"Si on me prouve que les OGM sont dangereux, je l'écrirai"
Les OGM sont-ils du poison, comme l'affirmait la couverture du Nouvel Observateur de la semaine dernière, ou bien l'étude de Gilles-Eric Séralini est-elle biaisée par un certain nombre d'approximations et d'a priori ? C'est le débat de cette émission, avec quatre invités : Gilles-Eric Séralini, auteur de l'étude sur la dangerosité de l'OGM NK603 et de l'herbicide Roundup et président du Criigen (le Comité de Recherche et d'Information Indépendantes sur le génie GENétique), association plutôt hostile aux OGM. A ses côtés, Corinne Lepage, ancienne ministre de l'environnement et cofondatrice du Criigen. Et pour apporter la contradiction, deux journalistes scientifiques plutôt critiques vis-à-vis de cette étude : Stéphane Foucart du Monde et Michel de Pracontal de Mediapart.
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Derniers commentaires
L'étude de Gilles-Eric Séralini a été republié finalement selon ce que dit Christian Vélot ici :
https://www.youtube.com/watch?v=PYHGSdHOD7M&feature=youtu.be&t=2433
Bien à vous.
Yann.
L'invité était GE Séralini pour rediscuter de son étude de 2012, et d'un nouveau livre qu'il sort de discussion avec un cuisinier.
Bon, je ne poste pas ça spécialement pour remettre une pièce dans le flipper, l'étude d'origine a déjà été largement discutée sur ce forum. Par contre je m'étonne du ton de l'émission. On peut dire que Séralini aura été bien reçu par Mathieu Vidard, sans contradicteur (ce qui ne me pose pas plus de problème que ça) mais sans non plus que ne soit fait mention, ou alors vraiment vite fait, des aspects qui fâchent (la rétraction/republication de l'article, les doutes émis par nombre d'institutions et académies, les questions de financement, la stratégie de communication...).
La première partie est relativement intéressante, GE Séralini revient sur l'utilisation des OGM en recherche biomédicale, leur nécessité et tout ce qu'ils ont apporté, et a le temps de développer plusieurs aspects de sécurité sanitaire qui méritent d'être entendus. Mais rapidement, le débat aurait mérité d'être recadré, quelques "approximations" que je cite de mémoire mais m'ont fait bondir : son étude qui a coûté plusieurs millions (??? c'est hyper cher), l'Etat qui ne finance absolument pas (les salaires des chercheurs statutaires, dont lui même ?) l'espérance de vie diminuée de 8 ans aux USA (??? J'ai trouvé -30 jours par rapport à 1993 sur google, mais aussi une augmentation en 2012-2014 donc...), le flou permanent sur la toxicité du roundup/toxicité des OGM en général, les plantes qui ont développé des aromes il y a des millions d'années pour stimuler nos gènes de la respiration parce qu'elles sont immobiles (???), le pétrole qui est toxique parce qu'il est composé d'aromes de plante fossilisés et donc dégradés/corrompus (???)...
Bref, une grosse impression de flou quand même, c'eut été bien que l'animateur fasse le job de demander des précisions et/ou sources, plutôt que de se contenter de "hum, hum, ah oui c'est inquiétant, et donc alors question suivante". Le pire étant que, effectivement il y a très probablement un gros problème phyto-sanitaire avec notamment la disparition en masse d'insectes, que les OGMs posent énormément de questions, que les pratiques industrielles nécessitent d'être revues. Mais à la fin de ce podcast, je n'ai vraiment pas l'impression d'avoir été informé. :-/
En accès libre visiblement, avec une note de l'éditeur en début d'article qui précise l'intention derrière la republication
Empirical natural and social sciences produce knowledge (in German: Wissenschaften schaffen Wissen) which should describe and explain past and present phenomena and estimate their future development. To this end quantitative methods are used. Progress in science needs controversial debates aiming at the best methods as basis for objective, reliable and valid results approximating what could be the truth. Such methodological competition is the energy needed for scientific progress. In this sense, ESEU aims to enable rational discussions dealing with the article from G.-E. Séralini et al. (Food Chem. Toxicol. 2012, 50:4221–4231) by re-publishing it. By doing so, any kind of appraisal of the paper’s content should not be connoted. The only aim is to enable scientific transparency and, based on this, a discussion which does not hide but aims to focus methodological controversies. -Winfried Schröder, Editor of the Thematic Series “Implications for GMO-cultivation and monitoring” in Environmental Sciences Europe.
Pour finir quelques points intéressants sur les conditions de la nouvelle publication sur Retraction Watch
https://www.youtube.com/watch?v=DD6AUGjwi10#t=49
Les pros-OGM du forum, prenez-en de la graine.
Salutaire.
Après les OGM...
http://www.20minutes.fr/planete/1278038-20140122-lla-commission-europeenne-donne-feu-vert-a-exploitation-gaz-schiste
Bien évidemment, silence radio et surtout en France, sur les médias aussi bien que sur @si, la mode actuelle étant Dieudonné, les infidélités de Hollande.
On peut se demander quelles sont les motivations de ceux et celles qui viennent défendre les OGM jusque sur ce forum, quant ils éviquent les "puissants lobbies anti OGM" qui feraient leur loi.
Une ancienne interview de Séralini également sur Radio-Occitania, avec notamment les liens OGM et pesticides, sur le thème "polluons gaiement partout et tout le temps si on nous laisse faire"
https://www.youtube.com/watch?v=bFuzJS7_f8Q
Du célèbre site ultra-gauchiste Les Echos...
... Ce qui nous attend à terme en cas de conclusion du Grand Marché Transatlantique.
Une bonne discussion à ce sujet:
http://www.dailymotion.com/video/x19b41h_qu-est-ce-qui-se-cache-derriere-le-grand-marche-transatlantique_news
(du Parti de gauche, qui s'y colle comme d'habitude).
Un autre modèle devient crucial. comme le signale Pablo Servigne, agronome et docteur en sciences.
http://www.reporterre.net/spip.php?article5174
Merci à cyberacteurs.org pour les liens 1 et 3.
Un site à découvrir ici: http://www.cyberacteurs.org/quotidien/plus.php
140 chercheurs défendent Séralini.
Extraits:
"Disqualifier le protocole suivi dans le cadre de cette étude revient à disqualifier du même coup les données ayant fondé les décisions d'acceptation des OGM par les experts. Il est remarquable de voir ces mêmes experts accepter (même s'ils le critiquent parfois) un protocole expérimental quand il donne des résultats qui vont dans le sens de l'acceptation d'une technique et le démolir aussi ardemment quand les résultats vont dans le sens opposé".
"Il y a tellement d'intérêts financiers en jeu qu'il est difficile d'obtenir des informations scientifiques fiables et il y aura toujours des chercheurs pour venir défendre l'indéfendable."
Parlement européen sur une interdiction...
... du maïs TC1507.
"La commission « environnement, santé publique et sécurité alimentaire » du Parlement européen a adopté un projet de résolution demandant au Conseil de l’Union européenne de rejeter la proposition d’autorisation du maïs transgénique TC1507. Elle demande également à la Commission européenne de ne pas délivrer de nouvelles autorisations commerciales ni d’en renouveler d’anciennes tant que l’évaluation des risques n’aura pas été entièrement « améliorée ». Le Parlement devrait discuter de ce projet de résolution courant janvier 2014."
Résistance.
Extrait de la lettre de l'éditeur en chef du journal :
"The Editor-in-Chief again commends the corresponding author for his willingness and openness in participating in this dialog. The retraction is only on the inconclusiveness of this one paper. The journal’s editorial policy will continue to review all manuscripts no matter how controversial they may be. The editorial board will continue to use this case as a reminder to be as diligent as possible in the peer-review process."
J'aime beaucoup comme l'éditeur en chef vante les mérites de son processus de peer review. Les commentaires des reviewers et les réponses des auteurs sont publiés sur Food and chemical toxicology?
http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/11/14/science-et-conscience_1790174_3232.html#xtor=AL-32280515
http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0278691512005637
(avec entre autre l'avis de Lepage sur Séralini vers 19')
Je cite ce passage, j'aimerai qu'il résonne autant dans vos têtes que dans la mienne :
[large]" Les OGM ont fait exploser la consommation de glyphosate: elle est passée dans les champs de maïs de 1,8 million de tonnes en 2000 à 30 millions de tonnes l'an dernier."[/large]
Ca fait 16,7 fois plus en 10 ans. Oui oui, vous avez bien lu !
A mettre en relation avec le "depuis le temps que les amerloques en bouffent, si c'était nocif ça se saurait"
"L’information n’a pas encore fait le tour du web, mais pourrait vite faire grand bruit dans le monde industriel. Seul le site acteurspublics.com en a fait état pour le moment. Quatre groupes agrochimiques pourraient bientôt ne plus avoir accès aux couloirs de l’Assemblée nationale. Il s’agirait de Monsanto, Bayer Cropscience, Dupont et Syngenta. Autrement dit, le lobby pro-OGM."
le principe de précaution commencerait-il à rentrer dans les derniers neurones de nos députés ??
nos politiques doivent se dire qu'ils ne voudraient pas être les Georgina Dufoix et Laurent Fabius du XXIe siècle !...
responsables mais pas coupables qu'ils disaient !!
ah enfin j'oubliais l'essentiel : c'est que les gros de l'agro ont bel et bien leurs entrées à l'Assemblée !!
et ils voudraient nous faire croire qu'ils sont indépendants nos petits politicards.....
-Voici l'avis de l'Agence Nationale de SEcurité Sanitaire sur cette étude.
Je crois que maintenant on a le droit de dire que cette étude a le mérite d'avoir servi une cause somme toute honorable (militer pour la transparence et pour l'indépendance de la recherche avant la mise sur le marché de nouveaux produits alimentaires), mais qu'elle n'était pas scientifiquement pertinente.
Cela soulève tout de même pas mal de questions quant aux carences du comité de lecture de food & chemical toxicology qui a laissé passer cela...
On y voit Arpad Pusztaï y raconter le sort qu'on lui a réservé à la suite de ses découvertes.
Après la lettre ouverte de mes chers collègues de l'INRA, entre autres, publiée sur Le Monde.fr, je suis bien content d'apprendre que Séralini reçoit le soutien de chercheurs internationaux.
Voici le texte en PDF avec les auteurs et références
les polémiques sur le sérieux scientifique n'éclatent que quand la recherche scientifique émet de sérieux doutes sur l'inocuité des OGM. C'est pas la première fois, c'est pas la dernière non plus.
Débats, expertises, contre-expertises, il faut pousser plus loin les recherches …
Pendant ce temps, quand vous mangez du porc non bio, vous mangez du porc alimenté aux OGM sans le savoir, tandis que les puissants de ce monde font bien attention à manger bio.
Tout va bien, comme dit Daniel, vive la science !!!
et la procédure pour parler au nom de l'académie a bien été respectée par les rédacteurs.
Ceci étant cela ne signifie jamais que tous les membres de l'académie sont d'accord.
Paul Dehevels devrait donner son avis sur les travaux statistiques complémentaires faits par
le Conseil Scientifique du HCB dans son rapport et dire quelles sont les conclusions statistiquement
les plus crédibles pour lui.
http://t.co/9ALGslDr
Avis clair et bien écrit.
Par contre cette émission démontre une constante consternante qui me décourage un peu : l'ignorance systématique du fonctionnement d'une publication scientifique. Ca se passe comme ça : vous soumettez à une revue, elle passe la revue de pair, elle est publiée, partant de là il n'y a que deux critiques qui sont valides : la réponse, également soumise aux pairs, publiée alors dans la revue originale (suivie d'une unique "closure" par l'auteur initial, et pas de "tour" supplémentaire) et la publication d'autres études, basées à leur tour sur un vrai travail produisant de nouvelle donnée et pas juste du commentaire.
Quand la principale revue du domaine publie l'article, ça signifie qu'on a déjà une validation par des tiers indépendants, en particulier sur les questions de pertinences statistiques. Quand n'importe qui (ici des journalistes) demande à n'importe qui (des statisticiens) leur avis, c'est bien gentil mais ça ne vaut pas un gramme. Si ces spécialistes sont convaincus de ce qu'ils racontent, ils doivent adresser leur réponse à la revue d'origine. Où, dans un silence médiatique assourdissant ils risquent de se voir refuser une réponse parce vraisemblablement ces questions de statistiques sont archi-maitrisées par les auteurs comme leurs relecteurs, que ce qu'ils ont fait est tout à fait dans les canons des cent dernières publications comparables et que ces messieurs disent probablement des choses erronnées. Pourquoi je pense celà ? Pas parce que j'y connais quelque chose. Simplement parce que si ce qu'ils disaient étaient vrai, l'étude Séralini n'aurait jamais passé la revue de pairs de ce journal dont les premiers lecteurs seraient les premiers à arrêter l'abonnement de leur labo à un truc qui publierait des énormités.
Ce point de vue totalement évident quand on est un peu familier du monde de la recherche est presque totalement absent dans ce débat. On en est à parler à longueur d'émission de tout un tas d'avis (pour ou contre) qui n'ont scientifiquement aucune espèce de poids tant qu'ils ne sont pas passés par la validation des pairs.
Et ce n'est pas tout : un temps incroyable sur les photos des tumeurs de rats. DS en Pujadas : "vous regrettez ? vous regrettez ?". J'ai eu deux rattes de cette espece. Le deux sont mortes de tumeur en moins de deux. MAIS ON NE LES VOYAIT PRESQUE PAS A L'OEIL NU. Je trouve ça incroyable : on a des tumeurs ANORMALEMENT ENORMES, qui arrivent IMPOSSIBLEMENT TOT, et on arrive à embobiner du critique média au point de lui faire dire que ces photos, qui sont bien des témoignages graphiques du problème majeur mis en avant par cette étude, seraient des "manipulations". Etonnant !
Aller, DS, chiche : vous vous achetez un rat de labo (ça ne coute rien) pour les locaux d'@si, et vous constatez par vous même que non, ça ne fait pas de tumeur de format balle de golfe, même en deux ans.
les représentants de Monsanto, de Bayer Cropscience, de DuPont de Memours et de Syngenta devront rendre leur badge.
http://www.acteurspublics.com/2012/10/17/les-deputes-font-le-menage-dans-la-liste-des-lobbyistes
Bon j'ai un peu cru revoir la ligne jaune sur le réchauffement climatique....le problème est toujours le même, on donne la même valeur aux paroles du journaliste qu'à celles du scientifique. Pire, on présente le journaliste comme un scientifique.
Or il est très clair au visionnage que les 2 journalistes en question ne sont absolument pas des scientifiques et encore moins des spécialistes en toxicologie. Leur point de vue sur l'étude de Séralini est donc sans aucun intérêt, ils n'ont pas la compétence pour s'opposer à ce scientifique et à tout le comité de lecture de cette revue scientifique. On n'a pas le droit de faire une émission sur un sujet scientifique et de balayer l'argument d'autorité comme le fait Daniel.
sinon où allons-nous? allons-nous demander à un boucher ce qu'il pense de la décision d'opérer prise par un chirurgien? Faudrait un peu arrêter avec le n'importe quoi non?
L'incompétence scientifique de ces 2 journalistes est apparue très clairement et à plusieurs reprises (la liste suivante n'est pas exhaustive)
-confusion entre étude nutritionnelle et étude toxicologique
-Parler de croyance face à des arguments scientifiques reconnus par la communauté scientifique (via le comité de lecture)
-confusion entre la non représentativité statistique de la cohorte de rats et la représentativité statistique obtenue par un très grand nombre d'indicateurs sur chacun des individus de la cohorte (qui aboutit à plus de 200 000 données sur l'ensemble de la population étudiée).
-Invocation de l'évidence " si ça provoquait des tumeurs on l'aurait vu depuis 30 ans" en contradiction avec une étude scientifique désormais établie si on en croit la validation de l'étude par le comité de lecture.
-négation de l'argument de temporalité au sujet des tumeurs. Le problème n'étant pas selon l'étude le nombre et la taille des tumeurs mais la date d'apparition de ces tumeurs sur les individus de la cohorte étudiée.
-confusion entre une expérience qui établit le constat d'un problème et les études qu'il faudra faire pour comprendre le mécanisme biologique qui explique ce problème.
-l'argument antiscientifique du bisphénol A qui serait bien plus dangereux....Alors quoi? on peut se tirer des balles dans le pied parce que c'est moins grave que de se les tirer dans la tempe????
-Confusion entre résistance et tolérance qui sont des termes scientifiques à n'utiliser que si on en connait parfaitement les définitions
-confusion entre les études faites pour la mise des produits sur le marché et les études commandées aux experts par les multinationales
, je ne les blame pas, comment blamer le boucher de ne pas avoir les connaissances du chirurgien????
Ceux qu'il faut blamer ce sont les malheureux qui préfèreront écouter le boucher que le chirurgien
Aujoud'hui, nous voyons arriver sur le marché d'achats de céréales européennes, des pays producteurs de céréales OGM. Quel est leur intérêt à venir acheter des céréales plus chères ?
Une remarque : Mr Séralini a dit quelque chose que peu de personnes ont noté : Il n'est pas contre les OGM. Simplement ceux créés par Monsanto son fait pour s'imbiber de pesticides (soit en les absorbant et en étant résitants) soit en les produisants eux-même. Le problème, n'est pas les OGM, maiis les OGM remplis de pesticides ou plutôt les pesticides eux-mêmes.
le principe de précaution devrait être obligatoire pour l'alimentaire avec OGM;
il n'y a pas assez de recul
2-
le fait que rien ne change sur la durée ( 90 jours si j'ai bien compris ) d'expérience
pour obtenir le feu vert des autorités publiques veut quand même dire qu'il y a 1
sérieux problème;
j'en déduis qu'effectivement il y a des choses à cacher sinon je ne vois pas pourquoi
il y aurait tant de cachotteries et d'embargo; d'ailleurs sur le plateau, personne ne réfute cela;
simplement le fric manque comme par hasard pour faire + long avec + de rats;
comme par hasard;
je tiens à remercier Mme Lepage pour le boulot qu'elle fait et son honnêteté dans ce
domaine comme dans d'autres: il ne s'agit pas d'être pour ou contre les OGM mais de
s'occuper de la santé de millions de gens;
la proposition de filer le fric que dépense les labos privés à l'état pour faire des tests
sérieux avec des organismes indépendants : à voir mais je ne pense pas que l'oiseau
coupe la branche sur laquelle il est ...
Merci Corinne!
Puis-je vous inviter à une projection d'un film actuellement en salle "God Bless America"?
des éclaircissements sur cette "histoire" !
Daniel, soit vous laissez à vos invités le soin d'expliquer les tenants et aboutissents, meme si c'est compliqué, soit vous ne faites
pas d'émission !!
J'ai l'impression d'avoir perdu une heure.
Merci de prendre en compte cette critique récurrante : laissez parler vos invités. Vous avez le temps, non ?
Bon, quand c'est bien, on le dit, quand c'est pas bien, on le dit aussi !
Cordialement, Aurélia
Je pense que la vulgarisation scientifique, et le problème qu'elle pose, est un sujet qu'ASI devrait creuser. Il est impossible en science d'être à la fois simple et précis, et la prestation des journalistes scientifiques dans l'émission en est la preuve. Prenons dans l'ordre.
D'abord sur la notion de "scientifique". On entend à plusieurs reprises Mme Lepage et Daniel (je t'appelle par ton prénom, ça te dérange pas ?) se défendre d'être scientifiques, les journalistes n'en faisant rien. "Scientifique" ne veut rien dire en soit, la science est d'une part un ensemble de connaissance, d'autre part un procédé de doute et de recherche permanents. Je n'ai plus le nom de celui qui a théorisé tout ça mais toute théorie ne pouvant être contredite n'est pas une théorie scientifique (ex : l'existence de dieu, sans majuscule), puisqu'elle échappe de fait à la possibilité de répondre au doute.
Bref, on peut être "scientifique" sans avoir fait un bacS, et fait de longues études sans jamais arriver à le devenir vraiment.
Ensuite sur la vulgarisation : on confond souvent la métaphore et la vulgarisation. Si il est intéressant d'utiliser des métaphores pour faire comprendre à un profane des subtilités de spécialistes, il est impossible de parler de quelque chose de complexe en le simplifiant si le sens est dans la complexité. Pas très clair, alors prenons l'exemple des rats. Admettons que cette souche ai 50% de chance de développer un cancer dans sa vie (les fameux 5/10). TOUT LE MONDE dira que si 8 rats on eu le cancer, c'est pas très significatif. Par contre, si on avait pu écouter jusqu'au bout le chercheur qui expliquait que non ça ne l'était pas mais que si on regardait dans les détails, par contre ( .... mais c'est trop compliqué les détails on coupe la parole) on aurait pu (? je n'ai pas lu l'étude) que tel ou tel paramètre est rare. Or on tombe ici dans le domaine contre intuitif qui pousse TOUT LE MONDE, y compris scientifiques à se tromper : les probabilités conditionnelles sur lesquelles le blog science étonnante viens juste d'écrire un article :
Vous avez une maladie qui touche 0.1% de la population. Vous passez un test fiable à 97%, qui est positif. Pas de chance ? Si, encore, parce que les 97% de chance de fiabilité vous donne ... 2.9% de "chances" d'être vraiment malade.
Je vous laisse lire la démonstration : https://sciencetonnante.wordpress.com/2012/10/08/les-probabilites-conditionnelles-bayes-level-1/
Les deux journaliste m'ont paru tomber dans ce biais contre-intuitif : en s'arrêtant bêtement à une statistique visiblement important (les 5/10) ils en ont déduit que rien n'avait de sens sans aller chercher plus loin sur les conditions statistiques. Il ne font d'ailleurs que répéter, à chaque fois que le chercher leur parle d'autre chose comme la toxicité, les maladies rénales, que "le cancer est fréquent". Oui, mais quel cancer, dans quel conditions, pour quels déclencheurs ?
Faites nous donc une émission sur la vulgarisation scientifique dans les media et ses limites, il y aura beaucoup à dire.
(Un autre biais important de la vulgarisation : sur la théorie de Darwin, le réflexe de dire ou d'écrire : telle bestiole a évolué "pour acquérir telle fonction", "à choisit de" ... tout autant de formulation qui suppose une volonté préalable au changement, et qui s'apparente fort au fameux "dessein intelligent" que les mêmes vulgarisateurs condamnent en permanence)
Là où j'ai beaucoup ri est le moment où l'un de ses journaleux (je m'autorise ce propos péjoratif vu l'incompétence du gugus) a comparé un test d'un an ou deux sur une vache (qui a une espérance de vie de 20 ans soit 1/20 à 1/10 de sa vie) et un test de 2 ans sur des rats (sur une espérance de vie de 2 ans). C'est d'ailleurs parce que ce type de rat est un mammifère ayant une vie brève permettant de voir les effets sur une vie entière.
Il a réussis à creuser encore plus profond dans sa bétise en arguant qu'on avait jamais vu de vache en fin de vie nourris aux OGM atteintent par de telle tumeur: c'est normal mon bon monsieur, une vache vit 20 ans et les OGM ont commencé à être commercialisé il y a 20 ans. Deuxièmement, les vaches laitières n'atteignent quasiement jamais l'âge canonique de 20 ans mais plus sûrement celui de 4-5 ans aprés quoi elle est abattue et vendu sous la fausse appellation de boeuf dans les supermarchés.
J'avoue que j'hésitai entre incompétence et malhonnêteté mais je penche plutôt pour la disjonction cognitive face à une expérience aux possibles implications tellement incroyable qui contredisent leurs intimes convictions positivistes qu'ils essaient de se raccrocher à tout ombre de preuves invalidant l'expérience.
Vous interrompez les gens au moment où ils expliquent leur propos qui deviennent, de fait, complètement incompréhensibles et tout ça se passe dans une ambiance de foutoir où tout le monde se met à interrompre tout le monde.
En faisant ça, on croit qu'on a fait un bon débat. Ce n'est qu'un simulacre qui ressemble davantage à une foire d'empoigne qu'à un "débat". Le débat n'est intéressant que quand chacun à l'occasion d'exposer ses arguments qui peuvent être contestés par d'autres arguments mais pour ça il faut s'écouter et vous croyez encore que mettre en opposition des gens qui s'envoient des piques ça fait un débat ?
Et au milieu, ce sont des interruptions, sans cesse, mais tant pis si vous, vous ne comprenez pas mais laissez au moins les gens développer leur propos ! Ca vous démange de ne pas pouvoir ouvrir la bouche toutes les 3 secondes ? Y'en a marre à force !
Na !
l'édito du jour : Protégeons les Irène Frachon de demain !!
édito pas signé
Anne
Et en plus il se prend pour un animateur de télé !
Mais j'ai pas compris, ces tumeurs balles de ping-pong sont elles apparues aussi grosses sur des rats nourris sans OGM ?
Est ce que ce test ne montre pas quand même, même si les OGM/pesticides ne seraient pas l'unique cause des tumeurs, elle les favorise ou les dope énergiquement... Un Engrais à tumeur quoi...
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
Ensuite nos deux invités journalistes étaient surtout tristes et mécontents de s'être fait grillés par le Nouvel'Obs.
Triste pour Médiapart et pour le Monde.
Mais Tout de même, la taille des tumeurs de ces rats est aussi impressionnante que la carte des cancer publié par le principal institut de cancérologie aux Etats-Unis. Etats-Unis, Europe, Japon : EN ROUGE...(voir "Notre Poison Quotidien").
Mais de là à faire un rapprochement avec la "malbouffe" et les pesticides ! Quelle Horreur !
Il me semble qu'il serait utile que tout le monde apprenne à élever ces rats en les nourrissant normalement comme ça, on pourrait compter parmi quelques millions qu'on aura bien chouchouté avec la même bonne bouffe que celle de ma famille (qui n'a pas la télé), combien on en trouve qui ont caché plusieurs ballons de foot dans leurs tétines. En quatre mois l'affaire serait pliée et on pourrait retourner aux champs.
On peut aussi se demander si l'effet des OGM et du Roundup® (le ® est trrrrès important) n'est pas plus agréable avec un peu de trichorobenzène ou du crufomat, ou du bromofos. Demandez aux papillons de nuit si au cimetière des animaux disparus y'en a pas un qui pourrait témoigner... Je ne sais quelle fracture hydrolique nous a fait sentir trop de gaz de shiste...
Eh, les scientifiques ! Il faut observer avant d'intervenir. Comme disait mon vieux copain aristofolk© "Il faut apprendre à comprendre pour savoir connaitre".
Les catastrophes sanitaires en cours dans nos hôpitaux ne semblent pas suffisantes pour sortir le nez des chiffres. La vie ne se contente pas de chiffres. La Nature est absente du débat, comme l'agriculture, la santé et l'éducation. Alors l'amour...
Il est grand temps d'arrêter de se gratouiller le neurone pour se rendre aux premières évidences. Notre avenir passe par la nature (boire, respirer, dormir, manger...), sans rejeter pour autant les technologies. Le potager à l'école devrait être obligatoire. L'attitude arrogante de notre aimable secteur tertiaire devient générale et plus personne ne veut se voir un peu…paysan, tordant le nez devant les réalités de la vie. Même nos paysans sont parfois atteints par la maladie. En attendant, nos rivières peuvent crever, nos vers de terre aussi.
DANS L'ETAT ACTUEL DES CONNAISSANCES, LA TECHNOSCIENCE N'EST PAS À MEME DE SUPPLEER A LA PERPETUATION DE LA VIE SUR TERRE. EN ATTENDANT, ELLE EST TRÈS EFFICACE À FOURBIR L'INDUSTRIE ET LES PORTEFEUILLES. En d'autre termes je pense pouvoir manger encore quelques ratatouilles avant qu'on me propose un corps cybernétique de qualité au moins égale à celle d'une lamborghini. Ou encore, L'homme-qui-valait-trois-milliards devrait avoir l'épaule arrachées par le poids du camion qu'il soulève. Donnons un pays aux transhumanistes qui veulent se cryogéniser ou tenter les premières expériences cyborg ou ne manger que des dérivés du pétrole.
La mise en culture libre d'OGM est potentiellement catastrophique pour les espèces, génétiquement et médicalement. Moi je m'en fous presque, je ne mange que du bon "terroir", dignité oblige.
On veut des solutions ? y'en a...
- Séparations de l'état, des industriels et des médias,
- Rendre à l'état ou à l'état fédéral, le contrôle de la production de monnaie.
- Monnaie franche, économie distributive,SCOP...
- Sanctuarisation de l'économie de subsistance et de l'autonomie alimentaire,
- "Relocalisation" des marchés par encouragement à la consommation de terroir, (baisse de TVA en fonction des kilomètres entre la vente et l'achat ? en fonction des cercles d'abondance de tel ou tel produit ?-)
- "Reparcellisation" des campagnes
- Tourisme
- Consommation active et consciente (fuyez les supermarchés),
- Simplicité volontaire, consommer moins,
- Chaines de télévision permanentes d'apprentissage des savoir-faire,
- Potager à l'école...
La France pourrait être un paradis où des touristes du monde entier viendraient prendre un bain de diversité et de saveurs ! Tout un poème… Mais bon, vive le complexe agro-alimentaro-pétro-chimico-industrialo-scientifico -militaro-politico-religio-comercialo-médiatico-financier n'est-ce pas ? Qui veut du bon Sodex'ho ?
Merci à tout les bons pitbulls qui ne lâcheront pas les guêtres de ceux qui se croient tout permis. Merci donc à Corinne Lepage (Corinne je t'aime), à Monsieur Seralini, et à toute notre clique des mordus de la vie, qui avance sans un rond, parfois dans l'indigence. Merci à Vandhana Shiva,et à Kokopelli de se casser le c..œur pour nous. Merci à vous tous qui sur le devant de cette scène lapidaire essuient les inepties de ces rhéteurs rhétoriciens qui n'engagent leur raisonnement que pour parvenir à des résultats "prévisés" ou pour se faire "mousser" (souvent les deux).
Liberté, égalité, fraternité.
Humusien, un artiste philosophe humaniste "communaliste évolutionnaire" de l'extrême centre.
P.S.: Daniel, je t'ai encore entendu dire : "Que faut il penser de…". C'est grave ! Ne me dis pas qu'ils… Aurais tu l'avant du cerveau qui… Je te suis depuis que tu as été viré de la boite à pub, je commence à te connaitre. J'ai bien vu qu'il y a des trucs scientifico-politiques qui te dépassent. Viens te reposer à la maison si tu veux (sincère et sans condescendance), il n'y a que du vrai dans mes placards… Je croyais que votre émission était sans durée fixe… Je suis très déçu. Il va falloir vous mettre à monter une brève pour que ceux qui ne sont pas "largués" puissent, les uns parler et les autres écouter, à travers une intégrale. Je sais c'est du sport, mais n'hésite pas à passer la main aux motivés qui t'entourent (je l'espère). Tu es trop intervenu dans cette émission, laisse l'argumentaire de ceux qui en développent se terminer de son propre souffle. Ne coupe la parole qu'à ceux qui s'écoutent parler, meublent, noient le poisson, se répètent ou coupent eux-même la parole. Ca te fera des vacances.
Mr Séralini, cela coûte t'il des millions de mettre 400 rats au régime normal et de simplement constater les tumeurs et l'âge de la mort ? On a des décennies d'expérience. Je ne comprend pas pourquoi on est obligé de ne se référé qu'à leurs témoins du même laboratoire au même moment... On ne me fera pas croire que les rats vivent quatre mois les années paires et cinq les années impaires. Ou que vous faites raconter aux survivants témoins la mort des autres pour que les données brutes prennent en compte aussi le point de vue d'au moins UN rat. Et comment se comporte la santé du même rat si on le laisse choisir entre différents aliments ?
Je jette un petit pavé dans la mare à discuter, j'espère que le sujet n'a pas été abordé. Il y avait un paradoxe à voir les intervenants rentrer dans un tel luxe de détails (importants) sur la validité des résultats, le nombre de rats etc... sans jamais remarquer que les études que Sébastien Bohler mentionne d'émissions en émissions, issues de la littérature psychologique ou neurologique, reposent souvent sur des nombres d'individus encore bien plus faibles pour tirer leur conclusion.
Je le dis sans intention polémique. Je prends plaisir à l'écouter régulièremement mettre les choses en perspective via des études scientifiques.
Mais convenons qu'il le fait souvent en invoquant ces études sur le mode "il a été démontré que" et que personne ne lui pose le début du quart des questions qui ont été posé à G.-E. Séralini. En gros, quand il intervient en plateau, S. Boehler est "la science" et comme personne n'est scientifique sur le plateau, personne ne le contredit vraiment.
Or, il le sait, nombre d'études de psychologie reposent sur des nombres d'individus si faibles qu'ils poseraient problème à n'importe quel autre discipline expérimentale. C'est comme ça, il n'y a pas à le cacher, c'est peut êt remieux que rien, et la science est imparfaite elle aussi et peut progresser. Peut-être que ces études dégagent des tendances. Mais peut-être même pas. Il faut avoir l'humilité de le dire et ne pas transformer, d'émission en émission, la voix de S. Bohler en vérité intangible. C'est souvent, je trouve, le rôle qui lui est dévolu et c'est un peu dommage.
Par ailleurs, ses interventions tendent à naturaliser beaucoup de choses ( "ceci s'explique par tel groupe de neurones...") ce qui m'intéresse mais pourrait faire hurler pas mal de scientifiques de disciplines connexes qui pourraient évoquer d'autres éléments de contexte (environnement, éducation, entre autres) dans la construction d'un caractère. Ce qui n'est pas forcément contradictoire, mais assurément plus complet.
Pourquoi pas un article, de sa plume par exemple, qui mettrait cartes sur table ? Voire un plateau, même si on s'éloignerait un peu des "images" qui sont la vocation du site.
Cordialement
Thomas
pas un seul invité n'a réussi à finir une phrase. Je préfère que moins de sujets soient abordés si le
temps est limité, et que chacun ait le temps de développer son argumentation (et que DS fasse en sorte
que cela soit possible), plutôt que d'aborder toutes les questions superficiellement comme c'était le cas
dans cette émission pénible à écouter ...
débattre de sciences, ça se pense différemment d'un débat classique. Il faut au moins que chacun puisse exposer ses arguments, ses données sans être interrompu en préambule.
Je ne m'attendais pas à ça, et je pense qu'@si est tombé à côté.
http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2012/10/ogm-s%C3%A9ralini-un-appel-%C3%A0-un-d%C3%A9bat-raisonn%C3%A9.html
Tout d'abord, il me semble que sur un sujet si pointu, une sorte "d'avant-propos" fait par un de vos journalistes avant le débat qui résume le contenu de l'étude, le mode opératoire de l'expérience (désolé si je n'use pas des termes appropriés), et le résultat est indispensable.
Il ne faut en aucun cas penser que l'on peut raisonnablement discuter sur un tel sujet sans avoir les savoirs de base. Je ne suis pas scientifique, mais je pense pouvoir certainement comprendre (si besoin à l'aide de schéma) les bases de cette étude. Cet "avant-propos" n'a pas besoin d'être très long entre 5 à 10 min. Il serait placé en début d'émission et les personnes qui ne ressentent pas le besoin de regarder ce contenu pourront sauter cette étape.
En effet, il me semble que votre but est d'aider vos abonnés à se forger une option personnelle, mais comment y parvenir quant on n'a ni les savoirs de bases pour comprendre le débat, et que ces derniers sont présentés de façon très incomplète et brouillonne toute au long de l'émission. Il me semble illusoire de penser que l'on peut comprendre les termes du débat et par la suite se forger sa propre idée sans en passer par un minimum de savoir scientifique.
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Pas dans l'animation du débat, dont vous vous êtes plutôt bien acquité étant donné la difficulté à gérer d'aussi turbulents invités. Il s'agit ici du "mot de la fin" qui montre selon moi que vous êtes passé à côté de la question véritable posée (malgré vous) par l'émission : comment rendre compte de travaux de recherche scientifique dans les médias. Autrement dit, le sujet véritable était le journalisme et non la science. J'argmente : sans m'attacher au fond (les OGM) pour regarder plus spécialement la forme, révélatrice, du débat.
Tout d'abord, il faut bien noter qu'aucune critique de l'étude scientifique ne résiste à l'argumentation. M Séralini défend très bien son étude, et pour cause ! Il a fait un travail scientifique, dont la démarche consiste à mettre en évidence des corrélations, voire des causalités relatives à un sujet de santé publique. Le reste du débat n'est pas d'ordre scientifique, mais politique. La plupart des crtitiques formulées par les pourfendeurs de l'étude concernent en fait sa médiatisation (y compris les reproche de M de Pracontal quand à sa "pré" publication dans le Nouvel Obs). Or le chercheur n'a probablement que peu d'influence sur les choix éditoriaux des uns et des autres. Le reproche n'est donc à mon opinion pas fondé.
En revanche, il est tès intéressant de noter la forme très approximative des commentaires faits par les journalistes de Mediapart et du Monde. Ils ont en effet peut-être (car il est parfois possible de douter de leur propension à l'auto-critique... je sais c'est un pur procès d'intention) mesuré l'abîme intellectuel que les sépare d'un authentique scientifique. A des propos imprécis et peu argumentés, le chercheur répond en effet avec exactitude et éléments étayés. La pratique scientifique, ici encore explicitée, consiste à ne publier des résultats qu'après toute une série de critiques et de demandes d'amélioration. Cette pratique n'est certes pas parfaite, mais a le mérite de confronter une étude à des avis contradictoires avant publication. Il semble ici que M de Pracontal et M Foucart s'estiment seuls à même de critiquer l'étude, techniquement, alors que manifestement ils n'y comprennent pas grand chose. Si la science n'est absolument pas à réserver aux personnes dont c'est le métier, il est cependant nécessaire de s'y plonger un minimum afin de ne pas se ridiculiser. Ce n'est manifestement pas le cas de MM de Pracontal et Foucart. Ce qui est résumé par la phrase - ô combien révélatrice - de M Foucart à la fin de l'émission : "je n'y crois pas", montrant ainsi l'étendue de son ignorance de ce qu'est la recherche scientifique.
Le débat OGM - anti OGM ? C'est certes passionnant (et cela déchâine les passions), certes essentiel, mais on n'en apprend pas grand chose ici, désolé Daniel. Par contre, cette hasardeuse approximation des intervenants, ainsi que la discussion relative aux couvertures des journaux, sont ici le vrai sujet digne d'intérêt. L'émission s'appelle toujours @rrêt sur image, et vous ne remplissez donc pas vraiment la mission initialement assignée. Pourquoi les couvertures des journaux ont-ils ainsi "raccourci" la problématique sans laisser la place au doute toujours présente dans un résultat scientifique ? Pourquoi les journalistes qui suivent ce dossier sont-ils manifestent peu compétents (à ce sujet) et opposent des arguments peu étayés ? Comment un journal comme l'Obs obtient-il le contenu de l'étude controversée en avance ? Comment faire pour relayer une information scientifique dans un média sans la déformer ? Quelle est la crédibilité d'un scientifique invité dans les médias ? Certains "experts" ne sont-ils pas des charlatans à multiples casquettes (comme dans le cas de la finance) ?
Le rapport des médias avec la science et les scientifiques est essentiel à plus d'un titre, notamment parce que nous sommes toujours plus cernés par des manifestations de la technologie qui est en effet bénéfique comme négative. Ce rapport, Daniel, vous l'avez proprement escamoté. Je ne doute pas que vous vouliez orienter le débat vers le fond (l'innocuité ou pas des OGM, et la validité de l'étude de M Séralini), mais là, vous vous trompez de métier et vous faites du Taddeï. Vous ne faites pas cela trop mal, notez bien, mais je reste pour ma part déçu : vous ne faites pas du @si.
cette semaine l'émission est très mauvaise: désagréable à écouter car les intervenants ne peuvent pas s'exprimer: ils parlent en même temps, ou sont systématiquement interrompus par les autres invités ou... par Daniel (!!!), pourtant sensé plus ou moins réguler les interventions...
Bref, une émission à oublier. Je suis en fait très déçu, car le sujet m'intéressait fortement.
Ce sera mieux la semaine prochaine.
;-)
courage à toute l'équipe d'@si
voila !
Il s'en contrefout , ils ( les journaleux invités ) pourraient débattre sur n'importe quoi pour débattre , la santé publique..? , ils s'en contrefoutent
Fini mon abonnement a asi.
bye bye
p.s. petite et modeste revolte d'un gugus
http://www.guardian.co.uk/environment/2012/sep/28/study-gm-maize-cancer
Mediapart,LeMonde ne trouvez-vous pas cet article très équilibré?
C'est intéressant en effet, un journaliste de Mediapart qui peine à trouver de la documentation scientifique prouvant qu'un industriel intoxiquerait la planète à dessein avec des OGM. A près tout Monsanto n'est-elle pas une entreprise récente, et sa responsabilité sur certains dossiers relatifs aux herbicides, pesticides, hormones de croissance n'est-elle pas si difficile à établir ?
En lisant son article de Mediapart, on comprend également que le journal passerait pour paranoïde s'il s'inquiétait des conditions dans lesquels une telle firme a par le passé et encore récemment "permis" à nos "autorités sanitaires indépendantes" de valider "scientifiquement" l'innocuité de ses produits.
On comprend également qu'il serait tout à fait déplacé d'interpeller le lecteur pour évaluer si oui ou non les processus de validation actuels permettent à la communauté scientifique de financer et de conduire son travail d'évaluation critique correctement.
N'est-il pas plus intéressant de souligner les "conflits d'intérêts potentiels" de Seralini ? De s'indigner que les auteurs n'aient soumis leur article qu'au comité de lecture du journal de publication Food and Chemical Toxicology ? De reprocher aux auteurs de l'article scientifique que les raccourcis racoleurs (photos, conclusions grossières) qu'une autre presse en fera ?
Là où De Fracontal m'impressionne vraiment, c'est quand il promet d'établir que Lepage non pas se trompe sur un point précis, mais "dit n'importe quoi". Si dans l'histoire de la cinquième république un ministre de l'écologie a montré plus de rigueur, de cohérence et de continuité dans ses idées, j'aimerais faire sa connaissance!
Bon enfin donc merci beaucoup à @si, car son émission démontre d'une part qu'en Europe comme ailleurs les autorités sanitaires ont du ménage à faire dans leurs processus d'autorisation de mise sur le marché des OGM, et d'autre part que les médias, même ceux qui se présentent comme les mieux armés pour le faire, ont eux-mêmes sans doute quelques questions simples à se poser concernant leur propre travail d'investigation journalistique quand ils s'attaquent à ce type de sujet.
La démarche scientifique, faite d'argumentation et d'accumulation, n'est-elle pas justement censée permettre que le débat soit constructif même en présence de personnes à priori convaincue, voire de mauvaise foi ?
J'aurai aimé que chacun s'exprime davantage sur ce qui, dans le système scientifique actuel, empêche de contredire quelqu'un qui a tort, empêche de se faire entendre ou de mener des études. Les seuls points entravant la démarche scientifique qui me sont apparus sont la non publication des données privées et le manque de financement public. Y en a-t-il d'autres ?
J'ai à ce titre apprécié le discours de l'auteur de l'étude, qui semble vouloir s'inscrire dans une démarche scientifique en appelant à la publication des données contradictoires et à la réplication de ses expérimentations. Pourtant il est vrai que la simultanéité du livre+publi+film+presse donnait un vrai préjugé de coup marketing fumeux et sensationnaliste, ce qui est regrettable.
J'ai pour la première fois été complètement contredit dans mes préjugés avant de regarder l'émission. D'habitude, je peux quasiment dire avant de lancer une émission avec qui je vais adhérer ou pas. Ici, j'étais à priori critique envers l'étude, et j'ai été surpris d'adhérer davantage avec les arguments des partisans de l'étude. Le scientifique du monde à de mon point de vue toute la liberté de ne pas croire l'étude, ce qui ne le décrédibilise pas puisqu'il argumente par ailleurs. Il me semble qu'il reproche principalement le rapport démesuré entre le sensationnalisme et la certitude des auteurs, et la relative nouveauté et donc fragilité de leurs conclusions d'un point de vue scientifique.
En revanche, le journaliste de médiapart n'a pas un discours scientifique, n'argumente pas, et semblait ne pas connaitre le sujet et s'autoriser des raccourcis bien plus gros que ceux qu'il reproche à l'étude. Lui s'est réellement décrédibilisé à mes yeux !
Enfin, un grand merci à Sébastien pour la douche froide générale qu'il a administré aux participants à un moment où cela s'imposait tant le débat était étonnamment émotionnel. Un peu d'explication sur cette agitation n'était pas du tout superflue !
Il s'agissait donc bien de mener une étude sur les deux aspects, l'OGM et les doses de round-up associées car le premier de va pas sans les secondes... et les secondes semblent absolument désastreuses et ont, du moins si l'on en croit Monique Robin, une étrange façon d'écarter toute contestation sur leur inocuité proclamée. A suivre aussi les suites, au Vietnam, des dégâts provoqués par l'agent Orange, dont dérive le round-up....
En ce sens le titre du Nouvel Obs est mensongé et peut être contreproductif car les OGM Monsanto, entreprise qui détient certes la plus grosse part du marché des OGM cultivés et homologués, appartiennent à la catégorie des OGM de rapport, ou de rentabilisation maximale, la pire puisqu'il s'agit de vendre plus de désherbant ou d'autres produits phytosanitaires imposés par la firme via son OGM... Mais il peut exister d'autres OGM, ceux là destinés à suppléer à des carences ou des coûts trop élevés dans la production d'une molécule médicale ou pour pousser dans des situations extrêmes comme la sécheresse...
Donc il faut vraiment stopper les OGM de rapport ou spéculatifs style Monsanto et laisser la Recherche, publique surtout, travailler sur les autres variétés sans abandonner des investissements aussi conséquents sur les méthodes agricoles alternatives raisonnées ou bios qui permettent des résultats surprenants par exemple en terrains arrides (cultures associées, arrosages limités, cultures sous couverts arborrés ...).
Sinon, l'affirmation par un journaliste, de sa "croyance" en l'inocuité des OGM cela fait peur, même si, chez les anti-ogm, on peut facilement nager dans le même niveau d'irrationnel... N'existe-t-il pas de personnes non "religieuses" sur cette question qui puissent reconnaitre le danger Monsanto ou plutôt le danger des firmes combiant le chimie et l'OGM et ne pas jeter l'anathème sur le principe de la trangénese dans son ensemble (dans le sens où elle est comprise comme un péché démiurgique). Mais, ne souhaitant personnellement pas manger tout OGM ou même beaucoup d'OGM je dois remercier les anti-OGM qui ont su limiter leur entrée en Europe, pouvu que cela dure...
ben
Le plus intéressant, c'est la révélation des rôles représentatifs que sont malgré eux les divers invités ; chacun exprime une vision et un but bien spécifique, et ils se "complètent" tous très bien.
La seule déception, c'est la mauvaise foi et le manque de rigueur, bien paradoxal, de M. de Pracontal (comme dans le fameux "Corinne Lepage dit n'importe quoi", alors qu'il n'a pas bien écouté l'affirmation qu'elle formulait : elle parlait des "études" d'autorisation). C'était le seul journaliste de Mediapart que je respectais (les autres, je les méprise). J'ai l'illusion que c'est la médiatisation particulière qui l'a ulcéré et en conséquence bloqué dans ce état réactif bien plus sensitif que scientifique.
quel débat !
je n'imaginais pas qu'il y ait autant d'éléments et de contradictions, de contre-vérité
le sujet est bien plus complexe qu'il n'y parait et une fois de plus, pris au 1er degré (c'est mon cas à l'écoute des "unes" suite à la publication de l'étude, je serais passé à coté des enjeux de part et d'autre
en tout cas pas mal d'arguments bien amenés, de mauvaise foi et de tentative de déstabilisation de l'ennemi, et ce des deux cotés !!
de quoi perdre son grain de mais !
le journaliste de Médiapart, malgré son air suffisant et hautain est celui qui a été le moins ridicule, et le plus rigoureux intellectuellement
finalement, une idée s'instillé de façon pernicieuse, pour moi le croque-mais scrutant toujours les boites pour y trouver "garanti sans OGM" de peur qu'on essaye de me rouler : je doute dorénavant et il faut aller voir plus loin puisque la science est compromise, empreinte de foi, aliénable, ...
voilà l'idée pour les journalistes d'@si :
depuis que l'oncle sam en croque (15 ans, 20 ans ?), si on regarde un peu du coté de ses tumeurs : plus, moins, plus tôt, plus tard ; et ses reins : plus de dialyse, moins de ceci, du monsanto dans le sang, les urines ....
de quoi faire le point surement et quitter le débat franco-francais franchouillard et savoir si le danger est réel ou non ?
le recul doit être suffisant, non ?
Si je dois rester (après une autre émission définitive aussi bien animé que celle-ci, top DS et les questions qui mettent en transe de son complice ! ) contre les OGM, ce sera uniquement par idéologie : ne pas accepter que l'on trifouille les gènes de dame Nature pour remplir mon assiette
mais si le mais est meilleur, alors je ferais une entorse (mais chut, ne pas le dire !!)
merci @si, car là c'est de l'utilité public que de mener un tel débat, entre vilains lobys vénaux et mercantiles
Pourtant, dans l'émission restent les méchants et les gentis, car même à la fin nous n'avons toujours aucune idée de la valeur des OGM pour notre progrès.
Il aurait été important de savoir ce que Monsento apporte au bien commun, puisque ce n'est plus ni moins que notre ecosystème qui est transformé.
Nous avons des interlocuteurs qui s'opposent à Séralini avec des petits arguments qu'ils peinent même a prendre la responsabilité tant ils semblent vendre leur âme en témoignant ainsi.
J'aurais aimé entendre, OK avec votre étude, vous soulevez un doute mais ce n'est pas assez pour interdire les OGM considérant ce qu'ils apportent pour l'instant.
Pour un esprit manichéiste, c'est toujours plus ou moins les savants fous et les industriels rapaces contre les écolos naïfs ou obscurantistes agitant des peurs millénaires. L'auditeur ou le commentateur est plus ou moins sommé de se ranger dans un des deux camps, ou s'il ne le fait pas clairement, il est soupçonné par ceux d'un camp (ou de l'autre) d'avoir choisi le camp adverse, si ça n'est pas trop embrouillé (?). A la fin, on a souvent l'impression de sortir étourdi d'un combat de catch dans lequel la connaissance n'a pas beaucoup progressé.
En prenant un peu de recul pourtant, certaines constantes me semblent malgré tout une bonne matière à réflexion:
En invoquant des arguments compréhensibles (merveilles de la science et espoirs suscités par la technique), la technoscience nous propose un avenir plutôt idyllique et pousse à l'innovation "coûte que coûte" (d'autant plus que ça rapporte). L'opposition émane des victimes (réelles ou fantasmées) , ou de ceux dont les intérêts sont (plus ou moins) atteints, ou encore de gens méfiants par principe ou devenus méfiants à d'autres occasions. Quand les décisions collectives doivent être prises, la vraie démocratie est noyée dans la difficulté à comprendre le sujet, et balayée par l'énormité des intérêts commerciaux ou militaires ou autres. Le recours à des instances d'arbitrage "neutres" est alors assez illusoire, et le débat "contradictoire" ne peut plus être serein ni réfléchi. Cette logique est en fait relativement ancienne, au moins depuis le XVIIIe siècle, comme l'historien des science J.B. Fressoz l'a montré dans son dernier livre à propos des premiers vaccins, des usines chimiques, du gaz d'éclairage ou des machines à vapeur.
On pourrait alors se dire qu'il n'y a qu'à continuer comme avant, que ceux qui ne croient pas au nucléaire, aux OGM, etc... perdront leur cause comme ces "idiots" qui ne croyaient pas au train, à la voiture, à l'électricité, à l'avion, et qu'il convient de poursuivre sans états d'âme la marche glorieuse et salvatrice de l'humanité vers le Progrès.
Mais en fait, après deux siècles et demi de progrès industriel, les choses s'avèrent nettement moins simples : Qui nous alerte sur les méfaits et les risques? Ce sont de moins en moins les victimes, les lésés ou les grincheux, et de plus en plus des scientifiques véritables qui observent les effets croissants de l'impact des techniques sur la nature et font le bilan contrasté de deux siècles de civilisation industrielle (climatologues, naturalistes, médecins de diverses spécialités, etc... ). Ce à quoi nous assistons, ce n'est pas la prolongation d'une querelle éternelle entre progressistes et réactionnaires, mais à l'émergence de doutes très forts dans le monde de la technoscience lui-même au sujet des contenus souhaitables et de la marche accélérée du progrès technique. Ces doutes sont fondés tout aussi logiquement que les espoirs mis en avant par les promoteurs (souvent intéressés) de la technoscience. Avant d'être un courant sociétal et politique, l'écologie est une branche de la science. La lecture sur le long terme des revues de vulgarisation scientifique (pour ne prendre que cet exemple) montre bien ce changement de température et ce tournant de fond dans les préoccupations de la science.
C'est à chacun de réfléchir (avec ses moyens et en faisant confiance à qui il veut) aux risques croissants de la surpuissance énergétique et du gigantisme technique, aux aspects de plus en plus complexes et donc insidieux de la manipulation du microscopique, et notamment du vivant, et aussi de s'inquiéter de la logique vicieuse induite par les mécanismes de financement et d'exploitation. A ce sujet, on ne peut pas mettre sur le même plan la science vendue à l'industrie, et celle qui serait vendue à l'écologie. Les moyens financiers et les circuits d'influence sont sans commune mesure.
Pour en revenir aux débats, une clé d'analyse possible est de se demander qui sont les protagonistes, quelle est leur formation et leur parcours, quels sont leurs autres sujets favoris. On saurait au moins d'où ils parlent. En consultant la notice wikipédia de nos quatre débatteurs d'aujourd'hui, je n'ai pas appris grand chose de neuf sur Corine Lepage dont le parcours est public, j'ai vu que Gilles Eric Séralini est un vrai scientifique, proche de la pensée écologiste, mais sans plus, que Stéphane Foucart s'est illustré sur les questions de conflits d'intérêts dans l'expertise scientifique, et que Michel de Pracontal mène souvent combat contre diverses versions de l'obscurantisme ou de la pseudo-science. . On pourra reprocher aux deux premiers d'avoir donné un peu dans le sensationnalisme pour se faire entendre dans leur dénonciation de l'insuffisance des contrôles toxicologiques des OGM, et on pourra essayer de voir, dans les réticences des journalistes, ce qui tient à leur morale scientifique, à leur dépit d'avoir été court-circuités, ou à d'éventuelles connivences avec des chercheurs acquis aux OGM. Pour en savoir vraiment plus sur le fond, il faudra être plus patients.
Une suggestion enfin pour la prochaine fois, essayer d'avoir en plateau un sociologue des sciences, ou encore un historien des sciences ou des techniques.
c'est dommage.
Pourrions nous revenir a une periode france 5 ou on a acces au choix a:
- l'emission coupee/formatee en grosso modo une heure
- l'emission integrale non coupee (mais si necessaire avec limite de par exemple 2 heures car ok au bout d'un moment ca fatigue)
je sais pas...enregistrez 2-3 emissions en format REELEMENT sans duree fixe et organisez un concours de montage pour recruter un stagiaire de talent pour le montage de l'emission d'1h.
(perso selon le sujet je choisirai soit l'emission montee 1h soit l'integrale je pense)
C'était passionnant.
Le débat n'a donc pas été un échange de point de vue, les interlocuteurs ne se répondant pas sur le même niveau d'analyse de l'étude.
Je crois qu'il aurait été plus efficace de se cantonner à une analyse médiatique de son traitement : comment s'est monté le financement de l'étude, pourquoi l'absene de communication pendant deux ans et quel apprentissage les travaux de Zentek ont eu sur leurs choix, comment le partenariat avec Jean-Paul Jaud s'est fait, quels choix de traitement médiatiques, pourquoi associer la sortie du papier avec la sortie de deux livres (celui de Séralini et celui de Lepage), pourquoi choisir d'avoir recours à une agence de communication ? Les journalistes scientifiques auraient pu apporter leur point de vue sur leur réception d'une telle machinerie médiatique et le doute que ca ne peut que leur suciter mais également aider ce qui est de l'ordre de la parano dans les choix pris par le CRIIGEN et quels sont ceux qui ont été de l'ordre de la logique protection.
Pour comprendre le point de vue d'un journaliste scientifique face à cette machinerie médiatique et le fait qu'il cherche assez logiquement à s'en protéger, je vous conseille la lecture du billet de Sylvestre Huet le journaliste scientifique de libération : http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2012/09/ogm-seralini-et-le-d%C3%A9bat-public.html
Et pour ce qui est du "c'est trop difficile les auditeurs ne vont pas comprendre" bah certes le niveau de l'adnimateur n'est pas forcèment le niveau de tous les auditeurs, j'en conviens, mais en attendant c'est souvent au moment où il dit ça que j'ai perdu le fil (et que je n'ose pas forcèment me l'avouer). Dans quel autre média voyez-vous que l'on redemande des explications lorsque ça n'est pas très clair ? Dans quel média voyez-vous le journaliste qui avoue qu'il ne comprend pas ?
Une des qualités des journalistes d'@SI, c'est justement d'avouer quand ils sont "bêtes" et de poser des questions "bêtes" quand c'est nécessaire et j'ai remarqué que ça concernait en tout cas plusieurs d'entre eux.
Ceci étant dit,
- le "si j'ai pas compris alors je pense que la plupart ne vont pas comprendre" était peut-être de trop formulé ainsi, même si la phrase est sortie un peu à la va-vite, je comprends que ça puisse nous hérisser un peu.
- le "pas d'argument d'autorité" à Corinne Lepage, j'ai trouvé que c'était un peu aller vite alors que le journaliste venait de déclarer de but en blanc "vous dites n'importe quoi" de manière moyennement polie. Surtout que dire qu'elle est "parlementaire", c'était surtout pour dire qu'elle connaissait un peu le sujet, pas pour dire qu'elle avait donc forcèment raison du fait de sa position sociale estimable.
- le "vous regrettez ces images ?" est peut-être justifié mais il m'a renvoyé quelques secondes l'image de Pujadas (si vous voyez à quoi je fais référence) et ça m'a fait assez sourire.
Enfin, en ce qui concerne le journaliste scientifique qui nous dit "je ne crois pas aux OGM qui ont un impact sur l'Homme", je suis un peu stupéfait comme tout le monde. Mais le "évidemment que la science est une croyance" est en fait très très intéressant dans une ère de l'histoire humaine (depuis les Lumières) où on prétend qu'on détient la Vérité avec la science, et cela fait quasi-consensus chez nous tous, alors que les croyances religieuses etc., c'est archaïque, elles n'expliquent rien etc. Bref, ça mériterait un développement intéressant.
Ces plantes principalement destinées à ce jour à la consommation animale sont donc des nutriments contenant des substances mortelles pour tout autres organisme vivants en interaction avec ces plantes OGM ,et susceptible d’en affecter le développement .
On peut aisément intégrer que ces ‘’nuisibles’ ’par instinct de survie développent par ailleurs une immunité croissante à ces composants nocifs .
La course est donc engagée vers des concentrations de plus en plus importantes de pesticide pour les plantes de culture, mais également dans le milieu naturel de proximité des OGM.
Vous pouvez donc écrire que les OGM sont dangereux, puisqu’ il leur mise en œuvre , consiste à augmenter dans notre alimentation la consommation de produits dangereux pour la santé humaine.
- groupe A: rats mangeant "normalement" (sans OGM);
- groupe B: rat mangeant 1/3 tiers d'aliments OGM;
- groupe C: rat mangeant 2/3 tiers d'aliments OGM;
- groupe D: rat mangeant 100 % d'aliments OGM
Une autre possibilité aurait été de faire cette expérience avec des traces de Roundup dans les OGM.
Mais il fallait choisir: soit on fait une expérience significative sans traces de Roundup, soit on en fait une significative avec. Mr Séralini a choisi de réaliser des expériences avec et sans traces de Roundup... et donc non significatives étant donné la taille de ses populations (à peine 10 rats). On ne me fera pas croire que 20 millions d'euros auraient été nécessaires pour réaliser une expérience digne de ce nom, c'est à dire amenant à des résultats concluants. Mr Séralini a griller 3 millions d'euros... pour rien ! Une occasion gâchée !
et que les présentations "neuro" de Sebastien Bohler gagneraient à être moins péremptoires (une étude à montré que...).
Surtout qu'en neurosciences, les problèmes de reproductibilité sont massifs et que quelques observations bricolées dans un IRM
ont bien du mal à être confirmés.
Et c'est la même chose au niveau de l'évaluation par les pairs :
http://brain.oxfordjournals.org/content/123/9/1964.full
LA science ça n'existe pas, l'exploration et la lente production de connaissance collective sous la forme
des recherches les plus variées, en revanche, oui.
Par ailleurs, la question du modèle d'expertise contradictoire avec publicisation des avis minoritaires, transparence
des débats... est soutenue depuis longtemps par des chercheurs juristes :
http://www.larecherche.fr/content/recherche/article?id=18237
On en est encore très loin, surtout dans des machins genre HCB
http://alternatives-economiques.fr/blogs/bompard/archives/150
Plusieurs milions d'etres humains de toute race , de toute zone géographique ont ete soumis a une etude pendant des dizaines d'annees .
Cette etude a portee sur les differences de pathologie entre ceux qui fument du tabac , ceux qui fument du hach , ceux qui boivent de l'alcool......
Les chiffres sont acablants ......
On interdit ces produits ???????
Ca me rappelle dans les temps anciens une discussion entre amis concernant la vache folle .
Un copain s'alarmait des risques que l'etat nous faisait courir alors qu'il allumait une nouvelle cigarette .
J'ai cru comprendre que ce point était resté flou même pour Daniel Schneiderman qui a eu l'air surpris quand Séralini a parlé d'une phase d'évaluation d'une durée de 4 mois.
J'ai été aussi assez étonnée que Sébastien Bohler (mais après tout il n'est pas journaliste) ignore les divers incidents de type mise au placard qui ont frappé, ces dernières années, les scientifiques ayant osé s'attaquer à ce problème. On sentait qu'il n'écoutait même pas Séralini, comme si ce dernier lui parlait chinois en énumérant les faits. Ce bizarre phénomène de déni montre peut être l'intensité de la peur qui pourrait l'envahir s'il devait admettre que Séralini et Lepage ne sont pas saisis d'un délire de type "théorie du complot", mais énoncent des faits véridiques.
L’actualité européenne à la Une sur Les Chaînes Parlementaires
Émission hebdomadaire présentée par Kathia Gilder (LCP) et François Beaudonnet (Public Sénat)
L’actualité européenne est à la une sur Les Chaînes Parlementaires qui installent, chaque semaine, leurs caméras au Parlement européen. De Bruxelles à Strasbourg, Europe Hebdo présente les temps forts de la semaine européenne et les conséquences des décisions européennes sur la vie quotidienne des citoyens.
Au sommaire
La question directe de la semaine : Peut-on se passer du traité budgétaire européen ?
+ Le zapping TV : retour sur l’étude choc du professeur
Gilles-Eric Séralini, qui conclue à la nocivité de certains OGM, produits par la firme Monsanto.
Invité :
- Philippes LAMBERTS, eurodéputé belge, co-président du parti des Verts européens.
+ Reportage : Santé en péril en Grèce
Dans la deuxième partie, reportage en Grèce où la crise économique engendre une crise sanitaire : appauvris, de nombreux Grecs n’ont plus les moyens de se soigner.
Nos équipes ont suivi le travail de l’ONG Médecins du Monde, qui vient aux aide à une population de plus en plus démunie.
Invité :
- Pierre VERBEEREN, Directeur Général de Médecins du Monde-Belgique.
Espérons que ce sera mieux la prochaine fois.
Celui-ci consistant à braquer les projecteurs sur la dangerosité des OGM, sachant que leur présence sur le territoire est relativement faible, alors que la nouvelle étude de Seralini apporte surtout la confirmation de la nocivité du RoundUp, qui lui ne connais pas de limitations autres que publicitaires !
La présence du 3ème groupe de rats n'est donc pas anecdotique ou facultative, et si elle est présentée comme telle quand elle n'est tout simplement pas ignorée, c'est bien qu'elle est la plus devastatrice pour Monsanto.
Il eut été bon de rappeller en tout début d'émission les conditions de publication d'un article scientifique dans ces revues professionnelles qui font la pluie et le beau temps dans le milieu de la recherche. Le travaill de vérification par les pairs (pas des journalistes de Médiapart ou du Monde) y joue un rôle crucial qui est censé assurer la solidité de l'étude. Toute étude qui ne satisfaira pas ces exigences ne sera tout simplement jamais publiée !
Le débat n'est peut-être pas ici le meilleur moyen de faire avancer les choses.
Et des interviews séparées?
1er argument des journalistes
réponse de seralini
réponse des journalistes
réponse de seralini
2eme argument, idem
3eme argument, idem
C'est sûr, c'est plus de boulot que d'inviter tout le monde sur un plateau le vendredi (4 prises de vue)... Mais c'est peut-être le prix à payer.
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Bref, vraiment louches et incompétents les journalistes scientifiques et pas neutres du tout, voilà ce que j'en ai retenu.
pfff tout ça, pour ça. Dommage.
hû hû hû.
Ceci dit : que vient donc faire mediapart dans cette affaire ?
Bien sur je ne peux apporter en renfort à cette croyance aucune étude statistique sur les grands nombres...
A bon entendeur...
Pour les journalistes, celui de Mediapart était assez ennuyant...
Mais j'aurais aimé voir traiter ce que je pense être le fond du problème : la médiatisation excessive de cette étude finalement très légère, et le plan com' de Seralini qui est très bien rodé.
La science n'avance pas à la vitesse de l'éclair. Des résultats publiés, même dans une revue à comité de lecture, doivent être ensuite repris par d'autres laboratoires pour vérifier leur reproductibilité et leur répétabilité. Malgré le prestige de la revue, des éléments peuvent passer entre les mailles du filet : je n'ai toujours pas réussi à trouver l'alimentation des rats du groupe test. Si on leur donne des aliments propices au développement d'une tumeur, ne serait-ce pas un gros biais pour l'étude? Est-ce que le comité de lecture a eu ces informations? Peut-être ont-ils refaits certains tests et donné de bonne foi une alimentation normale à leur groupe test alors que Seralini truquait un peu ses chiffres ainsi. C'est difficilement envisageable, bien sûr, mais c'est possible, car il y a un peu de flou sur ces données.
Je me suis déjà retrouvé à échouer à de nombreuses reprises à refaire un protocole expérimental décrit dans un article publié dans une revue sérieuse parce que certains détails n'étaient pas clairs. Et il a fallu contacter le chercheur allemand signataire de l'étude pour approfondir la question.
Donc il faut du temps. Et une fois que de nombreuses équipes se seront appropriés les résultats et les auront tordu dans tous les sens pour s'assurer qu'il n'y a pas d'erreur, de défauts de méthode ou autre, et bien on pourra réellement conclure. Et là, il me semble que ce serait le bon moment pour que l'Obs sorte sa couverture tape à l'oeil et que Seralini sorte son bouquin et son film.
Souvenez-vous des neutrino capables de dépasser la vitesse de la lumière...
Alors oui, on peut affirmer que ceux qui défendent cet inversement de valeurs sont soit des idiots utiles, soit des vendus.
j'aime assez ces journalistes qui cassent cette recherche, alors qu'ils 'accomodent de celles qui ont permis l'autorisation de mise sur le marché, dans des conditions scandaleuses et préocupantes pour nous tous.
Et cerise sur l'ogm, le journaliste du Monde qui lance comme un môme, en fin d'émission, "moi j'y crois pas " suivi par son compère de Médiapart, c'est pas sérieux !! je suis stupéfaite !!
On se fiche de ce que "tu" crois, moi je ne crois rien, je veux des certitudes sur ce que je donne à mager à ma famille et sur ce qu'ils bouffent à la cantine!!
Le bon sens dicte, que cette étude soit confirmée pour s'assurer de ses conclusions ce qui est le moins, mais, nous aurions gagné un précieux temps si cette démarche scientifique avait été diligentée avant l'autorisation de ces produits, Il se peut que nous soyons au coeur de ce qui pourrait bien devenir un scandaleux problème de santé publique....et l'autre il y croit pas....
L'agroalimentaire ne nous a pas habitué au respect du consommateur, alors le principe de précaution, il y a bien longtemps que je l'applique pour eux globalement et sans restriction
- arguments d'autorité (surtout Mme Lepage qui sait et que l'on devrait croire sur parole, même si elle avoue ne pratiquement rien comprendre à la science),
- arguments de culpabilité par association (untel a un jour travaillé pour telle entreprise ou a participé à des études financées par telles entreprises, donc untel n'est pas fiable ni crédible, comme si le fait d'avoir été en collaboration avec une institution vous "tâchait" de manière indélébile et déterminante à vie!),
- des accusations loufoques (notamment de "scientisme"....c'est quoi le scientisme? Le fait de se référer à la science plutôt qu'aux allégations de scientifiques se présentant comme des frondeurs indépendants??....enfin, pas si indépendants que cela, puisque liés à des lobbies industriels anti-OGM et à des mouvements militants qui les financent),
- des théories du complot (apparemment, selon Séralini, aucune recherche aux résultats défavorables à de puissants groupes industriels ne peut être publiée, ce qui est faux....sans compter la ré-écriture de l'histoire d'Arpad Pusztai, présenté comme une victime des lobbies industriels, alors qu'il s'est lui-même flingué en ne respectant pas les bases de la déontologie scientifique et les règlements de son institution, tout en se lançant sur un terrain médiatique sur-chauffé.....ici, Séralini et son équipe font pareils, mais ils ont simplement mieux assuré leurs arrières, alors que Pusztai est allé devant les médias bille en tête...ce qui ne l'empêchera pas de publier les résultats de son étude dans The Lancet quelques mois plus tard...Ils n'ont pas non plus voulu trop s'attarder sur le cas de l'expérience de Malatesta, dont les résultats ne permettaient absolument pas de conclure à une toxicité pour l'homme des OGM testés, comme elle l'a elle-même reconnu: http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article824),
- quand ce n'était pas carrément des insinuations douteuses basées sur des rumeurs invérifiées (les soi-disant liens de Marcel Kuntz avec Monsanto,une allégation basée sur une lettre publiée par un ancien membre de l'AFIS, qui a quitté l'association en claquant la porte, et qui a reconnu auprès des journalistes d'@si (http://www.arretsurimages.net/contenu-imprimable.php?id=684), que ce n'était que des suppositions qu'il s'est laissé aller à répandre publiquement.).
Enfin, je trouve étonnant que l'on n'ait pas insisté plus sur le décalage évident entre les déclarations tonitruantes de Séralini et Lepage dans la presse et leurs soudaines précautions de langage dans cette discussion concernant la valeur à accorder aux résultats de cette expérience, dont ils reconnaissent qu'elle devra être encore validée par d'autres experts. De fait, ils ont laissé publier dans un magazine grand public de bonne réputation (le Nouvel Obs) des allégations totalement gratuites, dont la première apparaît dans le titre: Oui, les OGM sont des poisons! En fait, leur expérience ne permet, à ce stade, pas de dire si LES OGM dans leur ensemble sont des poisons, mais uniquement celui qui a été testé. Il se trouve qu'il existe des exemples d'OGM qui n'ont pas reçu l'aval des agences de contrôle sanitaire et alimentaire parce qu'ils ne passaient pas les tests standards de vérification de leur inocuité à la consommation pour les animaux ou les hommes. De fait, au mieux, ils auraient dû proclamer que le maïs NK603 est, selon eux, dangereux.
Ensuite, on ne peut que s'interroger sur le véritable objectif des auteurs de cette étude, qui ne se sont pas contentés de bloquer toute possibilité de contradiction scientifique avant la publication de l'article favorable à leur démarche par le Nouvel Obs, mais ont, en plus, déjà lancé un livre et un film visant à soutenir publiquement les conclusions qu'ils tirent de leur recherche. Le calcul est là complètement médiatique, puisque, comme l'ont relevé les deux journalistes, une fois que les résultats de la reproduction de ce protocole sortiront, dans 6 mois, une année voir deux ans, la vague sera passée et les médias n'en toucheront pas un mot ou juste un petit entre-filet que personne ne remarquera, même s'ils infirment les conclusions actuelles de Séralini et de son équipe. Pendant ce temps, le CRIIGEN, dont est issue une partie des participants à cette étude, aura eu tout le temps de rameuter le public, choqué par les images de rats déformés par d'énormes tumeurs, pour tenter de le pousser à faire pression sur le gouvernement, au niveau français et peut-être européen, afin de faire interdire non seulement toute commercialisation d'OGM, mais aussi toute recherche sur ceux-ci. Parce qu'il ne faut pas se leurrer. Le CRIIGEN est opposé aux OGM non pas à cause de leur risque pour la santé humaine ou pour la biodiversité, mais parce qu'il rejette toute manipulation humaine de la nature et le capitalisme transnational. Les militants anti-OGM pourront ainsi se prévaloir de l'autorité scientifique de cette étude à qui mieux-mieux, personne n'allant vérifier si celle-ci a été réfutée ou pas. Et si c'est le cas, on pourra toujours insinuer que les auteurs de la réfutations sont des vendus aux lobbies pro-OGM!
De fait, toute cette opération n'avait qu'un but: court-circuiter complètement le processus scientifique habituel, qui consiste à faire vérifier ses résultats par d'autres équipes de chercheurs, avant de débouler dans l'espace public avec tambours et trompettes. Il est clair que le Séralini et le CRIIGEN ne voulaient surtout pas prendre le risque que d'autres équipes de scientifiques se manifestent immédiatement après leur descente dans l'arène publique avec des résultats, issus de leur tentative de reproduire cette expérience et infirmant leurs conclusions, voir les réfutant totalement. En effet, ces "contre-résultats" auraient bénéficié du même éclairage médiatique, les journalistes s'empressant alors de transformer une controverse scientifique en une polémique politico-sociétale. Ils n'auraient pas pu occuper tout le terrain et il leur aurait été bien plus difficile d'imposer leur définition de la problématique, puisqu'ils n'auraient plus été les seuls experts à avoir travaillé sur cette expérience.
Comme l'a fait remarqué le journaliste de Médiapart, on peut parfaitement être opposé aux OGM pour des tas de raisons: philosophiques, politiques, voir même religieuses. Ce qui est malhonnête ici, c'est que la science est convoquée comme une espèce d'autorité suprême pour imposer un point de vue sur cette question. C'est vouloir faire jouer à la science un rôle qui n'est pas le sien. Elle n'existe pas pour trancher des débats politiques et de société. Au mieux, elle permet d'informer sur certaines questions, à savoir le comment du fonctionnement de la nature, mais les choix faits par les citoyens et les gouvernements sont avant tout éthiques ou morales et dépendent du type de société désirée. Elle n'est donc qu'une source d'informations parmi d'autres, même si elle est, du fait de sa grande fiabilité, souvent privilégiée à d'autres formes de connaissance (notamment les superstitions et croyances populaires ou religieuses, souvent déconnectées de la réalité et dogmatiques). Le problème ici, c'est que les membres du CRIIGEN et nombre de militants anti-OGM ne veulent pas reconnaître que leurs principaux griefs envers les OGM ne sont pas de nature scientifique, mais politique, économique et sociale, voir même philosophique, ce qui laisse à penser que leurs arguments ne sont pas suffisamment travaillés pour convaincre sans avoir recours à une espèce d'autorité dont ils pensent qu'elle s'impose d'elle-même au grand public.
Par ailleurs, il me semble qu'un élément capital de la discussion est le fait que Séralini reconnaît le fait que ses résultats ne sont pas statistiquement valides, pas plus que ceux des études pro-ogm. Les cohortes de rats sont insuffisantes et les variations ne sont pas suffisamment grandes pour ne pas être imputables au hasard (dans certains cas, sans doute, pas dans d'autres, je n'ai pas regardé les données publiées, mais n'importe qui avec un peu de maths peut faire les tests statistiques).
Une fois cela reconnu, la seule chose dont on est sûr c'est qu'on ne sait pas et que sur le coeur de son affirmation l'étude n'établit rien. Il y a sans doute des présomptions qui sont liées à d'autres facteurs ou d'autres hypothèses. Mais pas de preuve valide. Il y aurait pu en avoir sous d'autres conditions d'expérience, à 20 millions d'euros plutôt que 3 millions d'après ce que dit Séralini. Mais pourquoi n'a-t-il pas diminué le nombre de groupes ? Pourquoi deux produits, sous trois formes d'association, avec trois doses d'exposition ? Et pourquoi ne pas avoir fait dans les règles de l'art avec les fonds disponibles ? Les preuves ont des coûts et sur ces sujets ils peuvent être effectivement effroyablement élevés en termes de complexité et de réalisation.
Cette affaire de validité statistique est fondamentale. Et si ce critère n'est pas respecté, l'étude ne dit rien ! Qu'elle soit construite sur le même modèle que les études qui jusqu'ici concluaient à l'absence de risque ne change rien à l'affaire. Dans les deux cas, rien n'est prouvé.
Et après sur les questions de politique des sciences, sur la nécessité de faire de bonnes études, tout le monde est d'accord.
Les pesticides.
Parce que, de savoir, si bouffer des produits transformés, où entre dans leur composition, ou, des animaux où entre dans leur alimentation: des végétaux avec des gènes animaux ou de l'adn modifiée est mauvais, à suffisement long terme, pour se faire plein de pognons avec: ça concerne surtout les industriels.
Les ogms qui sont la plus monstrueuse des inventions jamais réalisée par l'homme en matière d'empoisonnment sanitaire: ils sont majoritairement fabriqués pour résister à des pesticides, ou produire des insecticides, qui sont des produits qui, en plus, d'être avérer dangereux pour la santé de l'homme, le sont pour la santé du reste:bêtes, plantes, insectes, abeilles, lombrics...
Les sols meurrent en quelques années.
Les manipulations scientifiques permettent de faire jouer les lois sur les brevets et de contrôler encore plus les circuits semenciers.
L'utilisation massive des produits chimiques (fabriqués et vendus par les mêmes firmes) rendue obligatoire par l'essence même de ce que sont les ogms, et ce pourquoi ils ont été fabriqué, rend malade ceux qui en font la culture, la récolte...
Les ogms qui endettent les paysans. Leur culture est subventionné par les états.
Ils obligent aussi par essence à la monoculture (plus rien d'autre ne pousse... sauf l'amarante rebelle ). Si les rendements sont plus importants (sur une durée limité conditionnée, par la durée de vie des sols où ils ont cultivés, et qui meurrent), ils ne permmetent pas d'alimenter correctement plus de monde.
Ils encouragent la poursuite du modèle industriel intensif de masse, avec sa chimie et ses machines.
Et on s'en sert pour nourir de l'élevage de viandes pas bonnes, et fabriquer des produits transformés par l'agro-industie (parmi les meilleurs clients de la chimie...): faire de la nourriture triste qui rend malade.
Et en plus, ils se diffusent et contaminent d'autres plantes.
Héritage guerrier du siècle passé; législation lobbyisée, pseudo-scientifiques et politiques vendus, achetés, cupidité sans plus de vergogne.
Tandis que la moitié de ce que produit notre agriculture est gâchée, jetée, pendant que des milliards ont du mal à se nourir.
Bon, si on mangeait varié et équilibré? Coloré!
Oserais-je imaginer un monde où les autorités sanitaires fassent leur boulot ?
Eh bien "non" ! ce n'est pas possible, elles sont financées par ceux qu'elles sont censées contrôler.
Il en est exactement de même avec l'ANSM (ex AFSSAPS) ce sont eux qui donnent les autorisations ou les interdictions pour les médicaments alors qu'ils sont eux mêmes financés à 100 % par les labos !
C'est ainsi que depuis 2004, nous avons un médicament générique pas cher, le baclofène, qui soigne l'alcoolo-dépendance et qui pourrait permettre de sauver, au bas mot, la moitié des 45 000 morts prématurés chaque année.
Sauf que cela mettrait en péril ceux-là même qui bénéficient chaque année des 20 milliards d'euros versés par la Sécu, ce sont eux aussi qui financent la SFA, la FFA, l'ANPAA... et qui ont les postes les plus élevés dans ces institutions...
CQFD !
S'il est vrai que les effectifs étudiés par Séralini sont au moins les mêmes que ceux des fabricants pour "démontrer" l'inocuité de leurs produits, la principale qualité de son étude sera peut-être d'avoir mis en évidence la légèreté tragique (voire criminelle) des procédures de la sécurité sanitaire.
A chaque fois que ça devenait intéressant, Séralini était interrompu : franchement c'est frustrant.
Je sais bien que le coeur d'@si est l'étude des médias, mais ne pas laisser un peu le scientifique développer, c'est le priver d'un endroit un peu plus calme pour développer, ce qu'on ne parvient jamais à faire sur un plateau TV, format oblige.
Je suis ces derniers temps finalement bien plus satisfait par les formats où une seule personne s'explique, pendant une ou deux heures. Cela manque sans doute de contradiction, mais il me semble que le principal contradicteur... c'est nous même.
J'imagine que tout le monde n'a pas plusieurs heures à donner, mais j'apprécierais grandement de voir des personnes intéressantes interviewé au format été de Maja, puis ensuite les inviter sur le plateau avec d'autres invités.
Il faut aussi comprendre, mais un sondage sur ce point précis des abonnés serait intéressant, que moi la TV, c'est fini. Si j'aimais regarder Arrêt sur Image sur la 5, c'est parce que je regardais la TV (j'ai arrêté quand mon émission favorite, c dans l'air a rapidement très très mal tourné), et que parfois il m'était arrivé de faire l'émission avant asi simplement en ayant regardé le JT. Je participais en somme. Il m'était d'ailleurs arrivé de ne pas être d'accord du tout avec la tournure d'un épisode, en ayant vu l'émission incriminée (je me rappelle notamment d'un Hulot invité pour un de ses ushuaïa que j'avais trouvée assez malhonnête de la part d'asi). Bref.
Donc maintenant, je ne regarde plus la TV, ce qui me semble plutôt sain, même si ce sport n'est pas pratiqué par uen grande partie de mes concitoyens. Du coup, c'est toujours intéressant d'avoir des nouvelles de la vraie vie, mais j'aime aussi qu'à part démonter ce qui se dit, on propose autre chose, d'autres formats, et la durée des émissions semble aider à cela (même si le dessous des cartes fait très fort, en quelques minutes).
Qui sur les 30k abonnés regarde encore la TV quotidiennement ?
Pas moi et j'aimerais donc qu'on laisse les inviter s'expliquer. Sinon autant ne pas les inviter, en inviter moins, ou préparer une liste de questions...
Sur l'émission OGM, je suis déçu qu'on ne puisse pas discuter plus, il me semble que si Corinne Lepage n'était pas là, nous n'aurions rien perdu par exemple (en gagnant du temps de parole ! Parce que les arguments d'autorité et les trémolos dans la voix quand un journaliste remet en cause un politique, ça va deux secondes). M. Science est assez grand pour se défendre tout seul de toute façon Il y avait des questions, des réponses, des arguments et des contres arguments.. cela semblait prometteur.
DS devrait il me semble se mettre plus en retrait pour réellement encadrer les discussions (lancer des points de discussions et laisser faire), au lieu d'interrompre ce qui est parfaitement compréhensible.
A sa décharge, il a aussi posé de bonnes questions, c'est à dire celles que toute personne ayant lu l'article du nouvel obs et suivi un peu le dossier se posait, mais il faut par pitié laisser les invités développer un minimum !
Des questions oui, de l'encadrement oui, mais on ne vient pas regarder DS, c'est le contenu de l'émission l'intérêt...
Le ponpon est quand même d'affirmer que la science est une question de croyance !!! Les bras m'en tombent... Car justement toute méthodologie scientifique est aux antipodes de la croyance... Faut dire que ce "spécialiste" du Monde compare les deux ans d'une vache (autant dire une enfant) à la vie entière d'un rat... Mais quand on veut tuer son chien... On lui fait boire du Roundup!
Le seul mérite que je trouve à l'émission, est de prouver que les détracteurs immédiats ne sont pas sérieux. Seule une réelle contre-expertise montrant que les résultats ne sont pas reproductibles (et donc à long terme) pourra ou non infirmer les résultats présentés... Les aboyeurs d'aujourd'hui me semblent éminemment suspects, d'autant plus s'ils sont du Monde (bienpensance) ou de Médiapart (faux esprit rebelle).
- émission frustrante qui m'a passablement agacé, dû au fait que c'est un bordel monstre, que ça tourne en roue libre, que DS coupe la parole en plein développement d'argument.
- les deux journalistes sont à la ramasse, celui du Monde un peu moins (car un brin plus mesuré) que celui de Mediapart qui est d'une mauvaise foi patente et qui s'est fait moucher deux fois sur des énormités (y compris par son confrère). De Pracontal, changez de métier et ravalez votre morgue, vous êtes insupportable et quand on accuse une députée de "raconter n'importe quoi" on étaye son propos ou on mesure la portée de ses attaques. Quant à l'autre, son "j'y crois pas" fût une sorte d'apothéose qui gâcha un peu la mesure dont il faisait preuve la plupart du temps...
- Séralini est consistant, on le sent à cran mais c'est compréhensible vu les pressions et les enjeux du débat. Ceci dit, il répond à la critique de significativité en pointant les faiblesses de de celle des études adverses, c'est vrai mais un peu court.
- Lepage impeccable. Calme, sérieuse, elle a été violemment mise en cause par l'incompétent de Mediapart qui s'est fait renvoyer dans les buts. Ca doit être exténuant et souvent décourageant de lutter contre des pourris comme Monsanto qui disposent de milliards de $ pour faire du lobbying et faire oublier la longue liste de leurs méfaits.
Il faut évidemment une contre-expertise, l'idée d'un financement à euro constant est à retenir. Je retiens mon idée à moi : qu'on propose aux pro-ogm que leurs gosses remplacent les souris pour tester les ogm, pour voir s'ils trouvent toujours ça aussi super cool et top pour la santé.
@ Daniel Schneidermann, pitié, de grâce, abandonnez cette habitude insupportable de couper vos interlocuteurs en prétextant que "si vous êtes perdu, vos abonnés le sont". Si vous n'avez pas compris, faites reformuler pour vous une fois le propos terminé mais ne prenez pas sans cesse l'excuse des abonnés perdus pour cela, c'est frustrant et irritant.
Leur but est de produire ou supporter des pesticides, ils enrichissent surtout les firmes qui les brevettent, et on peut tout à fait s'en passer, à condition que l'humanité mange moins de viande (ce qui à l'avantage de mieux convenir à la santé).
Cette émission me conforte relativement dans mon opinion, Seralini n'est jamais mis en défaut bien que le rythme de l'émission soit incompatible avec l'exposé d'argumentations longues et complexes.
Les journalistes en face sont très légers, avec une palme pour Le journaliste de Médiapart qui est de mauvaise foi, a moins que ce ne soit le journaliste du monde pris en flagrant délit de "croyance".
Ce sujet aurait mérité une émission avec Seralini face à des scientifques plus neutres ? quitte à en faire une deuxième avec monsanto face à des chercheurs indépendants.
Comme il est dit à un moment, la majorité des scientifiques ne s'est pas encore exprimée car elle se penche sur l'étude (comprtement naturel d'un bon scientifique).
Les pseudos experts pseudos indépendants qui ont réagis dans la journée de la publication pour en critiquer les résultats dans tous les médias étaient discrédités d'office.
Vivement la semaine prochaine
En fait, après, ce n'était pas vraiment mieux. Les arguments ont eu bien du
mal à se déployer.
Du coup, je propose (comme rattrapage pour le mois prochain) un débat sur
les nanotechnologies.
Je ne comprends pas bien le but de cette confrontation. De deux choses l'une : ou bien cette étude est scientifiquement valable, ou bien elle ne l'est pas. Mais est-ce que c'est à des profanes en la matière d'en décider ? Pourquoi ne pas avoir invité des experts du même domaine de compétence en désaccord (des biologistes de chez Monsento, par exemple). S'il faut parler de science, alors de la science avant toute chose. Et tout le reste est littérature…
Je plains ce pauvre biologiste réduit à subir ce que subissent certains médecins lorsqu'ils doivent défendre leurs options thérapeutiques face à des patients qui leur rétorquent "mais docteur, j'ai lu sur Internet que...".
Consternant. Aucune envie de continuer d'en entendre d'avantage. S'il fallait encore démontrer l'inanité des débats pseudo-scientifiques, voilà qui est fait.
http://i.imgur.com/AyOsD.png
On y voit le nombre de rats (de 0 à 10, il y dix rats dans chaque groupe) morts au court du temps dans les différentes conditions. GMO veut dire ogm simple, GMO+R omg plus roundup (l'herbicide) et R herbicide seul (donnée dans l'eau).
La ligne traitillée correspond au groupe contrôle (pas d'ogm ou de roundup) la ligne continue à une basse dose d'ogm, plus foncée une dose plus élevée et la ligne noir à la dose maximale.
Le jeu est de décider si les lignes continues sont "vraiment" différentes de la ligne traitillée. Il faut imaginer qu'avec seulement dix rats, ces lignes peuvent varier beaucoup d'une expérience à l'autre, par exemple le rat qui meurt après 150 jours en haut à gauche c'est peut-être un coup de malchance, un rat mal foutu qui c'est retrouvé dans ce groupe, ou peut-être que c'est les ogms, qui sait?
Je suis biologiste et je ne suis pas très convaincu par ces données, mais c'est pas les pire que j'ai vue non plus. J'ai juste de la peine à imaginer pourquoi ils n'ont pas fait seulement deux groupes, un ogm+roundup et un maïs normal. Ils devaient bien se douter que 10 rats c'est pas très convainquant...
Là c'est la même chose, je vais citer les articles de vulgarisation de Stéphane Foucart, en effet cela va du populisme climatique de Claude Allègre à la scène de chasse au pléistocène. Beaucoup de journalistes ont une thèse, peut être en a-t-il une mais je ne l'ai pas encore trouvé.
Pour Michel de Pracontal, un peut plus sérieux que son collègue, de l’imposture scientifique en dix leçons » à « l’homme artificiel », cela reste quand même loin des OGM.
A leurs place j'aurais honte! cela c'est du pipeau, il y en a beaucoup en ce moment.
Pour sortir un médicament cela mets souvent 10 ans, là une vague étude sur des rats de quelques semaines et on sort cela aux grands publics, cela est se foutre du monde !
D'accord avec le sentiment general, les 2 journalistes ne sont pas tres rigoureux dans leur argumentation, beaucoup de phrases sonores mais creuses. Je suis également satisfait de voir que le chercheur en question n'est pas un zozo (il y en a aussi dans la recherche publique et je ne me réfère pas forcément aux scientifiques qui croient en l'homeopathie...). Séralini semble rigoureux mais je n ai pas lu son étude n'etant pas un spécialiste du domaine. Et Monsanto... euh... pas confiance en plus...
Mais je sais pas si vous avez remarqué les yeux rouges de ces rats... je les soupconne de fumer en cachette de la weed...
En revanche une question me tarode. Est ce qu'il y a eu un groupe de rats nourris exclusivement avec du mais non OGM? On parle d'alimentation classique mais on ne précise pas de quoi il s'agit. Ca se trouve c'est le fait de bouffer pendant 2 ans du Pop corn qui fout le cancer!
L'argument à la fin de l'émission de Pracontal qui dit que c'est financé sur fonds privés et qu'il n'y a pas assez de rats est très mince...
Seralini ne se gêne pas pour lui dire qu'il faut remettre en cause alors un grand nombre d'études de labos dans ce cas-là...
Et bien sûr qu'il faudrait que les labos versent l'argent destinés à leurs études internes à l'Etat pour qu'il puisse lui-même comander des études à des labos indépendants... Sinon, les lobbys auront toujours les moyens d'imposer leurs volontés...
J'ai récemment mené une étude sur l'effet de la javel sur l'équilibrage des pièces destinée au jeu pile ou face. Sujet hautement polémique s'il en est.
Mon expérience comporte 10 pièces ordinaires, ainsi que 10 pièces nettoyées à la javel.
Ayant effectué un tirage pile ou face avec chaque pièce, j'observe 7 piles et 3 faces dans le groupe témoin, ainsi que 3 piles et 7 faces dans le groupe javélisé ( notez que globalement, ca fait 50% de pile).
Les résultats de mon étude sont donc concluants, et montrent une augmentation de 133% du nombre de faces, dûe à la Javel. Vous rendez vous compte de l'énorme impact que cela représente ???
Il va sans dire que le groupe Mr Propre a cherché par tous les moyens à étouffer cette étude, qui montre que leur produit truque les paris.
L'ensemble des études précédentes ont été réalisée par le groupe des Casinos Barrière, et ne sont donc évidemment pas à prendre en compte.
Vous méritez un Calvi d'or!!
Maintenant que le Nain est parti, France 5 pourrait bientôt vous reprendre!!!
La claque monumentale qu'ils se sont prise lors de la première joute verbale rappelle bien à chacun la différence méthodologique qu'il y a entre un universitaire (= un professionnel de la méthodologie) et un journaliste (= ma concierge, fût il aussi bon que Michel de Pracontal).
Heureusement pour ce dernier que le ridicule ne tue pas, sinon il aurait pu recevoir la visite de la faucheuse au moment où il a dit que C. Lepage "disait n'importe quoi" sans pouvoir par la suite apporter le semblant d'une queue d'argument susceptible de corroborer cette insulte.
PS: L'article a été publié dans Food and Chemical Toxicology, qui a un impact factor de 3 et qui est une revue où les articles sont revus par d'autres chercheurs d'envergure internationale, de façon complètement anonymisée. Donc le biais méthodologique, s'il y en avait eu un, il n'y aurait pas eu besoin d'un petit journaliste français du monde ou de mediapart pour le trouver (on marche sur la tête, là...)
PS2: Pour montrer que je ne suis pas complètement faché avec Mr De Pracontal, j'ai beaucoup aimé son article sur le conflit d'intérêt autour du Lucentis dans la DMLA, comme quoi l'investigation lui va mieux que la réflexion méthodologique!!!!
PS3: J'ai lu l'étude.
8:39 de l'acte II et encore une intervention de Daniel Schneidermann pour interrompre un invité en train de nous livrer un passionant contenu!
la raison:
"Excusez-moi, mais je pense que beaucoup de nos abonnés sont totalement largués et... et... et... non non ... [...Le scientifique essaye de poursuivre son explication...] Non! J'voudrais qu'on en vienne à des choses très simples. Pardonnez-moi, parce que si j'suis largué, j'pense que beaucoup de nos abonnés vont l'être aussi..."
Ok, peut-être, c'est vrai.
Mais SERIEUX! On a un scientifique qui peut nous donner une explication de première main sur un enjeu d'importance et... non pas à ASI.
En gros, le niveau du débat ne peut s'élever au delà du niveau de compréhension de Daniel; si vous êtes moins largué sur un sujet, aller voir ailleurs! (Liser le rapport, si vous en êtes capables.)
Ce n'est pas la première fois que cela se produit.
Très frustrant.
Emission passionante, j'y retourne.
Merci!
- oui les titres de libés sont médiatiques (comprenez 'exagérés', 'déplacés', 'incorrects' scientifiquement)
- oui le chercheur est impliqué
- oui son expérience est insuffisante sur plusieurs point
Mais bon dieu:
- oui les conditions de mises sur le marché sont très insuffisantes
- oui cette substance mériterais de réel test
- oui cette expérience soulève des doutes terribles qu'il faut confirmer/infirmer
- oui ces produits sans test d'innocuité sattisfaisant sont imposés comme nourriture directe ou indirecte dans de grandes proportions
Bref:
les deux journalistes parviennent tout de même à ramener les débats sur la forme (condition de publications, images, insuffisance des conditions de l'expérience). Quel niaque tout de même alors qu'ils sont d'accords visiblement avec la seconde partie de mon résumé... Or cette partie me semble autrement plus grave. C'est la différence entre la "forme" et le "fond". Assez coquasse de remarquer que ces animaux méditatiques critiquent en grande partie une médiatisation qui leur a échappé.
Oserais-je imaginer un monde où les journalistes ferait leur boulot ?
C'est à dire qu'on puisse vraisemblablement en trouver qui trouverait naturel d'inverser le titre de l'émission "Si on me prouve que les OGMs sont inoffensifs, je l'écrirai ?", dans le doute, cette dernière version me parait pleine de bon sens.
Puis-je demander à notre expert psychologue de nous expliquer comment l'effet de groupe fait qu'on va naturellement défendre la pensée du groupe de peur d'être rejeté ? Au point de la rationnaliser, et la faire sienne ? (Ah tiens, ça déjà été fait) Et le corréler au fait qu'un groupe va sélectionner et promouvoir les éléments qui défendent son intérêt (éléments experts pour ne pas avoir d'avis personnel mais défendre celui du groupe). Ceci peut expliquer sans utiliser le terme "complot" la grande méfiance "naturelle" du corps journalistique qui a été déployée ces derniers temps et qui est bien incarné par nos 2 journalistes sur le plateau.
Suis-je le seul à trouver que tout cela manque de bon sens ? Le bon sens est-il éternellement voué à nous échapper ?
Quant à De Pracontal, c'est pas le meilleur journaliste de Mediapart...
Que l' importation d' ogm ait été autorisé après des tests de 90 jours, c' est ignoble, à l' image de la finance. Face à un état et une communauté européenne corrompus, le financement de cette étude est surprenante et rassurante. Les scientifiques en génétique ont de commun avec ceux du nucléaire ou de l' armement qu' ils ne portent que rarement préjudice au secteur qui les emploie.
Nous ne sommes cependant pas tous cobayes car les étoilés michelin servent peu de poisons à une clientèle largement engraissée par leurs commerces.
Ce n'est pas une étude sur les OGM (contrairement à ce qu'a voulu faire croire le Nouvel Obs') mais sur un OGM.
Arrêtons de parler des OGM comme s'ils formaient un tout cohérent. Il y a une grande diversité d'OGM selon la fonction qu'on a voulu leur «?ajouter?». Pour citer les deux plus connus : l'un produit un pesticide alors que l'autre résiste à un herbicide (celui de l'étude).
Pause a 37'38''. D'ors et deja, je trouve que c'est la meilleure emission depuis bien longtemps.
J'y retourne avant de developper.
Cette entreprise ne restera pas sans réagir et je crains que les médias se laissent berner: ils manquent de culture et de connaissances scientifiques et s'appuiront donc sur les fameux "experts" !
La guerre aurait déjà commencée "Monsanto lancerait une contre offensive contre l'étude de Séralini en direction des journalistes"
http://www.amisdelaterre.org/Contre-offensive-de-Monsanto.html
Prudence! Ce serait dommage de se laisser berner ainsi.
J'avoue que je n'ai pas encore entendu l'émission du jour.
J'espère y trouver un débat différent...
Article 5 de la Charte de l'Environnement inscrit dans le préambule de la Constitution Française depuis 2005 : Lorsque la réalisation d'un dommage, bien qu'incertaine en l'état des connaissances scientifiques, pourrait affecter de manière grave et irréversible l'environnement, les autorités publiques veillent, par application du principe de précaution et dans leurs domaines d'attributions, à la mise en œuvre de procédures d'évaluation des risques et à l'adoption de mesures provisoires et proportionnées afin de parer à la réalisation du dommage.
ou qui au moins auraient pu lire le bouquin !!
trop nuls les 2 journaleux...
Je n'ai pas encore vu l'émission mais je voulais vous faire part d'une impression sur ce sujet. C'est la bande annonce du film qui vient de sortir sur les OGM et le nucléaire. Cette ba m'hérisse le poil car elle utilise les standards des ba des films catastrophes. Alors pour être crédible ne faites pas exagérément peur car vs décrédibilisez votre cause qui est noble.