'on va envoyé se battre). La fraternité est tout autant possible dans la paix, comme il dit très justement à un moment : "Je suis frère d'un tel car il pense comme moi..." On peut penser tout les deux paix amour et respect. Evidement que pour définir un groupe il faut un anti groupe, mais ces deux n'ont pas forcément besoin de confrontation violente, elle peut être d'un tout autre ordre: sportive (quoique là, la violence peut ressurgir en toile de fond), artistique dans diverses mouvements qui se contredisent, musicale, intelectuelle, etc,etc...
Une autre chose m'a choquer, c'est quand il dit que l'individu pense par nature d'abord a lui, que la nature humaine est égoïste. Quel Mensonge!! L'homme est par nature empathique et altruiste, c'est un animal social, c'est la culture qui (peut) nous rend égoïste, la culture du capital, de la propriété, etc... Il suffit de regarder les cultures "primitives" au sens "premières", celle des peuples de chasseurs ceuilleurs, et l'on se rend compte que l'homme est par nature altruiste, et par culture égoïste.
Me réjouis de la suivante!
Fabuleuse émission Judith, bravo !
Régis Debray est un type exceptionnel, et son écriture (magnifique) se déploie dans la parole,
Qui n'est jamais que le premier stade de l'écriture...
À se demander combien de prétendus "écrivains" travaillent eux-mêmes !
Ce qui serait un sujet très passionnant pour une prochaine émision...
***
Régis Debray est un type exceptionnel, et son écriture (magnifique) se déploie dans la parole,
Qui n'est jamais que le premier stade de l'écriture...
À se demander combien de prétendus "écrivains" travaillent eux-mêmes !
Ce qui serait un sujet très passionnant pour une prochaine émision...
***
Bonjour à tous,
Ce post ne concerne pas spécialement cette émission mais je n'ai pas trouvé où parler de ça.
J'aime beaucoup l'émission d'Arrêt sur Image parce je regarde beaucoup la télé (trop sûrement). Donc, le décryptage des images, ça me parle.
En revanche, je lis très peu et encore moins ce qu'on appelle (avec une certaine prétention) de la littérature. Donc, ce n'est pas très étonnant que je n'accroche pas à cette nouvelle émission.
Je pense qu'elle est dédiée aux passionnés, mais j'ai quand même regardé les 2 premières émissions en entier !!! (je suis plutôt fière de moi :o))
En fait, pour quelqu'un comme moi, c'est difficile à suivre et du coup, ça ne donne pas davantage envie de lire, bien au contraire.
Les explications des invités sont trop longues (je décroche), il n'y a pas de rythme : il faudrait plus d'échanges.
J'ai la sensation que toutes les personnes présentes auraient plein de choses à dire mais qu'elles n'y parviennent pas. C'est frustrant, mais je me trompe peut être.
Je croyais que c'était à vous (Judith Bernard, Frédéric Ferney et Eric Naulleau) de nous faire entrer dans le texte, non?
Il semblerait que ça fonctionne bien, mais malheureusement que sur une catégorie de personnes qui est déjà à fond dedans.
Je ne pense pas que vous parviendrez à faire entrer dans le texte des personnes qui viennent de l'extérieur de cette façon, je vois plutôt cette émission comme une explication du texte par son auteur où l'animatrice et les intervenants seraient là pour donner des pistes de réflexion à l'auteur.
Pour revenir au titre du sujet, je suis déçue parce que je ne comprends pas pourquoi il n'existe pas une seule émission, pas forcément littéraire, mais qui parlerait de BDs, de mangas, de thrillers, des livres de SF, d'héroïque fantasy.
J'ai la sensation que ce serait honteux d'aimer ce genre de littérature (qui n'est pas de la littérature pour les littéraires, donc on ne sait même pas comment l'appeler), alors que ces livres sont populaires. Je ne pense pas que ce genre de livres ait forcément quelque chose à faire dans cette émission, mais j'aimerais bien qu'ils aient une place quelque part...
un long P.S. :
J'ai lu le "long texte"...
Alors, l'émission précédente, Judith parlait trop, on lui a reproché qu'elle ne laissait pas parler Frédéric Ferney et Eric Naulleau.
Pour celle-ci, elle intervient moins et laisse plus de place aux autres, on reproche aux hommes d'être tous des machos. C'est quand même pas croyable !
Je n'arrive pas à savoir ce qui me fait le plus mal au cœur, si c'est de finir par croire qu'il y a une partie de vérité dans ce que dit le "Long texte"
ou si c'est le fait que tout ce que l'on fait et que l'on ne fait pas soit systématiquement attribué au fait que l'on soit un homme ou une femme.
Vous ne trouvez pas qu'il y a une espèce de tension malsaine limite paranoïaque qui monte de plus en plus entre les hommes et les femmes aujourd'hui ?
D'un côté Judith que l'on fait passer pour une victime parce qu'elle a choisit de ne pas s'imposer face aux autres (alors qu'elle en a tout à fait les compétences), et tous les autres qui se font traiter de machos (ça peut aussi être perçu comme une insulte) parce qu'ils monopolisent une conversation (enfin surtout l'auteur). Comme si ça n'arrivaient jamais à des gonzesses.
Je suis personnellement vexée à chaque fois que l'on fait une allusion sur le genre d'une personne en le plaçant dans des généralités, je trouve que c'est absurde et que c'est du mépris pour la personne en tant qu'individu.
Je refuse d'entrer dans cette case "Ah t'es bien une femme", je préfère encore être dans celle des crétins !
Ce post ne concerne pas spécialement cette émission mais je n'ai pas trouvé où parler de ça.
J'aime beaucoup l'émission d'Arrêt sur Image parce je regarde beaucoup la télé (trop sûrement). Donc, le décryptage des images, ça me parle.
En revanche, je lis très peu et encore moins ce qu'on appelle (avec une certaine prétention) de la littérature. Donc, ce n'est pas très étonnant que je n'accroche pas à cette nouvelle émission.
Je pense qu'elle est dédiée aux passionnés, mais j'ai quand même regardé les 2 premières émissions en entier !!! (je suis plutôt fière de moi :o))
En fait, pour quelqu'un comme moi, c'est difficile à suivre et du coup, ça ne donne pas davantage envie de lire, bien au contraire.
Les explications des invités sont trop longues (je décroche), il n'y a pas de rythme : il faudrait plus d'échanges.
J'ai la sensation que toutes les personnes présentes auraient plein de choses à dire mais qu'elles n'y parviennent pas. C'est frustrant, mais je me trompe peut être.
Je croyais que c'était à vous (Judith Bernard, Frédéric Ferney et Eric Naulleau) de nous faire entrer dans le texte, non?
Il semblerait que ça fonctionne bien, mais malheureusement que sur une catégorie de personnes qui est déjà à fond dedans.
Je ne pense pas que vous parviendrez à faire entrer dans le texte des personnes qui viennent de l'extérieur de cette façon, je vois plutôt cette émission comme une explication du texte par son auteur où l'animatrice et les intervenants seraient là pour donner des pistes de réflexion à l'auteur.
Pour revenir au titre du sujet, je suis déçue parce que je ne comprends pas pourquoi il n'existe pas une seule émission, pas forcément littéraire, mais qui parlerait de BDs, de mangas, de thrillers, des livres de SF, d'héroïque fantasy.
J'ai la sensation que ce serait honteux d'aimer ce genre de littérature (qui n'est pas de la littérature pour les littéraires, donc on ne sait même pas comment l'appeler), alors que ces livres sont populaires. Je ne pense pas que ce genre de livres ait forcément quelque chose à faire dans cette émission, mais j'aimerais bien qu'ils aient une place quelque part...
un long P.S. :
J'ai lu le "long texte"...
Alors, l'émission précédente, Judith parlait trop, on lui a reproché qu'elle ne laissait pas parler Frédéric Ferney et Eric Naulleau.
Pour celle-ci, elle intervient moins et laisse plus de place aux autres, on reproche aux hommes d'être tous des machos. C'est quand même pas croyable !
Je n'arrive pas à savoir ce qui me fait le plus mal au cœur, si c'est de finir par croire qu'il y a une partie de vérité dans ce que dit le "Long texte"
ou si c'est le fait que tout ce que l'on fait et que l'on ne fait pas soit systématiquement attribué au fait que l'on soit un homme ou une femme.
Vous ne trouvez pas qu'il y a une espèce de tension malsaine limite paranoïaque qui monte de plus en plus entre les hommes et les femmes aujourd'hui ?
D'un côté Judith que l'on fait passer pour une victime parce qu'elle a choisit de ne pas s'imposer face aux autres (alors qu'elle en a tout à fait les compétences), et tous les autres qui se font traiter de machos (ça peut aussi être perçu comme une insulte) parce qu'ils monopolisent une conversation (enfin surtout l'auteur). Comme si ça n'arrivaient jamais à des gonzesses.
Je suis personnellement vexée à chaque fois que l'on fait une allusion sur le genre d'une personne en le plaçant dans des généralités, je trouve que c'est absurde et que c'est du mépris pour la personne en tant qu'individu.
Je refuse d'entrer dans cette case "Ah t'es bien une femme", je préfère encore être dans celle des crétins !
Debray (ne pas confondre avec les Debrés bien connus...) est un auteur passionnant. Impossible de le faire taire, suis certain, qu'il continue l'émission, tout seul chez lui...Sur ce livre, il me pose un problème: ne se définissant pas comme philosophe (il le dit) , il laisse de côté quelques écrits..antérieurs d'autres auteurs .On se demande d'où il parle quand il travaille sur les "moments" de fraternité ( coupe du monde...côtoyant d'autres "moments" plus créatifs et politiques) .(d'où il parle je veux dire, comme anthropologue? comme sociologue?), ce qui fait que dans le livre, il navigue fort, mais doit continuellement contourner des récifs qu'il s'est lui-même posés, et a d'énormes difficultés à fonder le concept de fraternité. Ce livre en demande un deuxième, n'excluant pas les notions de solidarités etc...En ce qui concerne son style (qui doit faire un tabac dans les monastères...) il est précieux, d'un lyrisme toujours retenu, mouvant, étonnant (l'un des meilleurs stylistes actuels)
L'émission est très équilibrée. Une bonne émission de littérature c'est quoi? une émission, de qualité, à la fin, on se dit: ah ce livre là, je dois le lire. C'est le cas. Frère Régis, vite un tome 2.
L'émission est très équilibrée. Une bonne émission de littérature c'est quoi? une émission, de qualité, à la fin, on se dit: ah ce livre là, je dois le lire. C'est le cas. Frère Régis, vite un tome 2.
Chère Judith,
Emission très intéressante, il est étonnant que le discours de M. Debray nourrisse ma réflexion théologique du « aime ton prochain comme toi-même ». Je partage son analyse de l’homme et de la sacralité, son analyse du besoin de fraternité (devrais je dire fraternités ?) et même je reconnais la faillite de la chrétienneté à travers l’histoire (génocide des indiens , inquisition, colonialisme, esclavage, oppression des pauvres, apartheid, génocide rwandais, …) malheureusement la liste est trop longue et illustre la faillite des différentes églises, y compris du courant dans lequel je me reconnais le protestantisme.
Comment se fait il que cette réflexion athée confirme et valide ma foi, comment se fait il que cette émission me mette beaucoup moins en danger que l’émission précédente avec Vinaver? Mystère que la lecture du livre va peut être m’aider à comprendre. J’ai trouvé cet échange intellectuellement exigeant, j’espère pouvoir comprendre ce texte, que je pressens excitant, instructif et j’espère porteur d’idées avec lesquelles, je suis en complet désaccord.
Cordialement
Sedinam
Emission très intéressante, il est étonnant que le discours de M. Debray nourrisse ma réflexion théologique du « aime ton prochain comme toi-même ». Je partage son analyse de l’homme et de la sacralité, son analyse du besoin de fraternité (devrais je dire fraternités ?) et même je reconnais la faillite de la chrétienneté à travers l’histoire (génocide des indiens , inquisition, colonialisme, esclavage, oppression des pauvres, apartheid, génocide rwandais, …) malheureusement la liste est trop longue et illustre la faillite des différentes églises, y compris du courant dans lequel je me reconnais le protestantisme.
Comment se fait il que cette réflexion athée confirme et valide ma foi, comment se fait il que cette émission me mette beaucoup moins en danger que l’émission précédente avec Vinaver? Mystère que la lecture du livre va peut être m’aider à comprendre. J’ai trouvé cet échange intellectuellement exigeant, j’espère pouvoir comprendre ce texte, que je pressens excitant, instructif et j’espère porteur d’idées avec lesquelles, je suis en complet désaccord.
Cordialement
Sedinam
IL est minuit passé, je viens de regarder cette émission presque d'une traite, ayant commencé en me disant que je regarderais qu'un bout, car fatigué après avoir monté ma table IKEA. Émission passionnante, que je vais sans doute regarder de nouveau, et peut-être encore et encore.
Il y a beaucoup de choses, plusieurs fois je me suis dis "mais oui ! c'est ça !", et j'ai été heureux. Rarement j'ai autant jubilé, et souri de plaisir, en voyant une émission.
Et surtout, ce soir, je viens de comprendre pourquoi je viens de déménager pour travailler en Belgique (à défaut, crise oblige, d'avoir trouvé un travail dans un pays plus exotique), pourquoi j'avais tant envie de quitter la France, pourquoi je suis passionné par la Chine et plus généralement par l'Asie ; parce qu'en France, je suis Français, et donc je ne suis rien, et parce que dans ce pays, "mon" pays", je me sens trop souvent seul, en tant que "Je" parmi d'autres "Je". Pas de fraternité, pas de partage volontaire, pas de groupe dans lequel je me sens bien, où j'aurais la possibilité d'agir pas que pour moi ou ma famille.
Les Chinois n'ont pas les droits de l'homme, mais ils ont une indubitable forme de fraternité. Bien sûr, vu d'ici on a peur que cette fraternité n'empire en un nationalisme belliqueux, mais je n'y crois pas, et force m'est de constater que je les envie, énormément.
Il y a beaucoup de choses, plusieurs fois je me suis dis "mais oui ! c'est ça !", et j'ai été heureux. Rarement j'ai autant jubilé, et souri de plaisir, en voyant une émission.
Et surtout, ce soir, je viens de comprendre pourquoi je viens de déménager pour travailler en Belgique (à défaut, crise oblige, d'avoir trouvé un travail dans un pays plus exotique), pourquoi j'avais tant envie de quitter la France, pourquoi je suis passionné par la Chine et plus généralement par l'Asie ; parce qu'en France, je suis Français, et donc je ne suis rien, et parce que dans ce pays, "mon" pays", je me sens trop souvent seul, en tant que "Je" parmi d'autres "Je". Pas de fraternité, pas de partage volontaire, pas de groupe dans lequel je me sens bien, où j'aurais la possibilité d'agir pas que pour moi ou ma famille.
Les Chinois n'ont pas les droits de l'homme, mais ils ont une indubitable forme de fraternité. Bien sûr, vu d'ici on a peur que cette fraternité n'empire en un nationalisme belliqueux, mais je n'y crois pas, et force m'est de constater que je les envie, énormément.
Belle émission.
Mais en écoutant Debray, je me suis posé cette question :
Pourquoi la fraternité suppose-t-elle un "dedans" et un "dehors", ceux qui sont mes frères et les autres ?
Pour moi, la fraternité au fronton de nos écoles est universelle : tous les hommes sont mes frères, et dans mon activité sociale et politique ce qui arrive à un africain ou un chinois me concerne, au nom de cette fraternité.
Et ce n'est pas que délire moralisant : immigration, délocalisations, sont les échos chez nous de ce qui arrive aux hommes ailleurs
Mais en écoutant Debray, je me suis posé cette question :
Pourquoi la fraternité suppose-t-elle un "dedans" et un "dehors", ceux qui sont mes frères et les autres ?
Pour moi, la fraternité au fronton de nos écoles est universelle : tous les hommes sont mes frères, et dans mon activité sociale et politique ce qui arrive à un africain ou un chinois me concerne, au nom de cette fraternité.
Et ce n'est pas que délire moralisant : immigration, délocalisations, sont les échos chez nous de ce qui arrive aux hommes ailleurs
Une question, est-ce qu'on pourrait dire que le moment fraternel décrit par Debray ressemble un peu au moment politique développé par Rancière notamment dans la Mésentente (et peut-être à celui du Différend de Lyothard, mais j'ai pas encore lu Lyothard) ? Et s'il y a des différences entre Rancière et Debray, où se trouvent-elles ?
Je viens de regarder cette émission et je veux dire le profond bonheur qu'elle m'a procuré.J'ai pensé que j'avais eu tort d'attendre si longtemps pour m'offrir le plaisir de partager un tel moment de sincérité,de fraternité par écran interposé.
Très bonne émission!
c'était vraiment vraiment bon. Merci.
La mise en relation (emprunt) du terme fraternité avec la devise nationale donne d'emblée le ton, les propos gravitent autour de la patrie, d'un raisonnement nous/eux, de paix/guerre...
Une bonne part de la discussion procède des tensions qu'éclaire Gary en écrivant « Le patriotisme c'est l'amour des siens. Le nationalisme, c'est la haine des autres. ».
« Fraternité <=> aliénation volontaire », « on est spontanément égoïste » sont pleins de bon sens. Le ciment d'un groupe électif est l'illusion, le mensonge, l'hypocrisie... que l'appartenance au groupe interdit de déclarer tels, en résumé de l'« union sacrée ».
L'adoration des Droits de l'Homme par nos gouvernants ne forme pas « religion d'État » mais rappelle que l'état-nation contemporain est au service de l'individu. Pour un politique défendre les DH revient à clamer qu'il ne veut oppresser. Observons d'ailleurs que ceux qui ne s'en réclament pas oppressent de façon violente (les actions du PCC au Tibet forment en ce moment l'exemple-type de cela), patente et délibérée tandis que les DH ne sont jamais opposés qu'à des puissants (on ne les brandit pas, par exemple, devant des loubards casseurs de gueules ou violeurs).
Une bonne part de la discussion procède des tensions qu'éclaire Gary en écrivant « Le patriotisme c'est l'amour des siens. Le nationalisme, c'est la haine des autres. ».
« Fraternité <=> aliénation volontaire », « on est spontanément égoïste » sont pleins de bon sens. Le ciment d'un groupe électif est l'illusion, le mensonge, l'hypocrisie... que l'appartenance au groupe interdit de déclarer tels, en résumé de l'« union sacrée ».
L'adoration des Droits de l'Homme par nos gouvernants ne forme pas « religion d'État » mais rappelle que l'état-nation contemporain est au service de l'individu. Pour un politique défendre les DH revient à clamer qu'il ne veut oppresser. Observons d'ailleurs que ceux qui ne s'en réclament pas oppressent de façon violente (les actions du PCC au Tibet forment en ce moment l'exemple-type de cela), patente et délibérée tandis que les DH ne sont jamais opposés qu'à des puissants (on ne les brandit pas, par exemple, devant des loubards casseurs de gueules ou violeurs).
Superbe ! Merci beaucoup
On peut ne pas adhérer à tout ce qui a été dit , ne pas apprécier tel ou tel participant mais quel bonheur d' entendre un beau langage, des mots employés avec justesse, pas de "franglais".C' est reposant , agréable. Judith est remarquable . Merci et bravo!
Marie
Marie
Bravo ! pour votre émission, son déroulement et surtout votre invité intéressant et sympathique. Loin de l'image gauche caviar que j'en avais. Merci !
Même si l'on estime que certains points du contenu de la discussion auraient pu être approfondis (les femmes et la fraternité par exemple), je dis "bravo" pour cette émission intelligemment menée dans laquelle l'invité principal n'est pas constamment interrompu par la journaliste et les deux autres invités et peut ainsi, avec l'acuité intellectuelle qui le caractérise (même s'il se défend d'être un "intellectuel"), exprimer clairement ses points de vue.
bravo pour cette émission! Enfin des convives qui s'écoutent les uns les autres; Du coup nous ,pauvres ignares,nous apprenons beaucoup!
J'ai beaucoup apprécié l'amorce (car ce n'était qu'une amorce) de débat sur l'écriture - accessible au plus grand nombre ou non. Il me semble que sur ce sujet, Naulleau a dit des choses très intéressantes et qui mériteraient d'être relayées et étoffées. Un écrivain doit certes écrire pour être lu - si possible largement - mais au prix de quel compromis ? Celui du nivellement par le bas ?
je ne dirai qu'un mot (ou deux ?): MAGNIFIQUE ! et MERCI.
Remarquable ! Merci Judith.
Et bravo d'avoir pensé à faire entendre la voix (écrite) de l'invité, avec des extraits du livre.
Et bravo d'avoir pensé à faire entendre la voix (écrite) de l'invité, avec des extraits du livre.
je viens de finir de visionner l'émission, et je me suis régalée ; fluide et pourtant dense, elle laisse chacun, et surtout l'auteur, parler....... un vrai bonheur ;
tout d'abord merci à Judith d'avoir proposé le bouquin d'un philosophe, je n'en avais plus lu depuis la Terminale ( pour moi philo = baccalauréat pfff) ;
je n'avais jamais entendu ni vu Debray dans les médias mais j'ai aimé lire ce livre qui, je trouve, se lit facilement (et je ne suis pas une "intellectuelle") ; bouquin riche, qui brasse, cherche, retourne pour nous le terreau du concept de "fraternité" à travers les siècles et les sociétés, mais qui en même temps ne donne pas de réponses ; et pour moi c'est exactement ça la philo : à chacun d'élaborer à partir de.......
et à ce propos, dans l'émission, Debray dit ne pas vouloir être un philosophe parce que pour lui c'est faire "des livres sur les livres" ; petite coquetterie ??
je ne suis pas tout à fait d'accord avec lui car pour moi la philo c'est exactement ce qu'il fait, écrire avec recul sur des sujets qui occupent et préoccupent ses contemporains, avec de multiples références, et surtout sans donner aucune réponse définitive.....
on se cultive, mais avec Debray, dans une écriture tout à fait accessible.....alors peu importe pour nous au fond qu'il se sente philosophe ou non....-:)
dans le bouquin, le moment qui m'a vraiment interpellée est celui sur les droits de l'homme, que l'on pourrait considérer comme une panacée, mais que Debray démonte au regard de toutes les guerres faites au nom de la démocratie ; et en particulier les guerres de nos "démocraties" de ces dernières décennies ;
je trouve que sa description de l'ONU remets très justement en perspective l'ensemble de la communauté internationale :
"Tout un essaim de squatters venus de l'Est et du Sud ne veulent parler que de droits économiques et sociaux, qui sont autant d'entraves à la liberté du marché.
Les locataires de l'Ouest et du Nord ne jurent que par les droits civils et politiques, qui sont autant d'entraves à la souvraienté des Etats.
Chaque camp n'accepte de signer que le pacte onusien qui ne nuit pas à ses intérêts."
brrr pas étonnant de n'avoir jamais de consensus..... et donc jamais de fraternité ?? -:)
si je pensais encore (ce qui n'était déjà plus le cas) que nos démocraties occidentales avaient la vérité, ce passage sur les droits de l'homme, "nouvelles religions de nos démocraties", m'a bien remis les compteurs à zéro....
et la question qu'on peut se poser : aura t on effectivement un jour la chance de voir un Bush expliquer sa guerre d'Irak, ou un président français justifier l'ouverture de ses camps de rétention, ou encore l'état d'Israël venir s'expliquer sur ses crimes à Gaza, devant le TPI ???
pour Debray, il faudrait que les pays dits aujourd'hui en voie de développement portent plainte contre nos démocraties ; alors......à quand ???
dans l'émission j'ai trouvé un Debray un peu comédien, en particulier au moment où il répond à Judith sur le côté "ségrégant" de son écriture : "je n'ai plus qu'un fond dans l'âme", ou encore "la vérité est cruelle" "critique qu'on me fait souvent" "faire son auto-critique devant le tribunal populaire" ou " je suis un héritier qui défend les boursiers alors c'est embêtant !!" .........
trop mignon -:)
et quand il répond "cruauté si si cruauté" à Judith avec un air mutin voire espiègle, je dirais que son regard en coin aux garçons est plutôt "connivant" dans leur fraternité naissante -:)
car en effet, je trouve qu'il y a un moment où ça bascule ; lorsque Debray parle "des athlètes de la fraternité : les moines", est-ce le mot "athlète" qui renvoie instantanément les hommes à des fraternités sportives, mais tout à coup les "garçons" ont eu envie de parler festins, agapes, et c'est à ce moment là qu'a commencé le "Tu", le "Régis", le "Frédéric", etc... toute cette "connivence" qui semblait exclure Judith, et sans doute à leur propre insu......
je me suis dit qu'en fait, Judith avait peut-être vécu en direct le clivage inhérent à la fraternité selon Debray ; ça m'a fait sourire ; c'était comme si sans le savoir ils étaient en train de nous faire la démonstration de ce que Debray a tenté d'expliquer dans son livre, qui était que la fraternité "exige d'une manière ou d'une autre de fermer la porte" , qu'il n'y a pas de fraternité sans exclusion de ceux qui n'en sont pas, que "pour se sentir frères à l'intérieur d'une communauté c'est toujours parce qu'il y a un extérieur adversaire", "la cloture qui libère d'une société profane vécue comme étrangère voire hostile", etc....
ce que Debray nous démontrait dans son bouquin voilà qu'il(s) nous le montrai(n)t en live !! trop fort ces "frères" !!-:)
bref, pour moi c'était un peu la réalité qui rattrapait la fiction..... et aujourd'hui, grace à cette réflexion sur la "fraternité", je sais mieux pourquoi je n'y ai jamais cru : c'est parce qu'elle n'existe pas sans "exclure"....... ce qui est effectivement peu "fraternel" en vérité !!
autre moment précieux, lorsque Debray propose l'idée que l"on théorise toujours sur le contraire de ce que l'on sait faire".... alors faire un bouquin sur la fraternité............. délicieux !
tous ces moments, selon moi, ont été possibles grace au temps laissé à la parole dans cette émission, et en particulier à la parole de l'auteur, qui a pu, de liens en liens, "se dire".....cela donne une ambiance tout à fait privilégiée ;
alors merci Judith d'avoir mis ce cadre là en place, mais aussi d'avoir réussi à remettre régulièrement et avec détermination de l'ouverture malgré "la fraternité", passionnante elle aussi, qui semblait vouloir à tout prix se mettre en place face à vous ( et bravo pour cela -:)) ;
et d'avoir permis que des choses soient dites qui ne peuvent s'échapper que lorsque la parole a le temps de se libérer.......ce qui à mon avis était le cas...
mais enfin, ça n'est que mon avis -:)
...... et je suis assez d'accord avec d'autres forumeurs, si l'émission avait duré encore un peu.... ben ç'aurait été tout bon...... euhhh pour les @sinautes bien sûr... très égoïstement..... -:)
tout d'abord merci à Judith d'avoir proposé le bouquin d'un philosophe, je n'en avais plus lu depuis la Terminale ( pour moi philo = baccalauréat pfff) ;
je n'avais jamais entendu ni vu Debray dans les médias mais j'ai aimé lire ce livre qui, je trouve, se lit facilement (et je ne suis pas une "intellectuelle") ; bouquin riche, qui brasse, cherche, retourne pour nous le terreau du concept de "fraternité" à travers les siècles et les sociétés, mais qui en même temps ne donne pas de réponses ; et pour moi c'est exactement ça la philo : à chacun d'élaborer à partir de.......
et à ce propos, dans l'émission, Debray dit ne pas vouloir être un philosophe parce que pour lui c'est faire "des livres sur les livres" ; petite coquetterie ??
je ne suis pas tout à fait d'accord avec lui car pour moi la philo c'est exactement ce qu'il fait, écrire avec recul sur des sujets qui occupent et préoccupent ses contemporains, avec de multiples références, et surtout sans donner aucune réponse définitive.....
on se cultive, mais avec Debray, dans une écriture tout à fait accessible.....alors peu importe pour nous au fond qu'il se sente philosophe ou non....-:)
dans le bouquin, le moment qui m'a vraiment interpellée est celui sur les droits de l'homme, que l'on pourrait considérer comme une panacée, mais que Debray démonte au regard de toutes les guerres faites au nom de la démocratie ; et en particulier les guerres de nos "démocraties" de ces dernières décennies ;
je trouve que sa description de l'ONU remets très justement en perspective l'ensemble de la communauté internationale :
"Tout un essaim de squatters venus de l'Est et du Sud ne veulent parler que de droits économiques et sociaux, qui sont autant d'entraves à la liberté du marché.
Les locataires de l'Ouest et du Nord ne jurent que par les droits civils et politiques, qui sont autant d'entraves à la souvraienté des Etats.
Chaque camp n'accepte de signer que le pacte onusien qui ne nuit pas à ses intérêts."
brrr pas étonnant de n'avoir jamais de consensus..... et donc jamais de fraternité ?? -:)
si je pensais encore (ce qui n'était déjà plus le cas) que nos démocraties occidentales avaient la vérité, ce passage sur les droits de l'homme, "nouvelles religions de nos démocraties", m'a bien remis les compteurs à zéro....
et la question qu'on peut se poser : aura t on effectivement un jour la chance de voir un Bush expliquer sa guerre d'Irak, ou un président français justifier l'ouverture de ses camps de rétention, ou encore l'état d'Israël venir s'expliquer sur ses crimes à Gaza, devant le TPI ???
pour Debray, il faudrait que les pays dits aujourd'hui en voie de développement portent plainte contre nos démocraties ; alors......à quand ???
dans l'émission j'ai trouvé un Debray un peu comédien, en particulier au moment où il répond à Judith sur le côté "ségrégant" de son écriture : "je n'ai plus qu'un fond dans l'âme", ou encore "la vérité est cruelle" "critique qu'on me fait souvent" "faire son auto-critique devant le tribunal populaire" ou " je suis un héritier qui défend les boursiers alors c'est embêtant !!" .........
trop mignon -:)
et quand il répond "cruauté si si cruauté" à Judith avec un air mutin voire espiègle, je dirais que son regard en coin aux garçons est plutôt "connivant" dans leur fraternité naissante -:)
car en effet, je trouve qu'il y a un moment où ça bascule ; lorsque Debray parle "des athlètes de la fraternité : les moines", est-ce le mot "athlète" qui renvoie instantanément les hommes à des fraternités sportives, mais tout à coup les "garçons" ont eu envie de parler festins, agapes, et c'est à ce moment là qu'a commencé le "Tu", le "Régis", le "Frédéric", etc... toute cette "connivence" qui semblait exclure Judith, et sans doute à leur propre insu......
je me suis dit qu'en fait, Judith avait peut-être vécu en direct le clivage inhérent à la fraternité selon Debray ; ça m'a fait sourire ; c'était comme si sans le savoir ils étaient en train de nous faire la démonstration de ce que Debray a tenté d'expliquer dans son livre, qui était que la fraternité "exige d'une manière ou d'une autre de fermer la porte" , qu'il n'y a pas de fraternité sans exclusion de ceux qui n'en sont pas, que "pour se sentir frères à l'intérieur d'une communauté c'est toujours parce qu'il y a un extérieur adversaire", "la cloture qui libère d'une société profane vécue comme étrangère voire hostile", etc....
ce que Debray nous démontrait dans son bouquin voilà qu'il(s) nous le montrai(n)t en live !! trop fort ces "frères" !!-:)
bref, pour moi c'était un peu la réalité qui rattrapait la fiction..... et aujourd'hui, grace à cette réflexion sur la "fraternité", je sais mieux pourquoi je n'y ai jamais cru : c'est parce qu'elle n'existe pas sans "exclure"....... ce qui est effectivement peu "fraternel" en vérité !!
autre moment précieux, lorsque Debray propose l'idée que l"on théorise toujours sur le contraire de ce que l'on sait faire".... alors faire un bouquin sur la fraternité............. délicieux !
tous ces moments, selon moi, ont été possibles grace au temps laissé à la parole dans cette émission, et en particulier à la parole de l'auteur, qui a pu, de liens en liens, "se dire".....cela donne une ambiance tout à fait privilégiée ;
alors merci Judith d'avoir mis ce cadre là en place, mais aussi d'avoir réussi à remettre régulièrement et avec détermination de l'ouverture malgré "la fraternité", passionnante elle aussi, qui semblait vouloir à tout prix se mettre en place face à vous ( et bravo pour cela -:)) ;
et d'avoir permis que des choses soient dites qui ne peuvent s'échapper que lorsque la parole a le temps de se libérer.......ce qui à mon avis était le cas...
mais enfin, ça n'est que mon avis -:)
...... et je suis assez d'accord avec d'autres forumeurs, si l'émission avait duré encore un peu.... ben ç'aurait été tout bon...... euhhh pour les @sinautes bien sûr... très égoïstement..... -:)
Excellente émission de top niveau.
Je me rends compte que j'ai lu tout ce forum en écoutant Brothers In Arms. Si ce n'est pas de l'à-propos ça !
Merci infiniment pour cette matière à penser; Je n'interviens d'ordinaire pas dans vos forums par manque de temps, mais cette dispute de salon et le ton libre flottant sur ce plateau (le tutoiement en lieu et place du vouvoiement télévisuel de rigueur) sont pour moi le substrat d'une réflexion à approfondir sur le sujet.
Bonne continuation et tous mes remerciements
Bonne continuation et tous mes remerciements
Excellente émission.
Régis Debray comme on ne l'avai jamais vu : à découvert. Résultat de la très grande télévision. Et tout cela sur internet. Décidement c'est l'inversion des pôles qui s'accelère!
Toutes mes félicitations. Et mes remerciements.
Régis Debray comme on ne l'avai jamais vu : à découvert. Résultat de la très grande télévision. Et tout cela sur internet. Décidement c'est l'inversion des pôles qui s'accelère!
Toutes mes félicitations. Et mes remerciements.
Très belle émission, un vrai moment de fraternité intellectuelle.
Erdealméria
Erdealméria
Tout d'abord, bravo et merci pour cet excellent moment passé avec vous quatre.
De la première émission il me semble qu'il reste deux problèmes techniques à résoudre : la lumière (trop aveuglante et pas assez éclairante) et la disposition spatiale (il faut éviter que qui que ce soit puisse apparaître exclu du débat (comme Judith cette fois-ci à certains moments).
Judith on ne croise pas les bras même quand les mecs vous marginalisent.
Les mecs ont ne marginalisent pas Judith.
Pour tout le reste un vrai plaisir, l'intelligence sans la pédanterie était au rendez-vous.
Les observations de vous trois étaient justes, conscises, étayées et R.D. vrai.
Du bonheur.
Encore, encore.
A dans 15 jours
François Lapérou
De la première émission il me semble qu'il reste deux problèmes techniques à résoudre : la lumière (trop aveuglante et pas assez éclairante) et la disposition spatiale (il faut éviter que qui que ce soit puisse apparaître exclu du débat (comme Judith cette fois-ci à certains moments).
Judith on ne croise pas les bras même quand les mecs vous marginalisent.
Les mecs ont ne marginalisent pas Judith.
Pour tout le reste un vrai plaisir, l'intelligence sans la pédanterie était au rendez-vous.
Les observations de vous trois étaient justes, conscises, étayées et R.D. vrai.
Du bonheur.
Encore, encore.
A dans 15 jours
François Lapérou
bonjour
je ne sais pas si c'est parce que je suis hyper sensible actuellement, mais cette émission m'a tellement plu que cela m'a fait pleurer, pas de grosses larmes, mais des petites larmes qui ont pointé aux bords de mes yeux. C'était du bonheur pour une fois de tout comprendre de notre belle langue française. Merci à vous et à M. Régis Debray de ce moment magique.
je ne sais pas si c'est parce que je suis hyper sensible actuellement, mais cette émission m'a tellement plu que cela m'a fait pleurer, pas de grosses larmes, mais des petites larmes qui ont pointé aux bords de mes yeux. C'était du bonheur pour une fois de tout comprendre de notre belle langue française. Merci à vous et à M. Régis Debray de ce moment magique.
Bonjour,
Je me joins aux félicitations des autres abonnés au sujet de cette nouvelle émission. J'en ai apprécié autant le contenu (fond et forme) que les commentaires ultérieurs. "Nous" avions milité pour que vous franchissiez le pas; "Nous" ne pouvons que constater que l'idée était bonne. Merci à vous, Judith, pour en avoir assumé la charge, et à vos deux partenaires.
Je me joins aux félicitations des autres abonnés au sujet de cette nouvelle émission. J'en ai apprécié autant le contenu (fond et forme) que les commentaires ultérieurs. "Nous" avions milité pour que vous franchissiez le pas; "Nous" ne pouvons que constater que l'idée était bonne. Merci à vous, Judith, pour en avoir assumé la charge, et à vos deux partenaires.
Avant l'émission,R.Debray et Ferney étaient 2 hommes que j'appréciais,depuis ils m'insupportent.Les femmes ont besoin d'amour!Il y en a un(?)qui a dit les hommes aussi,heureusement!Les femmes ne connaissent pas la fraternité!Pensez-vous que le 5 octobre 1789,quand elles sont allées chercher le roi et sa famille(acte hautement politique)elles n'ont pas connu la fraternité(ou sororité)?et,la greve en 1917?Les femmes luttent depuis toujours,mais l'Histoire(écrite par les hommes)oublie leurs combats.Le mot sororité n'a pas pris tout simplement par ce que nous sommes dans une société patriarcale et misogyne.Quand j'étais enfant on apprenait à mettre au féminin des noms de métier qu'elles ne pratiquaient pas,maintenant que les femmes ont accès à ces professions on ne les écrit et prononce plus qu'au masculin:encore une façon de nous effacer!Quel racisme que de nier la moitié de l'humanité!La fraternité:lisez le message de Constant Gardener,M.Debray(voilà une belle définition)!Ces hommes dits intelligents véhiculent toujours les memes poncifs:les femmes doivent donner de l'amour que les hommes fuient et ils se retrouvent entre eux,dans des combats virils ou ils connaissent la véritable amitié,la fraternité,n'est-ce pas?autour de beuveries et d'histoires grasses,je suppose!Pauvre Judith,au milieu de ces hommes,elle n'a pu placer un mot!
Très bonne émission, continuez ;
j'ose à peine écrire que d@ns le texte me plaît encore plus que l'émission 'standard' ...
remarque au sujet de la philosophie :
dés le départ, R.Debray dit ne plus être philosophe ;
et d'ailleurs il y a quelques temps on m'a parlé des 'vrais' philosophes (que ne serait pas par exemple Michel Onfray) ;
Or intuitivement, j'ai toujours pensé que la philosophie était le simple fait de réfléchir en quelque sorte intelligemment, ce que me confirme (ouf!) mon humble dictionnaire qui me donne :
1) tenir une réflexion sur des problèmes philosophiques
2) Argumenter, raisonner sur un sujet quel qu'il soit.
Et j'ai toujours eu l'envie de vulgariser la notion de philosophie (peut-être bien parce-que ce que l'on y met généralement, n'est que de la 'simple réflexion')
à ce titre-là, je trouve que l'émission est philosophique (et je dirais même plus : toutes les émissions d'@si).
j'ose à peine écrire que d@ns le texte me plaît encore plus que l'émission 'standard' ...
remarque au sujet de la philosophie :
dés le départ, R.Debray dit ne plus être philosophe ;
et d'ailleurs il y a quelques temps on m'a parlé des 'vrais' philosophes (que ne serait pas par exemple Michel Onfray) ;
Or intuitivement, j'ai toujours pensé que la philosophie était le simple fait de réfléchir en quelque sorte intelligemment, ce que me confirme (ouf!) mon humble dictionnaire qui me donne :
1) tenir une réflexion sur des problèmes philosophiques
2) Argumenter, raisonner sur un sujet quel qu'il soit.
Et j'ai toujours eu l'envie de vulgariser la notion de philosophie (peut-être bien parce-que ce que l'on y met généralement, n'est que de la 'simple réflexion')
à ce titre-là, je trouve que l'émission est philosophique (et je dirais même plus : toutes les émissions d'@si).
Pas original : [large]belle émission![/large]
Même s'il y a un petit côté "happy few".
Mais je n'aime pas la fraternité de Debray. Je le soupçonne même de ne connaître la notion que par ouï-dire en quelque sorte : je le crois trop persuadé de sa propre unicité pour pouvoir réellement partager (mot que l'on a peu entendu dans l'émission).
Cette fraternité, qui s'exprime dans les tribunes des stades comme sur le champ de bataille, c'est celle dont Le Forestier se fout :
La fraternité racontée
Dans le linteau de cette église.
Fraternel dans les moeurs,
Mais en tenant compte de la couleur.
Fraternel avec celui
Qu'a pu apprendre à dire merci.
Fraternel, on est tous frères,
Mais à la guerre comme à la guerre.
Et je m'en fous aussi.
Et je regrette qu'on n'ait parlé que de celle-là.
Alors qu'une vraie fraternité est peut-être le seul socle solide pour une société (un monde?) laïque.
Même s'il y a un petit côté "happy few".
Mais je n'aime pas la fraternité de Debray. Je le soupçonne même de ne connaître la notion que par ouï-dire en quelque sorte : je le crois trop persuadé de sa propre unicité pour pouvoir réellement partager (mot que l'on a peu entendu dans l'émission).
Cette fraternité, qui s'exprime dans les tribunes des stades comme sur le champ de bataille, c'est celle dont Le Forestier se fout :
La fraternité racontée
Dans le linteau de cette église.
Fraternel dans les moeurs,
Mais en tenant compte de la couleur.
Fraternel avec celui
Qu'a pu apprendre à dire merci.
Fraternel, on est tous frères,
Mais à la guerre comme à la guerre.
Et je m'en fous aussi.
Et je regrette qu'on n'ait parlé que de celle-là.
Alors qu'une vraie fraternité est peut-être le seul socle solide pour une société (un monde?) laïque.
Merci pour cette émission. L'alchimie fonctionne, notamment grâce au principe actif Ferney.
Dans le fond ce qui nous manque tant, à nous autres, pauvres occidentaux dégénérés que nous sommes, est-ce que ce ne serait pas le sens de la guerre ? Ou encore, "une guerre à nous" comme le déplorait déjà "Le petit soldat" de Godard en 1959 ? Malraux (qui passe dans le paysage de la discussion grâce à une remarque de Ferney) au moins avait la guerre d'Espagne. Une guerre qui incarnait une pensée. Le seul choix qui reste à Bruno Forestier (le petit soldat de Godard) c'est "d'agir seul". Il perd ou il gagne, mais il agit seul.
De la part des deux chroniqueurs mâles, compréhension immédiate et profonde de la nostalgie guerrière.
La ruse (de guerre) de Debray, c'est de faire resurgir cette vertu de la guerre niée (calomniée, déniée, reniée) en allant la chercher dans ce mot, caché en pleine lumière : Fraternité.
Judith a tout de suite sentit le truc et manifestement, ça ne passe pas. Fraternité pour faire la guerre, ça lui donne pas envie. Le bien d'un côté (chez les damnés de la terre), le mal de l'autre (chez les méchants patrons) et le troupeau sera bien gardé. Irait-on jusqu'à avoir le mauvais esprit de dire que c'est surtout la remise en cause du matriarcat qui ne passe pas ?
Autant laisser le mot de la fin à Jean-Luc Godard, qui a (presque) tout compris avant tout le monde :
- "Nous n'avons même plus une guerre à nous !" (Le Petit Soldat, 1959)
-"Eh oui, mon petit, mon tout petit. Et si tu n'es pas content, c'est le même prix, monoprix, uniprix" (Marianne, dans Pierrot Le Fou, 1963)
Dans le fond ce qui nous manque tant, à nous autres, pauvres occidentaux dégénérés que nous sommes, est-ce que ce ne serait pas le sens de la guerre ? Ou encore, "une guerre à nous" comme le déplorait déjà "Le petit soldat" de Godard en 1959 ? Malraux (qui passe dans le paysage de la discussion grâce à une remarque de Ferney) au moins avait la guerre d'Espagne. Une guerre qui incarnait une pensée. Le seul choix qui reste à Bruno Forestier (le petit soldat de Godard) c'est "d'agir seul". Il perd ou il gagne, mais il agit seul.
De la part des deux chroniqueurs mâles, compréhension immédiate et profonde de la nostalgie guerrière.
La ruse (de guerre) de Debray, c'est de faire resurgir cette vertu de la guerre niée (calomniée, déniée, reniée) en allant la chercher dans ce mot, caché en pleine lumière : Fraternité.
Judith a tout de suite sentit le truc et manifestement, ça ne passe pas. Fraternité pour faire la guerre, ça lui donne pas envie. Le bien d'un côté (chez les damnés de la terre), le mal de l'autre (chez les méchants patrons) et le troupeau sera bien gardé. Irait-on jusqu'à avoir le mauvais esprit de dire que c'est surtout la remise en cause du matriarcat qui ne passe pas ?
Autant laisser le mot de la fin à Jean-Luc Godard, qui a (presque) tout compris avant tout le monde :
- "Nous n'avons même plus une guerre à nous !" (Le Petit Soldat, 1959)
-"Eh oui, mon petit, mon tout petit. Et si tu n'es pas content, c'est le même prix, monoprix, uniprix" (Marianne, dans Pierrot Le Fou, 1963)
Très belle émission ! Très agréable à regarder.
Mais, s'il vous plait, serait-il possible de découper l'émission en "Actes" comme pour @SI ?
Mais, s'il vous plait, serait-il possible de découper l'émission en "Actes" comme pour @SI ?
J'ai préféré la première émission : certes les temps de parole étaient moins bien repartis, mais c'est peut-être justement pour cette raison, parce que Judith y avait davantage la parole, que l'émission était plus littéraire - j'entends par littéraire plus fouillée, plus détaillée, tentant de nous rendre compte des structures et des mouvements du texte.
L'émission de cette semaine n'a été, il me semble, qu'une occasion pour R. Debray, de se mettre en scène. Les rares moments où Judith a tenté de le pousser dans ses retranchements, il s'est dérobé. Moi non plus, je n'ai pas cru deux secondes à l'aveu de Debray quant à la nature de son écriture : ce n'est là qu'un moyen de se dérober en jouant l'humilité. Cela est totalement visible lorsqu'il regarde Judith en lui accordant "Vous avez tout à fait raison". Il savait que Judith était prête pour un débat, qu'elle était prête à défendre son point de vue, mais aussi qu'elle avait touché juste. Alors, en admettant la véracité de ses propos, non seulement il lui confisque le débat qu'elle attendait pour mieux la déstabiliser (il faut voir le visage de Judith, lorsqu'il confirme ses propos, traversé par une expression de surprise) et jouer un peu avec elle (remarquez comme Judith, lorsque Debray la qualifie de cruelle, revient presque sur ce qu'elle a dit et semble regretter ses propos), mais il peut aussi, dès lors, s'échapper en s'emparant de la parole, parole qu'il va, à partir de cet instant, monopoliser pour mieux se mettre en scène et pour jouer le rôle de l'écrivain victime de sa propre écriture. Naulleau, qui lui reproche ensuite son discours, qui lui reproche de "céder aux sirènes de l'actualité", n'a rien compris à ce qui vient de se passer devant ses yeux. Régis Debray n'a pas cédé à l'air du temps, mais à la tentation de la mise en scène du moi. Il joue un rôle pour mieux déjouer les autres et se jouer d’eux. Et lorsqu'il qualifie les propos de Judith de cruels - pour finalement la désigner elle-même comme cruelle - il sait très bien que le mot est un peu fort. Il l'emploie avec une sorte d'ironie et en tout connaissance de cause parce qu'il va parfaitement servir sa mise en scène. En effet, ce n'est pas sans second degré qu'il joue la victime, mais ce second degré loin de le partager avec son interlocutrice pour créer une sorte de connivence, il l'utilise pour mieux marquer avec elle une distance : elle était dans une réflexion et une analyse de premier degré, lui sera dans le second degré et le jeu. Ce second degré bien évidement R. Debray est assez fort pour le camoufler sous un costume de premier degré et pour faire croire, ainsi, à Judith qu’il lui donne ce qu’elle souhaite. Peut-être pourrions-nous pousser un peu plus loin l'interprétation, en affirmant qu'il croit un instant à son rôle, qu'il croit être ce qu'il joue. Il est d’ailleurs possible que ce soit pour cela qu'il ait si facilement berné D. Schneidermann.
L'émission de cette semaine n'a été, il me semble, qu'une occasion pour R. Debray, de se mettre en scène. Les rares moments où Judith a tenté de le pousser dans ses retranchements, il s'est dérobé. Moi non plus, je n'ai pas cru deux secondes à l'aveu de Debray quant à la nature de son écriture : ce n'est là qu'un moyen de se dérober en jouant l'humilité. Cela est totalement visible lorsqu'il regarde Judith en lui accordant "Vous avez tout à fait raison". Il savait que Judith était prête pour un débat, qu'elle était prête à défendre son point de vue, mais aussi qu'elle avait touché juste. Alors, en admettant la véracité de ses propos, non seulement il lui confisque le débat qu'elle attendait pour mieux la déstabiliser (il faut voir le visage de Judith, lorsqu'il confirme ses propos, traversé par une expression de surprise) et jouer un peu avec elle (remarquez comme Judith, lorsque Debray la qualifie de cruelle, revient presque sur ce qu'elle a dit et semble regretter ses propos), mais il peut aussi, dès lors, s'échapper en s'emparant de la parole, parole qu'il va, à partir de cet instant, monopoliser pour mieux se mettre en scène et pour jouer le rôle de l'écrivain victime de sa propre écriture. Naulleau, qui lui reproche ensuite son discours, qui lui reproche de "céder aux sirènes de l'actualité", n'a rien compris à ce qui vient de se passer devant ses yeux. Régis Debray n'a pas cédé à l'air du temps, mais à la tentation de la mise en scène du moi. Il joue un rôle pour mieux déjouer les autres et se jouer d’eux. Et lorsqu'il qualifie les propos de Judith de cruels - pour finalement la désigner elle-même comme cruelle - il sait très bien que le mot est un peu fort. Il l'emploie avec une sorte d'ironie et en tout connaissance de cause parce qu'il va parfaitement servir sa mise en scène. En effet, ce n'est pas sans second degré qu'il joue la victime, mais ce second degré loin de le partager avec son interlocutrice pour créer une sorte de connivence, il l'utilise pour mieux marquer avec elle une distance : elle était dans une réflexion et une analyse de premier degré, lui sera dans le second degré et le jeu. Ce second degré bien évidement R. Debray est assez fort pour le camoufler sous un costume de premier degré et pour faire croire, ainsi, à Judith qu’il lui donne ce qu’elle souhaite. Peut-être pourrions-nous pousser un peu plus loin l'interprétation, en affirmant qu'il croit un instant à son rôle, qu'il croit être ce qu'il joue. Il est d’ailleurs possible que ce soit pour cela qu'il ait si facilement berné D. Schneidermann.
@nyves
Ceci expliquant peut-être cela, il y a déjà eu dans le passé quelques explications entre les 2 hommes par livre interposé : attaque de Debray dans le feu sacré (2003), parade-riposte de Girard dans "Les moyens du bord", en conclusion de son livre Les origines de la culture.
Ceci expliquant peut-être cela, il y a déjà eu dans le passé quelques explications entre les 2 hommes par livre interposé : attaque de Debray dans le feu sacré (2003), parade-riposte de Girard dans "Les moyens du bord", en conclusion de son livre Les origines de la culture.
Formidable!
J'ai toujours apprécié grandement ce que Judith Bernard a apporté à ASI. Linguiste et prof moi-même, je lui trouvais cette curiosité et ce goût pour le rapport fond/forme qui a toujours motivé mon intérêt pour les langues, et ce que l'on en fait. J'avais donc béni et applaudi Judith pour sa trouvaille géniale de l'expression "faire l'idiôme du village", il y a longtemps. Sous le charme, quoi. (Confusion des genres? Mais non, allons, le charme est celui de l'intellectuel(le) autant que de la personne!)
Hier, mon amie et moi avons regardé ensemble votre nouvelle émission, les deux numéros, le second puis le premier, et nous étions tous les deux d'accord: c'est formidable.
J'ai souri en voyant les décors, un peu bricolés, mais alors on se concentre sur les invités, et c'est tant mieux. Et puis j'ai souri en voyant que tout le monde se tenait un peu n'importe comment, le corps se détendant ou se tendant au fil des idées et des échanges, mais c'est bien le signe qu'on est soucieux du fond de la discussion plus que de sa forme, et c'est si rare. Enfin on laisse le temps à la personne qui parle de le faire, on échange réellement, on respire! -- et cerise sur le gâteau quand Debray a simplement admis une critique de Judith sans chercher à l'esquiver! J'ai trouvé ce moment délicieux, parce qu'on était dans la franchise, dans une vraie recherche de sens, dans l'honnêteté de l'expression, ainsi que le langage des corps nous l'avait déjà suggéré.
Les deux émissions étaient passionnantes, la formule fonctionne, et Judith manie avec brio le sens de la synthèse. Nous vous serons fidèles.
J'aurais une petite remarque d'américaniste à faire sur votre analyse de la pièce de Michel Vinaver, je vais la faire sur le forum qu'il faut.
Merci encore!
Romain G.
J'ai toujours apprécié grandement ce que Judith Bernard a apporté à ASI. Linguiste et prof moi-même, je lui trouvais cette curiosité et ce goût pour le rapport fond/forme qui a toujours motivé mon intérêt pour les langues, et ce que l'on en fait. J'avais donc béni et applaudi Judith pour sa trouvaille géniale de l'expression "faire l'idiôme du village", il y a longtemps. Sous le charme, quoi. (Confusion des genres? Mais non, allons, le charme est celui de l'intellectuel(le) autant que de la personne!)
Hier, mon amie et moi avons regardé ensemble votre nouvelle émission, les deux numéros, le second puis le premier, et nous étions tous les deux d'accord: c'est formidable.
J'ai souri en voyant les décors, un peu bricolés, mais alors on se concentre sur les invités, et c'est tant mieux. Et puis j'ai souri en voyant que tout le monde se tenait un peu n'importe comment, le corps se détendant ou se tendant au fil des idées et des échanges, mais c'est bien le signe qu'on est soucieux du fond de la discussion plus que de sa forme, et c'est si rare. Enfin on laisse le temps à la personne qui parle de le faire, on échange réellement, on respire! -- et cerise sur le gâteau quand Debray a simplement admis une critique de Judith sans chercher à l'esquiver! J'ai trouvé ce moment délicieux, parce qu'on était dans la franchise, dans une vraie recherche de sens, dans l'honnêteté de l'expression, ainsi que le langage des corps nous l'avait déjà suggéré.
Les deux émissions étaient passionnantes, la formule fonctionne, et Judith manie avec brio le sens de la synthèse. Nous vous serons fidèles.
J'aurais une petite remarque d'américaniste à faire sur votre analyse de la pièce de Michel Vinaver, je vais la faire sur le forum qu'il faut.
Merci encore!
Romain G.
Une absence frappante dans le débat, et dans les commentaires, c'est la référence à Girard (René, de l'Académie française...)
Pourtant, « La violence et le sacré » date de 1972. Comment tout groupe (toute fraternité dans la définition que semble en donner Debray) se forme par la violence, sur un mythe initial avec traditionnellement lynchage puis divinisation d'une victime.
Pas mal des conclusions (ou à prioris) de Girard sont contestés, mais sa déconstruction du mécanisme, décrit par ailleurs depuis quelque siècles, me paraissait tombée dans le domaine public...
(Sinon, bonne émission, et commentaires stimulants sur le forum. Mais comment faisait-on avant ?)
Pourtant, « La violence et le sacré » date de 1972. Comment tout groupe (toute fraternité dans la définition que semble en donner Debray) se forme par la violence, sur un mythe initial avec traditionnellement lynchage puis divinisation d'une victime.
Pas mal des conclusions (ou à prioris) de Girard sont contestés, mais sa déconstruction du mécanisme, décrit par ailleurs depuis quelque siècles, me paraissait tombée dans le domaine public...
(Sinon, bonne émission, et commentaires stimulants sur le forum. Mais comment faisait-on avant ?)
Une émission passionnante que j'ai eu un réel plaisir à regarder.
Je ne suis pas un habitué des émissions littéraires mais je vais avoir du mal à patienter 2 semaines avant la prochaine fournée.
Je ne suis pas un habitué des émissions littéraires mais je vais avoir du mal à patienter 2 semaines avant la prochaine fournée.
Réunion de Ségolène Royal et de Désir d'avenir ce samedi à Paris/ extrait de la dépêche AFP :
Et parce qu'elle a entendu que "le people et le glamour, ça ne suffit pas et
--que malgré les apparences, c'est également ma conviction-- nous avons invité
Régis pour réfléchir", a-t-elle malicieusement glissé.
Le philosophe Régis Debray, auteur d'un récent essai "Fraternité!", a salué
celle qui "a su donner une nouvelle jeunesse à un mot oublié, un mot refoulé",
"presque incongru". "Tu l'as remis à la mode", "redonné de la chair et du sang",
a-t-il lancé, en allusion à sa fête controversée de la fraternité au Zénith en
septembre 2008.
L'ancien conseiller de François Mitterrand s'est taillé un beau succès,
jugeant que fraternité "ne fait pas partie du vocabulaire du chef de l'Etat",
car "il n'appartient pas à la mode libérale anglo-saxonne" ou lançant "Tout est
fait pour l'egosystème ou le tout à l'ego".
"Le refus, donc le combat, le projet, donc le programme, l'organisation,
donc la discipline, le réseau, l'agir ensemble. Cette chaîne-là, elle a de
l'avenir. Vous avez pris de l'avance et vous avez bien fait!", a-t-il conclu,
ovationné.
cp/szb/luc
Et ce que Debray déclare dans Le Monde des religions de mars/avril :
A la question : "ce concept (fraternité) ne semble pas si refoulé ... Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal, pour ne citer qu'eux, ont récemment, dans des meetings, mis en valeur à plusieurs reprises la fraternité ...
Réponse de RD : Le chef de l'Etat ? Vous m'étonnez fort (...). Et Ségolène Royal, elle a bien senti l'aspiration latente, mais je crains qu'elle n'ait pas encore pris la mesure de ce qu'il y a de très âpre et très exigeant dans les fraternités effectives. Le contraire du gnangnan"
Il est vraiment "tout terrain" ce Régis.
Et parce qu'elle a entendu que "le people et le glamour, ça ne suffit pas et
--que malgré les apparences, c'est également ma conviction-- nous avons invité
Régis pour réfléchir", a-t-elle malicieusement glissé.
Le philosophe Régis Debray, auteur d'un récent essai "Fraternité!", a salué
celle qui "a su donner une nouvelle jeunesse à un mot oublié, un mot refoulé",
"presque incongru". "Tu l'as remis à la mode", "redonné de la chair et du sang",
a-t-il lancé, en allusion à sa fête controversée de la fraternité au Zénith en
septembre 2008.
L'ancien conseiller de François Mitterrand s'est taillé un beau succès,
jugeant que fraternité "ne fait pas partie du vocabulaire du chef de l'Etat",
car "il n'appartient pas à la mode libérale anglo-saxonne" ou lançant "Tout est
fait pour l'egosystème ou le tout à l'ego".
"Le refus, donc le combat, le projet, donc le programme, l'organisation,
donc la discipline, le réseau, l'agir ensemble. Cette chaîne-là, elle a de
l'avenir. Vous avez pris de l'avance et vous avez bien fait!", a-t-il conclu,
ovationné.
cp/szb/luc
Et ce que Debray déclare dans Le Monde des religions de mars/avril :
A la question : "ce concept (fraternité) ne semble pas si refoulé ... Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal, pour ne citer qu'eux, ont récemment, dans des meetings, mis en valeur à plusieurs reprises la fraternité ...
Réponse de RD : Le chef de l'Etat ? Vous m'étonnez fort (...). Et Ségolène Royal, elle a bien senti l'aspiration latente, mais je crains qu'elle n'ait pas encore pris la mesure de ce qu'il y a de très âpre et très exigeant dans les fraternités effectives. Le contraire du gnangnan"
Il est vraiment "tout terrain" ce Régis.
Je me permets une remarque de forme très superficielle : Eric Nolleau, arrêtez d'écarter les jambes à 90°, comme ceci ! Ca passe très bien quand une table est là pour cacher les jambes de tout le monde, mais beaucoup moins en son absence. J'ai fait une mauvaise fixation sur cette posture, et j'en oubliais d'écouter certaines phrases.
Sinon, émission très intéressante, je n'ai pas grand chose à rajouter aux commentaires de tout le monde avant !
Sinon, émission très intéressante, je n'ai pas grand chose à rajouter aux commentaires de tout le monde avant !
J'ai trouvé l'émission certes intéressante. Mais j'ai aussi trouvé que l'on n'échappait pas à ces travers qui accompagnent chaque interview de Régis Debray. En bref, on pourrait résumer ça de la façon suivante : on a toujours l'impression que chaque interlocuteur de Debray est un de ses anciens élèves, qu'il reste assez admiratif de l'intellectuel, et que cela l'empêche de l'attaquer sur le fond. En gros, Debray est un animal sacré. Finalement, l'émission a réussi à montrer les limites du raisonnement du professeur, peut-être justement parce qu'elle tournait autour du concept de sacralité. Quand Judith a sifflé la fin du match, en effet, l'argumentaire de l'éminent philosophe commençait à apparaître très mince, malgré les efforts de Nolleaux, tentant désespérément de le sauver de la noyade.
Il n'y a pas si longtemps, sur France-Culture, un journaliste a osé aller plus loin (on me pardonnera d'avoir oublié son nom), en dénonçant les arrières-pensées de Régis Debray et en le sommant de s'expliquer : "Mais enfin, vous n'allez pas me dire que vous y croyez, vous, au récit national, à ces histoires pour enfants, à ces héros de pacotille et à cette histoire falsifiée !" Debray a répondu tranquillement que lui et ses amis éclairés ne croyaient pas à ces enfantillages, en effet, et pas plus au mythe national qu'aux autres mythes, mais qu'il considérait comme indispensable d'entretenir une sorte de légendaire à destination du peuple (le peuple étant sans doute l'addition de ces gens qui n'ont pas accès à la véritable histoire parce qu'ils ne sont pas éduqués ou bien parce qu'ils sont trop cons et qu'il vaut mieux qu'ils ne sachent pas ?). C'est plus que faible. C'est affligeant ! Et c'est oublier bien vite que nombre d'entre nous, descendants d'immigrés, de Basques, de Bretons, de paysans, de marins, d'anarchistes, de catholiques fervents, de résistants ou de collabos dispose d'une panoplie de récits qui ont souvent plus de force que son attristant récit national. Alors ? Le plus flagrant des communautarismes n'est-il pas celui qu'entretiennent Régis Debray et ces nationalistes français ?
La nation que défend encore Régis Debray me semble assez comique, et on devrait se réjouir de la disparition du peuple de moutons dont il a concédé la réalité au cours de l'émission. Ne serait-ce que parce que nous savons tous que la clôture qui libère ne libère jamais que quelques privilégiés. Le propre de l'objet sacré, c'est aussi d'être contesté, brisé et finalement remplacé un jour ou l'autre. Pour Régis Debray et l'idéologie ultra-républicaine, le moment approche de passer la main. Et il est temps pour l'homme d'inventer ou de réinventer des formes d'organisation du vivre ensemble plus satisfaisantes que l'Etat-Nation. Quant aux communautés et aux tribus tant fustigées, qu'elles soient ethniques ou de circonstance, ne sont-elles pas, les lieux d'exercice de la fraternité, ce que l'Etat-Nation français n'a jamais été ?
Il n'y a pas si longtemps, sur France-Culture, un journaliste a osé aller plus loin (on me pardonnera d'avoir oublié son nom), en dénonçant les arrières-pensées de Régis Debray et en le sommant de s'expliquer : "Mais enfin, vous n'allez pas me dire que vous y croyez, vous, au récit national, à ces histoires pour enfants, à ces héros de pacotille et à cette histoire falsifiée !" Debray a répondu tranquillement que lui et ses amis éclairés ne croyaient pas à ces enfantillages, en effet, et pas plus au mythe national qu'aux autres mythes, mais qu'il considérait comme indispensable d'entretenir une sorte de légendaire à destination du peuple (le peuple étant sans doute l'addition de ces gens qui n'ont pas accès à la véritable histoire parce qu'ils ne sont pas éduqués ou bien parce qu'ils sont trop cons et qu'il vaut mieux qu'ils ne sachent pas ?). C'est plus que faible. C'est affligeant ! Et c'est oublier bien vite que nombre d'entre nous, descendants d'immigrés, de Basques, de Bretons, de paysans, de marins, d'anarchistes, de catholiques fervents, de résistants ou de collabos dispose d'une panoplie de récits qui ont souvent plus de force que son attristant récit national. Alors ? Le plus flagrant des communautarismes n'est-il pas celui qu'entretiennent Régis Debray et ces nationalistes français ?
La nation que défend encore Régis Debray me semble assez comique, et on devrait se réjouir de la disparition du peuple de moutons dont il a concédé la réalité au cours de l'émission. Ne serait-ce que parce que nous savons tous que la clôture qui libère ne libère jamais que quelques privilégiés. Le propre de l'objet sacré, c'est aussi d'être contesté, brisé et finalement remplacé un jour ou l'autre. Pour Régis Debray et l'idéologie ultra-républicaine, le moment approche de passer la main. Et il est temps pour l'homme d'inventer ou de réinventer des formes d'organisation du vivre ensemble plus satisfaisantes que l'Etat-Nation. Quant aux communautés et aux tribus tant fustigées, qu'elles soient ethniques ou de circonstance, ne sont-elles pas, les lieux d'exercice de la fraternité, ce que l'Etat-Nation français n'a jamais été ?
Emission admirable! Continuez avec la même qualité d'écoute et de discussion.
Cette émission m'a plu, séduit.
J'ai pu réfléchir sur une question qui ne m'était jamais venue, c'est dire !
La fraternité, en effet, mais pourquoi veut-il que l'une de ses motivations principales soit le combat ?
Après tout la parole christique convie à la fraternité de paix.
Cependant, on doit remarquer que toute création de groupe, de fraternité, crée immédiatement, déclenche même, une opposition qui a vocation à combattre cette nouvelle venue.
J'ai pu réfléchir sur une question qui ne m'était jamais venue, c'est dire !
La fraternité, en effet, mais pourquoi veut-il que l'une de ses motivations principales soit le combat ?
Après tout la parole christique convie à la fraternité de paix.
Cependant, on doit remarquer que toute création de groupe, de fraternité, crée immédiatement, déclenche même, une opposition qui a vocation à combattre cette nouvelle venue.
Excellent format d'émission : un invité, et une discussion de fond pas trop complaisante qui concerne le livre de l'invité.
Quant à régis debray, il a le mérite de ne pas renoncer aux idées et de s'exprimer plus proprement que cette raclure décérébrée de sarkozy. Mais pour le reste, les 73 minutes de l'émission dévoilent cruellement la vaine personnalité de régis debray :
- la coquetterie ringarde de vieil intello français qui rejette l'étiquette de "philosophe"
- un intellectuel qui ne s'assume pas et se dit "homme d'action"
- un médiologue préhistorique qui, de son propre aveu, ne sait pas utiliser internet
- la complaisance fatigante d'un vieux con nostalgique de la fraternité du temps de la guerre ou de l'époque soviétique
- la fraternité simpliste conçue comme désignation d'un ennemi
- la facile condamnation de l'individualisme au motif que le "moi,je" ne serait pas viable (et qu'est-ce donc que la condition humaine, sinon une solitude fondamentale qui, d'ailleurs, nous est commune ?)
- l'opposition dérisoire entre vérité et bonheur, où la vérité s'envisage bien stupidement comme l'opposé d'une fraternité heureuse
- la régression intellectuelle radicale qui se masque derrière une dialectique sophistiquée purement formelle (de même que certains vieux ont l'air jeune, certains cons se donnent des airs intelligents)
Bref, très bon format d'émission, qui illustre fidèlement la confusion de la pensée contemporaine très caractéristique des intellectuels français. Au vu des commentaires élogieux sur le forum, je ne doute pas que ce programme soit le début d'une longue série. D'ailleurs Judith Bernard y est bien mieux que dans l'émission hebdo avec schneidermann.
Quant à régis debray, il a le mérite de ne pas renoncer aux idées et de s'exprimer plus proprement que cette raclure décérébrée de sarkozy. Mais pour le reste, les 73 minutes de l'émission dévoilent cruellement la vaine personnalité de régis debray :
- la coquetterie ringarde de vieil intello français qui rejette l'étiquette de "philosophe"
- un intellectuel qui ne s'assume pas et se dit "homme d'action"
- un médiologue préhistorique qui, de son propre aveu, ne sait pas utiliser internet
- la complaisance fatigante d'un vieux con nostalgique de la fraternité du temps de la guerre ou de l'époque soviétique
- la fraternité simpliste conçue comme désignation d'un ennemi
- la facile condamnation de l'individualisme au motif que le "moi,je" ne serait pas viable (et qu'est-ce donc que la condition humaine, sinon une solitude fondamentale qui, d'ailleurs, nous est commune ?)
- l'opposition dérisoire entre vérité et bonheur, où la vérité s'envisage bien stupidement comme l'opposé d'une fraternité heureuse
- la régression intellectuelle radicale qui se masque derrière une dialectique sophistiquée purement formelle (de même que certains vieux ont l'air jeune, certains cons se donnent des airs intelligents)
Bref, très bon format d'émission, qui illustre fidèlement la confusion de la pensée contemporaine très caractéristique des intellectuels français. Au vu des commentaires élogieux sur le forum, je ne doute pas que ce programme soit le début d'une longue série. D'ailleurs Judith Bernard y est bien mieux que dans l'émission hebdo avec schneidermann.
La première ... la seconde ... chapô à nouveau
L' émission s'écoute comme un livre ... avec une fin. Vivement la sortie du deuxième tome RD
Le rôle de l'image dans l'émission est peut-être à discuter ... (déjà évoqué?)
Merci
L' émission s'écoute comme un livre ... avec une fin. Vivement la sortie du deuxième tome RD
Le rôle de l'image dans l'émission est peut-être à discuter ... (déjà évoqué?)
Merci
Très belle émission sur un sujet fort intéressant et pleinement à sa place dans les réflexions sur notre époque contemporaine.
C'est avec plaisir que j'ai suivi vos échanges avec l'invité. Les divergences de points de vue ont su s'exprimer avec intelligence et entretenir l'intérêt pour la discussion.
La mise en parallèle de la citation de Flaubert par Mr Feyner en fin d'émission était très bienvenue, en ce qui me concerne.
Cette émission m'a donné envie de découvrir ce livre.
Bravo ! Continuez ainsi ...
C'est avec plaisir que j'ai suivi vos échanges avec l'invité. Les divergences de points de vue ont su s'exprimer avec intelligence et entretenir l'intérêt pour la discussion.
La mise en parallèle de la citation de Flaubert par Mr Feyner en fin d'émission était très bienvenue, en ce qui me concerne.
Cette émission m'a donné envie de découvrir ce livre.
Bravo ! Continuez ainsi ...
C'est la première fois que j'interviens pour exprimer une opinion dans un forum !. C'est pour exprimer tout le plaisir que j'ai eu à visionner
et écouter cette magnifique émission. Un pur bonheur ! Le thème, les 3 chroniqueurs, et surtout un magnifique Régis Debray. Un pur bonheur vous dis-je. Rare.
marie-annnick
et écouter cette magnifique émission. Un pur bonheur ! Le thème, les 3 chroniqueurs, et surtout un magnifique Régis Debray. Un pur bonheur vous dis-je. Rare.
marie-annnick
Un véritable régal pour nos neurones assoifés en ces temps ou tout va trop vite ! Comme le dit yves Genouel ci-dessus " M'enfin tous ces gens me donnent l'impression -et je ne sais pas si ce n'est qu'une impression- de devenir intelligent. " Bravo à nos trois chroniqeurs; chacun se bonifie et trouve sa bonne place pour notre plus grande joie .D'ailleurs celle-ci (joie) est un des éléments qui fait son succés .
J'attends avec grande impatience la prochaine émission avec Cloé Delauna .
J'attends avec grande impatience la prochaine émission avec Cloé Delauna .
Pas de commentaire sur le fond, d'autres le font mieux que moi, je me contente de les lire.
Sur la forme, je suis enchanté, félicitations à toute l'équipe !
Alors que le sujet m'intéressait très moyennement, j'ai réellement apprécié et savouré l'émission de bout en bout.
Sur la forme, je suis enchanté, félicitations à toute l'équipe !
Alors que le sujet m'intéressait très moyennement, j'ai réellement apprécié et savouré l'émission de bout en bout.
Formidable emission, Eclairante, Enrichissante ! Bravo !
Passionnante émission ! Bravo au trio d'animateurs ! Je me suis régalé.
Bravo J'aimais Scheiderman et judith bernard avec arrêt sur image sur la 5. J'aimais Ferney avec ses émissions sur la 5. J'apprécie Naullaud et sa passion de la discussion et de la littérature. Je suis libraire et j'aime bien Debray même si je ne comprend pas tout. M'enfin tous ces gens me donnent l'impression -et je ne sais pas si ce n'est qu'une impression- de devenir intelligent. Alors continuez! et j'espère surtout que tous font comme moi: abonnez et faites abonner tous vos amis famille etc a ASI.
Je n'ai lu qu'une partie des commentaires et peut-être vais-je répéter quelque chose qui a déjà été dit.
J'ai trouvé l'emission fantastique, le travail de Judith, qui s'est faite plus discrète aujourd'hui, est toujours aussi remarquable : analyse du texte et des "moments" du raisonnement, présentation et contestation de la structure de la pensée debraysienne, un vrai régal pour les neurones.
Les deux chroniqueurs ont quant à eux trouvé leur place ce contribue à donner un rythme et enrichi le débat d'une multiplicité de points de vue.
Cela dit le côté "camaraderie" a totalement exclu Judith du plateau, dont la discrétion n'était pas due qu'à un souci d'équilibrage du temps de parole. Ferney en particulier, qui utilise le "vous" pour s'adresser à l'auteur, abandonne vite la distance pour passer à un "tu" qui d'emblée trace une frontière entre lui-même et l'invité d'un côté, et les autres. Naulleau étant un homme il souffre moins de cette mise à distance et use de même d'une technique de rapprochement, appelant l'auteur par son prénom.
Je ne crois pas que la camaraderie et la connivence soient bienvenues surtout lorsqu'elles empêchent d'aller "dans le texte", privilégiant la conversation et les divagations d'un auteur qui ne semble être là que pour être choyé, Judith apparaissant du même coup comme "cruelle", ce que lui reproche d'ailleurs l'auteur, mais surtout très "critique" vis-à-vis de cette fraternité dont elle semble exclue par le genre.
Gênant, en d'autres termes, même si j'apprécie Ferney justement pour sa courtoisie et son respect des œuvres comme des hommes. Il serait juste bon que la camaraderie exprimée sur le plateau ne lui fasse pas oublier que l'émission est faite pour être regardée, pour expliquer, pour débattre, pour s'interroger. Pas pour tailler une bavette entre potes.
Judith a bien raison, la fraternité est facteur d'exclusion...
J'ai trouvé l'emission fantastique, le travail de Judith, qui s'est faite plus discrète aujourd'hui, est toujours aussi remarquable : analyse du texte et des "moments" du raisonnement, présentation et contestation de la structure de la pensée debraysienne, un vrai régal pour les neurones.
Les deux chroniqueurs ont quant à eux trouvé leur place ce contribue à donner un rythme et enrichi le débat d'une multiplicité de points de vue.
Cela dit le côté "camaraderie" a totalement exclu Judith du plateau, dont la discrétion n'était pas due qu'à un souci d'équilibrage du temps de parole. Ferney en particulier, qui utilise le "vous" pour s'adresser à l'auteur, abandonne vite la distance pour passer à un "tu" qui d'emblée trace une frontière entre lui-même et l'invité d'un côté, et les autres. Naulleau étant un homme il souffre moins de cette mise à distance et use de même d'une technique de rapprochement, appelant l'auteur par son prénom.
Je ne crois pas que la camaraderie et la connivence soient bienvenues surtout lorsqu'elles empêchent d'aller "dans le texte", privilégiant la conversation et les divagations d'un auteur qui ne semble être là que pour être choyé, Judith apparaissant du même coup comme "cruelle", ce que lui reproche d'ailleurs l'auteur, mais surtout très "critique" vis-à-vis de cette fraternité dont elle semble exclue par le genre.
Gênant, en d'autres termes, même si j'apprécie Ferney justement pour sa courtoisie et son respect des œuvres comme des hommes. Il serait juste bon que la camaraderie exprimée sur le plateau ne lui fasse pas oublier que l'émission est faite pour être regardée, pour expliquer, pour débattre, pour s'interroger. Pas pour tailler une bavette entre potes.
Judith a bien raison, la fraternité est facteur d'exclusion...
Bon ben bravo j'ai adoré. Émission parfaite, intelligente avec une régie quasi audacieuse avec ses 2 caméras qui pivotent. M. Naulleau qu'a réussi a pas avoir l'air de s'em...bêter. Et M. Ferney qui pris par tant d'amour tutoie l'auteur. Même le forum, où tout le monde il aime Mme Bernard. Y'a peut être une opportunité, si le nouveau fan club pouvait nous aider, j'dis "nous" parce ce qu'on doit être trois, à répondre au dé-zingage systématique de m'dame Judith dans les forums de l'émission...l'émission... l'émission quoi d'ailleurs, l'émission pas littéraire :-P
Et pis y'a Régis, je permet de l'appeler Régis, parce que ma mère m'a donner son prénom après avoir lu un de ses livres pendant sa grossesse, alors on partage des trucs Régis et moi. Ceci dit j'aurais préféré partager l'orthographe mais bon, le prénom c'est pas mal. Bref Régis super, oui oui super humble même, "Non chuis pas un philosophe", et pan j'te re-définie la fraternité et son effet sur la raison, en passant par sa laison avec le sacré. Non pas un philosophe juste un voyageur. Comme aurait dit les Nuls, ce Régis c'est pas la moitié d'un con.
Bon mon conseil, si vous voulez pas que Daniel, ronger par la jalousie, se transforme en patron de chaine et vous vire tous pour des raisons de divergences éditoriales, i.e vous devenez plus populaire que lui, invitez plutôt des auteurs que vous n'aimez pas.
Bisous merci
Et pis y'a Régis, je permet de l'appeler Régis, parce que ma mère m'a donner son prénom après avoir lu un de ses livres pendant sa grossesse, alors on partage des trucs Régis et moi. Ceci dit j'aurais préféré partager l'orthographe mais bon, le prénom c'est pas mal. Bref Régis super, oui oui super humble même, "Non chuis pas un philosophe", et pan j'te re-définie la fraternité et son effet sur la raison, en passant par sa laison avec le sacré. Non pas un philosophe juste un voyageur. Comme aurait dit les Nuls, ce Régis c'est pas la moitié d'un con.
Bon mon conseil, si vous voulez pas que Daniel, ronger par la jalousie, se transforme en patron de chaine et vous vire tous pour des raisons de divergences éditoriales, i.e vous devenez plus populaire que lui, invitez plutôt des auteurs que vous n'aimez pas.
Bisous merci
Merci pour cette belle émission !
J'aurais simplement aimé que davantage de passages soient lus (1 ou 2 en plus ?).
J'ai été étonnée que le mot "nationalisme" ne soit jamais (je crois) prononcé... Peut-être suis-je dans la simplification, mais j'ai eu l'impression que c'était à cela que R. Debray nous incitait et cela ne m'a que trèèèèès mollement fait envie. Si l'on se réunit fraternellement pour combattre, est-ce que cela ne peut pas être contre quelque chose qui ne soit pas nécessairement un autre peuple ?!
Camarlette
J'aurais simplement aimé que davantage de passages soient lus (1 ou 2 en plus ?).
J'ai été étonnée que le mot "nationalisme" ne soit jamais (je crois) prononcé... Peut-être suis-je dans la simplification, mais j'ai eu l'impression que c'était à cela que R. Debray nous incitait et cela ne m'a que trèèèèès mollement fait envie. Si l'on se réunit fraternellement pour combattre, est-ce que cela ne peut pas être contre quelque chose qui ne soit pas nécessairement un autre peuple ?!
Camarlette
je suis convaincue et je vais acheter le livre......Passionnant et très proche de l'actualité; je crois que je vais réécouter "l'émission" pour être sûre de n'avoir rien râtée et faire d'autres découvertes.....car c'est dense! il y aurait beaucoup de choses à dire ; on pourrait discuter des heures!!
merci et à la prochaine!
merci et à la prochaine!
Ca y est, j'ai pris le temps. A chaud, là, tout de suite, mon premier sentiment est une grande frustration. Des idées esquissées qui méritaient tellement d'être développées. Je pense en particulier au parallèle avec l'entreprise et à la recherche ou au sentiment de transcendance du salarié.
Quoi qu'il en soit, une émission plaisante, dérangeante car ouvrant mille et une questions et qui donne matière à réfléchir.
Merci.
Quoi qu'il en soit, une émission plaisante, dérangeante car ouvrant mille et une questions et qui donne matière à réfléchir.
Merci.
Très bon moment où l'on peut écouter un auteur, des journalistes au delà de quelques phrases savamment minutées avant de passer à autre chose.
Je ne suis pas sûr d'avoir compris ce que "fraternité est un truc de mec" voulait dire, ou alors il aurait fallu préciser que c'était dans un type de société donnée qui était la notre, les valeurs masculines/féminines étant toute relatives. De plus, on pourrait tout à fait définir l'individualisme forcené comme un truc de mec de la même manière (d'ailleurs, le cliché "les femmes, c'est d'amour dont elle ont besoin" s'appliquerait tout autant pour ce cas aussi). Il est vrai que les exemples pris dans l'histoire rendent compte de fraternité d'hommes pour la plupart mais c'est que l'histoire en général relatent plus des faits d'homme de manière général (il y a donc un biais). De plus, les communautés religieuses closes qui sont d'après monsieur Debray un rassemblement d'athlète de la fraternité n'ont rien de sexué.
J'ai noté ce qui me semble un manque dans la discussion autour de la construction du nous, celle-ci puise toujours ses références dans des exemples du passé (sauf l'intrusion dans l'univers du football au début de l'émission). Il me semble qu'il serait intéressant de se pencher sur la création de "nous" virtuels que l'on rencontre avec l'internet et qui pourraient, peut-être, correspondre à une certaine notion de fraternité (groupe qui se constitue non par référence à des gènes communs mais pour une idéologie et des luttes communes).
Merci en tout cas pour cette nouvelle émission qui donne doublement envie de s'abonner à ASI et d'un parler autour de soi ! Et évidemment de continuer à lire !
Je ne suis pas sûr d'avoir compris ce que "fraternité est un truc de mec" voulait dire, ou alors il aurait fallu préciser que c'était dans un type de société donnée qui était la notre, les valeurs masculines/féminines étant toute relatives. De plus, on pourrait tout à fait définir l'individualisme forcené comme un truc de mec de la même manière (d'ailleurs, le cliché "les femmes, c'est d'amour dont elle ont besoin" s'appliquerait tout autant pour ce cas aussi). Il est vrai que les exemples pris dans l'histoire rendent compte de fraternité d'hommes pour la plupart mais c'est que l'histoire en général relatent plus des faits d'homme de manière général (il y a donc un biais). De plus, les communautés religieuses closes qui sont d'après monsieur Debray un rassemblement d'athlète de la fraternité n'ont rien de sexué.
J'ai noté ce qui me semble un manque dans la discussion autour de la construction du nous, celle-ci puise toujours ses références dans des exemples du passé (sauf l'intrusion dans l'univers du football au début de l'émission). Il me semble qu'il serait intéressant de se pencher sur la création de "nous" virtuels que l'on rencontre avec l'internet et qui pourraient, peut-être, correspondre à une certaine notion de fraternité (groupe qui se constitue non par référence à des gènes communs mais pour une idéologie et des luttes communes).
Merci en tout cas pour cette nouvelle émission qui donne doublement envie de s'abonner à ASI et d'un parler autour de soi ! Et évidemment de continuer à lire !
Tout ce qui est dit, fait un peu froid dans le dos & ne prédit rien de bon ! La Fraternité exclue l'autre, celui qui ne partage pas vos idéaux & c'est vrai ! Pour arriver à l'appliquer sur cette pauvre planète, peut être faudrait il commencer par la proposer à l'univers tout entier ! Il sera plus facile de s'opposer à une civilisation qui nous est par l'instant inconnue !
D' ici à ce que notre message l'atteigne ! cela nous laissera un peu de répit et peut être permettra aux Hommes de voir ce qui sont ! des poussières à l'échelle de l'univers & minuscules au regard du chantier à entreprendre pour réaliser ce vivre ensemble que tout le monde cherche & qui nous crève les yeux.
D' ici à ce que notre message l'atteigne ! cela nous laissera un peu de répit et peut être permettra aux Hommes de voir ce qui sont ! des poussières à l'échelle de l'univers & minuscules au regard du chantier à entreprendre pour réaliser ce vivre ensemble que tout le monde cherche & qui nous crève les yeux.
Oui, excellente émission, peu littéraire cependant malgré les efforts de Judith Bernard.
Mais, même si ce n’était pas volontaire car il s’est imposé alors, laisser l’invité monologuer (deuxième partie) est un révélateur cruel.
Il y a une gymnastique ! iI y a des clôtures qui libèrent ! La fraternité implique un mythe, une croyance. Un groupe électif ! une aliénation volontaire ! C’est une Aristocratie démocratique ! une Noblesse de l’ombre ! une Camaraderie forte ! Abnégation, combat et joie de se battre !
Ah le bon temps! (de Pétain ?), quand la France savait chanter ...
Peut-on dire gaffe !! Gaffe !!! Gaffe !!
Seule Judith Bernard, éberluée, tente de revenir à l’écriture mais se fait dénoncer comme « tribunal populaire ». Cette émission littéraire m’a fait regretter l’écrivain de « La neige brûle » (Fémina-1977)
Un conseil fraternel:
Lire (relire ) « Peut-on ne pas croire ? » de Jacques Bouveresse Banc d’essais . AgonE
Eh! Continuez, bien sûr!
Mais, même si ce n’était pas volontaire car il s’est imposé alors, laisser l’invité monologuer (deuxième partie) est un révélateur cruel.
Il y a une gymnastique ! iI y a des clôtures qui libèrent ! La fraternité implique un mythe, une croyance. Un groupe électif ! une aliénation volontaire ! C’est une Aristocratie démocratique ! une Noblesse de l’ombre ! une Camaraderie forte ! Abnégation, combat et joie de se battre !
Ah le bon temps! (de Pétain ?), quand la France savait chanter ...
Peut-on dire gaffe !! Gaffe !!! Gaffe !!
Seule Judith Bernard, éberluée, tente de revenir à l’écriture mais se fait dénoncer comme « tribunal populaire ». Cette émission littéraire m’a fait regretter l’écrivain de « La neige brûle » (Fémina-1977)
Un conseil fraternel:
Lire (relire ) « Peut-on ne pas croire ? » de Jacques Bouveresse Banc d’essais . AgonE
Eh! Continuez, bien sûr!
Merci, cela fait du bien d'entendre des intellectuels, c'est si rare dans la sphère médiatique d'aujourd'hui...
"Vous êtes cruelle" mais tellement délicieuse. Il y a même un moment ou vous vous lécher les babines comme si vous alliais croquer votre invité.
Judith,
J’adore votre nouvelle émission. Elle me touche, je suis parfois même émue, j’ai le sentiment que vos auteurs s’adressent a moi, personnellement, qu’ils m’aident à grandir, a réfléchir. Contrairement aux autres émissions culturelles littéraires ou pas dans lesquelles auteurs et journalistes ne se parlent qu’en eux ou au vide. A l’exception de, parfois, CSOJ sur France3.
Le sujet de la première m’a beaucoup plu. J’ai longtemps travaille dans des multinationales et je ne comprends pas pourquoi les auteurs ne s’y intéressent pas plus. La j’ai pu rire, réfléchir et apprécier les propos de l’auteur. Plus qu’avec C. Angot! (ca c’est juste pour faire plaisir a Éric Naulleau).
J’attendais depuis des années une réflexion sur le sujet de la Fraternité. Quel délice Régis Debray l’a faite et vous l’avez invite !
Contrairement a ce que dit R. Debray, depuis toute petite, J’ai toujours pris très au sérieux « Liberté-Egalite-Fraternité » grave au fronton de mon école primaire. Quand je dois définir mes valeurs et ce c’est pour moi que d’être française, je les cite toujours comme par exemple ici au Canada ou l’on ne connait que le communautarisme! Malheureusement j’ai le sentiment que la Fraternité est oubliée dans mon pays ou galvaudée. Et c’est pourquoi je pense qu’en ces temps difficiles nous n’avons pas besoin de guerre pour la retrouver et j’ai été étonnée (même un peu déçue, je dois l’admettre) que cela ne soit pas venu a l’idée de personne sur le plateau.
Je comprends totalement les propos de Debray sur son écriture, c’est vrai qu’il est très difficile a suivre. J’avais renoncé à lire ses livres, je vais peut-être réessayer. De toute façon votre émission m’a déjà beaucoup apportée.
-Serait-il possible dans le cadre de cette émission ou dans vos rubriques de revenir sur certains thèmes évoques, Alain pourrait-il nous parler d’images de fraternité ou de sacré laïque ou encore demander a l’invité ses réactions sur le thème l’émission précédente par exemple?
En revanche,
-Je déteste le tutoiement et les « Régis » par ci par la. C’est vrai que cela exclu et je me fous de savoir qui connait qui, même si cela flatte le journaliste!
-Je me suis souvenu pourquoi j’avais cesse de suivre l’émission de Frédéric Ferney. Sa remarque sur la fraternité un truc d’hommes et les femmes attendent l’amour c’était vraiment du grand n’importe quoi! Heureusement Éric Naulleau a rectifie et peut-être Debray aurait-il pu trouve d’autres exemples.
En tout cas, merci Judith!
Katherine
J’adore votre nouvelle émission. Elle me touche, je suis parfois même émue, j’ai le sentiment que vos auteurs s’adressent a moi, personnellement, qu’ils m’aident à grandir, a réfléchir. Contrairement aux autres émissions culturelles littéraires ou pas dans lesquelles auteurs et journalistes ne se parlent qu’en eux ou au vide. A l’exception de, parfois, CSOJ sur France3.
Le sujet de la première m’a beaucoup plu. J’ai longtemps travaille dans des multinationales et je ne comprends pas pourquoi les auteurs ne s’y intéressent pas plus. La j’ai pu rire, réfléchir et apprécier les propos de l’auteur. Plus qu’avec C. Angot! (ca c’est juste pour faire plaisir a Éric Naulleau).
J’attendais depuis des années une réflexion sur le sujet de la Fraternité. Quel délice Régis Debray l’a faite et vous l’avez invite !
Contrairement a ce que dit R. Debray, depuis toute petite, J’ai toujours pris très au sérieux « Liberté-Egalite-Fraternité » grave au fronton de mon école primaire. Quand je dois définir mes valeurs et ce c’est pour moi que d’être française, je les cite toujours comme par exemple ici au Canada ou l’on ne connait que le communautarisme! Malheureusement j’ai le sentiment que la Fraternité est oubliée dans mon pays ou galvaudée. Et c’est pourquoi je pense qu’en ces temps difficiles nous n’avons pas besoin de guerre pour la retrouver et j’ai été étonnée (même un peu déçue, je dois l’admettre) que cela ne soit pas venu a l’idée de personne sur le plateau.
Je comprends totalement les propos de Debray sur son écriture, c’est vrai qu’il est très difficile a suivre. J’avais renoncé à lire ses livres, je vais peut-être réessayer. De toute façon votre émission m’a déjà beaucoup apportée.
-Serait-il possible dans le cadre de cette émission ou dans vos rubriques de revenir sur certains thèmes évoques, Alain pourrait-il nous parler d’images de fraternité ou de sacré laïque ou encore demander a l’invité ses réactions sur le thème l’émission précédente par exemple?
En revanche,
-Je déteste le tutoiement et les « Régis » par ci par la. C’est vrai que cela exclu et je me fous de savoir qui connait qui, même si cela flatte le journaliste!
-Je me suis souvenu pourquoi j’avais cesse de suivre l’émission de Frédéric Ferney. Sa remarque sur la fraternité un truc d’hommes et les femmes attendent l’amour c’était vraiment du grand n’importe quoi! Heureusement Éric Naulleau a rectifie et peut-être Debray aurait-il pu trouve d’autres exemples.
En tout cas, merci Judith!
Katherine
Emission passionnante, et qui de plus suscite dans le forum un débat de haute tenue.
Bravo !
Bravo !
Soyons bref !
Non pas vous Judith qui avez pourtant eu du mal à mettre un terme à l'émission.
Mais moi pour vous dire simplement merci pour un si bon moment.
A très bientôt donc.
Non pas vous Judith qui avez pourtant eu du mal à mettre un terme à l'émission.
Mais moi pour vous dire simplement merci pour un si bon moment.
A très bientôt donc.
Un peu déçu par l'émission et par la théorie du monsieur.
Concernant l'émission, j'ai l'impression que nos 3 chroniqueurs trouve l'invité tellement "sympathique" qu'ils lui grattent le dos dans le sens du poil. Le risque est là : on invite les gens qui nous plaisent... et du coup on ose pas trop les "titiller".
Concernant la théorie :
Même si Monsieur Debray semble vouloir dire le contraire : son exposé est bien celui d'un intellectuel/philosophe.
Le problème de toute théorie, c'est qu'elle porte en elle le germe de sa destruction.
Une "bonne théorie", selon mon humble avis : n'est qu'une suite de constatations (rien de plus). Toute tentative de construction est vouée à l'échec : sachant que l'on trie et met dans la théorie les seuls éléments qui puissent la démontrer... l'argumentation ne résiste pas aux preuves contraires.
Je peux également faire rapidement ma propre théorie :
- la fraternité n'est que l'agrégation de "moi" derrière un "nous", elle née ponctuellement de la somme de besoins individuels.
- la fraternité née du besoin de se défendre en cherchant l'alliance (même la petite fourmis l'a compris).
- le soit disant "sacré" que l'on y appose n'est qu'une mythe que l'on construit par dessus (pour justifier son plaisir).
Chacun, derrière se nous, cherche a tirer ses propres avantages. Ce "je" ne s'efface pas devant le "nous"... il est seulement moins visible.
Le "nous" est bien pratique : il dé-responsabilise le "je" (cf. le nazisme).
L'émission n'a pas parlé des "manifestations", qui sont un bon exemple de "fraternité". Elles laissent souvent le souvenir d'un moment de "fraternité".
Pourtant, pris a part, chaque individu d'une "manif" attend satisfaction d'un besoin personnel... émanant d'un "je". Si ce besoin n'est pas exprimé à un moment ou un autre... le "je" se retire du nous.
La manifestation est lieu de pouvoir (un autre thème que l'on aurait pu rapprocher de la notion du sacré).
j'ai l'impression d'entendre, excusez ma brutalité, une vieux monsieur qui n'accepte pas le changement : "c'était mieux avant".
je suis heureux que l'on ne fasse pas chanter nos gosses devant le portrait de sarko, devant le drapeau français... et que l'on ne nous saoule pas avec la marseillaise.
Pour finir : toute cette théorie est dans l'air du temps. Rien n'innovant, rien de "à contre-courant". Sego et sarko l'a rêvent tout deux : tous derrière moi, dans un élan fraternel, pour reconstruire le pays en sifflotant.
Concernant l'émission, j'ai l'impression que nos 3 chroniqueurs trouve l'invité tellement "sympathique" qu'ils lui grattent le dos dans le sens du poil. Le risque est là : on invite les gens qui nous plaisent... et du coup on ose pas trop les "titiller".
Concernant la théorie :
Même si Monsieur Debray semble vouloir dire le contraire : son exposé est bien celui d'un intellectuel/philosophe.
Le problème de toute théorie, c'est qu'elle porte en elle le germe de sa destruction.
Une "bonne théorie", selon mon humble avis : n'est qu'une suite de constatations (rien de plus). Toute tentative de construction est vouée à l'échec : sachant que l'on trie et met dans la théorie les seuls éléments qui puissent la démontrer... l'argumentation ne résiste pas aux preuves contraires.
Je peux également faire rapidement ma propre théorie :
- la fraternité n'est que l'agrégation de "moi" derrière un "nous", elle née ponctuellement de la somme de besoins individuels.
- la fraternité née du besoin de se défendre en cherchant l'alliance (même la petite fourmis l'a compris).
- le soit disant "sacré" que l'on y appose n'est qu'une mythe que l'on construit par dessus (pour justifier son plaisir).
Chacun, derrière se nous, cherche a tirer ses propres avantages. Ce "je" ne s'efface pas devant le "nous"... il est seulement moins visible.
Le "nous" est bien pratique : il dé-responsabilise le "je" (cf. le nazisme).
L'émission n'a pas parlé des "manifestations", qui sont un bon exemple de "fraternité". Elles laissent souvent le souvenir d'un moment de "fraternité".
Pourtant, pris a part, chaque individu d'une "manif" attend satisfaction d'un besoin personnel... émanant d'un "je". Si ce besoin n'est pas exprimé à un moment ou un autre... le "je" se retire du nous.
La manifestation est lieu de pouvoir (un autre thème que l'on aurait pu rapprocher de la notion du sacré).
j'ai l'impression d'entendre, excusez ma brutalité, une vieux monsieur qui n'accepte pas le changement : "c'était mieux avant".
je suis heureux que l'on ne fasse pas chanter nos gosses devant le portrait de sarko, devant le drapeau français... et que l'on ne nous saoule pas avec la marseillaise.
Pour finir : toute cette théorie est dans l'air du temps. Rien n'innovant, rien de "à contre-courant". Sego et sarko l'a rêvent tout deux : tous derrière moi, dans un élan fraternel, pour reconstruire le pays en sifflotant.
À manger.
Plein...
Merci !
Plein...
Merci !
Judith, c était PARFAIT.
L impression d être dans le luxe, un mélange de douceur, de respect, d intimité partagée, d échange respectueux..................
merci de faire partager votre savoir aux autres
Vivement la suite et surtout continuez dans le même esprit : écoute, temps de parole respectée, lecture de certains passages, des invités passionnants .......................
C est vraiment du beau travail.
Merci.
L impression d être dans le luxe, un mélange de douceur, de respect, d intimité partagée, d échange respectueux..................
merci de faire partager votre savoir aux autres
Vivement la suite et surtout continuez dans le même esprit : écoute, temps de parole respectée, lecture de certains passages, des invités passionnants .......................
C est vraiment du beau travail.
Merci.
Quel émission, quel(s) personnage(s), un quatuor jubilatoire, un régal,
bravo, merci, vivement la prochaine!
bravo, merci, vivement la prochaine!
Félicitations ! L'émission est beaucoup plus équilibrée que la première. Naulleau et Ferney ont pu s'exprimer et donner le meilleur d'eux-mêmes.
Malheureusement, Judith, vous avez été confrontée à ce que les féministes modernes (non ! contrairement à ce que dit ce vieux monsieur, elles n'ont pas disparu) appellent la monopolisation de la parole par les hommes. En gros, c'est le fait que s'il y a des hommes dans une discussion, ils vont se débrouiller pour chiper la parole aux femmes si les femmes ne se battent pas pour la garder.
D'ailleurs, observez bien ce qui s'est passé : vous êtes l'animatrice, vous décidez pour votre émission. vous êtes émue parce que vous admirez RD, il l'a très bien senti. A un moment, vous exprimez une réalité qui est celle de l'"enclosement" (désolée pour le néologisme, mais c'est par rapport aux enclosures de la révolution industrielle) des lieux où l'on enseigne le savoir aux jeunes. D'ailleurs, vous avez un argument imbattable, c'est que ce milieu, vous y travaillez. Vous savez de quoi vous parlez. Vous êtes dans le réel et non pas dans les sphères intellectuelles de la pensée où évolue ce monsieur. Et d'après moi, vous touchez bien le problème qu'il y a derrière le livre. Mais je vais y revenir plus tard, dans mon argumentation par rapport au livre.
En tout cas, vous l'avez contredit et vous avez fait mouche. Il nie et il revient sur l'université qui, de tout temps, a été un lieu beaucoup plus ouvert que l'école. Il coupe court à la discussion. Il se tourne vers les autres hommes et ne vous regardera quasiment plus. Il va passer son temps à vous couper la parole. Vous n'allez plus pouvoir en placer une. Il va trouver de la connivence avec les deux autres qui sont des hommes et qui ont été frustrés lors de la première émission.
Plus tard, vous expliquez qu'un autre problème du livre, c'est qu'il est trop élitiste. RD ne donne pas d'argument. Il plaide coupable pour vous disqualifier l'air de rien (car là, je ne suis pas d'accord avec DS). Comment ? On lui reproche une chose pareille ? Naulleau, dont le cheval de bataille est l'exigence par rapport à la littérature, et non l'élitisme (et je soupçonne de faire la confusion parce qu'il veut le monopole de la parole), embraye, et va même, plus tard, jusqu'à prétendre que Debray a fait pour de vrai un mea culpa. Alors qu'il s'est revendiqué comme élitiste. En fait, Debray, dans ce livre, dans sa vieillesse, a voulu prouver son appartenance à la classe dominante et à ses valeurs bourgeoises traditionnelles, sinon on parlerait très peu de lui. Il ne sait pas que bagadou est le pluriel et non le singulier de bagad, et qu'Emmanuel Todd explique que ce sont les Franciliens qui sont dans une situation anthropologique de se définir tous frères héritiers et non comme appartenant à des lignées, et non les Français comme il le prétend. Mais ce sont des péchés véniels, en général, il manie extrêmement bien cette culture, ou si l'on préfère, ce vernis de culture qui fait la marque des dominants, et cela rend effectivement son bouquin très agréable à lire. Mais cela, je vais y revenir.
A un moment, il vous discrédite en vous disant que vous n'avez jamais milité, ce qui est vrai (si vous aviez milité, vous maîtriseriez les problèmes de monopolisation de la parole par les hommes, soit parce que vous la ramèneriez au moment opportun, soit en vous taisant), mais ça ne le regarde pas, et ça n'a rien à voir avec le schmilblic. C'est une admirable charge de la brigade lourde. Jamais il ne reprocherait cela à Ferney ou Naulleau.
Et pour finir, vous réussissez à transgresser en parlant des femmes. Que les femmes ont moins le sens de ce type de fraternité ou de fraternisation. Tout cela est une affaire d'hommes. Et vous avez entièrement raison.
Lorsque nous étions encore des meutes de singes coopératifs, époque à laquelle notre cerveau s'est formé pour devenir sapiens sapiens, c'étaient les hommes qui créaient ces types de fraternités pour aller chasser le gibier (probablement avec les jeunes femmes qui n'avaient pas encore d'enfants) et éventuellement s'attaquer à d'autres groupes. Cette socialisation très profonde à l'intérieur de notre cerveau, nous en avons des souvenirs partout, dans toutes les fraternités, des clubs londoniens aux stades de foot où les femmes restent très minoritaires, dans les armées, dans les bandes de banlieue, dans certains cafés où les femmes sont interdites en Amérique du Sud, partout....... Et ces trois hommes l'ont reproduit sans même sans apercevoir. Parce que ces bandes excluent les femmes.
Comme le fait remarquer un des @inautes, il ne manque que la bière.
Et en réponse, c'est tout juste s'il ne vous traite pas de lesbienne. Oui, les féministes bla bla bla....
Et pour finir, vous voulez clore le débat, et il ne prend même pas la peine de vous écouter. Il ne s'excuse pas, il ne vous écoute pas. Point.
En plus d'être un piètre penseur, c'est un goujat, le type de mâle dominant arrogant et typiquement français. Traduction : un mandarin, un peu comme l'était Bourdieu à la fin de sa vie. C'est simplement dommage que vous ne l'ayez pas vu à travers son livre.
Il est de votre bande, Judith, et c'est pour cela qu'il vous intéresse, mais c'est un piètre penseur qui a versé l'obole de ce livre à la pensée dominante, probablement parce qu'il manquait d'argent. Il a entièrement raison sur la doctrine du droit-de-l'hommisme qui est très empressé à envoyer les canons, et il ne dit pas que des glucksmaneries, mais il a fait de l'esbroufe, et c'est tout. Il éblouit par sa culture
Moi aussi, j'ai aimé ce livre. Sur le plan littéraire, je l'ai trouvé très agréable à lire. Toutes ces références culturelles, il n'y en a que deux très peu que je n'ai pas saisies. Il m'a tellement confirmé que je suis tellement cultivée. Il m'a flattée de façon très intelligente et très jubilatoire. C'était un régal. Et ces tranches de vie, ce passé de baroudeur guévariste, c'était si romantique... Bon ! J'ai eu un sentiment de recul lorsqu'il raconte comment il « fraternise » avec des gens pour savoir combien ils seront lorsque sa bande viendra les tuer, mais on ne fait pas d'omelettes sans casser d'œufs, n'est-ce pas ? (C'est ironique, parce que je trouve ça à vomir...).
Le début sur le sacré m'a assommée, je l'avoue. Et parce que c'était un peu ennuyeux, et parce que lire des considérations sur le sacré venant d'un penseur de gauche aussi éminent m'a laissée pantoise, mais comme c'était le premier livre de Debray que je lisais, et que vous nous aviez annoncé que le Moment Fraternité faisait l'objet de votre prochaine émission, je l'ai terminé assez vite. Et j'en suis très heureuse.
Mais je trouve par contre que sur le plan intellectuel, c'est une catastrophe absolue. Debray se regarde écrire. Ce livre est le prototype même de la pensée pseudo-politique actuelle, il en est la caricature.
Maîtrise de la langue et de la culture bourgeoise dominante, et vacuité totale de la pensée par subversion pure et simple de la philosophie sans parler de l'apolitisme total.
Thèse et antithèse sans réelle réflexion. Il aurait pu entrer à l'ENA sans problème avec ça.
Ce livre construit et déconstruit notion et concept dans un même mouvement d'implosion et d'explosion simultanés. Il dit tout et son contraire.
C'est le reste de scories des années 60 et 70, comme le sont les Nouveaux Philosophes trente ans plus tard. C'est peut-être un cran au-dessus mais au fond, ça ne vaut pas mieux.
Et surtout ce problème illustre très exactement le problème de la gauche actuelle.
C'est un livre à lire justement pour savoir ce qu'il ne faut pas faire sur le plan politique. En fait, il est l'absolue illustration de notre naufrage total face au néo-libéralisme et au sarkozysme.
Pour moi, il y a deux niveaux d'analyse critique :
Le premier est presque transparent : il parle de nous et de notre plus récent naufrage. La chute du mur de Berlin et derrière, le communisme. Personnellement, je ne regrette rien, pas une seconde, je connais suffisamment de gens qui ont subi cette dictature pour la vomir (j'aime ce terme car il nous ramène à Vinaver).
Il y a eu un seul problème, c'est que le système qui s'est écroulé faisait de la concurrence au libéralisme, et l'avait forcé à rester light pendant les trente glorieuses. Quand la concurrence a disparu, nous sommes partis dans un grand mouvement de revanche de nos dominants qui ont cherché à reprendre toutes leurs conquêtes aux dominés et sont en train d'y parvenir.
Et que comme en plus, ils avaient récupéré le monopole de tout discours politique, les néo-libéraux ont prétendu que la défaite du communisme signifiait la défaite de la société civile et des dominés.
En réalité, la défaite était celle d'un système de dominants de type frugal qui un jour ont décidé de jouir de la vie comme ceux de l'autre camp. Et on voit en regardant les oligarques russes aujourd'hui, tous issus du parti communiste, à quel point cela leur a réussi. Mais une grande partie des dominés russes est en train de revenir à la case départ avec le poutinisme.
Debray est marxiste, il ne peut pas admettre la faillite totale de son système intellectuel. Il est trop vieux pour en changer, d'autant plus qu'il a tué et failli mourir pour lui.
Il parle de fraternité par ellipses et relate de façon plus ou moins explicite les échecs de fraternités en évitant de parler de celle qui est le plus gros ratage et qu'il a du mal à admettre. Consciemment, il est toujours possible de refaire le communisme. Mais nous savons tous que ce système n'était pas viable. Il vient d'une époque où la démocratie de type 30 glorieuses (je ne veux choquer personne en parlant de social-démocratie) où les forces sociales, du fait de circonstances historiques, se trouvaient presque à égalité, n'avait pas encore été expérimentée.
La même chose qui a achevé de faire de notre horizon politique un champ de ruines.
Et là, Judith, vous lui parlez de l'éducation des jeunes enfants, de l'avenir, d'un système qui à vos yeux est encore sacralisé mais qu'il a métaphoriquement abandonné. Vous le mettez face à ses responsabilités d'intellectuel, vous parlez de l'avenir. Vous disparaissez de son champ de vision parce que votre discours ne peut pas exister dans son champ politique. Il est facile de vous exclure de la parole, vous êtes une femme. On enclenche donc la méthode de la première partie de ce post, très classique.
Mais de plus, moi qui suis extrêmement politisée, je vois un second niveau de lecture.
C'est celui de la responsabilité de l'intellectuel.
Nous achetons des livres qui doivent nous apprendre et nous aider à penser., nous expliquer des données issues de réflexion très élaborées par des gens dont la principale fonction est de penser.
Ces intellectuels sont sensés nous ouvrir sur des analyses pertinentes du monde. Et pas nous enfermer dans des prisons d'analyse critique qui théorisent et voient immédiatement la limite de la réflexion. Emmanuel Todd ou Bourdieu, par exemple; sont le prototype de ce type de penseurs positifs. Mais leur réflexion est ankylosée par la pensée dominante.
En gros, depuis la révolution des Lumières et incidemment la Révolution américaine, et seulement depuis cet instant, l'occident et à travers elle l'humanité s'est lancé dans la conquête de la liberté, c'est-à-dire de l'autonomisation de la pensée et de l'individu, principalement, par rapport à la Tradition, c'est-à-dire d'une conception du monde où nous serions tributaires des éléments naturels, de Dieux(x) et d'un système de valeurs et de domination que j'appellerais patriarcal pour simplifier.
Si l'occident a commencé, ce sont des circonstances historiques précises.
Mais cette autonomisation n'est pas un mouvement inhérent à l'occident, c'est simplement une évolution sociologique majeure dont la première manifestation s'est produite en occident. Elle s'est faite contre une tradition qui est celle de l'occident, mais qui existe sous différentes et nombreuses formes partout dans le monde. Et elle a été intégrée par la culture occidentale qui a été bien obligée de le faire et qui est perçue à tort comme une tradition, mais qui n'est qu'un système identitaire minimal débarrassé des scories de la Tradition.
Je suis persuadée que les Chinois comme les Péruviens et les Sénégalais, et j'en passe, aspirent à la démocratie, mais les circonstances historiques font qu'ils ne sont pas en mesure d'y accéder. Tous les gens avec qui j'ai pu discuter ici ou là partout dans le monde, y compris une partie des étrangers en France en sont persuadés. Évidemment, c'est purement empirique, mais ça se recoupe tellement souvent que je pense que c'est la réalité.
Ce processus d'autonomisation, partout en occident, a vu son aboutissement en mai 68, dans une configuration historique très particulière que je ne détaillerai pas.
Mai 68 liquide totalement les derniers vestiges de la Tradition. Du passé, et du système patriarcal on a fait table rase. Définitivement. Et c'est la meilleure chose qui pouvait nous arriver, parce que pour avoir connu l'avant-68, je peux vous dire qu'il était étouffant et stérilisant.
Et là commencent les ennuis, parce que les gens qui ont fait mai 68 et que j'appelle les soixante-huitards, se trouvent avoir été élevés dans un système traditionnel et de l'ont, au début de leur jeunesse, totalement détruit.
Et devant la vacance du pouvoir à gauche qui se produit alors, surtout le pouvoir intellectuel puisque dans un système débarrassé de la Tradition, l'intellectuel a une énorme importance, ils prennent le pouvoir.
Et ce pouvoir s'appuie sur le fait d'être dans la charnière entre la Tradition et un autre type de monde qui est à inventer et qui est celui que j'appellerai le système de Demain.
Tout dans la construction psychologique et tout leur intérêt pour conserver le pouvoir est de maintenir la société dans cet entre-deux entre la Tradition et la Modernité. C'est-à-dire qu'il faut maintenir le champ de ruines et empêcher toute construction idéologique qui pourrait balayer leur pouvoir. Car les générations qui les suivent, plus le temps passe, ne sont pas, eux, élevés dans la Tradition. Mais comme la nouvelle Construction n'a jamais été définie, les nouvelles générations se construisent sur des référents idéologiques où tout se mélange, l'antiracisme, l'antisémitisme, le communautarisme, le féminisme, le sexisme, la démocratie comme mainmise de l'occident sur le reste du monde, j'en passe et des meilleures.
Après tout, nous pouvons envisager un entre-deux très long, des siècles, où de nouvelles circonstances historiques, des recherches sociologiques et anthropologiques, provoqueraient la prochaine embardée qui fabriquerait une nouvelle vision du monde, une nouvelle façon d'envisager l'autorité, la façon d'élever nos enfants, une autre construction du marché, de l'échange entre les êtres humains.............. Tout est à réinventer. Et à reconstuire, nous n'avons même pas de fondations, sauf une sacro-sainte liberté qui n'est en fait que de la frivolité, un sable mouvant qui nous tire vers le fond.
Le seul problème, c'est que la droite néo-libérale s'est déjà engouffrée dans toutes les failles de notre pensée. Elle l'a phagocytée, et la détruit allègrement.
Construction et déconstruction telles que le pratique Debray (et d'autres) nous engluent littéralement sur notre terrain qui est celui de la gauche. Il nous immobilise dans une sorte de mélasse informe qui nous neutralise dans le combat politique au milieu de ces vagues pyramides érigées puis écroulées sur elles-mêmes. Là où il nous faudrait des armatures d'acier, solides mais ouvertes à tous les vents de l'avenir, nous n'avons que des murs écroulés à peine construits. Nous ne pouvons pas proposer de système de société viable et égalitaire. Et comme le rôle des partis de gauche est d'intégrer des idéologies solides de gauche que nous n'avons pas créées, ils se rallient à la seule autre pensée viable (encore que....), la néo-libérale.
Et n'entendez-vous pas, pendant que nous tentons vainement de nous extirper de cette glaise informe, cette rumeur lointaine ? Bzzzzz ! Bzzzzz ! Bzzzz!
Regardez-les, ces industrieuses abeilles, ces théoriciens de la droite rémunérés par les think tanks, qui délicatement, font leur miel de cette glu et augmentent sa capacité à nous phagocyter;
Regardez-les extirper délicatement de ces pyramides mausolées, vestiges de notre propre vertige de la pensée, ces squelettes momifiés qui sont les restes d'une pensée desséchée.
Regardez-les les remettre à leur sauce pour confisquer tout ce que nous entreprenons tandis que nous restons les bras ballants, sciés, comme DS l'est quand Debray exprime sa pensée élitiste, qu'il ne peut pas être audible pour le peuple. Qu'il ne sait pas. La défaite de la pensée qui s'auto-détruit.
Et surtout regardez-les, ces apôtres de la vulgate libérale, ces spin doctors, décorer et maquiller ces momies indiennes grimaçantes et les suspendre aux pauvres moignons des premières tiges que nous avons réussi tant bien que mal à élever timidement au-dessus de nous.
Ils ont juste à défendre les dominants.
Nous, nous avons à construire un monde où toutes les forces sociales devraient s'équilibrer.
Et ça, ce n'est pas de la tarte.
Mais il faut le faire, nous n'avons pas le temps, et pas le choix......
Malheureusement, Judith, vous avez été confrontée à ce que les féministes modernes (non ! contrairement à ce que dit ce vieux monsieur, elles n'ont pas disparu) appellent la monopolisation de la parole par les hommes. En gros, c'est le fait que s'il y a des hommes dans une discussion, ils vont se débrouiller pour chiper la parole aux femmes si les femmes ne se battent pas pour la garder.
D'ailleurs, observez bien ce qui s'est passé : vous êtes l'animatrice, vous décidez pour votre émission. vous êtes émue parce que vous admirez RD, il l'a très bien senti. A un moment, vous exprimez une réalité qui est celle de l'"enclosement" (désolée pour le néologisme, mais c'est par rapport aux enclosures de la révolution industrielle) des lieux où l'on enseigne le savoir aux jeunes. D'ailleurs, vous avez un argument imbattable, c'est que ce milieu, vous y travaillez. Vous savez de quoi vous parlez. Vous êtes dans le réel et non pas dans les sphères intellectuelles de la pensée où évolue ce monsieur. Et d'après moi, vous touchez bien le problème qu'il y a derrière le livre. Mais je vais y revenir plus tard, dans mon argumentation par rapport au livre.
En tout cas, vous l'avez contredit et vous avez fait mouche. Il nie et il revient sur l'université qui, de tout temps, a été un lieu beaucoup plus ouvert que l'école. Il coupe court à la discussion. Il se tourne vers les autres hommes et ne vous regardera quasiment plus. Il va passer son temps à vous couper la parole. Vous n'allez plus pouvoir en placer une. Il va trouver de la connivence avec les deux autres qui sont des hommes et qui ont été frustrés lors de la première émission.
Plus tard, vous expliquez qu'un autre problème du livre, c'est qu'il est trop élitiste. RD ne donne pas d'argument. Il plaide coupable pour vous disqualifier l'air de rien (car là, je ne suis pas d'accord avec DS). Comment ? On lui reproche une chose pareille ? Naulleau, dont le cheval de bataille est l'exigence par rapport à la littérature, et non l'élitisme (et je soupçonne de faire la confusion parce qu'il veut le monopole de la parole), embraye, et va même, plus tard, jusqu'à prétendre que Debray a fait pour de vrai un mea culpa. Alors qu'il s'est revendiqué comme élitiste. En fait, Debray, dans ce livre, dans sa vieillesse, a voulu prouver son appartenance à la classe dominante et à ses valeurs bourgeoises traditionnelles, sinon on parlerait très peu de lui. Il ne sait pas que bagadou est le pluriel et non le singulier de bagad, et qu'Emmanuel Todd explique que ce sont les Franciliens qui sont dans une situation anthropologique de se définir tous frères héritiers et non comme appartenant à des lignées, et non les Français comme il le prétend. Mais ce sont des péchés véniels, en général, il manie extrêmement bien cette culture, ou si l'on préfère, ce vernis de culture qui fait la marque des dominants, et cela rend effectivement son bouquin très agréable à lire. Mais cela, je vais y revenir.
A un moment, il vous discrédite en vous disant que vous n'avez jamais milité, ce qui est vrai (si vous aviez milité, vous maîtriseriez les problèmes de monopolisation de la parole par les hommes, soit parce que vous la ramèneriez au moment opportun, soit en vous taisant), mais ça ne le regarde pas, et ça n'a rien à voir avec le schmilblic. C'est une admirable charge de la brigade lourde. Jamais il ne reprocherait cela à Ferney ou Naulleau.
Et pour finir, vous réussissez à transgresser en parlant des femmes. Que les femmes ont moins le sens de ce type de fraternité ou de fraternisation. Tout cela est une affaire d'hommes. Et vous avez entièrement raison.
Lorsque nous étions encore des meutes de singes coopératifs, époque à laquelle notre cerveau s'est formé pour devenir sapiens sapiens, c'étaient les hommes qui créaient ces types de fraternités pour aller chasser le gibier (probablement avec les jeunes femmes qui n'avaient pas encore d'enfants) et éventuellement s'attaquer à d'autres groupes. Cette socialisation très profonde à l'intérieur de notre cerveau, nous en avons des souvenirs partout, dans toutes les fraternités, des clubs londoniens aux stades de foot où les femmes restent très minoritaires, dans les armées, dans les bandes de banlieue, dans certains cafés où les femmes sont interdites en Amérique du Sud, partout....... Et ces trois hommes l'ont reproduit sans même sans apercevoir. Parce que ces bandes excluent les femmes.
Comme le fait remarquer un des @inautes, il ne manque que la bière.
Et en réponse, c'est tout juste s'il ne vous traite pas de lesbienne. Oui, les féministes bla bla bla....
Et pour finir, vous voulez clore le débat, et il ne prend même pas la peine de vous écouter. Il ne s'excuse pas, il ne vous écoute pas. Point.
En plus d'être un piètre penseur, c'est un goujat, le type de mâle dominant arrogant et typiquement français. Traduction : un mandarin, un peu comme l'était Bourdieu à la fin de sa vie. C'est simplement dommage que vous ne l'ayez pas vu à travers son livre.
Il est de votre bande, Judith, et c'est pour cela qu'il vous intéresse, mais c'est un piètre penseur qui a versé l'obole de ce livre à la pensée dominante, probablement parce qu'il manquait d'argent. Il a entièrement raison sur la doctrine du droit-de-l'hommisme qui est très empressé à envoyer les canons, et il ne dit pas que des glucksmaneries, mais il a fait de l'esbroufe, et c'est tout. Il éblouit par sa culture
Moi aussi, j'ai aimé ce livre. Sur le plan littéraire, je l'ai trouvé très agréable à lire. Toutes ces références culturelles, il n'y en a que deux très peu que je n'ai pas saisies. Il m'a tellement confirmé que je suis tellement cultivée. Il m'a flattée de façon très intelligente et très jubilatoire. C'était un régal. Et ces tranches de vie, ce passé de baroudeur guévariste, c'était si romantique... Bon ! J'ai eu un sentiment de recul lorsqu'il raconte comment il « fraternise » avec des gens pour savoir combien ils seront lorsque sa bande viendra les tuer, mais on ne fait pas d'omelettes sans casser d'œufs, n'est-ce pas ? (C'est ironique, parce que je trouve ça à vomir...).
Le début sur le sacré m'a assommée, je l'avoue. Et parce que c'était un peu ennuyeux, et parce que lire des considérations sur le sacré venant d'un penseur de gauche aussi éminent m'a laissée pantoise, mais comme c'était le premier livre de Debray que je lisais, et que vous nous aviez annoncé que le Moment Fraternité faisait l'objet de votre prochaine émission, je l'ai terminé assez vite. Et j'en suis très heureuse.
Mais je trouve par contre que sur le plan intellectuel, c'est une catastrophe absolue. Debray se regarde écrire. Ce livre est le prototype même de la pensée pseudo-politique actuelle, il en est la caricature.
Maîtrise de la langue et de la culture bourgeoise dominante, et vacuité totale de la pensée par subversion pure et simple de la philosophie sans parler de l'apolitisme total.
Thèse et antithèse sans réelle réflexion. Il aurait pu entrer à l'ENA sans problème avec ça.
Ce livre construit et déconstruit notion et concept dans un même mouvement d'implosion et d'explosion simultanés. Il dit tout et son contraire.
C'est le reste de scories des années 60 et 70, comme le sont les Nouveaux Philosophes trente ans plus tard. C'est peut-être un cran au-dessus mais au fond, ça ne vaut pas mieux.
Et surtout ce problème illustre très exactement le problème de la gauche actuelle.
C'est un livre à lire justement pour savoir ce qu'il ne faut pas faire sur le plan politique. En fait, il est l'absolue illustration de notre naufrage total face au néo-libéralisme et au sarkozysme.
Pour moi, il y a deux niveaux d'analyse critique :
Le premier est presque transparent : il parle de nous et de notre plus récent naufrage. La chute du mur de Berlin et derrière, le communisme. Personnellement, je ne regrette rien, pas une seconde, je connais suffisamment de gens qui ont subi cette dictature pour la vomir (j'aime ce terme car il nous ramène à Vinaver).
Il y a eu un seul problème, c'est que le système qui s'est écroulé faisait de la concurrence au libéralisme, et l'avait forcé à rester light pendant les trente glorieuses. Quand la concurrence a disparu, nous sommes partis dans un grand mouvement de revanche de nos dominants qui ont cherché à reprendre toutes leurs conquêtes aux dominés et sont en train d'y parvenir.
Et que comme en plus, ils avaient récupéré le monopole de tout discours politique, les néo-libéraux ont prétendu que la défaite du communisme signifiait la défaite de la société civile et des dominés.
En réalité, la défaite était celle d'un système de dominants de type frugal qui un jour ont décidé de jouir de la vie comme ceux de l'autre camp. Et on voit en regardant les oligarques russes aujourd'hui, tous issus du parti communiste, à quel point cela leur a réussi. Mais une grande partie des dominés russes est en train de revenir à la case départ avec le poutinisme.
Debray est marxiste, il ne peut pas admettre la faillite totale de son système intellectuel. Il est trop vieux pour en changer, d'autant plus qu'il a tué et failli mourir pour lui.
Il parle de fraternité par ellipses et relate de façon plus ou moins explicite les échecs de fraternités en évitant de parler de celle qui est le plus gros ratage et qu'il a du mal à admettre. Consciemment, il est toujours possible de refaire le communisme. Mais nous savons tous que ce système n'était pas viable. Il vient d'une époque où la démocratie de type 30 glorieuses (je ne veux choquer personne en parlant de social-démocratie) où les forces sociales, du fait de circonstances historiques, se trouvaient presque à égalité, n'avait pas encore été expérimentée.
La même chose qui a achevé de faire de notre horizon politique un champ de ruines.
Et là, Judith, vous lui parlez de l'éducation des jeunes enfants, de l'avenir, d'un système qui à vos yeux est encore sacralisé mais qu'il a métaphoriquement abandonné. Vous le mettez face à ses responsabilités d'intellectuel, vous parlez de l'avenir. Vous disparaissez de son champ de vision parce que votre discours ne peut pas exister dans son champ politique. Il est facile de vous exclure de la parole, vous êtes une femme. On enclenche donc la méthode de la première partie de ce post, très classique.
Mais de plus, moi qui suis extrêmement politisée, je vois un second niveau de lecture.
C'est celui de la responsabilité de l'intellectuel.
Nous achetons des livres qui doivent nous apprendre et nous aider à penser., nous expliquer des données issues de réflexion très élaborées par des gens dont la principale fonction est de penser.
Ces intellectuels sont sensés nous ouvrir sur des analyses pertinentes du monde. Et pas nous enfermer dans des prisons d'analyse critique qui théorisent et voient immédiatement la limite de la réflexion. Emmanuel Todd ou Bourdieu, par exemple; sont le prototype de ce type de penseurs positifs. Mais leur réflexion est ankylosée par la pensée dominante.
En gros, depuis la révolution des Lumières et incidemment la Révolution américaine, et seulement depuis cet instant, l'occident et à travers elle l'humanité s'est lancé dans la conquête de la liberté, c'est-à-dire de l'autonomisation de la pensée et de l'individu, principalement, par rapport à la Tradition, c'est-à-dire d'une conception du monde où nous serions tributaires des éléments naturels, de Dieux(x) et d'un système de valeurs et de domination que j'appellerais patriarcal pour simplifier.
Si l'occident a commencé, ce sont des circonstances historiques précises.
Mais cette autonomisation n'est pas un mouvement inhérent à l'occident, c'est simplement une évolution sociologique majeure dont la première manifestation s'est produite en occident. Elle s'est faite contre une tradition qui est celle de l'occident, mais qui existe sous différentes et nombreuses formes partout dans le monde. Et elle a été intégrée par la culture occidentale qui a été bien obligée de le faire et qui est perçue à tort comme une tradition, mais qui n'est qu'un système identitaire minimal débarrassé des scories de la Tradition.
Je suis persuadée que les Chinois comme les Péruviens et les Sénégalais, et j'en passe, aspirent à la démocratie, mais les circonstances historiques font qu'ils ne sont pas en mesure d'y accéder. Tous les gens avec qui j'ai pu discuter ici ou là partout dans le monde, y compris une partie des étrangers en France en sont persuadés. Évidemment, c'est purement empirique, mais ça se recoupe tellement souvent que je pense que c'est la réalité.
Ce processus d'autonomisation, partout en occident, a vu son aboutissement en mai 68, dans une configuration historique très particulière que je ne détaillerai pas.
Mai 68 liquide totalement les derniers vestiges de la Tradition. Du passé, et du système patriarcal on a fait table rase. Définitivement. Et c'est la meilleure chose qui pouvait nous arriver, parce que pour avoir connu l'avant-68, je peux vous dire qu'il était étouffant et stérilisant.
Et là commencent les ennuis, parce que les gens qui ont fait mai 68 et que j'appelle les soixante-huitards, se trouvent avoir été élevés dans un système traditionnel et de l'ont, au début de leur jeunesse, totalement détruit.
Et devant la vacance du pouvoir à gauche qui se produit alors, surtout le pouvoir intellectuel puisque dans un système débarrassé de la Tradition, l'intellectuel a une énorme importance, ils prennent le pouvoir.
Et ce pouvoir s'appuie sur le fait d'être dans la charnière entre la Tradition et un autre type de monde qui est à inventer et qui est celui que j'appellerai le système de Demain.
Tout dans la construction psychologique et tout leur intérêt pour conserver le pouvoir est de maintenir la société dans cet entre-deux entre la Tradition et la Modernité. C'est-à-dire qu'il faut maintenir le champ de ruines et empêcher toute construction idéologique qui pourrait balayer leur pouvoir. Car les générations qui les suivent, plus le temps passe, ne sont pas, eux, élevés dans la Tradition. Mais comme la nouvelle Construction n'a jamais été définie, les nouvelles générations se construisent sur des référents idéologiques où tout se mélange, l'antiracisme, l'antisémitisme, le communautarisme, le féminisme, le sexisme, la démocratie comme mainmise de l'occident sur le reste du monde, j'en passe et des meilleures.
Après tout, nous pouvons envisager un entre-deux très long, des siècles, où de nouvelles circonstances historiques, des recherches sociologiques et anthropologiques, provoqueraient la prochaine embardée qui fabriquerait une nouvelle vision du monde, une nouvelle façon d'envisager l'autorité, la façon d'élever nos enfants, une autre construction du marché, de l'échange entre les êtres humains.............. Tout est à réinventer. Et à reconstuire, nous n'avons même pas de fondations, sauf une sacro-sainte liberté qui n'est en fait que de la frivolité, un sable mouvant qui nous tire vers le fond.
Le seul problème, c'est que la droite néo-libérale s'est déjà engouffrée dans toutes les failles de notre pensée. Elle l'a phagocytée, et la détruit allègrement.
Construction et déconstruction telles que le pratique Debray (et d'autres) nous engluent littéralement sur notre terrain qui est celui de la gauche. Il nous immobilise dans une sorte de mélasse informe qui nous neutralise dans le combat politique au milieu de ces vagues pyramides érigées puis écroulées sur elles-mêmes. Là où il nous faudrait des armatures d'acier, solides mais ouvertes à tous les vents de l'avenir, nous n'avons que des murs écroulés à peine construits. Nous ne pouvons pas proposer de système de société viable et égalitaire. Et comme le rôle des partis de gauche est d'intégrer des idéologies solides de gauche que nous n'avons pas créées, ils se rallient à la seule autre pensée viable (encore que....), la néo-libérale.
Et n'entendez-vous pas, pendant que nous tentons vainement de nous extirper de cette glaise informe, cette rumeur lointaine ? Bzzzzz ! Bzzzzz ! Bzzzz!
Regardez-les, ces industrieuses abeilles, ces théoriciens de la droite rémunérés par les think tanks, qui délicatement, font leur miel de cette glu et augmentent sa capacité à nous phagocyter;
Regardez-les extirper délicatement de ces pyramides mausolées, vestiges de notre propre vertige de la pensée, ces squelettes momifiés qui sont les restes d'une pensée desséchée.
Regardez-les les remettre à leur sauce pour confisquer tout ce que nous entreprenons tandis que nous restons les bras ballants, sciés, comme DS l'est quand Debray exprime sa pensée élitiste, qu'il ne peut pas être audible pour le peuple. Qu'il ne sait pas. La défaite de la pensée qui s'auto-détruit.
Et surtout regardez-les, ces apôtres de la vulgate libérale, ces spin doctors, décorer et maquiller ces momies indiennes grimaçantes et les suspendre aux pauvres moignons des premières tiges que nous avons réussi tant bien que mal à élever timidement au-dessus de nous.
Ils ont juste à défendre les dominants.
Nous, nous avons à construire un monde où toutes les forces sociales devraient s'équilibrer.
Et ça, ce n'est pas de la tarte.
Mais il faut le faire, nous n'avons pas le temps, et pas le choix......
Cette émission est intéressante à plus d'un titre, et à mon sens, nous parle particulièrement, d'une certaine manière, à nous @sinautes , parce que...l'expérience @SI , au fond, n'est pas banale, dans ce monde médiatique sursaturé où la profusion le dispute au tapage et à l'abrutissement . Elle procède d'une certaine...fraternité (osons le mot), un désir commun, de distance, de réflexion, des attentes communes, un socle de valeurs communes, enfin je sais pas... moi j'ai le sentiment d'être différent, depuis mon enfance, je fuis les grand-messes et les foules (pas de contrepèteries hasardeuses siouplé) , et ici je trouve du sens, des gens qui pensent, de la réflexion, et du bien-être...carrément.
Merci.
"Aux masses qui s'agglutinent, je préfère les groupes qui s'organisent" nous dit Régis Debray, c'est bête, j'allais le dire! :o)
Sénèque disait aussi "la preuve du pire, c'est la foule"...
Bonne continuation, votre travail me fait un bien fou!
Merci.
"Aux masses qui s'agglutinent, je préfère les groupes qui s'organisent" nous dit Régis Debray, c'est bête, j'allais le dire! :o)
Sénèque disait aussi "la preuve du pire, c'est la foule"...
Bonne continuation, votre travail me fait un bien fou!
J'espère que Flaubert acceptera de venir.
On ne le voit plus beaucoup à la télé.
On ne le voit plus beaucoup à la télé.
Ce soir après avoir vu cette émission, je me rends compte de la chance que
nous avons d'avoir accès à ces débats. Pas un temps mort, pas une seconde sans
sentir l'intelligence omniprésente sur ce plateau.
Le respect des idées des autres, une acuité exceptionnelle de tous les intervenants.
Régis Debray respecté et commenté avec talent, parce que talentueux et respectable.
nous avons d'avoir accès à ces débats. Pas un temps mort, pas une seconde sans
sentir l'intelligence omniprésente sur ce plateau.
Le respect des idées des autres, une acuité exceptionnelle de tous les intervenants.
Régis Debray respecté et commenté avec talent, parce que talentueux et respectable.
Génial!
Bonsoir,
je suis informaticien, j'ai 52 ans (pour vos statistiques) . je n'ai jamais participé à aucun forum sur le net, y compris le vôtre. Je vais faire une exception ce soir simplement pour vous dire tout le plaisir et l'intérêt que m'a procuré votre émission que je vois pour la première fois avec Régis Debray pour invité. Un régal pour les neurones. Pas de mise en scène, pas d'artifice, juste des idées expliquées,partagées,réfutées, quatre personnes qui se parlent et qui s'écoutent ....
Je ne suis pas un intellectuel, et vous m'avez permis de partager avec régal un moment très intelligent. Ce soir, je suis moins sot qu'hier.
merci et restez simples.
je suis informaticien, j'ai 52 ans (pour vos statistiques) . je n'ai jamais participé à aucun forum sur le net, y compris le vôtre. Je vais faire une exception ce soir simplement pour vous dire tout le plaisir et l'intérêt que m'a procuré votre émission que je vois pour la première fois avec Régis Debray pour invité. Un régal pour les neurones. Pas de mise en scène, pas d'artifice, juste des idées expliquées,partagées,réfutées, quatre personnes qui se parlent et qui s'écoutent ....
Je ne suis pas un intellectuel, et vous m'avez permis de partager avec régal un moment très intelligent. Ce soir, je suis moins sot qu'hier.
merci et restez simples.
vu la compétence des intervenants et avec un tel invité,le haut niveau qualitatif s'incarne évidement.après la télé sur la free box,un canal hertzien et vous faites de la concurrence à "france-culture" chère judith...un radiophile asinaute.
Je ne souhaite faire qu'un commentaire: très bonne émission, passionnante et riche.
Un beau et grand plaisir à écouter cette émission _
Un régal pourquoi ne pas le dire _
Une respiration aussi .
Grace à Judith,certes ,mais aussi à ses confreres si fraternels.
Merci à vous tous .Merci .
"ça c'est du lourd " oui
Un régal pourquoi ne pas le dire _
Une respiration aussi .
Grace à Judith,certes ,mais aussi à ses confreres si fraternels.
Merci à vous tous .Merci .
"ça c'est du lourd " oui
Très bonne émission.
En un mot: exigeant.
je voulais aimer ce qu'il disait (et donc en partie écrivait, je n'ai pas lu le livre) mais ce qui m'est apparu (impression personnelle) c'est que ce n'est pas l'écriture qui est segrégante mais la vision du monde, qu'il est entré depuis déjà trop longtemps dans une sphère d'où l'on croit regarder les autre (et le fait de voyager ne change rien à l'affaire) et qu'il voit à travers l'image qui lui en est donné (même s'il étudie justement cela), irrémédiablement de l'extérieur - ce qui apparaît un peu quand il généralise le laisser-aller des élèves en état de fait général, ce qui devient plus évident quand il s'obstine à refuser les "droits de l'homme" parce que les mots sont plaqués sur un ministère et évoqués dans les médias comme attribut de gens qui n'en sont pas dignes - simplification aussi quand il oppose (même très vite) droit de l'homme et lutte contre la pauvreté (et même si ce n'est pas dit, plus de justice dans la répartition), le fait qu'ils servent d'allibi ne leur enlève rien.
Refuser la mode, passer pour un peu réactionnaires à cause de notre âge et du regard qu'il nous donne, c'est très bien - se raidir sur sa vision c'est plus ennuyeux
Refuser la mode, passer pour un peu réactionnaires à cause de notre âge et du regard qu'il nous donne, c'est très bien - se raidir sur sa vision c'est plus ennuyeux
Je trouve deux axes de critique intéressants et récurrents sur le forum:
1) R. Debray réduit la philosophie aux phraseurs entartés : chemise blanche, verbe haut et péroraisons écervelées.
Cette catégorie de "philosophes" occupe bien sûr l'espace médiatique de façon majoritaire mais peut on laisser R.Debray, qu'on suppose instruit, s'en tirer comme ça ? Son refus de la philosophie n'est il pas refus d'affronter les questions qui fâchent ? Une facilité de désillusionné ? Un autre aspect de l'impuissance que pointait avec justesse E.Naulleau ? En tout cas, il y a quelque chose à creuser chez monsieur Debray dans cette direction, il faudra le réinviter !
2) La deuxième critique récurrente est en rapport avec la neutralité axiologique de la fraternité que défend Régis Debray. Tous les commentaires pointent le vide de valeurs qui accompagne l'apologie de la fraternité selon R.Debray puisque celui-ci cite tour à tour les moines, les militants communistes, les fan de foot...etc. comme exemples d'une fraternité qui nous ferait défaut.
Soit. Et après ?
Et là, on est quand même un peu gêné aux entournures car il semble exclure Judith (manifestement pas du tout fascinée comme ses deux compères par le personnage de vieux baroudeur) de la fraternité. Donc pour monsieur Debray, la fraternité est masculine.
De même, que signifie dans ce contexte de vide axiologique le rejet des droits de l'homme ? Il y a là des trucs qui coincent.
C'est comme si monsieur Debray nous avais fait l'apologie du repas, de la nourriture : manger c'est formidable, blabla, blabla, mangeons ! mangeons ! mangeaillons !
On souhaiterait alors lui dire : Ok, on veut bien manger mais quoi ? et avec qui ? et comment ?
Et là, pas de réponse, le blanc.
Bizarre quand même...non ?
Surtout qu'il y a quelques aspects très réacs dans ce que laisse filtrer R. Debray de sa conception des valeurs accompagnant la fraternité.
Bref, une émission questionnante, ce qui veut dire réussie.
Et bravo à Judith qui fait preuve du maximum d'esprit critique, n'en déplaise aux supposés snippers professionnels sur le plateau et aux grincheux académiciens sur le forum !
1) R. Debray réduit la philosophie aux phraseurs entartés : chemise blanche, verbe haut et péroraisons écervelées.
Cette catégorie de "philosophes" occupe bien sûr l'espace médiatique de façon majoritaire mais peut on laisser R.Debray, qu'on suppose instruit, s'en tirer comme ça ? Son refus de la philosophie n'est il pas refus d'affronter les questions qui fâchent ? Une facilité de désillusionné ? Un autre aspect de l'impuissance que pointait avec justesse E.Naulleau ? En tout cas, il y a quelque chose à creuser chez monsieur Debray dans cette direction, il faudra le réinviter !
2) La deuxième critique récurrente est en rapport avec la neutralité axiologique de la fraternité que défend Régis Debray. Tous les commentaires pointent le vide de valeurs qui accompagne l'apologie de la fraternité selon R.Debray puisque celui-ci cite tour à tour les moines, les militants communistes, les fan de foot...etc. comme exemples d'une fraternité qui nous ferait défaut.
Soit. Et après ?
Et là, on est quand même un peu gêné aux entournures car il semble exclure Judith (manifestement pas du tout fascinée comme ses deux compères par le personnage de vieux baroudeur) de la fraternité. Donc pour monsieur Debray, la fraternité est masculine.
De même, que signifie dans ce contexte de vide axiologique le rejet des droits de l'homme ? Il y a là des trucs qui coincent.
C'est comme si monsieur Debray nous avais fait l'apologie du repas, de la nourriture : manger c'est formidable, blabla, blabla, mangeons ! mangeons ! mangeaillons !
On souhaiterait alors lui dire : Ok, on veut bien manger mais quoi ? et avec qui ? et comment ?
Et là, pas de réponse, le blanc.
Bizarre quand même...non ?
Surtout qu'il y a quelques aspects très réacs dans ce que laisse filtrer R. Debray de sa conception des valeurs accompagnant la fraternité.
Bref, une émission questionnante, ce qui veut dire réussie.
Et bravo à Judith qui fait preuve du maximum d'esprit critique, n'en déplaise aux supposés snippers professionnels sur le plateau et aux grincheux académiciens sur le forum !
Je me suis arrêté à 40 mn. Je le note ici, comme ça si j'oublie..., pour pas avoir à recommencer au début.
Je suis triste de voir Régis Debray qui capitule à toutes vos remarques. Limite en dépression. La comparaison avec l'amour se limite à ce que dit Frédéric Ferney, on ne peut pas le décréter, d'accord, mais cela sonne comme un reproche. Comme si il voulait dire "à quoi bon en appeler à la fraternité?" Puisqu'elle surgit sans qu'on la provoque, inopinément comme se ferme une fenêtre d'ordi (allusion que ne peut pas comprendre Régis Debray, hé, hé). Mmmm.., quand-même, amour ou fraternité, le terrain se prépare. Régis Debray parlait d'un levier qu'on tient, qu'on tient chacun ou quoi? Qui le tient? Il accorde le côté fatalité à Frédéric Ferney, mais quand même ce levier? Et il y a des tas de caractéristiques différentes de celles de l'amour, dans la fraternité. On est frère par le partage, pas que d'un repas, le coup du repas c'est symbolique. Frère d'armes, de sang, de lait, de mouise, frère contre une adversité matérialisée ou contre une difficulté floue. On est frère pour l'intérêt de l'individu. On est frères humains de François Villon (dans un vieux post du BBB, j'avais dit que c'était parce qu'on avait partagé les mêmes poux que lui, forcément puisqu'ils ne vivent que sur cheveux des humains, ils viennent de tête en tête depuis le moyen-âge, au moins). Et si on est moins frères qu'avant il doit y avoir des raisons autres que la fatalité. Allez Régis, résiste!!!
Pour l'écriture (je crois que je n'en suis pas là, c'est Daniel Schneidermann qui en parle), élitiste par ses allusions qui laisseraient de côté ceux qui ne les comprennent pas. Les allusions sont un plaisir de lecteur, qu'on peut défendre, là aussi il capitule devant Judith Bernard (j'ai hâte de voir ce silence), pourquoi? A l'oral, on comprend tout ce qu'il dit mais c'est exigeant aussi.
C'est curieux, à croire qu'il aime tellement parler (il est bavard, Judith Bernard n'arrive pas à lui couper la parole de façon courtoise et renonce à un moment) qu'il a peur de ne plus écouter? Et choisit par avance d'être d'accord avec ses interlocuteurs pour ne pas en plus avoir l'air trop imbu?
Je suis triste de voir Régis Debray qui capitule à toutes vos remarques. Limite en dépression. La comparaison avec l'amour se limite à ce que dit Frédéric Ferney, on ne peut pas le décréter, d'accord, mais cela sonne comme un reproche. Comme si il voulait dire "à quoi bon en appeler à la fraternité?" Puisqu'elle surgit sans qu'on la provoque, inopinément comme se ferme une fenêtre d'ordi (allusion que ne peut pas comprendre Régis Debray, hé, hé). Mmmm.., quand-même, amour ou fraternité, le terrain se prépare. Régis Debray parlait d'un levier qu'on tient, qu'on tient chacun ou quoi? Qui le tient? Il accorde le côté fatalité à Frédéric Ferney, mais quand même ce levier? Et il y a des tas de caractéristiques différentes de celles de l'amour, dans la fraternité. On est frère par le partage, pas que d'un repas, le coup du repas c'est symbolique. Frère d'armes, de sang, de lait, de mouise, frère contre une adversité matérialisée ou contre une difficulté floue. On est frère pour l'intérêt de l'individu. On est frères humains de François Villon (dans un vieux post du BBB, j'avais dit que c'était parce qu'on avait partagé les mêmes poux que lui, forcément puisqu'ils ne vivent que sur cheveux des humains, ils viennent de tête en tête depuis le moyen-âge, au moins). Et si on est moins frères qu'avant il doit y avoir des raisons autres que la fatalité. Allez Régis, résiste!!!
Pour l'écriture (je crois que je n'en suis pas là, c'est Daniel Schneidermann qui en parle), élitiste par ses allusions qui laisseraient de côté ceux qui ne les comprennent pas. Les allusions sont un plaisir de lecteur, qu'on peut défendre, là aussi il capitule devant Judith Bernard (j'ai hâte de voir ce silence), pourquoi? A l'oral, on comprend tout ce qu'il dit mais c'est exigeant aussi.
C'est curieux, à croire qu'il aime tellement parler (il est bavard, Judith Bernard n'arrive pas à lui couper la parole de façon courtoise et renonce à un moment) qu'il a peur de ne plus écouter? Et choisit par avance d'être d'accord avec ses interlocuteurs pour ne pas en plus avoir l'air trop imbu?
Super 2e émission ! Ca démarre très très fort, avec la contestation du vocable "philosophe" et ensuite tout s'enchaîne extraordinairement.
J'ai écouté ce matin sur France Inter l'intervention des intervenants et je me suis "fait attendre" pour ne voir cette 2e émission que ce soir. Comme on défait lentement le noeud d'un paquet cadeau.... Vraiment pas déçue ! ENFIN une émission de littérature !
Tout a été appris de la 1ère émission, on dirait que tous avaient déjà de longues années d'expérience dans ce genre d'exercice. Je souhaite que les suivantes soient du même tonneau. BRAVO !
J'ai écouté ce matin sur France Inter l'intervention des intervenants et je me suis "fait attendre" pour ne voir cette 2e émission que ce soir. Comme on défait lentement le noeud d'un paquet cadeau.... Vraiment pas déçue ! ENFIN une émission de littérature !
Tout a été appris de la 1ère émission, on dirait que tous avaient déjà de longues années d'expérience dans ce genre d'exercice. Je souhaite que les suivantes soient du même tonneau. BRAVO !
Encore une émission bien-bien intéressante… Mais bon, on ne va pas vous remercier à chaque fois ! C’est vrai quoi, après tout, moi je paye pour ce que je vois, et le client est roi. Ah… maudit soit ce « moi-je » !
Mais trêve de boutade. Je suis assez d’accord avec Mme Bernard : la définition de la fraternité telle qu’elle ressort de l’émission (attention, je n’ai malheureusement pas lu le livre), ne donne pas très envie.
En effet, si le « moi-je » se définit par opposition au « nous », et puisqu’il faut abdiquer son « moi-je » pour appartenir à un « nous », les « nous » ne sont-ils pas autre chose que des « moi-je » qui se juxtaposent et s’opposent stérilement ?
Et si le « nous » ne s’oppose pas à d’autres « nous » mais à un « eux », de façon dangereusement partisane, fatalement belliqueuse, comment le « moi-je », à l’intérieur du « nous », peut-il être sûr que le « eux » n’est pas un autre « nous » et s’opposer à soi-même ?
Vous suivez ?
Si le « moi-je » et le « nous » ne sont pas viables, et si les Droits de l’Homme à l’onusienne sont hypocrites parce que finalement un autre « nous » occidental, que reste-t-il ?
Malheureusement, il a été peu question dans l’émission d’une autre notion sœur de celle de fraternité : l’humanisme, au sens philosophique du terme, ou « théorie qui prend pour fin la personne humaine et son épanouissement ». En transcendant le « moi-je », le « nous » et surtout le « eux », l’humanisme révèle ce qui dans les hommes les rend frères – hommes tout simplement – et leur permet de tisser un réseau de liens qui ne les enferme pas. Ce qui ne les dispense pas de révérer certaines valeurs sacrées, intouchables (ou auxquelles on ne devrait pas toucher) et qui ont pour but l’épanouissement de la personne humaine, comme à mon avis les droits à l’éducation, la santé, l’expression de soi. Ou toute autre valeur sacrée qui réunira un « nous » général, où « moi-je » et « nous » pourront coexister. Une « transcendance séculière ».
C’est vrai que la fraternité décrite dans l’émission semble bien contingente, et j’ai regretté quelques interventions qui me sont apparues, bien qu’il ait été fait référence plusieurs fois à l’Internationale, cruellement nationalistes (pardonnez-moi ce terme, je participe au débat, c’est tout). Et si le « nous » a besoin de connaître des chansons, le « moi-je » invente les siennes propres que le « nous » se réapproprie parfois.
En outre, cette abnégation nécessaire à la fraternité, ou aliénation au « nous », me rappelle Jean-Jacques et son contrat social. Dommage que le parallèle, s’il est pertinent, n’ait pas été proposé.
Quoi qu’il en soit, puisque la fraternité ne m’a pas convaincu, je veux bien essayer la sororité (Aubry + Royal).
Mais trêve de boutade. Je suis assez d’accord avec Mme Bernard : la définition de la fraternité telle qu’elle ressort de l’émission (attention, je n’ai malheureusement pas lu le livre), ne donne pas très envie.
En effet, si le « moi-je » se définit par opposition au « nous », et puisqu’il faut abdiquer son « moi-je » pour appartenir à un « nous », les « nous » ne sont-ils pas autre chose que des « moi-je » qui se juxtaposent et s’opposent stérilement ?
Et si le « nous » ne s’oppose pas à d’autres « nous » mais à un « eux », de façon dangereusement partisane, fatalement belliqueuse, comment le « moi-je », à l’intérieur du « nous », peut-il être sûr que le « eux » n’est pas un autre « nous » et s’opposer à soi-même ?
Vous suivez ?
Si le « moi-je » et le « nous » ne sont pas viables, et si les Droits de l’Homme à l’onusienne sont hypocrites parce que finalement un autre « nous » occidental, que reste-t-il ?
Malheureusement, il a été peu question dans l’émission d’une autre notion sœur de celle de fraternité : l’humanisme, au sens philosophique du terme, ou « théorie qui prend pour fin la personne humaine et son épanouissement ». En transcendant le « moi-je », le « nous » et surtout le « eux », l’humanisme révèle ce qui dans les hommes les rend frères – hommes tout simplement – et leur permet de tisser un réseau de liens qui ne les enferme pas. Ce qui ne les dispense pas de révérer certaines valeurs sacrées, intouchables (ou auxquelles on ne devrait pas toucher) et qui ont pour but l’épanouissement de la personne humaine, comme à mon avis les droits à l’éducation, la santé, l’expression de soi. Ou toute autre valeur sacrée qui réunira un « nous » général, où « moi-je » et « nous » pourront coexister. Une « transcendance séculière ».
C’est vrai que la fraternité décrite dans l’émission semble bien contingente, et j’ai regretté quelques interventions qui me sont apparues, bien qu’il ait été fait référence plusieurs fois à l’Internationale, cruellement nationalistes (pardonnez-moi ce terme, je participe au débat, c’est tout). Et si le « nous » a besoin de connaître des chansons, le « moi-je » invente les siennes propres que le « nous » se réapproprie parfois.
En outre, cette abnégation nécessaire à la fraternité, ou aliénation au « nous », me rappelle Jean-Jacques et son contrat social. Dommage que le parallèle, s’il est pertinent, n’ait pas été proposé.
Quoi qu’il en soit, puisque la fraternité ne m’a pas convaincu, je veux bien essayer la sororité (Aubry + Royal).
Je n'ai pas le temps de dire plus, mais là il y a une nette progression depuis la première et je ne trouve pas grand chose à redire. Si, éventuellement arrangez-vous pour que vos invités n'aient pas "piscine" au bout d'une grosse heure. L'émission aurait pu continuer et avoir encore plus de saveur. Merci encore!!!
Bande de canaillous d'@si, pourquoi ne nous dites-vous même pas que Judith et ses deux chroniqueurs étaient les invités de J'ai mes sources de Colombe Schneck sur France Inter ce matin ?
Pour écouter l'émission : http://www.radiofrance.fr/franceinter/em/jaimessources/
Pour écouter l'émission : http://www.radiofrance.fr/franceinter/em/jaimessources/
FORMIDABLE
Quel bonheur, mais quel bonheur d'intelligence !
MERCIIIIII
Quel bonheur, mais quel bonheur d'intelligence !
MERCIIIIII
Hé bé, chapeau!
Je n'ai pas vu d'émission littéraire aussi passionnante à la TV depuis ... depuis ...
A quand une par semaine?
Je n'ai pas vu d'émission littéraire aussi passionnante à la TV depuis ... depuis ...
A quand une par semaine?
Toutes mes félicitations à l'équipe pour cette très belle émission. Une vraie réussite ! Souhaitons qu'il y en ait beaucoup d'autres.
J'ai appris ce matin sur Inter qu'Emmanuel Carrère avait décliné l'invitation et c'est bien dommage. J'espère qu'il reviendra sur sa décision (Cela dit, c'est peut-être une position de principe : je ne l'ai jamais vu dans une émission télévisé, littéraire ou non). Et que d'autres, comme (espèrons) Olivier Rolin, Régis Jauffret, Alain Fleischer, Tanguy Viel, Linda Lé ou (Vais-je me faire insulter ?) Fred Vargas, rejoindront bientôt la liste des invités de "Dans le texte".
J'ai appris ce matin sur Inter qu'Emmanuel Carrère avait décliné l'invitation et c'est bien dommage. J'espère qu'il reviendra sur sa décision (Cela dit, c'est peut-être une position de principe : je ne l'ai jamais vu dans une émission télévisé, littéraire ou non). Et que d'autres, comme (espèrons) Olivier Rolin, Régis Jauffret, Alain Fleischer, Tanguy Viel, Linda Lé ou (Vais-je me faire insulter ?) Fred Vargas, rejoindront bientôt la liste des invités de "Dans le texte".
Chers amis,
Un commentaire un petit peu à part, mais pourquoi faut-il qu'une émission littéraire ait forcément pour générique de la musique classique ?
Bande de vieux réacs !
Mettez-y un peu de Tokyo Hotel et tous les jeunes sauvageons se presseront dans les Fnacs avec leur coiffure Vivel Dop pour acheter du Dostoïevski.
Un commentaire un petit peu à part, mais pourquoi faut-il qu'une émission littéraire ait forcément pour générique de la musique classique ?
Bande de vieux réacs !
Mettez-y un peu de Tokyo Hotel et tous les jeunes sauvageons se presseront dans les Fnacs avec leur coiffure Vivel Dop pour acheter du Dostoïevski.
Régis Debray est l'un des dernier véritables penseurs de notre petit microcosme parisien. Ah que j'aimerais un échange entre Debray et Pierre Legendre !
Et bien,oui ! ASI, ce sont des"moments de fraternité" ! "Dans le texte" rajoute encore à ces moments de plaisir ( bonheur ?).Martine Duclos
Je ne connaissais pas "ségrégante". Je suis allée voir dans le Robert, il ne connaît pas non plus. Peut-être qu'il n'est pas assez gros mon Robert (1 volume, 2 208 pages, 59 000 articles, édition de 1986). Est-il indispensable au professeur de français d'en rajouter dans la complexité comme si la littérature devait se parer de préciosité. Dans ce cas, madame, allez jusqu'au bout de votre posture. Ne soyez pas "fan" comme vous l'avez dit, c'est d'une grande banalité dans votre vocabulaire que je crains, finalement ..... ségrégant ????
Et c'est vous qui critiquez l'écriture complexe de Debray ?
Et c'est vous qui critiquez l'écriture complexe de Debray ?
Serait-il possible de découper l'émission pour le visionnage, comme celle d'@si?
C'est étonnant que plein de commentaires avant le mien parlent d'une meilleure "maîtrise", à propos de cette émission. Ce n'est pas parce que cette émission était l'exact (et éloquent) contraire de l'émission précédente, en termes de prise de parole, qu'elle était maîtrisée ! J'ai au contraire eu l'impression que Judith Bernard était complètement débordée par trois bonshommes qui préféraient parler entre eux plutôt que de lui permettre d'en place une ou même simplement de la regarder, ce qui est quand même singulièrement impoli. Pauvre Mademoiselle, j'en ai eu mal pour elle.
Quant au fond, j'aimerais pouvoir me prononcer sur le texte et uniquement sur le texte, mais je dois bien dire que l'attitude irrespectueuse de Debray envers Judith Bernard ne m'a pas inspiré beaucoup de sympathie. Encore une contradiction de la part d'un intellectuel qui parle de fraternité et de "respect" et qui ne semble pas pouvoir s'appliquer à lui-même ces concepts - la fraternité tout masculine, je ne trouve pas que cela soit une notion sérieuse, ni même objective. Pourquoi, en effet, ne relayer qu'un discours Historique, où, effectivement, cette fraternité est le fait d'hommes, et d'hommes en armes, et passer sous silence, volontairement, une "petite" histoire, où les femmes, des campagnes aux salons, du 18e au XXIe siècles, s'inventaient des rituels (le bavardage ou la conversation mondaine), des lieux de réunions consacrés, des tâches partagées (ménagères ou plus élégantes), et participaient pleinement à cette fameuse transmission des idées et des valeurs, de mère en fille... Pourquoi, sinon en raison d'une hiérarchie sous-jacente, qui établit que la fraternité "noble" est masculine et la fraternité féminine n'est que pis-aller et pâle copie, qui exigerait pour entrer dans l'Histoire un terme inédit et d'autant plus ségréguant : "sororité" ?
Bref, j'ai tout de même apprécié cette émission, qui est, bien entendu, instructive, intelligente et intéressante. Mais quel contraste avec l'émission précédente, où Michel Vinaver m'a semblé incarner la figure de l'intellectuel honnête et exigeant.
Quant au fond, j'aimerais pouvoir me prononcer sur le texte et uniquement sur le texte, mais je dois bien dire que l'attitude irrespectueuse de Debray envers Judith Bernard ne m'a pas inspiré beaucoup de sympathie. Encore une contradiction de la part d'un intellectuel qui parle de fraternité et de "respect" et qui ne semble pas pouvoir s'appliquer à lui-même ces concepts - la fraternité tout masculine, je ne trouve pas que cela soit une notion sérieuse, ni même objective. Pourquoi, en effet, ne relayer qu'un discours Historique, où, effectivement, cette fraternité est le fait d'hommes, et d'hommes en armes, et passer sous silence, volontairement, une "petite" histoire, où les femmes, des campagnes aux salons, du 18e au XXIe siècles, s'inventaient des rituels (le bavardage ou la conversation mondaine), des lieux de réunions consacrés, des tâches partagées (ménagères ou plus élégantes), et participaient pleinement à cette fameuse transmission des idées et des valeurs, de mère en fille... Pourquoi, sinon en raison d'une hiérarchie sous-jacente, qui établit que la fraternité "noble" est masculine et la fraternité féminine n'est que pis-aller et pâle copie, qui exigerait pour entrer dans l'Histoire un terme inédit et d'autant plus ségréguant : "sororité" ?
Bref, j'ai tout de même apprécié cette émission, qui est, bien entendu, instructive, intelligente et intéressante. Mais quel contraste avec l'émission précédente, où Michel Vinaver m'a semblé incarner la figure de l'intellectuel honnête et exigeant.
Juste un message de plus pour indiquer combien je suis satisfait par l'emission d'aujourd'hui. Bravo a tous.
A regarder cet attelage à 4 fonctionner est en soi un spectacle intéressant pour l'abonné que je suis !
Tant que les 3 animateurs se taisent, Debray est prolixe en explications, il développe, il détaille. Il tire à mort sur sa machine !!! Quand les animateurs se mettent à commenter, à faire des remarques, alors Régis commence à se crisper, à se bloquer jusqu'à ce qu'il se ferme dans les dernières minutes comme s'il attendait avec impatience que l'émission se termine. Pof, pof, pof... l'émission s'arrête car Debray a une crasse dans le carbu, (même si Eric tente quelques petits poussons désespérés...), il est temps que Judith siffle la fin du match.
Dès la 50ème minute, premières saloperies : l'invité réalise plusieurs fois le décalage entre ce qu'il a voulu écrire sur le concept de fraternité et la façon dont ses pensées ont été - mal - comprises par le public (cela le renvoie encore une fois à son sentiment d'incompétence en tant que scribe, pour communiquer les choses clairement à ses lecteurs. Le paradoxe de la fraternité n'est-il pas d'écrire un bouquin qui renforce le cercle des seuls initiés ?).
Autres impuretés dans le moteur : il réalise qu'il n'a pas traité son sujet dans toute sa complexité (hé ! oui il y a aussi de la fraternité au MEDEF ! Comme d'ailleurs il y a aussi du "chacun pour soi" en temps de guerre !!). AÏe, ça fume, ça fume, mais ça n'avance pas !! Et alors, la tête dans sa main, le regard vide, Régis a déjà quitté le plateau en pensée, le voilà peut-être déjà plongé dans une suite à donner son bouquin..
Bref, l'invité est monté au front plusieurs fois et, très courtoisement, les animateurs ne se sont pas privés pour le renvoyer dans ses 22- jusqu'à ce qu'il y reste définitivement ! Joli match. Joli sujet - Je me suis régalé.
Tant que les 3 animateurs se taisent, Debray est prolixe en explications, il développe, il détaille. Il tire à mort sur sa machine !!! Quand les animateurs se mettent à commenter, à faire des remarques, alors Régis commence à se crisper, à se bloquer jusqu'à ce qu'il se ferme dans les dernières minutes comme s'il attendait avec impatience que l'émission se termine. Pof, pof, pof... l'émission s'arrête car Debray a une crasse dans le carbu, (même si Eric tente quelques petits poussons désespérés...), il est temps que Judith siffle la fin du match.
Dès la 50ème minute, premières saloperies : l'invité réalise plusieurs fois le décalage entre ce qu'il a voulu écrire sur le concept de fraternité et la façon dont ses pensées ont été - mal - comprises par le public (cela le renvoie encore une fois à son sentiment d'incompétence en tant que scribe, pour communiquer les choses clairement à ses lecteurs. Le paradoxe de la fraternité n'est-il pas d'écrire un bouquin qui renforce le cercle des seuls initiés ?).
Autres impuretés dans le moteur : il réalise qu'il n'a pas traité son sujet dans toute sa complexité (hé ! oui il y a aussi de la fraternité au MEDEF ! Comme d'ailleurs il y a aussi du "chacun pour soi" en temps de guerre !!). AÏe, ça fume, ça fume, mais ça n'avance pas !! Et alors, la tête dans sa main, le regard vide, Régis a déjà quitté le plateau en pensée, le voilà peut-être déjà plongé dans une suite à donner son bouquin..
Bref, l'invité est monté au front plusieurs fois et, très courtoisement, les animateurs ne se sont pas privés pour le renvoyer dans ses 22- jusqu'à ce qu'il y reste définitivement ! Joli match. Joli sujet - Je me suis régalé.
J'ai découvert Régis Debray, j'ai maintenant envie de mieux le connaître.
Votre émission a parfaitement joué son rôle. Je dis Bravo !
En espérant que vous arriviez à maintenir le niveau.
Votre émission a parfaitement joué son rôle. Je dis Bravo !
En espérant que vous arriviez à maintenir le niveau.
Je pense qu'il existe un "nous" naturel par opposition au "nous" culturel. Un "nous" scientifique, cartésien, démontrable : le fait que toute l'humanité a un ancêtre commun ; ceci est démontrable et démontré par A+B, par la génétique, nous somme tous cousin, et je ne vois pas ce qu'il y a de triste dans cette vérité scientifique, en fait ce "nous" scientifique est très proche du "nous" chrétien (adam et eve). Ce nous "naturel" implique forcément les droits de l'homme. Debray hait tellement Rousseau qu'il va jusqu'a dire qu'il n'y a aucun phénomène de fraternité qui ne soit pas culturel. Je pense comme Rousseau que l'empathie est naturelle. Il suffit qu'une catastrophe comme le Tsunami survienne pour que la couche culturelle soit balayée et que le "nous" naturel, humaniste, resurgisse partout sur le globe comme une évidence.
pour le total néophyte que je suis j'ai trouvé cette émission 'jouissive'
dommage que je n'ai pas assez de 'culture'
dommage que je n'ai pas assez de 'culture'
Une émission a la forme mieux maîtrisée que la première - ce qui est tout a fait normal et très encourageant pour la suite...
L'émission pousse a la réflexion personnelle en plus d'instruire. Et c'est personnellement ce que j'attends de ce projet : des "digressions" qui vont au fond des sujets.
C'est pourquoi j'en viens a demander à Judith la nécessité de clore l'émission ; alors qu'elle prenait un rythme de croisière tout a fait réjouissant. Je pense qu'il existe des solutions médianes si vous pensez perdre des téléspectateurs sur la longueur : découpage en acte comme ça a déjà été expérimenté, ou même mettre a disposition 2 versions une avec montage (raccourcie) une sans. En partant de ça, pourquoi ne pas prolonger l'expérience jusqu'au 2 heures, jusqu'à ce que la réflexion tourne en rond et que les principaux sujets ont été abordés...
Notez quand même que je suis encore gourmand alors qu'il est pas loin des 3h du mat ;-)
L'émission pousse a la réflexion personnelle en plus d'instruire. Et c'est personnellement ce que j'attends de ce projet : des "digressions" qui vont au fond des sujets.
C'est pourquoi j'en viens a demander à Judith la nécessité de clore l'émission ; alors qu'elle prenait un rythme de croisière tout a fait réjouissant. Je pense qu'il existe des solutions médianes si vous pensez perdre des téléspectateurs sur la longueur : découpage en acte comme ça a déjà été expérimenté, ou même mettre a disposition 2 versions une avec montage (raccourcie) une sans. En partant de ça, pourquoi ne pas prolonger l'expérience jusqu'au 2 heures, jusqu'à ce que la réflexion tourne en rond et que les principaux sujets ont été abordés...
Notez quand même que je suis encore gourmand alors qu'il est pas loin des 3h du mat ;-)
Il me semble que Régis Debray se contredit totalement à la fin, sans s'en rendre compte, quand Éric Naulleau parle du Pape et de sa déclaration sur le préservatif.
Selon sa définition de la fraternité, les catholiques romains du monde entier forment une bonne grosse fraternité qui repose sur une définition du Nous, une part importante de sacré, un sentiment d'appartenance, des règles et valeurs qui les différencient des autres, un "combat" pour partager ces valeurs de manière pacifique (aujourd'hui en tout cas!) bref, "un tas qui forme un tout" comme il dit. Il y a bien sûr les rites, les rassemblements (JMJ, Lourdes, etc), le coté transcendantal, etc.
À la fin de l'émission il y a un début de débat sur le pape, qui n'a pas saisi sa chance pr rassembler tout le monde , d"unir tout le monde" dans un message plus universel. Message qui serait donc plus en accord avec des valeurs... laïques! (et tres occidentales). On peut reprocher aux papes qui se sont succédés la même chose au sujet de l'homosexualité, l'avortement, etc.
Il serait vraiment con au contraire que le Pape change son discours, qu'il soit en contradiction avec ce qui est justement son actuel "Nous".
Est-ce que le fait que le Pape ait un discours plus "ouvert" rassemblerait plus de monde à sa cause, est ce que le "Nous" serait plus grand? Bien sûr que non! Il y aurait plus de monde, plus d'individus, plus de sympathisants peut-être, mais le "Nous" n'en serait que plus diminué car il aurait perdu son caractère sacré, son message intemporel, transcendantal et unificateur (Nous contre Vous- vos valeurs pauvres pêcheurs), qui définissent actuellement la communauté catholique (la fraternité dans le sens de Debray).
Donc le Pape n'a pas raté sa chance, au contraire, il a suivi les principes de Debray selon moi!
En tout cas, très bonne émission merci.
Selon sa définition de la fraternité, les catholiques romains du monde entier forment une bonne grosse fraternité qui repose sur une définition du Nous, une part importante de sacré, un sentiment d'appartenance, des règles et valeurs qui les différencient des autres, un "combat" pour partager ces valeurs de manière pacifique (aujourd'hui en tout cas!) bref, "un tas qui forme un tout" comme il dit. Il y a bien sûr les rites, les rassemblements (JMJ, Lourdes, etc), le coté transcendantal, etc.
À la fin de l'émission il y a un début de débat sur le pape, qui n'a pas saisi sa chance pr rassembler tout le monde , d"unir tout le monde" dans un message plus universel. Message qui serait donc plus en accord avec des valeurs... laïques! (et tres occidentales). On peut reprocher aux papes qui se sont succédés la même chose au sujet de l'homosexualité, l'avortement, etc.
Il serait vraiment con au contraire que le Pape change son discours, qu'il soit en contradiction avec ce qui est justement son actuel "Nous".
Est-ce que le fait que le Pape ait un discours plus "ouvert" rassemblerait plus de monde à sa cause, est ce que le "Nous" serait plus grand? Bien sûr que non! Il y aurait plus de monde, plus d'individus, plus de sympathisants peut-être, mais le "Nous" n'en serait que plus diminué car il aurait perdu son caractère sacré, son message intemporel, transcendantal et unificateur (Nous contre Vous- vos valeurs pauvres pêcheurs), qui définissent actuellement la communauté catholique (la fraternité dans le sens de Debray).
Donc le Pape n'a pas raté sa chance, au contraire, il a suivi les principes de Debray selon moi!
En tout cas, très bonne émission merci.
Passionnant ! Je ne fais pas avancer le débat, mais celui du plateau se suffit.
Merci à @si pour avoir tenté ce pari d'une nouvelle émission littéraire.
Merci à @si pour avoir tenté ce pari d'une nouvelle émission littéraire.
Bravo également pour cette émission! J'aurais aimé qu'il y ait deux Judith:une animatrice, et une critique.
Rien de plus à ajouter: c'est excellent ! Enfin une émission littéraire où on lit !
Bravo, une excellente émission. Vous avez trouvé un équilibre satisfaisant des temps de parole, de durée et de profondeur des échanges. J'étais au départ un peu effrayé par les 73 minutes annoncées et penser "décrocher" très rapidement... quand je me suis surpris à dire "déjà fini ?"
Mais vous aviez un "bon client". Pourrez-vous garantir ce niveau sur le long terme ?
Mais vous aviez un "bon client". Pourrez-vous garantir ce niveau sur le long terme ?
magnifique émission. voilà le niveau auquel je m'attendais. une référence pour les prochaines
Bonsoir.
J'ai trouvé l'émission de ce soir passionnante !
Je n'ai jamais lu un bouquin de Régis Debray, je ne savais même pas qui c'était avant de regarder l'émission.
Je n'ai pas trouvé l'émission longue ou ennuyeuse, le ton était agréable, surtout sans ce vouvoiement ridicule qui est habituellement utilisé dans les émissions (alors qu'il est clair que les invités se connaissent bien). Alors merci à vous.
Pour en revenir au terme abordé : pendant toute l'émission, j'ai pensé à mon engagement militant. Je suis militant pour une association d'éducation nouvelle et en cela, je combat des idées qui sont opposées aux miennes. Et je ressens une fraternité entre les membres de cette association, une fraternité basée sur un combat, qui suppose qu'on se regroupe en excluant les autres. Et qui suppose aussi que nous croyons (au sens mystique du terme) en nos idées.
Mais ce combat ne consiste pas à détruire l'autre, il consiste à essayer de le faire s'épanouir. En fait, je ne souhaite pas dominer l'autre, je souhaite en faire mon frère. En cela, ma fraternité, bien que combattante, militante, n'est pas destructrice.
De même, les moines, abordés pendant l'émission, sont fraternels entre eux mais aussi avec les autres puisqu'ils leur laissent la possibilité de les rejoindre. (sous certaines conditions, je suis bien conscient qu'on ne vit pas au "pays de Candy")
Tout cela pour revenir à la comparaison avec le capitalisme. Je pense que le capitaliste s'en fout royalement des autres, il est dans le "moi je". Sa fraternité n'existe que dans la comparaison à l'autre. À la limite, je pense qu'ils se combattent les uns les autres pour voir lequel est le meilleur. Ils ne sont pas prêt à accepter de nouveaux frères, les nouveaux frères s'imposent car ils ont réussi à se hisser jusque là. Il y a une compétition que je ne ressens pas dans le terme "fraternité".
Du coup Judith, lorsque vous dites (j'essaye de vous citer) "les entreprises fonctionnent sur le mode de la compétition, de l'exclusion, et de la sélection", je pense que vous venez de les exclure de toute fraternité. Dans ma tête, la "fraternité" suppose que celui que je considère comme frère, en plus de partager mes idées, partage mon combat, et a donc toute ma confiance. Je ne sais pas si c'est le cas dans le monde du fric.
Voilà c'était mon ressenti après cette émission, j'avais envie de le partager.
J'ai trouvé l'émission de ce soir passionnante !
Je n'ai jamais lu un bouquin de Régis Debray, je ne savais même pas qui c'était avant de regarder l'émission.
Je n'ai pas trouvé l'émission longue ou ennuyeuse, le ton était agréable, surtout sans ce vouvoiement ridicule qui est habituellement utilisé dans les émissions (alors qu'il est clair que les invités se connaissent bien). Alors merci à vous.
Pour en revenir au terme abordé : pendant toute l'émission, j'ai pensé à mon engagement militant. Je suis militant pour une association d'éducation nouvelle et en cela, je combat des idées qui sont opposées aux miennes. Et je ressens une fraternité entre les membres de cette association, une fraternité basée sur un combat, qui suppose qu'on se regroupe en excluant les autres. Et qui suppose aussi que nous croyons (au sens mystique du terme) en nos idées.
Mais ce combat ne consiste pas à détruire l'autre, il consiste à essayer de le faire s'épanouir. En fait, je ne souhaite pas dominer l'autre, je souhaite en faire mon frère. En cela, ma fraternité, bien que combattante, militante, n'est pas destructrice.
De même, les moines, abordés pendant l'émission, sont fraternels entre eux mais aussi avec les autres puisqu'ils leur laissent la possibilité de les rejoindre. (sous certaines conditions, je suis bien conscient qu'on ne vit pas au "pays de Candy")
Tout cela pour revenir à la comparaison avec le capitalisme. Je pense que le capitaliste s'en fout royalement des autres, il est dans le "moi je". Sa fraternité n'existe que dans la comparaison à l'autre. À la limite, je pense qu'ils se combattent les uns les autres pour voir lequel est le meilleur. Ils ne sont pas prêt à accepter de nouveaux frères, les nouveaux frères s'imposent car ils ont réussi à se hisser jusque là. Il y a une compétition que je ne ressens pas dans le terme "fraternité".
Du coup Judith, lorsque vous dites (j'essaye de vous citer) "les entreprises fonctionnent sur le mode de la compétition, de l'exclusion, et de la sélection", je pense que vous venez de les exclure de toute fraternité. Dans ma tête, la "fraternité" suppose que celui que je considère comme frère, en plus de partager mes idées, partage mon combat, et a donc toute ma confiance. Je ne sais pas si c'est le cas dans le monde du fric.
Voilà c'était mon ressenti après cette émission, j'avais envie de le partager.
Excellente émission qui tient de plus en plus ses promesses d'entrer et de triturer le texte, de butiner l'écriture, d'en extraire la quintessence, en soulignant ses apories.et ses angles morts, de mettre l'écrivain en situation de répondre de son oeuvre, sans souci de polémiquer.
La parole était fluide, circulant librement, chacun bien à sa place, quel délice.
Tout à cet exercice, l'équipe de chroniqueurs vient pourtant de réaliser un exploit, permettre à Régis Debray de contempler les propres murs de son travail, ses bornes, ses limites, il s'est tu à plusieurs reprises saisi de la justesse des propos tenus. D'une certaine façon, il a été inscrit dans "son époque", un brillant intellectuel du XXème siècle, qui tente de rappeler le passé, le soldat qui sent la poudre, l'action qui mène au combat puis à la mort, au nom d'idéaux certes, mais à la mort tout de même. Et ce bourgeois des trentes glorieuses semblait aussi daté que Flaubert à son époque.
J'ai suivi au Collège de philosophie toute la perlaboration de son ouvrage sur la médiologie, ses cours, et la genèse de sa thèse, et jamais je n'avais pu le voir -sauf peut-être lors de sa thèse entre Derrida et Serre- comme ce soir, épinglé sous les sunlights comme un papillon, dévoilant son anatomie de drôle d'insecte. Tout y était : son brio et son art de la métonymie, sa relative misogynie, ses regrets révolutionnaires et ce qui le rend attachant ses percées d'autofiction dépouillée.
Merci à Eric Naulleau, Judith Bernard et Frédéric Ferney pour cette belle complémentarité qui a permis d'accoucher l'auteur.
Juste un petit bémol, ce malaise que j'éprouve depuis longtemps à propos d'une littérature qui fait la part belle à l'histoire, à la rhétorique, aux codes culturels, non qu'il n'y ait une certaine esthétique dans cette écriture-là, mais parce que penser dans l'esprit et la langue du XXème siècle ne peut autoriser des pensées nouvelles, adaptées à notre modernité. Je ne milite pas ce faisant pour une conception vide de la littérature, mais plutôt pour un travail de la forme qui nous amène à notre époque.
Je lisais en rentrant en train ce soir interventions 2 de Houellebecq, et ce qu'il y dit de la fête me semble tomber plus juste que ces fêtes nostalgiques aux épithètes fleuries de notre bon Monsieur Debray. Oui pour tout dire, assez des vieilles badernes, de l'air, de l'air.
http://anthropia.blogg.org
La parole était fluide, circulant librement, chacun bien à sa place, quel délice.
Tout à cet exercice, l'équipe de chroniqueurs vient pourtant de réaliser un exploit, permettre à Régis Debray de contempler les propres murs de son travail, ses bornes, ses limites, il s'est tu à plusieurs reprises saisi de la justesse des propos tenus. D'une certaine façon, il a été inscrit dans "son époque", un brillant intellectuel du XXème siècle, qui tente de rappeler le passé, le soldat qui sent la poudre, l'action qui mène au combat puis à la mort, au nom d'idéaux certes, mais à la mort tout de même. Et ce bourgeois des trentes glorieuses semblait aussi daté que Flaubert à son époque.
J'ai suivi au Collège de philosophie toute la perlaboration de son ouvrage sur la médiologie, ses cours, et la genèse de sa thèse, et jamais je n'avais pu le voir -sauf peut-être lors de sa thèse entre Derrida et Serre- comme ce soir, épinglé sous les sunlights comme un papillon, dévoilant son anatomie de drôle d'insecte. Tout y était : son brio et son art de la métonymie, sa relative misogynie, ses regrets révolutionnaires et ce qui le rend attachant ses percées d'autofiction dépouillée.
Merci à Eric Naulleau, Judith Bernard et Frédéric Ferney pour cette belle complémentarité qui a permis d'accoucher l'auteur.
Juste un petit bémol, ce malaise que j'éprouve depuis longtemps à propos d'une littérature qui fait la part belle à l'histoire, à la rhétorique, aux codes culturels, non qu'il n'y ait une certaine esthétique dans cette écriture-là, mais parce que penser dans l'esprit et la langue du XXème siècle ne peut autoriser des pensées nouvelles, adaptées à notre modernité. Je ne milite pas ce faisant pour une conception vide de la littérature, mais plutôt pour un travail de la forme qui nous amène à notre époque.
Je lisais en rentrant en train ce soir interventions 2 de Houellebecq, et ce qu'il y dit de la fête me semble tomber plus juste que ces fêtes nostalgiques aux épithètes fleuries de notre bon Monsieur Debray. Oui pour tout dire, assez des vieilles badernes, de l'air, de l'air.
http://anthropia.blogg.org
Stimulant, enrichissant, questionnant.
Un formidable moment, savoureux et épatant !
Merci.
Un formidable moment, savoureux et épatant !
Merci.
Uf… Merci.
Ayant lâché la TV depuis plusieurs années par médiocrité généralisée, votre émission est un moment d’intelligence et de pertinence…
Bravo pour le concept
Dommage pour la réalisation et surtout l’illumination, très « approximatives »…
Ayant lâché la TV depuis plusieurs années par médiocrité généralisée, votre émission est un moment d’intelligence et de pertinence…
Bravo pour le concept
Dommage pour la réalisation et surtout l’illumination, très « approximatives »…
Cool ! Je me suis dit "finalement, après une tentative d'hybride, JB a choisi de faire une émission littéraire classique, pas dans la tradition émission-pas-comme-les-autres d'ASI". Et puis j'ai compris : Dans les autres émissions littéraires, les journalistes sont dans le tackle permanent, ils veulent "coincer" leur invité, le terrasser. Dans Dans le texte, les interlocuteurs sont dans la modeste posture des étudiants face au professeur. Le temps de parole de l'invité (qui n'est pas un accusé en interrogatoire mais un Trésor vivant qu'on écoute assoiffé de savoir) est beaucoup plus long afin qu'on sorte du jeu de ping pong et qu'on entre en profondeur dans des débats sur l'universel -ou parfois universels eux-mêmes. Non, Dans le texte n'est pas une émission littéraire de TV comme les autres.
Par contre je dois avouer que je n'ai pas tout compris (je déconseille d'ailleurs le visionnage de ce numéro de Dans le Texte en compagnie de Marie-Jeanne). Cependant deux choses que j'ai bien compris : 1°) [enfin] je sais ce que veut dire "émission ou série proposée par Bidule" dans les génériques 2°)C'est une émission qui comptera pour les universitaires, ils la citeront dans leur cours, dans leurs publication, on en parlera et on la rediffusera pour les obsèques de Debray, bref une réussite que je pourrai évoquer dans une épreuve de culture gé d'un concours. Je dois donc la revisionner jusqu'à ce que je comprenne tout, à tête reposée.
Par contre je dois avouer que je n'ai pas tout compris (je déconseille d'ailleurs le visionnage de ce numéro de Dans le Texte en compagnie de Marie-Jeanne). Cependant deux choses que j'ai bien compris : 1°) [enfin] je sais ce que veut dire "émission ou série proposée par Bidule" dans les génériques 2°)C'est une émission qui comptera pour les universitaires, ils la citeront dans leur cours, dans leurs publication, on en parlera et on la rediffusera pour les obsèques de Debray, bref une réussite que je pourrai évoquer dans une épreuve de culture gé d'un concours. Je dois donc la revisionner jusqu'à ce que je comprenne tout, à tête reposée.
Aviez-vous vu l'excellente émission "Ce soir ou jamais" du 10 mars de Frédéric Taddeï avec Régis Debray, Jean-François Sirinelli et Bayrou sur France 3 ?
Excellente et passionnante émission. Bravo et merci, je me réabonne ;-)
Un petit mot sur la supposée similitude entre l'entreprise privée et la fraternité: il se trouve que j'ai vécu cela de l'intérieur - grand-messes, stages de "conditionnement" aux "valeurs" de l'entreprise, etc... Cela m'apparaissait essentiellement comme une tentative de l'entreprise pour introduire une pseudo-fraternité de façade dans un monde au contraire fort peu fraternel. Les employés d'une entreprise privée sont en général motivés par des raisons strictement égoïstes (avancement, prendre la place du chef, se constituer une expérience avant d'aller voir ailleurs, ...), et n'ont en général absolument rien à faire des soi-disant "valeurs" de l'entreprise pour laquelle ils travaillent. Ces dernières sont d'ailleurs très souvent strictement des arguments publicitaires qui n'ont pas grand chose à voir avec ce qui se passe en interne. Difficile de voir la moindre similitude avec un grand moment de véritable fraternité tel que la coupe du monde 1998 par exemple, dans laquelle il n'y avait clairement aucune motivation égoïste de qui que ce soit. Je rejoins donc complètement Régis Debray et Eric Naulleau sur ce point: l'entreprise est vraiment le contraire de la fraternité. La première est définitivement dans le "je", et la seconde dans le "nous".
Au passage, excellente émission! J'avais picoré la première, mais sans même pouvoir arriver au bout. J'ai visionné celle-ci d'une traite avec grand bonheur. Continuez!
Au passage, excellente émission! J'avais picoré la première, mais sans même pouvoir arriver au bout. J'ai visionné celle-ci d'une traite avec grand bonheur. Continuez!
Je n'ai pas commencé.Je cherche le format habituel. Désormais c'est visionnage timbre poste ??????
Quelques remarques, après le visionnage de cette excellente émission.
J'ai été, comme Judith, frappée par la permanence (l'"invariant"?) de l'exclusion comme facteur indispensable de la fraternité. En ce sens, sa comparaison avec l'entreprise libérale et ses "valeurs" au sein de l'entreprise est très pertinente!
On peut comprendre qu'il est plus facile de se sentir fraternel en petit groupe, qu'avec l'humanité entière (ce qui tend vers le "droit-de-l'hommisme"). Mais tout de même, il est difficile alors de faire une différence avec le communautarisme! M. Debray fait la différence en ce qu'il définit le communautarisme par des raisons ethniques ou religieuses, et la fraternité par des convergences de croyance ou de pensée ("je suis son frère car je pense, ou je crois, comme lui"). Mais n'est-ce pas une distinction assez vague? N'est-ce pas justement comme cela que se définit toute religion, du moins au départ?
Bref, je trouve dangereuse, et effectivement peu attrayante, cette fraternité qui ne peut que conduire à l'affrontement (entre les différentes fratries). Le problème d'une fraternité universelle, c'est qu'elle ne peut pas être ressentie, elle ne peut pas être séparée de tout effort intellectuel. Comme le souligne Frédéric Ferney, il ne s'agit alors plus d'un ressenti tel que l'amour, mais d'un travail, d'un devoir que l'on s'impose. A mon sens, c'est vers cette fraternité universelle que l'on doit s'efforcer de tendre, même si c'est plus difficile, car c'est la seule constructive.
Un dernier mot sur le féminisme, sur lequel je ne sens pas M. Debray très enthousiaste (mais peut-être me trompé-je). Certes, le féminisme a eu une facette "extrémiste", qui, empruntant les méthodes des combats passés, a voulu se construire par l'exclusion en retour des hommes. Mais l'essentiel du combat féministe est tout de même l'égalité de tous, ce qui, il faut bien le dire, est une condition nécessaire à la fraternité. Parce que fraterniser en excluant d'emblée la moitié de l'humanité, c'est bien gentil, mais c'est un peu facile non?
J'ai été, comme Judith, frappée par la permanence (l'"invariant"?) de l'exclusion comme facteur indispensable de la fraternité. En ce sens, sa comparaison avec l'entreprise libérale et ses "valeurs" au sein de l'entreprise est très pertinente!
On peut comprendre qu'il est plus facile de se sentir fraternel en petit groupe, qu'avec l'humanité entière (ce qui tend vers le "droit-de-l'hommisme"). Mais tout de même, il est difficile alors de faire une différence avec le communautarisme! M. Debray fait la différence en ce qu'il définit le communautarisme par des raisons ethniques ou religieuses, et la fraternité par des convergences de croyance ou de pensée ("je suis son frère car je pense, ou je crois, comme lui"). Mais n'est-ce pas une distinction assez vague? N'est-ce pas justement comme cela que se définit toute religion, du moins au départ?
Bref, je trouve dangereuse, et effectivement peu attrayante, cette fraternité qui ne peut que conduire à l'affrontement (entre les différentes fratries). Le problème d'une fraternité universelle, c'est qu'elle ne peut pas être ressentie, elle ne peut pas être séparée de tout effort intellectuel. Comme le souligne Frédéric Ferney, il ne s'agit alors plus d'un ressenti tel que l'amour, mais d'un travail, d'un devoir que l'on s'impose. A mon sens, c'est vers cette fraternité universelle que l'on doit s'efforcer de tendre, même si c'est plus difficile, car c'est la seule constructive.
Un dernier mot sur le féminisme, sur lequel je ne sens pas M. Debray très enthousiaste (mais peut-être me trompé-je). Certes, le féminisme a eu une facette "extrémiste", qui, empruntant les méthodes des combats passés, a voulu se construire par l'exclusion en retour des hommes. Mais l'essentiel du combat féministe est tout de même l'égalité de tous, ce qui, il faut bien le dire, est une condition nécessaire à la fraternité. Parce que fraterniser en excluant d'emblée la moitié de l'humanité, c'est bien gentil, mais c'est un peu facile non?
Félicitations, encore une émission de très grande qualité !
Je suis entièrement d'accord avec Judith, la logique communautaire dans l'entreprise peut être comparée à cette logique fraternelle. D'ailleurs les entreprises, pour fabriquer cette fraternité (utile pour la performance), organisent souvent des weekend end un peu stupides (marcher sur des braises, saut en parachute, élastique...ect) qui en suscitant une frayeur commune chez les employés vont contribuer à littéralement fabriquer de toute pièce une "fraternité" d'ancien combattants.
Eric Naulleau veut croire que la fraternité est un abandon idéaliste incompatible avec l'entreprise qui par "définition" thésaurise, mais nous pouvons parfaitement imaginer la fraternité des soldats qui partagent le butin, les femmes et l'alcool après la bataille; c'est une forme de thésaurisation que la capture de la proie et des trophées de guerre...
Je partage donc la gène de Judith face à cette glorification de la fraternité sans se soucier de son contenu. Pour parler savamment, la fraternité est axiologiquement neutre, mais alors fraternité de quoi, de qui ? des nazis ? des staliniens ? ou des démocrates ? C'est ce qui gène dans l'attaque subtile des droits de l'homme que fait R.Debray. On a envie de lui demander : quelles valeurs mettez vous dans cette fraternité que vous souhaitez voir apparaître ?
Je m'étonne encore de ce débat qui pas une seule fois n'a abordé la question, ni prononcé le mot de politique !
Car c'est bien de cela qu'il s'agit ici. Le malaise ressenti par R.Debray et nous tous avec lui, est bien la conséquence d'un abandon du politique, la fraternité en étant une forme nucléaire, embryonnaire.
Après le XX siècle des horreurs par millions aurions nous jeté le bébé avec l'eau du bain ?
Encore bravo pour votre émission, continuez !
On est avec vous, même les grincheux.
Julien D.
Je suis entièrement d'accord avec Judith, la logique communautaire dans l'entreprise peut être comparée à cette logique fraternelle. D'ailleurs les entreprises, pour fabriquer cette fraternité (utile pour la performance), organisent souvent des weekend end un peu stupides (marcher sur des braises, saut en parachute, élastique...ect) qui en suscitant une frayeur commune chez les employés vont contribuer à littéralement fabriquer de toute pièce une "fraternité" d'ancien combattants.
Eric Naulleau veut croire que la fraternité est un abandon idéaliste incompatible avec l'entreprise qui par "définition" thésaurise, mais nous pouvons parfaitement imaginer la fraternité des soldats qui partagent le butin, les femmes et l'alcool après la bataille; c'est une forme de thésaurisation que la capture de la proie et des trophées de guerre...
Je partage donc la gène de Judith face à cette glorification de la fraternité sans se soucier de son contenu. Pour parler savamment, la fraternité est axiologiquement neutre, mais alors fraternité de quoi, de qui ? des nazis ? des staliniens ? ou des démocrates ? C'est ce qui gène dans l'attaque subtile des droits de l'homme que fait R.Debray. On a envie de lui demander : quelles valeurs mettez vous dans cette fraternité que vous souhaitez voir apparaître ?
Je m'étonne encore de ce débat qui pas une seule fois n'a abordé la question, ni prononcé le mot de politique !
Car c'est bien de cela qu'il s'agit ici. Le malaise ressenti par R.Debray et nous tous avec lui, est bien la conséquence d'un abandon du politique, la fraternité en étant une forme nucléaire, embryonnaire.
Après le XX siècle des horreurs par millions aurions nous jeté le bébé avec l'eau du bain ?
Encore bravo pour votre émission, continuez !
On est avec vous, même les grincheux.
Julien D.
Merci à tous pour cette emission !
Les "craintes" par rapport à la 1ere emission se sont vite dissipées, nous sommes vite hapés par la conversation, la reflexion.
Je suis pratiquement certain que Judith voulait "recadrer" les protagonistes dans la trame littéraire, mais au final ce fut tres agreable et enrichissant.
Continuez !
Les "craintes" par rapport à la 1ere emission se sont vite dissipées, nous sommes vite hapés par la conversation, la reflexion.
Je suis pratiquement certain que Judith voulait "recadrer" les protagonistes dans la trame littéraire, mais au final ce fut tres agreable et enrichissant.
Continuez !
Message 2/5max du 24/03/09.
D'accord avec Judith (Non, malgré les apparences, je ne suis pas de sa fraternité, c'est une notion bien trop transcendantale), si je pense avoir perçu et compris les exemples de Fraternité qui sont donnés dans l'émission, je ne comprends pas pourquoi ce "nous" devrait nous interpeler.
Je ne comprends pas en quoi, sans réaction de défense, en temps de paix comme nous le sommes, nous devrions revenir à ce "nous" combattant confédéré autour d'un mythe, y compris pour un moment.
Je n'arrive pas à en voir, autrement que la force de coercition lié au groupe par rapport à l'individu, l'intérêt...
Des instants de doux abandon collectif ?
Bof, je suis sur mes gardes dans ces temps-là, trop peur d'être emporté par la vague qui va s'écraser n'importe où, n'importe comment.
La transcendance qu'appelle Debray, par rapport à la pragmatique finalité de l'entreprise ou d'une certaine politique, prive également la Fraternité de ce pouvoir de faire bouger des choses précises, car, seule la bacchanale, l'oubli festif, la charge héroïque, semble en être le crédo.
Dès lors, la Fraternité, par sa force, sa soudaineté, sa spontanéité, s'oppose à l'idée même de construction, de planification, de structuration, ce n'est plus qu'une force de destruction, d'exaltation.
Or, il y a tant de chose à reconstruire, me semble-t-il... Pourquoi devrions-nous en revenir à cultiver cette "valeur" là ?
yG
D'accord avec Judith (Non, malgré les apparences, je ne suis pas de sa fraternité, c'est une notion bien trop transcendantale), si je pense avoir perçu et compris les exemples de Fraternité qui sont donnés dans l'émission, je ne comprends pas pourquoi ce "nous" devrait nous interpeler.
Je ne comprends pas en quoi, sans réaction de défense, en temps de paix comme nous le sommes, nous devrions revenir à ce "nous" combattant confédéré autour d'un mythe, y compris pour un moment.
Je n'arrive pas à en voir, autrement que la force de coercition lié au groupe par rapport à l'individu, l'intérêt...
Des instants de doux abandon collectif ?
Bof, je suis sur mes gardes dans ces temps-là, trop peur d'être emporté par la vague qui va s'écraser n'importe où, n'importe comment.
La transcendance qu'appelle Debray, par rapport à la pragmatique finalité de l'entreprise ou d'une certaine politique, prive également la Fraternité de ce pouvoir de faire bouger des choses précises, car, seule la bacchanale, l'oubli festif, la charge héroïque, semble en être le crédo.
Dès lors, la Fraternité, par sa force, sa soudaineté, sa spontanéité, s'oppose à l'idée même de construction, de planification, de structuration, ce n'est plus qu'une force de destruction, d'exaltation.
Or, il y a tant de chose à reconstruire, me semble-t-il... Pourquoi devrions-nous en revenir à cultiver cette "valeur" là ?
yG
Ventredieu ! Que les incontournables ronchonneurs raclent bien les fonds de tiroirs à grinchouilleries car cette fois-ci il me semble difficile de ne pas convenir de la quasi totale réussite de cette 2e émission !
Y aura-t-il un "nous" unanime pour saluer ... fraternellement ce beau moment que nous a offert ce quatuor si harmonieux ?
PS pour YG : je suis d'accord avec toi, Judith a oublié/escamoté le point de vue des auteurs du sacrilège (frapper un prof ou un proviseur, vandaliser une salle de classe ou une école...). L'établissement scolaire et les savoirs qui s'y dispensent sont sans doute encore "sacrés" aux yeux des adultes (enseignants, parents, éducateurs...) mais qu'en est-il de l'ensemble des élèves et/ou des jeunes d'un quartier ? Tout le monde convient aujourd'hui que la parole enseignante a bien du mal à se faire entendre "entre les murs", à l'heure du cours, du seul fait que certains élèves semblent l'assimiler au bruit de fond d'un téléviseur ou d'un i-pod. Comment ne pas y voir un recul, un déplacement des valeurs, les prémisses d'une défaite annoncée ?
J'avoue que c'est l'inquiétude qui me fait dire cela et que je sais qu'elle n'est guère meilleure conseillère que la colère. Mais alors vite, que quelqu'un me rassure !
Y aura-t-il un "nous" unanime pour saluer ... fraternellement ce beau moment que nous a offert ce quatuor si harmonieux ?
PS pour YG : je suis d'accord avec toi, Judith a oublié/escamoté le point de vue des auteurs du sacrilège (frapper un prof ou un proviseur, vandaliser une salle de classe ou une école...). L'établissement scolaire et les savoirs qui s'y dispensent sont sans doute encore "sacrés" aux yeux des adultes (enseignants, parents, éducateurs...) mais qu'en est-il de l'ensemble des élèves et/ou des jeunes d'un quartier ? Tout le monde convient aujourd'hui que la parole enseignante a bien du mal à se faire entendre "entre les murs", à l'heure du cours, du seul fait que certains élèves semblent l'assimiler au bruit de fond d'un téléviseur ou d'un i-pod. Comment ne pas y voir un recul, un déplacement des valeurs, les prémisses d'une défaite annoncée ?
J'avoue que c'est l'inquiétude qui me fait dire cela et que je sais qu'elle n'est guère meilleure conseillère que la colère. Mais alors vite, que quelqu'un me rassure !
J'ai beaucoup apprécié cette émission. Certes, au final, assez peu littéraire, mais tout de même riche d'enseignement pour le jeune étudiant que je suis. Presque un peu frustré, moi aussi, que la discussion s'arrête avec la désagréable impression que ça pouvait aller plus loin : peut-être est-ce parce que c'était passionnant (à mon sens du moins) et que je voulais rester dedans. Alors, je ne sais pas : peut-être que couper l'émission dans un élan de passion, à un moment où l'intensité est très forte, est un bon moyen de laisser le netspectateur (pardonnez moi ce néologisme que je trouve excellent, euh, désolé) sur une impression au combien positive, mais ça a un rien agaçant.
Alors, je connais l'argument : même si bien que le spectateur soit sur le net (et peut être aussi en partie à cause de ça) il y a un moment où il décroche et il ne faut pas perdre les gens. Oui. D'accord. Ok. J'en conviens. MAIS ! Il y a une solution. Une solution toute trouvée : faites un "off", comme dans Parlons Net. Terminez l'émission : conclusion, générique, rideau ! Et laissez l'émission là pour la diffusion télé, et séparez un peu la dernière partie en disant "c'est la partie "off", en roue libre", où Judith n'est même plus maitresse de l'émission et en précisant après que c'est un "plus" que ceux pour qui l'émission a paru longue n'ont pas à se sentir le moins du monde "forcés" de la regarder, mais que ceux qui au contraire en veulent plus puissent en profiter. Parce que je ne doute pas que les débats après le générique ont continué. Vous êtes sur internet, ne vous en privez pas ! Vraiment, profitez-en au maximum, vous avez une énorme liberté, dans la mesure où personne n'a de train à prendre, faites ! Vraiment, vraiment.
Voilà : sinon, toujours sur l'émission en elle même plus que sur le propos, la présence de Judith avec les deux chroniqueurs a été bien meilleure (ainsi qu'avec l'auteur). Qu'elle n'est pas peur pour autant d'être un peu présente, mais c'est mieux. Bonne émission à mon sens.
Alors, je connais l'argument : même si bien que le spectateur soit sur le net (et peut être aussi en partie à cause de ça) il y a un moment où il décroche et il ne faut pas perdre les gens. Oui. D'accord. Ok. J'en conviens. MAIS ! Il y a une solution. Une solution toute trouvée : faites un "off", comme dans Parlons Net. Terminez l'émission : conclusion, générique, rideau ! Et laissez l'émission là pour la diffusion télé, et séparez un peu la dernière partie en disant "c'est la partie "off", en roue libre", où Judith n'est même plus maitresse de l'émission et en précisant après que c'est un "plus" que ceux pour qui l'émission a paru longue n'ont pas à se sentir le moins du monde "forcés" de la regarder, mais que ceux qui au contraire en veulent plus puissent en profiter. Parce que je ne doute pas que les débats après le générique ont continué. Vous êtes sur internet, ne vous en privez pas ! Vraiment, profitez-en au maximum, vous avez une énorme liberté, dans la mesure où personne n'a de train à prendre, faites ! Vraiment, vraiment.
Voilà : sinon, toujours sur l'émission en elle même plus que sur le propos, la présence de Judith avec les deux chroniqueurs a été bien meilleure (ainsi qu'avec l'auteur). Qu'elle n'est pas peur pour autant d'être un peu présente, mais c'est mieux. Bonne émission à mon sens.
J'appuie l'idée pour le "off" dont tu parles.
Un off de début et un off de fin, soyons fou, ça ne mange pas de pain.
Un off de début et un off de fin, soyons fou, ça ne mange pas de pain.
Un peu en retard pour ce visionnage, j'y suis néanmoins restée scotchée, par la qualité des échanges, fond et forme.
Que Régis Debray ne renonce pas à cette écriture "ségrégante", par pitié ! Nous y sommes si peu confrontés et cela manque tant qu'il m'arrive de relire "Les liaisons dangereuses" (ce pourrait être "La Princesse de Clèves" !), certes pour le plaisir que procure à chaque fois cette incomparable joute épistolaire, mais surtout pour celui de goûter une belle langue. En ces temps où nos dirigeants, nos "speakers", nos "blogueurs", nos voisins, nos enfants (pas les miens !) expriment des pensées floues avec trois/quatre cent mots de base, ça fait un bien fou d'avoir à réfléchir un peu avant de tout comprendre, ça stimule les méninges, ça caresse contre le sens du poil !
Les occasions de fraternité sont si rares et mon besoin d'une certaine transcendance si fort que j'ai tendance, la lassitude venant avec l'âge, faute de trouver dans de trop rares - et souvent décevantes - conversations le plaisir que j'y prenais plus jeune, à me jeter dans les plaisirs solitaires que sont la lecture, la musique, l'art, la lente promenade et la contemplation de la beauté. C'est seulement là que le monde vibre et que je m'en sens partie prenante.
Alors, ce livre, je vais le lire et j'en attends ce qui m'importe : une réflexion profonde qui élèvera mon esprit jusqu'aux hauteurs qu'il vise, même si je dois en ressentir en fin de compte un possible - probable ? - désespoir.
Que Régis Debray ne renonce pas à cette écriture "ségrégante", par pitié ! Nous y sommes si peu confrontés et cela manque tant qu'il m'arrive de relire "Les liaisons dangereuses" (ce pourrait être "La Princesse de Clèves" !), certes pour le plaisir que procure à chaque fois cette incomparable joute épistolaire, mais surtout pour celui de goûter une belle langue. En ces temps où nos dirigeants, nos "speakers", nos "blogueurs", nos voisins, nos enfants (pas les miens !) expriment des pensées floues avec trois/quatre cent mots de base, ça fait un bien fou d'avoir à réfléchir un peu avant de tout comprendre, ça stimule les méninges, ça caresse contre le sens du poil !
Les occasions de fraternité sont si rares et mon besoin d'une certaine transcendance si fort que j'ai tendance, la lassitude venant avec l'âge, faute de trouver dans de trop rares - et souvent décevantes - conversations le plaisir que j'y prenais plus jeune, à me jeter dans les plaisirs solitaires que sont la lecture, la musique, l'art, la lente promenade et la contemplation de la beauté. C'est seulement là que le monde vibre et que je m'en sens partie prenante.
Alors, ce livre, je vais le lire et j'en attends ce qui m'importe : une réflexion profonde qui élèvera mon esprit jusqu'aux hauteurs qu'il vise, même si je dois en ressentir en fin de compte un possible - probable ? - désespoir.
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Ouf !
J'ai bien cru que les trois "mecs" allaient se dégoupiller des bières
en se rappelant les bons moments de leurs services militaires.
Non. La fraternité ne se limite pas à la fraternité d'armes.
Émission excluante mais tout de même largement intéressante.
Ma soeur Judith, merci. ;)
J'ai bien cru que les trois "mecs" allaient se dégoupiller des bières
en se rappelant les bons moments de leurs services militaires.
Non. La fraternité ne se limite pas à la fraternité d'armes.
Émission excluante mais tout de même largement intéressante.
Ma soeur Judith, merci. ;)
Très agréable émission !
Je ne me tenterai pas, ce soir, à une discussion sur le fond de celle-ci.
Mais la forme me semble en adéquation totale avec ce que j'attendais d'elle.
Le ton est amical.
Les différents protagonistes s'impliquent dans un débat d'idées fort et passionnant.
Ils s'impliquent intellectuellement - c'est leur rôle - mais aussi très personnellement.
Et cela renforce le côté convivial de l'émission.
Le côté discussion de café.
Au final, la discussion me semble d'avantage se propager vers un horizon philosophique, au détriment d'un développement littéraire fort.
M'enfin, cela convient tout à fait au jeune homme désireux d'apprendre, que je suis.
Il y a aussi, un fort contraste avec la dernière émission.
Mais celui-ci dénote bien, à mon sens, le large éventail de discussions que l'on peut attendre de ces émissions.
Alors faites les toutes différentes.
Ne cherchez pas à tout pris, un point fixe que vous suivriez à chaque fois.
Continuez !
Je ne me tenterai pas, ce soir, à une discussion sur le fond de celle-ci.
Mais la forme me semble en adéquation totale avec ce que j'attendais d'elle.
Le ton est amical.
Les différents protagonistes s'impliquent dans un débat d'idées fort et passionnant.
Ils s'impliquent intellectuellement - c'est leur rôle - mais aussi très personnellement.
Et cela renforce le côté convivial de l'émission.
Le côté discussion de café.
Au final, la discussion me semble d'avantage se propager vers un horizon philosophique, au détriment d'un développement littéraire fort.
M'enfin, cela convient tout à fait au jeune homme désireux d'apprendre, que je suis.
Il y a aussi, un fort contraste avec la dernière émission.
Mais celui-ci dénote bien, à mon sens, le large éventail de discussions que l'on peut attendre de ces émissions.
Alors faites les toutes différentes.
Ne cherchez pas à tout pris, un point fixe que vous suivriez à chaque fois.
Continuez !
En raison, je pense, d'un trop grand nombre de visionnages simultanés, le chargement de la vidéo finit par s'arrêter avant la fin, ce qui m'oblige à relancer toute la vidéo et à attendre que le chargement atteigne la partie de l'émission que je n'ai pas encore vu, en espérant que cela ne recommence pas, ce qui n'est vraiment pas très confortable une fois bien assis dans son fauteuil, d'autant plus qu'il s'est produit la même chose (le chargement s'étant même arrêté plus tôt que la première fois) après avoir relancé la vidéo, et que j'ai donc dû abandonner l'émission en plein milieu alors qu'elle était passionnante ...
D'autres asinautes ont-ils le même problème que moi ? Et, si oui, pourrait-on envisager un découpage de l'émission comme pour l'émission du vendredi, ce qui permettrait de ne pas repartir du début en cas de blocage du chargement ?
D'autres asinautes ont-ils le même problème que moi ? Et, si oui, pourrait-on envisager un découpage de l'émission comme pour l'émission du vendredi, ce qui permettrait de ne pas repartir du début en cas de blocage du chargement ?
Je n'ai pas fini de regarder, mais excellente surprise pour l'instant. Debray n'est pas toujours facile à lire (je trouve, et un papillonnage sur les premières pages de son dernier livre m'a conforté dans cette appréhension), mais il parle bien, et la discussion part sur des bases très agréables.
Message 1/5max du 24/03/09.
Non, non, je n'ai pas fini de regarder, je m'arrête deux secondes néanmoins, pour ne pas oublier...
Judith parle de l'enceinte scolaire et des cris d'orfraie que les médias poussent lorsqu'un professeur ou un proviseur y est agressé.
Ce cris ainsi que la clôture marquent effectivement la trace du sacré.
Mais l'agression elle-même souligne le fait que celui-ci ne l'est plus pour tous, à commencer pour les agresseurs qui se permettent cette trans(a)gression.
Ce n'est donc pas contradictoire.
Ce cris médiatique accompagne l'atteinte d'un certain sacré régulièrement profané, hélas, par ceux-là même (enfin, un minorité) à qui il est dédié.
yG
Non, non, je n'ai pas fini de regarder, je m'arrête deux secondes néanmoins, pour ne pas oublier...
Judith parle de l'enceinte scolaire et des cris d'orfraie que les médias poussent lorsqu'un professeur ou un proviseur y est agressé.
Ce cris ainsi que la clôture marquent effectivement la trace du sacré.
Mais l'agression elle-même souligne le fait que celui-ci ne l'est plus pour tous, à commencer pour les agresseurs qui se permettent cette trans(a)gression.
Ce n'est donc pas contradictoire.
Ce cris médiatique accompagne l'atteinte d'un certain sacré régulièrement profané, hélas, par ceux-là même (enfin, un minorité) à qui il est dédié.
yG