Ruffin : "Ramener le réel à l'Assemblée, ça ne se fait pas !"
A quoi peut bien servir un député ultra minoritaire dans une Assemblée ultra dominée par un parti ultra majoritaire ? Questions posées depuis le début de la législature à tous les députés de la France Insoumise. Certains ont trouvé des réponses inédites et originales. Parmi eux, François Ruffin, rédacteur en chef de Fakir, réalisateur du film césarisé Merci Patron!, et aujourd'hui député France Insoumise de la Somme.
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Derniers commentaires
Bonjour
L'émission ne me tentait pas, j'ai donc mis un peu de temps avant de la lancer. Excellente surprise. Vraiment bien, un peu d'asticotage de l'invité mais pas trop.
Une grosse réserve : la fuite (des gens en souffrances au travail) serait une lâcheté ? Ce raccourci montre une incompréhension totale des mécanismes de stress, notamment au travail. Si on a le choix entre la fuite et le burn out, il vaut mieux se sacrifier ? C'est la faute des agents en bout de chaîne parce qu'ils ne se débrouillent pas assez... Cete remarque de DS m'a vraiment choquée.
Bonne continuation, et merci encore
J'espère vivement que Ruffin va rester longtemps dans le paysage politique et public.
Il me rappelle un peu la belle époque des fulgurances de Coluche ou Desproges.
Il a une vision claire, précise et sans doute peu déformée des gens qu'il rencontre.
Tout député est censé représenter le peuple.
"le président de l'Assemblée nationale, François De Rugy, sanctionne Ruffin"
François de RugBy a pas aimé un maillot de foot...
la réalité a sa place partout, elle doit non seulement entrer
par effraction mais être balancée en pâture car nous vivons presque dans une société virtuelle où
le fric est la valeur première et où les français(e)s sont dépassé(e)s par leur réalité !
face à l'adversité: la fuite, la soumission, le combat;
le combat apportent des solutions, des évolutions;
quel manque de courtoisie, de maturité de la part des député(e)s lorsqu'ils entendent quelqu'un
qui ne leur convient pas de faire du chahut;
Je profite de ce message pour adresser une requête à Daniel : pourriez-vous cesser de vous sentir obligé de vous faire (aussi souvent) l'avocat du diable en soumettant à vos invités toutes les questions et objections que des contradicteurs inintéressants et absents du plateau pourraient leur soumettre ? Croyant sans doute jouer votre rôle de journaliste soucieux d'équilibrer le "pour et le contre", ce réflexe quasi systematique conduit très souvent la discussion vers des polémiques insignifiantes et des voies déjà mille fois empruntées dans d'autres émissions. Prenez le temps d'écouter vos invités jusqu'au bout, laissez leur le temps de formuler leurs propos, sans saisir à la première occasion un détail et rebondir sur un propos qui vous semble faire écho à un buzz récent. Si je vous suis depuis la première heure, c'est parce qu'ASI demeure encore, avec France Culture, l'un des rares endroits où l'on a ce luxe de prendre son temps.
C'est un luxe incommensurable.
Prenez en soin.
Très belles fêtes à toute l'équipe d'ASI, bravo et merci pour votre travail et longue vie à l'émission !
"Vous eussiez prévenu, messieurs, l'incendie des châteaux, si vous eussiez été plus prompts à déclarer que les armes terribles qu'ils contenaient, et qui tourmentaient le peuple depuis des siècles, allaient être anéanties par le rachat forcé que vous en avez ordonné. Le peuple impatient d'obtenir justice, et las de l'oppression, s'empresse à détruire ces titres, monuments de la barbarie de nos pères ! Soyons justes, messieurs, qu'on nous apporte ces titres, outrageant non seulement la pudeur, mais l'humanité même ! Ces titres qui humilient l'espèce humaine, en exigeant que des hommes soient attelés à des charrettes comme les animaux du labourage ! Qu'on nous apporte ces titres qui obligent les hommes à passer la nuit à battre les étangs, pour empêcher les grenouilles de troubler le repos de leurs seigneurs voluptueux ! Qui de nous ne ferait pas un bûcher expiatoire de ces infâmes parchemins, et ne porterait pas le flambeau pour en faire un sacrifice sur l'autel du bien public ? Vous ne ramènerez, messieurs, le calme dans la France agitée, que quand vous aurez promis au peuple que vous allez convertir en argent, rachetables à volonté, les droits féodaux quelconques ; et que les lois que vous allez promulguer anéantiront jusqu'aux moindres traces de ce régime oppresseur"...
Concernant l'histoire de taxe sur les transferts au football, c'est implicitement cautionner l'immoralité des sommes en question en ne les contestant pas en premier lieu.
Sinon malgré ces réserves je voterais sans problème pour lui.
Marxiste je ne sais pas, mais fondamental pour qui se situe vraiment à gauche.
L'ancienne gauche révolutionnaire croyait à l'homme perfectible, et envisageait de créer un homme nouveau, base d'une société idéale. Il semble que la piste soit au minimum stérile.
La gauche révolutionnaire contemporaine, dans sa composante la plus lucide et sympathique, sait bien que c'est l'homme existant tel qu'il est qui fera ou pas les transformations souhaitées. Et sans foi en l'homme, inutile de de faire semblant d'y croire.
La droite, elle, est persuadée que l'homme est mauvais par nature. Elle se divise entre les partisans du chacun pour soi, démerdez-vous et ceux qui croient au mérite qui peut sauver les vertueux quels qu'ils soient.
Encore une fois, impossible d'être vraiment de gauche sans croire en l'homme, comme il est impossible d'être vraiment enseignant sans croire que tous ses élèves peuvent y arriver.
son approche pratique des problemes plutot que la théorisation politique a outrance est intéressante mais je ne suis pas sur qu'elle porte systématiquement. .
Le reproche que je pourrais lui faire du coup c'est parfois d'être un peu trop guidé par ses passions et une forme de naïveté.
Sans aller jusqu'au cynisme être un homme politique c'est être pragmatique, et face à toutes les misères du monde il devra lui aussi un jour assumer des choix et gérer des priorités..... a moins qu'il souhaite rester dans son rôle de provocateur / lanceur d'alerte ce qu'il fait plutôt bien.
Merci D.S. ! Continuer a faire venir Mr Smith !
Ruffin, expert en selfie-devant-usine et en autopromotion, avait-il besoin d'une émission d'@si pour appuyer sa tentative de remplacer l'Abbé Pierre dans le coeur des Français ?
Il en a des tripes le Ruffin. Dans le rôle du grand benêt de la petite-bourgeoisie intellectuelle qui parle trop fort (il faut être bien éloigné du prolétariat pour croire que Ruffin s'exprime comme un prolo, au contraire de ce que lui-même insinue), veut remettre en ordre un capitalisme décidément bien cruel et aspire à restaurer son rôle traditionnel d'encadrement (ou plutôt de "représentation", c'est mieux marketé) des classes populaires, il est parfait.
Enfin, parfait surtout du point de vue de la majorité parlementaire (et morale) de droite : à elle la Raison ; aux maigres survivances d'une gauche décimée, le Coeur. Qui confierait au Coeur, généreux mais naïf, la destinée d'un pays menacé de toutes parts par la concurrence internationale et l'hydre islamiste ?
Ruffin fait partie, à son corps défendant, des nombreuses cautions médiatiques du conservatisme en place. Il en est l'envers nécessaire. Le fait que la seule "stratégie" médiatique qu'il ait été foutue de peaufiner soit celle de la saturation, du buzz et de la rigolade au sein de l'espace médiatique existant, n'y est évidemment pas étranger.
Cette stratégie lui aura au moins permis d'assurer la pérennité de son canard pendant les 10 prochaines années.
J'ai bien rigolé lorsque DS lui a fait remarquer que la posture qui consiste à "croire en l'humain" est aux antipodes de l'analyse marxienne. Effectivement, Ruffin est marxiste comme Macron est philosophe : uniquement à titre décoratif, esthétisant.
"Monsieur le président,
Ce mercredi 20 décembre, en conseil de discipline, vous allez devoir trancher : faut-il me sanctionner pour le “déshonorant” et “indigne” port du maillot d'Eaucourt-sur-Somme dans l'hémicycle ?
Avant que cette grave question ne soit tranchée, et mon martyr achevé, je viens vous en poser une seconde : de quoi, au fond, le maillot d'Eaucourt-sur-Somme est-il le nom ?
Je ne voudrais pas vous parler de sport.
Ni même d'associations, ou de subventions.
Mais de notre Assemblée, de notre Constitution.
Notre histoire s'est offert des crises parlementaires. Il ne nous reste que des crises vestimentaires. En quelques mois, j'en ai connu trois : le non-port de cravate, la chemise hors du pantalon, et donc le maillot d'Eaucourt-sur-Somme. A chaque fois, l'hystérie m'a surpris, l'emportement de collègues députés, des médias, ou de l'institution.
Et puis, enfin, aujourd'hui, j'ai compris.
De la “loi travail numéro 2” à celle sur “la moralisation de la vie publique”, de la “Sécurité intérieure” au “budget de la sécurité sociale”, en un semestre déjà, il ne faut pas être bien malin pour s'en rendre compte : l'Assemblée, supposée “législative”, ne fait pas la loi.
Ces textes nous tombent de l'Elysée, après un passage par les ministères, et le Parlement sert de chambre d'enregistrement, gavé de lois comme des oies, siégeant du lundi au vendredi, jusqu'à une heure du matin. Nous suggérons certes des milliers d'amendements, pour se donner l'air important. Nous affichons notre fierté, victorieux quasiment, lorsqu'avec l'assentiment du gouvernement une virgule d'un alinéa est déplacée.
Je le savais depuis longtemps, en théorie. Je l'avais observé de loin, comme simple citoyen, sous Hollande, sous Sarkozy, sous Chirac. Mais c'est autre chose, tout de même, de l'avoir sous le nez au quotidien, d'y être en butte chaque matin. A découvrir, comme ça, la toute puissance de l'exécutif, qui est en fait également le législatif, je retiens un cri : “Montesquieu, reviens !”
J'en ai causé, déjà, avec des dizaines de personnes, des juristes et des lambdas, de la majorité et de l'opposition, des députés et des administrateurs, des de gauche et des de droite, et pour tous, pour tous, c'est une évidence : la séparation des pouvoirs n'est qu'une fiction.
Mais c'est une évidence qui se chuchote.
Une évidence qui se murmure.
Une évidence qui ne se clame pas haut et fort.
Tel le jeune enfant qui, dans le conte d'Andersen, Les Habits neufs de l'Empereur, vient crier “Le roi est nu ! Le roi est nu !”, je me suis assigné ce rôle : crier “L'Assemblée est nue ! L'Assemblée est nue !” Non par plaisir, mais par regret. Par espoir, aussi, pour qu'elle obtienne un véritable pouvoir, qui lui revient de droit : faire la loi.
Aussi, tous les débats d'aujourd'hui, sur le nombre de députés, sur leurs notes de frais, sur les réformes que vous avez lancées, tous ces débats ne m'intéressent pas, ou peu. Ces discussions masquent la seule interrogation qui vaille à mes yeux : à quoi sert-on vraiment ? Quelle fonction nous attribue-t-on ? Va-t-on faire la loi, oui ou non ?
Et sinon tant qu'à enlever deux cents députés tant qu'à faire des économies, pourquoi ne pas y aller carrément ? Pourquoi ne pas supprimer le Parlement tout entier ? Pour conserver une apparence de démocratie ?
Nous y voilà, l'apparence.
Et j'en arrive enfin au maillot d'Eaucourt-sur-Somme.
Avec mon cri, “l'Assemblée est nue ! L'Assemblée est nue !”, je me trompais, sans doute. C'est presque l'inverse qu'il faudrait dire : l'Assemblée n'est qu'habit. De pouvoir, elle n'en a pas, elle n'en a que l'apparat.
Comme beaucoup de nouveaux élus, j'ai fait visiter le Palais Bourbon à ma famille. Dans le salon Delacroix, mon fils Joseph, âgé de neuf ans, s'est planté le nez vers le plafond : “Tu as vu le beau lustre, Papa ?” Et j'ai songé, tu as raison, mon fils, c'est juste du lustre. Mais derrière ce lustre, derrière les dorures, derrière les apparences, le vide.
Derrière, l'insignifiance de notre pouvoir.
Derrière, l'inutilité de notre fonction.
D'où la panique, en fait, lorsqu'on touche à l'habit, qui fait le parlementaire.
C'est notre collègue Thierry Benoit qui a le mieux résumé ça. Dans l'hémicycle, durant mon intervention, durant mon hommage aux bénévoles, il s'égosillait : “Charlot en maillot !” Je l'ai retrouvé, mercredi dernier, à la Commission des affaires économiques, et j'ai éclaté de rire : “Bah alors ? Qu'est-ce qui t'a pris ? T'as pété un câble ?”, je l'ai taquiné. Et lui de me répondre : “Je t'aime bien tu sais, mais là, si on vient en maillot, quand est-ce qu'ils vont nous retirer la garde républicaine ? Quand est-ce qu'ils vont nous ôter les huissiers avec leurs chaînes ? Qu'est-ce qu'il va nous rester ?”
Qu'est-ce qu'il va nous rester, en effet, si on nous enlève les apparences ?
Aussi, Monsieur le président de l'Assemblée nationale, vous me sanctionnerez si vous le désirez.
Mais plutôt que de sauver les apparences, je vous inviterais à entamer un bras de fer avec un autre président, nettement plus puissant : de la République, lui. Pour que notre Assemblée soit habillée de réels pouvoirs. Pour qu'elle ne lui serve pas que de faire-valoir. Pour que les parlementaires ne soient plus ses marionnettes, moi comme Guignol, vous comme Gendarme…
Notre “dignité”, notre “honneur” de députés, devraient résider là : engager une lutte avec l'exécutif, pour la séparation des pouvoirs, pour leur rééquilibrage.
Vous pourriez compter sur mon plein et entier soutien.
Respectueusement comme il se doit,
François Ruffin."
Tout ceci est incontestable mais ce qui fait que je ne lui en tiens pas rigueur c'est que justement, il le reconnaît bien volontiers dans toutes ses interviews avec une honnêteté qui déconcerte car avouer n'avoir rien a dire sur un sujet de nos jours c'est être suspect d'indifférence.
N'être compétent que pour parler de ce que l'on connaît ne devrait pas être vu comme un défaut au contraire c'est une des clé de déconstruction du système médiatique qui produit des éléments de langages et des discours prémâches par des spindoctors et des communicants.
Je crois qu'on peut accepter qu'un personnage public soit en quelque sorte spécialisé dans certaines problématiques après tout c'est ça le pluralisme.
Par ailleurs, la représentation médiatique des prolétaires hors des grandes métropoles souffre des même biais et travestissements de la part des journalistes on a l'impression a lire les parisiens qu'il n'y aurait que des blancs dans les villes moyennes c'est l'effet Christophe Guilluy.
Dans les petites villes les ruptures entre les français de souche et les autres sont moins grandes car les ghettos sont moins marqués.
J'ai passé une partie de ma vie dans des milieux ouvriers et immigrés de cette France qui n'est ni la banlieue parisienne ni la campagne j'ai bien remarqué que j'y avais acquis une culture différente de celles des banlieusards parisiens ou toulousains (villes que je connais pas mal).
Etre racisé à Amiens, à Nevers, à Chalon (en Champagne ou sur Saône) à Sens à Vichy ou à Montargis ça n'est pas exactement pareil que de vivre en tant que racisé à Toulouse Lyon ou Marseille.
Ruffin a écrit un bouquin sur les quartier nord d'Amiens et il y a passé des mois en produisant un discours différents des discours décoloniaux mais ce discours était très pertinent.
Ce pourquoi il faut se battre c'est pour que des regards différents puissent être médiatisés et respecté ce qui n'est pas le cas.
Mais comme il y a une pluralité qui me plait à la FI jgrâce à Danièle Obono ou Clémentine Autain par exemple je me garderai de pousser trop loin la critique envers Ruffin. Après tout Obono ou Autain ne porte pas la voix des petit club de foot amiénois et je me garderai bien de leur reprocher.
J'espère qu'elle continuerons à porter ces voix et je suis très triste de voir Obono diabolisée par cette gauche un petit peu raciste...
Cela m'a d'autant plus intéressé que j'ai acheté et lu Fakir pour la première fois il y a 2 semaines. Et il y avait un long reportage sur l’hôpital psychiatrique (une sorte de version courte du livre). J'avoue qu'au début, je me suis dit je vais m'ennuyer en lisant cet article de plusieurs pages (oui oui, plusieurs !). Et, en fait, non. C'est passionnant. Cela relie parfaitement le quotidien difficile des malades et des soignants au décisions budgétaires prises d'en haut. C'est du vrai journalisme, engagé certes mais du vrai journalisme. Et le fait de devenir député renforce ces prises de positions. Après, l'influence de Ruffin reste malheureusement limitée mais c'est mieux que rien.
Donc, oui au maillot de foot à l'assemblée nationale si cela permet de faire passer quelques idées. Même si c'est dommage d'en arriver là...
MAIS
Ce qui m'a choqué, c'est que Ruffin ne parle que des "hommes" (parfois, c'est vrai,il utilise "les gens").
Au début, je me suis dit que, bon, il conservait le travers bien connu de ne pas vouloir s'embêter à répéter "les hommes et les femmes". Visiblement, il n'est pas adepte de l'écriture inclusive
Ca me posait question mais, en fait dans la suite de l'entretien, il parle un peu de femmes : le problème, c'est uniquement en tant que victimes ; ce sont elles et seulement elles qu'il cite pour décrire ce que subissent concrètement les personnes pauvres dans la vie quotidienne. Pour résumer trop grossièrement : hommes= actif, femmes = passif.
Vous me direz, je pinaille, peut-être, mais ce sont dans les détails que le diable se cache...
Malgré sa bonne volonté, Ruffin ressemble plutôt à un collégien qui veut se faire remarquer, mais il ne parle jamais des luttes qui pourtant sont bien plus efficaces que tous les discours.
Bon, ben, un abonnement de moins à prévoir...flute et zut et rezut et Bye,bye!
J'ai regardé l'émission et je me suis régalé.
MERCI à @si (et à D.S, qd même!) de faire ce pourquoi on s'y abonne!
Concernant les polémiques qu'il a soulevées, elles ont permis de sensibiliser un nombre important de personnes à la situation (même dans mon coin privilégié du 92, de nombreux clubs restent accessibles grâce aux bénévoles (nous ne sommes pas tous membres du Lagardère racing club). Quant aux détracteurs de ces coups d'éclat, les Chritophe Barbier à l'écharpe immaculée & Co, merci à eux de s'abaisser à commenter un comportement qu'ils estiment minable, ça contribue à le promouvoir.
Concernant l'approche spécifique de François Ruffin, de partir du fait pour définir des principes correspondant à une idée, ça me semble tout à fait complémentaire de l'approche de Jean-Luc Mélenchon qui de l'idée définit des principes, le fait ne venant qu'en illustration. Ca relève quelque part de la demarche philosophique. Cette complémentarité est bénéfique à LFI car ainsi l'idée et le fait sont tous deux aussi visibles. Mais il faut garder à l'esprit qu'il y a un combat d'idée derrière, le combat d'idées ne doit pas s'effacer derrière le combat des faits.
A ce titre je recommande cette video. C'est carrément engagé, hein, mais ça fait réfléchir...
https://www.youtube.com/watch?v=WMPWSpVqJFY
J’aurais aimé entendre une question au sujet de sa déclaration concernant Adama Traoré et sa famille qu’il a refusé de soutenir, car cela fait bien tache dans le profil sympathique et sincère de Ruffin. Il a déçu de nombreux et nombreuses militant.e.s de gauche antiracistes, qui se disent qu’une fois encore la gauche française prend la défense des pauvres certes, mais des pauvres blancs.
#RacolageActif
ça pourrait être un sujet de philo du bac ...
Il me semble que DS tranche bien vite dans l'émission, et que la question mériterait davantage de nuance.
C'est ma seule minuscule réservounette sur cette émission que j'ai regardée avec beaucoup d'intérêt.
Ah, si, en fait, j'en ai une autre : c'st vrai qu'il parle très fort Ruffin, ça pète les oreilles dans les écouteurs, mais si on baisse le son on n'entend plus les autres.
François Ruffin a lu Henri Laborit et pour lui, la fuite comme l'attaque sont des comportements animaux et donc humains de survie ou de préservation de la structure intime.
Quand ni la fuite ni l'attaque ne sont possibles face à une agression, c'est l'inhibition de l'action qui s'impose. Celle-ci se traduit à court ou moyen terme par une auto agression interne du genre maladies "psychosomatiques" (maladies de peau, ulcères digestifs, asthme, ou troubles cardiaques).
j'ai pas la patience d'aller rechercher la petite phrase de DS, qui sous-entendait une toute autre définition de la fuite.
Moi je trouve aussi que,dans certaines circonstances, fuir n'est pas lâche, en particulier quand ça permet de rester vivant ;-)
https://www.franceinter.fr/emissions/l-edito-politique/l-edito-politique-15-decembre-2017
"Quand il prend la parole dans l'hémicycle, c'est un aigle qui règne sur le néant."
(Vous serez dénoncés au Conseil des Soviets dont Mélenchon a demandé la création).
Le ronron parlementaire mis à mal , çà fait du bien !
F. Ruffin cherche à comprendre avant de convaincre
F. Ruffin prend son rôle de représentant du peuple et de législateur au sérieux
F. Ruffin se bat pour les autres
F. Ruffin tient ses promesses de campagne (retourner visiter l’hôpital psychiatrique)
F. Ruffin n'est pas sectaire, il déjeune avec des députés de tout bord
F.Ruffin se trompe, d'époque, de planète et de combat. Ses contemporains ne le méritent pas. Ils vont bientôt en avoir marre de ce mec trop parfait qui les renvoie à leur petits intérêts et à "leur petite soupe au petit coin de leur petit feu" . F. Ruffin va se faire dégommer et plus surement par ses "amis" que par ses ennemis.
Par contre très bonne stratégie communicationnelle pour faire chier En Marche et plein les poches! Alors c'est pas classe, c'est pas grandiose, mais c'est pragmatique, et puis ça utilise les armes de l'ennemi : la p'tite comm' qui plait aux veaux à la télé. Et c'est bien eux qu'il faut renverser, comme l'ont fait les Macron, les Hollande et les Sarkozy. Alors continuons, tant pis...
Bon Courage à nous... si minoritaires, si faibles,
Entendre les mêmes antiennes que dans les médias, ce n'était pas vraiment pour ça que je m'étais abonnée et je trouvais qu'ASI, au bout de dix ans, avait perdu en mordant et se laissait dégouliner et fondre dans la facilité en reprenant les thèmes en vogue, sans pour autant nous donner la mécanique des phénomènes rebattus à longueur d'antenne et encore moins nous décortiquer la façon dont ces phénomènes prennent le devant de la scène.
Là, le phénomène s'appelle Ruffin : il explique, il a le temps de développer ce qu'il fait, comment il le fait et comment c'est reçu et repris (ou pas) dans les médias.
Alors là bravo !
DS ne lui coupe presque pas la parole, c'est bien. Et tout à coup, je me pose la question : est-ce que le fait que Ruffin soit aussi journaliste lui confère un statut différent ? J'ai remarqué que les journalistes, en général (même si ce n'est pas tous) font plutôt preuve de mansuétude à son égard : pas de Poutine, pas de Venezuela, pas de populisme… Juste parfois des questions insidieuses sur Mélenchon… Réflexe de caste ou de communauté (j'ai pas pu m'en empêcher…)?
Quand même, une émission bien sympa !
A voir, pour la simplicité et le sens de la vie de l'émission. Simplement.
Au final c'est constater que c'est l'invité qui "fait" l'émission. Un Ruffin force à la simplicité.
C'est un compliment à Daniel, parce que si certaines émissions ont laissé des doutes ou des interrogations, ce n'est peut être pas entièrement la faute à @SI :-)
Un dernier coup de brosse à reluire (de quelqu'un qui a douté à chaque fois son renouvellement d'abonnement): le format reste basé sur l’honnêteté, avec sa part d'humain et d'erreurs, mais il reste valide.
Bravo.
Ce François Ruffin sort vraiment de l'ordinaire.Quelle chaleur humaine!
Par ailleurs, de grâce, Mr D.S., essayez de moins couper la parole à vos invités, svp...(Je sais , c'est difficile, mais avec un peu d'humilité, on y arrive...)
Je sais pas si j'ai envie d'encore entendre DS tout ramener à son ire pour Mélenchon dès qu'il croise un élu FI.
Terrible qu'il faille en arriver là. On s'arrête sur l'image, la forme. Pas sur le fond. La fin justifie les moyens?
La prochaine fois, venir avec une fourche, ça pourrait être une idée?
Attention. Encore un peu, et on va être tenté de croire que ASI est un site orienté à gauche.
(Pour ceux qui en doutent, c'est Todd qui l'a dit. Un peu sur le ton de la rigolade, mais ça doit quand même bien faire flipper Macron de savoir que le Prophète certifié a annoncé le règne de François III)