"Riposte féministe" : l'outing de lesbiennes mène au boycott du film
Le film "Riposte féministe" fait l'objet d'un appel au boycott en raison de la diffusion d'images de manifestantes lors d'un rassemblement pour la fierté lesbienne. Ces dernières affirment être en danger car reconnaissables. Pour les documentaristes et médias, comment couvrir de telles manifestations quand l'exercice du droit d'informer aboutit à des mises en danger ?
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Commentaires préférés des abonnés
Ce qu'il me semble important de souligner ici, c'est le danger que représente l'extrême droite et sa propension "naturelle" a s'en prendre physiquement à des personnes ou à les harceler sur les réseaux sociaux.
Le fait d'être nominativement reco(...)
je vais aller à contre-courant des opinions exprimées ici. Ce qui met en danger les militantes féministes ce ne sont pas les images diffusées ce sont les courants d'extrème droite. En allant manifester à visage découvert les militantes féministes - c(...)
Y'a des cameras partout , et vous vous inquiétez maintenant ? N'importe. quel flic facho a accès aux images , et vous vous inquiétez maintenant? Darmanin et Lallement on déployé des drones pour vous filmer , et vous vous inquiétez maintenant ? (...)
Derniers commentaires
La violence de l’extrème droite à Lyon n’est vraiment pas à prendre à la légère. Elles ont bien raison de se défendre car elles ne sont pas des accessoires esthetiques pour un film mais de vraies personnes qui vont subir les conséquences de ces images dans leur vie.
En dehors de la polémique, c'est un peu triste que les mails vers les réalisateurs restent sans réponse. Avec un minimum de discutions, tout aurait pu se résoudre tranquillement avec de la nuance sans avoir à invoquer telle ou telle loi. Ça l'aurait mérité au minimum pour le reste des personnes dans le documentaire, comme le mentionne la productrice.
Quel genre de désalignement fait qu’un militant, qui s’affiche dans l’espace public et dont la virulence fait poursuivre une personne jusqu’en Belgique, ne supporte pas une identification du reste hypothétique et traite comme une trahison criminelle la captation de son visage, masqué, dans une séquence qui semble du reste très volatile ? C’est comique.
Je crois que derrière les allégations de mise en danger, il se fiche plutôt un crime de lèse-majesté de snowflakes pour qui le véritable affront est de ne pas contrôler non seulement leur propre narration, mais aussi celle des autres. Sans compter un délire narcissique qui leur fait associer les dangers et les enjeux de leur lutte à celles de résistants ou de moudjaheddines?
Il y a une nouvelle course, une “rat race” de la pureté idéologique et militante, dont la victoire ultime consiste visiblement à être “progressiste à en rendre réactionnaire”… quelle bande de poseur.e.s ! ;)
la couverture par @si ne devrait elle pas plutôt s’intéresser au buzz lui même ? perso j'entends parler de ce film grâce a un post blog du collectif appelant au boycott sur mediapart , c'est quand même un joli coup de pub cette polémique non ?
Meme si elle etait dans son bon droit, a l'heure du tout numérique ca ne coutait pas grand chose a la réalisatrice de refaire un peu de montage pour flouter , n'y a t il pas un peu d’opportunisme médiatique? on peut presque remercier les 5 salles en Belgique d'avoir donne un peu de resonance internationale a cette polemique.
Bon donc si je comprends bien on discute risque d'exposer des femmes à la haine homophobe (danger réel), contre tentation des militantes de contrôler le récit (cf "ce film veut recuperer nos luttes"). Tentation inaugurée par l'armée US lors de la guerre contre le Koweït et qui commence à gangrener (et diviser) serieusement les mouvements féministes. C'est dommage.
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Merci, super article !
Deux remarques :
- en Suède, l'anonymat est tellement respecté que dans les reportages télévisés d'actualités, on ne voit plus que des mains et des souliers, au grand maximum des gens pris de dos. A se demander à quoi servent les images...
- en France, quand notre Roy et son parti sont pris à parti, les mains dans le pétrin, on ne regarde plus que les autres partis. Les journaux participent vaillamment de ce détournement de vision comme avec l'affaire McKinsey et autres affaires de cabinets de conseil. Voyez comment un journal de (je ne sais plus le terme), Le Monde, un journal sérieux fait un magnifique drible et renverse le jeu.
Le principe de base d'une manifestation, c'est de se montrer pour témoigner de son adhésion à une cause, non ? Ou quelque chose a changé à ce niveau ?
Après, je comprends que les médias militants puissent chercher à prendre des précautions, mais ce boycott montre une dérive en cherchant à rendre ces précautions obligatoires.
De par sa nature même, une manifestation est publique et n'importe qui a le droit de la filmer. On pourrait imaginer un cas extrême où des nazillons filmeraient eux-mêmes ces manifestations.
Pour dire les choses simplement, entre rendre manifester et donc rendre publique son adhésion à une cause, et ne pas manifester pour la garder secrète, il faut obligatoirement faire un choix.
Personnellement, depuis mon adolescence, j'ai participé à des dizaines de manifestations, et j'ai toujours été conscient d'une forme de risque, modéré mais réel, inhérent à l'exercice.
je vais aller à contre-courant des opinions exprimées ici. Ce qui met en danger les militantes féministes ce ne sont pas les images diffusées ce sont les courants d'extrème droite. En allant manifester à visage découvert les militantes féministes - comme les militants politiques ou syndicaux en général - prennent un tel risque. Depuis fort longtemps les manifestations ont été filmées par des amateurs, des professionnels ou par la police ou tout simplement par les caméras de surveillance avant que ce prétendu "droit à l'image" en provenance des Etats Unis devienne source de profits lucratifs. Que des militantes féministes se servent de ce "droit" pour demander la censure pure et simple d'un film militant montre à quel point elles se trompent de combat. "Préservez-moi de mes amis, mes ennemis je m'en charge."
Y'a des cameras partout , et vous vous inquiétez maintenant ? N'importe. quel flic facho a accès aux images , et vous vous inquiétez maintenant? Darmanin et Lallement on déployé des drones pour vous filmer , et vous vous inquiétez maintenant ? Ah Ah , vous êtes des génies !
Vous ne décrivez à aucun moment les plans ou séquences incriminées. Ça fait tache pour un article basé sur un film...
Vous mélangez le traitement réalisé par la presse et ce documentaire de création qui passe au cinéma, par des non-journalistes.
Vous ne répondez pas à une question pratique de production : comment avoir l'accord de l'ensemble des personnes présentes sur un film ?
Vous n'évoquez pas la longue histoire des films militants et engagés. Il y a des historien·ne·s du cinéma. Interrogez-les.
Bref vous vous éloignez de votre angle de départ pour élargir et finalement ne pas traiter les enjeux du sujet.
Qu'est-ce qu'«une collective» ?
Y'a-t-il encore une rédaction en chef à arrêt sur images ?
La défense de la liberté de la presse a bon dos, surtout si c'est pour faire n'importe quoi. Pour moi, la défense de la liberté de la presse, c'est quand on s'oppose à la censure préalable des juges, comme le fait Médiapart avec l'affaire du maire de Saint-Étienne, pas quand on essaie de cadrer les journalistes qui mettent en danger les militants. Qu'il faille virer, y compris manu militari s'ils ne veulent pas comprendre, les journalistes de la presse mainstream qui mettent en danger les militants en les photographiant ou en les filmant, ce n'est pas nouveau. Mais qu'il faille mettre les points sur les "i" à des gens qui disent mettre leurs appareils de prise de vues au service de la cause, c'est n'importe quoi. La réalisatrice de "Riposte féministe", qui ne veut rien comprendre, n'est qu'une parasite qui veut faire son beurre sur le dos des luttes, sans aucun respect pour celles et ceux qui les mènent. Boycott !
Voici un avis argumenté et nuancé ! Défense de la violence en manif contre les journalistes et documentaristes ; insultes gratuits et procès d'intention. Bravo ! La lutte en ressort grandie.
En effet, dans certaines circonstances je ne suis pas non violent. Et non, rien n'est gratuit. Des militants qui se font arrêter parce que les flics ont pu les repérer grâce à des images de journalistes "amis", c'est assez fréquent.
Ah oui ? Et qu'en est-il des journalistes "ennemis" ?
Vous connaissez la formule : gardez-moi de mes amis, les ennemis je m'en charge.
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Ça me semble tellement évident que je 'e sais pas pourquoi je réponds. Journaliste a bien sûr un sens extensif. Il faut comprendre également journaliste amateur et quiconque prend des images qui peuvent mettre en danger.
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??? Vous êtes du côté des flics ?
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Je ne comprends rien à ce que vous dites. Vous voulez dire qu'il faut protéger aussi bien les flics que ceux dont on partage la lutte ? Que je sache, le seul danger que courent les flics lorsqu'on les filme, c'est d'être pris en train de commettre une bavure.
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Pensez-vous comme Darmanin qu'il faut :
"virer, y compris manu militari s'ils ne veulent pas comprendre, les journalistes de la presse mainstream qui mettent en danger les policiers en les photographiant ou en les filmant".
Darmanin a dit ça ? Je comprends de moins en moins ce que vous voulez dire. Vous mettez sur le même plan les flics et les militants ?
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J'avais bien compris, vous êtes du côté des flics et vous ne voulez pas comprendre pourquoi il est légitime de pouvoir filmer les policiers dans leurs tâches répressives (c'est l'intérêt de tous, pour documenter les bavures) et pas très recommandable, surtout lorsqu'on se prétend militant, de filmer des activistes qui leur font face.
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Où avez-vous vu que je suis aligné avec ce que réclame la police ? Ça ne va pas la tête ? Je vous ai expliqué la différence fondamentale entre la demande (ferme) des activistes de ne pas être filmés lorsqu'ils sont en action et la revendication des flics de ne pas être filmés pendant qu'ils bavent. Les flics ont une mission de service public et filmer les opérations de maintien de l'ordre, c'est quelque chose qui existe dans notre droit et qui est un acte citoyen.
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Vous ne savez décidément pas lire. Je vous répète une fois de plus qu'on a le droit de filmer les flics et que c'est dans la loi. Et je répète une nouvelle fois que lorsque des activistes demandent à ne pas être filmés ou photographiés losqu'ils sont en action, d'autant plus lorsque les auteurs de prises de vues se disent sympathisants, c'est qu'ils ont une bonne raison, qui n'a rien à voir avec les question de droit. Oui, les fachos organisés sont aussi des militants. Et j'aimerais bien voir si, lorsqu'ils organisent une ratonnade, ils apprécient que leurs sympathisants les filment. Vous avez une propension à renvoyer tout le monde dos à dos. Sans doute, pour vous, une ratonnade et une action militante d'un mouvement écolo ou de gauche, c'est kif-kif. Tout se vaut selon vous. Pour ma part, j'ai choisi mon camp.
Qu'ils soient journalistes ou documentaristes, qu'est-ce que ça change au sujet de fond ?
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Dans un reportage comme dans un documentaire, j'ose espérer qu'on pèse le pour et le contre concernant la protection des personnes qu'on montre.
On parle là de demande explicite des concernées, dont la mise en danger est évidente, avant mise en salle du film, pas d'envoyer préalablement à tous les anonymes croisé dans la rue des demandes de droit à l'image.
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ça, personnellement, je ne le sais pas, je n'ai pas vu le film.
La situation est clairement décrite, on parle de militantes lesbiennes qu'une force de facho charge en plein cortège à Lyon, la capitale française des facho, où l'on trouve régulièrement des gens tabassé par eux, franchement je ne voit pas ce qui pourrais changer ça dans le film.
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Mais à part ça, sur la question du droit à la création documentaire et sur le danger que lui fait courir ce type de situation ?
La première question écrase toute les autres, si il y a mise en danger, aucun besoin de se les poser.
Oui, mais personnellement, les "il est bien évident que" ne m'impressionnent pas beaucoup et je persiste à préférer juger par moi-même.
Le fait que les facho agressent ce qui leur déplais dans les rues de Lyon, c'est un fait. Le fait que les tatouages rendent reconaissables c'est un fait. Le fait que les gens ont été filmé en plan serré et que les éléments reconaissables ne sont pas floutées est présent dans toutes les description et n'est contesté par personne, c'est aussi un fait. A moins que vous considériez que tout le monde vous mente ou que seul votre analyse des images compte car elle est supérieure à celle des autres humains.
Soit j'ai rappelé ça dans mon précédent commentaire, soit c'était dans l'article.
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Quand on manifeste, par définition, on se montre, on s'expose, sans quoi il n'y a pas de manifestation.
Ha, l'argument moisi que j'ai vu dans la moitié des commentaires. Donc on a compris, c'est la faute des victimes, leur robe est trop courte.
On expose ses tatouages-signature à toutes les caméras de vidéo-surveillance et de tous les fachos photographes du coin.
Et c'est pour ça qu'il faut absolument que si ils l'ont loupé, ou si l'usage des caméra respecte les règles de la CNIL, il faut absolument que des documentaristes en mettent une seconde couche, ce serait dommage que les facho n'aient pas tout ce qui faut pour agir...
Il semble un peu contradictoire de vouloir ensuite disparaître.
Oui, il y a deux possibilités dans le monde, s'exposer totalement, ou pas du tout. C'est l'un ou l'autre ! Il y a obligation de mettre son numéro de carte bancaire aux yeux de tous sur internet à partir du moment où on l'utilise au moins une fois en public j'imagine?
Surtout en s'en prenant au seul sympathisant du coin.
Des gens capables de vous outer nationalement, des sympathisants? Vous êtes sure que c'est la bonne définition?
Mais ça ne vous effleure même pas car, grâce à votre serpe magique, vous avez la connaissance, supériorité considérable par rapport à un simple mortel qui s'interroge et ne sait trop que penser dans une affaire compliquée.
Oui, votre propre analyse qui irradie de sa lumière de complexité vous permet bien évidement de sortir ce genre de phrase, ce n'est pas comme si tout votre développement était basé sur un raisonnement binaire.
qu'à défaut de primer sur celle de "tout le monde", la mienne, qui consiste à s'interroger
Vous ne vous interrogez pas, vous avez déjà établis que les manifestants doivent assumer le fait d'être exposé à la face de la nation, ne faites pas comme si votre approche avait de la subtilité. Et vous détournez mes propos, la question quand j'évoque "tout le monde" est de savoir si la description des images présenté est correcte, pas de savoir ce qu'il faut en déduire. Vous esquivez ce point très questionnable de votre précédent post.
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Quand des "sympathisants" répondent avec des arguments juridiques...
à toute personne qui y apparaît à toute personne qui y apparaît
On parle de personnes qui se font déjà charger par les facho dans le film lui même, ce n'est pas des passantes dans la rue.
Que jamais un facho lyonnais ou un policier en bavure n'aura l'idée d'exiger le même droit à la cagoule numérique ?
Les documentaristes se présentent comme des alliés et ont besoin de la bienveillance du milieu militant (promotion, accès à des témoignages, diffusion dans des salles faisant partie du milieu militant...) c'est d'ailleurs sur ce dernier point que la productrice a réagit et c'est dans ce cadre que se passe l'appel au boycott. Si ils veulent être traité en alliés et donc bénéficier des avantages affairant, il faut agir en allier.
Ces documentaristes ont prévu d'être les alliés des facho?
Sinon les policiers sont des agents de l'Etat exerçant sa capacité de violence, ça va avec des obligations de transparence que n'ont pas les autres citoyens.
Même si les situations sont très différentes la collision m'impressionne. Même si les situations sont très différentes la collision m'impressionne.
Il n'y a pas collision, dans les deux cas, bien qu'à des degré très différent, le question est de ne pas être en dangers si on apparait, et montrer sans son consentement, aujourd'hui, le visage d'une manifestante iranienne dans une vidéo c'est encore bien plus clairement la mettre en danger.
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Et vous, qu'est-ce que vous faites pour la cause, à part déblatérer sur ceux qui agissent ?
Je déblatère, comme vous dites, parce que j'ai été confronté à des cas de camarades qui ont fait de la garde à vue à cause de guignols qui n'en avaient rien à foutre et qui prenaient des images sans prendre aucune précaution.
Comme Gamine, si je comprends bien son message, vous saccagez le message;
Ce qu'il me semble important de souligner ici, c'est le danger que représente l'extrême droite et sa propension "naturelle" a s'en prendre physiquement à des personnes ou à les harceler sur les réseaux sociaux.
Le fait d'être nominativement reconnue représente une menace pour la personne concernée.
Les journalistes qui refusent d'anonymiser ces vidéos font donc courir un risque grave pour ces militantes féministes, par le fait même qu'ils minimisent la capacité de nuisance de l'extrême droite.
Que le RN ait réussi, en raison de la complaisance de LREM et pour la première fois depuis le gouvernement de Vichy, a installer 89 députés d'ED dans les rangs de l'Assemblée nationale, n'autorise pas qu'on prenne désormais à la légère cette idéologie fascisante et ses milices agressives et violentes.
Bien au contraire, la vigilance est plus que de mise.
comment saccager un combat...