Territoires inattendus de l'emprise
Abonnez-vous pour pouvoir commenter !
si vous êtes déjà abonné Connectez-vous Connectez-vous
Commentaires préférés des abonnés
Personnellement, j'ai pas beaucoup d'empathie pour ces CSP++++++ qui vont faire leur psychanalyse sur les plateaux télé et exorcisent leurs démons avec des livres autobiographiques qui ne sont publiés et promus partout que par vertu de leurs contacts(...)
Les élus républicains n'attendent rien de Trump, ils ne sont pas sous on emprise personnelle, ils sont sous l'emprise de son électorat.
Voter Trump une fois, on aurait pu croire à un vote sanction, voter Trump 2x et en plus grand nombre, cela pr(...)
Derniers commentaires
Qui mieux que la bourgeoisie pour parler de l'inceste ? Voyez comment Mme Kouchner prend soin de ne pas parler de vengeance. A l'entendre, le violeur serait presque "une autre victime". Par contre, elle n'a pas dit qu'elle allait reverser l'argent à une asso de défense des victimes de viol.
Il y a quelques jours, sur une chaine d'info, l'animateur Pascal Praud, avait réuni quelques invités au sujet de l'affaire Camille Kouchner. Parmi eux un pédiatre a fait une blague indigne, irrespectueuse pour les enfants qu'il soigne et à mon sens préoccupante. Il a cru devoir préciser "ça doit être mon côté pédophile".
J'ai été choqué par les éclats de rire des invités qui, de ce fait, ont banalisé ses propos et l'ont incité à poursuivre, très satisfait de cette minute de gloire.
Pascal Praud, on en pense ce qu'on en veut, j'ai l'impression que ce n'est pas la tasse de thé ici et je ne le connais pas, cependant c'est le seul à avoir réagi avec colère.
Dans les familles, on peut être témoin de ce genre de propos et des gestes que j'ai évoqués il y a quelques jours et ça doit être surveillé de près et sans complaisance, quel que soit le statut de l'adulte et de l'enfant
Je sais que je suis hors sujet, il me semble que le thème du jour était l'emprise mais je n'ai pas tout lu. Par contre à chaque fois que j'en ai l'occasion, j'attire l'attention sur la complaisance des adultes témoins de scènes équivoques, se refusant de les qualifier ainsi et se rendant donc complices de ce qui peut survenir.
En 2005, Evelyne Pisier avait publié un livre " Une question d’âge" qui n'avait fait hurler personne alors qu'il est monstrueux vis à vis des enfants qu'elle avait adoptés avec Olivier Duhamel. J'ai relu des interviews de l'époque et c'est cauchemardesque. Personne aujourd'hui encore ne s'intéresse à ces enfants . C'est totalement incompréhensible. Que sont- ils devenus ? Les médias s'en désintéressent. Mais loin de moi de minimiser la monstruosité de l'inceste !
Manifestement, il n'existe qu'une personne au monde n'ayant jamais subi aucun emprise et ayant reçu à sa naissance le don de tout comprendre, c'est Daniel Schneidermann, qui se permet de donner sereinement des leçons de clairvoyance à 197 députés américains.
A chacune de ces "sorties" de DS, je me dis : "Comment un tel aveuglement est-il possible ? Comment peut-on avoir une telle opinion de soi-même ?".
One : les sénateurs républicains -et même les 197- n'ont rien pigé à l'électorat des "excités" de base trumpien. Ces derniers se détournent du parti de l'Éléphant et veulent créer une structure autre.
Two : Inceste ! Faut pas tourner en rond.
Et si le "V" (cf. G.Perec) était un "C"
Mais pas le "K" (cf. Buzzati)
Une chronique de DS qui ne tape pas sur nos gouvernants ou lesmédias ... ça faisait longtemps merci !
Quelqu'un a plus d'infos sur le suicide du second policier ? Je ne trouve pas grand chose sur le Net...
J'ai un regret, on dit que mal nommer les choses ajoute au malheur, et justement en mettant en avant presque exclusivement le mot "inceste" on édulcore encore le délit :, il s'agit de viols répétés sur personne mineure de moins de 15 ans par personne ayant autorité sur elle.
Inceste, ça brouille tout, car s'il s'agissait d'un beau-père avec sa belle-fille de 18 ans, ce ne serait pas condamnable par la loi, sauf à prouver qu'en effet il y a eu une forme d'emprise, et donc contrainte.
Inceste ça brouille tout car s'il s'agissait d'une femme professeur de Lycée qui engage une relation avec un de ses élèves de 15/16 ans, alors n'étant une relation incestueuse, il n'y aurait rien à dire ? Même pas se poser la question de l'emprise ?
Que dit la loi ?
- 1/ Un adulte n'a pas le droit d'avoir des relations sexuelles avec un enfant de moins de 15 ans (art. 227-25 du Code pénal) Cela est même considéré comme une circonstance aggravante (art. 222-29 et 222-24) :
- NB donc avant 15 ans la question du consentement ou pas ne se pose même pas, c'est interdit, et c'est le cas de Duhamel
- 2/ Après 15 ans, s'il est d'accord, un.e adolescent.e peut avoir des relations sexuelles avec un adulte sauf si ce dernier est l'un de ses ascendant.e.s (parent, grand parent...) ou s'il est amené a s'occuper de lui/elle (beau parent, professeur, moniteur sportif, animateur....)
- NB Qu'on se souvienne de Gabrielle Russier : une relation amoureuse se noue entre une prof de lettres agrégée, Gabrielle Russier, et l'un de ses élèves de seconde, Christian Rossi. Elle a 31 ans; lui, presque 17. Elle est divorcée, mère de deux enfants, dotée d'un visage juvénile qu'encadre une coupe à la garçonne. Il est barbu, mûr pour son âge, fils de militants de gauche embourgeoisés. Ce sont ces derniers qui vont sceller le sort des amoureux en portant plainte contre Gabrielle Russier pour "détournement de mineur".
- Par deux fois, l'enseignante est incarcérée aux Baumettes. L'adolescent fugue en Allemagne et en Italie, avant d'être interné dans une clinique psychiatrique à la demande de sa famille. En juillet 1969, le tribunal correctionnel de Marseille condamne Gabrielle à douze mois de prison avec sursis et 500 francs d'amende.
- Christian attendra sa majorité (21 ans, à l'époque) pour s'exprimer lors de l'unique interview qu'il accordera sur cette affaire avant de se fondre dans un anonymat qui dure toujours. "C'était une histoire d'amour, pas une passion, dira-t-il. La passion, ce n'est pas lucide. Or, c'était lucide..."
- Gabrielle Russier se suicide : En 1971, Annie Girardot fait pleurer 4,5 millions de spectateurs dans Mourir d'aimer, dont Charles Aznavour signe la poignante bande originale.
- Cette histoire d'une professeur et de son élève (moins de 17 ans !) nous en connaissons tous une, elle a fait la une de la presse en 2017.
- 3/Entre enfants de moins de 15 ans, les relations sexuelles ne sont pas interdites par la loi et ne peuvent être poursuivis à condition qu'il n'y ait pas agression au sens de la loi (ni violence, ni contraintes, menaces ou surprises)
Faire évoluer la loi ?
Dans la cas 1/ concernant Duhamel ce n'est pas utile, sauf à revoir le délai de prescription, mais peut-on en restant cohérent, rendre imprescriptible un viol et non en meurtre ?
Dans le cas 2/ un problème subsiste .. entre 15 et 18 ans on resterait donc sous la menace d'une plainte portée par les parents notamment !
Dans le cas 3/ reste donc la notion d'emprise ou plus précisément : ni violence, ni contraintes, menaces ou surprises.
En fait entre adultes c'est comme le cas 3, la relation sexuelle est possible, y compris incestueuses mais à une condition : ni violence, ni contraintes, menaces ou surprises
Or nous le savons bien contraintes et menaces (de perdre un emploi, de ne pas avoir une promotion un poste etc, ça existe et ça on n'en parle pas trop !! Omerta, car ça
Il n´y a chez l´enfant à l´égard de ses tuteurs pas de consentement.
Mais emprise ? Les enfants sont intrinsequement en situation d´emprise à l´égard de leur tuteur. Je parlerais plutôt de confiance. Les enfants ont une foi absolu dans la bonté et la morale de leurs tuteurs. Les adultes pervers profitent de cette faiblesse intrinseque à l´enfance pour assouvir leur perversion.
Bonjour,
Je trouve les ponts entre deux actualités pas toujours heureux, voire très hasardeux. Celui-ci est, à mon sens, totalement à côté de la plaque !! Comment placer au même niveau le vécu de l'intime et l'outrance trumpienne !
il n' y a pas que les CSP+ qui parlent d' inceste ... peut être qu 'ils /elles ont aidé à liberer la parole, mais surement moins que toutes les femmes et les hommes qui ont osé parler, porter plainte, aller en procés ... l' inceste est le dernier tabou familial, apres le viol, les femmes battues, la pedocriminalité dans l' eglise. Dans mon departement rural 9 procés d' assises sur 10 sont des affaires d' 'incestes, preuve que c 'est un fleau à l' origine de suicides, depressions, toxicomanie et alcoolisme
Au-delà de l'emprise, il y a l'intérêt.
Pourquoi le silence de l'entourage du Président du Siècle ? Parce que tout ce petit monde avide de hochets, d'admission dans les clubs séparatistes et distinctifs qui les fait croire importants sont prêts à tout pour décrocher la timbale y compris couvrir l'ignominie.
Emprise est devenu synonyme de consentement ??
Bonjour et merci pour la chronique.
"s'agissant des adolescents, démêler désir et consentement "
On parle d'inceste, il y a quoi à démêler, là, sérieux ? Formule au minimum très maladroite, je trouve.
Ce n'est pas l'emprise le problème dans l'affaire DUHAMEL (Dans l'affaire TRUMP, ce n'est pas une question d'emprise sur les sénateurs ou représentants, juste la volonté de ne pas injurier l'avenir et la reconnaissance du ventre).
Parce que dans toutes les affaires de viols intra-familiaux il y a une emprise, quelle soit intellectuelle, physique ou financière. En réalité, l'emprise, c'est la dépendance. On découvre la Lune, ou quoi ?
L'affaire DUHAMEL, révèle deux problèmes :
1. la faillite de l'institution judiciaire, qui se décline en plusieurs questions. Pourquoi ce classement sans suite en 2011 ? Qui est le Procureur qui a pris cette décision et sur quelles bases, étant rappelé qu'il n'a pas besoin de l'autorisation de la victime pour poursuivre ? Faut-il y voir une position finkelkrautienne, cad une sorte de complaisance avec les relations sexuelles avec les enfants, pardon les adolescents ? Ou l'intervention de je ne sais quelle autorité politique ?
2. Le lynchage médiatique suscité par les circonstances de la dénonciation. Ça me dérange que les faits sortent alors que, a priori, plus aucune poursuite n'est possible. Parce que ça signifie qu'il n'y aura pas de procès donc aucune place pour La Défense, avec un D majuscule. J'entendai sur CPolitique, il y a quelques jours une Andréa BESCOND, que je ne connais pas, tenir des propos terrifiants sur les autres victimes d'Olivier DUHAMEL, faits avérés selon elle, et sur l'imprescriptibilité. Personne pour lui dire qu'avant de porter de telles accusations il faudrait pouvoir l'étayer et les réserver à la Justice. Personne pour lui dire que la prescription n'est pas un jouet
Et puis, pourquoi un livre écrit par un témoin ? Car le livre n'est pas écrit par la victime, non un témoin qui, devenu majeur, n'a rien dit. Elle était encore sous emprise il y a 10 ans, l'autrice ? Pourquoi pas une interview, un communiqué ? Je ne veux pas parler d'argent (belle prétérition !) mais elle va se faire un beau paquet avec cette affaire. Le prix du silence sans doute.
S’il y a effectivement de l’emprise dans cette histoire, alors pourrait se comprendre la raison de l’attaque du petit garçon et pas de la petite fille, les filles de la maisonnée étant déjà acquises, éliminer le potentiel rival, le réduire au silence. Mais cette emprise, se réduit-elle au cercle familial où embrasse-t-elle tous les secteurs de la vie de cet homme, donc ceux public et professionnel. Si oui, comment s’y prenait-il pour dominer les une, les uns et les autres pour parvenir à ses fins, régner en maître ?
Personnellement, j'ai pas beaucoup d'empathie pour ces CSP++++++ qui vont faire leur psychanalyse sur les plateaux télé et exorcisent leurs démons avec des livres autobiographiques qui ne sont publiés et promus partout que par vertu de leurs contacts étroits avec le monde de l'édition.
Ce sont des histoires toute personnelles et des bouquins plein de moi moi moi je je je qui ne lancent des "débats" de société genre téléphone sonne que parce que leurs auteurs sont des people bien en vu dans le petit petit monde des médias.
je comprends votre énervement, mais le but de ce genre d'ouvrage n'est, je pense , pas seulement de faire éclater au grand jour un secret de famille, c'est aussi une libération nécessaire et peut-être même vitale pour la personne. (même si là, c'st son frère qui était la victime )
Les séance de psy ne sont put-être pas suffisantes, et un procès ou une dénonciation publique est parfois nécessaire pour faire son deuil, passer à autre chose, voire ( dans le cas que j'ai connu ) protéger les enfants du cercle familial de l'agresseur .
Le chanteur de Linkin Park victime lui aussi de viol durant son enfance a extériorisé ce traumatisme dans des textes (plus ou moins explicites), et un musique rock ou il laissait exprimé sa rage; mais a malgré tout mis fin à ses jours devant le poid trop lourd à porter au quotidien
Et bien elle ne passe pas à la télé, et ses poèmes ne font pas l'actualité. Je ne conteste pas l'action de se tourner vers l'art, mais la caisse de résonance gigantesque qui est donnée à cette femme est strictement lié à sa position sociale. De nombreuses personnes vivent de grands traumatismes, beaucoup se tournent vers l'art, et aucune ne reçoit cette publicité.
Tout ce que j'ai pu trouver de son engagement en attendant c'est qu'elle a appelé a voter Hollande et Hamon. Donc rien de tout ça.
La caisse de résonance gigantesque est liée à la position sociale de Mme Kouchner certes, mais aussi à celle du mis en cause.
On peut trouver son engagement politique mou , mais là, elle déboulonne un "intouchable" qui pouvait croire en son impunité.
Et "L'affaire DREYFUS" ? (1894/1907)
Problème de militaires issus de la bourgeoisie ou problème regardant l'ensemble des citoyens y compris les classes ouvrières et les partis ouvriers ( entre autres la SFIO créée en 1905 ) .
Jaurès , Blum et bien d'autres ont répondus avec quelques arguments me semble t il.
Dommage de mettre en concurrence la critique du viol, de la pédophilie, de l'inceste, d'une part, et la critique du capitalisme d'autre part. L'une n'exclut pas l'autre, amha.
D'ailleurs, quand bien même la télé cesserait de parler de viol, de pédophilie, d'inceste, elle ne ferait pas plus de place au discours critique sur le capitalisme.
On est bien d'accords. Mais je pense que jamais les problèmes de viol et de pédophilie ne seront réellement solvables sans la transformation économique radicale de notre société.
Je pense aussi qu'au vu de l'urgence économique, sociale et écologique extrème que connaissent notre pays et notre planète, débattre de ces questions est un peu l'équivalent de s'arrêter en pleine évacuation du Titanic parce que quelqu'un prétend avoir vu le capitaine mettre la main au fesse d'une duchesse dans la panique. C'est un peu surréaliste.
Bien sur que la télé à son propre agenda qui ne recoupera jamais le notre, par contre je suis déçu qu'ASI ait tendance à toujours coller aux sujets du moment choisis par les médias sans recul critique. Le patron se vante d'ailleurs souvent de ne pas avoir à suivre les débats médiatiques au jour le jour et c'est pourtant malheureusement ce qu'il fait.
A mon avis le parallèle vaseux avec Trump est d'ailleurs bien la preuve que D.S se rend un peu compte de la vacuité de cet épisode Kouchner et tente de le rendre un peu plus conséquent en le rattachant maladroitement à des nouvelles plus significatives.
Je pense qu'il n'y a de vacuité que pour les personnes qui ne sont pas (ou ne se sentent pas) concernées par cette problématique.
J'ai lu dans plusieurs articles, sans connaître l'étude à l'origine, qu'une personne sur 10 aurait été victime d'inceste. Une personne sur 10, c'est énorme.
Pour comparaison, actuellement la planète s'arrête de tourner car une personne le Covid tue environ une personne sur 1000 (en France en tout cas).
Un inceste c'est une autre forme de mise à mort. Peu se sortent vraiment du trauma et de la destruction psychique qu'il engendre. Sans compter les conséquences transgénérationnelles.
Camille Kouchner a du courage de faire ce qu'elle fait. Elle sait à quel point cela la met en situation de fragilité : jugement à l'emporte-pièce, "pourquoi elle n'a pas dénoncé ça plus tôt, pourquoi elle en parle, après tout ça ne la concernait pas, il y a plus grave dans le monde et..."
Sauf que ce livre, le fait que cette personne fasse partie des CSP+++ pour reprendre votre expression, c'est cela qui permet que sa parole soit écoutée, que les victimes d'inceste commence à oser prendre la parole. CE qui est entendable en 2021 ne l'était pas encore en 2011. Nous sommes encore à un stade très archaïque face à cette problématique.
Par ailleurs, être témoin d'une violence intra-familiale, c'est aussi en être victime. C'est traumatisant pour tout le monde. Et j'imagine qu'en tant que jumelle de la victime, on peut se sentir encore plus impacté.
Pour finir, concernant votre comparaison avec la dénonciation du capitalisme : l'inceste relève lui aussi de la prise de pouvoir d'un puissant sur un dominé.
On estime qu’il y a, en France, de 5 à 10 % de la population qui subit ou a subi une situation d’inceste ou d’agression sexuelle étant enfant, ce qui représente près de six millions de personnes.
voir l’ouvrage de Dorothée Dussy sur l’inceste, publié en 2013 "le berceau des dominations"
Je plussoie!
Je ne nie pas l'ampleur du problème ni la souffrance de ceux qui sont concernés.
Mais comment va t-on aider les enfants victimes de violence avec une administration d'aide sociale à l'enfance confiée aux départements, inégalitaire, saccagée par des décennies d'austérité et de négligence ?
Comment les professeurs vont ils pouvoir consacrer l'attention nécessaire à leurs élèves pour repérer ceux qui sont en souffrance quand les effectifs sont toujours plus réduits ? Les classes toujours plus nombreuses ? L’éducation nationale toujours plus dysfonctionnelle ?
A quoi bon encourager les victimes à parler dans une société où la police est plus occupée à éborgner ses concitoyens qu'a prendre au sérieux les plaintes pour violence conjugale ou viol ?
Comment aider les enfants placés, victime d'abus, à se reconstruire dans une société de chômage de masse quand on sait que la plupart d'entre eux n'auront aucun diplôme et une difficulté énorme à trouver du travail ?
Est ce que Camille Kouchner a renié son père qui a directement participé à la mise à sac de notre pays ? A t-elle jamais fait autre chose que nous appeler à voter pour François Hollande qui a poursuivi ces politiques mortifères ? Si non, et il me semble bien que la réponse est non, alors son engagement est une hypocrisie, je ne peux pas le considérer autrement.
Arrêt sur images est un site d'analyse critique des médias. Que les articles publiés par le site collent à l'actualité médiatique me paraît donc tout à fait naturel. D'ailleurs, au sujet de l'affaire Camille Kouchner - Olivier Duhamel, ASI a fait preuve d'esprit critique: dans le premier article publié par le site sur cette affaire, Daniel Schneidermann axe son édito sur la relation (partiellement ou totalement occultée par certains médias) entre Camille Kouchner et Louis Dreyfus, président du directoire du Monde, bien plus que sur le problème de l'inceste.
Ensuite, je ne crois pas que le renversement du capitalisme résoudrait de lui-même le problème du viol, de la pédophilie et de l'inceste. Les rapports femmes-hommes et les rapports parents-enfants ont une histoire qui ne se confond pas avec celle des rapports capital-travail.
Je vous suis tout à fait, en revanche, en ce qui concerne le parallèle Kouchner - Trump: je n'ai pas compris non plus le propos de cet édito.
"Mais je pense que jamais les problèmes de viol et de pédophilie ne seront réellement solvables sans la transformation économique radicale de notre société."
Bien d'accord. Mais en attendant, on fait quoi? On accepte que des ados continuent à être violés? Laisser la situation devenir carrément insupportable au lieu de se battre pour l'améliorer, en espérant que cela accélérera la révolte, ce serait parfaitement valable s'il y avait un paradis pour dédommager les victimes. Ya pas.
Faute d'avoir le bonheur après la mort, on préférerait avoir une vie avant.
Le problème c'est que Madame Kouchner ne semble pas mener ces autres combats.
D'ailleurs je n'ai pas lu son livre mais je doute même qu'elle se batte pour dénoncer, par exemple, le transfert aux département des administrations d'aide sociale à l'enfance et l'impact terrifiant de l'austérité budgétaire sur ses administrations.
Est ce que Camille Kouchner en fait partie ? J'en doute très fortement. Si quelqu'un à des preuves du contraire qu'il me les montre.
Si il s'agit juste de dénoncer les violences familiales sans dénoncer le manque de moyen de l'état, les politiques d'austérité, l'impact social du libre-échange et de la financiarisation de l'économie etc. alors on est juste dans l'hypocrisie.
Comme les écologistes qui parlent d'éviter la catastrophe climatique sans abattre le capitaliste. Ces gens sont au mieux des naïfs au pire des bonimenteurs.
"Le problème c'est que Madame Kouchner ne semble pas mener ces autres combats."
Et ce n'est pas de l'hypocrisie. Simplement, nous prenons conscience au rythme de nos vies, de nos expériences, du hasard aussi. Personne ne sort du ventre de sa mère en criant "à bas le capital". Certains attendront même sa disparition pour se dire que, finalement, c'était une bonne idée.
Le concept de la biodiversité, si pertinent quand il s'agit de la nature, est également fécond appliqué à la lutte politique.
"Oui... mais non: il va nous falloir accepter que, parmi ceux qui veulent que ce foutu monde change, il y en a beaucoup qui ne cochent pas toutes les cases, " ; "personne ne gagne si on ne gagne pas tous!" B. Springsteen ds je ne sais plus quelle chanson...
Mais là j'ai envie de dire "et alors ?".
Au-delà de l'histoire singulière, n'est-ce pas là une histoire qui pourrait, maintenant qu'elle est sur la place publique, devenir une histoire représentative d'un problème beaucoup général que cela ?
Auquel cas, tout en sachant garder un esprit critique, pourquoi refuser cette médiatisation sous prétexte que quoi ? ce sont des affaires de bourgeois ?
Alors ok... ils/elles font leur psychanalyse dans des bouquins et sur les plateaux-télés. Admettons...
Si ça permet de faire sauter le verrou autour du problème de l'inceste c'est un bien petit mal pour un possible grand bien.
Non ?
Et ça ne change rien aux autres combats qu'il faut mener, y compris contre cette bourgeoisie dont nous pourrions ici prendre ponctuellement parti pour une partie d'entre elle (les victimes et leurs soutiens) contre une autre (les criminels et celles et ceux qui organisent et participent à la chape de silence).
Une victime est-elle moins digne de compassion et de justice sous prétexte qu'elle est issue de la bourgeoisie ?
Le verrou n'est pas psychologique. Il est financier.
Les outils existent pour repérer les enfants en danger, les protéger et les aider à surmonter ce traumatisme.
Tout ces outils, toute ces administrations, éducation nationale, aide sociale à l'enfance, police, sont gravement, chroniquement, structurellement dysfonctionnelles à cause de gens comme Mme. Kouchner et son père.
C'est comme si Madame Parisot venait se pointer aux restos du cœur et distribuer des pâtes en se confiant à la télévision sur la misère des pauvres gens qui la bouleverse. Ce serait d'une indécence cruelle et devrait être dénoncé comme tel.
Je ne suis clairement pas d'accord avec vous ; le problème est loin de n'être que financier. Il est sociétal et ne concerne certainement pas que les classes supérieures qui auraient la seule responsabilité de la chose directement ou indirectement.
Je voudrais vous renvoyer à un article paru sur Mediapart (https://www.mediapart.fr/journal/france/100121/leonore-le-caisne-il-n-y-pas-de-silence-de-l-inceste) dont je vous livre ce seul extrait qui suffit à démonter votre argument :
"Léonore Le Caisne, directrice de recherche au CNRS, a enquêté pendant un an et publié un livre passionnant sur cette affaire Gouardo, Un inceste ordinaire. Et pourtant tout le monde savait (Belin, 2014). Elle témoigne de l’aveuglement de la société face aux violences sexuelles intrafamiliales (l’inceste), une réalité pourtant largement documentée et souvent connue de l’entourage, mais peu débattue dans la société et très peu dénoncée. Car dans ce petit village d’Île-de-France, « tout le monde savait », mais personne n’a saisi la justice. "
Je ne dis pas que les classes dirigeantes sont responsables des violences familiales qui peuvent potentiellement toucher tout le monde.
Je dis que ce problème de société, comme beaucoup d'autres, ne pourra pas être régler avec des mots. Il ne suffit pas d'en "prendre conscience".
Je ne dis pas non plus que la prise de conscience est inutile je dis qu'elle est insuffisante.
Tout comme "prendre conscience" du problème du chômage en France ne va pas le régler.
Protéger les enfants ça coûte de l'argent. Ça demande des infrastructures, des professionnels, des campagnes de préventions, des policiers et des professeurs formés.
Bref ça demande de consacrer de l'argent publique à autres choses qu'au remboursement de la dette, à des safaris militaires néocoloniaux en France-Afrique, et à des aides au CAC40.
Or ces moyens vous ne les aurez jamais sans un changement radical de société.
Et les enfants placés continueront à finir dans la rue. Ils continueront à passer sous les radars d'institutions exsangues et en suis effectifs et personne ne bénéficiera de vos bonnes intentions.
dit comme ça, ok !
Là oui je suis d'accord avec cette formulation.
"Je ne dis pas non plus que la prise de conscience est inutile je dis qu'elle est insuffisante. "
Nécessaire mais insuffisante.
"Le verrou n'est pas psychologique. Il est financier."
Pas seulement. Ça va bien plus loin. Il y a des années, j'ai participé à un signalement au juge des enfants pour un gamin de trois ans, au sujet duquel nous avions de très sérieuses inquiétudes. Oui, un enfant de trois ans peut dire et faire et dessiner des choses qui valent toutes les révélations.
Nous avions monté le dossier très sérieusement, on ne fait pas ce genre de choses, dramatiques si on se trompe, à la légère. Le juge des enfants a tout balayé d'un non-lieu. J'ai revu cet enfant, des années après, en très mauvais état. Que faire?
Ça date d'une vingtaine d'années et ça me revient souvent en mémoire. Juge des enfants? J'imaginais quelqu'un qui avait choisi l'enfance, qui connaissait l'enfance, qui complétait une formation toujours insuffisante par des réflexions, des lectures, des formations. J'ai appris que "juge des enfants", pour certains, n'était qu'une marche dans une carrière. Un passage quasi obligé.
Du coup, je confirme ce que vous dites plus haut, que tout ça se tient, que c'est structurel. Simplement, tout le monde n'en est pas conscient et nous pouvons, selon moi, faire route avec ceux qui n'ont ouvert que la moitié d'un oeil.
Je àecou hier soir et tout compte fait elle a raison d’avoir écrit et publié ce livre. Bien sûr elle est d’un milieu non seulement favorisé mais de plus en proximité avec celui de l’édition. Plutôt que de le lui reprocher, autant trouver les passerelles pour toutes celles et ceux qui vivent ou ont vécu ce type de sale affaire.
Mais que disait-elle hier soir, du moins ce que j’en comprenais : Outre l’aspect thérapeutique pour elle et son entourage, et ce me semble l’important, par ce livre publié elle permettait la sanction, qui ne peut plus être judiciaire : C’est lui de faire silence à présent !
Pour sûr, une condamnation plus efficace et moins chère pour les deniers de l’Etat, que de la prison...
"Personnellement, j'ai pas beaucoup d'empathie pour ces CSP++++++ qui vont faire leur psychanalyse sur les plateaux télé et exorcisent leurs démons avec des livres autobiographiques qui ne sont publiés et promus partout que par vertu de leurs contacts étroits avec le monde de l'édition."
Quelque chose vous échappe: quand ce ne sont pas des CSP+++ qui mettent à jour une infamie, ça n'a pas l'impact que ça devrait avoir. Au mieux le silence, au pire le retournement en accusation.
On a le choix entre construire un état social avec des moyens dans l'éducation, l'aide à l'enfance et la police pour régler structurellement le problème des violences familiales ou publier des bouquins qui ne changeront rien sur le terrain.
Un quart des SDF en France sont des anciens enfants placés qui avait été pris en charge par l'aide sociale à l'enfance. Faute de moyen, faute de volonté politique, ces gens sont sacrifiés par les politiques d'austérité successives qui ont rendu notre société littéralement invivables pour tout ceux qui sont d'une manière ou d'une autre fragilisés par la vie.
Que va changer le livre de Mme. Kouchner à cette situation ?
Je trouve ce commentaire indécent. Oui c'est une bourge, oui elle a une caisse de résonance offerte par sa position, oui elle devrait utiliser cette position pour faire avancer des questions politiques cruciales, mais la classe n'a en l'occurrence rien à voir avec ce qu'elle a subi. On est victime d'inceste chez les bourges, les classes moyennes et les prolos, et un témoignage comme le sien, même si ce n'est pas de la grande littérature ou un programme social, peut justement aider des personnes dans la même situation qu'elle à se sentir moins seul et surtout à prendre la parole à leur niveau, quel qu'il soit. La renvoyer à une thérapie psychanalytique, c'est obscène.
il faut encore et toujours, par exemple, s'agissant des adolescents, démêler désir et consentement. Ou rectifier, quand nécessaire, entre secret et emprise.
Cette phrase sonne et est assez juste je pense...
Pour avoir vécu au sein de ma famille un drame similaire ( famille qui a d'ailleurs volé en éclats après la révélation de l'affaire ), cette histoire d'emprise était semble-t-il le noeud du problème.
Là aussi ( comme toujours ? ) l'agresseur était un personnage charismatique, non par sa beauté ou son attirance, mais par sa présence, qu'il imposait.
Les élus républicains n'attendent rien de Trump, ils ne sont pas sous on emprise personnelle, ils sont sous l'emprise de son électorat.
Voter Trump une fois, on aurait pu croire à un vote sanction, voter Trump 2x et en plus grand nombre, cela prouve que l'électorat républicain n'attend plus les conservateurs à papa comme Bush / Reagan, Ils veulent du type trump.
Voter contre Trump est tout simplement un suicide politique pour ces gens là. C'est nier la base républicaine telle qu'elle est aujourd'hui
Bon, j'ai rien compris à cette chronique qui mélange inceste et Trump.
Mais si on parle de Trump, est ce que quelqu'un peut m'expliquer à quoi sert une procédure d'impeachment pour un président qui sort dans 6 jours?
Pourquoi que dix : sur Twitter le toujours excellent Corentin Sellin vous donne l'explication via ce sondage