Rues bondées ? Une affaire de perspective
Rues commerçantes bondées, marchés noirs de monde, parcs saturés... depuis le début du confinement, les journaux affichent en grand les resquilleurs du confinement et attisent les élans de rage collective. Mais attention à l'illusion d'optique.
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Commentaires préférés des abonnés
Un article salutaire quant à nos biais de perceptions !
Même si ça paraît contre-intuitif, une image seule ne montre rien, tout est dans son lien avec le commentaire qui l’accompagne.
On reparle de Chris Marker ?
Très beaux exemples de la nécessité d’apprendre un regard critique dans cet article(...)
Comment la presse dresse malhonnêtement les personnes contre les autres par les artifices de la photo. Quelle médiocrité. Comme quoi les études supérieures sont inefficaces contre la connerie. Macron le démontre aussi.
Sinon, ces photos, mêmes truquée(...)
Derniers commentaires
Cet article se veut pédagogique mais confond malheureusement beaucoup de notions techniques. Téléobjectif, focale, profondeur de champ, perspective ... on a l'impression que tout cela se vaut. En réalité ce n'est ni la focale, ni la profondeur de champ qui "compressent" ou pas les sujets mais uniquement le point de vue. On le constate d'ailleurs sur les photos comparatives: c'est la notion de troisième dimension qui permet de décoller les personnages, que ce soit latéralement ou verticalement avec une plongée. Contrairement à une croyance largement répandue, la focale ne modifie pas la perspective. Faites l'essai, prenez une photo d'une rue dans l'axe au grand angle puis en focale longue, agrandissez la deuxième pour obtenir le même cadre que la première: vous obtiendrez la même perspective avec les mêmes lignes de fuites. Quand à la profondeur de champ (qui est la distance où tous les objects sont nets), je ne vois pas pourquoi sa diminution donnerait une impression d'écrasement (si c'est bien ce que l'article suggère). C'est même le contraire, un téléobjectif avec une faible pdc permet d'obtenir des plans flous et un autre net et de justement mieux les distinguer.
Donc pour résumer (on va pas y passer la journée), c'est uniquement l'axe de prise de vue et la distance au sujet qui permet de créer une impression de foule compacte.
Sinon tout le reste de l'article sur le danger des images trompeuses reste tout à fait pertinent. Personnellement, je pense que les mots le sont bien plus mais c'est mon ... point de vue.
Aucune de ces photos ne montrent la réalité des supermarchés, qui se contentent de conseiller aux clients de respecter les distances dans le magasin (impossible : pas de flic en tête de gondole!)...
Il semblerait que cet article ait inspiré un autre site. Ceci dit, les optiques ne sont pas en cause, c'est le point de vue qui fait le travail. Il ne s'agit pas d'être bien ou mal intentionné, mais d'être intentionné, d'avoir un point de vue et de savoir que la vérité n'existe pas forcément au singulier ...
Le traitement journalistique quel que soit le codage (écrit, parlé, photo, vidéo) n'est qu'une question d'angle. On peut dès lors le trafiquer, le flouter, le grossir, le filtrer, le truquer ( regardez par exemple le reportage de rues vides, de parcs déserts, ... pour montrer à quel point le confinement est suivi . Juste un détail qu'on sait pas : ça a été filmé à 6h du matin !!)
Cela confirme ce que je disais sous un autre article.
Genre "hou les méchants Français qui ne respectent pas le confinement" alors qu'en fait si, la plupart respectent les règles du confinement.
Et je n'aime pas le suivisme des médias sur ce sujet. Pourquoi insister (quitte à transformer la réalité) sur les rares comportements limites et pas sur les gens qui respectent le confinement ?
C'est pour ça que les pistes de slalom paraissent si peu pentues et que les formules 1 se traînent comme des escargots..
Comme beaucoup de ceux qui m'entourent et sont ma famille et mes amis et mes collègues, je remplis ma vie de questions morales et de respects pour ceux que je suis amené à servir professionnellement
aussi je ne comprends pas que des journalistes et des photographes traitent avec si peu d'égard la vérité et la déforment pour la plier à leurs volontés
Nous avons pu voir au lendemain du week-end de Pâques la même chose sur les télés publiques françaises, notamment des images filmées de la population parisienne qui , soi-disant, ne respectaient pas les mesures de distanciation alors que manifestement les perspectives étaient écrasées par des choix de "Petits angles "comme le montre votre article ( Photos du Danemark ),ce qui faisait considérablement douter du commentaire qui accompagnait ces images pour celles et ceux qui connaissent un tout petit peu la photo.
Le poids des mots, le choc du téléobjectif !
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
Comment la presse dresse malhonnêtement les personnes contre les autres par les artifices de la photo. Quelle médiocrité. Comme quoi les études supérieures sont inefficaces contre la connerie. Macron le démontre aussi.
Sinon, ces photos, mêmes truquées, pose une question de fond qui mériterait d'être débattue et qui favorise l'épidémie : l'optimisation du mêtre carré de terrain constructible par les promoteurs au dépends des volumes qu'impose " la distanciation sociale ".
Qu'il s'agisse des voies publiques, de l'habitat ou de l'immobilier professionnel. A quand un volume respectueux de la personne ? Voir les trottoirs alors que les pîétons sont la forme la plus naturelle des circulations douces sacrifiés à l'automobile, au vélo électrique qui veut montrer qu'il peut rouler aussi vite qu'une voiture (et tuer des passants comme les voitures), et tout autre sorte de monoroue +/- casse gueule.
Au-delà de l'urbanisme et de l'architecture c'est la question du respect de la dignité humaine qui est posée.
N'est-il pas pertinent de soulever la question des circulations exigües (couloir, escaliers, ascenceur, parking, ...) et des transports qui n'ont jamais été adaptés à l'hygiène et la sécurité sanitaire mais calculés à l'entassement optimum des passagers.
Le télé-objectif est un instrument précieux.
Grâce à lui, je fais croire à plein de gens que j'habite si près des corniches et des glaciers que l'on pourrait les toucher du doigt.
Et le trucage photo remonte à la plus haute antiquité.
... bien avant Niepce et Daguerre...
Non.
Avant Alexandre Vialatte.
Même si ça paraît contre-intuitif, une image seule ne montre rien, tout est dans son lien avec le commentaire qui l’accompagne.
On reparle de Chris Marker ?
Très beaux exemples de la nécessité d’apprendre un regard critique dans cet article.
Grand angle ou téléobjectif, la vérité est plutôt entre les deux.
La distance focale correspondant à l'œil humain se situe plutôt entre 35mm et 50mm (pour un appareil 24x36). À pondérer avec la plage nette que voit l'œil sans bouger.
Impressionnant en effet. merci d'avoir soulevé ce lièvre, on n'y aurait pas pensé.
Pourtant, je me souviens d'une photo, très réussie, que je n'arrivais pas à comprendre: une petite maison juste "sous' une falaise de moraine (mais ya jamais eu de maison à cet endroit!???) jusqu'à ce qu'on me fasse remarquer que la maison était en réalité sur la crête de l'autre versant.
Merci pour cette enquête . C'est impressionnant . On peut en effet tout faire dire à une photographie.
Un article salutaire quant à nos biais de perceptions !