Soirée de soutien à Syriza : "Vous attendez peut-être beaucoup de nous ?"
Ils sont venus pour la photo : Jean-Luc Mélenchon, Pierre Laurent, Cécile Duflot. Bras-dessus bras-dessous. "On n’a jamais vu autant de caméras" se réjouit Eric Coquerel, secrétaire national du Parti de gauche. C’est vrai qu’ils sont tous là au gymnase Japy ce lundi à Paris. Télé radio journaux pour la photo de famille de la gauche de la gauche élargie à l’occasion du soutien à Syriza, parti grec de la gauche radicale mené par Alexis Tsipras et donné favori aux élections législatives dimanche prochain. Si l’ambiance est visiblement unie – on chante l’Internationale et on scande "résistance" le poing levé – j'ai tout de même trouvé quelques sceptiques dans le public.
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Derniers commentaires
D'autres prises de position peuvent et doivent tenir compte du contexte. Sortir de l'Euro, ou rester dedans en espérant (quoi?) n'est pas une valeur fondamentale, mais une position étroitement conditionnée par le contexte. Et plus exactement par le rapport des forces en présence. Qui change.
Il semble que Syriza, avant de renverser la table (ou à la place?) ait choisi d'abord de mettre dessus assez de bouffe pour que les grecs cessent d'avoir faim. D'où son alliance (fragile ou dangereuse) avec des anti-austérité nationalistes et sécuritaires. Finalement, quand même, c'est eux qui voient, non? De notre petit observatoire extérieur, il est possible que nous manque une vison globale de la situation.
Mettre de l'eau dans son vin est une vieille habitude paysanne, il est dangereusx de s'alcooliser avant de faire les foins ou la moisson, le vin largement coupé d'eau est une nécessité. Associer à "mettre de l'eau dans son vin" une connotation péjorative est au contraire lié à une culture plutôt haut de gamme: il s'agit alors de grands vins qu'il serait sacrilège de couper d'eau, alors que, dans la tradition paysanne du vin coupé d'eau, il s'agit bien sûr d'une piquette.
Tandis que l'équivalent du FN en Grèce, le LAOS, de la coalition gouvernementale qui a participé à rendre la Grèce dans cet état, n'en finit pas de se ramasser avec ses 1%, c'est bien triste.
Bien joué, A. Tsipras et les militants de Syriza.
Voir à ce sujet, l'intervention de J-L. Mélenchon chez les très droiteux de BFM d'hier soir:
http://www.dailymotion.com/video/x2fkncf_j-l-melenchon-invite-a-bfm-politique-le-25-01-2015_tv
Ce sacré Lechypre, qui ne se risquerait pas de parler de cette manière à Sarkozy où à l'un de ses valets quels qu'ils soient.
Des journalistes chiens de garde, dont on se demande si BFM n'en est pas le vaisseau-mère, une sorte de Fox News du pauvre.
1. C'est dit aussi dans un article du journal Le Monde aujourd'hui : « Pour Vassilis Sklias, un ancien fonctionnaire européen, cette majorité est nécessaire pour faire passer les réformes : “Il faut assainir la fonction publique pour mettre fin au système clientéliste créé par le Pasok et Nouvelle démocratie, avec leurs cortèges d’employés du parti.” »
Je verse au dossier "Grèce" deux extraits d'un article de Libé de ce jour, deux informations que je n'avais pas lues ailleurs et qui me semblent édifiantes.
(...) "Pourtant, crise économique et crise démocratique sont peut-être les deux faces d’une même pièce. Comme en témoignent les récentes dérives du travail législatif au Parlement. «C’est à partir de 2012 que le nouveau système a été mis en place», constate Sotiris Koukios, un journaliste indépendant, spécialiste du Parlement. Il dénonce la surabondance d’amendements qui n’ont rien à voir avec l’intitulé des lois : «C’est totalement illégal, la Constitution l’interdit. Mais c’est devenu la règle. Des mesures critiquables ou impopulaires passent ainsi au forceps sans aucune consultation. Car ces ajouts de dernière minute sont souvent illisibles et rédigés en centaines de paragraphes qui font référence à des centaines d’articles de lois, mentionnés par leur seul nom de code.»"
(...)
"Depuis quatre ans, le pays est suspendu aux échéances financières qui pourraient ne pas être accordées s’il ne se soumet pas aux exigences des créanciers. «On vit sans cesse dans l’urgence, ce qui entraîne des dérapages qui nuisent à la démocratie», constate Koukios, intarissable sur les exemples de dérives démocratiques. «Nos créanciers ont exigé des privatisations. On a donc créé un organisme ad hoc qui ne rend de compte à personne : Taiped peut vendre ce qu’il veut, sans aucun contrôle du Parlement ni d’aucun organe. Dans quel autre pays européen accepterait-on de laisser une équipe de technocrates vendre même l’Acropole pour 5 euros sans avoir à se justifier ?» s’insurge-t-il."
(...)
Je ne suis pas sûr qu'on puisse vraiment vendre l'Acropole pour 5 euros, mais il me semble qu'une petite enquête éconaute sur ce mystérieux Taiped serait passionnante !
Merci d'avance.
Chacun s'exprime environ 5 minutes. Entre autres:
Mélenchon vers 37:30
Cécile Duflot vers 52:20
G. Balas (PS) vers 1:06:50
Comme je le disais, plus cette alternative devient réelle, plus le déni de leurs discours "il n'y a pas d'autre alternative que de sortir de l'Euro, de toute façon l'Euro s'effondrera tout seul sinon" progresse.
Jules, ce que vous qualifiez d'exegèses psychologisantes, je vois cela comme un conflit d'intérêt qui influe sur leur discours.
D'un côté ils voient bien que Syriza porte un véritable espoir d'abord pour les grecs et aussi dans toute l'europe.
Et ils ne peuvent pas continuer à tenir leur discours d'opposition radicale aux idées et à la stratégie de Syriza à un moment où toute l'oligarchie fait contre-feu contre eux sans apparaître comme des traitres et des alliers de l'oligarchie.
De l'autre, ils ne peuvent pas non plus afficher un véritable soutien à Syriza sans se renier eux-même, et ils sont obligés de garder leur posture "sceptique" jusqu'au bout, même si c'est au prix de quelques évolutions dans leurs propos et d'un peu de déni, comme sur l'existence d'une telle alternative et sur les certitudes de l'échec de ces politiques ( évolution d'un discours "c'est impossible" à "je doute" qui est quand même plus raisonnable ).
Quand on me parle de la dette grecque je pose des questions. QUI a emprunté? Ne me répondez pas "les grecs". A QUI a-t-il été emprunté? Si c'est à des banques grecques pas de souci...A d'autres banques? Combien? Quelles garanties avaient été prises? POUR FAIRE QUOI? Moi c'était la télé et la ba,que me la reprendra si je ne paie pas.
Je soupçonne que c'est le gouvernement grec qui a décidé un (ou plusieurs ) projets pharaoniques et que le prêteur est l'UE. Peut-être y a-t-il eu des commissions et des rétrocommissions comme on a déjà vu. On a plein de ces projets en France (ND des Landes,autoroutes et TGV) et c'est pourquoi je demande des explications sur cette dette grecque: QUI a emprunté? AUPRES DE QUI? POUR FAIRE QUOI?
Soyons réalistes. La "gauche de la gauche" française n'est là que pour la photo. Ces gens-là ne peuvent pas s'entendre. Les Verts modernes n'ont rien en commun avec la secte de Mélenchon ou les archéo-paléo communistes. Et puis il n'y a aucun rapport entre la situation de la Grèce et celle de la France. Encore moins entre Syriza et les débris à gauche du PS. Ce meeting clairsemé est un peu ridicule.
Je suis surpris qu'il ne soit pas fait mention du soutien massif apporté à Syriza par Marine Le Pen, qui révèle une fois encore l'étendue de son habileté politique. En tout cas, voilà une raison supplémentaire de rester très réservé sur ce qu'il faut bien appeler une illusion populiste de plus. Un miroir aux alouettes.
Dimanche prochain, ne votez pas Syriza. C'est sale.
Tsipras a mis de l'eau dans son vin rouge depuis un certain temps déjà.
Vouloir restructurer en restant dans la zone Euro ? Utopie (aussi délètère que celle qui consiste à croire que l'UE c'est la croissance, le boneurtoussa...)
Angela et la troïka vont vite siffler la fin de la récré.
Je ne préfère pas commenter" les soutiens"..
(on ne voit rien, c'est en petit format)