Sans Serres
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Ce qui est sûr, c'est qu'à la mort de BHL, Ferry, ou Finky, tous se définissant comme "philosophes ", ou plutôt " appartenant à la confrérie des philosophes ", certains d'entre nous n'auront pas cette impression de perte et de(...)
Qui n'aimait pas Michel Serres ?
Sans doute que beaucoup de racistes, d'adeptes du "c'était mieux avant", de technophobes n'appréciaient guère son discours progressiste et sa philosophie humaniste.
Pour ma part, je pleure le seul membre de (...)
que dit on de ceux qui se revendiquent avant tout exclusivement francais, ou musulmans, ou israeliens (j'ai pris le fn les barbus et les sionistes, c'est tout taillé dans le meme métal) ? Eh ben on dit que c'est des cons, point. Parce que c'en est. C(...)
Derniers commentaires
Si la politique n'était qu'une affaire de logique mathématique, il suffirait de remplacer le corps électoral par le jury de la médaille Fields.
Il n'est d'identité que par différence: celle-ci étant originaire et celle-là dérivée.
"Confondre l’identité et l’appartenance est une faute de logique, réglée par les mathématiciens. Ou vous dites "a est a", "je suis je", et voilà l’identité ; ou vous dites "a appartient à telle collection", et voilà l’appartenance." (Michel Serres)
Pour avoir beaucoup lu Michel Serres lorsqu'il n'était célébré qu'au sein de l'Université, ce n'est pas sans avoir à surmonter une grande réticence que je remplis ce qui m'apparaît comme un devoir: celui d'en délivrer la pensée de sa chute médiatique et académique. Car s'il y a entre lui et les "nouveaux philosophes" ou tel autre plus récent radio-académicien, un sensible écart de qualité, il n'en demeure pas moins qu'il aura subi en matière de pensée la même nécessité de déficience exigée par la recherche - ou pire, l'obtention - d'audience.
En témoigne en l'occurrence sa "pensée" de l'identité à son dire "logiquement" "réglée" par "les mathématiciens": a est a énonce-t-il, et, pour faire (cartésiennement) bon poids, je suis je ajoute-t-il, sans aucunement se soucier du verbe qui relie les deux a et les deux je. Ce qui signifie oublier à la fois l'être et la pensée tels que Parménide à l'aurore de ce qui deviendra la philosophie les a en leur différence au sein du même (to auto) unis. Certes ce n'est que 2500 ans après que Heidegger le premier et jusqu'ici le seul l'a fait remarquer: le seul car si le terme de différence n'a pas manqué après lui (Deleuze, Derrida en France) de faire florès près d'une génération durant, ce fut sans, comme seul l'a fait Heidegger, en donner à penser le caractère originaire.
Mais: Heidegger n'est-ce pas le nazisme ou l'antisémitisme en pensée? L'opinion n' est-elle pas de nouveau: depuis une trentaine d'années - depuis Farias, Faye fils, et jusqu'à son récent éditeur allemand (Trawny) - médiatiquement sommée de s'en détourner? Apparaît ainsi exemplairement la dysfonction de la médiation en matière de pensée: empêcher de saisir de quoi il retourne en vérité s'agissant d'identité. Cela, en arasant ou inversant la relation entre identité et différence: grâce au travestissement du penseur de la différence en initiateur de son extermination.
Il y a des gens que je pleure lorsqu'ils partent bien que je ne les connaissais que très peu
Le plus proche que je vis Michel Serres fut à l'Opéra de Strasbourg pour les Bibliothèques idéales
il était sur scène et moi avec mon épouse au Nième rang de cette salle bondée
Mais reste pour toujours sa voix extraordinaire qui savait plier et rendre abordable et belle cette langue qui chaque fois qu'elle se veut savante a besoin de tous les miroirs de la Galerie des Glaces pour s'admirer et se prendre en selfie
il était optimiste malgré l'heure tardive de l'humanité
il nous rappelait l'indéniable bonheur d'avoir vécu en paix
que nous étions des exceptions dans l'Histoire
Tandis que l'autre vomissait les technologies modernes avec son air lugubre
il nous montrait en exemple nos enfants qui manient le clavier avec deux pouces
et il nous comparait avec nos portables à Saint Denis qui portait sa tête entre les mains en gravissant Montmartre, le mont des martyrs
Nous étions tel Saint Denis avec toute la connaissance du monde au bout des doigts, dans ce petit objet que personne n'avait imaginer il y a plusieurs décennies
Lorsque j'ai appris la nouvelle, des larmes se sont esquissées stupidement
puisque de toute manière j'ai ses podcasts de France Info et pas mal de ses livres
et qu'au détour d'un mot et de son étymologie il nous ramenait à l'essentiel et continuera de le faire
alors le monde continue sans lui, mais son départ rappelle une nouvelle fois que la justice n'est pas de ce monde puisque Trump est bien là, lui ce raciste entre tous, et traite le Maire de Londres Sadiq Khan de stupide
comme quoi, la différence n'a pas besoin de se différencier pour enrager ceux qui la vomissent
Et si on laissait les philosophes philosopher... et qu'ils nous aident seulement à ouvrir nos esprits à d'autres théories que les nôtres ou celles qu'on a ingurgitées + ou - facilement ?
Le dernier paragraphe : une bonne baffe (inattendue) à l'extrême-droite racialiste.
Bon.
Michel Serres n'était pas le philosophe médiatisé que j'aurais placé au pinacle.
Je luis reprochais un certain talent pour ménager la chèvre et le chou.
(Mais ne pouvant me classer dans la catégorie professionnelle des philosophes, je suis mal placé pour juger.)
Rebond.
Mais, comme Albert (Jacquard et Camus) et quelques autres, il avait un exigence absolue sur le sens des mots.
Je répète. Une exigence absolue sur le sens des mots.
Tout sauf ce que l’on peut trouver dans les « nécros » de la presse bien pensée et bien pensante,
Oui se revendiquer de manière absolument identitaire : chrétien, juif, musulman, bourgeois, gilets jaunes, fachos, etc est juste triste et dangereux. De même que faire rentrer l'autre de toute force dans ces mêmes catégories l'est tout autant. C'est un collage triste à un ego collectif dangereux dans la mesure où immanquablement il va rentrer en -compétition avec d'autres agglomérats d'egos collectifs.
Je voudrais pouvoir tester toutes ces "différences" désignées.
Mais une à la fois, je ne suis pas complétement fou.
Une par jour, cela semble raisonnable.
Et peut-être même en choisir au rayon prêt à endosser.
Bôahf, finalement, non.
Reste la question: "Mais pourquoi les Flamands m'énervent autant ?"
Beinh, faut croire, que Bruxellois, j'ai une part de racisme inavouable en moi.
Et les Flamands noirs, LGBT, sionistes, musulmans, juifs et handicapés ?
Sans Serres, Jadot, il ne manque plus que les pots-de-vin de Balkany , et la petite victoire des " verts"....
L'actualité est de premier cru....
Dire de quelqu'un qu'il est noir, homo ou femme serait donc raciste, "homophobe" ou sexiste ??? Étrange idée ! Et, contre Serres, on pourrait au contraire évoquer l'attachement de nombreuses personnes à leur communauté d'appartenance, définie précisément comme une identité personnelle. Le philosophe peut donc toujours invoquer le "racisme" prétendu de tous ceux qui s'identifient entièrement à leur race, leur sexe ou leur pratique sexuelle, mais je ne pense pas que les personnes concernées soient d'accord avec une telle idée ! Comme quoi, l'hommage rendu à Serres n'impliquepas forcément d'adhérer à toutes ses idées et tous ses propos !
Joli comme d'hab'. Une seule question, pourquoi "Sans Serre" et non pas "Sans Serres" ?
Ceux qui "se revendiquent avant tout exclusivement etc...." déclarent en fait une appartenance multiple: il déclarent appartenir à la société dans son ensemble tout en appartenant aussi à une minorité victime de discriminations voire de persécutions. Ils ne veulent pas que leur appartenance à une minorité les exclue de la société.
La plupart ne considèrent pas cependant que la société doive se réduire ou s'assimiler à leur communauté. Si certains le font, alors on peut à bon droit les inclure dans l'ensemble assez vaste des cons..... Tout en leur reconnaissant l'appartenance à la société (hélas)
Considérer comme principale une de nos appartenances multiples devrait être une question de circonstances et de contexte, et non un absolu.
Merci à Daniel d'avoir donné un peu plus de visibilité à cet extrait remarquablement judicieux.
que dit on de ceux qui se revendiquent avant tout exclusivement francais, ou musulmans, ou israeliens (j'ai pris le fn les barbus et les sionistes, c'est tout taillé dans le meme métal) ? Eh ben on dit que c'est des cons, point. Parce que c'en est. C'est pas parce que l'identité dont ils se revendiquent a jusqu'ici été sujette a discrimination qu'on doit laisser les feministes, lgbt, noirs, arabes, juifs, musulmans, bretons, corses ou quoi que ce soit imposer petit a petit une domination en sens inverse. Dire eh ben moi je suis fier de ma différence et je veux la porter comme un blason, c'est ouvrir la voie a une nouvelle forme de connerie, une nouvelle forme de "moi je", un nouvel etandard pour lequel se battre et mourir connement contre "ceux qui sont pas pareil". Au final ca n'aide en rien a se battre contre la connerie, ca l'alimente.
Vous nous expliquez à quel moment vous voyez dominer les "feministes, lgbt, noirs, arabes, juifs, musulmans, bretons, corses ou quoi que ce soit"?
Perso, je regarde autour de moi, je lis les organigrammes des grandes entreprises et des gouvernements, et ce sont d'autres traits identitaires qui m'apparaissent dominants.
Par ailleurs, si "se battre contre la connerie" vraiment vous intéresse, je pense que vous pourriez apprendre beaucoup des combats menés par les "feministes, lgbt, noirs, arabes, juifs, musulmans, bretons, corses ou quoi que ce soit".
Mr. berenz57 n'a pas utilisé le mot domination! Les particularismes hautement revendiqués mènent à la stigmatisation qui mène au communautarisme qui mène...
"C'est pas parce que l'identité dont ils se revendiquent a jusqu'ici été sujette a discrimination qu'on doit laisser les feministes, lgbt, noirs, arabes, juifs, musulmans, bretons, corses ou quoi que ce soit imposer petit a petit une domination en sens inverse."
"Les particularismes hautement revendiqués mènent à la stigmatisation qui mène au communautarisme qui mène..."
Des homosexuel.le.s se retrouvaient dans un bar ouvertement gay pour se rencontrer, pour pouvoir être comme ils ou elles sont, pour pouvoir être avec des gens comme eux ou elles, pour ainsi trouver l'amour ou un.e partenaire d'un soir. Les hétérosexuel.le.s se sentant exclu.e.s, stigmatisèrent ce comportement. Ainsi naquit l'homophobie.
Des femmes se retrouvaient dans un local associatif pour discuter des problèmes qu'elles rencontrent au quotidien en tant que femmes. Les hommes, se sentant exclus, stigmatisèrent ce comportement. Ainsi naquit le sexisme.
Etc.
alors, très franchement, si vous voulez mon avis, l'homophobie a existé bien avant que des homosexuels se réunissent entre eux pour être tranquilles, et le sexisme a existé bien avant que les femmes se réunissent entre elles pour être tranquilles. Soyons clairs : je n'ai rien contre le fait de se réunir entre exclus et dominés du système pour faire lien et combattre ensemble l'injustice. Bien au contraire même. C'est quand ceux qui se battaient pour l'égalité se mettent a se battre pour l'individualité assumée et revendiquée que ça devient problématique. Quand le "nous avec eux" commence a déraper en "nous contre eux". Le glissement est furtif, presque inconscient, mais il existe. Ce ne pas la même chose, que de se battre pour faire partie de la société malgré ses différences, ou de se battre pour revendiquer ses différences et les porter comme un blason en clamant sa non-appartenance au reste de la société.
Mon commentaire était ironique. Désolé que cela n'ait pas été compris.
Mon opinion: C'est l'homophobie qui fait l'identité homosexuelle (quoique la pratique homosexuelle existe indépendamment de l'homophobie). C'est le sexisme qui fait l'identité sexuelle (quoique les chromosomes X et Y existent indépendamment du sexisme). C'est le racisme qui fait l'identité raciale (quoique les couleurs de peau existent indépendamment du racisme). Etc. Didier Eribon est très bon sur cette question. L'homosexuel découvre son identité dans l'injure. "Sale pédé!", voilà ce qu'a entendu tout homme (enfant) homosexuel avant même d'avoir pensé avoir des rapports homosexuels. Catégorisé par autrui avant même d'avoir pu se découvrir soi-même: voilà le secret. des identités minoritaires. Si donc certaines luttes minoritaires se formulent en termes identitaires, il faut bien en comprendre la logique et ne pas l'inverser: l'identité, c'est l'ennemi qui vous l'assigne; faire comme si elle n'existait pas ne la fait pas disparaître; demeure la possibilité de se la réapproprier de manière positive, subversive.
J'ai du mal à comprendre de qui vous parlez lorsque vous évoquez ceux qui "revendique[nt] [leurs] différences et les porte[nt] comme un blason en clamant [leur] non-appartenance au reste de la société". Pour moi, c'est un fantasme entretenu par celles et ceux qui ont mauvaise conscience.
si vous ne voyez pas les dérives du feminsme d'aujourd'hui, et la façon dont pour beaucoup de femmes on est passé d'une lutte pour l'égalité des droits a une simple négation de l'homme, celles des indigènes de la république ou d'autres groupes qui se disent "anti-racistes, mais interdits aux blancs", triste pour vous. Il n'empêche, cette réalité existe, et on peut se révéler tout a fait excluant alors qu'on prétend se battre contre l'exclusion. Même, en cette triste époque faite d'individualisme forcené, c'est plutôt a la mode. Eh bien, navré de vous le dire, mais je ne crois pas que ce soit la meilleure des solutions, au contraire.
Nos identités (au pluriel, parce que nous en avons tous une multitude) ne valent pas, quelles qu'elles soient, qu'on stigmatise ceux qui ne les partagent pas. Même, et je dirais plus, surtout, si c'est pour répondre a une stigmatisation. L'identité, c'est l'ennemi qui vous l'assigne vous dites. Quel ennemi vous a assigné votre identité francaise, votre identité européenne, ainsi que identité votre auvergnate, bretonne ou chamennoise selon d'ou vous venez ? Qui vous a assigné votre identité religieuse, ou agnostique, ou athée ? Aucun ennemi que je sache. Est-ce que ça a empêché certains illuminés de massacrer leurs "ennemis" en se revendiquant de ces différentes identités ? En quoi est-ce que le fait que ce soit un ennemi qui vous assigne votre identité, comme le "sale pédé" que vous mentionnez, donne plus de légitimité a la revendication de cette identité là ? Et surtout, en quoi est-ce que ca la rend moins dangereuse que toutes les autres ? Regardez simplement comment les plus décérébrées des féministes (je prends ce combat là parce qu'il a l'avantage de rendre les choses imbéciles encore plus flagrantes) en sont a revendiquer la PMA pour simplement pouvoir se passer des hommes pour enfanter... On est même plus dans un débat médical sur le fait de permettre a des femmes qui ne peuvent pas avoir d'enfant d'en avoir un quand même, on est sur un truc ou on se sent autorisé a dire fuck a la nature elle même, on se passera de toi, ca nous permettra d'être libres et indépendantes sans ces connards de mecs. Ouaiiiis, vive le feminisme. Je suis sur que les premieres femmes a s'être battues pour l'égalité sont fieres de ce qu'est devenu le débat. Oui je caricature. Mais c'est cette pente glissante là que je dénonce.
J'approuve totalement votre intervention. Et on sent bien à quel point DS est embêté de se voir valider Serres quand il se place en critique du Sarkozysme (parce qu'il est "de droite"), et hésiter à le faire quand il se rend compte que la même logique essentialiste et communautaire est exprimée à fond les manettes par lui même et les autres chroniqueurs principaux du site (parce qu'ils sont "de gauche"). Le message de Michel Serres étant ce ce que j'en entends que ces mouvements vers la communautarisation et l'individualisation dans l'expression des discriminations sont nuisibles et dangereux car ils visent la revanche et la conquête du pouvoir, qu'ils soient exprimés à "droite" ou à "gauche".
je trouve justement D.S. et ses camarades de l'equipe d'ASI très attentifs et prudents sur tout ce qui touche au communautarisme. Chose que je ne leur reproche pas, au contraire. Quand ils parlent des reunions interdites au blanc, ce n'est pas pour s'en scandaliser bêtement mais pour soulever la question sans y répondre, en nous donnant simplement les armes pour y réfléchir par nous mêmes. c'est ce que j'ai toujours aimé ici. Si vous voulez le point de vue du figaro, vous en avez un extrait et un lien vers l'article. Si au contraire vous voulez la version de l'huma, vous avez la même chose. de préférence, lisez les deux, et posez vous des questions. c'est la lecon que j'ai toujours retenue de mes lectures par ici.
Merci pour vos contributions constructives . Je suis d'accord avec vous sur le fond, mais pas sur l'analyse de l'attitude d'ASI face à ces phénomènes et idéologies. Il y a pour moi un tournant très net vers le soutien de ce que vous dénoncez, à mon avis à juste titre. Cette approbation idéologique se lit parfois entre les lignes, parfois de façon très nette. Pour ma part je l'ai constaté un peu à retardement, mais il a fini par me paraitre criant. Encore plus lorsque certains procès d'intention voire d'insultes me sont tombées sur le coin de la figure (comme cela vous arrive hélas ici), de la part d'abonnés, mais aussi de certains chroniqueurs...
Tiens, pour que je ne sois plus dans l'exemple caricatural de comptoir, mais dans le bien concret, que dites vous de la LICRA et de sa manière très particulière de défendre l'identité juive en soutenant le sionisme et en traitant d'antisémite tous ceux qui s'opposent a cette idéologie, en soutenant, non sans quelques raisons bien justifiées, que ce n'est qu'une autre forme de discrimination ? On est bien face a une identité qui a été attaquée, comme les femmes, comme les homosexuels. Et dont certains illuminés prétendent "défendre la cause" aujourd'hui. En tombant dans les mêmes travers que ceux qu'ils combattent, et en les reproduisant bêtement.
Si la question est pour moi j'y réponds : tous les communautarismes me font (de plus en plus) fuir, quelle que soit leur nature.
non non j'en étais revenu a samoule. En tout cas, pour en revenir a vous, meme si effectivement, j'ai pu sentir une sorte de glissement moi aussi, c'est quand meme avec des pincettes, et sans se départir de la notion fondamentale de : donnons la parole au camp adverse.
Le féminisme et l'antiracisme sont encore et toujours, très très très majoritairement, des luttes en faveur de l'égalité. Les réunions non-mixtes (j'imagine que c'est cela que vous avez à l'esprit), qui sont d'ailleurs loin de faire l'unanimité au sein des mouvements féministes et antiracistes, sont un instrument, un moyen, au service d'une fin: l'égalité. Elles ne constituent pas une fin en soi, qui serait la ségrégation sexuelle et raciale en tout temps et en tout lieu.
Que certaines personnes se réclamant du féminisme ou de l'antiracisme soient elles-mêmes sexistes et racistes, c'est un fait. Est-ce que cela condamne l'ensemble des mouvements féministes et antiracistes? Non.
Mon précédent commentaire traitait des identités minoritaires, sur lesquelles vous vous acharnez depuis votre premier post. Mettre ces identités sur le même plan que l'identité française, par exemple, n'a aucun sens. Le parallèle que vous faites ensuite avec les massacres commis au nom de certaines identités est en outre odieux: les militants LGBT, féministes, antiracistes, etc. n'ont jamais commis, ni planifié, de massacres.
Les lesbiennes réclament la PMA pour pouvoir avoir des enfants, sans devoir s'imposer un rapport sexuel non-désiré avec un homme. Demande-t-on aux femmes en couple avec un homme stérile, d'aller se faire mettre ailleurs, si elles veulent un gosse? Non, elles ont recours à un donneur et à l'insémination artificielle, c'est leur droit, et cela me semble tout à fait normal.
Mais je ne sais pas pourquoi je m'obstine à vous répondre. Vous êtes manifestement ce que moi j'appellerais un raciste, sexiste, homo/bi/transphobe, etc. Et vous faites partie de cette espèce de racistes, sexistes, homo/bi/transphobes, etc. qui, non contents d'être les ennemis de l'égalité et de nos aîné.e.s, ont l'indécence suprême de dénoncer l'antiracisme, le féminisme, les combats LGBT, etc. au nom de l'égalité et des luttes menées par nos aîné.e.s. Quant à moi, je suis votre ennemi, et je vous ai assigné votre identité. Faites-en ce que vous voulez, je m'en fous.
Sur ce: bye!
je ne suis rien de tout cela mais merci pour vos a prioris qui montrent bien la déviance dont je parle précisément. Soit tu es avec nous complètement, soit tu es contre nous.
Est-ce que j'ai a un seul moment émis le moindre reproche vis-a-vis d'un quelconque combat pour l'égalité ? Non, bien au contraire, et je les encourage, ces combats là. De tout mon coeur. Tous. Quand on comprendra tous réellement, au fond de notre âme, qu'on est tous les mêmes, quelles que soient toutes nos putain de différences, d'individualités, d'identités, qui nous ont fait passer l'histoire entière de l'humanité a nous donner des raisons de nous taper sur la gueule, alors l'humanité passera dans une toute nouvelle expérience de l'existence, je le crois sincèrement.
Toute la réflexion se situe là : comment y parvenir ? Eh bien, malgré tout le respect que j'ai pour les différents combats pour l'égalité qu'il y a eu dans les années 60, ils n'y sont pas parvenus. Et pourtant eux réfléchissaient encore a la chose avec a l'esprit le concept le plus important de tous : l'égalité.
Aujourd'hui, ce combat mené dans les années 60 a été dénaturé. On continue de dire se battre au nom de l'égalité dans ces associations. En réalité on se bat pour l'individualisme, comme partout dans le reste de la société actuelle. La nature de la réflexion s'est détournée de l'égalité, pour se nicher dans la défense des valeurs communes (quelles valeurs peuvent elles être communes a toutes les femmes ou a tous les homosexuels ou a tous les noirs ou a tous les juifs, continuez la liste des discriminés de l'histoire a l'infini et surtout n'oubliez pas d'y mettre les hanidapés, on nous oublie tout le temps de ce gros tas d'infortunés de tout poil), de l'identité (comme si le fait d'avoir une de ces identités dominait toutes les autres... imaginez le dilemne pour une femme lesbienne juive et noire !)...
Si déjà je regrette que le combat originel, celui de nos aînés, n'aie pas pu aboutir, imaginez a quel point je m'attriste devant ce qu'il est devenu !
Alors non, je ne condamne pas l'ensemble du combat antiraciste, ou feministe, ou lgbt, ou anti-antisémite... mais oui je condamne ces associations de merde qui prétendent être le grand étendard de la lutte en en faisant une caricature par un simple avec nous/contre nous, comme vous venez de le faire. Vous voyez les choses sont moins manichéennes que vous ne sembliez le croire.
et quand aux lesbiennes et leur désir d'un enfant, je ne m'y oppose en rien, mais elles ont un choix a faire. Le faire avec un homme, ou se résoudre a abandonner l'idée. L'histoire leur a toujours laissé ces deux seules options. Tout comme un couple gay n'a jamais pu avoir d'enfant sans demander a une femme. Un enfant ca se fait avec un père et une mère. Et pas seulement pour des questions de pure biologie, mais aussi parce qu'un jour l'enfant va demander "c'est qui mon pere ?". C'est une question cruciale pour n'importe quel enfant qui ne le connait pas. Meme pour celui qui le connait, et qui, un jour ou l'autre se posera malgré tout la question. Figurez vous que j'ai une amie qui a appris un jour que son père était une éprouvette. Malgré les très bonnes raisons qui avaient poussé a ses parents de faire ce choix pour lui eviter un handicap lourd, elle l'a TRES mal vécu lorsqu'elle l'a appris. Donc arrêtez deux minutes de reflechir au bien de la femme lesbienne qui refuse tout contact avec un homme, et reflechissez deux secondes au bien de l'enfant, principal concerné de l'histoire. Ce n'est pas parce que la technique nous permet quelque chose que c'est forcément bien de le faire, souvenez vous en.
et tant que j'y suis n'allez pas non plus me classer parmi les intégristes cathos anti tout ce qui touche a leur précieuse vision de l'harmonie dans l'hétérosexualité pour tous. je n'ai rien contre les couples homoparentaux. Les questions que tout enfant se posera un jour sur l'identité de son père et de sa mère, surtout quand l'un d'entre eux est absent, se poseront dans tous les cas de figure. Si dans la majorité des cas ce dilemne se résout vite, car le pere biologique et le pere symbolique sont généralement les memes, et la mere encore plus souvent, des fois ca n'est pas le cas. Même dans les plus merveilleux des couples hétérosexuels ou il n'y a même pas eu de liaison extraconjugale de la part de la mere qui laisserait planer un doute sur l'identité du pere biologique. Des fois les parents sont morts, ou simplement partis, et cèdent la place a une autre figure du pere ou de la mere, des fois le premier enfant est né myopathe et le second est né d'une éprouvette et le pere, bien qu'ayant toujours joué son role de pere, n'a pas participé a la fécondation... et pourtant... il y a toujours un pere et une mere. Et rien n'empeche une femme de jouer le rôle de pere symbolique, ni un homme de jouer le role de mere symbolique. Si des fois l'identité du parent biologique et du parent symbolique sont différentes, simplement, le mieux qu'on puisse demander lorsqu'on est enfant, c'est que chacun des deux parents, le biologique et le symbolique, soit identifié. Qu'aucun des deux ne reste un point d'interrogation. C'est facile quand tout va bien dans le meilleur des mondes hétérosexuels a la walt disney, ca l'est moins quand un parent meurt, ou quand les parents sont des homsexuels qui ont fait le choix de demander a un complice de les aider a avoir un enfant, c'est encore plus difficile, dans le cas d'un tube a essai. Si en plus, les deux parents sont du même sexe, ca fait un combo super sympa. mon pere symbolique et ma mere symbolique sont des femmes, ma mere biologique est une femme, et mon pere est un flacon de sperme congelé... imaginez le complexe pour le gamin, juste. imaginez comment ca va être facile pour lui, de résoudre le conflit interieur qui habite un jour chaque gamin a propos de l'identité de ses parents.
d'ailleurs a ce propos, petit scud gratuit a la tronche des feministes partisannes du choix du nom de famille parce que merde pourquoi cette phallocratie du nom ? cours d'histoire. le nom de famille est hérité du pere parce que c'est lui pour lequel il y a le plus de doutes sur son identité, justement. la mere, on vient de son ventre. On peut pas se tromper. Mais il n'y a que la mere qui peut dire qui est le pere. Pour le faire, symboliquement elle transmet simplement le nom de son pere a son enfant. Ou en tout cas celui de l'homme qu'elle a choisi (ou meme de la femme hein pourquoi pas si on va par là d'ailleurs...) en tant que père symbolique (des fois l'enfant etait le fils du boucher, et pourtant le nom trasmis etait celui du mari, qui élevait l'enfant, vous remarquerez. Pas celui du père biologique). En tout cas, voila pourquoi on transmet le nom du pere, pas de celui de la mère. Se battre contre cette histoire et ces symboles, je veux bien, tout héritage peut être discuté. Mais ca demande un minimum plus d'argument que "et pourquoi d'abord est-ce qu'on donnerait pas notre nom a nous a nos enfants ? c'est pas égalitaire !".
Eh oui, des fois, l'égalité c'est un concept très compliqué. Surtout quand on se rend compte que... ben on est pas égaux du tout en fait, en quoi que ce soit ! chacun de nous est uniques, alors comment pourrait on être les mêmes un jour ?
Raccourci facile, qui nous menerait droit vers le champde reflexion de la droite. Mais coment passer outre ? Eh bien simplement en se disant que se battre pour l'égalité, ce n'est pas se battre pour qu'on soit tous pareils, parce que c'est ridicule, mais se battre pour qu'on aie tous des compensations a nos différences qui nous permettent de faire société tous ensemble et d'avoir tous un jour non pas la meme vie, mais les memes droits, les memes devoirs, et les memes libertés, ce qui serait deja pas mal. Et pour ca, y'a des domaines ou... Ca se négocie. Ça se réfléchit. Ca se discute longuement. On doit faire des compromis de chaque côté. Dans les rapports entre les hommes et les femmes, tiens, justement, par exemple.
raison pour laquelle je déplore les "combats pour l'égalité" chacun dans leur coin d'ailleurs... comment voulez vous aller vers l'égalité en partant des communautarismes ? c'est tous ensemble ou rien, ce combat la !
raison pour laquelle le raisonnement de toute la droite libérale est invalide, aussi, puisque s'enrichir librement individuellement chacun dans notre coin est toujours, a terme, néfaste pour la société toute entiere ou la monnaie ne circule plus et ou le chomage s'installe parce que "c'est moins cher quand c'est produit en chine". Donc ca ravage l'égalité en provoquant des discriminations, ne serait-ce qu'a l'emploi, dont les handicapés sont toujours les premières victimes, et l'egalité disparaissant, c'est a terme la liberté de tous les discriminés qui disparait peu a peu, alors que le nombre des personnes concernées de pres ou de loin par le probleme de la discrimination augmente considérablement. Au nom de la liberté de certains, on en prive au final tous les autres. Donc non, contrairement a ce que dit macron, le combat entre la gauche et la droite n'est pas un combat entre la l'égalité a gauche et la liberté a droite. C'est un combat entre l'entraide a gauche et l'individualisme a droite. la liberté ne sert que de prétexte fallacieux a la droite, et la gauche oublie souvent le sens même du concept d'égalité et a quel point il est lié a celui d'entraide, au point de virer a droite sans même s'en rendre compte. Quand au combat pour "l'égalité des droits" mené par les associations, pour moi, ca fait depuis les années 80 qu'il a muté et s'est barré a droite de l’échiquier politique.
Se battre pour le droit a la différence c'est bien. Mais ca ne fait pas de vous quelqu'un de gauche. Hollande et Macron aussi se battent pour le droit a la différence. Ca n'en fait pas des gens de gauche, au contraire. Ce sont de purs produits de l'individualisme.
toute l'erreur de la droite, comme de ces associations, comme de tout le monde aujourd'hui, vient de la : non ne pas avoir les memes regles pour tous, ne n'est pas inégalitaire. Oui, on peut taxer plus les gens plus riches, et ca contribue a l'égalité, pas a l'inégalité. Oui, on peut donner le nom du père exclusivement et ca contribue a l'égalité pas a l'inégalité. Parce que ce ne sont pas des différences de traitement, mais une compensation par rapport a un avantage que vous a donné la nature, afin de permettre a ceux qui n'ont pas cet avantage de quand même vivre sans se sentir dominé, de quand même être votre égal, de quand même être aussi libre que vous.
c'est cette incompréhension de base qui fait dire "pourquoi pas la PMA pour les couples de lesbiennes, elles auront plus d'égalité". Non elles auront plus de liberté. Liberté au sens ccompris comme par la droite, a savoir "liberté de faire tout ce qu'on veut, de toutes facons l'égalité n'existera jamais alors soyons nous mêmes et soyons en fier et faisons tout ce que notre imagination débridée nous enjoint de faire". La liberté ce n'est pas ça. Ca, c'est précisément ce qui mène a l'inégalité. La liberté, c'est d'avoir autant de chances que les autres de faire ce qu'on a envie de faire. Que vous soyez né en fauteuil roulant, begue, noir, juif, homosexuel, peu importe, qu'aucune porte ne vous soit fermée pour vous integrer a la société comme vous le desirez. Et ca demande l'égalité, la vraie, a savoir l'entraide. la solidarité. Ceux qui ont plus donnent a ceux qui ont moins. Et ca demande un cadre, des règles, dans lesquel chacun devra se contraindre a un minimum de rigueur, mais qui permettront cette solidarité au sein de la société. Sans la solidarité, tout s'écroule, parce qu'il n'y a plus d'égalité possible, donc plus de liberté possible a part cette horrible liberté individuelle de faire ce qu'on veut peu importe les conséquences. La solidarité, quand elle est effective, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui, aide meme a ce qu'on adhere au cadre qui permet cette liberté, puisqu'il est la condition sine qua non de la vie en commun. c'est de ce cadre qu'il faut discuter. Pas du reste et des petits embarras de chacun, ils sont l'essence même de la vie. Comment faire pour que cette vie ne nous soit pas trop pénible et que chacun de nous puisse se satisfaire de ses droits aussi bien que de ses devoirs ? Comment avoir un cadre qui ne créé jamais d'inégalités ? Quelles règles adopter pour que personne ne puisse un jour avoir plus de liberté que les autres, et que tout le monde s'en satisfasse malgré tout ? C'est facile, de se dire qu'on est individuellement libre, et d'agir en fonction en emmerdant le reste du monde. L'enfer, c'est qu'il y a des autres...
vision de droite : la liberté c'est chacun fait ce qu'il veut/peut/se démerde, l'égalité c'est chacun a des droits et des devoirs équivalents au sein d'une nature qui nous a donné plus ou moins de chances, et c'est comme ca on ne peut rien y faire.
vision de (la vraie) gauche : la liberté c'est chacun a autant de posibilité ou d'impossibilité que les autres de faire ce qu'il veut, tant qu'il respecte les regles communes qui permettent a chacun d'etre ni plus ni moins libres que les autres. et l'égalité c'est chacun a des droits a des devoirs proportionnels aux avantages que la nature lui a donés. C'est donc une prise en compte de nos inégalités, et leur compensation d'une manière ou d'une autre, de manière a ce que chacun puisse beneficier de la meme maniere des bienfaits de la société tout en y contribuant a sa maniere et en se soumettant a ses obligations, comme celui, par exemple, de donner plus d'argent a l'état quand on en a plus afin que celui ci le répartisse. Comme permettre a des gens qui n'ont pas la possibilité de travailler, parce qu'ils sont en fauteuil roulant, de pouvoir manger quand même sans être traité d'assisté.
Saviez vous qu'aujourd'hui les allocations pour les gens en fauteuil roulant couvrent a peine les frais dus au fait d'etre en fouteuil roulant, et par la meme, de devoir en acheter un regulierement comme on doit parfois changer de lunettes, aussi bien que d'avoir des aides a domicile pour l'aider a se coucher ou se laver ou... Eh bien oui. Aujourd'hui si vous etes handicapé, vous avez droit a ce qu'on couvre les frais de vos soins, en y mettant quand meme un peu de votre poche. Mais par contre demerdez vous avez les apl comme tout le monde pour trouver un appart et en payer le loyer. Quand a y remplir le frigo... Ben trouvez un travail comme tout le monde hein, c'est pas parce que vous etes en fauteuil que... ca change quoi que ce soit. Ca c'est l'éaglité a la mode libérale. Mais pour quelqu'un de la vraie gauche, l'égalité c'est le but a atteindre, qui permettra une liberté équivalente pour tous. Et ca veut dire que le type en fauteuil roulant... on lui file au moins de quoi bouffer sans avoir besoin de bosser et de passer par les bancs de l'anpe pour ca. Oui y'a une anpe speciale handicapé. Ou c'est la meme merde qu'ailleurs. et qui ne vous file pas plus qu'ailleurs parce que vous etes handicapé. L'aah, l'allocation adute handicapé, donné par un autre organisme, est un bordel infame a obtenir pour une compensation... maigre. insuffisante a couvrir les frais occasionnés par le handicap lui meme... alors comment bouffer ? C'est pour cette égalité de traitement là que vous vous battez ? Quelle égalité voulez vous ? c'est ca la vraie question a se poser.
C'est plus compliqué de comprendre la philosphie de la vraie gauche, c'est ce qui rend le glissement si facile. Se dire qu'a partir du moment ou on se bat pour que chacun aie exactement les memes droits et les memes devoirs et les memes libertés, on se bat pour l'égalité, c'est une erreur de raisonnement tellement facile a faire... mais qui fait tellement de mal a tout le monde au final. parce que c'est la racine meme de l'individualisme que de penser cela. Donc... de la droite. Et pourtant le combat de la gauche, c'est un combat pour l'égalité... Mais pas celle là. Complexe hein ? Plus que les palabres des femen, de la Licra et de touche pas a mon pote... mais tellement plus fondamental.
et c'est ce genre de reflexion qui peut mener meme une femme totalement lesbienne a se dire... "pour le bien de mon enfant, ne vaudrait-il pas mieux que mon enfant naisse dans des conditions naturelles ? ce qui me laisse quand meme le choix entre l'adoption, et... eh bien me forcer simplement, une fois au moins, par sacrifice, pour avoir cet enfant, a faire l'amour avec un homme." Et la elle sera vraiment une femme qui reflechit aux notions d'égalité et de liberté, dans un sens large, et pas seulement individuel. Parce qu'elle pensera aussi, ne serait-ce que ca.... a son enfant.
elle pensera même, certainement, si elle est intelligente jusqu'au bout, a ce que même si elle est en couple avec sa compagne, et que même si celle-ci peut prendre le rôle de père de substitution, de père symbolique, eh bien malgré tout, elle laissera une petite place au père biologique, pour laisser a son enfant un repère concret. Que celui-ci pourra être le parrain, par exemple. Qu'en tout cas, a partir du moment ou chacune des personnes impliquées est consciente et respectueuse du cadre qui a été fixé pour que personne ne se sente lésé, et que personne n'aie d'inégalité de traitement, surtout pas l'enfant lui même.
Plus complexe a mettre en place qu'une simple PMA, certes. Mais tellement plus respectueux de la place de chacun, de ses droits, de ses devoirs, de ses libertés, de ses envies, et de comment tout ca doit se conjuguer, bon gré mal gré, avec les besoins et les envies des autres. Même de ceux qui ne sont pas encore nés, mais que vous envisagez de fairte naître... Lourde responsabilité !
Qui n'aimait pas Michel Serres ?
Sans doute que beaucoup de racistes, d'adeptes du "c'était mieux avant", de technophobes n'appréciaient guère son discours progressiste et sa philosophie humaniste.
Pour ma part, je pleure le seul membre de l'académie française que je souhaitais réellement immortel.
C'est plutôt douteux de mettre dos à dos une position raciste du pouvoir et la réaction de certain.e.s individu.e.s appartenant à des groupes sociaux subissant du racisme, de la xénophobie, du sexisme ou de l'homophobie. Comme si les divers rapports de force de la société n'existaient pas.
La stratégie du retournement du stigmate a certes ses limites, votre chroniqueuse historienne a coécrit des choses à ce sujet dans son livres "Des intrus en politiques". Vous pourrez sûrement avoir une discussion intéressante avec elle à ce propos.
Bref pas sûr que ce soit tout à fait dans l'esprit de ce que défendait Michel Serres .
Ce qui est sûr, c'est qu'à la mort de BHL, Ferry, ou Finky, tous se définissant comme "philosophes ", ou plutôt " appartenant à la confrérie des philosophes ", certains d'entre nous n'auront pas cette impression de perte et de
tristesse ....
« quelqu'un qui, lui-même, se revendique avant tout exclusivement noir, ou Juif, ou femme, ou gay, ou lesbienne »
Heh. C’est pas un peu un homme de paille ça ?
Pas sûr qu’on en trouve beaucoup des fadas qui se revendiquent exclusivement « noir » ou quoi que ce soit d’autre, enfin hormis les identitaires/nationalistes forcenés (et encore ...)