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Uber : barbares contre barbares
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A recommander: l'interview de John Paul Lepers avec Pierre-Dimitri Gore-Coty
http://info.arte.tv/fr/trois-questions-pierre-dimitri-gore-coty
(ex-Goldman Sachs)
http://info.arte.tv/fr/trois-questions-pierre-dimitri-gore-coty
(ex-Goldman Sachs)
Moi j’ai une question toute simple : pourquoi se situe-t-on toujours par rapport à la loi Thevenoud ?
J’ai cru comprendre que les chauffeurs d’Uber Pop étaient des auto-entrepreneurs apparemment totalement inféodés à Uber.
Je me trompe peut-être mais ne serait-on pas ici plutôt dans le cadre de la fausse sous-traitance :
En effet la fausse sous-traitance se définit comme « une organisation frauduleuse du travail, qui sous des apparences de légalité commerciale, vise à faire travailler des salariés en s’affranchissant du respect de la législation fiscale et sociale ». Elle peut notamment se traduire par l’emploi de faux travailleurs indépendants.
Or le recours à des faux travailleurs indépendants est une fraude qui, une fois établie, a pour conséquence la commission de l’infraction de travail dissimulé par dissimulation d’emploi salarié.
S’il y a subordination alors on est dans la cadre du salariat et peu importe la volonté des parties et la qualification qu’elles donnent au contrat, le juge a toute latitude pour requalifier ces contrats (Cass. Crim. 29 octobre 1985). D’ailleurs la justice américaine s’est prononcée dabs ce sens il n’y a pas très longtemps je crois.
Pourquoi ne poursuit-on pas Uber sur le fondement de la fausse sous-traitance plutôt que sur le fondement de la loi Thevenoud ?
Dans les années 80 les entreprises avaient trouvé le moyen d’échapper à l’application du code du travail en demandant à leurs salariés de se déclarer en artisans (les AE n’existaient pas à cette époque). Ces entreprises ont vite été recadrées par l’inspection du travail et les tribunaux.
D’ailleurs j’ai le souvenir d’une tribune de Jacques Le Goff, aujourd’hui devenu grand spécialiste du droit du travail (voir son livre « Du silence à la parole une histoire du droit du travail de 1830 à nos jours » et il serait intéressant d’avoir son avis après celui très médiatisé de Badinter et Lyon-Caen - le fils pas le père) dans le Monde du 14 avril 1982 : Une brèche dans le droit du travail : les " salariés-artisans ".
http://www.lemonde.fr/acces-restreint/archives/article/1982/04/14/6c66629e676a70c5946c67656598_3108458_1819218.html
Jacques Le Goff terminait sa tribune ainsi : « Certains tribunaux se sont engagés dans cette voie Puissent-ils poursuivre et intensifier leur action, en facilitant, en particulier, la réintégration dans le statut de salarié, faute de quoi, à l'heure du rapport Auroux, nous verrions renaître, dans le monde du travail, certaines ombres que l'on croyait définitivement enfouies dans l'histoire. » On se croirait revenu dans les années 1980 !
J’ai cru comprendre que les chauffeurs d’Uber Pop étaient des auto-entrepreneurs apparemment totalement inféodés à Uber.
Je me trompe peut-être mais ne serait-on pas ici plutôt dans le cadre de la fausse sous-traitance :
En effet la fausse sous-traitance se définit comme « une organisation frauduleuse du travail, qui sous des apparences de légalité commerciale, vise à faire travailler des salariés en s’affranchissant du respect de la législation fiscale et sociale ». Elle peut notamment se traduire par l’emploi de faux travailleurs indépendants.
Or le recours à des faux travailleurs indépendants est une fraude qui, une fois établie, a pour conséquence la commission de l’infraction de travail dissimulé par dissimulation d’emploi salarié.
S’il y a subordination alors on est dans la cadre du salariat et peu importe la volonté des parties et la qualification qu’elles donnent au contrat, le juge a toute latitude pour requalifier ces contrats (Cass. Crim. 29 octobre 1985). D’ailleurs la justice américaine s’est prononcée dabs ce sens il n’y a pas très longtemps je crois.
Pourquoi ne poursuit-on pas Uber sur le fondement de la fausse sous-traitance plutôt que sur le fondement de la loi Thevenoud ?
Dans les années 80 les entreprises avaient trouvé le moyen d’échapper à l’application du code du travail en demandant à leurs salariés de se déclarer en artisans (les AE n’existaient pas à cette époque). Ces entreprises ont vite été recadrées par l’inspection du travail et les tribunaux.
D’ailleurs j’ai le souvenir d’une tribune de Jacques Le Goff, aujourd’hui devenu grand spécialiste du droit du travail (voir son livre « Du silence à la parole une histoire du droit du travail de 1830 à nos jours » et il serait intéressant d’avoir son avis après celui très médiatisé de Badinter et Lyon-Caen - le fils pas le père) dans le Monde du 14 avril 1982 : Une brèche dans le droit du travail : les " salariés-artisans ".
http://www.lemonde.fr/acces-restreint/archives/article/1982/04/14/6c66629e676a70c5946c67656598_3108458_1819218.html
Jacques Le Goff terminait sa tribune ainsi : « Certains tribunaux se sont engagés dans cette voie Puissent-ils poursuivre et intensifier leur action, en facilitant, en particulier, la réintégration dans le statut de salarié, faute de quoi, à l'heure du rapport Auroux, nous verrions renaître, dans le monde du travail, certaines ombres que l'on croyait définitivement enfouies dans l'histoire. » On se croirait revenu dans les années 1980 !
Le seul forum du pays où on défend une profession condamnée...
Heureux d'avoir pu lire, dans ce forum, des gens exprimer leur solidarité avec les taxis. Concernant la question de la libéralisation ou non du secteur d'activité des taxis, le choix politique juste est, comme toujours, celui qu'on accepterait quelle que soit notre situation dans la société, y compris donc, si on était taxis. Penser de maniere juste sur ce sujet, c'est se solidariser avec les taxis, en faisant comme si le prix qu'ils devront payer a cause de tel ou tel choix politique, etait un prix que nous devrions payer nous : un choix inacceptable pour nous si nous etions taxis, devrait encore l'etre si nous ne somme pas taxis. Si je ne suis meme pas capable de me solidariser de cette maniere avec mes concitoyens, je ne peux pretendre que je suis solidaire avec l'humanite toute entiere, l'ensemble de mes concitoyens faisant partie de l'humanité. Le seul ensemble de gens avec qui je serais vraiment solidaire, serait seulement la republique de mon petit ego. Mon pretendu cosmopolitisme serait alors plus adequatement nommé, un ego-politisme, si j'ose dire.
Enorme hypocrisie, meme dans l'article . Je suis pour le sharing economie etc ,et sur le principe Uber, pourrais etre bien pour tout le monde , MAIS:
mais l'etat ne joue pas le jeux .
On peux difficilement dire a un taxi , paye 400 000 euro pour ta licence, l'endetté a vie, et puis lui dire, ecoute ta licence tu te la foure ou je pense, on te rembourse rien, et le marché est ouvert .
C'est immonde et degueulasse, et encore une fois les gouvernements montent les gens les un contre les autres, pour preserver leur budjet et l'austerité
De deux il faut pas oublier qu'on est sur la route, est que il y a fraude a l'assurance, une assurance auto pour taxi ( passager frequent , usage continu) est bien plus chere que une pour particulier .
En gros c'est bien le cadre de l'industrie ( regulatoire et historique ) qui est foireux et hypocrite, pas les taxi, qui sont saigné comme des animaux
En Angletterre, depuis tres tres longtemps il ont mis un cadre regulatoire , differenciant black cab et mini taxi , Adisson lee est la compangie numero un a londres depuis 10 ans , mais ils ne peuvent pas chargé en rue, et doivent etre appelé , avec une adresse de pick up
mais l'etat ne joue pas le jeux .
On peux difficilement dire a un taxi , paye 400 000 euro pour ta licence, l'endetté a vie, et puis lui dire, ecoute ta licence tu te la foure ou je pense, on te rembourse rien, et le marché est ouvert .
C'est immonde et degueulasse, et encore une fois les gouvernements montent les gens les un contre les autres, pour preserver leur budjet et l'austerité
De deux il faut pas oublier qu'on est sur la route, est que il y a fraude a l'assurance, une assurance auto pour taxi ( passager frequent , usage continu) est bien plus chere que une pour particulier .
En gros c'est bien le cadre de l'industrie ( regulatoire et historique ) qui est foireux et hypocrite, pas les taxi, qui sont saigné comme des animaux
En Angletterre, depuis tres tres longtemps il ont mis un cadre regulatoire , differenciant black cab et mini taxi , Adisson lee est la compangie numero un a londres depuis 10 ans , mais ils ne peuvent pas chargé en rue, et doivent etre appelé , avec une adresse de pick up
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@D.S. "la barbarie est des deux côtés".
L'emploi du mot "barbare" signe la capitulation de la pensée. Le barbare c'est celui que je ne comprends pas ou que je refuse de comprendre.
Ici, il s'agit simplement d'un combat de "gueux" dressés les uns contre les autres : artisans-taxis vs chauffeurs ubérisés.
L'emploi du terme "dressés" ne signifie pas que ces évènement résultent d'un projet conscient visant à les pousser à s'affronter physiquement, mais simplement qu'ils découlent d'une situation concrète qui, elle, est désirée et même revendiquée par les hérauts de "la conconcurrence libre et non faussée" (tout étant dans le "non faussé" !)
La "rente indéfendable" n'est pas le revenu des artisans taxis (que je vous invite cher Daniel à échanger contre le votre, si vous le trouvez exagéré), mais les 300 euros que leur facturent tous les mois les centrales de réservation.
La "rente indéfendable" c'est aussi les 20 % prélevés par Uber sur chaque course.
Les artisans taxis, comme les ubérisés, sont les victimes collatérales d'une guerre que livrent les prédateurs de la nouvelle économie contre les exploiteurs de l'ancienne.
Que l'ubérisation du monde soit revendiquée par les Attali (anagramme d'Attila...) et consorts en dit long sur leur aveuglement.
L'emploi du mot "barbare" signe la capitulation de la pensée. Le barbare c'est celui que je ne comprends pas ou que je refuse de comprendre.
Ici, il s'agit simplement d'un combat de "gueux" dressés les uns contre les autres : artisans-taxis vs chauffeurs ubérisés.
L'emploi du terme "dressés" ne signifie pas que ces évènement résultent d'un projet conscient visant à les pousser à s'affronter physiquement, mais simplement qu'ils découlent d'une situation concrète qui, elle, est désirée et même revendiquée par les hérauts de "la conconcurrence libre et non faussée" (tout étant dans le "non faussé" !)
La "rente indéfendable" n'est pas le revenu des artisans taxis (que je vous invite cher Daniel à échanger contre le votre, si vous le trouvez exagéré), mais les 300 euros que leur facturent tous les mois les centrales de réservation.
La "rente indéfendable" c'est aussi les 20 % prélevés par Uber sur chaque course.
Les artisans taxis, comme les ubérisés, sont les victimes collatérales d'une guerre que livrent les prédateurs de la nouvelle économie contre les exploiteurs de l'ancienne.
Que l'ubérisation du monde soit revendiquée par les Attali (anagramme d'Attila...) et consorts en dit long sur leur aveuglement.
2 choses :
- UberPop est un système hallucinant. La question du covoiturage courte durée doit être réglementée, parce que, pour l'instant, juridiquement ça tient la route.
- Côté taxis, ça fait un moment que ces derniers déconnent, et en particulier les taxis parisiens. Les trajets à rallonge, la carte bancaire refusée, le compteur qui tourne depuis la commande, la voiture qui pue, le chauffeur désagréable, les Grosses Têtes à fond... Tout ça je l'ai vécu. Les chauffeurs de taxi (parisiens, en particulier) ont aussi le droit de travailler normalement. Je suis absolument d'accord pour réglementer certains secteurs, mais je ne trouve vraiment pas normal d'offrir un tel service client. Ça n'a aucun sens.
S'y ajoute un problème : celui des licences. Et là, c'est le système monopolo-libéral, dont nous sommes les grands champions en France. Concrètement, on assure une rente (via un numerus clausus) à des travailleurs, tout en leur faisant miroiter le statut "d'indépendant". Sauf que ce genre de truc, ça marche, jusqu'à ce que la partie privée se casse la gueule. Et c'est ce qui passe, via l'arrivée d'un concurrent aux méthodes barbares, et ultra-financé.
C'est un problème similaire à celui du financement du cinéma : on assure, via Canal+, à tous les producteurs et réalisateurs "indépendants", que leur projet sera financé. Sauf que l'État n'a aucun droit de regard sur la stratégie de Canal+, qui rend l'existence du cinéma français dépendant du bon vouloir et du talent de Vincent Bolloré.
J'aimerais que les choses soient plus claires en France. Ou on décide qu'un système est dépendant de structures publiques, auquel cas on met en place une formation de nationalisation. Ou on décide qu'il s'agit du secteur privé, auquel cas on réglemente pour faire en sorte que la cohabitation puisse se faire normalement (ce qui pose la question de l'ouverture aux frontières des services numériques, par exemple, ou de la socialisation de l'activité des utilisateurs de ses services, comme le prône Nicolas Colin depuis un moment).
Mais là, on fait un pseudo juste milieu, qui garantit surtout à quelques acteurs une très belle fortune. Au choix :
- pour les taxis, G7 depuis 30 ans (développée par Rousselet, le fondateur de Canal Plus, comme quoi les chiens ne font pas des chats)
- les grands cultivateurs bénéficiaires de la PAC
- les grands organismes de formation professionnelle
- les industries pharmaceutiques (les grands gagnants du "modèle social français", rappelons-le, alors qu'ils sont infoutus de sortir une molécule disruptive depuis 40 ans)
- la famille Seydoux (Gaumont et Pathé) qui dirige la quasi totalité du cinéma français (merci Canal+ et le CNC)
- la fortune d'Arthur (300 millions d'euros, rien que ça, grâce à l'UNEDIC) etc.
En clair, on en revient toujours à un choix de société. Qu'est-ce qu'on veut mettre en place ? De quels moyens dispose-t-on ? L'État a tous les moyens pour établir une telle stratégie, mais ça fait simplement 40 ans qu'il ne les exploite plus.
- UberPop est un système hallucinant. La question du covoiturage courte durée doit être réglementée, parce que, pour l'instant, juridiquement ça tient la route.
- Côté taxis, ça fait un moment que ces derniers déconnent, et en particulier les taxis parisiens. Les trajets à rallonge, la carte bancaire refusée, le compteur qui tourne depuis la commande, la voiture qui pue, le chauffeur désagréable, les Grosses Têtes à fond... Tout ça je l'ai vécu. Les chauffeurs de taxi (parisiens, en particulier) ont aussi le droit de travailler normalement. Je suis absolument d'accord pour réglementer certains secteurs, mais je ne trouve vraiment pas normal d'offrir un tel service client. Ça n'a aucun sens.
S'y ajoute un problème : celui des licences. Et là, c'est le système monopolo-libéral, dont nous sommes les grands champions en France. Concrètement, on assure une rente (via un numerus clausus) à des travailleurs, tout en leur faisant miroiter le statut "d'indépendant". Sauf que ce genre de truc, ça marche, jusqu'à ce que la partie privée se casse la gueule. Et c'est ce qui passe, via l'arrivée d'un concurrent aux méthodes barbares, et ultra-financé.
C'est un problème similaire à celui du financement du cinéma : on assure, via Canal+, à tous les producteurs et réalisateurs "indépendants", que leur projet sera financé. Sauf que l'État n'a aucun droit de regard sur la stratégie de Canal+, qui rend l'existence du cinéma français dépendant du bon vouloir et du talent de Vincent Bolloré.
J'aimerais que les choses soient plus claires en France. Ou on décide qu'un système est dépendant de structures publiques, auquel cas on met en place une formation de nationalisation. Ou on décide qu'il s'agit du secteur privé, auquel cas on réglemente pour faire en sorte que la cohabitation puisse se faire normalement (ce qui pose la question de l'ouverture aux frontières des services numériques, par exemple, ou de la socialisation de l'activité des utilisateurs de ses services, comme le prône Nicolas Colin depuis un moment).
Mais là, on fait un pseudo juste milieu, qui garantit surtout à quelques acteurs une très belle fortune. Au choix :
- pour les taxis, G7 depuis 30 ans (développée par Rousselet, le fondateur de Canal Plus, comme quoi les chiens ne font pas des chats)
- les grands cultivateurs bénéficiaires de la PAC
- les grands organismes de formation professionnelle
- les industries pharmaceutiques (les grands gagnants du "modèle social français", rappelons-le, alors qu'ils sont infoutus de sortir une molécule disruptive depuis 40 ans)
- la famille Seydoux (Gaumont et Pathé) qui dirige la quasi totalité du cinéma français (merci Canal+ et le CNC)
- la fortune d'Arthur (300 millions d'euros, rien que ça, grâce à l'UNEDIC) etc.
En clair, on en revient toujours à un choix de société. Qu'est-ce qu'on veut mettre en place ? De quels moyens dispose-t-on ? L'État a tous les moyens pour établir une telle stratégie, mais ça fait simplement 40 ans qu'il ne les exploite plus.
Retour aux taxis sauvages (on a connu, pourtant). Au premier bug un peu grave, "nos" journalistes, apôtres de la liberté libérale, de la concurrence librement faussée, vont déferler dans l'autre sens, mais que fait l'état pour "nous" protéger de ces escrocs, on n'est plus en sécurité, c'est un pur scandale, retour à une réglementation impitoyable...
Autre sujet: on trouve rarement, dans tous ce galimatias de violence hard contre violence soft, une information toute bête et toute simple: le coût de la licence. Et une autre, un peu plus fouillée, comment elle a été mise en place, maintenue, augmentée, et dans quelle mesure les chauffeurs de taxi comptent dessus pour, à la revente, compléter leur retraite?
Autre sujet: on trouve rarement, dans tous ce galimatias de violence hard contre violence soft, une information toute bête et toute simple: le coût de la licence. Et une autre, un peu plus fouillée, comment elle a été mise en place, maintenue, augmentée, et dans quelle mesure les chauffeurs de taxi comptent dessus pour, à la revente, compléter leur retraite?
La confusion règne sur le modèle économique d'Uber
Le droit (Européen et Américain) prévoit déjà une façon de réguler efficacement l'activité d'un UberPop.
1 - La distinction entre économie de partage et activité commerciale : Le droit Français fait déjà une distinction très claire entre une activité ponctuelle de partage et une prestation commerciale. Les voici :
"Que ce soit pour la location d'un appartement, pour du covoiturage ou toute autre forme d'activité du domaine de l'économie collaborative, l'indemnité doit seulement couvrir les frais engagés, estime-t-on au parquet. A partir du moment où l'on en tire des bénéfices, on passe dans le cadre d'une activité commerciale soumise à toute une série d'obligations spécifiques, comme une déclaration d'activité préalable auprès de l'administration, ou l'inscription à la chambre de commerce (et les cotisations sociales inhérentes à cette activité de travailleur indépendant)."
D'ailleurs UBERPop ne s'y trompe pas. Il contraint ses chauffeurs particuliers à prendre le statut d'autoentrepreneur au-delà de €7500 de chiffre d'affaires (fixant lui-même le seuil au-delà duquel il quitte "l'économie du partage"). Et ce statut d’AE lui pose un autre problème….
2 - Droit social : La justice Californienne vient de reconnaitre un lien de subordination entre Uber et ses chauffeurs professionnels. Cette décision de justice a permis la requalification du partenariat (apparenté à du travail dissimulé) en contrat de travail. Et ce pour plusieurs raisons : + de 80% de CA effectué pour un seul et même "client" (Uber centralise tous les revenus avant de les distribuer) / Droit de regard sur la façon dont est délivrée la prestation (notation et possibilité de sanctions si celle-ci est trop basse) / Contraintes fixées sur les équipements des chauffeurs (ici la voiture, dont les caractéristiques sont fixées par Uber). Le droit français étant construit de la même manière, cette démarche pourrait être massivement menée par des chauffeurs UBER après quelques mois d'activité.
3 - Règlementation nationale et/ou locales:
Les hôteliers de San Francisco et de New York se sont fortement émus de l'activité de plus en plus professionnalisée de certains "particuliers" de AirBnB. Les 2 collectivités ont donc fixé des règles locales strictes. L'obligation pour le loueur collaboratif de vivre dans le lieu loué + de 245 jours par an, contraignant ainsi l'activité à rester dans le cadre d’une activité de partage et non un modèle économique commercial déguisé. AirBnB s'est sagement rangé derrière cette nouvelle législation.
Les règles en France et ailleurs existent depuis longtemps. Reste à les faire appliquer et ne pas se laisser trop impressionné par ce barbare beaucoup plus vulnérable que l’on croit.
Le droit (Européen et Américain) prévoit déjà une façon de réguler efficacement l'activité d'un UberPop.
1 - La distinction entre économie de partage et activité commerciale : Le droit Français fait déjà une distinction très claire entre une activité ponctuelle de partage et une prestation commerciale. Les voici :
"Que ce soit pour la location d'un appartement, pour du covoiturage ou toute autre forme d'activité du domaine de l'économie collaborative, l'indemnité doit seulement couvrir les frais engagés, estime-t-on au parquet. A partir du moment où l'on en tire des bénéfices, on passe dans le cadre d'une activité commerciale soumise à toute une série d'obligations spécifiques, comme une déclaration d'activité préalable auprès de l'administration, ou l'inscription à la chambre de commerce (et les cotisations sociales inhérentes à cette activité de travailleur indépendant)."
D'ailleurs UBERPop ne s'y trompe pas. Il contraint ses chauffeurs particuliers à prendre le statut d'autoentrepreneur au-delà de €7500 de chiffre d'affaires (fixant lui-même le seuil au-delà duquel il quitte "l'économie du partage"). Et ce statut d’AE lui pose un autre problème….
2 - Droit social : La justice Californienne vient de reconnaitre un lien de subordination entre Uber et ses chauffeurs professionnels. Cette décision de justice a permis la requalification du partenariat (apparenté à du travail dissimulé) en contrat de travail. Et ce pour plusieurs raisons : + de 80% de CA effectué pour un seul et même "client" (Uber centralise tous les revenus avant de les distribuer) / Droit de regard sur la façon dont est délivrée la prestation (notation et possibilité de sanctions si celle-ci est trop basse) / Contraintes fixées sur les équipements des chauffeurs (ici la voiture, dont les caractéristiques sont fixées par Uber). Le droit français étant construit de la même manière, cette démarche pourrait être massivement menée par des chauffeurs UBER après quelques mois d'activité.
3 - Règlementation nationale et/ou locales:
Les hôteliers de San Francisco et de New York se sont fortement émus de l'activité de plus en plus professionnalisée de certains "particuliers" de AirBnB. Les 2 collectivités ont donc fixé des règles locales strictes. L'obligation pour le loueur collaboratif de vivre dans le lieu loué + de 245 jours par an, contraignant ainsi l'activité à rester dans le cadre d’une activité de partage et non un modèle économique commercial déguisé. AirBnB s'est sagement rangé derrière cette nouvelle législation.
Les règles en France et ailleurs existent depuis longtemps. Reste à les faire appliquer et ne pas se laisser trop impressionné par ce barbare beaucoup plus vulnérable que l’on croit.
Uber Pop joue sur l'économie du partage comme l'explique très bien Jeremy Rifkin :
Jeremy Rifkin
Sauf que ce n'est pas de l'économie du partage comme l'explique :
Fausse économie du partage
Bref, Uber Pop n'est qu'une machine à détruire les services et par conséquent les droits sociaux des travailleurs et employés.
Uber Pop c'est comme l'humanitaire avec Bernard Koushner : ça sert à faire des guerres.
Jeremy Rifkin
Sauf que ce n'est pas de l'économie du partage comme l'explique :
Fausse économie du partage
Bref, Uber Pop n'est qu'une machine à détruire les services et par conséquent les droits sociaux des travailleurs et employés.
Uber Pop c'est comme l'humanitaire avec Bernard Koushner : ça sert à faire des guerres.
Bonjour
Vous parlez Daniel de barbarie soft mais à ce que je sache ces chers citoyens US si modernes appliquent encore la peine de mort et permettent à un jeune (et aux autres) de disposer d'une arme à feu.
Alors entendre des commentaires anti-français sur notre violence non admissible (qu'auraient-ils dit au moment de la révolution) venant de leur part me paraît ridicule.
Vous parlez Daniel de barbarie soft mais à ce que je sache ces chers citoyens US si modernes appliquent encore la peine de mort et permettent à un jeune (et aux autres) de disposer d'une arme à feu.
Alors entendre des commentaires anti-français sur notre violence non admissible (qu'auraient-ils dit au moment de la révolution) venant de leur part me paraît ridicule.
UberPop doit être dissous et déclaré illégal et la saisie des véhicules devra être prononcée et effectuée, a déclaré François Hollande*, même si, selon lui, ce n'est pas l'État qui peut saisir des véhicules lui-même, la saisie devant être autorisée par des décisions de justice.
Le temps que la justice joue son rôle, les chauffeurs de taxi devront encore brutaliser quelques ubéristes.
*Hollande qui n'a pas daigné "se bouger le cul" jusqu'à l'aéroport où Courtney Love, chanteuse US has been, a frôlé la mort.
Toujours drôle de voir ces artistes prétendument rebelles réclamer l'intervention de la police.
Le temps que la justice joue son rôle, les chauffeurs de taxi devront encore brutaliser quelques ubéristes.
*Hollande qui n'a pas daigné "se bouger le cul" jusqu'à l'aéroport où Courtney Love, chanteuse US has been, a frôlé la mort.
Toujours drôle de voir ces artistes prétendument rebelles réclamer l'intervention de la police.
« A la barbarie télégénique des taxis arrierés, assis sur une rente indéfendable, répond la barbarie soft, cool, ludique, californienne en un mot, qui prend le monde pour le far west, et a décidé de s'asseoir, elle, sur les législations nationales, ces vieilleries vermoulues. »
Sauf que :
«les chauffeurs d’Uber doivent-ils être considérés comme des salariés ? Oui, estiment les autorités californiennes dans un jugement, rendu public mercredi 17 juin et qui pourrait bien bouleverser le modèle économique de la société de transport urbain. »
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/economie/article/2015/06/18/doublon-matinale-le-modele-economique-d-uber-remis-en-cause-par-les-autorites-californiennes_4656467_3234.html#0kQjh0y45b1BcjE0.99
Sauf que :
«les chauffeurs d’Uber doivent-ils être considérés comme des salariés ? Oui, estiment les autorités californiennes dans un jugement, rendu public mercredi 17 juin et qui pourrait bien bouleverser le modèle économique de la société de transport urbain. »
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/economie/article/2015/06/18/doublon-matinale-le-modele-economique-d-uber-remis-en-cause-par-les-autorites-californiennes_4656467_3234.html#0kQjh0y45b1BcjE0.99
"le modèle social ubérisé"
bel oxymore
bel oxymore
[quote=daniel schneidermann]"des taxis arrierés, assis sur une rente indéfendable"
ça s'appelle la réglementation du transport de personnes.
pour rappel, cela recouvre en vrac :
- des tarifs identiques partout, connus à l'avance, fixés par l'Etat
- l'obligation de transporter les personnes handicapées, et d'accepter tous les clients où qu'ils aillent (sauf bourrés, animaux, hors zone)
- avoir parfois passé un permis spécial (pour les conducteurs de car/bus par exemple)
Trouvez-vous que cette réglementation est une "rente" d'"arrierés" ?
Pensez-vous que ces obligations seront toujours respectées quand le secteur du transport de personnes sera déréglementé ?
comme quoi c'est "défendable"...
Par ailleurs, la position de Soumier sur cette question ne semble pas aussi monolithique que vous l'affirmez, si l'on en croit ce tweet
https://twitter.com/ssoumier/status/613961558415290368
ça s'appelle la réglementation du transport de personnes.
pour rappel, cela recouvre en vrac :
- des tarifs identiques partout, connus à l'avance, fixés par l'Etat
- l'obligation de transporter les personnes handicapées, et d'accepter tous les clients où qu'ils aillent (sauf bourrés, animaux, hors zone)
- avoir parfois passé un permis spécial (pour les conducteurs de car/bus par exemple)
Trouvez-vous que cette réglementation est une "rente" d'"arrierés" ?
Pensez-vous que ces obligations seront toujours respectées quand le secteur du transport de personnes sera déréglementé ?
comme quoi c'est "défendable"...
Par ailleurs, la position de Soumier sur cette question ne semble pas aussi monolithique que vous l'affirmez, si l'on en croit ce tweet
https://twitter.com/ssoumier/status/613961558415290368
Les tarifs des taxi et les chemins qu'ils prennent sont a l'avenant, par contre être une femme en taxi c'est supporter une conversation a 80% raciste, ou drague , ou de politique très a droite , et ça quand je paye cher pour un déplacement , je ne voie pas pourquoi je devrait écouter en plus le catéchisme du FN, supporter la 'virilité' du conducteur , ha oui parceque je suis une femme et qu'a une femme on dit ce qu'ont veut sans se soucier …
Et si vous montez pendant la retransmission d'un match de foot... L'apotheose !
http://www.bfmtv.com/societe/vtc-des-clientes-d-uber-victimes-de-drague-poussive-856008.html
Voté.
"rente indéfendable " ?
cette expression est insupportable.
à l'image de toutes ces autres remarques concernant les dernières professions qui nourrissent encore effectivement les hommes et leurs familles, leur permettent de se mettre durablement un toit sur la tête.
"Ah mais c'est qu'il y a le monde autour madame"
Bien sûr, le monde autour.
Hier j'ai entendu une avocate comparer les taxis à ces "idiots du syndicat national des libraires", qui ne comprennent pas la modernité.
Idiots bien sûr.
Quand les derniers bouquins sur les étagères des hypermarchés (les libraires auront disparu, liberté des prix du livre oblige) ressembleront tous au torchon de valérie Trierweiler, nous n'auront plus que nos yeux pour pleurer.
ces libraires, tous des rentiers hein...
Quant aux taxis, ils achètent leur charge, sa revente constitue leur capital retraite, c'est donc tout un système protecteur qui s'effondre.
Le taxi est un peu cher ?
Tout le monde se tient les coudes et participe au financement de la retraite du voisin.
Le chauffeur ubérisé est peut-être moins cher, mais à l'heure de la vieillesse il n'aura plus que son cul nul pour pleurer.
Mais qu'importe.
Les trottoirs sont accueillants, et les passants habitués au spectacle de la misère, si moderne.
"rente indéfendable " ?
cette expression est insupportable.
à l'image de toutes ces autres remarques concernant les dernières professions qui nourrissent encore effectivement les hommes et leurs familles, leur permettent de se mettre durablement un toit sur la tête.
"Ah mais c'est qu'il y a le monde autour madame"
Bien sûr, le monde autour.
Hier j'ai entendu une avocate comparer les taxis à ces "idiots du syndicat national des libraires", qui ne comprennent pas la modernité.
Idiots bien sûr.
Quand les derniers bouquins sur les étagères des hypermarchés (les libraires auront disparu, liberté des prix du livre oblige) ressembleront tous au torchon de valérie Trierweiler, nous n'auront plus que nos yeux pour pleurer.
ces libraires, tous des rentiers hein...
Quant aux taxis, ils achètent leur charge, sa revente constitue leur capital retraite, c'est donc tout un système protecteur qui s'effondre.
Le taxi est un peu cher ?
Tout le monde se tient les coudes et participe au financement de la retraite du voisin.
Le chauffeur ubérisé est peut-être moins cher, mais à l'heure de la vieillesse il n'aura plus que son cul nul pour pleurer.
Mais qu'importe.
Les trottoirs sont accueillants, et les passants habitués au spectacle de la misère, si moderne.
au passage, quand l'avocate à 300€ de l'heure, hors taxes et hors frais, sera définitivement en concurrence avec un roumain autorisé à plaider en France après trois ans d'études seulement, pour une somme ridicule comme les européens les plus miséreux en ont le secret, elle se cognera à sa putain de modernité.
mais c'est qu'il y a le monde autour, Maître.
mais c'est qu'il y a le monde autour, Maître.
Bien vu pour l'avocate... Par contre taxis et libraires ce n'est pas tout à fait le même combat.
Je ne dis pas que c'est strictement pareil, en tous points, mais ces deux métiers font l'objet d'une protection, qui prend des formes différentes. Journaliste, malgré le niveau de vie des pigistes, aussi. Donc faut arrêter de balancer les professions réglementées aux chiottes dès qu'une putain d'appli de merde soit disant hypra moderne pointe le bout de son nez.
Les lois ont une raison d'être, on peut pas s'arrêter deux minutes pour réfléchir à ce qui, originellement, en a motivé l'adoption ?
Sous prétexte que c'est vieux, c'est forcément ringard ?
c'est comme la liberté d’expression hein, dont Daniel a dit récemment qu'avant Charlie elle était ringarde ?
Pareil pour le droit de vote, ou le droit à la sûreté, évidemment. 1789, qui s'en soucie hein, c'était y'a longtemps. allez, aux chiottes papi !
Les lois ont une raison d'être, on peut pas s'arrêter deux minutes pour réfléchir à ce qui, originellement, en a motivé l'adoption ?
Sous prétexte que c'est vieux, c'est forcément ringard ?
c'est comme la liberté d’expression hein, dont Daniel a dit récemment qu'avant Charlie elle était ringarde ?
Pareil pour le droit de vote, ou le droit à la sûreté, évidemment. 1789, qui s'en soucie hein, c'était y'a longtemps. allez, aux chiottes papi !
Ce sujet vous tient à coeur ! :-)
Je comprends votre propos et je suis en partie d'accord avec vous. Mais sans être spécialiste du dossier il me semble que ce que dit g2 est loin d'être inexact...
Je comprends votre propos et je suis en partie d'accord avec vous. Mais sans être spécialiste du dossier il me semble que ce que dit g2 est loin d'être inexact...
@DanetteOchoc
Pourquoi "trois ans d'études" ? Encore un obstacle à la concurrence libre et non faussée. Obstacle générateur de rente indéfendable !
Pourquoi "trois ans d'études" ? Encore un obstacle à la concurrence libre et non faussée. Obstacle générateur de rente indéfendable !
Merci Danette, une fois de plus.
De rien...
J'aimerais bien arrêter d'avoir envie de gueuler sur tout le monde sans arrêt.
Les histoires de "rentes indéfendables" me filent des boutons.
Tiens d'ailleurs, notons au passage que les journalistes font également l'objet d'un système protecteur, notamment au plan fiscal :
"Il existe deux particularités majeures sur la paie des journalistes et des pigistes bénéficiant du statut légal :
l’application d’une déduction forfaitaire spécifique pour frais professionnels,
le bénéficie de taux réduits sur certaines de leurs cotisations."
Ce sont sûrement des rentiers aussi non ?
Quand on pense à tous ces blogueurs qui écrivent gratuitement des papiers d'au moins aussi bonne qualité.
Les journalistes ?
Tous des rentiers...
J'aimerais bien arrêter d'avoir envie de gueuler sur tout le monde sans arrêt.
Les histoires de "rentes indéfendables" me filent des boutons.
Tiens d'ailleurs, notons au passage que les journalistes font également l'objet d'un système protecteur, notamment au plan fiscal :
"Il existe deux particularités majeures sur la paie des journalistes et des pigistes bénéficiant du statut légal :
l’application d’une déduction forfaitaire spécifique pour frais professionnels,
le bénéficie de taux réduits sur certaines de leurs cotisations."
Ce sont sûrement des rentiers aussi non ?
Quand on pense à tous ces blogueurs qui écrivent gratuitement des papiers d'au moins aussi bonne qualité.
Les journalistes ?
Tous des rentiers...
Bien sûr, ces déductions sont scandaleuses! Qu'est ce qui les justifient ?
la garantie du pluralisme de l'information, l'information éclairée, l'éducation du peuple.
des journalistes protégés par une fiscalité c'est des journalistes libres, enfin un peu plus libres, d'écrire sur des thématiques autrement impossibles.
Certainement également ringard à vos yeux je suppose.
Le système s'effondre déjà, je vous que vous êtes enthousiaste à l'idée de l'achever.
des journalistes protégés par une fiscalité c'est des journalistes libres, enfin un peu plus libres, d'écrire sur des thématiques autrement impossibles.
Certainement également ringard à vos yeux je suppose.
Le système s'effondre déjà, je vous que vous êtes enthousiaste à l'idée de l'achever.
[quote=DanetteOchoc]la garantie du pluralisme de l'information, l'information éclairée, l'éducation du peuple.
des journalistes protégés par une fiscalité c'est des journalistes libres, enfin un peu plus libres, d'écrire sur des thématiques autrement impossibles.
Vous devez plaisanter.
des journalistes protégés par une fiscalité c'est des journalistes libres, enfin un peu plus libres, d'écrire sur des thématiques autrement impossibles.
Vous devez plaisanter.
très sérieusement, pas du tout.
je ne plaisante pas.
à votre réaction je suppose que vous prenez l'évocation des principes pour de la naïveté débile.
vous devriez visiter, sur le site de l'assemblée nationale, l'exposé des motifs de la loi ayant entériné ce dispositif fiscal. ou tout autre dispositif régulateur de ce genre.
il arrive encore que le législateur se pique d'intérêt général.
grâce aux petits malins, fort heureusement, ce genre de préoccupation finira par totalement disparaître
le rêve de Margaret sera enfin accompli
"il n'y a pas de société ! il n'y a que des individus !"
ce à quoi on pourrait ajouter :
"et que vivent le progrès et la modernité".
alors les gens qui ironisent comme vous le faites sur les principes seront enfin contents.
je ne plaisante pas.
à votre réaction je suppose que vous prenez l'évocation des principes pour de la naïveté débile.
vous devriez visiter, sur le site de l'assemblée nationale, l'exposé des motifs de la loi ayant entériné ce dispositif fiscal. ou tout autre dispositif régulateur de ce genre.
il arrive encore que le législateur se pique d'intérêt général.
grâce aux petits malins, fort heureusement, ce genre de préoccupation finira par totalement disparaître
le rêve de Margaret sera enfin accompli
"il n'y a pas de société ! il n'y a que des individus !"
ce à quoi on pourrait ajouter :
"et que vivent le progrès et la modernité".
alors les gens qui ironisent comme vous le faites sur les principes seront enfin contents.
Vous parlez de la même assemblée qui vote une loi fragilisant les lanceurs d'alertes ?
En évoquant les thématiques impossibles à traiter sans fiscalité complaisante, vous devez faire allusion aux sujets sur les roms, les francs-maçons, l' "islam sans gêne", les assistés, les fraudes aux prestations sociales, etc ?
Je ne voit pas où vous trouvez du pluralisme, de l'information éclairée dans cette presse propriété des milliardaires de l'armement, et dont la belle assemblée que vous évoquiez plus haut estime que les patrons ne sont pas assez fortunés pour qu'il faille en plus la subventionner.
Cette presse là est morte et c'est tant mieux.
En évoquant les thématiques impossibles à traiter sans fiscalité complaisante, vous devez faire allusion aux sujets sur les roms, les francs-maçons, l' "islam sans gêne", les assistés, les fraudes aux prestations sociales, etc ?
Je ne voit pas où vous trouvez du pluralisme, de l'information éclairée dans cette presse propriété des milliardaires de l'armement, et dont la belle assemblée que vous évoquiez plus haut estime que les patrons ne sont pas assez fortunés pour qu'il faille en plus la subventionner.
Cette presse là est morte et c'est tant mieux.
allez lire le billet posté sur le forum des lanceurs d'alerte
rien n'est simple
et je n'ai pas dit que l'information, aujourd'hui, est vraiment plurielle ou éclairée
je dis que c'est l'une des raisons d'être de ce dispositif
ce n'est pas parce que ledit dispositif est insuffisant à atteindre les objectifs qu'il entend défendre qu'il faut le balancer à la poubelle
en particulier quand il s'agit de garantir aux journalistes un semblant de protection
rien n'est simple
et je n'ai pas dit que l'information, aujourd'hui, est vraiment plurielle ou éclairée
je dis que c'est l'une des raisons d'être de ce dispositif
ce n'est pas parce que ledit dispositif est insuffisant à atteindre les objectifs qu'il entend défendre qu'il faut le balancer à la poubelle
en particulier quand il s'agit de garantir aux journalistes un semblant de protection
Le modèle Uber, tellement moderne, qu'ils disent.
Grâce au numérique, on nous vend comme moderne le statut de journalier.
Un peu comme on fait en Grande-Bretagne (temple de la modernité moderne) avec les CDI à 0 heures. Pour plus de détails, demandez au personnel de RyanAir.
Bravo les gars!
Mais les pigeons qui marchent dans la combine? Sont-ils vraiment abrutis par la propagande? Ou croient-ils qu'eux-mêmes, personnellement en personne, ils vont pouvoir en profiter sans jamais en payer le prix?
Un rappel quand même : le coût d'une prestation doit permettre à celle/celui qui la fournit* de vivre, au moment où il effectue cette prestation, mais aussi lorsqu'il n'est plus en état de travailler, pour raison d'âge, de maladie ou d'accident.
(*) ainsi qu'à sa famille jusqu'à il n'y a pas très longtemps
Grâce au numérique, on nous vend comme moderne le statut de journalier.
Un peu comme on fait en Grande-Bretagne (temple de la modernité moderne) avec les CDI à 0 heures. Pour plus de détails, demandez au personnel de RyanAir.
Bravo les gars!
Mais les pigeons qui marchent dans la combine? Sont-ils vraiment abrutis par la propagande? Ou croient-ils qu'eux-mêmes, personnellement en personne, ils vont pouvoir en profiter sans jamais en payer le prix?
Un rappel quand même : le coût d'une prestation doit permettre à celle/celui qui la fournit* de vivre, au moment où il effectue cette prestation, mais aussi lorsqu'il n'est plus en état de travailler, pour raison d'âge, de maladie ou d'accident.
(*) ainsi qu'à sa famille jusqu'à il n'y a pas très longtemps
Dis donc, camarade, t'as déjà pris un Uber ?
Pour rentrer dans le stéréotype : les mecs, c'est tous d'anciens chômeurs banlieusards qui ont payé une formation de VTC, et qui bossent dur, en garantissant un certain niveau de service pour gagner correctement leur croûte.
Pardon, mais sans Uber, avec un chômage à 10%+ et sans qualification, ces mecs-là n'auraient pas de boulot.
Pigeons, peut-être, mais pendant le temps que ça dure, ils ont à bouffer, et de quoi se loger.
Pour rentrer dans le stéréotype : les mecs, c'est tous d'anciens chômeurs banlieusards qui ont payé une formation de VTC, et qui bossent dur, en garantissant un certain niveau de service pour gagner correctement leur croûte.
Pardon, mais sans Uber, avec un chômage à 10%+ et sans qualification, ces mecs-là n'auraient pas de boulot.
Pigeons, peut-être, mais pendant le temps que ça dure, ils ont à bouffer, et de quoi se loger.
Un lien que j'avais indiqué hier : En route vers l'Uber
Extrait : Derrière le prétendu lien technologique, l'économie de la débrouille, centralisée par des sociétés privées délocalisées (spécialement pour leurs bénéfices), sous-entend l'isolement de chacun, et à terme la confrontation de tous (nous ne serons plus qu'un grand marché de concurrents carnassiers).
Extrait : Derrière le prétendu lien technologique, l'économie de la débrouille, centralisée par des sociétés privées délocalisées (spécialement pour leurs bénéfices), sous-entend l'isolement de chacun, et à terme la confrontation de tous (nous ne serons plus qu'un grand marché de concurrents carnassiers).
Seb Musset a raison. Il a évidemment raison.
Mais commande un taxi un samedi soir à Paris, ou quand tu dois aller vite d'un endroit à l'autre de Paris pour te rendre à un rendez-vous, et on en reparle.
Et je maintiens qu'un chauffeur Uber type (j'exclus UberPop de mon analyse, cf. mon commentaire en-dessous) n'aurait jamais eu les moyens de se payer une licence et une formation de taxi dans l'état précédent.
On n'est pas en temps de "crise", on est dans une logique économique normale, avec un taux de croissance d'environ 1% en moyenne. Inutile de courir après les Trente Glorieuses, elles ne reviendront pas.
Mais commande un taxi un samedi soir à Paris, ou quand tu dois aller vite d'un endroit à l'autre de Paris pour te rendre à un rendez-vous, et on en reparle.
Et je maintiens qu'un chauffeur Uber type (j'exclus UberPop de mon analyse, cf. mon commentaire en-dessous) n'aurait jamais eu les moyens de se payer une licence et une formation de taxi dans l'état précédent.
On n'est pas en temps de "crise", on est dans une logique économique normale, avec un taux de croissance d'environ 1% en moyenne. Inutile de courir après les Trente Glorieuses, elles ne reviendront pas.
peut être, mais ce qui pourrait être fait (réforme fiscale de grande ampleur, régulation financière intelligente) ne l'est pas. à ce rythme, difficile en effet de défendre les derniers métiers encore protégés, ils sont devenus des objets de haine usuels, tant la précarité galope.
Bonjour
Puisque vous êtes dans une logique absurde, si les taxis parisiens vous indisposent, quittez Paris et trouvez un boulot en province.
Puisque vous êtes dans une logique absurde, si les taxis parisiens vous indisposent, quittez Paris et trouvez un boulot en province.
Vous ne croyez pas si bien dire : https://www.linkedin.com/in/valentinfluteau
Non seulement Dieu n'existe pas, mais allez trouver un taxi un samedi soir à Paris (Woody Fluteau).
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Mais ils râlent parce que la course est trop courte, ou pas sur le chemin de la maison.
Et si vous n'avez pas de liquide ils vont râler encore pour vous arrêter devant un distributeur, pourtant le compteur tourne...
Enfin si vous voulez qu'ils vous prennent, il vaut mieux être blanc.
Et si vous n'avez pas de liquide ils vont râler encore pour vous arrêter devant un distributeur, pourtant le compteur tourne...
Enfin si vous voulez qu'ils vous prennent, il vaut mieux être blanc.
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"rente indéfendable " ?
C'est le nombre de licences fixe qui est indéfendable, pas le fait qu'on exige certaines compétences aux transporteurs de personnes, ne faites pas semblant de ne pas comprendre. Ca fait des dizaines d'années que rapports sur rapports expliquent qu'il faut arrêter le numerus clausus des taxis ; comme le gouvernement ne veut pas racheter les licences qu'il a données initialement gratuitement, il n'a pas bougé d'un pouce, le prix des licences a monté monté monté, et aujourd'hui, patatras, un service nettement meilleur et moins cher - quoique fortement disruptif et tout à fait illégal - vient tout faire péter, et les taxis comme le gouvernement se retrouvent comme des cons.
Maintenant la seule solution est de racheter les licences - ou de les faire racheter par uber comme prix d'entrée sur le marché - de fixer des règles communes pour le transport de personnes contre rémunération qui permettent à tout le monde de travailler dans la sérénité avec protection sociale pour le prestataire et sécurité pour le client.
Si quelqu'un peut d'ailleurs m'expliquer de quel droit les taxis vendent des licences d'Etat gratuites, ça m'intéresse, il y a peut-être une loi ou un trou législatif qui les y autorise, je ne sais pas.
Ca me fait penser à un autre numerus clausus, autrement plus grave, celui des médecins. Lui aussi est contourné : nous embauchons à tour de bras des médecins étrangers ou des médecins français formés à l'étranger. Mais les médecins, ça leur va, ça leur fait un joli prolétariat médical pour faire tout ce dont ils ne veulent pas s'occuper...
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Il est vrai que le conseil national de l'ordre des médecins n'a que très peu d'influence...
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[quote=Picrate]Ça ne leur va pas du tout aux médecins, justement.
C'est à la fois vrai et faux: ya eu une époque où ça les arrangeait bien, et un médecin, ça met de nombreuses années à être opérationnel. Ça en arrange toujours certains, c'est pas par hasard que le Conseil de l'Ordre y reste favorable: une bonne pénurie permet de faire grimper les prix, allez trouver, dans certains quartiers, un médecin qui ne soit pas en dépassement d'honoraires. Par contre, ça commence à créer de vraies difficultés aux médecins, principalement les généralistes en zone "pauvre", qui ne peuvent plus "revendre" leur clientèle faute d'acheteurs. Et aux malades pas riches, qui ne trouvent plus de généralistes pour accepter de les suivre.
Mon oncle et ma tante, âgés et malades, ont eu le malheur de voir leur généraliste partir à la retraite. Non remplacé. Aucun médecin du secteur n'accepte de "nouveaux" clients. Et ils ne sont pas en pleine cambrousse, mais dans une ville "moyenne" à tous points de vue, moyennement peuplée et pas spécialement sinistrée. Ils ont dû se faire "pistonner" par leur gendre qui a convaincu son toubib de les accepter!!!
Précisons que le Conseil de l'Ordre n'est pas le seul artisan de cette pénurie: certains décideurs, état ou sécu, ont imaginé réduire la demande de soins en restreignant l'offre. Toujours cette idée qu'on ferait exprès de [s]se faire soigner[/s] tomber malade pour "profiter" des remboursements.
Salauds de pauvres!
C'est à la fois vrai et faux: ya eu une époque où ça les arrangeait bien, et un médecin, ça met de nombreuses années à être opérationnel. Ça en arrange toujours certains, c'est pas par hasard que le Conseil de l'Ordre y reste favorable: une bonne pénurie permet de faire grimper les prix, allez trouver, dans certains quartiers, un médecin qui ne soit pas en dépassement d'honoraires. Par contre, ça commence à créer de vraies difficultés aux médecins, principalement les généralistes en zone "pauvre", qui ne peuvent plus "revendre" leur clientèle faute d'acheteurs. Et aux malades pas riches, qui ne trouvent plus de généralistes pour accepter de les suivre.
Mon oncle et ma tante, âgés et malades, ont eu le malheur de voir leur généraliste partir à la retraite. Non remplacé. Aucun médecin du secteur n'accepte de "nouveaux" clients. Et ils ne sont pas en pleine cambrousse, mais dans une ville "moyenne" à tous points de vue, moyennement peuplée et pas spécialement sinistrée. Ils ont dû se faire "pistonner" par leur gendre qui a convaincu son toubib de les accepter!!!
Précisons que le Conseil de l'Ordre n'est pas le seul artisan de cette pénurie: certains décideurs, état ou sécu, ont imaginé réduire la demande de soins en restreignant l'offre. Toujours cette idée qu'on ferait exprès de [s]se faire soigner[/s] tomber malade pour "profiter" des remboursements.
Salauds de pauvres!
Propagandes et contres-propagandes : http://www.presse-citron.net/uberpop-vs-taxis-5-contre-verites-passees-au-crible/
Une chose est sûre, en terme d'image de marque les taxis ne sortent pas grandis...
Une chose est sûre, en terme d'image de marque les taxis ne sortent pas grandis...
Propagandes et contre-propagandes : http://www.presse-citron.net/uberpop-vs-taxis-5-contre-verites-passees-au-crible/
Comme quoi les choses ne sont pas si tranchées. L'auteur du blog démontre sa faveur pour le modèle Uber, textes à l'appui. À moins que ce soit un gros mensonge, et les commentaires sont là pour rééquilibrer, Uberpop (différence à faire avec Uber) ne semble pas être une nouvelle arme de la dérégulation néolibérale yankee - et pourtant je ne suis vraiment pas un Chicago Boy masqué ! Les Étasuniens ne sont pas tous des cowboys sans foi ni loi non plus.
Une chose est sûre, en terme d'image de marque les taxis français ne sortent pas grandis, on pourra même bientôt dire "con comme...".
Comme quoi les choses ne sont pas si tranchées. L'auteur du blog démontre sa faveur pour le modèle Uber, textes à l'appui. À moins que ce soit un gros mensonge, et les commentaires sont là pour rééquilibrer, Uberpop (différence à faire avec Uber) ne semble pas être une nouvelle arme de la dérégulation néolibérale yankee - et pourtant je ne suis vraiment pas un Chicago Boy masqué ! Les Étasuniens ne sont pas tous des cowboys sans foi ni loi non plus.
Une chose est sûre, en terme d'image de marque les taxis français ne sortent pas grandis, on pourra même bientôt dire "con comme...".