Un contrat de com' sulfureux entre Total et le média écolo "L'ADN"
En décembre 2022, "L’ADN", média engagé pour l’écologie, candidate à un appel d’offres de la "Total digital factory", la nouvelle entité dédiée à l'innovation du pétrolier français. Le média remporte cet énorme marché de communication pouvant atteindre 400 000 euros. Mais en interne, les équipes refusent le projet. Le PDG est contraint de revenir en arrière. Six salariés ont accepté d'en parler à "Arrêt sur images". Enquête sur un malaise.
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Vraiment excellent article. On touche au coeur du problème. C'est l'art des relations publiques théorisée par Edward Bernays. Il est tout aussi primordial de se battre sur ce terrain en refusant la compromission avec les industriels, que de se battre(...)
A chaque fois qu'il fait froid l'hiver cela ne rate pas. Les climatoneuneus sautent sur leurs chaises en couinant que gnagnagna vous voyez bien qu'il n'y a pas de réchauffement climatique et que gnagnagna "police de la pensée" et patati et patalère.
Q(...)
Bonjour, je vais me permettre de vous répondre concernant la forme, qui ne dépend aucunement de Nassira mais de nos propres règles typographiques : celles-ci incluent notamment de ne pas forcément respecter la graphie des noms des sociétés, en partic(...)
Derniers commentaires
Parfois, j'ai l'impression qu'il y a des gens qui ne cherchent à acquérir une crédibilité que pour pouvoir ensuite la monnayer...
ce jour Totalenergie : 20 milliards de BENEFICES!!!! faut pas que ça se voit trop non plus ...
Bonjour,
d'un naturel soupçonneux en matière de solutions "écologiques", je me suis livré à une petite expérience : lancer la recherche du mot "capital" dans la page d'accueil de https://www.ladn.eu/ ce fameux journal "écologique".
Résultat : aucune occurrence.
Même résultat blanc sur la page à priori plus écologique que le reste https://www.ladn.eu/transition/
Comme le fait remarquer Frédéric Lordon dans un article du Monde diplomatique https://blog.mondediplo.net/pleurnicher-le-vivant
"...
De même que la radicalité de l’effort méthodiquement poursuivi pour ne jamais parler du capitalisme — qui esquinte tout de même un peu plus la vie que Roger-Pol ne le croit.
« Être bégonia » : un point ; « Capitalistes » : moins un ; « Renverser le capitalisme » : éliminatoire. Le champion imprenable, c’est Bruno Latour
N’en jamais parler, c’est ce qui fait la complicité implicite, et objective, de tout ce joli monde.
..."
Ainsi donc le journal L'ADN appartient à "tout ce joli monde" et il n'est guère étonnant que l’appât du gain a vite fait craquer ce léger vernis verdâtre.
En effet, un excellent article.
Je ne sais pourquoi, j'ai fait un rapprochement en commençant la lecture ce matin (et la finissant à l'instant) avec la rubrique entendue sur France Inter concernant les nitrites en charcuterie. Guillaume Coudray mentionne dans le podcast sonore (dernière minute) le fait que le ministère de l'agriculture s'en remet aux conseils fournis par les lobbies industriels plutôt qu'aux cancérologues et autres experts
Le rapprochement vient peut-être du fait que TotalEnergies tentait de jouer les touilleurs d'informations, non pas du "greenwashing" tout bête, décelable à vue d’œil, mais comme les industriels des additifs nitrés et de la charcuterie de brouiller avec des termes ou images choisis les repères trop précis qui empêchent leurs activités
Madame,
Sur le fond, deux observations.
1) Vous posez la vraie question : pourquoi avoir candidaté? C’est en amont que les débats internes doivent avoir lieu. La réponse sur les valeurs ne convainc pas. Seraient-elles apparues après la réponse à l’appel d’offres? Les salarié.es ont eu raison d’invoquer une sorte de "clause de conscience".
Mais, côté salarié.es, c’est plus complexe que cela : salarié.es d’ADN, lorsque vous prévoyez un trajet en voiture à pétrole (ou en avion), où sont ces valeurs au moment de faire le plein (le pétrole provient de pays qui , dans une très très grande majorité, bafouent les droits humains et son utilisation contribue au réchauffement climatique) ou d’acheter un billet d’avion sur internet ? (ne sommes-nous pas tous un peu schizophrènes?). Il aurait été intéressant de creuser cet aspect.
2) Vous citez le texte de l’appel d’offres : "Le partenaire aura pour mission principale le conseil stratégique, la définition d'un cadre de réflexion… " Conseil en Stratégie? Une entreprise n’a, en général, pas besoin d’une agence de Com pour déterminer sa stratégie (si elle en a besoin, c'est qu’elle est en très grande difficulté …) C’est son premier dirigeant qui détermine sa stratégie. Ne s’agit-il pas plutôt de "Conseil en Stratégie de Communication" comme la deuxième partie de la phrase le mentionne ? Parce que si c’est vraiment écrit Conseil en Stratégie, alors il y a un loup à creuser aussi ! Pour vous ou quelqu’un d’autre…
Sur la forme, vous écorchez le nom de de la société TotalEnergies, quasiment tout au long de votre article, en l’appelant Total ou "Total énergies" (je ne parle pas des citations qui elles peuvent rester en l’état)
Pardon mais si vous n’etes pas rigoureuse sur ce point, l’êtes-vous pour le reste de l’article ?
Bonjour, je vais me permettre de vous répondre concernant la forme, qui ne dépend aucunement de Nassira mais de nos propres règles typographiques : celles-ci incluent notamment de ne pas forcément respecter la graphie des noms des sociétés, en particulier ce qui concerne les majuscules et les accents, au profit de leur nom commun (ici "Total") ou orthographié avec seulement la première majuscule (ici "Total énergies"). C'est une manière de privilégier le confort de lecture des abonné·es d'ASI sur la stratégie de communication desdites entreprises (dont le nom et sa graphie font intégralement partie, n'en doutez pas). Avec un caveat : on laisse leurs particularismes aux noms de médias en guise de confraternité (qui s'arrête à cet aspect). Vous prenez ici un manque de rigueur avec des choix éditoriaux réfléchis (avec lesquels vous avez le droit d'être en désaccord évidemment), ce que vous ne pouviez certes savoir sans ces quelques explications. Bonne journée !
Merci d'avoir pris le temps de répondre. Mais :
- Je suis allé sur le site de TotalEnergies et partout, sur tous leurs documents officiels, le nom est "TotalEnergies" en un seul mot, pas "Total Energies", ni "Total énergies", etc...
- Je suis allé sur le site de la Securities and Exchange Commission (SEC) aux Etats Unis), voici ce qui est écrit dans la form 20-F officielle signée par le PDG : TotalEnergies SE (Exact Name of Registrant as Specified in Its Charter). Je n'ai pas trouvé les statuts sur societe.com (c'est payant).
Je ne comprends effectivement pas en quoi le fait de modifier le nom d'une société est un choix éditorial...
A la rigueur, j'aurais compris l'approche suivante (et encore). Dans la premiere phrase où le nom de cette société apparait, ... TotalEnergies (Total).... la parenthèse permettant d"'expliciter le raccourci que l'on va utiliser par la suite.
C'est ce que j'ai toujours apprécié dans la presse anglo-saxonne où tout nom un peu compliqué ou nouveau est, à sa première apparition, suivi de son acronyme entre parenthèses et c'est cet acronyme qui est utilisé par la suite.
La raison qui me pousse à vous challenger est que les moteurs de recherche sont d'autant plus performants si les noms et mots sont correctement orthographiés.
Bon j'arrête car on va me dire que j'ergote ! (c'est ce qu'on me dit dans la famille)!
PS je n'aime quand les médias parlent des Républicains et non de Les Républicains ou ... du parti Les Républicains...
et par contre on remarque que les gentils (Sea Shepherd et The Guardian, entre autres), ont droit à leur typographie "normale" et en italique silvouplé.
écrire "Total énergies" ne participe pas à mon confort visuel. au contraire, ça fait un peu texte non relu ou mal revu par un correcteur automatique. autant les appeler uniquement "Total", là on comprend tous.
« après un été 2022 dramatique : mégafeux, orages meurtriers et sécheresse record ».
Il s’agit de faits indéniables et il est normal de les rapporter.
Toutefois, je remarque que des faits tout autant indéniables ne sont pas rapportés sur ASI : les records ou évènements marquant de froid. Le dernier en date est « tout frais » : https://www.liberation.fr/international/amerique/moins-50-degres-le-nord-est-des-etats-unis-et-lest-du-canada-sous-un-froid-polaire-historique-20230204_L5GHPGT4LVANNFXJKJWLBLFRCU/
Je trouve ça pour le moins dérangeant dans un média critique de la mise en scène médiatique justement.
Ça pourrait paraitre anecdotique, mais récemment, l’émission proxy (https://www.arretsurimages.net/emissions/proxy/proxy-pas-de-vague-de-froid-mais-des-erreurs-mediatiques-corrigees-en-douce) parlait même d’un « pseudo-épisode de froid« qui a pourtant eu lieu !
J’espère ne pas lire entre ligne une espèce de « police-de-la-pensée » qui ne tolèrerait plus qu’on puisse évoquer qu’il fasse parfois froid sous nos latitudes, sous peine de « négationnisme climatique ».
Vraiment excellent article. On touche au coeur du problème. C'est l'art des relations publiques théorisée par Edward Bernays. Il est tout aussi primordial de se battre sur ce terrain en refusant la compromission avec les industriels, que de se battre sur le terrain des installations en sabotant des pipelines.
