Piketty : "Il y a un boulevard pour la gauche"
Dans l'émission de la semaine, les économistes Thomas Piketty, Amory Gethin et Clara Martinez-Toledano, co-directeurs de l'étude internationale "Clivages politiques et inégalités sociales" (Seuil, Gallimard, Ehess), reviennent avec Emmanuelle Walter sur le désamour entre les classes populaires et la gauche, et comment y remédier.
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Commentaires préférés des abonnés
Salut.
Je ne fais jamais de commentaires. C'est le mal de notre époque. Mais là… l'émission me semble surréaliste… Du coup je commente longuement…
- La journaliste Colombe parle de classe ouvrière "à l'ancienne, ouvriers d'usine(...)
la gauche n'a pas "commis des erreurs" quand elle était au pouvoir. Elle a mené délibérément une politique de classe en faveur des plus riches, de la bourgeoisie dont cette gauche est partie intégrante. C'est sur cette analyse qu'il y a deux "gauches(...)
On peut savoir sur quoi Thomas Piketty se base pour dire que le programme de LFI n'est pas toujours clair ? En 2017 comme maintenant, c'est tout de même le programme le plus développé.
Derniers commentaires
Je ne sais pas si ce commentaire a sa place ici, mais je vois hier que Domine Meda est invitée dans l'émission présentée par Ali Baddou sur France inter (émission que j'ai rarement écoutée et globalement assez désagréable je trouve, où on entend presque plus les chroniqueurs.ses que l'invitée).
Et sur la "gauche centriste" de France inter, moment très gênant je trouve de 43'30 à 46' : https://www.franceinter.fr/emissions/le-grand-face-a-face/le-grand-face-a-face-01-mai-2021
Dominie Meda est là pour parler des conditions très précaires des nouvelles formes du travail, du renforcement des inégalités et Ali Baddou lui parle des cadres sup qui vont à Dubaï et Lisbonne...
C'est marrant tout de même, je faisais tranquillement mon puzzle en écoutant d'une oreille les passionnantes analyses développées durant l’émission quand j'ai ressenti comme une légère tonalité anti France Insoumise. Quand on a l'habitude on détecte ça assez facilement (ricanement, citation suffisamment juste pour être attribué à Méluche mais suffisamment fausse pour le caricaturer, etc...).
Du coup je me suis demandé si Emmanuelle Walter n'était pas un peu anti France Insoumise primaire ? Bref d’où parles tu camarade ?
A plus...
Le "boulevard pour la gauche" qui a 25% d'intentions de vote cumulée dont 11% pour Mélenchon, alors que Piketty et ses ouailles misent sur...Hamon?
Vraiment pas fan de la platitude sans contradiction de cet interview...
Je recommande cette video du Média (avec Thomas Porcher, économiste). Sur les mesures pour le climat, et à la fin (dernière partie de l'émission), sur ce que peut valoir une supposée "alliance des gauches". Si l'on veut de la clarté, il me semble qu'on en a ici :
https://www.lemediatv.fr/emissions/2021/macron-lhypocrisie-climatique-E6phqhxlQ9m0ZXDFqF2e6w
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S'attaquer à ce travail collectif considérable, sourcé et solide suppose des arguments qui dépassent le champ d'un simple commentaire. Il est assez rare de lire un véritable travail d'économistes en lieu et place d'analyses superficielles de prétendus spécialistes dans les médias. Saluons donc ce livre essentiel et cette émission bien menée par Emmanuelle Walter. Concernant le vote ouvrier, rappeler que la classe ouvrière ne représente plus que 13% de la population , à cause notamment de la place très faible de l'industrie dans la production. Constat désolant, le vote ouvrier est un vote massivement Rassemblement National, loin devant tous les autres partis. La fondation Jean Jaurés le situe à 43% des votes au 1er tour de la présidentielle de 2017, Macron étant 2ème avec 17 %.
L'image mythique de la classe ouvrière fer de lance de la révolution est fausse depuis en 1917, comme l'historien Marc Ferro, l'avait démontré. Reste à se colleter avec la réalité qui ne correspond jamais avec les idéologies de tous bords.
Bravo 🎈 tout un article sur la gauche de redistribution et la question sociale sans jamais cité la FI ou melenchon 😈le bloc bourgeois vous en êtes certainement le plus fin représentant monsieur piketi 🙄
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https://www.humanite.fr/videos/piketty-lordon-le-debat-683985
Prise de bec entre la gauche et la "gauche", allégorie.
J'ai trouvé cette émission relativement insipide. Peut-être une journaliste qui aurait interpelé Thomas Piketty sur sa position par rapport à l'Europe ? Comment peut-il la critiquer maintenant après avoir soutenu des personnes qui ont appelé à voter pour le Traité Constitutionnel Européen. Qui a voulu de cette Europe là ? Comment peut-on demander encore à ceux qui appelaient à voter contre comme Mélenchon et Coquerel de s'allier au PS et à EELV qui étaient pour, comme si les programmes politiques n'avaient aucune importance. Autant marier la carpe et le lapin.
Au lieu de cela la journaliste, Emmanuelle Walter a préféré montrer son ressenti négatif envers Mélenchon pour une raison qui nous restera inconnue.
Je ne suis pas membre de LFI, ni même fane, mais je suis fatigué de ce genre d'émission qui ne parle finalement jamais du fond du problème, le capitalisme et son expression européenne et mondiale.
Je suis assez scandalisé par des commentaires méprisants, odieux et parfois misogynes envers Emmanuelle Walter. Personne n'est obligé d'être d'accord avec Piketty et ses idées, ce n'est pas une raison pour attaquer de manière aussi basse la journaliste. Bien entendu ont peut critiquer son travail et ses questions, mais ces attaques méprisantes me révoltent.
En bref, merci à Emmanuelle Walter et @si pour votre travail de qualité.
On sent le mépris de Danielle Walter pour la France Insoumise, ça pue ! Quant à Piketty, oser dire que Mélenchon n'a pas un programme construit est littéralement odieux !
Que vous ne soyez pas d'accord avec est une chose mais nier l'existant est minable ! Beurk !
https://noussommespour.fr/programme/
Le parti pris anti France Insoumise est insupportable dans cette émission que je ne vais pas regarder jusqu'au bout, je croyais ASI beaucoup plus objective,
serait-ce l'approche des présidentielles qui oriente cette émission du côté de la bien-pensance de la fausse gauche ? (PS, EELV, Générations etc.. qui sont à la gauche ce que Mc Do est à la gastronomie et la CFDT au syndicalisme...)
Je suis à deux doigts de me désabonner,
Daniel reviens !
Est-ce qu'on peut appeler les émissions d'Emmanuelle Walter le café de Colombe ? J'adore Piketty, mais là l'émission, Emmanuelle Walter est avachie sur la table en extase devant ses propres invités (comme à chaque fois). Ce n'est pas une émission d'arrêts sur images ! Je peux comprendre qu'elle refuse les contradicteurs agressifs mais il y a des manières différentes de faire une vraie émission.
Après avoir fait l'éloge des réunions interdites aux supposés blancs et expliqué que ces supposés blancs (tous) étaient des privilégiés, arrêt sur image essaie de comprendre pourquoi les classes populaires supposées blanches fuient cette gauche que vous défendez. Mais la réponse est devant votre nez.
On peut savoir sur quoi Thomas Piketty se base pour dire que le programme de LFI n'est pas toujours clair ? En 2017 comme maintenant, c'est tout de même le programme le plus développé.
j'ai trouve l’émission un peu fade (ou alors trop courte ?) , la sensation qu'on n'est pas vraiment rentre dans le sujet. cela dit inviter piketty est toujours une satisfaction pour moi car je partage une bonne partie de ses idées, il a une vision pragmatique des limites du capitalisme et propose des solutions pour le rendre moins inégalitaire sans partir aux extremes en appelant au grand soir. Peut être pèche t'il par un excess d'optimiste mais son propos me semble coherent.
Merci en tout cas, l’émission a le mérite de faire découvrir cette etude ainsi que ces 2 jeunes economistes que je ne connaissais pas.
Piketty, c'est le rubicard ou rubriquard du Monde ?
Gros travail pour cette étude qui me parait très intéressante. Merci à cette équipe.
(je ne sais pas s'il était très à propos d'ironiser sur Mélenchon et Drouet, EW, mais bon, c'est un détail)
Cette émission est, sur la forme, une longue litanie d'une journaliste qui donne gentiment son opinion et qui demande à ses interlocuteurs manifestement gênés : "je ne sais pas qui veut réagir". Ce n'est pas vraiment de l'interview ça. Mou et très décevant.
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Piketty a une super maman!!
EELV creuse encore... avec cette affiche inepte.
Il en existe une autre sur laquelle "boomers" est remplacé par "chasseurs", ce qui peut se comprendre, peu de chasseurs votant écologiste... mais les boomers !
Comme si, passé un certain âge, les électeurs ne s'intéressaient plus à leur environnement.
L'optimiste de PIketty fait plaisir à voir, ça va être compliqué mais l'union reste encore possible si nous voulons éviter une resucée de la dernière présidentielle
Je ne suis pas sûr d'être beaucoup plus avancé sur les moyens pour la "gauche" de sortir de l'ornière dans laquelle elle est engluée depuis son passage au pouvoir. Un peu déçu qu'on soit passé aussi vite, ou pas du tout, sur la déliquescence du système démocratique représentatif, qui en est arrivé aujourd'hui à priver une majorité de citoyens de représentation parlementaire réelle, avec une sociologie du parlement très monochrome : des gens aisés, des diplômés, des gagnants du capitalisme triomphant de l'après Reagan-Thatcher. Pas grand chose non plus, ou rien, sur la réduction au silence des fameuses classes populaires, vedettes de ce genre de débat et pourtant aussi invisibles qu'inécoutées. Et qu'on ne vienne pas me parler des émissions de beaufs sur les chaines d'info. Juste le rappel du fait que notre système électoral a clairement favorisé l'élection de Macron, avec cet effet multiplicateur de la législative suivant immédiatement la présidentielle. Un peu maigre. Il y a peut-être un boulevard pour la gauche, mais on n'a toujours pas trouvé le bon plan pour y parvenir.
la gauche n'a pas "commis des erreurs" quand elle était au pouvoir. Elle a mené délibérément une politique de classe en faveur des plus riches, de la bourgeoisie dont cette gauche est partie intégrante. C'est sur cette analyse qu'il y a deux "gauches" différentes et donc l'impossibilité d'avoir une candidature commune à gauche. En bon réformiste keynésien, Piketty a en fait à l'esprit l'union d'une gauche sociale démocrate pas trop compromise (genre Hamon) et les écologistes mais en excluant la FI.
Il faut cesser également les illusions concernant Biden, qui mène une politique de relance économique en faveur des classes dominantes, comme en son temps le "new deal" a permis au capitalisme de se sortir de sa crise.
Salut.
Je ne fais jamais de commentaires. C'est le mal de notre époque. Mais là… l'émission me semble surréaliste… Du coup je commente longuement…
- La journaliste Colombe parle de classe ouvrière "à l'ancienne, ouvriers d'usine" (12'36) ou encore une classe ouvrière "au fond disparue", "classe ouvrière d'Epinal" (17'28)...
Ha bon ? En ouvrant une page google je vois 5,3 millions d'ouvriers en France en 2019 dont 3 dans l'industrie...sur 25 millions de salariés... Bah Colombe ? Tu nous raye 1/5 des salariés français comme ça ? Je sais que c'est la cata en France mais quand même !
Ufff ! ça commence bien...
La journaliste semble considérer que le fait de travailler dans une usine signifie être de la classe ouvrière (elle confond avec industrielle ?), mais si tu livres des pizzas à 23 h pour 3 ou 5 € après 10 km à vélo, tu n'es pas de la classe ouvrière ? Tu es... un start-upper ? Une abstraction ?
D'ailleurs historiquement les ouvriers n'étaient pas des salariés, mais des sous-traitants œuvrant pour un maitre d'ouvrage comme les Canuts de Lyon, payés à l'OUVRAGE.
Mais bon passons sur les "images d'Epinal" véhiculées par des journalistes pas très au fait de leur sujet, gardons le terme "classe ouvrière".
Voyons voyons : caristes, caissières, chauffeurs poids-lourds, vigiles, manutentionnaires, ouvriers en usine ou chez Amazon, conditionneurs d'emballage, mécaniciens, aides soignant(e)s, femmes de ménages, aides à domicile, tous les fonctionnaires de catégorie c et même b, les ripeurs, auto-entrepreneurs tirant la langue (au passage, ce sont eux les nouveaux ouvriers payés à l'ouvrage), journalistes pigistes recopiant des dépêches d'agences ou des communiqués de presse à la chaîne, employés de bureaux, esclave du net en tout genre, petits artisans (en concurrence avec l'ouvrier chinois, les commerçants (aux ordres d'Amazon), les agriculteurs (aux ordres de l'agro-alimentaire) etc. (la liste est bien trop longue).
Ben tiens en voilà une classe ouvrière, et elle n'a jamais été aussi nombreuse et ne cesse de croître rapidement. La classe ouvrière ne se définit pas que par la vente de sa force de travail, mais aussi par le prix de vente qu'on lui impose… Mal payée au point de n'être même plus un prolétariat mais un sous prolétariat.
Ce manque de réflexion de la journaliste m'amène à la réflexion suivante sur la signification des diplômes :
Piketty et ses deux jeunes collègues constatent qu'au fil des années les moins diplômés, donc majoritairement les plus pauvres, votent de moins en moins pour les partis de gauche (à l'origine) devenus bien vite sociaux-démocrates.
Quelles conclusions en tirent-ils ?
Ben qu'il faut que la gauche (mot valise ne voulant rien dire par ailleurs mais ce ne les gêne pas de l'employer) s'adresse à nouveau aux ouvriers.
Mais l'ouvrier, sans diplôme, donc bête, a vu ses parents se faire trahir, et lui même se faire trahir, et donc ben tiens, pas si bête il décide de ne pas recommencer la même co......
Conclusion : le diplôme est avant tout un signe de soumission à un ordre social, plus que d'intelligence ou de culture. Prendre le niveau d'éducation, pour l'étude des votes devrait être pris par ces sociologues économistes comme un repère inversé qui serait :
Où vont voter les moutons ? Car de moutons il s'agit, puisque que les cadres (moyens et maintenant supérieurs), dévissent socialement eux aussi dans une mondialisation absurde, mais continuent de voter contre leurs intérêts, alors que leurs diplômes est censé refléter un QI plus élevé. Paradoxe étrange où le diplôme serait un indicateur de bêtise…
Alors pourquoi ? A cause du cursus qu'ils ont suivi, qui leur a donné le même capital culturel (comme dirait Bourdieu) que ceux qui sont entrain de clouer leurs cercueils. Ils sont bêtement convaincus d'appartenir à la même classe que les Bolloré, Niel et autres Jeff Bezos. Plus le diplôme est élevé, plus le formatage est élevé.
Ainsi, voyant le vote des moutons de Panurge, on peut anticiper la fin d'une doctrine. Plus une doctrine concentre un vote sociologiquement uniforme (peu importe le nombre), plus sa fin est proche, puisqu'elle révèle une fracture irrémédiable dans le corps social qui par essence est hétérogène.
Une lutte des classes aurait dit je sais plus qui....
Une classe votante qui veut maintenir à tout prix des intérêts qui lui échappent, une classe abstentionniste qui n'a plus rien à perdre. (gare à l'ouragan post covid si post covid il y a...)
Suite de l'émission, les pragmatiques américains l'ont compris, et comme le dit Joe Biden dans l'extrait, "je suis capitaliste, mais que des entreprises américaines milliardaires ne paient pas d'impôts alors qu'un couple de salariés en payent, "c'est mal"". Le Président américain, "conseillé par des chercheurs keynésiens"...
[Je fais ici une remarque : imagine que tu aies accès à toutes les recherches effectuées par ton peuple sur google, yahoo chaque jour, grâce aux backdoors imposées par l'administration fédérale, tu es capable non seulement de connaître son opinion à un instant T, mais aussi de voir dans quel sens il évolue. Du genre ça chauffe grave sur Internet dans un pays où circule 320 millions d'armes. Cela pourrait expliquer le revirement soudain de la politique économique américaine impulsé par des conseillers analystes au grabataire "je sucre le fraises" Biden.]
Là encore Piketty ne relève pas l'essentiel selon moi (peu importe les 21% d'imposition). Il ne s'agit pas ici d'imposer réellement les trusts américains, qui sont intouchables, car derniers et uniques piliers de la puissance américaine face à la Chine, mais de proposer l'illusion de la réforme pour sauver la boutique capitaliste.
Piketty, économiste toujours aveuglé par sa croyance réformiste, ne tire encore pas les conclusions de l'analyse des votes qu'il collecte dans le monde et dans le temps constatant la désaffection des classes populaires pour les partis dits "de gauche" en fait des sociaux démocrates (donc pas de gauche).
Le capitalisme ne se réforme pas. La sociale démocratie n'est arrivée à rien, et a très vite basculée sur le sociétale, pour masquer l'abandon social.
Le capitalisme est un système entier, un bloc. Tu prends tout ou rien. Il n'y a rien à négocier, à réformer.
Mais désormais la somme des mécontents est largement supérieure à la somme des "au moins satisfaits". La grande majorité a basculé dans l'opposition au capitalisme (pas seulement sur le plan économique mais dans tous ces aspects : sociétal (banalisation de la haine et de la violence par l'obligation de compétition à outrance, solitude), ultra-urbanisme périphérique hors de prix et vide rural, écologique, culturel (abrutissement des enfants collés à des écrans), alimentaire, sanitaire ).
Fin de partie du Monopoly, les joueurs ont enfin compris que c'est toujours ceux qui tiennent la banque qui gagnent. Pire. Les joueurs ne voient même plus d'intérêt à gagner dans un monde en train de crever, vide de sens.
Ne restent plus aux tenants (gagnants) de cette doctrine agonisante à faire ce qu'ils ont toujours faits par le passé : encourager, mettre en place un régime autoritaire par leur puissance médiatique, le faux nez identitaire ou nationaliste, pour rester en place.
Et ce peu importe le cheval, juste celui qui galopera le plus vite dans la bonne direction. Alors Mapen ou Lecron ? Lecron ou Mapen ? Le baudet Macron remonte vite sur l'âne Lepen ces derniers temps dans la course à la matraque.
Au vote, les petits bourgeois, aussi soumis qu'incultes, font de la moraline. Peu importe ils sont portions négligeables.
La clé, et ça l'a toujours été, c'est le prolétaire (car de loin les plus nombreux) : est-il encore manipulable ou a t-il enfin compris…
Est il éternellement condamné à être "un salaud de pauvre" ?
PS : Bref cette émission m'a paru bien fade, effleurant à peine le sujet…
Complètement d'accord avec vous sauf que l'émission m'a paru intéressante car elle amène à la reflexion
D'accord avec vous sur l'invisibilisation de la classe ouvrière.
Peu parmi les proches des politiques et journalistes peuvent leur faire toucher du doigt ce monde, et les fictions (cf une autre émission d'ASI sur le sujet il y a quelques années) ne place que rarement l'action au cœur de familles ouvrières et plus souvent chez les CSP++ (alors que le propos, polar, histoire d'amour, sujet de société comme le harcelement-sexuel ou que sais je pourrait tout à fait se dérouler dans n'importe quelle famille).
Difficile alors pour les journalistes d'y penser, et plus grave, difficile pour les intéressés eux même de se percevoir comme classe sociale importante et non marginale.
"Complètement d'accord avec vous sauf que l'émission m'a paru intéressante car elle amène à la réflexion"
même avis ...merci ASI et merci à vous de votre longue réponse fort intéressante, aussi déterminée que polie ,qui complète parfaitement cette émission ;
le temps de la réflexion faisant cruellement défaut en ces temps de cacophonie .......bien organisée, vous participez à la susciter !
Pour cela soyez donc aussi remercié de cette fenêtre entr'ouverte !
l'intelligence c'est mettre en regard ....
Bon weekend à tous .
"La clé, et ça l'a toujours été, c'est le prolétaire[... ] a t-il enfin compris… "
les prolos sont moins cons que vous le sous entendez, ça fait longtemps qu ils ont compris que les gens comme vous les enverrons au goulag
C'est un peu ce que j'ai fini par penser de ce commentaire. Parce que j'ai vécu dans des pays non capitalistes (à la fin du vingtième siècle).
Eh bien, ça n'est pas drôle tous les jours (ex: faire la queue 36 heures pour acheter un produit courant; se faire piquer le doigt dans une salle d'attente d'hopital avec un vielle aiguille pour prendre une goutte de votre sang et l'analyser; etc...) et en plus, il ne faut pas le dire.
"Mais désormais la somme des mécontents est largement supérieure à la somme des "au moins satisfaits". La grande majorité a basculé dans l'opposition au capitalisme "
vous avez vu ca ou ? il y a 3 partis anti capitalistes en france et ils rament pour faire 5% quand ils sont représentés. peut être parliez vous du libéralisme ?
Tout à fait d'accord, pourquoi les "fameux anti-capitalistes" ne votent-ils pas majoritairement pour le parti de Philippe Poutou ou le PC ? Qui ont-ils trahis ?
Pour le PC j'ai bien quelques millions de noms a donner.
Bonjour Chris ! En fait je ne m'appelle pas Colombe, mais Emmanuelle. J'ai même un nom de famille (Walter). Mon nom est mentionné à plusieurs reprises dans le texte associé à l'émission. Colombe Schneck était ma collègue à ASI il y a plus de 20 ans. D'où peut-être votre confusion.
Vous saurez, pour la prochaine fois :)
Je comprends très bien votre réaction : ma phase était ambigüe et je ne l'ai pas élaborée. Vous ne m'avez donc pas comprise. Bien sur qu'il y a encore une classe ouvrière, ou des classes ouvrières. Il m'apparaissait que les ouvriers de Whirlpool incarnait pour ces politiques hors-sol une classe ouvrière identifiable, "à l'ancienne" (ouvriers d'usine), lisible pour eux, dont le rassemblement et la colère constituaient un tremplin pour créer des images de campagne opportunes.
Merci pour votre texte,
EW
Bonjour Emmanuelle,
sincèrement désolé de cette confusion entre votre personne et Colombe Schneck. C'est vous dire à quel point je suis un fidèle de l'émission (et que je suis vieux maintenant :) ).
Je me suis rendu compte après publication de mon erreur, mais je n'ai pas vu de possibilité de modifier l'article post-publication. C'est vous dire à quel point je suis habitué à déposer un commentaire ^^.
Je vous prie Madame d'accepter mes sincères excuses, ainsi qu'à madame Colombe Schneck, si par hasard elle tombait sur ces lignes.
Sur votre explication : navré là encore, puisque c'est ce qui m'a fait réagir, mais je reprends mon commentaire à "La journaliste Emmanuelle (donc) parle de classe ouvrière "à l'ancienne, ouvriers d'usine" (12'36) ou encore une classe ouvrière "au fond disparue", "classe ouvrière d'Epinal" (17'28)...
Non seulement vous parlez de classe ouvrière à l'ancienne(1), et si je comprends votre réponse, vous indiquez que cette représentation n'est pas la vôtre, mais celle (que vous prêtez) à des politiques hors sol.
Mais je poursuis : à 17'28 VOUS parlez, Emmanuelle, ceux sont vos propos, "de classe ouvrière au fond disparue, d'une classe ouvrière d'Epinal..."
Or VOTRE affirmation est objectivement fausse, et ne peut être que fausse. La classe ouvrière n'existe que parce que le capitalisme existe (il n'y a pas d'ombre sans lumière).
Ceci n'est pas une analyse marxiste mais anthropologique. Une organisation sociale qu'elle que soit (tribale, clanique, féodale, patriarcale, matriarcale, nomade, sédentaire, agraire, etc.) implique nécessairement des rôles différents face à une réalité matérielle impliquant des besoins différents MAIS TOUS INDISPENSABLES.
De là doit découler un partage suffisamment égal pour que l'organisation perdure. Lorsque le point de déséquilibre maximum est atteint, le système s'effondre, car il ne peut plus assurer sa subsistance, l'un ou plusieurs des rôles n'étant plus rétribués.
La propagande actuelle des idéologues du capitalisme est d'empêcher toute conscience de classes, car la répartition de la valeur ajoutée (la richesse) générée par cette doctrine est particulièrement injustifiée (il n'y a aucun argument rationnel soutenant un partage aussi inégal puisque tous les membres sont indispensables).
Ainsi la fameuse phrase du milliardaire américain Warren Buffet : "Il existe bel et bien une guerre des classes mais c'est ma classe, la classe des riches qui fait la guerre et c'est nous qui gagnons"
Plus le point de rupture est proche, plus la propagande est violente. C'est ce qui se passe actuellement.
ASi traite de la représentation du réel à travers les médias, et c'est salutaire, d'où ma fidélité à votre émission.
Sans doute voyez-vous venir ma conclusion Emmanuelle. Votre rôle dans cette organisation sociale est le rôle d'intellectuelle, diplômée. C'est celui que vous avez choisi et, je ne doute pas une demi-seconde que vous êtes battue pour l'obtenir, forçant plus ou moins un niveau de déterminisme social.
Le premier devoir d'une intellectuelle me semble t-il, est de ne pas se laisser intoxiquée par une idéologie, quelle qu'elle soit (propagande capitaliste, propagande marxiste :) … ou tout autres).
Vous avez cette chance (rarissime aujourd'hui) d'avoir le temps de réfléchir, d'être rémunérée pour cela, alors que moi, ouvrier (Et oui...), l'épuisement physique me contraint à réduire le temps de réflexion et de lecture sur ma propre condition, de compréhension de l'époque dans laquelle se déroulera ma vie.
Ainsi je maintiens cette maigre réflexion face à l'intellectuelle que vous êtes : vous pensez par délégation pour moi, qui n'en ait pas le temps matériel, le déterminisme social est ainsi. J'accepte ça. Je paie pour ça, (mon abonnement à votre émission, et à d'autres) ce qui proportionnellement à mes revenus est un véritable choix.
Ne trahissez pas ce mandat implicite. Je considère, de manière argumentée et croyez le bien non agressive (et claire je l'espère), que vous l'avez fait en parlant "...de classe ouvrière au fond disparue, d'une classe ouvrière d'Epinal...".
Pour conclure, je pense que le trouble de notre époque provient de la violente et intense propagande d'une idéologie devenue désormais mortifère et de l'absence de réactions (pour certains, de complicité pour les autres) de ceux assumant le rôle "d'intellectuels" face à cette idéologie.
Certes le combat est très inégal, vu le rapport de force mis en place. Et vous et moi sommes dans le même camp. Mais vous connaissez le proverbe, qui aime bien…
Je ne voulais pas paraître grave, mais j'ai bien peur de ne pas avoir pu l'éviter. Je veux pas me retrouver non plus dans le rôle de donneur de leçons, car je ne compte plus depuis bien longtemps le nombre de mes erreurs, et chaque jour je mesure l'étendue de mon ignorance. D'ailleurs ASI durant ces années a contribué à ma réflexion et ma prise de conscience politique. Merci à vous, et je continuerai à vous suivre.
En tout cas Emmanuelle, je vous adresse encore mes sincères excuses pour la confusion de personnes. Je vous souhaite un très bon week-end.
PS : Manifestement, je ne sais pas faire court, mais c'est si difficile d'exprimer une pensée.
PPS : pour finir sur une note d'humour, paraphrasant Lionel Jospin, "je décide de me retirer définitivement de la vie des commentaires. :)" C'est bien trop chronophage et finalement vaniteux. Ce n'est pas mon rôle.
1 : Le mot "à l'ancienne" est finalement incompréhensible : à l'ancienne parce qu'ils travaillent en usine (?), mais comme je l'indique il y a 3 millions de salariés travaillant actuellement en usine. Pour eux, c'est la modernité, le réel du 21e siècle. Pour connaitre (un peu) ce milieu, sachez que le niveau de technicité, de compétence liée à l'informatique, au pilotage de machines industrielles, de gestion du temps par l'aliénation du contrôle permanent de leur productivité exige des connaissances, une résistance physique, intellectuelle et morale très élevée, surtout au regard du prix d'achat de leur force de travail par rapport à la valeur ajoutée qui est en dégagée. Cette remarque en elle-même mériterait de bien plus longs développements.)
Ne vous retirez pas de la vie des commentaires car vous avez fort à dire et c'est très intéressant!
À propos de l'erreur de prénom, vous auriez pu faire pire et appeler l'animatrice de l'émission Élisabeth.
Vous m’avez fait me gondoler ! MDR, comme il se dit aujourd’hui...
Rebonjour Chris! Je n'aurais en effet pas dû dire "au fond disparue", j'évoquais ce type d'usine en France et leur délocalisation massive, et donc celle de leurs métiers afférents, mais oui c'était rapide, il aurait fallu au moins que je le tourne sous forme de question. Merci pour votre commentaire très riche, j'essaierai de faire mieux la prochaine fois :) EW
Mais vous faites déjà très bien.
J'ai en tout cas trouvé votre propos intéressant de relever que Le Pen et Macron sont volontairement allés voir des ouvriers de l'industrie par rapport à l'image qu'ils voulaient renvoyer et non des livreurs de pizza, des femmes de ménage ou des journalistes pigistes pour reprendre des exemples donnés par Chris.
Eh oui les ouvriers d’Épinal sont maintenant délocalisés.
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Il me semble que vous devriez d'abord lire le livre et visiter le site cité, avant de conclure. Cordialement !
Tout à fait d'accord.
Avec tout.
Notamment le ras-bol sur le mot gauche.
Le mot gauche est un mot-valise qui ne veut rien dire et qui n'a pour effet que d'escamoter les idées socialistes, communistes et anarchistes.
C'est un subterfuge de notables sociaux démocrates pour ne plus discuter du fond mais se donner un brevet de respectabilité humanistes alors que ce sont tous des traîtres à l'electorat qu'ils sollicitent.
Ils sont naturellement prédisposé à trahir leur électorat qu'ils n'en sont pas issus.
Ce sont des bourgeois, des notables avant tout. Voir Hollande, Valls, Macron, Mittterrrand, Jadot, etc.
L'électorat sait qu'il n'y a que des bourgeois pour parler de la gauche. Comme d'islamo-gauchisme. (que la conférence des universités a dénoncé comme une invention).
Les bourgeois simplifient par ignorance parce qu'ils n'ont aucune culture politique socialiste, communiste, trotskyste, anarchiste, ... Leur idéologie est la propriété privée. Tout le contraire de ce qu'ils prétendent appeler la gauche
La presse politique perd donc immédiatement de sa crédibilité dès qu'elle reproduit le discours de la gauche.
Elle retrouvera de la crédibilité quand elle abandonnera les éléments de langage de la bourgeoisie et reparlera de communisme, de socialisme ou d'anarchisme.
On ne peut approuver qu'une fois, dommage !
Le mot gauche existe mais il a été sali par la bourgeoisie qui trahit les gens qu'elle dit soutenir, on change le sens des mots ce qui crée confusion.
La gauche est un concept aléatoire. Il change selon la personne et son opinion. Ex. Pour MLP et son RN, c'est toute l'assemblée qui est de gauche...
c'est vrai, mais on n'est pas obligé d'adhérer à cela. Il faut se réapproprier les mots, et les délimiter scrupuleusement. Et notamment vàv/contre les journalistes, même sur les meilleures radios, qui appellent "gauche" des gens comme Hidalgo, voire Valls (c'est fréquent).
Tout dépend de la perriode historique, le terme gauche deviens flou quand le grand partie de gauche est entrain de passer à droite. (les républicains conservateurs à l'époque de la crise boulangiste, les radicaux dans l'entre deux guerre et le PS maintenant) Ce sont des mouvements historiques qui prennent des décénies, mais ce sont malgré tout des passages qui se terminent tôt ou tard.
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"Les bourgeois simplifient par ignorance parce qu'ils n'ont aucune culture politique socialiste, communiste, trotskyste, anarchiste..."
Ignorance ? Croyez-vous que le maître ignore la condition de son esclave ?
Il y avait justement des documentaires sur Arte cette semaine sur la classe ouvrière que vous évoquez, notamment celui-ci : https://www.arte.tv/fr/videos/075833-000-A/travail-a-la-demande/
Et je n'ai vu que la 1re partie, mais j'ai trouvé celui-ci très bien : https://www.arte.tv/fr/videos/088023-000-A/vive-le-travail-1-2/
Les gilets jaunes étaient ni de gauche ni de droite et ont rassemblé sans forcé 75% des français. Il est là le boulevard.
D’abord il y a la gauche ! Pour moi la gauche réunit toutes les personnes qui ont métabolisé (comme on dit) le fait que la collectivité doit plutôt favoriser les citoyens qui disposent principalement de leur force de travail à vendre et qui espèrent en vivre convenablement. C’est beaucoup de monde mais ce n’est pas forcément ceux qui se déclarent de gauche habituellement. De fait, le vote et les sondages post-électoraux me semblent impuissant à permettre de délimiter autrement que très grossièrement la cible d'une vraie politique de gauche.
Ensuite je trouve que cette émission doit être rapprochée de la précédente où notre camarade Najat (re)découvrait les radicalités de gauche !
On peut alors dire que la difficulté n’est pas de pouvoir faire comprendre aux différentes composantes des classes populaires qu’elles ont un intérêt commun. Le peuple de gauche est assez grand pour trouver de lui-même où se trouve son intérêt et pour comprendre que la hiérarchie des intérêts (hiérarchie des luttes) produite par les appareils politiques et les solutions qui en découlent ont fait la preuve de leur inefficacité.
L’usage de ce logiciel moisi d’hiérarchisation des luttes avec quelquefois (mais pas toujours) engendrement des enterrements de revendications catégorielles contribue grandement à l'augmentation de l'abstention lors des élections (et encore, ce n'est pas le pire).
J'ai l'impression de n'avoir rien appris et d'avoir écouté une suite de généralités , c'est juste moi ?