Théo : "La matraque télescopique, beaucoup de collègues l'ont demandée"
Une accusation de viol d’un jeune homme par un policier, avec une matraque télescopique, et se multiplient dans les médias les témoignages d’humiliations à caractère sexuel, notamment lors des contrôles d’identité. S’agit-il d’un emballement médiatique classique ou d'un vrai tabou qui se trouve brutalement levé par la seule force d’un témoignage ? Question que nous posons à nos trois invités : Camille Polloni, journaliste du site Les jours et auteure d’une série de reportages réalisés à Aulnay-sous-Bois, ville où réside Théo, le jeune homme agressé, Gaétan Alibert, secrétaire national du syndicat Sud Intérieur et Rachida Brahim, sociologue rattachée au Laboratoire Méditerranéen de Sociologie à Aix-Marseille Université et auteure d’une thèse consacrée aux crimes racistes. En fin d'émission, Mathilde Larrère revient sur l'histoire du mot "bamboula" qui, n'en déplaise au policier Luc Poignant, n'est pas une expression "convenable".
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Derniers commentaires
Pas seulement l'extrême violence de ce cas précis, mais la violence banale appliquée par la police, notamment dans les banlieues.
Ce qui semble étonner Daniel Schneidermann est monnaie courante pour d'autres.
Il n'y a pas forcément besoin d'appartenir à une minorité ethnique.
Je suis blanc mais ayant grandi à Meaux, à l'Est de Paris, j'ai quand même vécu ces violences ordinaires : insultes, surnoms féminins, palpations génitales, "déshabillage" (avant garde à vue), provocations telles que "t'es qu'un sale gauchiste, moi je suis d'extrême-droite et j'assume"...
Et tout ça à partir d'un contrôle en bas de chez moi, pas dans le cadre d'un rapport de force avec la police. Pas de quoi en faire un drame, mais ça amène à se poser des questions.
L'argument du racisme ne tient pas à lui-seul. Il masque le rôle plus globale de contrôle sociale qu'exerce le contrôle d'identité.
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ne pas tergiverser avec ça !
bamboula: je connaissais l'expression "on va faire la bamboula"
c.a.d. faire la fête ...
mais je ne suis pas d'accord sur la culture CORRECTE qui n'appelle plus 1 chat 1 chat;
le personnage sur la boîte de banania est hypersympa non ? en plus la pub c'était
"y-a-bon banania" et la plupart des gamins aimaient le banania;
s'il y en a qui voit derrière ça un personnage demeuré c'est leur problème; certainement pas
le problème de celui qui est sur la boîte de banania que je ne connais pas
et qui peut être un génie !
mouais j'ai beaucoup parlé aux flics lors des manifs contre la loi travail;
en fait les flics sont pareils que nous: il y a des violents et d'autres non; franchement, la majorité
n'est pas violente comme la majorité des français ( heureusement ) mais
il suffit qu'un leader soit violent, voilà les conséquences !
en tous les cas, il y a + de provocations: est-ce que ce sont les ordres ?
car je suis désolée lors des manifs contre la loi travail quand il y a 1 cordon de CRS qui bloque la manif
sans prétexte, n'est-ce pas 1 provocation ? est-ce 1 ordre qui vient d'en haut ?
Dans les faits, la position confucéenne encourage l'établissement d'une sorte de correspondance entre la manière dont une civilisation considère les animaux, et celle dont ses élites traitent les hommes réputés ordinaires, ceux qui n'ont ni la primauté du savoir, ni la primauté du pouvoir. C'est pourquoi, et quoi qu'en disent certains observateurs de la société qui tendent à considérer les rapports homme-animal comme un “non-sujet”, rien n'est, en fait, plus révélateur de ce qui peut arriver à l'homme simple dont l'État aura besoin demain, comme un prince en appétit réclame un ragoût. Si l'animal est un “non-sujet”, c'est peut-être que le même danger menace le citoyen ordinaire.
Lévi-Strauss en arrive plus ou moins aux mêmes conclusions.
[quote=Lévi-Strauss]C'est maintenant […] qu'exposant les tares d'un humanisme décidément incapable de fonder chez l'homme l'exercice de la vertu, la pensée de Rousseau peut nous aider à rejeter l'illusion dont nous sommes, hélas ! en mesure d'observer en nous-mêmes et sur nous-mêmes les funestes effets. Car n'est-ce-pas le mythe de la dignité exclusive de la nature humaine qui a fait essuyer à la nature elle-même une première mutilation, dont devrait inévitablement s'ensuivre d'autres mutilations ? On a commencé par couper l'homme de la nature, et par le constituer en règne souverain ; on a cru ainsi effacer son caractère le plus irrécusable, à savoir qu'il est d'abord un être vivant. Et en restant aveugle à cette propriété commune, on a donné champ libre à tous les abus. Jamais mieux qu'au terme des quatre derniers siècles de son histoire l'homme occidental ne put-il comprendre qu'en s'arrogeant le droit de séparer radicalement l'humanité de l'animalité, en accordant à l'une tout ce qu'il refusait à l'autre, il ouvrait un cercle maudit, et que la même frontière, constamment reculée, servirait à écarter des hommes d'autres hommes, et à revendiquer au profit de minorités toujours plus restreintes le privilège d'un humanisme corrompu aussitôt né pour avoir emprunté à l'amour-propre son principe et sa notion.
Je vous invite à visiter ces 2 liens Wikipédia.
Déshumanisation
Antispécisme
En gros il suffirait juste d'une bonne éducation et de méditation. Alors l'humanité s'élèverait au rang qu'elle mérite.
Malheureusement nôtre société néo-libéral et capitaliste est à des années lumière de ces simples concepts.
Nôtre éducation n'est là que pour faire de nous des personnes employable et nôtre vie est réduite à l'économie de marché, dominé par un marketing de plus en plus agressif.
http://www.lexpress.fr/actualite/societe/justice/aulnay-la-famille-de-theo-a-t-elle-detourne-678-000-euros-de-subventions_1882707.html
Famille Fillon : une famille de bons bourgeois cathos qui aurait touché près de 1 000 000 d'euros d'argent public.
Famille Le Pen : une famille qui se prétend "aux mains propres" et qui aurait distribué à des proches des centaines de milliers d'euros d'argent public.
On dirait vraiment qu'en France, il suffit de soulever une pierre pour tomber sur des affaires de népotisme où des familles ont trouvé le moyen de bénéficier de l'argent public.
Corruption et favoritisme à tous les étages.
Pendant que des millions de français tirent le diable par la queue, il y a visiblement des gens qui savent y faire...
Famille de Théo Luhaka : une famille de "moins que rien" (selon la maman) dont 8 membres se seraient partagé 170 000 euros d'argent public.
Ca n'enlève rien à la gravité des faits, mais l'image de victime emblématique est écornée.
"Justice pour Théo" est dorénavant un slogan à double sens.
Et si ce n'est lui, ce sera son frère.
L'occasion peut-être de revoir l'émission avec Assa Traoré.
Ca alors, quelle surprise, Théo criminalisé...
Et si ce n'est lui, ce sera son frère.
L'occasion peut-être de revoir l'émission avec Assa Traoré.
[/quote
Une précision, la mise en cause de la famille de Théo dans des suspicions d'abus de confiance et de escroquerie date de juin 2016, ce qui a amené le parquet financier de Bobigny à ouvrir une enquête préliminaire.
A cette date-là, Théo avait bénéficié de 52 000 € de virements par l'association créée par son frère Mickaël, et financée par l'argent public (au total huit membres de famille de Théo auraient perçus plus de 170 000 €).
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pour se présenter à l’élection présidentielle. Tout intact.
au regard des délits commis par lui et sa famille.
Détrompez-moi si je m’égare.
Pour ma part, je ne supporte aucun délit. Mais je considère que cela regarde la justice et non pas
des règlements intempestifs par matraque.
On s'inquiète du complotisme mais pas de cette tournure d'esprit assez courante actuellement consistant à déshumaniser complètement l'autre (car considérer que le viol est justifiable...).
Toute cette paranoïa sur le racisme des français (par exemple), sur leurs envies de ratonnades, leurs fantasmes de génocides, qui ne correspondent à aucune réalité à part celle d'un esprit délirant.
Vous connaissez beaucoup de personnes, sur ce forum, qui défendent le viol ? Non ? Et vous pensez peut-être qu'ils se cachent parmi nous comme les méchants racistes qui se cachent parmi les français apparemment inoffensifs du quotidien ?
Je ne vois pas d'autre explication à votre saut de raisonnement complètement absurde.
Reprenons à votre phrase :
« Personne n'a canonisé les Fillons, au contraire de Théo et de son entourage.»
Les personnes qui soutiennent Théo n’étaient pas au courant que sa famille était mise en cause
dans une affaire de justice.
Mais quand bien même cette famille serait mise en cause par la justice, les violences subies
par Théo sont condamnables.
par Théo sont condamnables.
Absolument exact.
1) Accuser quelqu'un de cautionner le viol, c'est le déshumaniser, chose qui est, admettons-le assez radicale.
2) M'accuser ici de cautionner le viol, c'est faire ce geste radical sur la base d'élément extrêmement minces (si on en reste au rationnel, hein).
3) Deux hypothèses alors :
- Vous êtes très désinvolte.
- Votre esprit est imprégné, consciemment ou non, d'une variation de l'idée de la "banalité du mal".
En gros, vous avez l'image du monsieur-tout-le-monde qui cache un monstre. Idée qui peut tourner à la paranoïa et donner votre accusation absurde. Car mes propos sont tout à fait banals et terre-à-terre et ne justifient en rien votre attaque.
Ce que l'on peut reprocher à certains défenseurs de Théo, ce n'est certainement pas de vouloir que le policier soit puni, ni même que l'on puisse remettre en cause la police à Aulnay ou même la police de manière un peu plus systématique (bien que j'ai émis de fortes réserves là-dessus).
Ce que l'on peut leur reprocher, c'est d'en avoir fait un cas exemplaire, de tous points de vue : le cas exemplaire d'une famille exemplaire brutalisée par des policiers exemplifiant la dégueulasserie de la police, voire des institutions françaises.
Ils se tirent une balle dans le pied tout seul puisque personne n'est parfait et certainement pas la famille de Théo apparemment !
Du coup, le parallèle avec Fillon, le "héros de la probité" apparaît frappant...
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Vous avez vu l'émission avec Assa Traoré, ce qu'on y dit sur la séquence médiatique où on se met à enquêter sur la victime, son entourage, tout ce qu'on peut trouver pour entacher sa réputation ?
Enfin, "enquêter", façon de parler, je suppose qu'il y a rapidement des "fuites" du côté de la police pour que les journalistes n'aient même pas à demander, on leur donne tout ce qu'il y a de disponible.
En fait, peut-être que les choses seraient plus claires si on avait ce genre d'affaire dans une prison. Au moins, on verrait de suite s'exprimer ceux qui pensent "bien fait pour lui".
Le reste n'est que du blabla qui entretient les jeunes (pas que des banlieues) dans leur mentalité de merde.
Oui, la police et la justice sont très loin d'être irréprochables, oui les policiers peuvent être des salopards finis.
Si l'on peut reconnaître cela d'un côté, on ne doit pas oublier qu'il doit y avoir une solidarité entre les différentes formes d'autorités dans un pays.
Les journalistes déplorant "l'enfant-roi", les parents soumis à leur ado, les profs dépités, sont trop heureux de pouvoir donner des gages de "jeunisme" en crachant sur la police.
Et il y a des tas de bonnes de façons très intelligentes de le faire, mais il faut se demander ce que l'on vise en faisant cela. Car il y a d'aussi bonnes façons de défendre la police et il me semble que faire cela est bien plus constructif pour une société qui doit avoir autorité sur sa jeunesse.
On ne peut séparer le respect dû au policier du respect dû au parent ou au professeur. C'est d'ailleurs ce qu'ont théorisé les soixante-huitards.
Bien sûr, tenir ce discours est difficile car on passe pour un vieux con ou pire, pour un adulte !
Brrr, "un adulte", j'en frissonne de honte... Alors qu'en face il y a cette belle jeunesse pétillante, "iconoclaste", qui perpétue l'esprit de 68 !
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C'est intéressant comme ce sont les jeunes qui ont désormais l'usage du mot "respect". Ils ont des "droits", il faut les "respecter".
Au nom de quelques brebis galeuses, on a interposé entre les adultes et la jeunesse tout un ensemble de règles qui, en définitive, expriment bien que l'on retire la confiance jadis placée dans les figures d'autorité.
De toutes façons, je ne me fais guère d'illusion : aucune restauration d'un semblant d'ordre n'est possible dans un pays où la jeunesse est autant livrée à elle-même. Bientôt, plus un adulte dans ce pays...
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Au passage, extrait de cet article : "A Aulnay-sous-Bois, sa famille est connue et appréciée. Le maire, Bruno Beschizza (LR), lui a réitéré, dimanche, son soutien "plein, entier et total". Ancien policier, l'édile a également rendu hommage à Théo: "L'immense majorité des jeunes aulnaysiens sont des exemples positifs. Ce jeune en fait partie".
Théo est très actif au sein de cette ville de plus de 80 000 habitants, où la cité des 3000 l'a vu grandir. Durant les vacances de Noël 2015, il a ainsi été animateur jeunesse pour la municipalité dans le quartier de Mitry, où il s'occupait des plus jeunes avec entrain.
"Je connais Théo et sa famille [...] Famille remarquable, discrète, mais active. Des parents qui ont apporté à leurs enfants des valeurs de respect, de travail. Théo est le dernier d'une fratrie exemplaire et beaucoup de familles aimeraient avoir un fils comme lui. [...] Théo, comme ses frères et soeurs, sont très impliqués dans la vie associative, notamment sportive", a déclaré sur Facebook Jean-Pierre Louvel." (Louvel, ex-président du club de foot du Havre).
Tss... c'était trop beau.
Mais peut-être va-t-on découvrir un vaste réseau de fraude à la subvention finançant ce maire bien conciliant, peut-être même qu'il y a du footballleaks derrière tout ça, suspens, soupçon, enquête, sont-il vraiment dupe pour oser dire que cette famille est exemplaire ?
Et pis l'autre il avait qu'à pas résister à la police, non mais, on va lui apprendre le respect à ce "jeune" ("jeune" d'abord, et "de banlieue", faudrait pas qu'on se mette à penser "citoyen").
En même temps, je comprends qu'on préfère le traiter avec légèreté et ironie pour éviter d'avoir à considérer l'énormité du problème.
Pour les violences en groupe, les phénomènes de bande, ça peut aussi se voir dans les milieux ruraux ("Dans les bals, il y a toujours des bagarres" dixit un président de comité des fêtes) et c'est bien sûr renforcé par les ghettoisations, les renfermements dans des solidarités de quartier, de famille/mafia, l'économie de trafic où le pauvre encaisse pour le bourgeois qui vient lui acheter le produit illicite etc.
Voyez les Apaches au début du XXe pour un phénomène proche.
Mais ce n'est pas pareil quand ces solidarités se font politiques, qu'on est dans de la révolte de quartier, de la sédition face à un pouvoir perçu comme tyrannique, incarnation de l'injustice. Il y aurait des constructions militantes solides que ça pourrait donner la Commune, le principe des ZAD, de la revendication explicite.
Là, avec Théo, on est dans l'entre-deux, un militantisme essayant de faire quelque chose de positif du mouvement et aussi de la révolte brute, une envie d'en découdre pour au moins avoir la dignité du combat quand les autorités ont dépassé l'exigence de règles communes pour aller jusqu'à celle de soumission, d'humiliation.
Les délinquants, les criminels, peuvent accepter la sanction pour leurs actes, ils savent quelque part que c'est eux qui transgressent même quand ils se donnent des excuses misérabilistes, mais quand c'est les agents de la loi qui sont dans la transgression, ça tourne à la guerre, Tu voudrais donner des yeux a la justice, Impossible de violer cette femme pleine de vices, Antisocial tu perds ton sang froid (spéciale dédicace à ce post-punk de Hamon).
Peut-être que les choses iraient mieux si on parlait aux ados de projet social commun, autre chose qu'une intégration à la société comme participation à la concurrence généralisée, se vendre ou se battre, avoir un diplôme pour être compétitif, etc., loi de la jungle dans une guerre économique mondiale dont on fait des écoles très officielles.
Le Moyen-Age, qui a toutes vos faveurs, ne connaissais pas vraiment ces notions. Rappelons-nous les Abbayes de jeunesse où les jeunes garçons maintenaient l'ordre social et les bonnes moeurs par la violence, souvent contre les adultes considérés comme corrompus mais parfois avec leur bienveillance. On peut y rattacher les fêtes, parfois très violentes à l'égard des populations, estudiantines mais également les croisades des pastoureaux.
Cette conception de la virilité juvénile (mélange de puritanisme et de violence, parfois sexuelle) va durer très longtemps, et elle ne deviendra insupportable que très récemment. Et vos chers aïeux, objet de toutes vos bontés, vous trouveraient bien coincé et bien peu viril de vouloir ainsi appeler au respect et à la civilité la bouillante jeunesse.
Pour le reste, oui, il y a un petit côté théorie du complot que de se plaindre des affaires de la famille de Théo avec la Justice. Même s'il me semble évident qu'il y a eu des fuites du côté de la police afin de faire descendre la famille du jeune homme (et lui-même) de son piédestal de probité. Si les faits sont avérés, il sera stupide de crier à la calomnie. Cela dit, Théo n'en reste pas moins une victime. Et rien ne justifie son viol et son tabassage. Et on ne peut mettre sur le même plan un délit financier et une torture sexuelle.
Peut-être effectivement que notre rapport à la police, à la BAC, reflète en partie cette pensée médiévale de la jeunesse.
On y recrute des jeunes qui ont des envie de se défouler et on ferme les yeux sur leurs "écarts".
Eh bien disons alors que je ne suis pas médiéviste puisque j'appelle ces "écarts" des crimes.
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Elle peut le faire sans encourir votre vindicte ?
http://www.bondyblog.fr/201702171146/non-madame-luhaka-vous-netes-pas-des-riens-du-tout-vous-etes-la-dignite-de-ce-pays/
Tigi, comme le dit si justement Mona, cite le nom de famille de Théo.
Oui, honte à vous, Tigi
Je sens votre sourire jubilatoire de celui qui jouit de sa "hardiesse", de son bon coup.
Je ne l'ai pas fait exprès, prépare-t-il pour sa défense.
Ca s'est écrit tout seul.
Beurk!
Le nom de cette famille est mentionné dans l'émission Envoyé Spécial du 16 février, sur une chaîne TV du service public, qui a dû réunir quelques millions de spectateurs.
Et sur un forum d'ASI, il serait "honteux" de l'écrire ? On croit rêver.
https://blogs.mediapart.fr/marche19mars/blog/090217/le-viol-de-theo-luhaka-n-est-pas-une-bavure
Et sur un forum d'ASI, il ne faudrait pas l'écrire, en vertu de je ne sais quelle autocensure grotesque ?
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Cf le lien donné vers l'appel du collectif "19 mars" : Le viol de Théo Luhaka n’est pas une bavure ! (9 février).
SOUTIEN Le rappeur a lancé un message de soutien indéfectible à Théo Luhaka et sa famille…
Kery James a appelé à une prise de conscience généralisée qu’il espère aussi efficace que possible.
« Le combat pour que cette sauvagerie qui s’exprime en toute impunité cesse est celui de tout être humain sensible et sensé car l’un ne s’oppose pas à l’autre. C’est celui de tous les Français qui désapprouvent l’injustice », a-t-il conclu en partageant le lien d’une cagnotte Leetchi dédiée à Théo Luhaka." (13 février)
http://www.20minutes.fr/people/2013179-20170213-kery-james-publie-message-theo
Ce nom de famille n'a rien de honteux, et il est de notoriété publique : le collectif de soutien à Théodore Luhaka le mentionne, Envoyé Spécial le mentionne, le député qui interpelle publiquement le ministre de l'intérieur le mentionne.
"M. Daniel Goldberg : Monsieur le ministre de l’intérieur, je voudrais vous parler de M. Théodore Luhaka, que tous ceux qui le connaissent appellent « Théo ». M. Luhaka est un jeune homme sans histoire, passionné de football, serviable, vivant dans le quartier de la Rose-des-Vents à Aulnay-sous-Bois, dans une famille où le respect de l’autre est une valeur forte. La vie de M. Luhaka a basculé jeudi dernier, au milieu de l’après-midi, quand des fonctionnaires de police ont, selon son témoignage, délibérément attenté à sa dignité. Ils l’ont insulté et frappé avec une volonté constante de l’humilier."
Ceux qui organisent une cagnotte pour la famille le mentionnent !
Alors au nom de quelle stupidité voudriez-vous qu'il soit interdit de le mentionner ici ?
Petite communauté très ringarde, très con, très respectueuse, très has been...des vieux quoi.
Bref...
Et voilà-t-y pas qu'au bout du 190 ième commentaire un gugus rompe un accord qui, je le pense, nous honore.
Je ne le nomme pas. Vous l'avez, sans doute, deviné.
Je vous souhaite une bonne journée poisseuse.
Petite communauté très ringarde, très con, très respectueuse, très has been...des vieux quoi.
"Brice Luhaka vous invite à participer selon vos moyens pour alimenter une cagnotte à destination de la famille Luhaka." 6 février 2017
https://aulnaycap.com/2017/02/06/une-cagnotte-organisee-pour-soutenir-la-famille-luhaka-a-aulnay-sous-bois/
Et donc sur un forum de ASI, vous décidez pour les autres de ce qui doit être mentionné ou pas ?
J'hallucine.
Choisissez la bonne toile.
"Nul doute que la vie de Théo Luhaka est bouleversée à jamais."
"Le témoignage de Théo Luhaka, appuyé par de nombreuses vidéos, est sans appel "
Premiers signataires :
Guillaume Roubaud-Quashie (professeur d’histoire-géographie, directeur de La Revue du projet), Gilles Dehais (président de SOS Homophobie), Augustin Grosdoy (coprésident du MRAP), Emmanuelle Piet (présidente du Collectif féministe contre le viol), Suzy Rojtman (coporte-parole du CNDF), Louis-Georges Tin (président du CRAN),...
http://www.humanite.fr/debout-pour-la-justice-et-legalite-632210
Allez donc dire à tous ces signataires que leur texte est honteux, puisqu'il mentionne le nom de famille de Théo !
Afin de vous justifier vous cherchez toutes les personnes, tous les sites, toutes les "célébrités" (toujours votre propension à vous cacher, vous dissimuler derrière des " sommités" ) qui ont donné le nom de famille de Théo.
Mais ici, sur @si, nous ne l'avions pas donné, préférant TACITEMENT l'anonymat.
Vous êtes ici sur @si.
Bref, je vous rappelle le proverbe: "Qui se sent morveux, se mouche."
Je ne sais pas si cela peut s'appliquer à vous.
Je vous en laisse seul juge.
Maintenant, j'ai rugby.
Un Occitan ne saurait le manquer.
C'est presque une question, là aussi, d'honneur.
Mais ici, sur @si, nous ne l'avions pas donné, préférant TACITEMENT l'anonymat.
Vous êtes ici sur @si.
Sachez que le forum d'ASI n'est pas votre petite secte à vous, qui appliquerait des règles que vous auriez établies, entre vous et vous, tacitement ou pas.
Entre la directrice du Bondy Blog, le groupe PCF/Front de Gauche d'Aubervilliers, Brice Luhaka qui ouvre une cagnotte pour la famille, les signataires de cet appel "Debout pour la justice et l’égalité" publié dans l'Huma, le collectif du 19 mars (et j'en passe des dizaines...) qui tous estiment digne et normal de rendre à "Théo" son nom de famille et qui tous le mentionnent explicitement, je me trouve en effet en très bonne compagnie.
En meilleure compagnie en tout cas que la vôtre, vous qui avez visiblement la honte mal placée.
Car face à ce qu'on lui a fait, Théodore Luhaka n'a aucune raison d'avoir honte de lui-même, ni honte que son nom soit mentionné.
La honte, elle pèse sur les bourreaux, pas sur la victime.
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Mais dans tout les cas, il a le droit que son nom de famille soit mentionné.
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Si vous tenez ici absolument à parler de viol, peut-être avez-vous des informations sur ce qu'il y a dans la tête du "policier barbe-rousse" ?
Moi pas, du moins pour l'instant.
Ce qu'il y a dans la tête du bourreau ne change d'ailleurs pas grand chose pour la victime et pour ce qu'elle a subit.
Pour ce qui est de mentionner le nom de la famille Luhaka, à partir du moment où les membres de cette famille eux-mêmes et tous les collectifs qui défendent Théodore assument parfaitement qu'il soit mentionné et qu'ils le font eux-mêmes, vous avez le droit de vous faire plus royaliste que le roi, mais c'est votre affaire, cela n'engage que vous.
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Ce n'est pas mon opinion et ce n'est pas non plus celle de la famille ni celle des collectifs qui défendent Théodore Luhaka : comme vous pouvez le constater, ils n'ont aucun problème existentiel à mentionner son nom de famille.
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de délicatesse . mais c'est pas votre truc, visiblement.
Encore une fois, votre point de vue n'est pas celui de la famille ni celui des collectifs qui défendent Théodore Luhaka : ils n'ont aucun problème à mentionner son nom de famille.
Alors pourquoi ici sur un forum d'ASI ce nom de famille devrait-il être tabou ?
Parce que 2 ou 3 contributeurs en ont décidé ainsi tacitement entre eux-mêmes ?
Libre à vous d'être plus royaliste que le roi, d'être plus "délicat" et "précautionneux" que la famille de Théodore Luhaka et que les collectifs qui le défendent, mais permettez-moi de vous dire que vous entretenez une polémique stérile.
Je continuerai donc, comme la famille Luhaka et comme les collectifs qui le défendent, d'appeler Théodore Luhaka par son nom.
Car la honte n'est pas de son côté, ni aujourd'hui ni "dans quelques année des qu'il rencontrera quelqu'un".
Sinon il me semble avoir lu (et peut être par ici) que le fait de juste l'appeler Théo traduisait une forme de condescendance, ce reproche a été fait à Hollande aussi quand il est allé le voir...
Bref quel secret que Tigi a dévoilé !
Allez,
vous avez introduit dans vos propos:
MRAP, CRAN, Envoyé Spécial, aulbay.czp, PCF, FG, Bondy Blog et maintenant comme par hasard, venant dans une discussion peinarde...une fatwa.
Ce n'est plus un parapluie, ni u parasol, ni un bouclier anti-nucléaire.
Mais qu'est-ce donc?
Avez-vos en stock, car c'est samedi et que vous êtes fatigué de vous taper sur les doigts, tellement vous vous ennuyez, d'autres lieux communs du style : " La honte, elle pèse sur les bourreaux, pas sur la victime." ?
Votre douce innocence m'intéresse.
Pour terminer et pour montrer la fiabilité des sondages. Le Pays de Galles devait gagner haut la main. Il vient de se prendre une branlée en se piquant au chardon d'Ecosse.
Qu'on se le dise. Sondage, une discipline d'avenir!!!!
Bonne fin d'après midi Tigi, sans rabcune.
Avec le rugby et en liaison avec votre dernier bon mot, je vais prendre une mauresque: ricard+sirop d'orgeat.
Adishatz
Je ne décide rien du tout et pour tout le monde encore moins
Pour vous, oui. Car
il y avait longtemps que M.Pat...
Salut les gars.
Rugby!
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Mauvais match, en effet.
L'imagination, avec Novés, pourtant, n'est plus là.
Quant au match avec Tigi et M.Pat, il est, aussi, d'une tristesse affligeante.
Mais, même le sourire triste est un sourire.
On verra au prochain match.
Un peu triste pour Noves, un mec bien et vu la tendance Laporte risque d'avoir sa peau assez vite.
Tigi a fait sa synthèse, ça se discute, soit... Mais qu'on ne lui fasse pas de mauvais procès.
Un forum, surtout ici, ce sont de multiples sons de cordes et bon GP Marcel qui disait que ceux qui comptent avait tacitement décidé que on ne devait parler que de "Théo" désolé mais ça m'avait échappé... Et ça n'engage que lui.
Sinon oui pour le peu que j'ai vu un match bien décevant... Bonne soirée.
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J'ai donc imaginé mais sans images ! , que l'on pourrait punir la tribu fillion* avec matraque intègrée . Ça ne lui a pas plu ( à Tigi ;-)) )
Vous vous passez de drôles de films dans votre tête, et vous racontez vraiment n'importe quoi.
Est-ce qu'une fois redescendue de votre trip, vous vous en rendez compte ?
Indignation surjouée (Par Mona comme trop souvent...) qui va conforter Tigi dans ses a priori.
Il ne faut pas intégrer la moralité ou l'honnêteté de la victime ( et de son entourage) dans la demande de justice.
Ça permet d' éviter d'entrer sur le terrain de Romain et Tigi.
Désolé messieurs le sujet qui m'intéresse c'est l'impunité policière remplacez Théo par Marc Dutroux rien ne devrait changer on ne viole pas les gens c'est pas gentil.
Et bien d'accord avec vous pour dire que l'affaire financière dont il est question concernant l'association Aulnay Events n'a strictement rien à voir avec ce qu'un "policier" a fait subir à Théodore Luhaka et qui ne devra pas rester impuni, c'est certain.
A part ça, quels "a priori" pensez-vous pouvoir m'attribuer, je n'en sais rien.
Etrange expression.
Soit le viol a eu lieu, soit il n'a pas eu lieu.
Dans le deuxième cas, de quoi "la victime" serait-elle victime ?
Ne voudrait-il pas mieux dire "victime présumée d'un viol" ?
Ben nan, il s'agit d'un [s]censuré[/s] qui voulait prouver que les flics "c'est pas des pédales" (mais des vélos?)...
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(Ah, et pis surtout ne cherchez pas sur g. image avec des mots clés comme "gay truncheon police naked" hein. Vous pourriez avoir de drôles d'usage d'une matraque (truncheon) dans le cadre des activités policières...)
Je ne comprends pas ces débats entre s'agit-il d'un viol, ou d'une humiliation, ou d'un acte de torture. Les trois aspects sont présents, et certainement pas par hasard. La dimension humiliation est présente dans toute torture, la dimension sexuelle l'est souvent, elle a d'ailleurs une fonction c'est de rendre difficile pour la victime d'en parler compte tenu de la "honte" qui s'y attache. Et une autre fonction qui est d'atteindre la personne dans ce qu'elle a de plus intime et de plus précieux. Et une troisième fonction, lorsque le viol est utilisé comme arme de guerre, d'atteindre une population dans sa descendance même.
On est loin de l'histoire de Théo, mais on est bien sur la même route. Celle de la barbarie.
Quoi ? Il n'y aurait donc pas eu d'esclavage avant l'époque moderne ?
Pas d'esclavages des Slaves en Europe ?
Pas d'esclavage des noirs en Afrique ?
Pas d'esclavage chez les Mayas ?
Pas d'esclavage en Chine ?
Mathilde Larrère comment pouvez-vous déformer la réalité à ce point là ?
https://fr-fr.facebook.com/CNTPN/
(c'est une fiction bien sur)
Cher Daniel, you made my day :-D
Ce n'est qu'en juillet 2006, donc très récemment, que j'ai découvert la violence (physique et/ou symbolique) subit lors des contrôles au faciès, grâce à cette émission https://youtu.be/E830PpcGChQ;
J'espère que la médiatisation du viol de ce jeune homme, va permettre de modifier les comportements au sein des forces de l'ordre.Il n'est pas acceptable qu'un ministre de l'intérieur ou un premier ministre, soutiennent aveuglément des comportements hors-la-loi à des fins purement électoralistes.
- alignement des règles de légitime défense des policiers sur celles des gendarmes,
- doublement des peines prévues pour outrage aux forces de l’ordre, aggravation des peines pour refus d’obtempérer
- comme en matière antiterroriste, le texte rendra possible l’anonymat des enquêteurs dans certains actes de procédure
- rétablissement du délit de « consultation » de sites djihadistes
Je n'ai pas regardé qui avait voté ça, sans aucun doute les vallsistes, faudrait voir ce qu'il en est du côté de Hamon et ses amis.
Pour être clair, cette jeunesse dont on parle et qui se fait abusivement contrôler, qui a comme dit Mme Jacques entre 16 et 22 ans, elle est devenue adolescente sous ou après les années Sarkozy. Après les dégâts de son passage au Ministère de l'Intérieur. Après les "racailles" et le "Kärcher".
Si on veut aller plus loin, nos sociétés occidentales ont vécu une bascule, dont on peut placer l'émergence symbolique -la visibilité- au septembre 2001. Le changement de rapport des sociétés aux individus et aux groupes identifiés comme musulmans ("religion d'apparence"), immigrés, maghrébins, arabes, etc. s'est partout exacerbé depuis ce moment, avec en France ce catalyseur terriblement efficace qu'a été Nicolas Sarkozy. Rappelez-vous : suppression de la police de proximité, interdiction de squatter les halls, les déplacements en groupe de 3 qualifiés de suspects justifiant les contrôles inopinés et systématiquement dispersés, etc, mais aussi soutien systématique aux forces de l'ordre lors des litiges avec la population. De la même manière que certains patrons se sont relâchés sur la moralité de leurs pratiques entre 2007 et 2012 (voir et creuser ici et là), certains policiers ont interprété ces nouvelles dispositions dans leurs pratiques quotidiennes.
Je me souviens des effets de cette bascule dans les rapports entre jeunes et policiers. J'ai eu 13 ans en 2002, année laquelle le futur Président de la République devient "premier flic de France". Dans ma petite ville vieillissante de l'est rural, la BAC n'a pas renforcé sa présence dans la ZUP et les patrouilles continuaient de la traverser sans trop ralentir. En revanche, la nuit a progressivement vu le centre ville se transformer en western, avec des cow-boys de la BAC au sentiment de puissance évident. Le plus ancien de la brigade a vu les parties génitales de plusieurs de mes potes et je suppose qu'ils ne sont pas les seuls. Et si les policiers "ne s'en vantent pas", les jeunes non plus, M. Schneidermann. Aucun d'entre nous n'est allé raconter ça à ses parents, ni à ses profs, ni à son médecin, ni à l'IGPN, pour des raisons multiples aussi évidentes que la dualité fierté/humiliation, le sentiment d'impuissance ("nos paroles de minos contre les leurs") et j'en passe. Ce qui peut certes expliquer cette non conscience de la chose.
On aurait pu en rester là mais Nicolas Sarkozy est devenu Président de la République. Et la nouvelle génération d'adolescents qui succède à la génération Y n'a connu que ce type de police. Et de plus en plus de jeunes policiers n'ont connu que cette police. Et de plus en plus de formateurs de police n'ont connu que cette police. Pas besoin de faire un dessin, les relations police-jeunes de quartier sont désormais ainsi définies qu'elles doivent nécessairement générer des violences.
Avoir une police "de droite" (façonnée par un gouvernement autoritaire et conservateur), a aussi transformé le rapport des individus policiers au corps police. Comme ça a été très justement relevé notamment par M. Alibert, l'individualisme sévit aussi dans la police. L'esprit de corps s'est donc transformé de "on représente et défend une institution" en "on défend nos semblables, c'est nous contre eux".
Pour en revenir à ma surprise initiale, je veux dire qu'il n'y a juste rien d'illogique à cet état de fait actuel et je m'étonne encore qu'il n'ait pas été visible à quelqu'un à qui je peux m'identifier autant que Daniel Schneidermann. Il s'inscrit pleinement dans le mouvement général des sociétés occidentales depuis les années 1990. Plus d'exclusions, plus de stigmatisations, plus de violences... La question spécifique de la sexualisation de la violence s'inscrit probablement dans celle de la société en général (à quand une émission de recul sur les conséquences de l'hypermodernité dans les médias ?), les statistiques des viols et agressions sexuelles étant malheureusement là pour nous le rappeler.
Mais la conclusion factuelle reste la même : les flics abusent (dans un sens général) des jeunes et tous les jeunes le savent. C'est tellement entré dans les mœurs que peu de jeunes n'ont pas d'a priori négatifs sur la police et les policiers. Maintenant, soit on arrive à avoir des gouvernants (les patrons des policiers) qui ont la volonté et mettent les moyens de corriger le tir, soit cela participera de plus en plus à la détérioration des rapports sociaux et à la mise en danger du pacte républicain.
Concernant l'affaire Théo, je me demande si le fait qu'un seul des policiers mis en cause soit poursuivi pour viol
ne vas pas poser un problème de qualification juridique des faits. En effet, l'agression (présumée)
semble avoir été commise en réunion, un peu comme si les coups (présumés) des collègues
auraient pu servir à faire diversion pendant que le violeur présumé préparait son acte
d'intromission forcée de son objet contondant, susceptible de terrasser Théo,
sorte d'équivalent macabre d'une décharge de paralyseur (taser).
Resterait à savoir si les collègues avaient connaissance de cette technique de neutralisation pour le moins brutale.
Concernant l'argument avancé selon lequel sous prétexte qu'une arme est demandée,
elle aurait toute légitimité pour être fournie, je le trouve assez pitoyable et choquant.
Je ne vois pas ce que cela peut faire (pour être poli) que le tonfa relève d'un pan des arts martiaux.
Le combat rapproché emprunte également certaines techniques aux arts martiaux donc bon.
De mon point de vue, cette arme de catégorie D pose problème en raison de sa discrétion à l'état replié,
et de son inadéquation en tant qu'instrument de défense contres des coups de poing ou autres (contrairement au tonfa).
A ma connaissance, dans sa version nylon elle est répandue au sein de bandes rivales, hooligans etc.
et auprès de personnes cherchant à assurer leur défense personnelle lors de déplacements (ou à leur domicile)
dans des quartiers difficiles par un moyen censé être plus dissuasif que le gaz au poivre des lacrymos.
Ces matraques, à la base des bâtons d’entraînement (je résume), dans leur version acier ou aluminium
pour les connaisseurs sont extrêmement dangereuses, un peu comme vous vous saisissiez
d'un pied de biche ou d'un tube de fer pour éviter de vous faire dépouiller de vos affaires,
alors même que votre vie n'est pas menacée.
Or mais peut être me trompe-je, il me semble que l'humiliation et donc la domination fait intrinsèquement partie du viol. Cette question révèle beaucoup plus que le viol de Théo, la question du désir de soumission par un corps d'État d'une partie de la population, de, comme le pointait une tribune dans Libération, le désire d'enlever toute virilité aux jeunes des quartiers et donc bien sûr d'être dans une intention sexuelle et enfin l'homophobie latente de la société.
Bref le viol de Théo montre encore une fois que La France vit dans un système globalement raciste, homophobe et patriarcal.
Et le point de vue de la victime présumée dans tout ça, quid lorsqu'elle se déclare violée? Pas un mot?
Donc la journaliste elle, j'imagine qu'en recherchant ses propres articles sur des affaires de femmes violée, on ne retrouvera jamais au grand jamais ce terme de victime violée, qu'une fois la justice délivrée, c'est à dire dans 2% des cas, si l'on croit l'article sur le viol de Bastamag:
En France Moins de 2% des affaires de viols aboutissent à une condamnation
Et personne, hormis la sociologue, n'attaque cette journaliste fermement sur ce point?
C'est pourtant toute la rhétorique typique des cas de viols que l'on retrouve à cette table. Et puis, vite, on tente d'évacuer la question....Puis non zut, la sociologue tente de remettre ce point capital sur la table. Vite, évacuer encore en digressant sur les autres formes de violences à caractère sexuel que l'on a décrit comme harcèlement sexuel dans son journal . Et donc tout est pardonné..passons à un autre sujet que celui de nommer un viol en tant que viol.
Et Daniel qui interrompt rudement (trop, comme d'hab quoi) Anne Sophie parce que seuls les fait ont d'importance..
Une émission que j'ai trouvé dégueulasse pour ma part et pour la première fois dans l'histoire d'ASI.
Malheureusement, vu les contextes de violence (policière ou sportive) dans lesquels ces termes sont très souvent utilisés par les médias, ils connotent de plus en plus la brutalité masculine bas de plafond à laquelle ils renvoient dans ces contextes précis.
À force, "viril" ou "musclé" n'a plus grand chose de positif à mes yeux. Ça veut juste dire "brute épaisse".
Voilà comment les médias dénaturent le sens d'un mot, juste pour le confort (lâche et corporatiste, en l'occurrence) de l'euphémisme.
Le mot à utiliser, ce n'est pas "viril" ni "musclé", c'est "BRUTAL". Arrestation brutale, match brutal, équipe de foot brutale.
Nous avons eu là une bonne émission n'est-ce pas? La présence et les propos de Gaétan Alibert sont vraiment réjouissants et l'on aimerait voir plus souvent sur les plateaux-TV et dans les studios des radios des syndicalistes de cette sensibilité. Saluons aussi la sobriété et la justesse de Camille Polloni. En revanche, Rachida Brahim, effectivement transparente, est bien l'erreur de casting du jour.
Le syncaliste policier parlant des matraques:
"on peut imaginer que certains collègues ... y collent un imaginaire qui soit différent de l'usage normé de l'arme, mais ça, ça a jamais été exprimé publiquement par des collègues"
Pourtant environ 1 minute avant à 35''53 on a une manifestante qui témoigne du contraire en expliquant qu'un policier provoquait en faisant mine de branler sa matraque...
ex : un GM à une jeune militante de 17 ans environ :
"Tu vois ce tonfa, je vais le foutre dans ta chatte", etc
Que ce soit une matraque téléscopique ou un tonfa, ça ne change rien à l'imaginaire viriliste!
D'autre part, le racisme, la misogynie, le machisme se nourrissent les uns les autres et s'alimentent aussi à la haine du "pauvre", du "jeune", du "marginal anti-système".
Bref à la CONNERIE pour appeler à un moment les choses par leur nom ET pour sortir des subtilités sémantiques !!
...pour imager , une police prise entre marteau (exigence d'ordre) et enclume (colère sociale)...
Le système juridique français n’est pas le système américain, et l’importance de la jurisprudence y a une importance considérablement moindre (voire inexistante).
(cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Jurisprudence )
https://le-cercle-psy.scienceshumaines.com/la-prison-de-stanford-40-ans-apres_sh_27720
Et que l'appeler comme ça, c'est condescendant.
C'est le mettre d'office dans une position d'infériorité.
Théo est un gamin ? Pas un homme violenté par d'autres hommes?
Que "lémédias" le fassent ne me surprend pas, je regrette que ça arrive dans une émission d'ASI.
Mais je ne suis qu'à 24 minutes et si ça se trouve, quelqu'un réagira à ce propos.
Désolé de ne parler que de ce que je connais le mieux, mais ce qui se dit sur votre plateau me fait furieusement penser à ce qui se passe dans le milieu que je fréquente professionnellement, l'éducation nationale. Dans les quartiers dits sensibles, police ou éducation nationale, c'est même combat au niveau de la gestion institutionnelle. Qui arrive de manière trop majoritaire dans les collèges de banlieue que personne ne demande? Des jeunes gens, qui connaissent souvent un double déracinement. Déracinement géographique d'abord. En général, les jeunes collègues doivent quitter leur province d'origine pour être mutés dans les académies dites déficitaires (Créteil, Saint-Denis). Une salle des profs dans les zones sensibles de Seine-Saint-Denis ou du Val-de-Marne est un lieu aux accents chantant du sud de la France bien souvent. Déracinement social ensuite. Des jeunes gens à bac plus cinq ne proviennent pas des milieux sociaux dans lesquels on va les envoyer en masse pour leur premier poste.
Ce double décalage, social et géographique, entraine bien souvent une fragilisation psychologique. Et nos établissements difficiles sont des lieux où au contraire il faudrait être très solide psychologiquement pour pouvoir encaisser toute la violence sociale qui nous saute à la gueule quand on y travaille (fort taux de chômage, fort taux de pauvreté, de familles explosées, de pauvreté de vocabulaire etc...). Et bien sûr cette violence sociale et symbolique que crée l'institution par son discours lénifiant tellement déconnecté des réalités et dont les élèves ne sont pas dupes finit par se traduire par de la violence physique ou verbale à l'encontre des enseignants. Et en général, comme pour les policiers dont parlent vos invités sur le plateau, bien souvent cette violence physique ou verbale n'est pas directement adressée en tant que personne au prof, mais à l'institution et à l'Etat que le prof incarne.
Or pour ne pas prendre pour soi cette violence, il faut pouvoir prendre du recul, grâce à un peu de culture et à une situation de sécurité psychologique. Or justement nos jeunes collègues étant doublement déracinés comme je l'ai dit auparavant et ayant une formation outre que disciplinaire totalement déconnectée des réalités du terrain ne sont pas dans les conditions psychologiques leur permettant d'affronter avec le plus de recul ces situations difficiles. Conséquence? Fort taux de dépression, de pétage de plomb et de pleurs ou hurlement en salle des profs. D'où des absences plus abondantes dans ces zones sensibles qu'ailleurs. Et pas de remplacement bien souvent, ou des remplacements par des vacataires qui peuvent être plein de bonne volonté dans le meilleur des cas, mais souvent pas formés. D'où une efficacité du service public de l'éducation pas à la hauteur, et de la rancoeur des usagers (parents et élèves) à l'égard d'une institution dont on a l'impression qu'elle ne répond pas à ses missions quand elle ne vous témoigne pas d'un mépris certain.
Donc au-delà du dysfonctionnement personnel de tel ou tel agent, il y a un dysfonctionnement structurel de l'institution, et donc du politique qui régit l'institution, en créant les situations propices à l'épanouissement du dysfonctionnement personnel. La différence entre les policiers et les profs est que ces derniers ne disposant pas de l'usage légal et légitime de la violence retourne par la dépression cette violence contre eux (= dépression) alors que les policiers, au-delà des éventuels cas de sadismes individuels qui peuvent exister comme dans tout groupe humain constitué et qui doivent être punis en tant que tel, et donc au-delà de l'affaire Théo, peuvent retourner cette violence contre le public, en abusant de leur droit à la violence.
Mais la responsabilité du politique qui crée par sa gestion de l'institution la possibilité de dérapages individuel est structurelle, et donc bien plus importante que la responsabilité individuelle du type mis en situation de fragilisation personnelle pouvant le pousser à la faute.
https://reporterre.net/NnoMan-Cadoret-La-violence-policiere-ne-peut-entrainer-que-de-la-violence
Je crois que les policiers frontistes multiplient les provocations et les violences pour déclencher des émeutes dont ils espèrent qu'elles permettront l'élection de Le Pen.
Très bonne émission.
Le flic de service sur le plateau est aussi très bon.Assez différent de ses collègueuhhhhh, ouf ! et c'est un euphémisme. Enfin, je ne suis pas partisane non plus d'un racisme anti-flic, style bamboula-flic tambour battant....ah ah ah.
Merci Mathilde de nous rappeler l'histoire.