Un étudiant s'immole à Lyon : indifférence des chaînes d'infos...
Ce vendredi 8 novembre, un étudiant de 22 ans s'est immolé devant un restaurant universitaire de Lyon. Dans une lettre expliquant son geste, il dénonce sa situation financière plus que précaire, la montée du libéralisme et du fascisme... mais aussi "Le Pen et les éditorialistes qui ont créé des peurs plus que secondaires". Une accusation passée inaperçue sur les chaînes d'infos.
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Merci d’en parler ! C’est quand même stupéfiant qu’un étudiant autant désespéré par sa situation plus que précaire que par le climat détestable de ce pays, tentant de se donner la mort dans de telles circonstances n’ait pas plus d’échos ! Mais il est(...)
C'est vrai que la mise en avant des atteintes aux petits symboles de nos petits égoïsmes mérite beaucoup plus de place.
Et puis nous ne sommes pas en Tunisie, ce n'est pas un vendeur à la sauvette. Alors quoi ?
Alors passez votre chemin, ya rien à voir(...)
Ils ont déchiré son livre, faute de pouvoir déchirer la chemise du VRP qu'Hollande est devenu au lieu d'aller se terrer au fin fond de la Corrèze pour mourir de honte !
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Ça avance, ça avance...
Le premier d'une longue série...
Comme pour Milgram, combien en faudra-t-il pour déclencher le réflexe de.... survie?
De ma Tour d'ivoire de vieux schnock, j'observe...
Partagé là-dessus. Pas envie de "jouer" avec cette histoire-là. Premières pensées pour une planche de Franquin (dans les Idées Noires, un désespéré s'immole avec un bidon devant des passants choqués par ce gaspillage de 20 litres d'essence), pour "La petite apocalypse" de Costa-Gavras que j'avais adoré mais qu'on ne retrouve nulle part, et pour des suicides et immolations grecques pendant la crise, avec toujours la question : quels sont les griefs exposés dans leurs lettres (le sacrifice ne légitime pas automatiquement la cause : si quelqu'un se tue par exemple parce qu'il voit trop d'étrangers transformer une culture qu'il s'imaginait "de souche" jusque là, ou parce que des droits sont accordés aux LGBT, son geste ne va pas faire vaciller mon interprétation de ces enjeux).
Donc tristesse pour un geste parfois tentant, compréhensible, et infiniment tristement vain. Vain parce qu'ouvert aux interprétations, réinterprétation, indifférence et balais-brosses. Aux rouleaux compresseurs des réseaux sociaux et des porte-parole politiques. Aux gros rouages dans lesquels un suicide est un grain de sable trop mou, trop oubliable - même pas nécessairement à tort puisqu'une cause peut aussi être futile (et donc l'est forcément aux yeux des opposants).
Mauvaise méthode donc, et trop tard pour le comprendre. Trop horriblement définitive erreur. Et je souhaite ces erreurs découragées.
Et je pense que la médiatiser l'encouragerait. Je soupçonne que c'est l'une des deux raisons du silence (l'autre raison étant bien sûr de ne pas donner d'écho à un contestataire). Je ne crois pas aux vertus politiques du suicide. Il n'affecte que les compagnons, qu'il peut galvaniser ou démotiver. Il n'affecte pas l'ennemi. Un éclat de voix, bref et vite oublié. Sans dialogue, sans argumentaire, le dernier mot laissé aux survivants triomphants. Et, à terme, déjà une voix en moins.
Ce n'est pas une bonne route, et c'est déchirant de dire ça "après".
Au moins, dans ce silence, les médias ne donnent pas l'impression contraire. Je ne voudrais pas que d'autres, de la même opinion que ce garçon-là, aient le sentiment de gagner quelque chose à s'éteindre à leur tour. Ni ne se livrent ainsi, en objets inertes, aux discours imperturbables des politiciens et commentateurs indifférents.
Juste vous remercier comme Georges Abitbol le fait plus bas
Ce jour enfin France Info en parle plus longuement à cause de la mobilisation des étudiants
mais cet impensable drame n'a attiré avant que des échappatoires en sélectionnant habilement les infos à diffuser
Étudiant immolé par le feu : « Je ne pense pas qu'on puisse dire que c'est un acte politique » déclare Amélie de Montchalin https://www.publicsenat.fr/article/politique/etudiant-immole-par-le-feu-je-ne-pense-pas-qu-on-puisse-dire-que-c-est-un-acte
Que des étudiants ou supposés tels empêchent Hollande de parler et déchirent son livre en dit long sur leur compréhension de la situation . Le malheureux étudiant qui s'est immolé par le feu souhaitait avoir un bourse pour étudier et lire des livres .
Ils ont déchiré son livre, faute de pouvoir déchirer la chemise du VRP qu'Hollande est devenu au lieu d'aller se terrer au fin fond de la Corrèze pour mourir de honte !
Pour un monde meilleur, détruisons les livres !
La présidente de l'UNEF, étudiante en droit (une année de droit, tout le reste de travers, disait Coluche) annonce dans un tweet à 2 fautes d'orthographe par ligne, qu'elle n'ira pas sur CNews, la chaîne zemmourienne.
Un boycott qui pourrait se justifier, si les adhérents de ce syndicat étudiant ne faisaient pas partie de ceux qui ont saccagé hier, les locaux de l'université lilloise.
Si ces censeurs sectaires et victimaires, n'avaient déjà pas sévi dans d'autres universités pour empêcher, par la violence, la tenue de conférences dont les intervenants et les sujets heurtaient leurs convictions. Pauvres choupinous.
Dénoncer un extrémisme lorsqu'on use soi-même de méthodes extrêmes, n'est pas la manière la plus adéquate de gagner en crédibilité.
c'est vrai que la révolte Tunisienne après l'immolation de Mohamed Bouazizi s'était faite dans un calme olympien, et c'est d'ailleurs pour cela que les choses ont changées dans ce pays.
Et puis, ils se prennent pour qui ces étudiants à revendiquer de vivre décemment alors qu'ils ont déjà des téléphones portables avec Candy crush dedans !
Le parallèle que vous établissez entre ces deux immolations est-il censé répondre à mon commentaire ?
oui
Dans ce cas, je ne saurai trop vous conseiller de lire les textes auxquels vous souhaitez répondre.
Après la destruction de livres à la fac de droit, deux librairies lilloises en difficulté.
Des manifestants, qui se sont introduits à la faculté de droit, mardi, ont détruit une partie des livres que la Librairie Meura et L’Affranchie devaient proposer à la vente lors de la conférence de François Hollande. D’autres ont été volés par des étudiants qui souhaitaient assister à la conférence (extrait d'un article de La Voix du Nord)
En tout, 6300 € de préjudice, que les assurances ne prendront pas en charge.
Réaction de la présidente de l'UNEF : C'est embétant pour les gérant. Mais personellement, c'est pas le genre de lieue que je fréquante baucoup.
Merci d’en parler ! C’est quand même stupéfiant qu’un étudiant autant désespéré par sa situation plus que précaire que par le climat détestable de ce pays, tentant de se donner la mort dans de telles circonstances n’ait pas plus d’échos ! Mais il est vrai qu’en France , des personnes prêtes à mourir pour leurs valeurs, pour leurs convictions, il vaut mieux passer outre, c’est pas vendeur.
Un pays qui laisse mourir ses enfants sur un trottoir dans l’indifférence la plus totale est clairement un pays qui va très mal.
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J'ai vu l'info complète...Lu la lettre...entendu la brève passée encore ce matin sur France Inter, à vomir.
C'est vrai que la mise en avant des atteintes aux petits symboles de nos petits égoïsmes mérite beaucoup plus de place.
Et puis nous ne sommes pas en Tunisie, ce n'est pas un vendeur à la sauvette. Alors quoi ?
Alors passez votre chemin, ya rien à voir.
...et Julien Dray de déplorer l'annulation de la "conférence" Hollande à Lille 2 (vente de son dernier livre ?) , son tweet à ce sujet est assez cocasse !