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Terrorisme : Macron rectifie deux médias anglo-saxons

Le Financial Times et Politico, fleurons de la presse mondiale, avaient chacun publié des textes (un éditorial, une tribune) critiquant avec force la politique du gouvernement français envers les musulmans. Ils les ont retirés pour les remplacer par des réponses du président Macron et du porte-parole du gouvernement Gabriel Attal. Que s'est-il passé ?

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Mais je croyais que le débat portait sur la liberté d'expression ? Je me souviens de mes années de jeunesse, au temps des Brigades Rouges et d'Action Directe. Il y avait des débats, pas sur internet mais par exemple dans le courrier des lecteurs de L(...)

Il ne lui suffit pas de faire la pluie et le beau temps dans la presse française ? Ce ne sont donc plus seulement les électeurs qu'il cherche à mystifier mais les donateurs de la City.

Pitoyables pirouettes pour justifier l'injustifiable.

Encore une fois les charlistes démontrent que pour eux la seule liberté qui comte c'est la leur.

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D'ailleurs, si on regarde le "kit" pédagogique de Canope sur la liberté d'expression, ou le chapitre correspondant d'un manuel de 4ème, on voit :
- un dossier complet sur les 4 caricatures de Mahomet.
- quelques caricatures de Louis XIV ou de la police au 19ème siècle.

Rien sur les caricatures récentes des autres religions, rien sur les caricatures de la république (Macron en enfant énervé sur la plage etc.), et pour le 50ème anniversaire de la mort de De Gaulle, rien sur la une de l'époque ("1 mort").
Et jamais on n'ouvre le journal pour lire les articles (pas dans le programme officiel).

Même l'école de la république, au moment où elle prèche la liberté d'expression, choisit bien ce qu'elle exprime et ce qu'elle omet.
(Voir aussi les 400 élèves sanctionnés pour non-respect de la minute de silence ???)

Donc, si je résume, le FT publie un article sur un sujet sensible et cet article est bourré d'erreurs factuelles au point qu'il n'y ait pas d'autre solution que de le retirer. Puis accorde un droit de réponse à macron... alors qu'il n'est plus possible d'accéder à l'article fautif pour... pffff... comme je suis méfiante... pour vérifier qu'il y avait bien de nombreuses et importantes "erreurs factuelles". 


Ensuite, processus différent mais  voisin chez Politico, qui supprime un article pourtant rédigé à sa demande, publie un droit de réponse alors que l'article n'est plus disponible et refuse que le sociologue auteur du premier article réponde à la réponse. 


Une question qu'on néglige souvent de poser: ces journaux ont ils des... propriétaires? Et lesquels? Je suis un peu étonnée (ai-je mal lu?) que ce détail n'apparaisse pas dans votre article. Ces deux censures sont suffisamment graves et suffisamment inhabituelles (ce que vous pointez fort bien) pour qu'on les prenne très au sérieux. Mais il me semble que vous pourriez aller un peu plus loin (plus haut?) dans la recherche de la chaîne de décision. 

c'est toujours à géométrie variable. 


On se doit de respecter la publication des caricatures au nom de la liberté d'expression ( moi, je le fais )

mais on refuse des explications qui expliquerait la radicalité.


On ne supporte plus les points de vues qui ne vont pas dans le sens qu'on estime le bon ( tout en sacralisant la liberté d'expression quand ça nous arrange )


On voit la même dynamique pour le Covid et pour les explications pas uniquement humaine pour le Climat juste avant


Ce sociologue publiant dans Politico a eu la chance de ne pas se faire traiter de Négationniste lui au moins 

D'évidence la peur règne dans ce sens là aussi (c'est à dire sur ceux qui pensent comme Farhad Khosrokhavar: hommage à son courage)  

. Et ne parlons même pas de l'auto-censure qui doit faire des ravages au nom de la "liberté d'expression" ! Combien de musulmans,  de citoyens ou de journalistes qui  pensent ainsi, sans bien évidemment soutenir les terroristes,  accusation débile et grotesque, se taisent! Aujourd'hui en disant que Charlie Hebdo jette de l'huile sur la guerre voulue par les terroristes, et que c'est leur servir exactement ce qu'ils attendent de manoeuvrer ainsi (que je sache les USA ou les Anglais mènent la guerre aux terroristes, ce qui est plutôt une affaire de service secret et d'armée que d'insulte à leur prophète non? )  ,vous pouvez finir en garde à vue et perquisitionné pour avoir oser le dire (voir pire? Dans notre belle démocratie, certains demandent le droit de ne plus filmer la police aujourd'hui. Tout avance à grand pas dans la direction d'un état policier, si nous n'y sommes pas déjà). Macron affirme que la peur va changer de camp. Je ne sais pas si elle a atteint des kamikazes aux facultés mentales douteuses, mais  elle est désormais présente chez les citoyens modérés qui ne partageaient pas l'envie d'aller dans la guerre à Charlie. Mais qui la ferment, embarqués malgré eux dans cette définition étriquée et agressive  de la défense de la "liberté d'expression" (mais sans protection policière eux). 

Pour ce qui est du titre choisi pour cet article, je trouve qu'il rend la chronique de Jean-Lou Fourquet très pertinente. :p

(voir vers la minute 5)

Macron a dit ça !?

"""des petites filles de trois ou quatre ans portent le voile intégral, sont séparées des garçons et, dès le plus jeune âge, sont mises à part du reste de la société, élevées dans un projet de haine des valeurs de la France". ""

M'enfin!

Ca n'a pas de sens, puisque de ce que je sais, la recommandation d'éviter tout ce qui pourrait provoquer une excitation sexuelle inopportune s'adresse aux pubères.

Accuserait il, en plus, les musulmans rigoriste de pédophilie? :-/

LE truc rigolo est que la recommandation pour les femmes de se couvrir les cheveux, quand les "Anges" sont dans le coin, pour ne pas les exciter, est dans la bible.

Pitoyables pirouettes pour justifier l'injustifiable.

Encore une fois les charlistes démontrent que pour eux la seule liberté qui comte c'est la leur.

Ils ont peut être réalisé que le terrorisme n'arrivait pas qu'en France ? Ou qu'au prochain attentat soit le manque de pertinence de leurs thèses (si ailleurs que dans un pays laïc) soit leur responsabilité dans la justification du terrorisme (si en France) apparaitrait encore plus qu'après ceux de Vienne et Kaboul ?


Leur discours était juste intenable et leur valait un paquet de réactions de lecteurs pas que français. On a même pu voir un début de prise de conscience venant de la gauche anglophone dans les réactions qu'ont suscités certains tweets de journalistes (telle celle qui a audacieusement comparé la laïcité à la française avec Mao et Staline en réagissant à un propos de Macron).


Quant à choisir de remplacer leurs pamphlets par des réactions officielles plutôt que leurs propres autocritiques je verrais plutôt ça comme une manière de ménager la chèvre et le chou.

Mais je croyais que le débat portait sur la liberté d'expression ? Je me souviens de mes années de jeunesse, au temps des Brigades Rouges et d'Action Directe. Il y avait des débats, pas sur internet mais par exemple dans le courrier des lecteurs de Libé, pour ou contre la "lutte armée" et je ne me souviens pas qu'il y ait eu des condamnations pour "apologie du terrorisme". Maintenant, on s'offusque même de critiques de l'idéologie officielle dans les tribunes de journaux ou dans le milieu universitaire !

On parle de journaux étrangers s'adressant à des publics connaissant assez peu la laïcité à la française ou la situation. Et dont les analyses gomment complètement les causes géopolitiques ou autres du terrorisme s'appliquant aussi à leurs pays au profit d'un procès de la culture française en matière de laïcité, ou au mieux d'une un peu plus méritée de certains aspects de la politique ou du discours de Macron.


Désolé si, comme une large majorité des lecteurs que j'ai vu y réagir, je trouve que ça sonne très mal après deux décennies d'attaques terroristes ayant frappé une longue liste de pays très différents, dont les fucking leurs (et en particulier un qui a un modèle communautariste complètement opposé au français mais nous bat largement en nombre d'attaques et victimes). Face à un phénomène global, pourquoi s'attaquer aux différences plutôt qu'aux points communs comme nos politiques internationales, ou les groupes ou dirigeants pour qui le modèle occidental dans son ensemble est une menace ? Ou s'il ne s'agit pas de parler de terrorisme mais de questions d'intégration en France pourquoi le faire juste après des attaques ?


Quant à la question de couper les articles, il me semble que ça correspond à la nouvelle devise des progressistes anglophones quand leur est opposée la liberté d'expression, "freedom of expression doesn't mean duty to platform". Ils ont réagi comme c'est devenu la tradition là bas, le nombre de réactions se plaignant de leur victim blaming les aura fait réfléchir et priver de plateforme certains discours (dont ceux qui tiennent à les tenir se rabattront sur d'autres médias, la culture de l'annulation ne marchant jamais vraiment de toutes manières). C'est plutôt un non-événement, ou à traiter comme une énième illustration d'une presse dont les réseaux sociaux décident de plus en plus la ligne éditoriale.

ps :  oui je crois à 0,001% à une influence de Macron sur des titres à qui les réactions d'un président allaient plutôt faire de la publicité... s'ils n'avaient pas constaté que beaucoup de leurs lecteurs n'allaient pas les soutenir sur ce coup


pps : une surprise par contre c'est que Farad Khoroskavar en ait écrit un, il me semblait que son discours sur les causes de la radicalisation islamiste était beaucoup plus subtil, de ce que je me souviens de deux ou trois livres de lui lus vers 2015. Je le soupçonne d'avoir été radicalisé depuis par la fréquentation d'autres sociologues. :)

Quoi qu'il en soit ça a conduit son article à être publié en français, ce qui est mieux pour un truc logiquement destiné à faire débat en France.

Il ne lui suffit pas de faire la pluie et le beau temps dans la presse française ? Ce ne sont donc plus seulement les électeurs qu'il cherche à mystifier mais les donateurs de la City.

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