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Pas de photos de Syrie : Le Media irrite les journalistes et...une partie de l'ultra-gauche

Montrer ou non les images des bombardements de la Ghouta, en Syrie? Claude El Khal, chroniqueur Moyen-Orient au Média, a soutenu qu'il ne fallait montrer aucune image, aucune n'étant absolument authentifiable et vérifiable. Le faire serait du "sensationnalisme". Il a déclenché la colère de journalistes et, aussi, d'intellectuels de l'ultra gauche.

Commentaires préférés des abonnés

Très mauvaise défense pour le Média. Le problème n'est pas que les images diffusée de la Ghouta sont non vérifiées ou fausses, elles sont probablement vraies pour la plupart. Là où il y a plus à redire, c'est pourquoi la couverture a été aussi discrè(...)

J'ai beau re-écouter et re-re-écouter El Khal, je n'entends pas où il prend parti pour Assad (pour l'autre bord non plus d'ailleurs...) Si j'ai bien entendu, il dit juste qu'il faut être prudent à la lecture des images qui ne sont pas sourcées... En (...)

Beaucoup à dire sur le fond...

Plus tard.

Peut-être.

Mais, sur la forme : pourquoi écrire ultra-gauche? Connaissez-vous quelqu'un-e qui se revendique d'ultra-gauche? Ce terme est celui qu'on utilise quand on est de droite, comme à sa grande époque Allio(...)

Derniers commentaires

Pour ceux qui s'intéressent à faire de la vraie critique médiatique :

https://www.thesun.co.uk/news/5744526/baby-rescued-syria-bombed-building-eastern-ghouta/

Et mon commentaire :

https://twitter.com/PierTavernier/status/971452708187181056

Bonus : un cas encore plus ridicule

https://twitter.com/Qoppa999/status/970689509754068993

ça commence à bien faire l'acharnement sur "Le Média"!

Qu'il faille aller chercher des arguments dans les bonnes feuilles de l'ultra-gauche pour argumenter contre un nouveau confrère, on pourrait en rire s'il ne fallait en pleurer!!!

J'éprouve désormais quelque hésitation à pour suivre de mon attention les publications d'Arrêt sur Images et je pourrais bien l'interrompre définitivement bien que fidèle depuis la première heure...

C'est ce papier de Claude El Khal qui m'a décidé de m'abonner à Le Media. 

En effet, il est le modèle exact de ce que j'attends de la presse : qu'il propose, dans un débat contradictoire, les deux volets de l'alternative. 

Dès les premiers mots du commentaire d'El Khal, on sent qu'on va entendre autre chose que le discours habituel, totalement à sens unique. C'est évidemment  cette différence qui fait dire que ce papier apparait comme pro Assad et pro Poutine, alors qu'il est totalement objectif, notamment en nous rappelant que toute guerre est atroce et que les civils sont les premières victimes. 

On notera que curieusement (quoique...), les commentaires à charge de la presse main stream vont chercher dans l'histoire des atrocités commises par les nazis, oubliant les crimes de guerre et las atrocités commis par les alliés (notamment des bombardement d'objectifs civils faisant des centaines de milliers de victimes). 

Ce qui est différent dans Le media (Claude El Khal le dit explicitement), c'est ce refus de principe de diviser les monde en Bons et Méchants. C'est cette chanson (que je chante à toutes occasions sur les forums d'@si) que j'aime entendre. et que j'aimerais entendre plus souvent dans les articles de notre site (auquel je viens de me réabonner après avoir hésité (pour la première fois depuis mon premier abonnement en 2008).

@ Jacky Paul:

c'est exactement ça pour moi aussi. Mot pour mot. Le média doit être anéanti le plus rapidement possible car le format adopté, télé, 20h, grand public, fait frémir toute la presse aux ordres. Jusqu'à provoquer l'outing quasi facho ("bolchéviques", "mort aux faibles") d'un Schneidermann. Jusqu'à présent l'accès à l'info libre se cantonait au papier ou aux sites web et l'hystérie anti fake news anti complot suffisait à tenir à l'écart le  grand nombre. Le média ouvre une brèche très dangereuse pour le pouvoir et ses petites mains. C'est d'ailleurs ce qui donne la patate à tant de gens qui ont choisi d'amplifier leur soutien: +1000 socios depuis le début de la curée Le Monde/Schneidermann/Joffrin, plus de millions d'euros de fonds collectés

Tout à fait d'accord avec Le Média qui tente de s'opposer à l'hystérie Anti-Assad avec bien sûr à l'arrière-plan une poutinophobie tout aussi hystérique. Ce qui frappe en effet dans les informations sur la Syrie c'est qu'elles sont martelées sans cesse quotidiennement, voire heure par heure dans les radios, toujours avec des sources "humanitaires" très vagues, alors que d'autres conflits tout aussi tragiques (Yémen, Irak, guerre turco-kurde entre autres etc...) ne font même pas l'objet d'une brève!!! C'est se moquer du monde! Mais peut-être que ces attaques concentrées sur Le Média sont surtout un prétexte pour discréditer un source d'infos enfin indépendantes et qui ne hurle pas avec la meute!!!

Désolée, cela n'a pas marché. Je n'ai pas réussi à insérer l'image de ce tweet  de Henri Maler.

<blockquote class="embedly-card"><h4><a href="https://twitter.com/HMaler/status/970344741773733889">Henri Maler on Twitter</a></h4><p>Comprenne qui pourra, comprenne qui voudra pourquoi j'évoque ici et ce jour la dernière édition, datée de 2014, de ce livre consacré au journalisme par temps de guerre. Kosovo (1999), Afghanistan (2001), Irak (2003), Libye (2013) : et maintenant ?</p></blockquote>
<script async src="//cdn.embedly.com/widgets/platform.js" charset="UTF-8"></script>

Daniel Schneidermann! 


le site les crises fait votre boulot et décrypte avec rigueur et honnêteté intellectuelle la propagande à l'oeuvre concernant la Syrie. Il le fait parce que vous ne le faites pas, trop occupé à diffamer et insulter vos confrères du média.


https://www.les-crises.fr/couverture-mediatique-de-la-ghouta-ou-comment-faire-le-jeu-des-djihadistes/


Article de Olivier Berruyer - allez sur le site pour voir les images de guerre que Claude El Khal refuse d'utiliser:


Comme à chaque fois que les djihadistes (hors Daech) perdent du terrain en Syrie (interventions aériennes russes en 2015, libération d’Alep en 2016…), nous subissons une intense propagande médiatique visant à influencer l’opinion publique pour lui faire prendre parti dans la complexe guerre civile syrienne. Ce parti étant évidemment celui du Quai d’Orsay (administration noyautée par la pensée néoconservatrice) qui abonde quasi systématiquement dans le sens de la politique extérieure des États-Unis. Rien de bien nouveau, je vous renvoie à l’ouvrage central de Noam Chomsky : La fabrication du consentement.J’en profite également pour rappeler les principes de la propagande de guerre que l’historienne Anne Morelli a énoncés à partir des écrits durant la guerre de 1914 du député travailliste Arthur Ponsonby :


  1. Nous ne voulons pas la guerre.
  2. Le camp adverse est le seul responsable de la guerre.
  3. Le chef du camp adverse a le visage du diable (ou « l’affreux de service »).
  4. C’est une cause noble que nous défendons et non des intérêts particuliers.
  5. L’ennemi provoque sciemment des atrocités, et si nous commettons des bavures c’est involontairement.
  6. L’ennemi utilise des armes non autorisées.
  7. Nous subissons très peu de pertes, les pertes de l’ennemi sont énormes.
  8. Les artistes et intellectuels soutiennent notre cause.
  9. Notre cause a un caractère sacré.

  10. Ceux (et celles) qui mettent en doute notre propagande sont des traîtres.

On voit très facilement que la plupart de ces principes s’appliquent parfaitement à la guerre de communication livrée actuellement dans nos médias contre le gouvernement syrien (quoi qu’on pense de lui – et ici nous n’en pensons pas du bien) à propos de la bataille de la Ghouta. Mais nous reviendrons tout d’abord brièvement sur la bataille d’Alep.Sommaire :P.S. si vous manquez de temps, je vous recommande de lire au moins la partie 4/


1/ Des nouvelles d’Alep

Le climat actuel rappelle la fine subtilité, la grande probité et le sens de la nuance qui s’est fait ressentir durant la couverture médiatique de la reprise d’Alep fin 2016, comme ici :Le lecteur notera avec tristesse que, hélas, nous n’avons pas été submergés de témoignages d’Alep, un an après ; on signalera néanmoins cet article du grand quotidien libanais L’Orient-Le Jour qui a fait preuve d’un minimum d’honnêteté intellectuelle en décembre dernier (source) :En effet, désormais dans tour Alep, les chrétiens peuvent fêter Noël – ce qui n’était évidemment pas le cas dans le djihadistan qui s’était créé dans la partie orientale de la ville… Bien évidemment, cela donné lieu à des images utilisées par la propagande progouvernementale, mais qui restent intéressantes :

2/ La propagande de guerre autour du drame de la Ghouta

Les années passant et se ressemblant, nous retrouvons donc tous les ressorts de la propagande de guerre dans nos médias :On a aussi vu des images très violentes, qui posent question quant à la décence de leur utilisation, et à la propagande qu’elles servent (source) :Bien entendu, il n’est pas question ici de minorer les atroces souffrances du peuple syrien et des civils de la Ghouta en particulier (cela fait des années que nous dénonçons sur ce site les ingérences étrangères qui alimentent la guerre, et donc augmente le nombre de morts). Notre peine est immense, et notre solidarité avec le peuple syrien est totale.Nous développerons dans le prochain billet notre vision sur ce point. Nous nous concentrerons aujourd’hui seulement sur une certaine manière de traiter l’information, qui en voulant afficher les images terrifiantes d’innocentes victimes, alimente en réalité bien souvent le jeu des groupes djihadistes en Syrie.

3/ Éléments de langage de cette propagande de guerre

Classiquement, nous constatons que la masse des médias présente d’une manière univoque un élément particulier de l’immense tragédie syrienne, à savoir le drame de la Ghouta :Nous avons ici plusieurs importants éléments de langage de la propagande de guerre en Syrie.Le premier est de délégitimer le gouvernement syrien. Il n’a plus droit au titre de “gouvernement”, mais à celui de “régime”. Cela s’applique à la plupart des gouvernements que nos dirigeants n’apprécient pas. Chose amusante, vous noterez que plus ils en détestent un, moins le mot “gouvernement” est employé dans le traitement de l’information.Pourtant, si on peut imaginer la difficulté pour beaucoup d’utiliser le bon terme en raison de la charge émotionnelle évidente que cela implique, le gouvernement syrien reste toujours l’autorité reconnue internationalement, il a conservé son siège à l’ONU, et ses ambassadeurs dans beaucoup de pays.

Dépêche de l’agence de presse officielle chinoise

Article d’un des principaux quotidiens indiens

Le phénomène se passe évidemment à l’identique avec le Venezuela, la Corée du Nord, et, dans une moindre mesure, la Russie :A contrario, il y a toujours bien, généralement, un “gouvernement” en Chine, au Qatar ou en Arabie Saoudite :Ainsi, ne pas employer le mot “gouvernement” uniquement pour la Syrie, et continuer à l’employer pour la Chine ou l’Arabie, c’est donc déjà prendre parti, ce qui n’est pas le rôle de la presse.Le deuxième élément de langage est de légitimer au maximum les groupes armés combattant le gouvernement syrien. Et quand ce n’est pas possible, il s’agit alors, à tout le moins, de ne surtout pas les délégitimer. C’est pourquoi la presse utilisera le terme “rebelles”, quand ce ne sera pas “résistants” ; ils se garderont donc bien de citer de manière trop apparente ou trop fréquente les mots “djihadistes”, “salafistes”, “islamistes”, “Frères Musulmans” ou “al-Qaïda”. Nous y reviendrons ci-après.Le troisième élément va consister à parler essentiellement de “populations assiégées” par l’armée. Il s’agit ici de masquer au maximum les faits suivants :1/ il y a des soldats (islamistes) dans la Ghouta. Il s’agira pour les grands médias de ne presque jamais les montrer. L’accent est mis sur les morts civiles (chaque mort est bien évidemment profondément tragique), mais les médias éviteront en général de diffuser des images des combattants islamistes de la Ghouta. Bien entendu, il le feront de temps en temps, pour échapper à l’accusation de cacher la réalité, et de disposer de “preuves de leur bonne foi”. Mais l’important est que ceci n’aura nullement marqué l’esprit des lecteurs.Bien entendu, ils le feront de temps en temps, pour échapper à toute accusation de dissimulation la réalité, en disposant ainsi de “preuves de bonne foi”. Mais l’important est que ceci n’aura nullement marqué l’esprit des lecteurs, car comme on le sait, c’est par l’intensité d’une couverture médiatique, par la répétition, et l’omniprésence d’une information que le lecteur sera imprégné des données rapportées. Ainsi, faire un article ici et là, noyé dans un flot continu d’informations qui présentent une ligne bien différente, ne suffit pas pour affirmer que l’information à bel et bien été couverte.Il suffit de comparer la couverture médiatique des civils de la Ghouta avec ceux de Raqqa ou de Mossoul, dont les médias ont aussi parlé :Mais, en réalité, les médias en ont parlé beaucoup moins, avec moins d’intensité, et sans militantisme (qui a proposé de poursuivre le gouvernement irakien pour crimes de guerre ?).2/ ces soldats tirent régulièrement sur Damas, tuant de nombreux civils. Le fait que ces attaques aient lieu aussi fréquemment, tuant beaucoup de civils, sera au maximum caché. Pour illustrer la situation, voici quelques exemples du seul mois de novembre 2017 (attention, la source est l’édition française de l’agence de presse officielle syrienne Sana, d’où le terme de propagande “martyrs” – on prendra donc ceci avec une grande prudence, mais les tirs de roquettes répétés sont avérés – source) :Tous ces morts dans la zone gouvernementale de Damas (tout comme ceux dans la partie occidentale d’Alep) n’ont évidemment guère intéressé ni les médias ni nos belles âmes du Quartier latin.Je ne parle évidemment même pas de ce genre d’information :3/ il y a plus de deux ans, c’est en fait Damas qui était assiégée, en partie par les combattants de la Ghouta orientale. Ceci n’est resté dans l’esprit de personne, car cela ne faisait l’objet que de rares informations à l’époque. Bref, la situation sur le terrain s’est désormais totalement inversée ; la comparaison des deux traitements médiatiques doit donc être au maximum évitée… Je vous renvoie cependant sur ce témoignage poignant de 2015 (Source) :4/ dans sa propagande, le gouvernement syrien déclare qu’il réagit (et on peut évidemment critiquer la réaction) à des tirs de roquettes ciblant sa population civile, tirées depuis des zones tenues par des islamistes. On évitera donc soigneusement de voir fleurir dans les médias, là encore, toute comparaison avec les réactions de même nature d’autres gouvernements de la région… (Source)Évidemment, on n’imagine pas un journaliste parler du “Boucher de Tel-Aviv à la tête d’un régime d’extrême droite”. Il subirait dès lors, à raison, toutes les foudres médiatiques pour son manque de rigueur…

4/ Illustrations de propagande cartographique – Le Monde est à l’honneur

Illustrons donc cette problématique du siège, avec ces cartes d’origine AFP ; ici en janvier 2018 :et ici mi-février :Mais c’est Le Monde qui va, évidemment, le mieux illustrer le problème. Le 21 février, il a publié cette carte, dans la lignée de l’AFP :Mais, les évènements devenant encore plus graves, Le Monde a tenté de mieux expliquer la réalité.Ceci nous amène à Delphine Papin, Responsable du service Infographie-cartographie au Journal Le Monde. Elle s’était déjà illustrée sur Alep en 2016 (source) :Madame Papin a publié sur Twitter le 1er mars une carte, vraiment très bien faite, qui montre les différentes factions des groupes armés tenant la Ghouta (source) :Nous constatons que la présentation est très honnête : faites votre choix à la Ghouta entre les salafistes, les islamistes et les djihadistes d’al-Qaïda !Bien entendu, dire ceci pose un vrai problème, car on comprend que dans ces conditions les quelques démocrates défendant les Droits de l’Homme (et de la Femme) sont manifestement minoritaires et doivent se terrer pour ne pas avoir de lourds ennuis… Dès lors, on est moins tenté de “soutenir” inconditionnellement les rebelles face au gouvernement syrien. Voici d’ailleurs une autre partie du témoignage de 2015 (Source) :Bref, un moment de vie à la Ghouta…Mais revenons au Monde. Que fait alors un média mainstream quand les faits viennent contrarier sa propagande de guerre ? Eh bien il tord les faits dérangeants, ou plutôt, il les passe sous silence (un média professionnel de la propagande évitera toujours le pur mensonge, qui peut être assez risqué).Illustration : dans la carte précédente, la zone microscopique en bleu est tenue par Ahrar Al-Cham, et il est indiqué que son affiliation est… Ahrar Al-Cham, ce qui ne veut rien dire. C’est une petite erreur, qui a été corrigée, et publiée cette fois sur le compte Twitter du Service infographie et cartographie du Monde le 2 mars (source) :Ahrar Al-Cham est donc bien classé “salafiste”, ce qui boucle la boucle…Mais avez-vous noté comme le Monde ne s’est pas contenté de modifier l’affiliation de ce groupe ; il a également modifié autre chose qui a toute son importance :Eh oui, il en a profité au passage pour “dés-islamiser” Faylaq Al-Rahman, qui est devenu “neutre” ; et donc une bonne partie de la Ghouta semble désormais préservée des islamistes…Et donc le Monde a pu publier la seconde version carte dans l’édition papier datée du 3 mars :Le changement est assez logique, car le texte indique ceci :Ainsi, le groupe armé qui s’appelle “le Tout-Miséricordieux”, et abrite des “éléments proches des Frères Musulmans” (qui font passer Tariq Ramadan pour un joyeux drille) appartiendrait à “la branche modérée de la rébellion” et n’a “pas d’idéologie très marquée” (peut-être même qu’ils sont féministes, qui sait ?).L’opération de nettoyage de la légende est donc logique. Reste à savoir si ce groupe Faylaq Al-Rahman est vraiment islamiste ou pas.On peut demander son avis à l’Institut Tony Blair pour le changement global (source) :

“Faylaq al-Rahman, une faction armée islamiste qui adopte l’idéologie des Frères Musulmans“

On peut aussi demander à l’Institut pour l’étude de la guerre de Kimberly Kagan (source – notez que nous faisons vraiment dans le think tank mainstream) :Je ne traduis pas “Political Islamist”…Mais enfin, bon, quand j’ai un doute, je consulte Le Monde – et particulièrement cet article du 22 mars 2017 :

“Faylaq al-Rahman, une coalition de brigades à dominante islamiste“

Ainsi on constate ceci :Faylaq al-Rahmane : à raison, “Islamiste” le 1er mars, mais devenu “modéré” “sans idéologie” dans l’édition du 2 mars : la magie de la propagande du Monde…Enfin, petit bonus que ne verra pas le lecteur du Monde : cette dénonciation par ce site d’information de la torture l’été dernier de cet homme par des membres (modérés ?) de Faylaq al-Rahman, dont un a gravé son nom avec un couteau dans le dos du jeune homme (témoignage à prendre évidemment avec prudence dans ce contexte) :Mais ceci n’étonnera finalement que les personnes croyant en la fable des “rebelles modérés” que Le Monde tente une nouvelle fois de nous vendre, comme on l’a vu.Sur cet important sujet, nous laisserons donc la parole à Robert Baer, ancien chef de région de la CIA pour le Moyen-Orient (c’est lui qui a inspiré le film Syriana). Il déclarait ceci en septembre 2014 :

“Il n’y a pas de [rebelles] modérés en Syrie !” [Robert Baer, CNN, 09/2014]

Épilogue

Après ce grand moment de déontologie, d’honnêteté de l’information et de lutte contre la propagande islamiste, je ne résiste pas pour conclure à vous montrer le tweet de Delphine Papin qui suivait sa carte :Il est vrai que l’urgence au Monde, c’est de se moquer du Média, petit média citoyen.Qui a une énorme différence avec le Monde : il n’a pas de gros moyens (d’où cette petite erreur d’un point quelques centimètres trop bas) ; mais il est à noter que ces moyens ont été apportés par les lecteurs.Car si Le Monde était privé des subventions de l’État, des subventions des actionnaires milliardaires, et des subventions de Facebook et compagnie, il y a belle lurette que ce journal aurait rejoint ses prédécesseurs tels l’Aurore, le Matin ou le Temps, et madame Papin devrait prendre ses crayons de couleur et aller faire des piges ailleurs…À suivre…Olivier Berruyer

Daniel Schneidermann! 


Gérard Miller a fait votre boulot. Quand vous qualifiez via tweeter de "belle enquête" le tract glauque de Ariane Chemin, lui prend le recul nécessaire, utilise son cerveau, et livre une belle analyse de la faillite du journalisme que vous incarnez. Car cette dame fait comme vous: du procès d'intention, de l'accusation sans preuves, du bourrage de crane idéologique.


Respectez Miller, Chikirou et ceux qui ne pensent pas comme vous davantage, arrêtez d'insulter la terre entière, et profitez de votre temps pour vous instruire:


EDITO : UN TROUBLANT EXERCICE DE STYLE

A propos d’un article d’Ariane Chemin sur le Média

(Le Monde, 3 mars 2018)


Ariane Chemin est une journaliste que je connais bien. Nous ne sommes pas des amis, mais on discute de temps en temps, il nous est arrivé de déjeuner ensemble et quand l’un appelle l’autre sur son portable, l’autre répond aussitôt. Récemment encore, nous avons parlé de son métier, et comme la plupart de ses confrères qui ont le sentiment de faire honnêtement leur travail, Ariane trouvait fort injuste que les journalistes soient tellement décriés par nos concitoyens. Or il se trouve que le 1er mars dernier, dans le cadre de l’enquête qu’elle menait pour le Monde sur le Média dont je suis l’un des co-fondateurs, elle m’a téléphoné, me demandant de répondre à un certain nombre de ses questions, ce que j’ai fait longuement, sans en écarter aucune. Deux jours plus tard, je lisais son enquête qui me laissait — comment dire ? — perplexe. 


Ne voulant pas que cette perplexité m’encombre, je vais en rendre compte ici, souhaitant que cela serve éventuellement à expliquer ce qu’il n’est pas toujours illégitime de reprocher aux journalistes : la dissimulation de leurs présupposés et de leurs partis pris sous le masque trompeur d’une objectivité proclamée.


Beaucoup d’entre nous ont déjà éprouvé ce sentiment étrange quand un article concerne des faits que l’on connaît personnellement. Très souvent, on y trouve un certain nombre d’imprécisions, de confusions, d’erreurs, et on se prend à penser que s’il en est de même pour tous les articles qui traitent de sujets qu’on ne connaît pas ou mal, ce ne serait guère rassurant. C’est assurément exagéré, mais en tout cas, dans l’article d’Ariane Chemin, je dois bien avouer n’avoir rien retrouvé de ce que j’ai vécu au Média et rien non plus de ce que je me suis efforcé de lui raconter pendant plus d’une heure. Pour ne pas infliger au lecteur la liste de tout ce qui cloche à mes yeux dans cet article et ne pas donner l’impression fâcheuse d’être un mauvais coucheur, voire un censeur, je me contenterai de prendre le début, les premières phrases, celles qui donnent le ton, créent l’ambiance et préparent psychologiquement le lecteur à adopter le point de vue spécieux de l’auteur. Car l’article d’Ariane Chemin est un modèle de ce qu’on pourrait appeler, en hommage à Raymond Queneau, un troublant exercice de style.


Ariane Chemin commence par quelques mots aussi précis qu’un constat d’huissier : « Montreuil, métro Robespierre, lundi 19 février, 9 heures du matin. » Jusque là, rien à dire. Encore que souligner dans un article la station de métro la plus proche de l’endroit dont on parle doit avoir une utilité. Pour ma part, si j’écrivais un article sur BFM, je ne commencerai pas par ces mots : « Paris, métro Porte de Versailles, lundi 19 février, 9 heures du matin. » Evidemment, l’avantage avec la station Robespierre, c’est qu’on peut imaginer par exemple la guillotine et ça tombe bien. Car de quoi s’agit-il tout de suite après ? De décrire justement une scène inquiétante, une scène de procès comme les robespierristes, assoiffés de vengeance et de sang, sont supposés en avoir eu le goût à leur époque.

Deuxième phrase : « La journaliste Aude Rossigneux a été convoquée la veille par un mail lapidaire. » Dès la deuxième phrase, pas d’hésitation, on comprend bien pourquoi le Média s’est installé à un jet de pierre de la station Robespierre : les mails qu’il envoie ne sont pas concis — ce qui est quand même le cas de bien des messages, textos et autres, que nous nous échangeons —, non, ils sont lapidaires, ce qui est déjà menaçant. Limite angoissant. On imagine le mail lapidaire en question : « Aude, descends à la station Robespierre, emprunte la rue Lénine, puis l’avenue Fidel Castro, et arrive jusqu’à nous. »


La troisième phrase vaut son pesant de cacahuètes : « Dans la cuisine du Média, au sous-sol des nouveaux locaux de la télé proche des « insoumis », le dos au réfrigérateur, elle cherche à comprendre l’objet de cette réunion un brin solennelle. » Ça, je ne l’aurais pas inventé : « le dos au réfrigérateur ». Aude s’est assise où elle a voulu, on est dans une cuisine, il y a un frigo, et la voilà… le dos au mur, pardon, « le dos au réfrigérateur ». Si elle voulait s’enfuir par là, impossible — elle est prisonnière ! Et comme un lapin pris dans les phares d’une voiture, « elle cherche à comprendre l’objet de cette réunion. » Bon, la rédaction du Média était en ébullition depuis des semaines, Aude était au centre de très vives tensions — il est difficile de croire qu’elle tombait ce jour-là des nues, mais peu importe. Pour paraphraser Hitchcock, « demander à un journaliste qui veut raconter une histoire à sa façon de tenir compte de la vraisemblance est aussi ridicule que de demander à un peintre figuratif de représenter la réalité avec exactitude. » Poursuivons donc notre lecture.


« De l’autre côté de la table en bois clair, trois hommes lui font face : le psychanalyste Gérard Miller, le réalisateur Henri Poulain, accompagné de son directeur de production et associé, Hervé Jacquet. » On n’est qu’à la quatrième phrase de l’article et j’espère que chacun apprécie le talent de l’auteur : l’angoisse est à son paroxysme, Ariane tient la scène. Aude est seule, alors que le nommé Henri est venu « accompagné » dont ne sait quelle âme damnée. Aude est seule, « le dos au réfrigérateur », alors que « trois hommes lui font face ». Aude est seule et, pétrifiée, « elle cherche à comprendre » ce qui se passe. Le grand Alfred, que je viens d’évoquer, appelait ça l’anticipation. Au cinéma, expliquait-il, un coup de fusil ne fait pas peur. Ce qui fiche la trouille au spectateur, c’est le fait de l’attendre. Et en moins de temps qu’il ne faut pour le lire, Ariane Chemin, en toute objectivité bien sûr, a fait le job : on sait de quel côté de la « table en bois clair » est le côté obscur de la force, on tremble, on s’attend au pire — il viendra.


Cinquième et sixième phrases : « A quelques tasses de café, enfin, la réalisatrice Anaïs Feuillette, compagne de M. Miller, et tout au bout, Sophia Chikirou. « Comment dire tout ça ? » commence la directrice générale de la chaîne, avant de passer la parole au psychanalyste. » Là, plus de doute, on vit la scène comme si on y était et on entrevoir l’incroyable dispositif mis en place, digne des procès en sorcellerie : face à l’innocence persécutée, Savonarole et ses deux assesseurs, et loin sur le côté (à gauche ou à droite, on ne nous le précise pas) deux femmes, dissimulées derrière des « tasses de café », deux femmes dont l’une, « tout au bout » (curieuse indication : derrière elle, il y a quoi ? la porte de l’enfer ?), dont l’une, « tout au bout » ouvre le bal en prononçant une sentence elliptique, quasiment codée : « Comment dire tout ça ? », avant de replonger dans l’ombre et de céder la parole à l’un des trois hommes.


Arrive la septième et dernière phrase de cette introduction si peu orientée : « L’ancien « mao » parle « d’embarras», de « mauvaise ambiance », de « quelque chose qui s’est mal emmanché », avant de lâcher : « Aude, on a en tête de te parler de la possibilité que tu quittes la rédaction ». Ah, c’était donc ça : on cherchait du côté de Florence (Savonarole), on était prêt à regarder vers Moscou (Vychinski), il fallait penser à Pékin (Mao). Un des trois hommes était un « ancien mao », reconverti donc dans les médias — tout un programme ! Bon, même dans la description peu flatteuse qui est faite de lui, le procureur rouge semble plutôt embêté et laisse même entendre qu’il s’agit pour Aude de quitter la rédaction, pas le Média, mais foin des nuances — Ariane Chemin peut être satisfaite, elle a produit son effet : en sept phrases, pas une de plus, son exercice de style atteint son but. Elle a décrit un « procès » (c’est le signifiant qu’elle n’hésitera pas à utiliser quelques lignes plus tard) et tout le reste de son article peut être à l’avenant. Partiel et partial, ne laissant entendre qu’un seul son de cloche et faisant le procès du Média tout en lui reprochant d’avoir fait celui d’Aude.


Allez, je tire ici le rideau. Mais j’ajouterai encore une chose : cette scène mensongère et blessante par laquelle la journaliste-romancière a ouvert son papier, j’y étais — on l’aura deviné, pas elle. Comme Fabrice à Waterloo je n’y ai peut-être pas tout vu, mais je peux en tout cas affirmer que la description d’Ariane Chemin est absolument fausse. Comme elle n’a jamais parlé ni avec Anaïs, Henri, Hervé et Sophia (ont-ils eu tort de se méfier d’elle ?), et que je sais ne lui avoir rien dit qui puisse corroborer ses propos, ou elle a inventé ce qu’elle a décrit, ou elle a repris à son compte, sans recul, sans contre-champ, la description que lui en a faite la sixième personne présente, Aude Rossigneux. C’était tout à fait son droit, bien évidemment, et je ne saurais le lui reprocher. 


Mais alors, une question : est-ce qu’il n’aurait pas été préférable qu’elle prévienne ses lecteurs de son incroyable parti-pris ? Oh, pas grand chose, juste quelques mots, en petits caractères : « Attention, je vous ai décrit une scène à laquelle je n’ai jamais assisté, mais en faisant comme si j’y étais, et ce pour les besoins de ma démonstration. Je tiens à préciser que cinq sur six des participants présents l’ont vécue tout à fait autrement, mais je m’en fous, car je suis convaincue que j’ai raison et qu’eux ont tort. D’ailleurs, tout mon article est du même acabit. J’enquête, mais au final je juge autrui à mon aune, je n’entends que je veux écouter et je n’écoute que ce qui me convient. Subjectif mon article? Je l’assume. Honnête ? Je vous laisse juge.»

El Khal a entièrement raison ! 

non pas au sujet des " images " ; ce sujet est vraiment secondaire , car des images on en a ad nauseam ! 

Mais au sujet de l'absence de vérification possible et du renvoi dos à dos des belligérants . 

Il faut lui apporter notre soutien : ce qu'il a dit est d'une honnêteté rare et même si je suis une lectrice régulière d Lundi Matin , je ne puis que désapprouver leur analyse totalement manichéenne et moutonnière , reprenant tous les tics de langage du NPA à Fabius . 

je n'ai pas encore écouté laémission de F.Culture à ce sujet , pour ne pas être influencée ; ( et je en suis pas " socio " du Média ! )

Est-ce qu'il n'y aurait  pas là un bon sujet d'émission sur ASI ?  Je remercie, au passage, la personne pour le lien sur l'émission de France Culture qui donne bien la mesure du débat.

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"Mais toutes les images diffusées par l'AFP sont "vérifiées et authentifiées", assure-t-ilvia leurs métadonnées, indiquant l'heure précise à laquelle elles ont été prises et avec quel matériel, et (..)"


L'examen des métadonnées permet juste de détecter des faux grossiers et minables. C'est à dire, quand les données ne correspondent pas à ce qui est attendu. Or c'est parfaitement falsifiable et à portée de tous (il suffit de s'en soucier).

Je ne dis pas que ces images sont fausse, mais si les métadonnées permettent de détecter certains faux (pas tous), en aucun cas ça n'atteste ou vérifie le vrai.


Le seul procédé c'est la confiance avec le reporter et la sécurité de ses échanges avec l'agence.

Claude Elkhal s'explique sur France Culture.


J'admire beaucoup cette journaliste de FC, qui s'est déjà illustrée à d'autres occasions. Sa façon de conclure est tout à fait remarquable.

Convergence des doutes!

http://www.lefigaro.fr/international/2018/03/01/01003-20180301ARTFIG00168-syrie-qui-sont-les-rebelles-dans-la-ghouta-orientale.php

Entretien d'Aude Lancelin aimé ici avant son embauche au Media, super entretiens ou une adulte n'accepte pas toute le questions surtout celles qui sont scolaire, infantilisante, serait temps que les mâles en face autant.Elle est d'une vérité courageuse , qu'aucun mâle ne peut égaler.  https://youtu.be/iBqDp_pSTxc

Claude Elkhal dit exactement ce que ce site expliquait il y a peu: 


https://beta.arretsurimages.net/articles/sans-journalistes-sur-place-dou-viennent-les-infos-sur-alep


https://beta.arretsurimages.net/articles/alep-deux-veterans-du-journalisme-francais-critiquent-lunanimisme-mediatique


Pourquoi aujourd'hui ASI se fait procureur? Pourquoi Schneidermann crache sur les insoumis et le média en même temps, pratiquant l'amalgame? Quel festival...


Celui qui dit attention on vous manipule se fait lyncher. Après 50 ans d'horreurs US en Amérique latine, au Vietnam, en Corée, en Irak, en Libye, et maintenant en Syrie? Toutes couvertes par la presse aux ordres, toutes ayant été masquées.


Tout mon soutien à Claude Elkhal qui recherche la vérité au delà des postures bobo et des partis pris idéologiques.

Pourquoi utiliser des qualificatifs comme "ultra gauche"? C'est stigmatisant et c'est le même vocabulaire utilisé par la police et la justice pour justifier les accusations contre le groupe dit de Tarnac. Inutile, dans un article par ailleurs intéressant.

Un autre témoignage de Pierre Le Corf

https://www.youtube.com/watch?v=x1R4psyTgE4

et des témoignages de Syrien vous en avez en stock ? 


Quand je fais une recherche sur les casques blanc sur yt ça donne https://www.youtube.com/results?search_query=%D8%A7%D9%84%D8%AF%D9%81%D8%A7%D8%B9+%D8%A7%D9%84%D9%85%D8%AF%D9%86%D9%8A+%D8%A7%D9%84%D8%B3%D9%88%D8%B1%D9%8A

https://www.youtube.com/watch?v=3rLEqCqTD5o

Un autre témoignage de Pierre Le Corf sur Alep :


https://www.youtube.com/watch?v=sZ8ETcBcco0


Je crois qu'au vu de ce témoignage,il est tout à fait raisonnable d'avoir des réserves sur que des témoignages de seconde main peuvent rapporter sur ce qui se passe à la Goutha (et ce sans vouloir choisir entre un camp et un autre).

Quant aux White Helmets, cette très intéressante vidéo de Pierre Le Corf, humanitaire français qui a vécu à Alep-Ouest pendant les combats (au contraire de nos courageux journalistes), et qui nous montre le QG des White Helmets. 


https://www.youtube.com/watch?v=ZWxQHPwoNMk

Quelques articles que je souhaite porter à l'attention des lecteurs et de l'auteure :


http://www.middleeasteye.net/fr/opinions/syrie-pourquoi-assad-est-il-toujours-au-pouvoir-2071229450


http://prochetmoyen-orient.ch/syrieleaks-un-cable-diplomatique-britannique-devoile-la-strategie-occidentale/


http://prochetmoyen-orient.ch/syrieleaks-suites-propagande-et-dividendes/


http://www.madaniya.info/2018/02/28/syrie-enjeux-jacents-de-bataille-dal-ghouta/

à folavril et un peu à pierre mas (c'est plus pratique ici) :


-Pierre Mas : je ne vais pas me répéter, mais visiblement tu conçois cette guerre comme une lutte impérialisme contre impérialisme. Moi, je considère  que présenter les choses comme ça entretient la confusion. Ce sont finalement les postures relativistes qui sont les plus "faciles". "Ah on me la fait pas à moi, j'ai de l'expérience, Irak Libye etc. les Américains ont bien tenté de nous rouler dans la farine". Ce que je ne nie absolument pas. Je conteste en revanche la posture de repli relativiste qui en résulte. "Puisque rien n'est sûr, partons du principe que tout est faux" ; "mettons donc les puissances impérialistes dos à dos".

Excuse-moi mais c'est paresseux. Une info triangulée AFP - civils - reporters indépendants, vérifiée par des journalistes en France, ne vaut pas une "info" de l'agence Sana. Les frappes aériennes de la coalition OTAN, qui a intérêt à minimiser au maximum les pertes civiles, ne valent pas celles du régime dont la volonté de punir les populations insurgées est manifeste (sur ce point les sources fiables s'accumulent tant que ça en devient difficilement contestable).

Et plus que paresseux, c'est convergent avec la propagande du régime qui a intérêt à présenter cette guerre comme un affrontement à armes, méthodes et soutiens impérialistes égaux.

Quand ce type de discours émane d'un gonze qui est présenté comme un journaliste sérieux, ceux d'entre nous qui sont familiers de la propagande dite pro-russe diffusée à jets continus sur divers sites et réseaux sociaux deviennent fous. Le décalage entre la posture affichée (celle, surplombante, du sage qui contrairement à ces cons de "médias mainstream" se place du côté de la paix) et la réalité du positionnement politique qu'elle implique est insupportable, indécent.


-Folavril : Merci pour tes réponses, sur le Mexique etc., j'ai appris plein de trucs, et merci pour la référence à Allessi dell'Umbria que je ne connaissais pas. "Petit-bourgeois" n'est pas une insulte dans ma bouche. D'ailleurs j'en suis un moi-même. L'aspect polémique de ma phrase résidait ailleurs, dans le fait que Mélenchon "capte le mécontentement" petit-bourgeois. On est loin de l'auto-organisation des masses (éventuellement épaulées par des intellectuels organiques, il y a débat sur ce point-là). Il y a un affect problématique, le mécontentement (on pourrait aussi parler de ressentiment), que Mélenchon se propose de capter en le détournant sur des figures honnies : la caste, l'oligarchie, Macron, la finance, le parti médiatique. L'ensemble est moralisé et bunkerisé : le peuple vertueux (implicitement : guidé par l'encadrement petit-bourgeois), son chef, son Programme, sous le feu constant d'ennemis malfaisants. Bref, une vision désastreuse court terme car stérile électoralement (malgré des promesses récurrentes de victoire) et nécessitant beaucoup d'énergie pour renforcer constamment les fortifications du bunker et à flatter le ressentiment des sympathisants ; mais aussi certainement à long terme car le type de groupe militant qui se construit ainsi est fragile subjectivement et impuissant politiquement, ou pour le dire autrement, le type de subjectivité militante que ça crée ou renforce tend vers le sectarisme, la recherche de bouc-émissaires et à terme le découragement.

En fait le problème de la diffusion des images est un faux problème. El Khal s'appuie sur cet épiphénomène pour endormir le fond. Personne ne demande au Média de diffuser des images choques, personne n'en a besoin. Seuls les pro-bachar utilisent cet argument, lutter contre l'image permet de faire oublier les gens qu'elle représente. Il ne faut pas rentrer dans cette fausse polémique. La question ici ce sont les manipulations argumentatives de ce pseudo-journaliste dont l'incompétence n'a d'égal que le parti pris pour les classes et castes supérieures du moyen-orient, ce qui interroge sur la qualité du média et sur sa capacité à comprendre le monde, quand on voit son choix d'analyste. Il prétend, sans rire, que les médias arabes soutiennent Bachar, et tout le monde le croit au Média, personne ne regarde les médias arabes ! Il utilsie ce mensonge pour présenter ainsi Bachar comme le héros de l'anti-impérialisme au yeux des "russes et de arabes", c'est pitoyable. Mais ce qui est effrayant, c'est qu'au Média personne ne comrpenne l'arabe à par un chrétien des beaux quartiers de Beyrouth; ça en dit long sur l'état d'ignorance et de mépris dans lequel ils tiennent un milliard et demi d'arabo-musulmans.

Adieu "arrêt sur images" !

Très bonne et courageuse chronique de Claude Elkhal, qui fait un travail critique des médias (sans prendre partie), que l'on aurait souhaité voir sur ASI. Hélas ASI se range du côté de ceux qui n'analysent pas les méthodes de désinformations (dont font partie photos et videos, comme on l'a vu aussi pour la guerre en Lybie) alors que cela devrait être un de leurs principaux objectifs !

Il me paraît pertinent de se poser la question des sources, tel qu'il a été fait par M Elkhal. Aussi faudrait il, à mon égad, faire un travail davantage poussé sur la neutralité des informations qu'on relaye ici en France - la neutalité des intérets des pesonnes et des groupes qui les transmettent.  Il ne faut pas oublier que les journalites qui couvrent les guerres et les conflits sont des humains aussi, avec une nationalité, avec des idées politiques et des camps de predilection. Il  me paraît intéressant de voir évoquer le cas du Vietnam car, si bien il i s'agit du premier conflit armée (guerre) où des journalises indépendants ont pu couvrir le conflits et ses dégats - les infos transmises concernaient tous les camps pas un seul. D'ailleurs, à partir de cette expérience, qui a ouverts les yeux de la société civile sur la guerre, ses dégats et les vraies victimes, les images des conflits qu'on peut voir à la télé sont choisies et contrôlées. Cela n'est pas une nouvelle. Il est compréhensible que les journalistes se sent visés, citiqués (blessés dans leur égo par de tels propos) mais il serait pertinant, une fois le sensasionalisme avec lequel a été aussi pris cette infos sur M

Je me demande comment Le Media aurait traité la dernière attaque sur Gaza ou traitera la prochaine. Pas d'image de l'intérieur parce qu'il y aurait des partis pris ? Et on n'oublie pas de relayer le discours du gouvernement israélien sur les terroristes, les boucliers humains, la justification de bombardement d'hôpitaux ? Idem sur des actions de l'OTAN, des USA, de la France etc. ? Pas de sensationnalisme avec les attaques de drones, le conflit au Yemen etc. ?


Bon, je parierais que la position variera selon la vision de qui est dominant-dominé : m'étonnerait pas que d'aucuns voient Assad et Poutine comme des dominés en résistance contre les grandes puissances mondiales, avec mécaniquement une empathie entre "dominés" et la tendance à être conciliant. Vision sélective orientée par le ressenti ou une certaine idée des luttes en cours, de qui est l'ennemi, rien de très anormal mais qui manque de nos jours de clarté par rapport notamment à la Guerre Froide, quand on assumait un soutien guerrier aux pays "frères" quitte à devenir aveugle à ce qu'ils faisaient pour la Cause.


Qui à gauche oserait aujourd'hui assumer la guerre, de prendre les armes contre ceux qui sont pourtant désignés comme d'horribles oppresseurs ?


En fait, depuis 30 ans, je crois qu'il n'y a qu'un seul ennemi dont on peut publiquement appeler à la destruction militaire : le jihadisme. Gouvernement algérien, Bush, Netanyahou, Poutine, Kadhafi, Assad, Sarkozy, Hollande etc. ont tous utilisé cet ennemi. Quand le jihad est utile à un camp, on voit de valeureux "freedom fighters", moudjahidines luttant contre l'oppression, quand il lui est nuisible, ça devient des monstres totalitaires archaïques.

Mais en fait à quoi servent ces images de guerres, de massacres, balayées par d'autres images de guerres, de massacres, balayées par la neige qui tombe et le dernier scandale people ? Les media mainstream nous présentent trop souvent ces tragédies comme un match de foot pour lequel ils auraient choisi l'un des protagonistes. Que les choix du Média soient les bons ou non, je n'en sais rien et Arrêt sur image ferait bien d'y réfléchir à 2 fois.

Je complète ce que j'ai écrit  ci-dessous au sujet des"" printemps arabes"":

De France, de Belgique, d'Allemagne...d'Europe sont parties de noires hirondelles; elles avaient été radicalisées par des imams venus entre autre d'un pays ami, l'Arabie saoudite. Et nos services secrets n'ont rien vu , occupés qu'ils étaient à surveiller un crochet sur une ligne qui risquait d'endommager une caténaire. A Tarnac une épicerie suscitait chez eux les plus vives inquiétudes. Ils avaient trop à faire là-bas. 


Et tous ces radicalisés, curieusement, il semblerait qu'ils aient soigneusement évité Alep et la Ghouta; les médias n'évoquent pas leur présence dans ces zones; où sont-ils donc?


Il est vrai qu'ils ne peuvent pas être partout: ils avaient aussi du boulot en Europe: Toulouse, Montauban, Paris, Bruxelles, Saint-Étienne du Rouvray...


14 juillet 2008: invités par Sarkozy: entre autres l’Égyptien Moubarak, le Tunisien Ben Ali, le Syrien Bachar Al-Assad... Que voulait Sarkozy, qui ensuite invita Kadhafi? L'Union pour la Méditerranée, un projet qui n'a pas trouvé preneur chez ses invités?

 Ensuite ont éclaté les ""printemps arabes""dans tous ces pays, ""printemps"" fortement soutenus par les pays occidentaux. 

Étonnant, non?

Merci folavril-170143 folavril du lien que vous donnez et que je redonne ici pour un accès plus rapide


Denis Sieffert répond exactement à la question

Denis Sieffert sur la question : https://www.youtube.com/watch?v=NE4xAVkggVU

ASI, la voix de l’Amerique. 

Claude El Khal répond superbement à ses détracteurs ici :

https://claudeelkhal.blogspot.fr/2018/03/la-nouvelle-inquisition-et-les.html

Je sais bien qu'elles/ils ne m'ont rien demandé (mais on ne m'a pas demandé non plus mon avis avant de saborder le site auquel je suis abonné).

Je vais quand même donner un conseil de lecture aux jeunes journalistes d'ASI, parce que - à l'évidence - elles/ils ne l'ont pas lu (ou pas compris) :

Les petits soldats du journalisme. 15 €

Naufrage du journalisme alternatif? Alors un journalisme alternatif devrait ne pas alterner, et faire ce que tous les autres journaux font? et cela en sachant que dans un  passé si  proche  nos médias nous ont tant de fois  embarqué dans des causes qui se sont révélées si finement   manipulées au final (lire "l'opinion, ça se travaille", d'Halimi et autres)?  prendre obligatoirement position (au nom de quoi d'ailleurs) dans un conflit dans lequel il est si difficile de démêler le vrai du faux sans être un spécialiste qui a lu ou vu des tonnes de documents et sans être un fin connaisseur de la région, des camps, et des intérêts en présence?  Prendre telles quelles les infos et vidéos que les différents camps produisent? Avoir peur d'être manipulés serait devenu un irresponsable réflexe professionnel?
Non ! je préfère cet excès de recul critique (qui n'est pas une prise de position politique ) à un excès de réaction trop rapidement  "humaine" qu'on a tant de fois provoquer et manipuler chez moi à mauvais escient (qu'est devenu la compétence de tant de journalistes sinon la chasse à l'image qui va faire pleurer le plus facilement?).....
terminé le spectre acteur que vous voulez que je sois....Au fond, le média n'a fait que refuser de s'exposer au risque de manipulation...un crime dans un paysage médiatique si corrompu....Pourtant, si ce geste pouvait se reproduire plus souvent....peut être la raison y gagnerait elle beaucoup non?
ma religion n'est pas faite sur tout ça...mais bon tomber sur une réaction d'assez  bon sens (ou au moins d'autant bon sens que les autres réactions) me semble très bizarre...comme une interdiction de sortir du moule....

Claude Elkhal termine son commentaire ainsi:

"Prétendre que cette guerre est celle du bien contre le mal, celle d'un ignoble dictateur qui massacre son peuple, qui s'est soulevé, et inversement, déclarer que le régime est formidable et que tous ceux qui s'y opposent sont des salauds est non seulement caricatural, mais c'est aussi participer, activement, au conflit."


Il semble que les sourds sont nombreux dans la discussion ici. Je pourais aussi imaginer qu'ils aiment la guerre pour certains d'entre eux, que ce soit dans un fauteuil ou, certains filosofes de grande qualité l'ont donné à voir, images sourcées, chemise ouverte au grand air de champs de combat sécurisés. N'oublions jamais les patriotes, les résistants, les collabos, les mercenaires, les fous, les idéologues, les cons, toutes ces personnes sans lesquelles on mourrait moins. 


Quant à ASI et ses nouveaux-velles contributeurs-trices, il y a vraiment un gros problème. En particulier avec "l'ultra-gauche". Ce n'est plus du décryptage, j'ai juste un regret, c'est de ne pas parvenir à m'y habituer.



Ca s'appelle faire son travail de journaliste correctement. Un véritable délit au XXIe siècle, où le journaliste se résume à une marionnette ballotée, pour faire de l'audience, de propagande en propagande.

Longtemps, longtemps, longtemps
Après que les poètes ont disparu
Leurs chansons courent encore dans les rues
La foule les chante un peu distraite
En ignorant le nom de l'auteur
Sans savoir pour qui battait leur coeur
Parfois on change un mot, une phrase
Et quand on est à court d'idées
On fait la la la la la la
La la la la la la 


L'âme des poètes - Trenet


En réponse à Pierre Mas :


Tu mets le doigt sur un point essentiel quand tu évoques une rupture entre d'un côté une gauche plutôt internationaliste et anti-autoritaire qui serait composée schématiquement de (post-)trotskistes, d'appellistes, d'écologistes de gauche, de communistes libertaires ou encore d'anarchistes, et une gauche tendanciellement nationaliste, soit la majorité de la FI, une bonne partie du PCF, le PRCF et tous les ex-chevènementistes d'ici et d'ailleurs.

Ces deux "groupes" ont beau avoir une cohérence très limitée, il y a effectivement un vrai partage qui s'opère autour de l'analyse de la crise syrienne, sauf que ta vision me semble biaisée.


La "gauche révolutionnaire" comme tu l'appelles, n'a pas oublié que l'origine de la guerre civile syrienne, c'est un soulèvement. Pas une opération de déstabilisation de l'OTAN ou des monarchies du Golfe donc, ni une tentative extérieure de regime change. Cette gauche est aux côtés des révolutionnaires. Elle sait qu'Assad a libéré des centaines de cadres islamistes au début de la guerre civile pour modifier le rapport de forces interne à la révolution syrienne et à terme adosser sa propagande à une description de celle-ci comme uniformément "djihadiste". Ni la présence d'islamistes au sein de la rébellion ni le soutien de l'OTAN à celle-ci ne changent quoi que ce soit à la nature oppressive du régime d'Assad et à la légitimité de la révolution des peuples syriens (dans lesquels j'inclus évidemment les Kurdes et les Yézidis).

Cette gauche n'a jamais fait "silence sur les différences de traitement entre Mossoul/Raqqa et Alep". En revanche, elle sait qu'il ne faut pas mettre sur le même plan les actes de terreur du régime et de ses alliés, pensés comme tels : terroriser les civils de manière systématique voire industrielle,  y compris lorsqu'il n'y a aucun soldat à plusieurs km à la ronde ; et les victimes des bombardements ou même des exactions des rebelles.

L'anti-impérialisme de cette gauche est moins stupide que celui de la gauche chauvine pour qui anti-américain est quasiment synonyme d'anti-impérialiste. S'allier temporairement avec les Américains comme ont su le faire le PYD et les rebelles syriens, c'est problématique mais pas tabou. Ca peut même être intelligent.


En face, la gauche chauvine, la tienne visiblement, s'est crue dans Game of Thrones : le peuple, ses désirs, ses divisions, est invisibilisé : tout est réductible aux luttes entre princes (/grandes puissances). Untel est derrière la révolution, untel tire telle ficelle et tout le monde défend son intérêt. Il s'agit d'une vision profondément réductionniste qui ne dit rien sur les origines du conflit et le degré d'implication des puissances impérialistes ainsi que leurs méthodes. La seule attitude valable qui découle de cette analyse, alimentée à pleins tubes par la propagande de Damas : "c'est triste pour les civils mais que le meilleur gagne (et ces Américains quelle bande de salauds)". Donc prime à Assad, à Poutine, qui ne font après tout qu'un bon vieux bras de fer dans les règles de l'art, à armes égales, et adios le peuple syrien, le peuple kurde, le peuple tout court.

Un hôpital est bombardé par les forces du régime, rapportent Amnesty international, Human Rights Watch et 3 reporters de guerre. Et qu'est-ce que cette gauche là trouve à dire ? "L'agence gouvernementale Sana dit le contraire ! match nul !"

L'AFP rapporte que 10 civils sont morts de tirs de roquette côté régime ; pendant que 500 crèvent sous les décombres de leurs maisons dans la Ghouta à des dizaines de km de la ligne de front. Réaction : "Pensons aux civils des deux camps !"

L'indécence est vraiment de votre côté

Mince, j'avais pas vu ce fil... Mon opinion sur tout cela se trouve sous la dernière chronique de DS et je vais pas m'amuser à essayer de tout retrouver pour le copier-coller ici. 


Ces forums sont devenus illisibles, on ne peut plus se parler entre asinautes, je commence à en avoir franchement ma claque. Tout l'intérêt de ce site, pour moi, c'était les forums. Les articles, quand ils sont vraiment pertinents ou utiles, sont souvent repris ailleurs. Pareil pour les émissions. Alors faut vraiment se bouger là, ça commence à bien faire. 


Je re-précise juste ici que Lundi Matin a été classé par Ornella Guyet (qui se prétend communiste libertaire et qu'on n'entend plus beaucoup depuis que Macron est président) comme organe rouge-brun appartenant à un affairiste (voir son dossier contre Nuit Debout sur le site des Enragé.e.s et son site, confusionnisme.info). Qu'ils ont été critiqués par Mona Chollet (Le Monde diplomatique) pour avoir donné la parole au roi des forains lors de l'affaire du marché de Noël, il y a donc 2 mois à peine. Je crois me souvenir aussi qu'ils ont publié Michea qui est la bête noire de certains qu'on classe dans les mouvances libertaire/ultra-gauche. 


Ça pourrait être comique si ce n'était pas parfaitement grotesque. 


Vraiment, elle est belle la gauche française !! Pas foutus d'avoir une position un tant soit peu cohérente sur AUCUN sujet. 

Et oui, le pauvre Elkhal, il en irrite plus d'un en ne voulant pas

hurler avec la meute.


"Mais les brav’s gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux…
Non, les brav’s gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux…
Tout le monde médit de moi,
Sauf les muets, ça va de soi
."


Et la prochaine fois, ils le traiteront de complotiste ?

Evidemment dès qu'on cherche à prendre du recul sur une situation de guerre, les noms d'oiseau pleuvent. Pour moi, l'article publié sur lundi.am n'est pas acceptable intellectuellement, alors que le journaliste du Media n'a pas eu recours au même procédé.

D'après ce que j'ai lu, il y a en 4 principaux groupes "rebelles" dans la Ghouta (avec une "simplification" récente suite à une fusion de groupes djihadistes). L'une des différences qui sépare les "gentils" et les "méchants" c'est que les "gentils" veulent l'instauration de la Charia en Syrie, alors que les autres s'inscrivent dans une visée internationale, avec notamment l'instauration d'un Etat islamique. Les rebelles se servent des civils comme boucliers humains. D'après Régis Le Sommier (http://www.france24.com/fr/20180226-le-debat-guerre-syrie-ghouta-orientale-onu-treve-humanitaire?ref=tw), il faut considérer les deux premiers groupes comme de véritables groupes militaires très organisés, très puissants, très financés, avec des blindés, de l'artillerie, ce n'est pas simplement des kalachs et une petite guérilla. Cela fait 7 ans que les rebelles, outre leurs affrontements avec l'armée syrienne, se font la guerre les uns contre les autres, avec des milliers de morts. Rappelons que lorsqu'on fait la guerre dans des zones urbaines, ça ne se passe jamais bien pour les civils, y compris quand les Etats-Unis sont à la tête d'une coalition, ex Mossoul : https://www.amnesty.fr/conflits-armes-et-populations/actualites/mossoul-une-situation-catastrophique-pour-les-civils.

Donc voici les "rebelles" :
1. Jaïch al-Islam (l'Armée de l'islam) tient l'Est de la Ghouta. C'est un groupe salafiste, principalement parrainé par l'Arabie Saoudite, qui limite ses ambitions à la seule Syrie et ne s'inscrit pas dans une visée internationale. Ca ne l'a pas empêché de coopérer dans le passé avec le groupe djihadistre du Front al-Nosra, mais là aussi nécessité fait loi.

2. Faylaq al-Rahmane (la Légion du Tout Miséricordieux) tient l'Ouest de la Ghouta , affilié à l'Armée Syrienne Libre et parrainé par la Turquie et le Qatar. Proche des Frères musulmans. On le dit plus "modéré" que Jaïch al-Islam.

3. Autres groupes salafistes et djihadistes
- Ahrar al-Cham
- Hayat Tahrir al Cham (Organisation de Libération du Levant, fusion de 5 groupes djihadistes dont Front al-Nosra, ancienne branche syrienne de Al Qaïda) --> veulent étendre le djihad à l'ensemble de la planète


Depuis un moment, j'avais des interrogations sur le fond de la pensée d'@si...

Le "le media bashing" le "FI bashing", puis cet article digne des positions les plus Atlantistes, font qu'il n'y a plus de doute: Pour moi, @si est désormais "du bon côté du manche"...


Plus qu'un petit article sur la "nécessaire réforme" du statut de la SNCF, et ce sera tout bon, les gars...

J'ai beau re-écouter et re-re-écouter El Khal, je n'entends pas où il prend parti pour Assad (pour l'autre bord non plus d'ailleurs...) Si j'ai bien entendu, il dit juste qu'il faut être prudent à la lecture des images qui ne sont pas sourcées... En fait, il fait le boulot d'Arrêt sur Images qui a été créé pour que les spectateurs apprennent à décrypter les infos clés en mains. Alors Capu ? On aurait peur de perdre son emploi ? 

Heureusement qu'il y a la vidéo dans l'article car on aurait pu croire qu'il y avait là un certain parti-pris.

Quant aux élucubrations godwinesques (peut-on sérieusement comparer les rafles du ghetto de Varsovie -des soldats armés d'un côté et des gens désarmés de l'autre et la guerre à Damas où deux bandes armées se tirent dessus ?-ou des autres corporatistes... Peut-on les appeler des ultra-cons ?

La guerre fait des ravages, fait des morts parmi les guerriers et les innocents. Ce n'est quand même pas une nouveauté.

Quant  aux règles qui voudraient que la guerre ne tue que les méchants elles ne prouvent rien d'autre qu'il y a là un jeu terrible avec des gens (je refuse de faire le tri entre femmes, enfants, vieillards et les hommes qu'on n'oublie toujours dans la distribution des victimes innocentes) qui se retrouvent sur un échiquier sans avoir rien demandé. Et boum par-ci et boum par-là ! Les gagnants seront toujours les marchands d'armes et autres commerçants et banquiers.

Et si vraiment le sort des enfants importait, il y a longtemps qu'il n'y en aurait plus dans la misère (SDF, réfugiés...)

Foutaises et hypocrisie que tout cela !

Pour moi, cette affaire est symptomatique du dévoiement d'une partie de la gauche qui, pour des raisons pas toujours très claires mais qui sont globalement une détestation des média dominants, de la sociale-démocratie, des USA et du libéralisme sous toutes ses formes, se rapproche des positions de la droite nationaliste sur certains sujets et montre de la bienveillance (pour ne pas dire plus) pour des types comme Poutine, Assad ou même Trump. 


Parmi ces personnalités qui se sont, disons, égarées, on peut citer bien sur Jacques Sapir (qui prone un rapprochement avec le FN), Etienne Chouard, Olivier Berruyer, etc. Le cas de Mélenchon est un peu différent, mais au final ses attaques répétées contre les médias ou ses prises de positions sur la Syrie, la Russie ou sa récente défense de Wauquiez (avec Le Pen qui soutient Méluche et Wauquiez) font qu'on ne peut que se méfier de lui.




Sur le fond, affubler un article sourcé et rigoureux d'une étiquette politique voulue comme infamante (appartenant en fait au lexique préfectoral), c'est vraiment un procédé dégueulasse. Pour Capucine Truong, il y a le Média, il y a les journalistes, et il y a les ultra-gauchistes. Ce, alors que les auteurs du billet paru sur lundimatin sont journalistes de profession.

L'implicite de ces formulations est terrible. Le journaliste ultra-gauchiste est bien évidemment d'ultra-gauche avant d'être journaliste. On peut d'ailleurs lui imputer l'écriture d'article au vitriol dont il n'est pas l'auteur sans trop s'attarder en vérifications (passage supprimé depuis). Après tout, il est bien connu que l'ultra-gauchiste éructe. Le journaliste, lui (le vrai), est sérieux. Et (incroyable) "les journalistes" et "une partie de l'ultra-gauche" (composée de 2 journalistes) convergent !

Brillant paradoxe que relève là Capucine Truong, qui, dès le titre, signale la surprise que lui inspire cette alliance contre-nature entre des journalistes ultra-gauchistes et des journalistes ultra-journalistes par des points de suspension.

La position du médias sur cette question est celle que j'aimerai voir prise par l'ensemble des médias. 

Non seulement le traitement par nos médias de la guerre de Syrie est depuis le départ (scandaleusement ) au service de l'agenda du quai d'Orsay ( alliance américano israélo saoudienne) mais en plus le matraquage pro rebelle contribue a invisibiliser les rebelles ennemis de nos alliés en Yemen en Isralestine et au Bahrein.  Sur ce plan il y a une vrai rupture entre la gauche type NPA tiersmondiste anti autoritaire et le France Insoumise. Autant sur les questions sociétales je me sens plus proche de la 1ere autant sur la géopolitique elle m'apparaît peu clairvoyante et facilement manipulable par les puissances atlantistes.  

Le silence de la gauche révolutionnaire sur les différences de traitement entre la "libération" de Mossoul ou de Raqqa et les "massacres" d'Alep ou de la Ghoutah est très révélateur. 

Et les accusations de révisionnisme de poutinisme de fascisme de rouge brunisme pleuvent une tradition bien ancré chez les trotsko toujours prompt à se draper dans la morale pure et parfaite quitte à être des idiots utiles des intérêts américains.

le  mot  "ultra-gauche" semblant donner de l’urticaire à certains je propose de le remplacer par :"Supercalifragilisticexpialidocious-gauche"

"ultra-gauche", juste ça... 

C'est vraiment pas sérieux....




Serait-il possible de savoir qui est l'auteur de cet article ?

Tiens, salut la Parisienne ! Libérée de Médiapart ? :-)

Mais que c'est nul ! Qui a rédigé cet article ?


Et alors, ce terme "ultra gauche", utilisé ailleurs pour se permettre de qualifier la France Insoumise d'extrême gauche, mmmh…


On va finir par s'autoriser à penser qu'@si dévie inéluctablement vers le bon centrisme bourgeois.

Très mauvaise défense pour le Média. Le problème n'est pas que les images diffusée de la Ghouta sont non vérifiées ou fausses, elles sont probablement vraies pour la plupart. Là où il y a plus à redire, c'est pourquoi la couverture a été aussi discrète sur les destruction de Raqqa ou Mossoul, et pourquoi elle est aussi discrète sur Afrin ? Où est l'OSDH quand les femmes Kurdes se font massacrer et violer par les mêmes milices que celles qui prennent les bombes d'Assad dans la Ghouta ? Seule les destructions causées par le camps Assad/Poutine semblent avoir de l'importance visiblement pour nos médias traditionnels.


Comme le disait très justement Olivier Berruyer, le problème de l'information en France, ce ne sont pas les fake news, relativement rares, mais les no news, soit le fait de ne donner que les informations allant toujours dans le même sens, et taire ou minimiser celles qui dérangent.

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Claude Enkhal a peu etre fait une erreur. Peut etre car aujourd'hui c'est dur de demele le vrai du faux dans la presse. Je trouve que c'est aller trop loin de l'accuser de negationisme ou revisionisme. Pour cela il aurait fallu que son propos le soi. J'ai ecouter ce qui l'a dit et il ne nie pas les faits. C'est plus une interrogation sur l'origine des sources videos qu'autres choses. Il ne faut pas oublier qu'on peut faire dire beaucoup de choses aux images et elles servent aussi a la manipulation des masses.

la longueur de votre article sur un epiphenomene , vous etes vraiment jaloux , et rien de ridicule de la part de tous, c'est a vomir. Et alors on est obligé de montrer des photos? c'est vrai les titre attrape clip avec l'inceste, le viole, tous ça qui nous fait vomir non ile victime, c'est ok, on se fiche de notre sensibilité du moment que sou savez des clic, et ça n'aide en rien ce combat contre la violence des mâles, sinon ça ferrais longtemps qu'il n'y aurait plus de violence sexuel. 'Sur les images que j'ai vues, indique-t-il, il n'y a aucun nom de rue, rien qui soit reconnaissable... Elles sont très similaires à ce que j'avais vu à l'époque d'Alep, et que j'avais été le premier à prendre pour argent comptant."' l'ultra gauche qui crie en manif, Ni Dieu, Ni Maitre, Ni Mélanchon , a nourri de rire ces types ado qui ont plus de 40 ans ...  a pleurer plutot quand il y a 10 million de pauvres femmes en France . 

Il me semble que l'article devrait être corrigé pour tenir compte de l'erreur signalée par Kadife. 

Et plus largement, que vous devriez lire quelques lignes du "dossier" des enragés pour être sûrs que ce texte non signé est bien la référence que vous souhaitez prendre pour illustrer les polémiques internes à la gauche de gauche (dont 95% est assimilé à l'extrême droite dans ce texte, comme dans les plus beaux éditos du Monde).

Erreur de taille dans cet article. Sarah Kilani est épinglée, "taguée" sous le texte des Enragés consacré à Nuit Debout, ce qui ne signifie pas qu'elle ait signé l'ensemble des articles du dossier. Ni même le moindre article d'ailleurs. On n'en sait rien, le dossier n'étant pas signé. Il est donc faux de lui attribuer les propos des Enragés sur Lordon et autres.

Beaucoup à dire sur le fond...

Plus tard.

Peut-être.

Mais, sur la forme : pourquoi écrire ultra-gauche? Connaissez-vous quelqu'un-e qui se revendique d'ultra-gauche? Ce terme est celui qu'on utilise quand on est de droite, comme à sa grande époque Alliot-Marie pour parler des épiciers de Tarnac. L'article n'étant pas attribué à un-e journaliste, doit-on en conclure que c'est tout ASI qui a choisi son camp?

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