Sanofi, retour sur un film que vous ne verrez pas
C’est l’histoire d’une censure. Une petite censure d’un petit documentaire diffusé dans une petite salle d’une petite ville des faubourgs de Toulouse. Voyez. Ce n’est pas une censure d’Etat. Mais cette petite censure couve bien plus que ça : en interdisant la diffusion d’un film tourné à l’occasion d’une réunion entre direction et salariés, le groupe pharmaceutique Sanofi considère qu’il a des choses à cacher sur son plan de restructuration qui menace 900 emplois en France. Mais quoi ? @si est parti sur les traces de ce documentaire qui met en lumière un conflit au bord du gouffre et pointe crûment les responsabilités.
Abonnez-vous pour pouvoir commenter !
si vous êtes déjà abonné Connectez-vous Connectez-vous
Derniers commentaires
Vous avez vu ça ? :
"La banque Goldman Sachs conseille à la France de baisser les salaires de 33 %"
là : http://www.huffingtonpost.fr/2013/01/20/goldman-sachs-france-huw-pill-france-interview-2013_n_2517175.html
no comment
Comme chacun le sait la valeur ajoutée d'une entreprise ( pour faire simple: Chiffre d'afaire- chats ) est le véritable revenu d'une entreprise, revenu qui sert à "rémunérer" tout les agents ou facteurs de production qui conribuent à la création de "ce revenu"
C'est à dire le Travail, le Capital ( actionnaires et banques) l'Etat et les Machines ( investissements: matériels ou immatériels)
Dans le cas de sanofi qui est aujourd'hui la plus grosse capitalisation du CAC 40 ( nb d'actions (cotées) x valeurs du cours) et qui dégage d'énormes bénéfices et encore plus de dividendes! les chôses sont disproportionnés!
Sanofi a versé plus de dividendes ces dernières années que de salaire! c'est à ma connaissance l'une des rares entreprises capitaliste à y parvenir! ( Attention les didendes versés ne sont pas les bénéfices pas confondre!)
Donc le Capital dans cette entreprise se "rémunère" plus que le travail ou plus que les investissements et immensément plus qu'elle ne rémunère l'Etat ( elle ne paye pas d'impôts en France) mais a engrangé des crédits d'impôts (subvention) recherche colossaux!
Cette Entreprise dont près de 70% de son Capital est flottant c'est à dire dilué à travers le monde, n'est gouvernée en rélité que par et à tour de rôle un petit nombre de personne; LE conglomérat Desmarrais- Frêre- BNP paribas et la famille Bettancourt avec l'Oréal avec chacune un peu moins de 5% du capital!
Ce groupe bâtit sur la recherche française en ce qui concerne les médicaments et de La feu institut Pasteur pour la recherche fondamentale est en train de se faire dépouiller, par ce petit nombre d(individus, de sa vrai richesse, les brevets et les savoirs faire! Lesquel vous me direz ne sont pas le fruit du Capital mais bien le fruit du travail de ses salaries. Si le Capital pouvait découvrir quelque chose sur la santé ou sur le progres de l'humanité, ça se saurait non? Et comme vous citiez l'émission de FOG sur "Le monde d'après" M.Gallois a rappeler à notre incontournable Giesberg, " L'Entreprise n'appartient pas au Capitaliste, c'est seulement le Capital qui appartient à ce dernier" comme d'ailleurs l'a bien compris l'industrie Allemande et sa co-gestion.
Exit de France et construisons ailleurs voila l'enjeu stratégique de Sanofi pour ces prochaines années. De toute façon Sanofi distribuera toujous ses bénéfices aux mêmes personnes et toujours plus s'il faut!!!
Une entreprise qui dégage plus de dividendes que de bénéfices? Ouahouu...! J'achète....
C'est pourtant la réalité, une entreprise peut faire 8mds € de bénéfice en 2011 et en distribuer 10 mds si ça trésorerie le lui permet et ses réserves aussi! Désolé de démolir vos croyances!
la course aux dividendes avant tout n'est plus valable dans ce cas).
N'empêche qu'un entreprise qui "dégage d'énormes bénéfices et encore plus de dividendes!" ça n'existe pas
par définition de ce que sont les dividendes.
J’ai retrouvé sur mes étagères, Ecologie et Politique d’André Gorz, un livre de poche de la collection Points Seuil.
Tous les textes datent des années 70 et pourtant, avec 30 voire 40 ans d’avance, ils annoncent le monde dans lequel nous vivons aujourd’hui.
Dans le chapitre sur les multinationales on lit :
« Avant la fin du siècle, les Etats Unis feront fabriquer à l’étranger la totalité de leurs productions manufacturées et n’auront plus sur leur territoire que des industries scientifiques et tertiaires. »
« Les américains deviendront un peuple d’employés de banque, de technologues et de militaires occupés principalement à protéger et à faire fructifier les milliards prélevés sur le travail des autres peuples. »
«Les firmes européennes désirent que l’Europe demeure leur chasse gardée jusqu’au jour où elles seront assez fortes pour se lancer à leur tour à la conquête des marchés d’outre mer. Lorsque ce jour sera venu, ‘’leur nationalisme européen’’ aura perdu sa raison d’être. »
« L’intégration Europe Etats-Unis progresse plus rapidement au niveau des firmes que l’intégration des Etats européens eux-mêmes. Et ceux-ci, en défendant les intérêts de leur ‘’grandes firmes’’, défendent en fait un capitalisme sans nationalité et sans patrie. »
Bref, ce livre a été écrit par Sylvain Rossignol (à la façon d'un roman donc), financé par les élus du centre de Romainville qui voulaient que cette histoire se sache. Il est très bien écrit, il n'est pas trop didactique et ce qu'il raconte est à pleurer, vraiment. Voilà un livre pour soigner la déprime de gondalah !!!
Avec ce livre et celui d'Irène Frachon sur le Médiator, vous aurez une image tout à fait réaliste de l'industrie pharmaceutique aux mains de gens dont le seul objectif est de faire du jus.
Une entrerprise pharmaceutique a t elle vocation à nourrir ses actionnaires ou à travailler à l amelioration de la santé ( slogan du lobby le LEEM que preside le sieur Lajoux ) enfin cette entreprise cherche surtout comme le montre le document à sous traiter sa recherche interne , plus souple et moins chére .
N oublions pas non plus que ces entrerprises tres rentables le sont surtout en consacrant la plus grande part de leur budget au marketing et au commercial au detriment du budget recherche ... il y aura bientot plus de visiteurs médicaux chez Sanofi que de chercheurs !!!!!
Un laboratoire pharmaceutique qui a perdu le sens de "l humain " a travers sa finalité de recherche la perd encore plus facilement en sacrifiant ses chercheurs !
Moi aussi j'étais au bord de la déprime, et d'un seul coup j'ai la banane.
A propos de " lutter contre les licenciements dans les entreprises qui font du profit" avez vous écouté l'édifiante empoignade Fiodor Rilov - Elie Cohen, invités ce matin de France-Culture, sur le cas d'Aulnay-PSA.
et s'ils avaient quand même diffusé le film, puisque c'est une question de mauvaise image que voulait éviter le patron de Sanofi?
merci Anne-So.
Ce qui est très marquant, c'est que ces licenciements touche la recherche.
Cela fait un bon 15-20 ans que la stratégie des grands dirigeants industriels et politiques, sortis du même moule, mise sur "le savoir faire" ou "la haute valeur ajoutée" des produits français. En gros, laissons les chinois fabriquer des chaussettes ou des chemises, nous, nous avons la recherche, "ils" ne pourrons pas nous rattraper avec l'avance que nous avons.
Je passe sur le racisme latent de cette stratégie qui considère que les chinois, les indiens et les brésiliens sont trop idiots pour faire de la recherche et des produits de haute technologie. Je serai court sur l'ineptie d'un pays "avec que des ingénieurs et des chercheurs", ineptie que l'on poursuit toujours en s'engageant à avoir 50% d'une classe d'age dipomée du supérieur.
Et il n'est pas nécessaire que je revienne longuement sur la désindustriallisation que cela provoque (déficite de la balance commerciale, chômage, perte d'indépendance géo-politique...).
Cette stratégie est un échec total. Un échec total parce que bien sûr la recherche se retrouve (ou se retrouvera) aussi en concurrence avec le reste du monde. (Merdeeee, "ils" sont pas aussi con qu'on le croyait, ah bah zut alors !). Et en attendant on ne fabrique plus de chaussettes, mais on en achète toujours.
Un échec parce qu'une fois qu'on a augmenté la rentabilité en abandonnant la production "de faible valeur ajoutée"... que fait-on pour continuer à l'augmenter cette fameuse rentabilité ? On externalise la recherche... Bon d'accord. Et après ? ... indice: Boisson bien-être Coca-Cola
Il faut se battre sur TOUT. Nous achetons des chaussettes nous devons fabriquer des chaussettes. Nous achetons des médicaments, nous devons fabriquer des médicaments. Nous achetons des voitures, des machines à laver, nous devons fabriquer des voitures, des machines à laver, de l'acier...
Ces dirigeants, qui ont apris à appliquer des schèmas économiques mais n'ont pas appris à en fabriquer de nouveau, sont dépassés. Et voilà comment une "élite" euthanasie le système consanguin qui l'a fait naitre. Et Hop,disparu l'industrie !
Ce qui me tue le plus c'est la différence entre la combativité, la persévérence, l'engagement que ces dirigeants ont mis dans leur carrière professionnelle (parce qu'ils se sont battus pour avoir des postes si haut) et la totale absence de combativité collective, le renoncement vis-à-vis de l'intéret général. Et peut-être que face aux salariés, ils se rendent compte de ça. C'est possible.
Une proposition (à partir de la capture d'écran de F3 montrant l'évolution des dividendes) : un article sur les évolutions respectives des chiffres d'affaires, résultats nets, investissements, et dividendes de, par exemple, 10 grandes entreprises du CAC 40.
On y verrait probablement que tout le monde n'est pas malheureux, dans ce monde.
Et on pourrait vérifier si l'affirmation de Mélenchon est vraie : en France, ce n'est pas le travail qui est trop cher, c'est le capital!
des informations sur l'entreprise, ses stratégies, ses orientations industriels, du « secret défense ».
Les entreprises ne détestent rien tant que donner des armes à leurs concurrents.
Est-ce le cas ? Apprend-on des trucs un peu confidentiels ?
Merci pour l'article.
Je pense au téléfilm de Mordillat.
Jusque là, on arrive à admettre.
Mais quand on arrive à ça :
//Le tout en ayant pris soin, au préalable, de préciser "qu’il va sans dire que Sanofi respecte pleinement et sans réserve le principe fondamental qui est celui de la libre expression".//
on se dit qu’au concours du plus bel oxymore, la direction sanofiote est hors-concours !
Lajoux parle de son organisation et vous, Madame Jacques, vous écrivez « ogranisation ». C’est pas joli, Madame Jacques, de faire de l’humour noir sur un homme qui est si bon avec ses créatures ! Si ça se trouve, à cause vous, il va se suicider ! Au cyanure !
Merci de ne rien lâcher.
Et histoire d'enfoncer le clou, que pensez-vous de l'État qui, après pas une ni deux, mais trois décisions de justice interdisant de détruire une forêt entière: s'empresse non pas de faire respecter la décision, mais envoie les pandores protéger ceux qui vont enfreindre cette loi et détruire malgré tout la forêt, face à ceux qui veulent voir respectées ces décisions de justice ?
http://www.reporterre.net/spip.php?article3808
Le Sarkoland n'est pas mort, les résultats de sa destruction par travail de sape n'ont pas fini de fleurir.
Et si le Hol' Land ne fait pas le maximum pour réparer ces conneries - ce qu'il ne fait pas pour l'instant - je peux garantir que contrairement à ce que je prônais avant la dernière élection présidentielle, l'abstention en 2017 face à un possible (et navrant) second tour PS-UMP, sera une véritable question d'hygiène.
Les Sanofi de Montpellier ont fait parler d'eux dans les médias locaux, notamment en se couchant sur la Comédie en septembre https://www.youtube.com/watch?v=1OCR6-VEd7w
les manifs à Paris par contre ont un peu été passées sous silence.
Le dernier paragraphe est très fort.
Il n'y a pas de questions à se poser pour savoir de quel coté se placer dans un conflit. Du coté de l'agressé.
Sinon, on n'avance toujours pas sur ce manque d'outils juridique pour pénaliser les entreprises qui licencient alors qu'elles font des profits ... l'exemple ici est tout à fait caricatural. La corrélation baisse de profits (crise) / hausse du taux de rémunération des actionnaires / licenciements des activités ayant moins de rentabilité ... du vu, revu, archi-vu. C'est démoralisant.