"Syrien", "pas Syrien" : franceinfo cartographie les mendiants parisiens
Syrien ou pas Syrien ? Ce week-end, la chaîne franceinfo a publié sur son compte Facebook une vidéo visant à départager les vrais des faux Syriens parmi les personnes qui font la manche autour du périphérique parisien. Violemment critiqué par plusieurs de ses confrères, l'auteur du sujet raconte comment a été fabriquée cette vidéo, vue plusieurs centaines de milliers de fois. Et qui n'aurait jamais dû ressembler à cela.
Abonnez-vous pour pouvoir commenter !
si vous êtes déjà abonné Connectez-vous Connectez-vous
Derniers commentaires
Oui, et on devrait parler aussi du sujet de son étude sur la traite des mineurs en France (voir la vidéo)
et l’impuissance de la France face à ces situations de maltraitance (quand l’Italie et la Wallonie trouvent des solutions).
Mais ça, la maltraitance sur mineurs, on s’en fout, ici.
Spécial dédicace à ManuTOO qui semble en grande forme.
le journalisme 3.0...
(*) Le syrien est un bon mendiant, puisqu'il est supposé avoir fui le régime de Bachar alors que le rom est un mauvais parce que ... parce que ... parce que c'est un mauvais, voilà!
Ou en d'autres termes, fermez les yeux sur une arnaque parce qu'elle est l'oeuvre de miséreux c'est faire preuve d'un sens morale à géométrie variable qui dessert la cause...
Cependant, d'apres ce que j'ai lu, la question du journaliste etait a l'origine a la rencontre des DOMs ?
Il a base cette question sur l'analyse d'Olivier Peyroux qui affirme que 80% des mendiants qui se disent syriens autour de Paris sont des DOMs, les 20 % restant etant des ROMs qui mentent du coup, mais la n'est pas la question.
Son resultat a ete qu'il n'a pas pu rencontre ces fameux 80% DOMs mais plutot que des ROMs et donc il n'a pas pu faire un reportage sur eux.
Sa video devient mauvaise qualitativement (ce qui ne l'a pas empeche de faire du clic sur facebook) car elle ressemble en effet a une classification de la pauvrete.
Le vrai probleme du mensonge/erreur (si mensonge/erreur il y a) vient plutot d'Olivier Peyroux et de son affirmation initiale, et la je n'ai aucune idee de qui a raison ou tord. Le journaliste avec son traducteur ou le sociologue.
Moi aussi, je le pense. les petites ruses des pauvres pour tenter de survivre quand même ne sont que de la légitime défense. Trier les pauvres en pauvres honnêtes et pauvres menteurs est une attitude de dame patronnesse, qui tricote en couleur caca d'oie pour bien reconnaître les siens. Jacques Brel stigmatisait quelque chose qui, croyait-il, était en voie de disparition. Erreur, nous le voyons renaître sous d'autres formes et c'est pas joli-joli.
"C'tavec du vieux qu'on fait du neuf" nous prévient encore Jacques Brel.
indulgence ok : s'ils enlèvent leur carton "syrien", on pardonne rapidement ; mais tant que ce n'est pas le cas, je ne vois pas de raison de vouloir cacher l'info. Sinon, c'est encourager tous les mendiants à mentir et tromper les gens pour obtenir des sous, et pénaliser ceux qui ne le font pas et n'ont pas la "chance" d'être Syrien.
A combien est l'action 'refugie syrien' sur Paris ?
Par contre je suis beaucoup moins indulgent pour les intellectuels de droite comme de gauche, qui se trompent deliberemment, travestissent la verite, ou omettent des faits pour quelle corresponde a leur vision du monde, que ce soit pour la bonne cause ou non.
Ces petites escroqueries ne me dérangent pas , ce qui me dérange c'est lorsqu'il y a trafic et donc exploitation des mendiants au profit d'une organisation criminelle... syrien pas syrien on s'en fout.
Hé ben, c'est du propre ! :-)
Cacher des informations et décider à la place des autres ce qu'ils doivent penser et faire, c'est très souvent ce qu'on reproche au système médiatique actuel, non ? Mais si on est de gauche, on peut appeler à le faire parce qu'on est les gentils, c'est ça..?
Surtout que là, comme dit plus haut dans mon message à M_, c'est encourager le mensonge et les tromperies chez les pauvres, et pénaliser ceux qui n'y auraient pas recours. Moi, cela me paraît contre-productif, et perdre bêtement une bataille morale face à la droite, mais bon, apparemment, je dois être un idiot fini... :-/
Vous supposez, peut être à tort, que des gens donnent aux Syriens alors qu'ils ne donneraient pas aux non Syriens. Vous traitez, en somme, les généreux donateurs de "dames patronnesses" qui trieraient entre "bons" pauvres et mauvais. Comme vous, en somme. On imagine facilement les autres d'après soi-même. Ce qui est triste, c'est qu'il est bien possible que vous ayez raison, que ceux qui trient les pauvres, qui établissent un palmarès du plus méritant au moins méritant sont suffisamment nombreux pour que ça fasse une différence de se prétendre Syrien.
Par ailleurs vous dites "selon vous il ne faudrait pas en parler".
Selon moi, il faut parler de tout, ça dépend de la manière. Et des sous entendus. Dans cette "enquête", ils sont lourds. Comme je le dis plus haut, les ruses des pauvres, pauvres ruses, mériteraient qu'on y réfléchisse. Prétendre d'être ce qu'on n'est pas peut être considéré comme immoral. J'y vois surtout quelque chose de dégradant, d'humiliant. Moi, je ne vaux rien, on me traiterait mieux si j'étais un autre. Double peine de la pauvreté.
Vous ne trouvez pas ça terrible?
Effectivement, vous pouvez me classer dans ces gens-là, même si dans mon esprit je ne pense pas en termes de "bon" et "mauvais" et ces termes là me choquent un peu. C'est plus une réponse émotionnelle et empathique qu'un jugement de valeur et une échelle raisonnée de mérite.
Pour l'enquête elle-même, je n'en sais pas plus que ce qui est indiqué dans l'article de ASI ; peut-être qu'elle est effectivement malsaine dans sa forme, mais il me semble que les critiques ici sont contre son principe même d'une manière générale (ou alors les commentaires ont été mal formulés :) ).
Et pour finir, bien évidemment je suis d'accord avec vous pour dire que la situation des gens qui vivent dans la rue est terrible, quelque soit leur origine et leurs actions pour s'en sortir...
Du coup, nous voilà d'accord. Sauf que moi, c'est pas "pour finir" que je pense que qui a faim a le droit de manger. C'est "pour commencer". En fait... ça change tout.
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
Vous êtes à 2 doigts de me traiter de Nazi alors que je souhaite seulement 2 choses :
1) que les mendiants non-Syrien n'utilisent pas des panneaux "on est syriens"
2) que les gens de gauche ne demande pas à cacher ce genre d'information et ne traite pas ceux qui souhaitent y avoir accès de racistes et d'idiots (et maintenant de quasi-nazis), car cela ne sert pas du tout la gauche car je pense que cela repousse des indécis et des abstentionnistes de pouvoir voter avec des gens qui s'emportent autant en insultant tout le monde sans n'avoir aucun sens de la mesure
M'enfin bon, si au fond vous voulez perpétuer le système actuel afin qu'il y ait de plus en plus de pauvres d'un côté, et de plus en plus de supers riches de l'autre, continuez à me taper dessus ainsi que sur les autres personnes qui essayent d'être un peu raisonnables, cela semble bien marcher... :-/
Veuillez noter qu'ici, je me bats pas pour ma petite personne, ni même par rapport à mes convictions sur les méthodes politiques & civiles pour traiter la misère, mais seulement sur la façon très conflictuelle et contre-productive avec laquelle certaines personnes de gauche abordent ce sujet, malgré qu'elles soient en leur cœur très bien intentionnées et qu'elles aient toutes ma sympathie...
Au vue des réactions, je ne m'y suis probablement pas très bien pris, donc je vais essayer de m'améliorer pour la prochaine fois... :-)
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
En d'autres mots : votre question n'a pas de sens, et la poser est la faute morale que je dénonçais dans mon 1er message.
Explications. Qu'appelez-vous survive ? Ne pas mourir d'ici quelques heures ? Jours ? Éviter la faim ? La malnutrition ? Avoir un logement décent ?
Pour ce derniers point, il y a quelques millions de personnes à loger décemment dans ce pays. Voulez-vous qu'elles trichent toutes au maximum possible, donc qu'on n'attribue plus les HLMs au mérite (même si ce mérite est surtout basé sur le temps d'attente), et qu'ainsi les meilleurs tricheurs gagnent..?
D'un seul coup, cela ressemble vachement au libéralisme contre lequel on est sensé lutter quand on est de gauche, non ?
Dommage, ici c'est un créneau pourri.
Essayez dans les pays où les gens meurent vraiment de faim.
J'ai l'impression que vous, vous pensez que crever la dalle est une faute morale et qu'ils méritent d'être punis..! ;-)
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
Je vous y expliquais qu'il y avait tout un tas de situations entre ces 2 extrêmes et qu'on ne peut pas arbitrairement placer une ligne là où cela vous arrange...
Par ailleurs, j'ai déjà indiqué plus haut qu'on se devait d'être plus indulgent avec les pauvres, donc vous aviez déjà la réponse à votre question.
Mais bon, si vous ne voulez pas comprendre, je ne peux pas vous forcer. La situation actuelle me profite énormément, donc si vous voulez qu'elle perdure, je survivrai ; je serai juste énervé tous les 5 ans en me demandant comment la gauche fait pour perdre systématiquement alors que la situation devrait lui être extrêmement favorable...
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
Par exemple, je souhaite que les SDFs ne mentent pas, mais qu'on les aide autant que possible, quelque soit leur origine, et surtout qu'on fasse le maximum pour changer la société afin qu'il y ait le moins possible de SDFs. Et si des gens souhaitent aider par eux-mêmes un certain type de personnes, je ne vois pas de raison constructive de leur faire la morale.
Cela me semble exprimer une volonté de gauche à laquelle la droite ne peut pas s'opposer en position de force, et à laquelle beaucoup d'indécis peuvent adhérer.
Et vous, vous ne mentez jamais ?
Alors c'est peut-être que vous êtes un saint, ou bien que vous n'avez pas à vous battre pour survivre...
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
et Niglo le rom qui vole un paquet de patte pour qu'avec sa fillle et sa femme, ils aient de quoi bouffer ce soir?
Est-ce que la banque ne contient que de l'argent des 1% les plus riches ?
Est-ce que le paquet de pâtes est dans le caddie d'un smicard qui est en train de chercher les clefs de sa bagnole sur le parking du supermarché ?
... ;-)
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
Ou en d'autres mots, est-ce que les Roms "Syriens" arnaquent plus de smicards ou plus de "1%"..? Et qu'est-ce que cela signifie politiquement ? (ie: j'en rajoute une couche sur le fait que soutenir le vol par les pauvres, c'est plus soutenir le système libéral que le combattre)
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
5€ sur l'APL, diminution de l'ISF financier, aucun riche en particulier ne vole aucun pauvre en particulier. Youpee !
"Toute vérité n’est pas bonne à dire, proclame le bon sens populaire. Il vaudrait donc mieux parfois pouvoir se taire. Oui, mais ce n’est pas possible quand le silence a déjà le sens d’une réponse. « Docteur, je ne vais pas mourir, n’est-ce pas ? » « Docteur, pensez-vous qu’il gardera des séquelles ? » « Hébergez-vous un immigré clandestin ? » Autant de questions, auxquelles une réponse exacte peut être inopportune et le mutisme d’une éloquence complice. Dire la vérité peut faire mal et peut faire du mal. On peut même l’utiliser pour cela. Jankélévitch range cette manipulation de la vérité dans la catégorie de la « sincérité diabolique ».
(...)
Dans le deuxième exemple – celui du réfugié dont on me presse de trahir la présence –, Jankélévitch dépasse la reconnaissance d’un droit au mensonge, pour l’ériger en un strict devoir moral : « Mentir aux policiers allemands qui nous demandent si nous cachons chez nous un patriote, ce n’est pas mentir, c’est dire la vérité ; répondre : il n’y a personne, quand il y a quelqu’un, c’est le plus sacré des devoirs. Celui qui dit la vérité au policier allemand est un menteur. Celui qui dit la vérité au policier allemand est lui-même un policier allemand. Celui qui dit la vérité aux ennemis de l’homme est lui-même un ennemi de l’homme ; il est comme le scrupuleux qui, pardonnant les crimes contre l’humanité, met la loi morale en contradiction avec elle-même. Non, les bourreaux d’Auschwitz et les pendeurs de Tulle ne méritent pas qu’on leur dise la vérité, cette vérité qu’on prétend leur dire n’est pas faite pour eux. Les scrupuleux, en ces matières, sont les complices des pendeurs. Mieux vaut user des mêmes armes que travailler au même but"
En l'espace de dix années j'ai assisté à une explosion de la mendicité et des implantations de bidonvilles, notamment dans le nord de la France où je vis, avec une impuissance (lâcheté) totale des pouvoirs publics.
C'est la politique de l'autruche ou du ni-ni... Pas trop d'aides, sinon ces marginaux risqueraient de se faire souche (on préfère les expulser tous les ans, ce qui rend leurs parcours d'intégration éventuelle, pour ceux qui le souhaiteraient, quasi impossible) et puis ça coûte cher (bon, pas aussi cher qu'un porte avions mais quand même...) et pas trop de vagues non plus, pour éviter d'heurter la bien pensance des "gensdegauche", donc on tolère des implantations sauvages un peu partout, et on défend même le droit des gens à vivre dans des bidonvilles. C'est dommage qu'on n'ait pas conservé un peu d'ADN de l'Abbé Pierre, on pourrait penser à le cloner.
Ne pourrait on pas avoir une vraie politique d'insertion, ce qui nécessiterait (aïe je sens que je vais faire hurler !) de faire un "tri" (ne me demandez pas comment !) entre ceux qui restent et qu'on place dans des logiques d'insertion avec des dispositifs ambitieux pour leur permettre un accès au travail, au logement (décent), aux études etc. et ceux qui partent ? A défaut, Paris va finir par ressembler à Rio ou à Lagos, avec la misère à quelques stations de métro du boboland des arrondissements centraux...
En bref, plutôt que d'admettre qu'ils s'étaient vautrés en beauté et de laisser tomber, ils ont essayé de récupérer le sujet à tout prix... et ont pondu une belle boule puante.
Raté.
Le journaliste a plus eu peur de se faire gronder par son chef que de stigmatiser encore plus des familles qui dorment déjà à la rue. BRAVO.