Rokhaya Diallo : "Les Blancs sont aussi racisés, à leur avantage"
Dans l'émission présentée par Daniel Schneidermann, l'autrice, réalisatrice et essayiste Rokhaya Diallo revient sur plusieurs séquences médiatiques, récentes et moins récentes, autour de l'image des personnes noires à la télévision, du concept de "racisation", de l'affaire Pépita et du principe militant des réunions en non-mixité.
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Commentaires préférés des abonnés
N'en déplaise aux faf qui s'autolikent dans les commentaires (même ici, ah la la, ces gens ont tellement de temps libre...), je suis absolument ravi que vous ayez invité Rokhaya Diallo ! Son podcast avec Grace Ly, "Kiffe ta race", est vraiment excell(...)
J'apprécie beaucoup Rockhaya Diallo. Elle présente toujours ses arguments d'une façon posée, sans a priori, et en déroulant de façon très intéressante ses convictions mûrement réfléchies. Cela la rend très convaincante à mes yeux.
Après, l'argumentair(...)
Mais pourquoi ne pas dire clairement que les réunions en question sont destinées à l'expression d'une parole de personnes ayant des problèmes spécifiques et communs dans le but d'être mieux pris en compte par l'organisation auxquell(...)
Derniers commentaires
Quelle intelligence ! Et quel sourire !
À TITRE INFORMATIF
AVANT l’immigration de non-blancs, il y a eu en France, une immigration de blancs. Mon père ‘macaroni’ disait à 80 ans (il est mort en 1983), il vaut mieux être un chien en France qu’un macaroni… Il s’est battu sa vie durant pour faire reconnaître ses droits. Avec beaucoup d’échecs.
Je fus donc, moi-même, la fille du macaroni qui avait donné un coup de poignard à la France, alors même qu’il avait quitté l’Italie en 1920, après avoir baissé son fusil de jeune gendarme (20 ans) devant des grévistes génois.
La première fois, qu’on m’a traitée de sale macaroni, ma mère m’a mise devant le miroir
- - es-tu sale ?
- - non je me lave !
- - C’est eux qui ont la langue sale. Ils ne parlent pas de toi, mais d’eux-mêmes.
Elle a répété cette phrase plusieurs fois…
Je n’ai plus jamais pleuré.
J’ai connu l’isolement dans la cour de récréation… je revois encore le regard haineux de petites camarades de classe…
Qu’ai je fait durant ces récréations solitaires : je lisais. La bibliothèque de l’école était riche. J’ai lu Hugo, Musset… (qui sont restés mes auteurs fétiches). Avec Hugo, j’enrichissais mon vocabulaire… et quel vocabulaire, j’en vis encore, j’étais donc une bonne élève et j’ai mis un point d’honneur à être une bonne élève… parmi les petites gauloises.
Plus tard, en tant que femme libre, à une époque où les interdits étaient oppressants, avant mai 68, j’ai eu droit à toutes sortes d’adjectifs, dont putain… je n’ai jamais cessé de me sentir flattée… Cette injure n’était pas proférée par les seuls blancs. En Algérie, — des — mâles algériens ont fait chorus. Avec des blancs !
Les formes de racisme sont variées — et le racisme est UNIVERSEL.
Se battre, continuez à se battre et faire un peu d’histoire… pour aèrer les neurones qui ne sont ni blancs, ni noirs, ni métisses… simplement humains… Et surtout, elle, l’histoire, nous aide à remettre les choses, à leur juste place… À un moment où le vote Le Pen se profile… C’EST URGENT. Please, un peu moins de mousse et plus de bon café … à la macaroni !
P.-S. Une amie a été agressée. Dixit au téléphone, sur un ton enragé : ce n’était ni un ‘black’, ni un ‘bougnoule’, ni un ‘asiat’, mais un ‘blanc’, bien de chez nous !
Moi, je dis Breton ! pour faire la même différence ! Et je prends un gros risque…
C'est fou ... autant d'émission différentes que de spectateurs. On a ici un bel exemple : personne n'a vu la même émission par ici ?
Très intéressant. Les questions comme les réponses.
Je comprends pourquoi il est urgent pour l'extrême-droite, et d'autres, de vouloir détruire cette femme intelligente et influente. J'ai peu écouté Rokhaya Diallo jusqu'à maintenant et je vais changer ça.
Daniel Schneidermann, je pense que vous avez complètement le droit de vouloir donner un conseil à des personnes comme Audrey Pulvar. Qu'elles en tiennent compte ou pas, n'est pas un problème. Idem avec Rokhaya Diallo, libre de vous écouter ou non.
Je suis d'accord aussi avec vous concernant Christine Kelly. La même critique aurait pu être faite à Laurence Ferrari si elle avait été à sa place (qu'elle a éminemment bien fait de refuser). Il y a aussi des serveuses blondes. Racisme ou sexisme, même combat.
Et Pepita a effectivement été victime des deux. Quotidien aurait effectivement du la contacter avant ce sujet et mentionner sa position. RD fait une bonne analyse de la situation, un petit peu complexe, pour Pepita.
Pour la première fois, je n'ai pas pu aller au bout d'une émission d'ASI. Je suis stupéfait par les réponses à tout et à rien de votre invité qui est persuadée que la couleur de sa peau fait d'elle une victime. C'est un débat qui tourne à vide car cette personne ne s'adresse qu'à un public conquis par l'idée que la race se mélange avec les inégalités et injustices.
Madame Diallo, visant madame Khan twitte "à la Trump" :"quand on les caresse dans le sens du poil...." et agrémente cette comparaison animalière dégradante d'une image de "nègre y'a bon" . Imaginez ce même twit, signé Le Pen (père ou fille). Le tollé (justifié) ! Pour s'en défendre (et non s'en excuser, Mme Diallo assume!) elle prétend maintenant que ce twit visait Pascal Praud, l'archétype bien connu du nègre velu option "y'a bon". Décidément, Mme Diallo est la soeur jumelle, en négatif -au sens PHOTOGRAPHIQUE du terme- de madame Le Pen
Après visionnage, je me dis que l'émission aura été utile à Daniel qui, à travers trois de ses questions à Diallo, croit encore au système universaliste français :
- Pourquoi n'aurais-je pas de légitimité en tant qu'homme blanc à donner des conseils ?
- Que faites-vous du soutien des blancs sensibles à votre cause ?
- Allez, ne me dites pas que même maintenant, on ne vous reconnais toujours pas à l'accueil d'un plateau télé ?
J'espère que les réponses l'auront fait avancer, qu'il a davantage conscience du problème.
Ceci expliquant cela, la violence médiatique contre les antiracistes n'a pas été abordée.
Pire, les propos des Mabrouk and Co ont été disséqués mais pas leurs motivations. Comme si ces offensives, à défaut d'êtres légitimes, étaient normales.
Pour ma part, cette émission comme l'ensemble des prises de positions de cette mouvance me terrifie. Je me croyais ouvert, me voilà enfermé, jeté dans un tiroir et interdit d'en sortir, par essence même. Tout l'idéal universaliste sur lequel j'ai bâti ma vie et mes actions jusqu'ici est balayé, détruit. Pire ! Me voici raciste ! D'apparence blanche, dois-je décliner mes origines et mon nom antillais pour avoir le droit de parler ? En tant que quoi ? Homme ? Blanc ? Métis ? Etre différent, considéré comme tel, parfois moqué, discriminé n'est le privilège d'aucune "race" ou orientation sexuelle. Hétéro au milieu des homos, blanc au milieu des noirs, pauvre chez les riches, parisien en Bretagne, péquenot de province à Paris,... Combien de races cela va faire ? En regardant les films et les émissions de télé des années 60 à 80, on peut découvrir des tas de d'indices qui nous prouvent que nous avons évolué, et tant mieux ! Le chemin est encore long, le mariage est enfin pour tous, des lois protègent mieux des actes racistes... Mais quand j'entends Rokhaya Diallo, j'ai juste envie de voter Front National, et c'est cette incroyable conversion qui me terrifie.
Il est fait ici comme si c'était évident, mais en quoi la séquence de Pyramide serait raciste ?
Très bonne émission, j’espère que vous l’inviterez plus souvent. Rokhaya Diallo est toujours clair, posée et très juste. Elle est aujourd’hui une des meilleures intellectuelles de France et c’est un plaisir de l’écouter.
Pour savoir le niveau de sexisme d'un mot, simple, essayez le en le mettant au masculin, ici donc le servant, qui a disparu depuis la fin de la royauté grosso modo. Servir ici montre l'idée de l'animatrice en passe plat, où le fait d'être et femme et noire est censé montrer la chaine comme non raciste et non sexiste, juste par sa présence...
On ne lutte pas contre les inégalités / les injustices / l’homophobie subies par les homos en dénonçant de supposés "privilèges" des hétéros. On ne lutte pas contre le racisme et les racistes en s’en prenant aux supposés "privilèges" des "blancs".
La solution ? Se rassembler pour faire respecter l’égalité des droits et son effectivité au lieu de faire prévaloir une fragmentation de la société qui fait le miel de tous les porteurs de discours de haine.
Hélène Franco, magistrate.
Hum, je commence à comprendre pourquoi Rokhaya Diallo écrit pour des journaux américains. Elle adopte une pensée plus que libérale : libertarienne. La pensée individuelle serait plus forte que les codes d'une société.... être hétérosexuel c'est être privilégié alors là.... je n'ai plus de mot.... et le "moi je ne juge pas mais je n'accepterai pas ces conditions", merci la mauvaise langue de bois.
On ne devrait même pas commenter si l'on suit Rokhaya Diallo.
Avant de lire les commentaires, je voulais saluer déjà Arrêt sur images pour cette émission.
Il est toujours intéressant d'inviter quelqu'un pour le laisser développer sa pensée que l'on soit d'accord ou pas, surtout une personne contreversée comme Rokhaya Diallo. Cela permet de se faire une idée de sa pensée autrement que celle qui est donnée d'habitude par quelques opposants qui la caricaturent...
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Je trouve navrant qu'à chaque fois que l'on parle racisme, racisé, racisation etc. les propos deviennent vite haineux et les bons élèves de ce forum ne sont pas les derniers à utiliser l'insulte et l'invective pour prouver qu'ils ont raison et qu'ils ne sauraient tolérer un autre avis que le leur. Ils font ainsi preuve d'une intolérance inquiétante.
Au delà de ces grands principes et de ces théories fumeuses, ce qui me semble important c'est la façon dont on se comporte au quotidien. Les rapports que l'on entretient avec les personnes d'un milieu différent, lié à l'origine, au métier, au lieu d'habitation, au niveau d'instruction etc.
Je me souviens de l'histoire de Léonarda sous la présidence de François Hollande. Des lycéens, parisiens notamment, avaient bloqué leur lycée pour protester contre son renvoi ; mais combien d'entre eux auraient invité cette jeune fille à l'une de leurs soirées ?
Cependant, j'aime bien venir sur ce forum, même si je suis parfois en désaccord avec la majorité qui pense "comme il faut".
J'y découvre souvent des mots ou des théories que j'ignore et qui me permettent de lien en lien des rencontres instructives, intéressantes ou réjouissantes.
Aujourd'hui c'était" je m'en tamponne le coquillard". ma recherche m'a conduite jusqu'au petit vélo à guidon chromé au fond de la cour. Une bouffée d'air frais.
Vous avez vu le dernier sondage montrant que la gauche n'a aucune chance face au RN quelque soit le candidat ? Bah continuez de faire la promo de l'UNEF, des réunions interdites aux blancs, de tout voir à travers le prisme des supposées races.
Demandez vous pourquoi Rokhaya Diallo est invitée par tous les médias, tout le temps ? Pourquoi pas des personnalités comme Pierre Kanuty ou Tania de Montaigne qui ont des discours antiracistes universalistes ?
Visiblement ça arrange bien de réduire la gauche à ces obsédés de la classification des races, ces idiots utiles et asi y participe.
Je souscrit avec presque toute ce qu'a dit l'invité (qui a quand même l'air de faire beaucoup d'effort pour modérer son propos) sauf sur le point ou elle dit que Zeimour ne devrait pas être invité sur les plateaux.
Toujours cette volonté de la gauche d'invisibiliser les pauvres et leurs problèmes et donc aussi leur vote, qui est bien gênant.
Comme à la grande époque ou il ne fallait pas inviter Lepen sur les plateaux avec le succès que l'ont sait (résultat inverse donc : on a juste aidé LEPEN a gagner ses électeurs).
ça fait bien longtemps que la gauche bobo et bien éduquée dont RD fait partie, n'en a plus rien a faire d'eux, on voit meme bien qu'ils en on HONTE.
Dommage que cette lutte 2.0 du féminisme et de l'antiracisme se fasse au dépend de la lutte des classes !
Dommage…
très bien ce format de discussion entre Daniel et un invité unique !
certes c'est différent d'un débat contradictoire (Daniel apporte tout de même une certaine contradiction), mais on voit trop souvent le cas du manque de développement des propos, là en contraste ça fait plaisir.
C'est intéressant, mais qu'est-ce qu'elle parle vite ! C'en est essoufflant...
Rokhaya Diallo dit plein de choses très justes, mais sur la question de la "non-mixité", dans le domaine de l'antiracisme, il ne suffit pas de prouver que c'est légitime, il faudrait encore prouver que les bénéfices sont supérieurs aux risques, et sur ce point je ne suis pas du tout convaincu. A mes yeux les clichés racistes et le sentiment d'appartenance communautaire se renforcent les uns les autres, et je n'ai pas du tout envie de me résoudre à choisir entre les deux.
Evidemment les caricatures qui sont faites de ces réunions sont de très mauvaise foi, mais je trouve d'aussi mauvaise foi le fait de remplacer un mot existant, "ségrégation", par un autre qu'on estime plus acceptable. C'est une pratique manageriale de torsion du vocabulaire pour faire perdre de vue des réalités.
J'ai quitté mon syndicat sur cette question, et je ne fais pas partie de ceux qui ne sont pas censés assister à ces réunions "non-mixtes". Ça ne me viendrait pas à l'esprit d'en demander la dissolution, en revanche je refuse absolument de m'y associer d'une quelconque manière, ne serait-ce que parce que c'est du côté "racisé", et même colonisé, de mon ascendance, qu'on a pratiqué l'esclavage.
Puisque de toute façon "les personnes qui critiquent les réunions non mixtes n'y viendraient pas", alors pourquoi les organiser, si ce n'est, précisément, pour montrer qu'on les organise ? Vraisemblablement, ce n'est pas nécessaire donc, si on le fait, c'est qu'on y tient. Et je trouve ça au minimum très louche.
Ceux qu'il faut exclure, ce sont les racistes, point.
L'universalisme est le faux nez du colonialisme, soit. La république est oppressive avec bon nombre de gens. Ça ne disqualifie pas pour autant l'idée républicaine et l'universalisme, toujours en voie de formation.. Bien au contraire, c'est de cela qu'il faut s'emparer. Il y a du racisme, c'est violent, il y a du déni, c'est encore plus violent, mais ce n'est pas une raison suffisante pour s'asseoir sur des principes tant qu'on les juge légitimes. Donc si on s'assoit dessus, c'est qu'on ne les juge pas légitimes. Alors que les partisans de la non-mixité ne s'étonnent pas que ça hurle autour d'eux.
Ce qui est grave, c'est que ce sont toutes les personnes les plus problématiques du poste qui prennent la défense de l'universel. Même Valls a pu commettre un "Il faut remobiliser autour de l'idée républicaine".
Bref, j'aime bien écouter Rokhaya Diallo, mais je reste en profond désaccord sur ce point.
Et moi non plus, les réunions interdites aux hommes ne me choquent pas. Ça n'est tout simplement pas la même chose.
Merci pour cette émission éducative. Car quelle doit être la première qualité de ceux, blancs, qui se veulent antiracistes et souhaitent être des allié.e.s? Ecouter ce qu'ont à dire les personnes touchées par le racisme, les laisser parler, ne pas parler à leur place, et, enfin, les laisser s'organiser comme ils le souhaitent et leur apporter notre soutien.
Est-ce que l'article de DS au sujet d'Audrey Pulvar et de ce qu'elle aurait dû dire ou ne pas dire est du mansplaining et du whitesplaining? Dans un monde où des journalistes femmes pourraient expliquer à des hommes politiques ce qu'ils auraient dû dire, ou des journalistes non blancs pourraient expliquer à des hommes politiques blancs ce qu'ils auraient dû dire, cet article serait passé sans problème. Mais nous ne vivons pas dans ce monde, et même si je fais confiance à DS et ne pense pas qu'il y avait de la condescendance dans ses "conseils" , je ne suis pas surprise que certain.e.s aient pu en voir. Une autre qualité attendues des allié.e.s est de ne pas être "susceptible", de ne pas tout rapporter à soi.
Excellent podcast ! Daniel a des formulations qui font parfois hausser ou frontcer les sourcils, mais Rokhaya amenent des points de vue ultra intéressants, je trouve. Merci beaucoup pour cette émission et cette rencontre ;)
Racises, issus de la diversité, minorité ethnique, issu des banlieues.....vous avez du mal à dire bounioules et negres ?
Vous avez du mal à dire que les arabes et les noirs vivent en France dans un pays RACISTE ?
Vous cachez cette honte par des mots ? Pfff, donneurs de leçons à 2 francs
Ou sont les penseurs de jadis les Sartre, Jaurès, Genet, ...?
Bon maintenant que cette femme est venue dérouler son discours abscons identitaire et racialiste sans aucun contradicteur, ASI va inviter un tenant de l'universalisme qui va pouvoir venir à son tour exposer son point de vue... Non?
C'est génial pendant que tout le monde s'excite sur ces délires identitaires la domination bourgeoise se perpétue.
Et sont désignés comme "privilégiés" des exploités. Pas étonnant que la presse bourgeoise adore ces débats qui nourrissent la guerre des races a la place de la guerre des classes.
Question : qui est le plus privilégié ? Un homme blanc qui bosse à la chaîne dans une usine en Lorraine ou une femme noire qui a fait ses études aux Etats Unis et court de plateau TV en plateau TV?
Quelle bouillie cette émission.. 5 minutes et au revoir et merci.
Mélange historique, absurdité pointée des oreilles et des yeux.
La plus mauvaise émission de tous les temps et de tous les médias.
Mais, personne n'est tenu à la perfection.
Nul n'est tenu à perdre son temps.
Tout est parfait.
Je vais aller jeter un oeil a son podcast dont la liste des invites est pour le moins originale.
Bamboula
J'ai vécu ma jeunesse entouré de ces images racistes. Pepita... c'était aussi le pendant de Pepito, le biscuit au chocolat du "petit mexicain". Pepita était offerte en friandise et en effet Pepita est une victime conscentante du racisme ordinaire de l'époque, malgré ses dénégations.
Elle est enfermée dans un dilemme dont elle ne peut sortir : crier au loup seulement maintenant, après ses années desoummission absolue, serait critiqué come trop facile... alors elle dit qu'elle s'est bien marrée...
pauvre France.
Merci pour cet entretien très intéressant.
Je note deux références à des (petites) controverses qui vous impliquaient (A. Pulvar, C. Kelly), avec capture d'écran de vos écrits... Cet autocentrage est inédit, qu'en penser ?
L'argument des réunions entre femmes qui seraient "très bien acceptées" me semble sortir de nulle part. Déjà, je peux témoigner que les réunions exclusivement entre femmes des années 70 étaient extrêmement mal vues de la plupart des hommes .. et des femmes. "On" trouvait ça malsain, insupportable, scandaleux, contreproductif, victimaire, stupide. Aujourd'hui encore, j'imagine qu'un homme interdit de réunion entre femmes prend assez mal le fait d'être exclu non pas parce qu'il est pénible, relou ou fanfaron, mais juste parce qu'il est un homme. Quoi qu'il en soit, une réunion réservée aux femmes n'empêchera pas, n'a jamais empêché la grande gueule de monopoliser la parole et la timide de se la fermer dans son coin.
cette sequence du peril jeune me revient a l'esprit quand on parle des reunions mixtes de l'unef.
Emission très intéressante ; Merci.
Les commentaires sur les propos d' Audrey Pulvar ont évolué . Dans Le Figaro , Christine Clerc suggère qu' Audrey Pulvar a délibérément prononcé des phrases provocatrices pour torpiller la campagne socialiste aux Régionales et au delà l 'hypothétique campagne présidentielle d' Anne Hidalgo . Un article de France Info souligne le mécontentement des socialistes franciliens en position éligibles qui soulignent que Pulvar risque de les priver de nombreuses voix., qu'elle est entourée de militants d'extrême-gauche et qu'elle a un comportement de diva.
Mais pourquoi ne pas dire clairement que les réunions en question sont destinées à l'expression d'une parole de personnes ayant des problèmes spécifiques et communs dans le but d'être mieux pris en compte par l'organisation auxquelles elles appartiennent. Ce n'est rien d'autre. Et ça existe depuis longtemps. Le reste c'est une campagne d'extrême droite portée par des ministres, des commentateurs et des médias agenouillés devant ses idées et la possibilité d'une extrême droite au pouvoir si nécessaire à la survie du capitalisme actionnarial.
Merci à Rokhaya Diallo et à son sens de la nuance (visible à la fin avec Christine Kelly).
J'ai parfois été un peu gênée par les questions de D. Schneidermann, qui en tant qu'homme blanc demandait à R. Diallo de "juger" (ou jugeait directement) la manière d'être ou d'agir de Pépita et Christine Kelly, même si comme R. Diallo, je suis loin de partager la position de C. Kelly (et je m'interroge d'ailleurs toujours sur la participation de R. Diallo à l'émission d'Hanouna où les chroniqueurs ont l'air de voter de manière binaire, cf. les panneaux Oui/non sur des thèmes sans doute complexes, mais je n'ai jamais regardé l'émission). J'ai ainsi été amusée de la réponse très spontanée de R. Diallo "les conseils d'hommes blancs sur le féminisme, ça ne m'intéresse pas".
Sinon, je m'éloigne un peu de l'émission, j'ai trouvé très intéressant le film Tout simplement noir, qui m'a semblé bien montrer différentes manières d'être noir.e en France aujourd'hui. Ou dans un style très différent, le bouquin Americanah, sur être noir.e aux Etats-Unis. (en sachant que je suis une femme blanche, donc des personnes noires auront peut-être des regards différents)
Merci pour cette émission, pour le ton franc, et les questions directes qui ont débouché sur des moments intéressants.
Petite incise: lorsque vous évoquez le terme "servante" ; un terme comme " caution" ( ou "faire-valoir") aurait tout aussi bien fait l'affaire. Que ce soit l'image de la servante qui vous soit apparu, est intéressant à interroger (sans auto-flagellation, par ailleurs).
Encore une émission passionnante. Merci.
Question à l'Administrateur du site A.S.I.
Est-il possible de supprimer définitivement certains comptes d'abonnés pour qu'ils n'apparaissent pas sur mon écran de forum ?
Bon, pendant ce temps là, les libéraux baissent les allocs logement et le chômage. Depuis que je sais que Rockaya Diallo est à Terra Nova, je comprends mieux la logique politique de mettre la race en avant. C'est pas pour ça qu'on va pas se retrouver sur plein de combats, bien sûr.
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L’itw est allé trop vite. Schneidermann pose la question du racisme d’une situation quand la victime putative refuse de reconnaître ce statut. Rokhaya Diallo a simplement répondu sur le droit de toute personne a être maître de son narratif, mais on a laissé tomber le racisme. On en a déjà discuté sur d’autres articles, les faits qu’on a pu observer (comparer une personne à un singe, chosifier une personne) sont des faits objectivement racistes et misogynes, qui contribuent à véhiculer des représentations qui dénigrent des personnes en raison de leur sexe ou de leur couleur de peau.
Eric Fassin, professeur de sociologie à Paris VIII, vient de publier une tribune sur le racisme. Je recommande de la lire, c’est très clair, très éclairant sur toutes ces notions de racisme, racialisme et sur les tentatives d’inversion des valeurs qui s’opèrent en ce moment.
Merci pour cet article
Eric Fassin, qui écrit que les insultes "arabe de service" ou "nègre de maisin" ne sont pas racistes. o_0
Parce que des blancs se font traiter ainsi peut-être ? Evidemment non. Ces insultes sont bien adressées à des personnes racisées. Ce sont bien évidemment des insultes racistes. Mais il préfère le nier, parce que ses amis, décoloniaux ou je ne sais quoi, les utilisent à tout bout de champ pour dénigrer ceux qui ne sont pas d'accord avec eux. Un peu d'objectivité de la part de Fassin ne nuirait pas à sa crédibilité, bien au contraire.
Ce ne sont pas des insultes basée sur des préjugés raciste, et c'est ça une insulte raciste. Toutes les insultes à destination spécifique des femmes ne sont pas sexistes, "garce" par exemple, "michto", par contre, l'est clairemment.
Ouaouh ca va loin ... je comprends mieux pour vous etes fan d'eric fassin.
Michto n'est pas sexiste selon sa definition car c'est une femme en particulier qui est ciblé et pas toutes les femmes. Comme salope, sale pute, tant que ca s’adresse a une femme unique selon une propriété accidentelle (jupe trop courte, comportement, etc...), l'insulte n'est pas sexiste car elle n'est pas de nature essentielle.
J'adore la sociologie.
L’expression « sale nègre » se veut redondante : elle vise toutes les personnes noires. En revanche, « nègre de maison » cible seulement certains Noirs, accusés de faire le jeu de la domination raciale. La première formulation renvoie à une nature essentielle ; c’est donc une injure raciste. La seconde signifie au contraire une propriété accidentelle (pour reprendre une distinction philosophique classique), soit un trait particulier ou une position singulière. C’est donc bien une insulte ; toutefois, elle est politique et non raciale.
Le drame pour la sociologie c'est que toute tribune de personne parvenant à être qualifié de sociologue passe pour le discours de "la sociologie".
Perso, si je commentais une tribune de BHL ou de Finkie je ne dirais pas, même ironiquement, "j'adore la philosophie".
Sur le coup, c'est malheuresement exactement ce qui se passe pour la philo aussi. J'aime bien cette vidéo qui en parle d'une certaine manière. On a aussi pu voir avec Raoult et d'autres que c'était aussi le cas pour la médecine, en fait j'ai du mal à ne pas voir pour qui ce n'est pas le cas. Après c'est vrais qu'on a cette supposition uniquement quand les propos du chercheur concerne son champ d'étude, et c'est souvent le cas pour les sociologues, vu qu'on parle souvent de la société, mais c'est également le cas de la philo.
Par contre Eric Fassin a pondu un peu plus de travaux correctement construit que BHL ou Finkie, et surtous il continue à en pondre.
Je n'ai jamais croisé quelqu'un (hors de leurs hôtes des médias) défendant sérieusement la thèse selon laquelle BHL ou Finkie seraient des philosophes à écouter en tant que tels (il peut y avoir une exception pour Onfray à qui est parfois accordé le statut de vrai philosophe, sans doute car il était connu pour son travail de vulgarisation avant de devenir toutologue, ou Enthoven qui moins connu peut se voir accorder le bénéfice du doute), et absolument jamais que leur discours représenterait un bon résumé de leur point de vue collectif / d'un consensus dans la discipline.
Par contre j'ai le sentiment que "la" sociologie est beaucoup confondue (que ce soit par des gens l'appréciant ou le critiquant) avec le discours d'un petit nombre de sociologues médiatiques (dont certains même pas sociologues de formation s'ils s'y sont mis sur le tard) surtout connus pour un mélange de prises de position politiques et de vulgarisation de concepts sociologiques pour les justifier.
En gros avec une idéologie (si ses contours sont assez flous, et dépendent de si elle est assimilée aux pensées de Fassin, Lordon, Todd, Morin, Lagasnerie ou autre ; ou au mieux avec celles de Bourdieu ou des Pinçon-Charlot, mais sans distinguer leurs prises de positions de leurs analyses sociologiques).
Ou quand elle ne l'est pas c'est précisément pour séparer une "vraie" sociologie (des gens sérieux "bossant sur les statistiques sans faire de politique" etc...) de ceux ci (ce qui revient en fait à la résumer tout autant à une autre école, tout en ignorant qu'elle fait aussi souvent de la politique en dénonçant les autres comme trop idéologiques).
La philosophie je pense est moins sujette à ça car connue comme diverse et sans la même prétention scientifique à créer un consensus autour du "vrai".
Enfin toute personne n'ayant fait que ne pas s'endormir au lycée sait qu'elle est parsemée d'écoles de pensée aux approches rivales et ne saurait être résumée à une seule (ni trouver un consensus sur les notions qu'elle aborde, ou ce serait fait depuis des millénaires). Et à peu près tout le monde aussi que les plus médiatiques ne sont représentatifs que d'eux mêmes.
C'est aussi mon impression personelle, mais je me demande si ce n'est pas liée à nos milieux, très critiques de ces "philosophes médiatiques" et plutôt client de la critique de la société façon sociologie, en fait je pense que ces biais joue même beaucoups.
" vous etes fan d'eric fassin "
Non, pas particulièrement, je le trouve régulièrement un peu à côté de la plaque, trop verbeux.
" Michto n'est pas sexiste selon sa definition car c'est une femme en particulier qui est ciblé et pas toutes les femmes. "
Pardon, mais à partir du moment où c'est basé sur l'idée, essencialiste, que les femmes ont une plus grande tendance que les homme à chercher à avoir de l'argent sans rien faire, c'est bel et bien sexiste. Dans une société où ce préjugé n'existerait pas, ça ne serait pas sexiste. En fait on perçois même l'évolution quand c'est utilisé par des gens qui n'ont pas ce préjugé à la fois contre des hommes et contre des femmes, mais c'est, pour le moment, un cas clairement minoritaire.
" J'adore la sociologie. "
Il s'agit juste du fonctionnement de la langue française, n'importe qui peu faire cette analyse, pas besoin de se prendre pour un sociologue.
Pour ce qui est de "nègre de maison" c'est basé sur un point de vu qui concerne tout autant les les autres personnes donnant l'impression de soutenir les dominants dans une lutte des dominées, lesfemmes antiféministe, ou, plus classique, les ouvriers briseurs de gève. Les noirs ne sont pas plus concerné par ce jugement que ces groupes. A moins que vous ayez une étude démontrant le contraire?
Il me semble que déterminer si une insulte est sexiste/raciste c'est de la sociologie. L’étude de l'origine des insultes ainsi que leurs utilisations peut tout a fait être étudie d'un point de vue socio.
Si je traite ma voisine de michto, je ne vise pas toutes les femmes. Je vise un caractere ponctuel. Ce caractere est associe a certaines femmes mais pas a toutes.
Pute ou récemment poissoniere suivent le meme principe.
Ce sont des insultes qui n'essentialisent pas l'ensemble des femmes mais ciblent certains comportements associé aux femmes.
Je les considèrent sexistes mais ces insultes sortent de la definition de Fassin puisqu'elles visent seulement certaines femmes et non toutes les femmes.
Negre de maison renvoi a tout un imaginaire raciste et la dessus il est tres different des briseurs de greves ou de l'antifeminisme et ces dernieres ne sont pas vraiment des insultes tres fortes.
R Diallo a tique sur le mot servante justement parcequ'il renvoi a cet imaginaire.
On peut également arguer qu'il y a une essentialisation d'un comportement noir et si l'on sort de ce comportement on n'est plus un noir.
Facon Biden : Ain’t Black’ if They’re Considering Trump
Je fais une difference entre les insultes negre de maison et sale negre (d'ailleurs sale blanc est également utilisé), mais ce sont toutes les deux des insultes racistes.
" Je les considèrent sexistes mais ces insultes sortent de la definition de Fassin puisqu'elles visent seulement certaines femmes et non toutes les femmes. "
Vu que la majorité de leur usage dans la société s'appuie sur une idée, basées sur rien, que ces attitudes sont spécifiquement féminines, si.
" Negre de maison renvoi a tout un imaginaire raciste et la dessus il est tres different des briseurs de greves ou de l'antifeminisme et ces dernieres ne sont pas vraiment des insultes tres fortes. "
Oui, mais son sens n'est pas plus essencialisant que ces deux derniers termes, il est plus violent, ça c'est sure.
" R Diallo a tique sur le mot servante justement parcequ'il renvoi a cet imaginaire. "
Je ne suis pas d'accord avec son analyse sur ce point, comme je l'exprimais à l'époque, faire remarquer par un terme l'existance d'un immaginaire de soumission dans la société, qui était là utilisé par le dispositif de l'émission, ce n'est pas le valider.
" On peut également arguer qu'il y a une essentialisation d'un comportement noir et si l'on sort de ce comportement on n'est plus un noir. "
Pas plus qu'il y a un "comportement ouvrier" à ne pas soutenir/ne pas soutenir les camarades qui font grêve.
" Je fais une difference entre les insultes negre de maison et sale negre (d'ailleurs sale blanc est également utilisé), mais ce sont toutes les deux des insultes racistes. "
Et moi j'ai bien conscience que la seconde est aussi une insulte dégueulasse la pluspare du temps, mais elle n'accorde pas des caractéristiques essencialisé à un groupe humain différente des autres groupes humains, l'appel à la soidarité de groupe est généralisé dans l'espèce humaine, en bien ou en mal.
Une dernière précision, tout dépend aussi de comment le trerme d'insère dans le discours, comme je l'ai évoqué avec l'évolution du terme "michto" dans des groupes sociaux moins sexistes qui se mettent à l'utiliser également sur les hommes.
A l'inverse, il est tout à fait possible d'utiliser "nègre de maison" en chariant en même temps des propos comme quoi les noirs ont une nature spécifique dans les propos entourant le terme, et donc là il participe à un propos raciste. Mais isolé, on est obligé de traiter le terme tout seul.
" Il me semble que déterminer si une insulte est sexiste/raciste c'est de la sociologie. L’étude de l'origine des insultes ainsi que leurs utilisations peut tout a fait être étudie d'un point de vue socio. "
Je pense qu'il y a quand même pas mal de linguistique là dedans.
Ce n'est pas un préjugé raciste de penser que les opinions des gens doivent être dictées par leur taux de mélanine ?
Pour moi c'est plutôt des injures plutôt même pires que racistes puisque à la fois basées sur cette croyance et trahissant une aspiration totalitaire (vouloir contrôler jusqu'aux pensées des autres à travers cette assignation raciale).
On le voit très bien si on applique les mêmes insultes à des discours attendus d'identités, mais qui rencontreraient moins de soutien ici.
Si par exemple quelqu'un traitait DS de youpin de fête de l'huma pour ne pas soutenir un discours de Finkielkraut pourtant approuvé par le Crif, ça me semblerait quelque peu antisémite, et bien pire. Et pareil j'ai tendance à trouver quelque peu racistes en plus d'être par ailleurs racistes ceux des bons américains qui voient dans tout opposant à Trump des traitres à la race blanche. Ou encore des maghrébins islamistes qui considéreraient qu'être "d'origine musulmane" impliquerait de devoir croire au prophète ou de se voir réserver le sort que la chariah réserve aux apostats. Etc...
Bon, pour commencer les mécanique de reproche de trahison de dominé à d'autres dominé dans une lutte contre leur domination dans le cadre d'un rapport social est un classique, pour chaque exemple je regarde ce qui peu ne pas s'apparenter au cas "non essencialiste" du reproche fait à un ouvrier "jaune" "briseur de grève".
" Ce n'est pas un préjugé raciste de penser que les opinions des gens doivent être dictées par leur taux de mélanine ? " "
Sachant que la racisation n'est pas une essence, mais un procéssus, alors l'insulte est envoyé en fonction d'un processus social, pas en fonction d'une essence. Si le processus est le résultat d'une essencialisation lié au niveau de mélanine, ce n'est pas forcément du fait de ceux qui utlisent "nègre de maison".
" et trahissant une aspiration totalitaire (vouloir contrôler jusqu'aux pensées des autres à travers cette assignation raciale). "
C'est une accusation régulièrement porté contre ceux qui brocardent les briseurs de grêves pour globalement les mêmes raisons, vous souscrivez? Parce que pour moi c'est une question complexe, mais en tous cas je ne considère pas ça comme automaiquement "totalitaire".
" Si par exemple quelqu'un traitait DS de youpin de fête de l'huma pour ne pas soutenir un discours de Finkielkraut pourtant approuvé par le Crif, ça me semblerait quelque peu antisémite, et bien pire. "
On a encore ici une attitude semblable à la question des ouvriers, donc non, pour moi ce n'est pas antisémite, c'est ici une attitude de connard, de mon point de vu, mais ce n'est pas antisémite.
" Et pareil j'ai tendance à trouver quelque peu racistes en plus d'être par ailleurs racistes ceux des bons américains qui voient dans tout opposant à Trump des traitres à la race blanche. "
A partir du moment où l'on utilise les termes "la race blanche", c'est évidement raciste.
" Ou encore des maghrébins islamistes qui considéreraient qu'être "d'origine musulmane" impliquerait de devoir croire au prophète ou de se voir réserver le sort que la chariah réserve aux apostats. "
Là on ne parle pas d'un état social à un temps "t" ou d'une identité revendiqué, comme c'est le cas de la judéité ou de la racisation, donc là, oui, l'essencialisation est constitué.
C'est une accusation régulièrement porté contre ceux qui brocardent les briseurs de grêves pour globalement les mêmes raisons, vous souscrivez?
Je trouve surtout le parallèle foireux et de mauvaise foi, être un briseur de grève n'est pas une opinion et encore moins un témoignage sur sa propre expérience, et surtout une grève ça se vote.
Enfin dans la vraie équivalence : une grève n'a pas été votée, et quelqu'un qui dit du mal de la proposition d'en faire éventuellement une, ou des exagérations délirantes accompagnant celle ci, ou juste témoigne qu'elle était heureuse de ses conditions de travail il y a 26 ans, sans du tout se prononcer sur ce que doivent faire d'autres personnes, se fait traiter de traitre par des individus prétendant parler au nom d'une assemblée des ouvriers qui ne s'est même pas réunie, ma réponse serait : OUI.
C'est totalitaire de vouloir contrôler les opinions et jusqu'aux témoignages du vécu d'autrui, sur la base d'une identité qu'on leur colle, que ce soit un totalitarisme 'bienveillant' ou pas.
A part ça la référence aux grandes heures du communisme, c'est vrai que c'est un super argument pour nier qu'un truc soit totalitaire. /s
" Je trouve surtout le parallèle foireux et de mauvaise foi, être un briseur de grève n'est pas une opinion et encore moins un témoignage sur sa propre expérience, et surtout une grève ça se vote. "
Dans la société actuelle où la pratique est d'engager des gens de l'exterieur, d'externaliser le travail vers un autre collectif ou de faire revenir des retraités pour faire le travail de grèviste? L'argument d'un colectif au contour définit qui a voté vous parrait plus pertinent pour un collectif de travail que pour une association?
Et non, ce n'est pas directement la question de la libeté d'oppinion, mais ça concerne la liberté d'entreprendre. Mais, si on reste sur l'expression, vous avez l'impression qu'il n'y a pas d'insultes qui fusent contre les salariers opposées au droit de grêve et qui disent que la police doit mater celà? Que ces insultes n'ont pas un rapport avec le concepte de trahison et de sérvilité vis à vis du patronat?
" Enfin dans la vraie équivalence : une grève n'a pas été votée, et quelqu'un qui dit du mal de la proposition d'en faire éventuellement une, ou des exagérations délirantes accompagnant celle ci, ou juste témoigne qu'elle était heureuse de ses conditions de travail il y a 26 ans, sans du tout se prononcer sur ce que doivent faire d'autres personnes, se fait traiter de traitre par des individus prétendant parler au nom d'une assemblée des ouvriers qui ne s'est même pas réunie, ma réponse serait : OUI. "
Donc vous validez que ce n'est pas raciste alors.
" C'est totalitaire de vouloir contrôler les opinions et jusqu'aux témoignages du vécu d'autrui, sur la base d'une identité qu'on leur colle, que ce soit un totalitarisme 'bienveillant' ou pas. "
Donc estimer que les oppinions d'un Fillon sont de la merde et préciser qu'il les a parce que c'est un bourgeois hors sol c'est totalitaire?
" A part ça la référence aux grandes heures du communisme, c'est vrai que c'est un super argument pour nier qu'un truc soit totalitaire. /s "
La référence étant où? Et, au passage, j'ai dit que ça n'était pas "automatiquement" totalitaire, pas que ça ne l'était jamais.
Il n'y a pas dans cet exemple d'injonction à Fillon de se conformer à une opinion en raison de son identité (plutôt le contraire, ça la légitimise en fonction d'elle) donc non.
Par contre dire à Mélenchon que parce qu'il est aussi un bourgeois il devrait adopter les opinions de Fillon au lieu de "trahir" la bourgeoisie le serait. (Et encore, il n'y aurait pas là ce qui fait la force de ce genre d'injonction, l'accusation, en gros, de se prostituer).
Par ailleurs j'adhère à l'intersectionnalité : un propos peut être à la fois raciste et trahir une aspiration totalitaire, si l'identité en question est raciale (et non "nègre" n'est pas un synonyme de "racisé", c'est une manière de ramener spécifiquement à l'identité noire et en même temps au statut d'esclave). :)
Après appeler un chat un chat n'interdit pas au pire, d'aller leur chercher des circonstances atténuantes si vous y tenez.
Sinon il y a aussi des manières d'exprimer un désaccord sans ramener en 3 mots une personne à l'injonction de dire ce qu'il a été décrété que quelqu'un de son identité devrait dire ; ni retirer toute valeur à sa parole et son expérience. Et on peut même évoquer ensuite, moins directement l'existence de normes intériorisées etc... (voir d'ailleurs Rhokaya qui a su à peu près le faire avec les pincettes nécessaires dans sa réaction à Pépita).
Je ne vois donc pas pourquoi tenir à en soutenir d'autres (enfin si je vois ce qui peut éventuellement motiver Fassin, sauver le soldat Bouhafs tout ça, mais perso je le laisserai plus volontiers dans le champ de mines identitaires où monsieur "je traite tout le monde de collabeur" tente depuis toujours d'attirer la gauche).
" Il n'y a pas dans cet exemple d'injonction à Fillon de se conformer à une opinion en raison de son identité (plutôt le contraire, ça la légitimise en fonction d'elle) donc non. "
Là vous m'avez perdu, qu'est ce qui fait que si l'indentification au groupe n'est pas fait en creux mais en plein, celà change qu'il y ait identification d'une oppinion à un groupe?
" Par contre dire à Mélenchon que parce qu'il est aussi un bourgeois il devrait adopter les opinions de Fillon au lieu de "trahir" la bourgeoisie le serait. (Et encore, il n'y aurait pas là ce qui fait la force de ce genre d'injonction, l'accusation, en gros, de se prostituer). "
On est parfaitement d'accord que l'attaque est d'une sacrée violence. Pour moi la limite avec le totalitaire c'est quand on passe de l'usage de ça pour "contestualiser négativement" les positions de la personne, à ça pour "imposer le silence" à la personne. Après il faut aussi ne pas mélanger injonction au débat et opposition au totalitarisme. En fait ce débat me parais plus complexe, pour donner un exemple, je trouve ça tout à fait normal de citer la condition bourgeoise de Mélenchon pour dire pourquoi on doute de sa fiabilité à être de gauche au pouvoir, tant que ce n'est pas une essencialisation et qu'on accepte la contre-argumentation.
" (et non "nègre" n'est pas un synonyme de "racisé", c'est une manière de ramener spécifiquement à l'identité noire et en même temps au statut d'esclave). :) "
On est parfaitement d'accord, L'idée c'est de reprocher à l'autre de se plier aux standards racistes qui en font un serviteur zélé. Mais cette catégorisation, si on se fait accuser de ça où pas, dépend du racisme, pas de la race, d'où le fait que je ramène ça au terme "racisé" quand on parle de qui est racisé ou non.
" Après appeler un chat un chat "
En fait je trouve ce débat interessant car c'est ce que j'ai l'impression de faire, et visiblement c'est sujet à débat, moi ça me va très bien qu'on s'aide à bien nomer les choses.
" n'interdit pas au pire, d'aller leur chercher des circonstances atténuantes si vous y tenez. "
Dans le même ordre d'idée, le fait qu'une insuste ne soit pas raciste ou totalitaire ne veux pas dire qu'elle nes pas infâme :)
" Sinon il y a aussi des manières d'exprimer un désaccord sans ramener en 3 mots une personne à l'injonction de dire ce qu'il a été décrété que quelqu'un de son identité devrait dire ; ni retirer toute valeur à sa parole et son expérience. Et on peut même évoquer ensuite, moins directement l'existence de normes intériorisées etc... (voir d'ailleurs Rhokaya qui a su à peu près le faire avec les pincettes nécessaires dans sa réaction à Pépita). "
Je suis complètement d'accord.
" Je ne vois donc pas pourquoi tenir à en soutenir d'autres "
Selon un simple prinicipe de réciprocité humaine en fait,
Ok ma logique n'est peut être pas totalement logique à voir une énorme différence entre les deux exemples.
Après, au delà de savoir si c'est raciste ou totalitaire la question est aussi celle de la finalité de justifier le registre de la culpabilisation agressive comme manière d'imposer un point de vue au sein d'un groupe, surtout un que ne définit qu'une identité raciale ou découlant du racisme, que logiquement on souhaiterait voir disparaitre, mais qui est un problème s'inscrivant dans le temps long.
Enfin je veux dire, sauf à être d'un optimisme totalement délirant un problème comme le racisme systémique ne va pas totalement disparaitre demain, ni dans 20 ans (pas plus qu'aucun autre des problèmes sociétaux qu'on évoque régulièrement ici) et le modèle d'une société où ils n'existeraient plus du tout est encore largement à inventer, et plus encore le chemin pour y parvenir. On n'est pas dans la situation ponctuelle et concrète de tes briseurs de grève entravant un plan établi pour arriver à un résultat précis, mais une où il est logique qu'il y ait des débats, que ce soit sur l'estimation des problèmes ou comment les résoudre et quels discours et quelles stratégies adopter pour ce faire.
Et quels que soient les progrès faits (faut espérer) il y aura toujours des gens qui seront justifiés à les trouver insuffisants, et d'autres qui seront heureux de les instrumentaliser pour servir leurs propres desseins, quitte à pousser les concernés à adhérer une pseudo-réalité où tout sera encore pire que dans la vraie (où typiquement des problèmes s'aggravent quand en fait c'est qu'ils s'amenuisent qui fait qu'on prend d'avantage conscience de leur existence). Et naturellement ce seront toujours ces derniers qui seront les plus vocaux et prêts à tout pour imposer leur point de vue (et des stratégies menant à des conflits stériles et que les minorités, l'étant, ont toutes les chances de perdre plus qu'à la résolution des problèmes). D'où il me semble particulièrement important de ne pas leur laisser le pouvoir de l'injonction identitaire à se conformer à leurs vues, de l'intimidation via la menace d'annulation comme traitre (après, bon, c'est aux groupes concernés de voir quand ça dépasse les bornes et de ne pas se laisser manipuler, mais légitimer ce type d'attitudes en général me semble très dangereux car elles peuvent être un outil très efficace contre ceux là même qui voudraient en contester la généralisation ; autant les dénoncer comme en général toxiques et dangereuses quitte à reconnaitre parfois des circonstances atténuantes à qui les emploie).
Ce qui est tout aussi vrai au niveau des groupes dominants, l'injonction identitaire "française" (vallso/macrono/droitière), si vous n'êtes pas totalement avec "nous" à grossir démesurément certains problèmes vous êtes une espèce de cinquième colonne islamo-gauchiste, racialiste américaine, etc... des traitres à notre culture sinon à la race blanche (pour l'instant que l'ED n'est pas encore complètement au pouvoir, moment où devrait s'ajouter "grand remplaciste" à ces accusations) n'est pas la moins dangereuse. Mais elle se nourrit précisément, pour offrir des exemples de ces trahisons, de la tolérance démesurée qu'a développée une partie de la gauche pour tout discours ultra-radical pour peu qu'il vienne d'un groupe considéré dominé (dont cette reconnaissance parfois d'un droit à l'injonction identitaire, qui rend d'autant plus difficile de condamner la même venant des dominants). Le discours de la gauche de tribune Libé pour moi, c'est moins une partie de la solution que du problème (surtout quand elle fait régulièrement appel à l'identité gauche/progressiste/antiraciste pour désigner ses propres traitres), si pour ne pas donner dans le même travers je n'irais pas jusqu'à défendre de la réduire au silence plutôt que de débattre avec.
Enfin en règle générale (avec pour possible exception quelque situation comme je disais concrète et ponctuelle, comme un conflit social délimité) c'est l'appel à l'identité collective pour désigner des traitres, et écarter leurs points de vue des débats pour favoriser une approche guerrière, qui doit être condamnée. Ne le faire que dans un cas, rend bien plus difficile de le faire dans l'autre. Quant à aboutir à des échanges constructifs qui puissent améliorer des choses plutôt que les dégrader ça nécessite que dans les deux camps ce ne soit pas ce genre d'attitudes qui dominent.
ps : Et encore, je pars de l'hypothèse plutôt optimiste que les propos du style "N de maison" viennent bien d'éléments des communautés concernées, ce qui à l'ère où le débat public se déroule surtout sur internet est tout sauf démontré
Dans l'affaire Pépita, par exemple, la vitesse avec laquelle la fachosphère les a trouvé, rassemblé et reposté partout pour en faire un argument contre les antiracistes pourrait laisser songeur.
" Après, au delà de savoir si c'est raciste ou totalitaire la question est aussi celle de la finalité de justifier le registre de la culpabilisation agressive comme manière d'imposer un point de vue au sein d'un groupe, "
Je comprend mieux, en fait je suis d'accord avec vous sur la question de la culpabilisation agressive, par contre pour moi c'est clairement valable même sans que les termes soit racistes ou totalitaires par nature, tout dépend de l'usage.
Donc je suis globalement d'accord, pas besoin d'ergoter sur les détails, on aura d'autres occasions d'échanger sur ces points. :)
ASI est devenu une tribune, quelqu'en soit le thème. Autant lire Libération. De plus, votre dernière invitée est chaque jour présente sur une des chaînes continues et y donne son opinion sur tout. Car elle est aussi "Toutologue". L'émission "Interdit d'interdire" permet toujours de confronter de multiples analyses. "Thinkerview" a aussi une ligne éditoriale, mais invite des personnalités très diverses. Je regrette cette évolution d'ASI et ne renouvellerai pas mon abonnement.
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Très intéressé de passer une heure et quart sur ces épineux sujets.
Différence de point de vue, qu'est-ce qu'on a le droit de dire, sujets passionnants !
(je suis un homme blanc cis donc surprivilégié)
Et puis... Et puis...
Et puis je vais sur le podcast Kiffe ta race, je prends une émission au hasard (la première qui passe, polémique raciste 2018-2019) et dans les dix premières minutes, j'entends Rokhaya Diallo et Grace Ly relativiser l'importance de la polémique "pendez les blancs" (je résume : on en a trop fait, les blancs sont trop sensibles, ils n'ont pas vu la licence artistique - j'avoue que je grimace un peu) et cinq minutes plus tard, les deux femmes tombent à bras raccourci sur le sketch (abject, je suis d'accord) de Kev Adams et Gad El Maleh sur les asiatiques...
sketch raciste ringard : condamnation, chanson raciste appelant au meurtre : ben condamnation aussi ? non ?
Se plaindre de la sursensibilité des blancs et dénoncer cinq minutes plus tard la non prise en compte de la sensibilité asiatique... J'ai du rater un truc.
Ca y est j'ai viré "printemps républicain" sans me l'avouer ?
Si même sur des cas aussi faciles, elles n'arrivent pas à être claires, je vais avoir du mal à me déconstruire.
ENFIN !! Enfin une emission qui aborde sans detours ce sujet si problematique en France. Et MERCI d'avoir invité Rokhaya Diallo et de la laisser parler et developper ses arguments. Cette emission est une bouffée d'air frais dans cet ocean de boue noseabonde qu'est le paysage politico-médiatique francais.
Et je vais m'empresser d'écouter son podcast!
Avant même de regarder, ça commence mal avec un débat entre RD et elle même plus quelques extraits vidéos qu’elle connaît par cœur, et DS qui fera le passe plat entre les sujets,
Ainsi l’émission va consister (d’après le pitch indiqué) à permettre à Rokhaya Diallo a repérer ce qu’elle dit à chaque fois qu’elle passe sur une antenne ou plateau TV.
Franchement, après le fiasco de l’émission «placement de produit» de la semaine dernière, j’avais l’espoir (déçu) que ASI redresserait la barre.
Comme s’il n’y avait pas assez de sujet à discuter (comme la dette qui s’accumule, les entreprises qui sont sous perfusion, et une crise sanitaire qui va finir en ultra-crise économique à moins de mesures d’exception. Vous pourriez aussi parler du plan de relance américain, des rafales papers et son traitement médiatique, de buzz médiatique de chalençont ou de sujets plus profonds).
Ca commence à faire beaucoup ....
Ne pas bannir les faf et ne pas supprimer leur commantaires, c'est leur offrir un espace sécurisé pour se déployer.
Il s'agirait donc de commencer a modérer ces commentaires, non ?
Merci pour cette émission. Je ne connaissais pas bien Rokhaya Diallo comme je ne regarde plus la télé de débat.
Par contre je regardais pyramide. J'étais enfant, j'étais pas vraiment sensibilisé sur les questions du racisme. Dans mon souvenir, c'était la partie la moins intéressante de l'émission. Ça c'est raciste maintenant que j'y pense.
Sur la séquence en elle-même, j'ai l'impression que les animateurs essaient de ridiculiser gentiment le téléspectateur qui a envoyé cette photo. Après je comprends que ça soit fait de façon maladroite voire même interprété de manière raciste.
Rarement, je vous entends tutoyer vos interlocuteurs Daniel. Mais je peux comprendre. J'imagine que son prénom vous semble se rapprocher d'un nom de famille car il est peu commun en France.
Très bonne émission , charmante et intéressante Rokhaya, a des années lumière de ce que je m'étais laissé convaincre .
Je n'avais jamais eu l'occasion d'écouter Rokaya Diallo. Très intéressante avec une pensée construite. La lecture de certains commentaires si tôt après la mise en ligne de l'émission confirme qu'elle en dérange plus d'un. J'y vois là un gage de qualité
En début d'émission, il est question de Mélanie Luce, présidente de l'UNEF, que R. Diallo présente comme "racisée". Daniel lui dit que ça ne saute pas aux yeux et R. Diallo se réfère à une info du New York Times qui a présenté Mélanie Luce comme fille d'une guadeloupéenne et d'un juif français.
On voit que les médias américains identifient d'emblée une personnalité publique par des caractéristiques ethniques ou raciales, ce que les anti-racistes (y compris français) trouvent acceptable. Que se passerait-il si un média français présentait les personnes de la même manière?
https://www.nytimes.com/2021/04/04/world/europe/france-student-union-unef-racism.html?searchResultPosition=1
Wâââh le pied quand sa logorrhée express, tout en nuance, fut stoppée par la raciste connexion !
Ouf !
Mais le débit s'est remis à couler en cascade, débordant ma tolérance car 2 + 2, parfois, = 5.
Rokhaya 'n' Roll n'est pas très Blues Rock
Définition cnrtl: Droit, avantage particulier accordé par une autorité, à une personne ou à un groupe, en dehors des règles communes.
Par conséquent, sachant que les règles communes sont, en principe, l'égalité entre les citoyens, leur non-respect pour certaines catégories de la population relève donc de discriminations (qui sont effectivement bien réelles, je ne le nie pas), et non d'un privilège pour ceux et celles auquel les règles s'appliquent normalement.
Parler de privilege quand ca concerne l'immense majorite ca me parait toujours pertubant.
Privilege a aussi la notion d'anormalite, que c'est un mecanisme qu'il faut supprimer.
Pourquoi ne pas dire plutot l'inverse ?
-Les LGBT+ sont desavantage
-Les personnes non blanches sont desavantagees.
C'est leurs conditions dans la societe qui est anormale pas l'inverse. On veut aller vers un monde ou ils seront considerer aussi bien que des personnes heteros et blanches, pas l'inverse.
Mais ca fait partie malheureusement de la logique de certains discours qui au lieu de chercher a ameliorer les conditions des "defavoriser", va plutot chercher a diminuer les conditions des autres.
Tenez, Daniel, un exemple de la nécessité des groupes de parole non-mixtes : on constate aisément la tendance des blancs (y compris les alliés blancs) à ramener les conversations sur la notion de race à eux. Parfois c'est pour obtenir une validation : "Et moi, est-ce que ce que j'ai fait, c'est bien ?" Ou pour se donner raison : "Et moi, j'ai dit ça." Parfois, c'est simplement autocentré : "Et moi, qu'est-ce que j'ai le droit de dire ?"
C'est dommage que vous y ayez cédé à deux-trois reprises pendant cette émission.
Scneiderman est pathétique dans cette émission. C'est une émission de promotion, elle a un livre à vendre? J'ai pas fait attention.
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J'apprécie beaucoup Rockhaya Diallo. Elle présente toujours ses arguments d'une façon posée, sans a priori, et en déroulant de façon très intéressante ses convictions mûrement réfléchies. Cela la rend très convaincante à mes yeux.
Après, l'argumentaire étant posé, surtout si on l'a écouté, on en pense ce qu'on veut.
Bonne pioche pour cette discussion.
Voir la vie en noir et blanc, on a le droit j'aimerais la voir en couleur. Quoiqu'on fasse quoiqu'on dise on aura toujours tort face à Rokhaya Diallo. Quand elle dit qu'elle a été choquée ;arrivant pour une émission et qu'on lui rétorque "le public c'est par là" elle en fait une question de racisme alors que ce jour là des blancs ont du subir la même remarque. Je me demande comment peuvent vivre ces gens qui dés le matin pense à tout ce qui est dit avec le filtre du racisme. Je pleins son mec. Le racisme, beaucoup le vive sans être noir le racisme de classe par exemple. Il faut faire en sorte de ne pas trop s'y attarder.
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Rokhaya Diallo dit, Rokhaya Diallo pense, explique etc... Ce que dit Rokhaya Diallo est forcément juste et incontestable. Sinon c'est qu'on est raciste et inconscient de son privilège, celui lié à sa couleur de peau, à son orientation sexuelle, à son genre. Mais Rokhaya Diallo n'est pas raciste de définir quelqu'un par l'un de ces critères, non non non, ce sont les autres qui ne comprennent pas et/où sont des fachos.
Rachel Khan c'est tout de même autre chose que R. Diallo qui est fatigante, et son prosélytisme n'ose pas être dénoncé de peur qu'on se fasse passer pour des racistes. Elle réussit son coup. C'est ce genre de comportement qui fait monter le FN.
N'en déplaise aux faf qui s'autolikent dans les commentaires (même ici, ah la la, ces gens ont tellement de temps libre...), je suis absolument ravi que vous ayez invité Rokhaya Diallo ! Son podcast avec Grace Ly, "Kiffe ta race", est vraiment excellent. Un grand bravo à vous pour cette émission.
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