Un hijab et des milliards
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Pas faux, Daniel, quand vous prophétisez la tombée dans le panier de l'oubli de ce genre d'information pourtant importantissime parce que déterminant les conditions de nos vies. J'ignore si cela peut vous soulager un peu, mais je travaille depuis plu(...)
Nous n'avons plus les moyens de financer tous ces (actionnaires) parasites qui nous coûtent un pognon de dingue.
Tout de même, cette histoire de hijab illustre une nouvelle fois comment des politiques suivent facilement l'agenda de l'extrême-droite dès qu'il s'agit d'Islam.
Decathlon a cédé à la pression avec les explications suivantes : "Ce produit qui est un c(...)
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Merci Nath pour vos interventions très complètes. Vous dites :
"Moi, ce qui m'étonne, c'est que vous ne découvriez qu'aujourd'hui l'ampleur de ce scandale du CICE"
Moi aussi ça m'étonne, je pensais que depuis le temps c'était de notoriété publique, mais ça doit dépendre de ce qu'on lit ou regarde...
je suis abonnée à Fakir depuis qqs années, il y avait un dossier sur le CICE fin 2016
https://www.fakirpresse.info/cice-la-vraie-france-des-assistes
Et sur le site aussi en mars 2017
https://www.fakirpresse.info/spip.php?page=recherche&recherche=cice
Et sinon
Ruffin à l'Assemblée il y a quatre mois, fin oct.2018 *
Ou encore
Un élu communiste au Sénat en décembre
(* et Ruffin en a causé aussi dans ses bulletins bien sûr - et aussi sur le scandale des cotisations sociales, entourloupe que vous expliquez bien ci-dessous, dans celui épinglé et le suivant)
Cathy Freeman ?
Et Cathy Freeman ? javascript:window.location=document.getElementById('pnnext').href;
Imaginons deux secondes que Décathlon ait proposé un maillot de bain pour les femmes juives orthodoxes (semblable au burkini) et que la marque ait subi des pressions pour le retirer de ses rayons.
Comment aurait réagi le petit monde politico-médiatique ?
Personnellement, je parierais pour quelque chose qui ressemble à cela.
Pas faux, Daniel, quand vous prophétisez la tombée dans le panier de l'oubli de ce genre d'information pourtant importantissime parce que déterminant les conditions de nos vies. J'ignore si cela peut vous soulager un peu, mais je travaille depuis plus de 10 ans sur ce sujet du CICE et des aides publiques sans que ça ne percute les mentalités, en tous les cas, pas celles de vos confrères des grands médias.
Ce matin encore, je faisais un papier sur la fermeture de Ford Blanquefort qui a touché 50 ME d'aides publiques au cours des 5 dernières années et, devinez-quoi ? Aucune contrepartie n'a été fixée. La maire est furieuse de ce qu'elle qualifie de scandale économico-financier. Mais le ministre de l'éco-Fin, lui, n'a pour ambition que d'exiger de Ford le plan social le plus solide possible (je le cite mot pour mot et sans rire).
Les syndicats-caca (comme on dit) et cette grosse râleuse de CGT en tête dénoncent l'impuissance volontaire du politique. Et ça ne fait pas la Une, la plupart des quotidiens se contentant de décrire le démantèlement de ce bastion industriel et le plan social légal (c'est le mot clé à retenir) qui va s'en suivre. Ils osent même dire en boucle que Ford s'engage à assumer sa responsabilité sociale, vaste blague quand on sait que c'est précisément pour ne pas l'assumer qu'il rapatrie son activité aux USA.
Les aides publiques aux entreprises, qui plus est sans contreparties, sont un scandale qui moi, m'a toujours scandalisée (ça fait marrer mes collègues en conf de rédac, ils disent que ça a toujours existé, même si sous un autre intitulé). Ce qui me choque moi, c'est le chemin de l'argent public. Parce que si on l'observe attentivement, on voit que cet argent public a pour source nos impôts prélevés sur nos salaires et revenus du travail pour qu'il soit redistribué à ceux qui nous exploitent par le travail.
Je ne sais plus qui a dit: "Un jour, on nous fera payer pour pouvoir travailler". Le CICE, c'est exactement ça: on nous fait payer l'entreprise qui s'enrichit des fruits de notre travail et qui refuse désormais, grâce à la complicité du politique qui légalise la pratique, de redistribuer les richesses créés aux salariés, aux collectivités, aux territoires qui ont pourtant permis à ces entreprises de s'enrichir grâce à nos compétences, nos infrastructures, notre protection sociale , nos aides publiques, notre assurance maladie qui nous répare bien quand l'entreprise nous abîme trop.
Oui, nous en sommes là: nous reversons une part non-négligeable de nos revenus du travail aux entreprises qui nous font travailler, certes, mais qui n'en finiront jamais de pester contre l'idée même de devoir nous rémunérer. Vous savez, le fameux "coût du travail".? Vous voyez bien à quoi aboutit cette vaste campagne du Medef relayée en boucle par les médias ? Entre autre, par ex, au CICE, ou encore, à la suppression progressive du salaire brut (un vrai hold-up qui, pareil, ne scandalise personne), c'est à dire: les fameuses "charges" que Macron a commencé à transformer en impôt (via la CSG) pour que seul le salarié s'en acquitte alors qu'il n'aura plus la droit au reversement de ces impôts (qui ne sont plus des cotisations) sous forme d'indemnités au moment où il sera malade, retraité, handicappé, en maternité, etc.. Le CICE, ce n'était qu'une première étape, ou mieux, qu'une des étapes du projet de libéralisation totale de l'économie.
Moi, ce qui m'étonne, c'est que vous ne découvriez qu'aujourd'hui l'ampleur de ce scandale du CICE et que vous ne voyiez pas (pas encore ?) qu'il n'est qu'une des tentacules de la grosse pieuvre du capitalisme en régime néolibéral.
Mais ce qui serait plus intéressant encore, serait d'organiser une émission avec pour invités Bernard Friot (sur la question du salaire et même, du salaire à vie, il a théorisé des choses d'immense intérêt) et un économiste choisi parmi les atterrés, Sterdyniac par exemple, mais il y en a bien d'autres qui feront l'affaire Vos asinautes réaliseraient d'un seul coup ce qui est sous leurs yeux qu'ils ne voient pas.
Le CICE, comparé au reste de ce que Macron est en train de mettre en oeuvre n'est qu'un tout petit scandale, tout petit et même presque mignon. Il serait temps, je crois d'ailleurs, de la faire, cette émission de décryptage de la politique économique française. Car après la réforme de l'assurance chômage et celle des retraites (là encore, nul ne mesure l'ampleur de l'arnaque), ça n'aura plus aucun intérêt, nous n'aurons plus que nos yeux pour pleurer et encore, les éborgnés des manifs n'en auront plus qu'un seul dans le meilleur des cas.
Pardon d'avoir été un peu longue, me suis laissée entraîner par mon clavier fluide aux touches ultra-sensibles. Cordialement.
Bonjour Daniel,
J'ai bien compris que votre chronique partait d'un bon sentiment : rappeler que ce n'est pas parce qu'un sujet n'est pas médiatisé qu'il n'est pas important. Voire même le rapport de cause à conséquence entre ces 2 élements...
Mais je me permets de vous écrire car je trouve que votre procédé n'est pas correct : non, le hijab n'est pas un sujet mineur par rapport au CICE, tout ça parce qu'il est médiatisé et qu'il fait "parler" tout le monde.
c'est un vrai sujet qui révèle (une fois de plus) l'islamophobie et le racisme systémique en France. Même bassement pragmatique, même si ce n'est pas les milliards du CICE, la question de la pratique sportive des françaises voilées est un vrai sujet de société qui concerne des millers de personnes dans leur quotidien.
Vous ne pouvez pas sous-entendre que son importance serait mineure, tout ça parce que vous le comparez à un sujet plus "noble", parce plus technique et scientifique, de macro-économie politique.Même si le CICE n'existait pas, même si le système de financement français de la politique était parfaitement égalitaire et démocratique, même si le pouvoir politique n'était pas aux ordres du pouvoir financier, il resterait toujours que la France serait ce pays raciste qui refuse qu'une femme voilée fasse du sport...
Fôtes d'égout, Tweeds reçus par Décathlon:
pic.twitter.com/4ZjkRlgm2U
Tout de même, cette histoire de hijab illustre une nouvelle fois comment des politiques suivent facilement l'agenda de l'extrême-droite dès qu'il s'agit d'Islam.
Decathlon a cédé à la pression avec les explications suivantes : "Ce produit qui est un couvre-chef adapté à une pratique sportive ne sera pas jusqu’à nouvel ordre commercialisé en France. (…) Pour assurer l’intégrité et la sécurité de nos propres équipes… » « (...) Nos équipes dans nos magasins ont été insultées et menacées, parfois physiquement. »
Ces politiques qui se sont indignés de la vente de ce hijab vont-ils s'indigner des insultes et menaces reçues par le personnel de Decathlon ?
Pourquoi ministre et députés qui se sont prononcés là-dessus ne proposent-ils pas une loi contre le hijab dans l'espace public si ils ont vraiment ces convictions ? Parce qu'ils savent que c'est une idée d'extrême-droite et que c'est anti-constitutionnel ?
Et vont-ils s'étonner ensuite que ressorte l'idée de deux poids deux mesures entre juifs et musulmans quand d'un côté s'organise une marche contre l'antisémitisme et de l'autre un boycott aux odeurs d'islamophobie ?
Super chronique, mais malheureusement je vous que vous avez raison quand vous nous dites nous parler "ce matin de ce sujet, en sachant que cette pauvre petite chronique matinale tombera dans le même puits d'indifférence que l'enquête de Libé ".
Je constate, amèrement, que les positions qui m'animent depuis si longtemps, et qui me semblent partagées par un si grand nombre (comprendre ceux que je côtoie, avec qui je discute, que je lis, comme vous cher Daniel, semblent n'avoir jamais d'échos dans les sphères dites autorisées. Comment se fait-il que l'évidence ne gagne pas ? Et vous y répondez, parce que la majorité n'y croit pas. Donc apprendre des répliques, en parler à droite, à gauche, voire même sur votre réseau social addictif préféré, n'y changera, j'en ai bien peur, rien.
La majorité, car c'est bien elle qui décide, vit visiblement suffisamment bien pour ne pas vouloir infléchir cette politique, cette fichue politique qui ne coincide pas avec ces fameuses positions qui m'animent depuis si longtemps...
Merci pour cette chronique qui remet les choses dans un ordre de priorité décent.
Je voudrais juste réagir à deux phrases
"Parce qu'il n'y a pas de coupable. (...) Ou plutôt si : quelques centaines de milliers d'actionnaires anonymes, payés en dividendes, tout à fait légalement
"Les bénéficiaires de la gabegie du CICE, les actionnaires qui ont empoché les hausses de dividendes, ce sont les mêmes qui ont financé la campagne de Hollande, avant celle de Macron"
Elles esquissent quelque chose d'éventuellement un peu contradictoire : d'un côté, non pas un petit groupe, mais une masse importante d'actionnaires qui n'a peut-être pas conscience de de posséder des parts de telle ou telle entreprise. De l'autre, l'impression que tout ces gens sont des hollando-macronistes invétérés.
Il y a quelque chose qui cloche et je voudrais expliquer pourquoi. Je suis titulaire d'un PEA (plan d'épargne en action) que je traîne depuis des années, que mes bons parents m'ont ouvert quand j'étais enfant. Il est ridiculement petit, je ne m'en suis jamais occupé. J'ignore les actions qui le constituent. Il doit me rapporter environ 25 euros par an, et il m'en coûte environ 30 en frais de gestion. Bref, c'est absurde (sauf pour la banque, bien sûr).
Du coup, l'odieux actionnaire assoiffé de profit, celui vers qui se tournent tous les regards dégoûtés, n'est pas loin.
C'est moi. C'est aussi moi.
Hors moi, F. Hollande, E. Macron, et le CICE, je les combats politiquement. Frontalement.
Alors évidemment, il y a ma situation perso incohérente (et complètement anecdotique) : il ne tient qu'à moi de fermer tout ça (je vais d'ailleurs le faire), de quitter ma banque pourrie, pour me mettre en accord avec ma conscience.
Mais cela me conduit à deux questions :
1. On est combien comme ça? Tous ceux qui contestent le CICE et plus généralement l'ordre économique capitaliste , y compris ici, sont-il bien sûr qu'ils n'ont pas un peu d'épargne pourrie dans leur portefeuille, acceptée dans un moment d'égarement sur le conseil d'un banquier "sympa"?
2. Par ailleurs, on dit quoi, à tous les actionnaires conscients d'en être, mais qui ne sont pas des "gros actionnaires" ? Les petits retraités qui améliorent leur quotidien avec ce genre d'épargne, par exemple ? La gauche anticapitaliste, que je soutiens, me semble toujours buter sur cet écueil, mélangeant les deux populations dans son discours. Il y a un boulevard pour la droite pour se faire rassurante, rappeler l'existence du petit actionnariat et se porter garante de leurs (micro-)profits. L'horizon d'un discours de gauche, je le vois bien : un monde où les richesses seront socialisées de sorte que la question ne se pose plus. Mais sur le chemin vers cet horizon, on dit quoi, quelles étapes on propose pour désintoxiquer la société, dans son ensemble, des dividendes ?
Des fois, en mode lecture diagonale*, on -je- marche par association de mots clef et de photos.
Et lors de la veritable lecture de l'article/chronique on -je- se rend compte que l'interprétation, en mode lecture diagonale*, était complétement de traviole !
Au lieu de CICE, à cause de la photo de madame qui court sur piste, je capte CIO !
Aparté: La veille, sur le site le site de la RTBF.be, lu un article intéressant à propos d'un scandale concernant la Fédération Belge d'Athlétisme...
Et aussi "L'info de lundi : les tests de virginité seront interdits en Belgique. L'ordre des médecins s'était déjà élevé contre ces certificats de virginité..."
Et voilà le résultat crétin d'une très mauvaise perception:
Le CIO veut interdire le port de combinaisons spéciales pour la course, interdiction équivalente aux combinaisons pour les épreuves de natation.
Amère conclusion: je ne suis même pas foutu de reconnaitre un hijab d'une combinaison "Fend la Bise" !"
*"Faites comme le président JFK..." Ceux ayant subit les réclames dans les journaux en papier connaissent cette rigolote bouffonnerie.
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M'enfin à cette heure avancée de la matinée, nous sommes déjà au moins 15 à vous avoir lue! Donc ce n'est pas tout à fait de l'indifférence Daniel! Excellent chronique! Merci.
Très bonne chronique... depuis le tournant de la rigueur de 83, depuis l'émission "vive la crise " avec yves montand... ( Hanouna n'a rien inventé, même si on a les "stars" qu'on mérite ) on ne cesse de nous "vendre" des cadeaux aux entreprises pour créer, voire juste maintenir, les emplois.
A chaque fois qu'on fait le point on s'aperçoit qu'on s'est fait enflé; mais ça continue ! on change le nom, on met un coup de peinture et hop; c'est reparti !
Et ça marche à chaque fois !!!! c'est fascinant !!!!!
Il y en a marre de tous ces [entreprises] assistés.
J'aurais mieux fait de gober la pilule bleue. Jusqu'où va t'on creuser ?
Tiens, aujourd’hui, une information raconte que l’Etat néerlandais a acquis des parts de capital dans Air France-KLM, il veut être à la hauteur des celles détenues par lnEtat français....
Pourtant, comme on nous l’a expliqué à propos du CICE, qu’il fallait le faire pour la santé de nos entreprises, on nous rabâche que l’Etat n’a rien à faire au capital des entreprises.
Elle est où l’embrouille ; dans le financement de la vie politique ?
Si oui, c’est quelque chose de très ancien, car, et il y a ce livre de Cage désormais, la dernière campagne présidentielle m’a fait comprendre que le vainqueur est celui qui a pour lui les milieux économiques, qu’il ne s’agit pas de couleur politique mais bel et bien de force de frappe électorale et cette dernière ne s’obtient que par ce ralliement.
Chronique tellement juste : les vrais scandales passent totalement sous le retard.
Mais il y a dedans une logique très précise qui relève de la manipulation consciente ou inconsciente de la part des classes dirigeantes, à savoir :
si le sujet des inégalités et des injustices sociales de plus en plus indécentes émerge occasionnellement dans l'actualité, arrangez-vous pour remettre sur le devant de la scène une bonne grosse polémique identitaire: place des immigrés, antisémitisme, intégration, terrorisme...
Ce qui est vraiment à gerber, étant donné les modalités de son élection en 2017 "pourfairebarrageaufn", c'est que Macron a été le premier à ressortir cette ficelle en pleine crise des gilets jaunes.
Bonjour ! Bravo pour cet excellent édito, un de plus ! je suis accro à mon "Matinaute", que je reçois par mail et que je lis avidement tous les jours.
Concernant la question de savoir si l'article de Libé et par conséquent votre chronique tomberont dans l'oubli, tout dépend du public auquel le spécialiste des média, que vous êtes, s'adresse : vos collègues des radios et télés "main stream", qui n'en feront effectivement sans doute pas les gros titres de leurs émissions ? les spécialistes de la politique et de l'économie que vous côtoyez pour faire vos émissions, qui le savent déjà ? Ou bien les citoyens lambda comme moi, qui cherchent à s'informer, vraiment et autrement. La question de l'émetteur de l'info et du message porté est très souvent l'objet de votre étude, celle du récepteur pourrait être clarifiée davantage.
En ce qui concerne donc la "lectrice lambda" (concept acceptable ?...) que je suis, j'ai appris aujourd'hui ce qui est le coeur de cette chronique, à savoir qu'il n'existe pas de mécanisme de contrôle de l'utilisation du CICE : ce n'est pas rien ! Et cette information, je vais la partager sur mes "réseaux sociaux addictifs préférés" (...), en espérant informer mes amis d'une énormité stupéfiante.
Bien à vous !
Franchement, c'est pas à cause du Hijab qu'on ne parle pas de cette enquête. Si c'était pas le Hijab, ça aurait été les gilets jaunes ou Benalla. Il y a toujours de meilleurs sujets que ce type d'enquêtes un peu trop techniques et pointues pour intéresser le citoyen moyen.
Rien compris ce matin.
Que viennent faire le financement de la vie politique et le hijab commercialisé par Décathlon dans le dispositif du CICE ?
Je ne vois pas.
Les rapports de la Cour des comptes dénoncent années après années les dysfonctionnements de certaines dépenses fiscales (le lien ne pointe pas vers la Cour des comptes mais vers une définition de ces dépenses, avec plein d'autres infos très intéressantes sur le sujet - à mon avis). Et les niches sont toujours là...
Evidemment que les groupes de pression qui ont le plus d'argent influencent les lois et réglementations.
Après, sur le hijab, si l'on prend la définition du CICE donné dans l'article de Libé:
"Pour rappel, le CICE, selon l’article 244 quater C du code général des Impôts, avait comme objet «le financement de l’amélioration de [la] compétitivité [des entreprises] à travers notamment des efforts en matière d’investissement, de recherche, d’innovation, de formation, de recrutement, de prospection de nouveaux marchés, de transition écologique et énergétique et de reconstitution de leur fonds de roulement»."
je ne vois pas ce qui cloche : recherche/innovation sur les textiles antisudation, nouveau marché (Musulmanes sportives), amélioration de la compétitivité de la boite (Go-sport, Inter-sport, Sport Direct... il est pas tout seul sur le créneau Décathlon !)
Alors là, pas d'accord !
Une gamine qui ferait un jogging aux Tuileries en Hijab troublerait autrement l'Ordre public que quelques actionnaires qui ont tout mais qui veulent plus.
Chapeau bas pour cette chronique.
Dans cette histoire de CICE, personne ne veut prendre de responsabilité, personne ne veut porter le chapeau.
" Que vous portiez chapeau, bonnet, ..., mine de cocus vous garderez ( proverbe breton ).
Et merde c'est reparti.
C'est rassurant au moins de trouver LA explication, celle qui permet de se dire "mais c'est bien sûr !" ?
Quand Trichet inspirait la politique économique d'un gouvernement "socialiste", c'était aussi pour raison de financement de campagnes électorales ?
Évidemment que le système capitaliste produit une doxa, une vérité, qui sert de fondations à tout un paquet de lois et de mesures dont on ne jugera jamais des effets réels parce que 90% de la parole publique mange au même râtelier idéologique, mais c'est beaucoup plu complexe et confus que ce fantasme d'un machin supra-national qui donnerait ses ordres aux dirigeants qu'il fait élire en distribuant des millions.
La meilleure preuve : le CICE a été mis en place par Hollande, ennemi de la finance, et qui ne s'est pas représenté, alors hein.
PS Au moins aujourd'hui on n'aura pas eu droit à "regardez ce fabuleux système de financement dont nous vous parlions dans une précédente émission !"