Suicide d'un conducteur de TGV : des médias déraillent
Apprenant que les voyageurs et voyageuses d'une dizaine de trains ne pourraient fêter Noël en famille pour cause d'un "accident de personne" sur un train de la ligne Lyon-Paris, les journalistes d'astreinte dans les rédactions se sont emparés du sujet pendant 24 heures. Avec à la clé quelques errements, ont déploré bien des cheminots.
Abonnez-vous pour pouvoir commenter !
si vous êtes déjà abonné Connectez-vous Connectez-vous
Commentaires préférés des abonnés
J'étais dans le TGV le 25. Derrière moi, un homme et une femme dans la trentaine, qui semble-t-il avaient raté le réveillon dans la famille (pauvres chous). Le mec qui dit "putain il pouvait pas se foutre en l'air un autre jour que noël". J'étais pas(...)
Le député LFI Thomas Portes ancien cheminot a sans doute raison lorsqu’il dit : « Quand on se suicide sur son lieu de travail, ce n’est jamais anodin ».
Lorsque j’étais agent de l’Inspection du travail il y a quelques années j’ai eu l’occasion d(...)
si cela ne s'était pas passé le soir du réveillon de noël en aurait on même fait autant les gros titres ? chaque jour il y a des suicides, des accidents de travail sans que cela n'émeuve les charognards de la presse
Derniers commentaires
Dans un journal de France 2 du 25 Décembre, j'avais été choqué par la qualification de ce drame " d'incident" 2 fois (1 fois à l'ouverture du journal et une deuxième fois lors de l'évocation de ce drame dans ce même journal). J'avais, immédiatement fait part de mon indignation. Réponse: "On fera suivre votre message"
Je nze me souviens plus si c'était un journal télévisé de France 2 ou les inform
A propos de la réaction du ministre des transports sur bofNews : "Ça aurait pu être pire s'il avait décidé de faire dérailler le train";
On peut vérifier de la pertinence de ce genre de propos ?
Je parie que c'est une âneries.
Je suis à peu près certain qu'il y a des dispositifs de sécurité automatisés qui empêchent le conducteur de faire ce qu'il veut au delà d'une certaine limite, comme par exemple passer le train en excès de vitesse.
Le député LFI Thomas Portes ancien cheminot a sans doute raison lorsqu’il dit : « Quand on se suicide sur son lieu de travail, ce n’est jamais anodin ».
Lorsque j’étais agent de l’Inspection du travail il y a quelques années j’ai eu l’occasion de traiter d’une TS dans un supermarché de l’Est de la France.
Voila ce que je disais notamment dans mon rapport au parquet :
« Sur le suicide de madame P… : le fait qu’elle ait commis cet acte dans l’enceinte de l’entreprise est, à mon avis, chargé de sens. Si cet acte avait eu pour origine sa vie privée elle n’aurait eu aucune raison de le commettre dans l’entreprise. Christophe Dejours, déjà cité, écrit que « les suicides qui sont perpétrés sur les lieux de travail sont certainement en rapport avec le travail, car le suicide, comme toute conduite humaine est toujours adressée. » »
(Ch. Dejours, « Suicide et travail : que faire ? », p. 23. Christophe Dejours est un psychiatre et psychanalyste français, fondateur de la psychodynamique du travail. Ses thèmes de prédilection sont l'écart entre travail prescrit et réel, les mécanismes de défense contre la souffrance, la souffrance éthique ou bien encore la reconnaissance du travail et du travailleur. Il est aussi professeur titulaire de la chaire de psychanalyse-santé-travail au Conservatoire national des arts et métiers et directeur du laboratoire de psychologie du travail et de l'action.)
Même pour des raisons personnelles, se suicider sur son lieu de travail n’est jamais anodin, jamais sans message, conscient ou inconscient.
Après on ne saura jamais, par définition….
J'étais dans le TGV le 25. Derrière moi, un homme et une femme dans la trentaine, qui semble-t-il avaient raté le réveillon dans la famille (pauvres chous). Le mec qui dit "putain il pouvait pas se foutre en l'air un autre jour que noël". J'étais pas au courant de ce qu'il s'était passé, et après m'être renseigné, c'est de la compassion que j'ai ressentie. Et du dégoût pour la remarque ignoble que j'avais entendue.
Et arrivé dans ma propre belle famille, la remarque "vous avez eu de la chance qu'il y ait pas eu de grève, parce qu'ils sont en grève tous les ans à noël". J'aurais aimé qu'il y ait une grève pour pas avoir à entendre ça et à essayer encore une fois de faire entendre les faits.
Oui bon après, sous le coup de la colère et de la frustration, on peut dire ça : parfois il suffit de parler un peu à ces personnes pour activer leurs neurones empathiques ou leurs neurones de honte sociale et elles reviennent à une opinion décente.
Mais j’avoue que ça demande une bonne dose de surmoi pour garder son propre calme.
(ce que je veux dire c’est que l’eructation de ce trentenaire est l’équivalent d’un tweet haineux sur X, et dans la vraie vie il suffit parfois de pas grand chose pour démolir ce radicalisme de posture. Joyeux Noel)
les conducteurs de TGV sont triés sur le volet, ce sont les meilleurs, les plus compétents, les plus intelligents
les enfants autistes sont très doués, le système de santé aide à leur prise en charge
comment est-il possible de se suicider d'un TGV en pleine vitesse? un conducteur peut-il désactiver le blocage des portes? n'est-il pas obligé de garder la main sur le levier de vitesse? que se passerait-il s'il mourrait subitement?
il n'est pas croyable que ce pauvre homme n'ait pas donné des signes de dépression a son entourage, son employeur devrait les prendre en charge pour ce risque régulièrement, qu'est devenu la médecine du travail? les libertariens ont supprimé ça aussi?!