Ruffin, Macron, Flaubert, Aragon, etc : arrêts sur incipits, par Laëlia Véron
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Commentaires préférés des abonnés
Il est certain que personne ne peut rivaliser avec Fritz Macaroni qui est le Pic de la Mirandole du XXI e siècle.
La culture de Frisou Spaghetti est gigantesque ( peut-être même incommensurable ) et lui permet de porter un jugement éclairé(...)
Comment dire...
Si, dans votre échelle de valeurs entre écrivants (des riens ?) et écrivains (les Penseurs ?), faire des phrases alambiquées vous classerait je suppose dans ces derniers, je préfère alors les premiers ...dont je peux saisir l'idée sans(...)
Il semble que Germain Rital ait confondu les écrits vains et les cris vains. (Litres et ratures).
Derniers commentaires
Waouh ! On commence par De Gaulle et Mitterrand et on termine pat les Tuches 3. Chapeau l'artiste !
Le meilleur de tous :
"Nous sommes en 50 avant JC..."
La leçon, un an après, peut en être désormais avérée par son forumien succès: le changement de peau du site est ordonné à la mise sous influence accrue d'@si. Malgré son allégeance d'origine à la tradition hébertiste (du Père Duchesne), la première décennie du site comportait en son forum trop de marques de diversité d'esprits pour satisfaire à ce dont le noyautage actuel du forum atteste condamner le site. La célébration, cette dernière semaine, d'un Ruffin "écrivain" par une "stylisticienne" en aura été le document plus préoccupant.
Là où, en effet, il aurait fallu faire jouer la judicieuse (barthésienne) distinction entre écrivants et écrivains, voici qu'une présentée "linguiste" préfère, tout mélangeant, faire de Ruffin tout bonnement un écrivain comparable aux plus grands.
On connaissait depuis toujours l'envie de certains gouvernants de passer aussi pour hommes de lettres (en France, depuis Richelieu l'exemple le plus menaçant en aura été Mitterrand), voici dorénavant que le plus récent et multiple participant à la foire aux vanités nous est "science-humainement" servi comme d'emblée à la gloire de plume arrivé.
@si se sauvera-t-il de ce menaçant naufrage? Cela est à souhaiter: fût-ce sans beaucoup y croire.
En matière d'incipit, il y en a un autre fameux : "Au commencement etc" ( la traduction littérale de l'Hébreu étant "en-tête" (bereshit)
comme cet auteur qui commencerait son roman par ces mots "L'incipit étant tronqué, il referma le livre"
Incipits et pitrerie
S'agissant d'incipits, la stylisticienne a raté son entrée. Sa citation de Salammbô est tronquée: il y manque le tiers rythmique final essentiel: C'était à Mégara, faubourg de Carthage, dans les jardins d'Hamilcar - et les suivantes, quant à elles un peu trop complètes (longuettes), font regretter l'absence de celui d' À la recherche du temps perdu: Longtemps, je me suis couché de bonne heure.
Cela dit, pour s'en tenir à la partie proprement littéraire du propos. Car il y a bien plus préoccupant: la complaisance dans le parallèle entre les "incipits" (il faut ici en effet des guillemets) des deux élèves des jésuites: le président Macron et le député Ruffin. Les deux vérifient malheureusement le fait que le cursus politique puisse se révéler un débouché pour artistes médiocres: l'auraient-ils été, ou le demeureraient-ils, non sans "succès".
Mais le plus révélateur en l'affaire est la ruffinienne pitrerie sur laquelle se conclut cet extrait d'émission. Le multi casquette: "humoriste", "écrivain" et politicien de la malheureuse France d'aujourd'hui y parade dans toute sa triste bouffissure d'esprit. Faut-il pardonner ou remercier Daniel Schneidermann de lui avoir avoir ainsi permis de... s'exposer?
"il y manque le tiers rythmique final essentiel "
Quand je cite Shakespeare en Grande Bretagne, je m'arrête en cours comme qui donne les premières notes d'une chanson que tout le monde connait
Je dis par exemple "A horse, a horse..." et j'insulterai mes interlocuteurs si je continuais
Tout est ainsi chez ceux qui font confiance aux autres et ce jeu charmant nous unit davantage
Dame Laëlia Véron n'a donc point raté son entrée, elle m'a donné le bénéfice du doute et surtout elle nous a épargné ce Longtemps de Proust qui irrémédiablement saute à l'esprit comme ce "It is a truth universally acknowledged that a single man in possession of a good fortune must be in want of a wife. " de Jane Austen
Pour le reste, la pitrerie n'est pas chez Ruffin, mais dans les mots ruffinienne et bouffissure.
Comme dirait Prévert
Tu l’as dit bouffi !…
Il est certain que personne ne peut rivaliser avec Fritz Macaroni qui est le Pic de la Mirandole du XXI e siècle.
La culture de Frisou Spaghetti est gigantesque ( peut-être même incommensurable ) et lui permet de porter un jugement éclairé et définitif .
Prosternons-nous devant cette lumière, ce génie ...
Pudique moquerie en vérité
Hannah Themista-Soubirous ou quand la pudeur prend le masque de la moquerie. Laquelle ne saurait véritablement tromper. Même ceux qui affectent se laisser éprendre à son détour.
Car il s'agit en l'occurrence du sentiment le plus puissant: qu'on ne confesse jamais facilement. Et qui dès lors se manifeste d'abord: de trompeuse-inverse façon plus ou moins longtemps.
Est-il obligation d'en faire expresse nomination?
Incipitons un peu :
"Quoi ! vous vous arrêtez aux songes d'une femme!
De si faibles sujets troublent cette grande âme !"
Moi aussi ,j'ai été étonné de l'absence de " Longtemps je me suis couché de bonne heure" et surtout de celle des Mémoires de guerre du général de Gaulle : " toute ma vie je me suis fait une certaine idée de la France" . L'idée de la France de Macron n'est sans doute pas celle de Ruffin .