À Science & Vie, le burn-out ou la porte
Lors du rachat du groupe Mondadori il y a 16 mois, la rédaction du journal scientifique espérait être traitée autrement que les autres médias passés dans l'escarcelle du vorace Reworld, usine à contenus spécialiste des magazines sans journalistes. Aujourd'hui, ils déchantent. Récit.
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Commentaires préférés des abonnés
Pourquoi ces journalistes ne montent-ils pas un pure player web (sans doute plus facile qu'un magazine papier) : ceux qui cherchent la qualité trouveront vite le chemin !
Sur le site d'Europe 1, je lis: "De quoi pousser certains membres de l’équipe de Science & Vie à envisager une démission collective. Ils rappellent en effet qu'ils ont encore la possibilité d'utiliser leur clause de cession. Une spécificité du dr(...)
Je lisais S&V depuis plusieurs dizaines d'années.
Cette année, après les remous répétés provoqués par le rachat par Reworld, je n'ai pas renouvelé mon abonnement.
Triste fin d'un excellent magazine de vulgarisation de la science.
Derniers commentaires
Que le héraut du matérialisme scientiste se prenne en pleine face le lointain rejeton de son idéologie, c'est quand même karma.
Comme beaucoup, j'espère que les journalistes auront le courage et l'opportunité d'aller fonder un titre similaire ailleurs.
j'imagine que le stagiaire ou journaliste web fraichement recrute en cdd doit etre paye un pouillleme de ce que percoivent les journalistes "historiques".
Fin de La Recherche, déclin de Science & Vie. On se console en se disant qu'il y a quelques chaines Youtube de vulgarisation qui ne vont pas trop mal, mais c'est vraiment tirste de voir ce qui est maintenant le traitement des informatons scientifiques dans les grands médias...
Je vais être méchant, mais j'espère bien que le magazine va se casser la gueule. Un truc bourré de pub, aux titres putaclic et plusieurs fois montré du doigt pour son sensationnalisme. Ce n'est que la continuité de ce qui se faisait déjà. C'est pas les magazines scientifiques qui manquent. Que les journalistes se barrent et aillent voir ailleurs au lieu de tenter de sauver les meubles.
"Et je veux rassurer tous les collaborateurs: ma vision n'est pas financière, mais centrée autour de l'humain, des contenus et des produits" Pascal Chevalier.
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J'ai adoré Science et Vie Junior puis Science et Vie pendant des années et ça a fortement participé à construire mon esprit critique, ne serait-ce que par la différence de ce que j'y lisais et ce que je retrouvais dans les autres médias.
Cependant Science et Vie n'est pas non plus exempt de défauts, ils cherchent tout de même à plaire à leur public en étant parfois rétif à remettre en cause certaines croyances, leurs titres les plus sexy ne représentent généralement pas le contenu de l'article et ils sont parfois carrément problèmatiques comme "Et si la Bible disait vrai?" "Qui a inventé l'homme?".
La thèse de Richard Monvoisin "Pour une didactique de l'esprit critique" est très intéressante à ce sujet (et beaucoup d'autres) https://cortecs.org/wp-content/uploads/2010/11/CorteX_Monvoisin_these_didactique_esprit_critique.pdf
...et il y en a un qui nous parlait de le "tech for good" ...
Sur le site d'Europe 1, je lis: "De quoi pousser certains membres de l’équipe de Science & Vie à envisager une démission collective. Ils rappellent en effet qu'ils ont encore la possibilité d'utiliser leur clause de cession. Une spécificité du droit du travail qui permet aux journalistes de quitter leur entreprise (tout en conservant leur droit au chômage) lorsqu'elle change de propriétaire. "
C'est peut-être ce qu'ils ont de mieux à faire, pour recommencer ailleurs
ce sont de terribles nouvelles
Il faut bien être conscient que ces stratégies ne s'appliquent pas qu'aux journaux mais à toutes les entreprises qui se font racheter par les amis de la startup nation. Ce qui compte, c'est: Tableaux, profits.
"Le projet est de faire crever le cheval qu'est le magazine en allant le plus loin possible avec, en misant sur la résilience des abonnements, puis en sautant sur une autre cible à laquelle sera appliquée le même traitement", conclut Dominique Carlier, secrétaire du Comité social d'entreprise SNJ-CGT chez Reworld.
Je ne comprends pas ce que signifie « la résilience des abonnements ». Ça veut dire que les gens resteront abonnés malgré la baisse de qualité du magazine ?
Comment des compagnies comme reworld media debutent ?
Ce groupe a ete forme en 2012 par une succession d'achat de journaux. D'ou vient l'argent qui doit se chiffrer tres rapidement en dizaines de millions d'euros ?
De la presse réduite à du SEO et des galériens pour fournir du contenu. Encore un boulot de merde doublé d'un bullshit job. Une belle illustration de la start up nation.
Pourquoi ces journalistes ne montent-ils pas un pure player web (sans doute plus facile qu'un magazine papier) : ceux qui cherchent la qualité trouveront vite le chemin !
Je lisais S&V depuis plusieurs dizaines d'années.
Cette année, après les remous répétés provoqués par le rachat par Reworld, je n'ai pas renouvelé mon abonnement.
Triste fin d'un excellent magazine de vulgarisation de la science.
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