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Tron : comment se construit une indignation sur Twitter
Parmi les journalistes de la presse nationale qui suivent le procès de Georges Tron et Brigitte Gruel
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Derniers commentaires
Si ils sont acquitté.es, direz-vous encore "les victimes" pour les plaignantes ?
Question subsidiaire : si je tweete cette question (portant sur la précision d'un compte-rendu journalistique, présomption d'innocence, tout ça...), en réponse à votre tweet renvoyant vers cet article, est-ce que ça va produire une indignation ?
D'ailleurs, quel est le sens du #addiction dans votre tweet ? Bonne ou mauvaise drogue que de faire du journalisme à partir de livetweet ?
Question subsidiaire : si je tweete cette question (portant sur la précision d'un compte-rendu journalistique, présomption d'innocence, tout ça...), en réponse à votre tweet renvoyant vers cet article, est-ce que ça va produire une indignation ?
D'ailleurs, quel est le sens du #addiction dans votre tweet ? Bonne ou mauvaise drogue que de faire du journalisme à partir de livetweet ?
Un LT ne supplante pas un article, dans un journal, sur un blog (cf sur Dalloz justement).
Mais cela montre des choses qu'un article ne montre pas (l'effet du direct, l'intonation retransmise, le ressenti sans relecture, le petit commentaire... l'absence de quelqu'un pour relire).
Ils seront peut-être acquittés, mais la plupart des violeurs le sont, si on arrive même à cette étape (nombre de viols estimés - nombre de qualification en crime = grand écart). Argument facile, ok.
Il y a quand même des témoignages concordants ("tout le monde savait") sur ce qu'il se passait en mairie malgré la négation des faits (on parle poliment de libertinage), EDM est juste maintenant en train de jouer sur les contradictions des plaignantes, d'utiliser des arguments dégueulasses qui participent à la culture du viol, de faire exploser en vol la notion de consentement, de faire comme si les études documentées sur les états de stupeurs n'existaient pas et de faire la victime vis à vis des féministes qu'il juge sans doute hystériques sur twitter etc. EDM attaque les personnes, les plaignantes attaquent les comportements. C'est franchement pas à l'honneur d'EDM dont le comportement et ses conséquences sortent évidemment d'une simple défense de son client quand il invoque twitter au tribunal. Il en fait un sujet de société et est donc critiquable, peu importe si tron est innocent.
Tout cela se voit parce que l'affaire est médiatique, mais ça se passe tous les jours... enfin quand une plainte pour viol arrive aux assises quoi.
Mais cela montre des choses qu'un article ne montre pas (l'effet du direct, l'intonation retransmise, le ressenti sans relecture, le petit commentaire... l'absence de quelqu'un pour relire).
Ils seront peut-être acquittés, mais la plupart des violeurs le sont, si on arrive même à cette étape (nombre de viols estimés - nombre de qualification en crime = grand écart). Argument facile, ok.
Il y a quand même des témoignages concordants ("tout le monde savait") sur ce qu'il se passait en mairie malgré la négation des faits (on parle poliment de libertinage), EDM est juste maintenant en train de jouer sur les contradictions des plaignantes, d'utiliser des arguments dégueulasses qui participent à la culture du viol, de faire exploser en vol la notion de consentement, de faire comme si les études documentées sur les états de stupeurs n'existaient pas et de faire la victime vis à vis des féministes qu'il juge sans doute hystériques sur twitter etc. EDM attaque les personnes, les plaignantes attaquent les comportements. C'est franchement pas à l'honneur d'EDM dont le comportement et ses conséquences sortent évidemment d'une simple défense de son client quand il invoque twitter au tribunal. Il en fait un sujet de société et est donc critiquable, peu importe si tron est innocent.
Tout cela se voit parce que l'affaire est médiatique, mais ça se passe tous les jours... enfin quand une plainte pour viol arrive aux assises quoi.
La question portait plus sur ce que devrait être un compte-rendu journalistique d'une affaire de justice, question que Daniel pose lui-même dans l'article.
Il y a la position implicite de l'usage de "victime" qui relègue la décision de justice à l'accessoire, avec pour suite logique qu'on devrait derrière qualifier celle-ci d'injuste si elle ne va pas dans le sens voulu, rien d'étonnant dans les affaires de viol mais qui pose la question de comment les journalistes peuvent se positionner par rapport à ça, et une sorte de mise en abyme avec l'interrogation sur l'usage de Twitter et son propre usage par Daniel.
Il conclut le billet par : "C'est un choix technique, dont on pourra ultérieurement débattre, en se fondant sur un fait solide, incontestable. Pourtant, le tweet de Marie Barbier relatant le fait a été infiniment moins re-tweeté que l'exposé subjectif de l'atterrement universel (13 retweets et 22 J'aime). Les lecteurs et lectrices n'en ont pas été indigné.e.s. (et pour tout dire, à la lecture de son live-tweet, je ne l'avais pas repéré moi-même). Micro différence, mais qui permet de mesurer comment se construit, et ce que vise, une indignation sur Twitter.
Et son propre tweet dit : "Toujours aussi scotchant, le livetweet de @Mar_Barbier https://www.arretsurimages.net/chroniques/2017-12-15/Tron-comment-se-construit-une-indignation-sur-Twitter-id10390 … #addiction".
Comment se construit et que vise une indignation sur Twitter ? Que vise "toujours aussi scotchant" et "#addiction" avec "un choix technique dont on pourra débattre ultérieurement" ?
Question ouverte et peut-être que Daniel y aura des réponses ultérieurement.
Ce thème du journalisme face aux affaires de justice pourrait d'ailleurs faire une émission intéressante. La rumeur, l'accusation, la présomption d'innocence, la prescription, le rapport aux condamnés ayant purgé leur peine (cf Bertrand Cantat), la différence entre justice, morale et engagement politique contre une décision de justice etc.
Et puis on a eu parfois des journalistes allant un peu vite en besogne comme avec le cas Dominique Baudis.
Il y a la position implicite de l'usage de "victime" qui relègue la décision de justice à l'accessoire, avec pour suite logique qu'on devrait derrière qualifier celle-ci d'injuste si elle ne va pas dans le sens voulu, rien d'étonnant dans les affaires de viol mais qui pose la question de comment les journalistes peuvent se positionner par rapport à ça, et une sorte de mise en abyme avec l'interrogation sur l'usage de Twitter et son propre usage par Daniel.
Il conclut le billet par : "C'est un choix technique, dont on pourra ultérieurement débattre, en se fondant sur un fait solide, incontestable. Pourtant, le tweet de Marie Barbier relatant le fait a été infiniment moins re-tweeté que l'exposé subjectif de l'atterrement universel (13 retweets et 22 J'aime). Les lecteurs et lectrices n'en ont pas été indigné.e.s. (et pour tout dire, à la lecture de son live-tweet, je ne l'avais pas repéré moi-même). Micro différence, mais qui permet de mesurer comment se construit, et ce que vise, une indignation sur Twitter.
Et son propre tweet dit : "Toujours aussi scotchant, le livetweet de @Mar_Barbier https://www.arretsurimages.net/chroniques/2017-12-15/Tron-comment-se-construit-une-indignation-sur-Twitter-id10390 … #addiction".
Comment se construit et que vise une indignation sur Twitter ? Que vise "toujours aussi scotchant" et "#addiction" avec "un choix technique dont on pourra débattre ultérieurement" ?
Question ouverte et peut-être que Daniel y aura des réponses ultérieurement.
Ce thème du journalisme face aux affaires de justice pourrait d'ailleurs faire une émission intéressante. La rumeur, l'accusation, la présomption d'innocence, la prescription, le rapport aux condamnés ayant purgé leur peine (cf Bertrand Cantat), la différence entre justice, morale et engagement politique contre une décision de justice etc.
Et puis on a eu parfois des journalistes allant un peu vite en besogne comme avec le cas Dominique Baudis.
On aurait aimé que ce fût une présidente....Il doit bien y en avoir une quelque part!...
@si compteur de tweets.
À l'heure où je lis ce compte est obsolète.
À l'heure où je lis ce compte est obsolète.
Enfin le plus hallucinant dans les questions c'est surtout qu'interroger sur les sous vêtements ou si la personne est menacée par une arme montre bien que le président est totalement dans l'image stéréotypée du viol par un inconnu avec un couteau dans un parking sombre d'une femme en minijupe.
Ça renversait la responsabilité, c'est juste inadmissible. Comment peut-on demander à des femmes de porter plainte quand elle doivent passer l'étape du commissariat, puis ensuite se retrouver face à un juge qui semble quasiment dire à la personne que bon, elle s'est pas faite menacer par un couteau quand même elle a pas beaucoup résisté hein, puis elle était pas contre au début.
C'est normal que ça fasse scandale, et les premiers à pouvoir prendre connaissance de ce qui se passe au tribunal, ce sont les personnes présentes, puis les gens qui suivent le live twitt de deux journalistes (merci à elles), et ensuite seulement les quelques personnes qui achètent encore des journaux (et qui les lisent).
Le nombre de choses que j'ai apprises en suivant des live tweet, notamment sur le traitement médiatique de l'époque, car les procès se déroulent bien après les faits (Par exemple Zyed et Bouna, où l'on avait totalement décorrélé ce qui s'était passé des "émeutes" de "sauvageons") est franchement d'utilité publique. Parce qu'on voit que la justice suit des (les) règles, mais que c'est loin, très loin de n'être que ça. Suivre des LT ça permet de lire Juger de Geoffroy de Lagasnerie en ricanant beaucoup moins.
Pour le j'aime, c'est une utilisation de l'outil twitter avec les moyens qu'on a a disposition (le cœur était une étoile, un "fav" auparavant), il y a zéro ambiguïté la plupart du temps. Un fav-like sert à ne pas RT, à garder une trace pour lire plus tard, à montrer à la personne qu'un la lit, à finir une conversation, à parfois "liker" véritablement le touitte.
Ça renversait la responsabilité, c'est juste inadmissible. Comment peut-on demander à des femmes de porter plainte quand elle doivent passer l'étape du commissariat, puis ensuite se retrouver face à un juge qui semble quasiment dire à la personne que bon, elle s'est pas faite menacer par un couteau quand même elle a pas beaucoup résisté hein, puis elle était pas contre au début.
C'est normal que ça fasse scandale, et les premiers à pouvoir prendre connaissance de ce qui se passe au tribunal, ce sont les personnes présentes, puis les gens qui suivent le live twitt de deux journalistes (merci à elles), et ensuite seulement les quelques personnes qui achètent encore des journaux (et qui les lisent).
Le nombre de choses que j'ai apprises en suivant des live tweet, notamment sur le traitement médiatique de l'époque, car les procès se déroulent bien après les faits (Par exemple Zyed et Bouna, où l'on avait totalement décorrélé ce qui s'était passé des "émeutes" de "sauvageons") est franchement d'utilité publique. Parce qu'on voit que la justice suit des (les) règles, mais que c'est loin, très loin de n'être que ça. Suivre des LT ça permet de lire Juger de Geoffroy de Lagasnerie en ricanant beaucoup moins.
Pour le j'aime, c'est une utilisation de l'outil twitter avec les moyens qu'on a a disposition (le cœur était une étoile, un "fav" auparavant), il y a zéro ambiguïté la plupart du temps. Un fav-like sert à ne pas RT, à garder une trace pour lire plus tard, à montrer à la personne qu'un la lit, à finir une conversation, à parfois "liker" véritablement le touitte.
Relire la déposition de la victime peut être vu comme une confiscation de la parole ainsi que le suggère DS...mais peut aussi être très bienveillant, pour éviter à la victime d'avoir à REdire une fois de plus, parce que cette répétition peut être très douloureuse.
Ça peut même être vu comme une grande confiance accordée à la déposition.
Quoi qu'il en soit, ce n'est certainement pas la lecture de tweet qui permet de se faire une opinion.
Cette mesure des "j'aime" et des retweet ne mesure rien du tout.
Ça peut même être vu comme une grande confiance accordée à la déposition.
Quoi qu'il en soit, ce n'est certainement pas la lecture de tweet qui permet de se faire une opinion.
Cette mesure des "j'aime" et des retweet ne mesure rien du tout.
Oui bon, il a mis un doigt dans votre vagin... 375 "J'aime" !
Toute l'ambiguïté des "J'aime" de Twitter.
Toute l'ambiguïté des "J'aime" de Twitter.
Merci pour cette analyse. Je pourrais me dire que, dans ces conditions, le travail de neutralité des juges est mis à mal, si je ne connaissais que trop bien leur totale incompétence, ce que Marie Barbier tente de démontrer en temps réel. Je parierais que cette méthode va s'avérer beaucoup plus efficace que mes multiples courriers au défenseur des droits, qui, c'est un fait, ne peut pas grand-chose contre des comportements de juges et décisions de justice qui n'ont aucun sens.
Je vais essayer, malgré tout, d'avoir encore confiance en cette justice et je vais réfléchir à m'armer de twitter pour la prochaine fois.
Je vais essayer, malgré tout, d'avoir encore confiance en cette justice et je vais réfléchir à m'armer de twitter pour la prochaine fois.
Pourquoi cette insistance de la classe médiatique à vouloir convaincre le peuple qu'il doit s'intéresser à ces histoires de twitt ?
Effectivement, un classement des tweets en fonction du nombre de retweet(s) et de like(s) semble s’imposer. On devrait également pouvoir y associer un concours de pronostics et naturellement le « canard en fer blanc » du meilleur tweet.
La diffusion des procès sur une chaine d’infos en continu permettrait grâce à des pages publicitaires entrelardant les débats de participer au financement de la justice qui manque cruellement de moyens. Enfin, le verdict pourrait être prononcé en fonction des votes du public.
A plus long terme, le président du tribunal pourrait laisser la place à un animateur ou un journaliste mieux à même de susciter et d’alimenter la ferveur des (télé)spectateurs-trices.
La justice autrement, la France est en marche !
La diffusion des procès sur une chaine d’infos en continu permettrait grâce à des pages publicitaires entrelardant les débats de participer au financement de la justice qui manque cruellement de moyens. Enfin, le verdict pourrait être prononcé en fonction des votes du public.
A plus long terme, le président du tribunal pourrait laisser la place à un animateur ou un journaliste mieux à même de susciter et d’alimenter la ferveur des (télé)spectateurs-trices.
La justice autrement, la France est en marche !