Robots contre robots
Alors que la hype autour de l'IA générative s'affaiblit, le monde de la tech a déjà trouvé sa prochaine marotte : les robots humanoïdes (dopés à l'IA, évidemment), qui promettent de révolutionner le monde du travail. Et de réaliser le plus vieux rêve patronal : en finir avec la masse salariale.
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Commentaires préférés des abonnés
Ce n'est pas la machine qui nous a permis de moins travailler que nos grands-parents, c'est la grève générale, la manifestation et l'action directe.
Excellent ! Comme d'habitude.
Tout à fait d'accord sur les robots humanoïdes... À part pour faire du marketing, ils ne risquent pas de servir à quelque chose. Les robots qui servent à quelque chose sont conçus pour ce à quoi ils servent et, sans surprise, ne ressemblent pas à des(...)
Article enrichissant, comme
d'habitude.
Qui prouve que le capitalisme est mortifère.
Et que ceux qui défendent ce système ressemble de plus en plus à des robots dépourvus d'humanité. A l'image de Jupiter.
(...)Derniers commentaires
Je connais assez bien l'IA pour travailler dans le domaine et je dois dire que je suis ... consterné. Le problème de cet article est qu'il est l'exact miroir des articles d'auteurs fascinés par l'IA : il dit juste le contraire. Problème : les uns comme les autres ne comprennent pas de quoi ils parlent. Le metavers est une mode, l'IA est une techno. Comme toutes les technologies, ce qui devrait vous intéresser c'est ce que ça recouvre, comment ça peut être utilisé, comment ça peut évoluer. Or vous nous parlez du papier cadeau en long en large et en travers ...
les holdings doivent rembourser leurs banques, en manque de matières premières, elle nous vendent du rêve puisé dans le cinéma et la littérature de science-fiction
elles rachètent les journaux pour que leurs articles publicitaires chantent uniquement leurs louanges
les lanceurs d'alerte sont étouffés par des procédures baillons
sur le front les journalistes meurent par centaines, montrer les horreurs qui s'y déroulent sont mauvais pour le commerce des armes et la cote de popularité du grand conquérant
Ah, le grand retour de Thibault, ça faisait longtemps, merci !
Super papier, merci
Merci pour cet article, qui comme les précédents sur le sujet, invite à réfléchir et fournit nombre de sources.
Aussi, globalement d'accord sur le fond, en particulier sur la critique du capitalisme... Mais...
"la machine, dans sa quête ininterrompue d'optimisation de l'extraction du labeur, impose partout des cadences de travail plus importantes, étend le périmètre de l'aliénation et de l'autoritarisme patronal et concentre la valeur produite."
Non, la machine n'a pas de volonté, ce sont ceux qui la créent. Ne pas confondre le couteau et l'assassin.
"Devenons Luddites, pas automates."
Non plus, car les Luddites ont perdu. Dans le registre des luttes, la subversion est bien souvent plus efficace que la résistance frontale. J'entends par subversion, les choix politiques, qui seuls peuvent imposer que la machine soit inféodée aux hommes (à tous, pas seulement à leurs propriétaires exploiteurs), et non l'inverse. Hélas, au vu de la montée de l'extrême droite et du conservatisme presque partout dans le monde, on n'en prend pas le chemin.
l'automatisation nous fait travailler plus, comme le montrent les travaux de Judy Wajcman sur la condensation du temps sous le régime algorithmique.
si c'est la grève et la lutte qui nous a libéré; et pas la machine; pourquoi penser que ce ne sont pas les logiques capitalistes qui nous asservies; et pas non plus "la machine"? Je suis bien d'accord que pas mal de promesses d'automatisation complètes sont des leurres techno-solutionnistes et capitalistes mais faudrait pas trop charger la barque non plus; la machine remplace effectivement plusieurs humains; même dans l'industrie (maintenant si on pouvait éviter de les envoyer vers des bullshits job dans le tertiaire ce serait une bonne chose); la machine à laver libère du travail domestique (et en premier lieu les femmes puisque c'est l'état des rapports sociaux en particulier au moment de son invention); les réseaux d'informations avec leurs défauts catastrophiques permettent aussi l'accès à la parole publique à des voies minoritaires; bref le luddisme de mon point de vue c'est une impasse réactionnaire et une passerelle vers une extreme-droite éco-fasciste à coup d'appels à la nature (et dans leur tête les personnes LGBT en sont exclues de cette nature d'ailleurs). le collectif "pièces et mains d'oeuvres" est un bel exemple de la saloperie réactionnaire que donne ce genre de pensée.
Le problème de ces bulles de tech bros ultracapitalistes c'est que ces gens ne comprennent même pas ce dont ils parlent; ils ne s'interessent pas à la technique en elle même mais à une esthetique high tech futuriste complétement superficielle; c'est pour ça qu'ils essaient de reinventer les transports publics tous les quatres matins; c'est pour ça qu'ils pensent que les IA génératives ça va vraiment remplacer les humains; c'est pour ça que pour eux les robots humanoïdes ont un avenir en dehors de servir de sexdolls ameliorés ou de domestiques; alors que n'importe qui qui connait un tout petit peu le sujet sait qu'on a besoin de robots/machines hautements specialisés pour effectuer des taches hyper spécifiques efficacement et que ces robots ne ressemblent en rien à des humains.
On la voit enfin cette moustache.
Percutant, comme d'hab."
J'ai apprécié
"Il vous faut ensuite un champ lexical hyperbolique", associé à la répétition de" hype" tout au long du texte. Belle mise en abîme.
Ce n'est pas la machine qui nous a permis de moins travailler que nos grands-parents, c'est la grève générale, la manifestation et l'action directe.
Excellent ! Comme d'habitude.
Bien sûr que ce sont les machines qui ont permis de moins travailler. Et en amont des machines, c'est surtout l'énergie abondante et pas chère qui a permis l'explosion de leur nombre dans tous les domaines (industrielles, agricoles, sanitaires, ....).
Les machines sont 100, 1 000 voire 10 000 fois plus puissantes qu'un humain. C'est cet état de fait qui a permis aux entreprises d'accepter les avancées sociales.
Il suffit de voir dans quel état sont des pays qui n'ont pas de machines parce qu'ils n'ont ni les moyens d'en acquérir, ni de payer l'énergie nécessaire. Alors ils s'appuient sur la seul énergie dont ils disposent; leurs citoyens.
La grève générale de mai 68 a permis d'augmenter le Smig de 30% mais pas de réduire le temps de travail,
C'est le PS de M Aubry qui a passé la semaine de travail à 35h (ni manif, ni grève, ni action directe des travailleurs) et la retraite à 60 ans résulte d'une décision de F Mitterand (programme commun) et pas de manifs, pas de grèves, pas d'actions directes.
Article enrichissant, comme
d'habitude.
Qui prouve que le capitalisme est mortifère.
Et que ceux qui défendent ce système ressemble de plus en plus à des robots dépourvus d'humanité. A l'image de Jupiter.
Encore un très bon article sur l'IA et les robots humanoïdes pour son analyse critique, ses références/sources, sa contextualisation et ses perspectives ! Les technocritiques boivent du petit lait.
Seul bémol je trouve, une impression de déjà lu sur ASI ;)
Tout à fait d'accord sur les robots humanoïdes... À part pour faire du marketing, ils ne risquent pas de servir à quelque chose. Les robots qui servent à quelque chose sont conçus pour ce à quoi ils servent et, sans surprise, ne ressemblent pas à des humains...
Quand au fait que l'automatisation ne libère pas l'humain, entièrement d'accord là aussi. D'où l'utilité des luttes sociales, du vote en théorie (mais les résultats sont souvent déprimants). Ne pas oublier quand-même le rôle du consommateur qui est (devrait être) aussi un citoyen. Commençons par ne plus acheter sur Amazon par exemple...