Tuerie raciste à Paris : "Le terrorisme a été écarté dès le départ"
Pour François Dubuisson, professeur de droit international à l'Université Libre de Belgique, l'attaque meurtrière commise rue d'Enghien le 23 décembre à Paris cristallise un débat récurrent sur la notion de terrorisme. Et montre que les hésitations des médias et des services de l'État à qualifier ces actes résultent d'un emploi, parfois à outrance, de la qualification terroriste pour d'autres actes.
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Le truc marrant - en fait non - mais quand j'ai vaguement entendu parler de l'attaque et du nombre de morts, j'ai été instantanément persuadé que le meurtrier avait été abattu. Et puis j’apprends que non.
Ah bon...
Ensuite, j’apprends que c'est u(...)
Sur Mediapart un article donne des détails édifiants sur le précédent fait d'arme par ce même homme il y a juste un peu plus d'un an à quelques jours près.
On y apprend qu'il avait attaqué au sabre un campement de migrants, blessant plusieurs d'entre (...)
J’ai oublié de réagir sur ce point :
On aurait pu se poser la question, en faire un point de débat, interroger Gérald Darmanin sur la différence qu'il fait entre cette attaque et un acte terroriste.
Oui, bon, alors, pour Darmanin, le terrorisme, c’est (...)
Derniers commentaires
Ce crime n'est pas, dit-on, un attentat terroriste, car l'homme a tué de façon isolée, sans directive d'un groupuscule.
Est-ce vraiment le cas ? Est-ce que cet homme regardait Cnews du matin au soir ? Je n'ai vu cette question posée nulle part. Il me semble que si la réponse était positive, la qualification d'acte terroriste serait assez pertinente.
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J'ai du mal avec ces commentaires qui attribuent le terme "terrorisme" aux dominés luttant contre les dominants. Alors que très souvent, ce sont les dominants qui traitent de "terroriste" tout acte de rébellion des dominés. Et qui le font pour le disqualifier.
La dernière de Darmanin étant de qualifier de terroristes ceux qui ont poignardé... une bâche en plastique (même pas recyclé!).
Les Résistants ne se qualifiaient pas eux-même de "terroristes", ce sont les nazis et les collabos qui les appelaient ainsi.
Le même malentendu (fabriqué) autour du mot "violence". Celle des dominés commencerait à une chemise déchirée, voire même à une élévation de la voix. Alors que les yeux crevés et l'assassinat d'une vieille dame à sa fenêtre ne mériteraient pas le qualificatif...
Le summum étant atteint quand on parle de "violence légitime". De la part de la police, bien sûr. La violence des opprimés n'est jamais vue comme "légitime" par "nos" dirigeants et "nos" médias.
Appeler ça terrorisme , serait dire que la France est envahie . Et ce serait qualifier cet abruti de résistant . Alors que ce n'est qu'un. pauvre type qui a pris son cul pour sa tete et qui a fait de la merde .
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Sur Mediapart un article donne des détails édifiants sur le précédent fait d'arme par ce même homme il y a juste un peu plus d'un an à quelques jours près.
On y apprend qu'il avait attaqué au sabre un campement de migrants, blessant plusieurs d'entre eux dont un gravement.
La police avait par la suite mis en garde à vue...les migrants rescapés pour "violences en réunion"!
Et des assos de bénévoles, humanitaires (dont Médecins du Monde) et travailleurs sociaux avaient été nassées et verbalisées le lendemain par la police!
C'est à vomir...
Quiconque a participé à la manifestation contre l'islamophobie ayant suivi l'attentat contre une mosquée à Bayonne se fait qualifier de complice des islamistes pour la simple raison que dans la manif il y avait quelques indésirables (comme dans quasiment toutes les manifs). J'attends le moment où Mélenchon et ceux de son bord se feront traiter de "complices des terroristes" vu que dans les manifs ayant suivi l'attentat contre les Kurdes il y avait probablement des membres ou sympathisants du PKK (au passage, la qualification de "terroriste" pour cette organisation est hautement contestable).
Entendu par ailleurs Dar-pas-malin justifier la non protection du local associatif Kurde par le fait que ce n'était pas un édifice religieux. Question à creuser.
Dans le recensement des actes qui méritent le qualificatif de terrorisme, ne pas oublier la bâche plastique lâchement poignardée lors d'un rassemblement d'éco-terroristes.
Parfaite illustration de la notion de racisme d'état.
La définition du terrorisme est forcément politique. C’est toujours un qualificatif qu’on va apposer pour déligitimer un adversaire.
En France, pendant la dernière guerre, les résistants étaient appelés "terroristes" par les nazis et le régime de Vichy.
Un exemple qui me semble pertinent dans le débat : la tuerie de Mohammed Merah dans une école juive (c'est bien ça ?) a directement été qualifiée d'attentat, par les médias et ailleurs.
Donc, 2 poids 2 mesures, oui.
"Le Pnat, qui s’est rendu sur les lieux du triple assassinat peu après les faits, ne s’est pas saisi mais a examiné attentivement les premiers éléments révélés par l’enquête."
Réaction de E. Macron à cet article : " je voudrais qu'on ait toutes et tous un peu de retenu et garder raison sur ce sujet. Le terrorisme n'est pas politique !"
Le truc marrant - en fait non - mais quand j'ai vaguement entendu parler de l'attaque et du nombre de morts, j'ai été instantanément persuadé que le meurtrier avait été abattu. Et puis j’apprends que non.
Ah bon...
Ensuite, j’apprends que c'est un bon français de bonne souche qui n'aime pas les étrangers - un xénophobe en bon français et qu'il a été appréhendé.
Ah bon...
C'est alors que sournoisement de mauvaises pensées me sont venues. Je me suis souvenus de forcenés qui armé d'un couteau, qui armé d'un marteau, n'ont eu pour "appréhendement", procès, jugement et peine qu'une balle dans la tête administrée par les policiers. Oui, mais c'était des terroristes.
Ah bon...
C'est bien, continuez comme ça...
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J’ai oublié de réagir sur ce point :
On aurait pu se poser la question, en faire un point de débat, interroger Gérald Darmanin sur la différence qu'il fait entre cette attaque et un acte terroriste.
Oui, bon, alors, pour Darmanin, le terrorisme, c’est quand t’es écolo.
Si le terme de terrorisme est galvaudé et doit être utilisé avec circonspection, celui de fusillade (choisi par RTL, JDD, 20 minutes, CNews et combien d'autres) n'est pas moins galvaudé. Une fusillade, c'est un échange de coups de feu, ce qui n'a pas été le cas, vu qu'il n'y a eu qu'un seul tireur, ou la décharge simultanée de plusieurs fusils lors d'une exécution, ce qui, là encore, n'est pas le cas, malgré la volonté manifeste du tireur d'exécuter des étrangers.
Là on a l’impression que comme l'auteur est un "bon Français", il a commis un acte raciste, certes, mais ce n’est pas du terrorisme. On a très vite écarté l’idée que ça puisse s’inscrire dans un mouvement plus large, alors que dans le cas des attentats islamistes, la simple connexion à l’idéologie, même sans lien structurel ou organisationnel avec un mouvement, a fait qu’on a appliqué la qualification de terrorisme. Ici on a l’impression que l’ancrage dans une idéologie suprémaciste blanche ne suffit pas.
Je pense à celui qui a tué ses collègues à la Préfecture de police de Paris, Mickaël Harpon. Les médias avaient immédiatement parlé de terrorisme par qu’il s’était converti à l’Islam et avait crié « Allah akbar » la veille (et il avait soutenu les Gilets jaunes ! Malheur !). Sauf que le gars avait acheté ses couteaux le matin même. Et que les associations de personnes sourdes avaient instantanément dit qu’il était possible qu’il ait agit en réaction à la maltraitance professionnelle, courante pour les sourds.
Finalement, en , les enquêteurs confirment la piste terroriste et parlent d'« un profil hybride » évoluant aux confins du terrorisme islamique et de la psychiatrie.
Mais, peu après, en mai 2020, ll’émission L’œil et la main fait un reportage troublant (Le mystère Harpon) qui remet sur le tapis les difficultés des personnes sourdes au travail.
J'ai arrêté de lire l'interview. Un peu parce que je m'épargne en ce moment, je veux bien me mettre en cause, de ne pas persévérer dans la lecture de l'intégrité de l'article.
Mais cette recherche de symétrie entre des actes qui ne le sont pas me semble fallacieuse.
Le terrorisme est un acte contre un pouvoir, un dominant.
Et là, le 23 décembre à Paris, ça s'appelle un crime raciste.
Il faudrait surement que je développe pour être comprise, pour être convaincante ... Pour moi c'est tellement clair qu'un assassinat raciste ne peut être confondu avec rien.
Les bonnes et les mauvaises victimes.
Déjà, en 1980, après l'attentat de la rue Copernic, l'impensé sublime du Premier Ministre Raymond Barre : " attentat odieux qui voulait frapper les Israélites qui se rendaient à la synagogue et qui a frappé des Français innocents qui traversaient la rue Copernic."
Un distinguo pour établir que les Israélites se rendant à la synagogue ne sont ni Français , ni innocents ?