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Un livre éclaire la "face cachée de L'Equipe"
Cinq cent cinquante pages pour cinquante ans d'histoire(s) du sport. Au terme de près de deux ans d'enquête, le journaliste David Garcia vient de publier La face cachée de L'Equipe (éd. Danger Public), un pavé qui ausculte les coulisses du seul quotidien sportif français.Au fil des chapitres, l'auteur égrène les contradictions dans la ligne éditoriale, les rapports de connivence et l'autocensure qui rythment la vie de la "bible du sport" hexagonal.
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Derniers commentaires
Il y a d'autres journalismes sportifs.
Il y a les Cahiers du football, régulièrement cités dans ces forums - et récemment encore pour leur excellent article sur la Marseillaise sifflée. J'avoue que leurs vannes lamentables me fait hurler de rire.
Il y aussi Grégory Schneider, qui m'intrigue. J'aime sa manière critique de saisir le sport. J'aime sa manière de sans cesse remettre les sportifs au coeur, mais pas les sportifs-héros de L'Equipe : les sportifs-humains, les sportifs-professionnels, les sportifs-travailleurs, les sportifs-joueurs aussi. J'aime sa manière de travailler au corps les langues de bois sportives, pour y déceler la confession, et l'analyser sur une colonne. J'aime sa manière de dire que le sport est un peu un mystère qui n'appartient in fine qu'aux sportifs, que les journalistes sont des buses, et que tout ce vase cirque nous prend pour des truffes. Qui est ce mec ? D'où vient-il ? A-t-il toujours fait dans le sport ? Dans le journalisme ? Il y a chez lui des réflexes d'étudiant à l'EHESS, et des tentations d'écrivains. Il m'intrigue, quoi.
Il y a les Cahiers du football, régulièrement cités dans ces forums - et récemment encore pour leur excellent article sur la Marseillaise sifflée. J'avoue que leurs vannes lamentables me fait hurler de rire.
Il y aussi Grégory Schneider, qui m'intrigue. J'aime sa manière critique de saisir le sport. J'aime sa manière de sans cesse remettre les sportifs au coeur, mais pas les sportifs-héros de L'Equipe : les sportifs-humains, les sportifs-professionnels, les sportifs-travailleurs, les sportifs-joueurs aussi. J'aime sa manière de travailler au corps les langues de bois sportives, pour y déceler la confession, et l'analyser sur une colonne. J'aime sa manière de dire que le sport est un peu un mystère qui n'appartient in fine qu'aux sportifs, que les journalistes sont des buses, et que tout ce vase cirque nous prend pour des truffes. Qui est ce mec ? D'où vient-il ? A-t-il toujours fait dans le sport ? Dans le journalisme ? Il y a chez lui des réflexes d'étudiant à l'EHESS, et des tentations d'écrivains. Il m'intrigue, quoi.
Mais L'Equipe reste le seul truc écrit avec des lettres qui forment des mots et des phrases qu'un tas de type lisent ( avec les banderoles du PSG )
Ok c'est pas du Proust, mais c'est mieux que rien.
Ok c'est pas du Proust, mais c'est mieux que rien.
Il ne faut pas non plus croire que L'Equipe est complaisant par plaisir. Si un journaliste de L'Equipe détenait la preuve qu'Usain Bolt, champion olympique et recordman du monde du 100 mètes, est dopé, je ne pense pas qu'il le garderait pour lui afin de préserver le journal. Au contraire, cela serait précisément une belle affaire pour L'Equipe d'annoncer dans un scoop que Bolt a triché. Ca ferait vendre et ça renforcerait sa crédibilité.
Si L'Equipe n'annonce rien, c'est surtout parce qu'ils n'ont aucune preuve et puis c'est tout. Parce que n'abusons pas : dans les papiers sur Bolt, les soupçons, le mot "dopage", sont présents quasi systématiquement.
Et j'ai du mal à suivre sur toute la ligne Dan Israel suivant lui-même David Garcia à propos de L'Equipe au service des athlètes. Il y a des sportifs qui seraient bien contents si ce quotidien ne s'était pas penché sur leur carrière : Armstrong déteste L'Equipe qui met en cause plusieurs de ses victoires sur le Tour de France, Mahiedine Mékhissi n'a pas aimé qu'ils s'interrogent sur la médaille d'argent au 3000 steeple...
Si L'Equipe n'annonce rien, c'est surtout parce qu'ils n'ont aucune preuve et puis c'est tout. Parce que n'abusons pas : dans les papiers sur Bolt, les soupçons, le mot "dopage", sont présents quasi systématiquement.
Et j'ai du mal à suivre sur toute la ligne Dan Israel suivant lui-même David Garcia à propos de L'Equipe au service des athlètes. Il y a des sportifs qui seraient bien contents si ce quotidien ne s'était pas penché sur leur carrière : Armstrong déteste L'Equipe qui met en cause plusieurs de ses victoires sur le Tour de France, Mahiedine Mékhissi n'a pas aimé qu'ils s'interrogent sur la médaille d'argent au 3000 steeple...
si l'Equipe commencait à rajouter des investigations à la suite du résultat sportif, il serait interdit de stade car il ne pourrait plus parler de sport mais seulement d'"affaires"; qui a pu croire dans le dernier record du 100 m plat aux JO de Pékin, record qui a battu tous les records des derniers grands dopés de la planète.......
Petite incartade... pour revenir à une question intéressant l'info :
[quote=Dan Israël a écrit :]
La face cachée de L'Equipe s'ouvre sur un cas flagrant de cette dérive : le "symbole Ballester". Fin 2000, Pierre Ballester, journaliste spécialiste du cyclisme, dénonce deux de ses collègues auprès de la direction, en leur présentant notamment le témoignage écrit de Willy Voet, l'ex-soigneur de l'équipe Festina, qui a largement trempé dans les affaires de dopage.
Willy Voet, pris au volant d'une voiture Festina bourrée d'EPO lors du tour de 1998 a certes "largement trempé dans les histoires de dopage", passé dans de nombreuses émissions, a-t-il un jour été interviewé sur un point révélé par Éric Maitrot dans "Les scandales du sport contaminé - Enquête sur les coulisses du dopage" (2003) suite à dés révéltation de Bruno Roussel ?
[quote=Jean-Emmanuel Ducoin reprennant Éric Maitrot a écrit dans l'Humanité le 23 mai 2003:]
Relecture de l’affaire Festina
Exemple : la trop fameuse " affaire " Festina. Et une révélation de poids : contrairement à ce que l’on croyait depuis le procès de Lille (2000), Bruno Roussel, ex-directeur sportif de l’équipe, accuse, dans un chapitre capital, le soigneur Willy Voet d’avoir véhiculé pour son propre compte les produits saisis ! Avec témoignage à l’appui (celui de " l’autre " convoyeur), Éric Maitrot démontre que les produits destinés à l’équipe de Richard Virenque dans ce Tour 98 maudit étaient ailleurs, dans une autre voiture, à Roscoff, là même où ce dernier devait attendre Roussel et son staff au retour d’Irlande. Énorme information, car cela aurait pu modifier profondément la face du procès lillois, si d’aventure Bruno Roussel avait parlé. " Il n’a jamais été question que Willy transporte les produits de l’équipe entre la Belgique et l’Irlande, explique Roussel dans le livre. Franchement, j’aurais été le roi des abrutis de faire embarquer tous ces produits pour franchir quatre frontières en cinq jours (…). En plus, deux cent cinquante doses d’EPO, c’était beaucoup trop, même pour l’ensemble du Tour de France… (…) Si je racontais cette histoire à l’époque, je risque de le renvoyer en prison et ça m’a paru injuste par rapport aux coureurs qui, eux, réclamaient les produits mais n’étaient considérés que comme de simples consommateurs. Donner l’image d’un patron qui balance son employé, ça ne nous a pas semblé être une très bonne idée. Surtout que Willy avait quand même transporté des produits pour l’équipe à ma demande pendant des années… "
Première question : Voet a-t-il été " balancé " et si " oui " par qui ? Le nom de Roger Legeay, patron de l’actuelle équipe Crédit agricole, est avancé dans le livre… Autre question, plus importante : à qui étaient destinés ces produits, en abondance ? Il est regrettable que ces éléments, nombreux, et qui se recoupaient au moment de l’enquête policière, n’aient guère intéressé le juge d’instruction lillois Patrick Keil, chargé du dossier. Maitrot témoigne : " En effet, lui qui cherchait désespérément comment élargir son champ d’action aurait peut-être, au prix de quelques investigations supplémentaires, découvert là’’le lien de connexité’’ qui lui manquait, que l’équipe Festina était tout sauf un cas isolé. " Ce que nous savons bien aujourd’hui. Interrogé par l’auteur, Patrick Keil, désormais substitut du procureur de Carcassonne, assure : " Le juge ne peut instruire que si le parquet lui donne son aval pour étendre la saisine. Sinon, c’est une cause de nullité… Dans ce cas précis, je pense que le ministère public avait souhaité que cette affaire reste limitée… "
http://www.humanite.fr/2003-05-23_Sports_-Dopage-il-y-avait-encore-des-choses-a-apprendre
[quote=Dan Israël a écrit :]
La face cachée de L'Equipe s'ouvre sur un cas flagrant de cette dérive : le "symbole Ballester". Fin 2000, Pierre Ballester, journaliste spécialiste du cyclisme, dénonce deux de ses collègues auprès de la direction, en leur présentant notamment le témoignage écrit de Willy Voet, l'ex-soigneur de l'équipe Festina, qui a largement trempé dans les affaires de dopage.
Willy Voet, pris au volant d'une voiture Festina bourrée d'EPO lors du tour de 1998 a certes "largement trempé dans les histoires de dopage", passé dans de nombreuses émissions, a-t-il un jour été interviewé sur un point révélé par Éric Maitrot dans "Les scandales du sport contaminé - Enquête sur les coulisses du dopage" (2003) suite à dés révéltation de Bruno Roussel ?
[quote=Jean-Emmanuel Ducoin reprennant Éric Maitrot a écrit dans l'Humanité le 23 mai 2003:]
Relecture de l’affaire Festina
Exemple : la trop fameuse " affaire " Festina. Et une révélation de poids : contrairement à ce que l’on croyait depuis le procès de Lille (2000), Bruno Roussel, ex-directeur sportif de l’équipe, accuse, dans un chapitre capital, le soigneur Willy Voet d’avoir véhiculé pour son propre compte les produits saisis ! Avec témoignage à l’appui (celui de " l’autre " convoyeur), Éric Maitrot démontre que les produits destinés à l’équipe de Richard Virenque dans ce Tour 98 maudit étaient ailleurs, dans une autre voiture, à Roscoff, là même où ce dernier devait attendre Roussel et son staff au retour d’Irlande. Énorme information, car cela aurait pu modifier profondément la face du procès lillois, si d’aventure Bruno Roussel avait parlé. " Il n’a jamais été question que Willy transporte les produits de l’équipe entre la Belgique et l’Irlande, explique Roussel dans le livre. Franchement, j’aurais été le roi des abrutis de faire embarquer tous ces produits pour franchir quatre frontières en cinq jours (…). En plus, deux cent cinquante doses d’EPO, c’était beaucoup trop, même pour l’ensemble du Tour de France… (…) Si je racontais cette histoire à l’époque, je risque de le renvoyer en prison et ça m’a paru injuste par rapport aux coureurs qui, eux, réclamaient les produits mais n’étaient considérés que comme de simples consommateurs. Donner l’image d’un patron qui balance son employé, ça ne nous a pas semblé être une très bonne idée. Surtout que Willy avait quand même transporté des produits pour l’équipe à ma demande pendant des années… "
Première question : Voet a-t-il été " balancé " et si " oui " par qui ? Le nom de Roger Legeay, patron de l’actuelle équipe Crédit agricole, est avancé dans le livre… Autre question, plus importante : à qui étaient destinés ces produits, en abondance ? Il est regrettable que ces éléments, nombreux, et qui se recoupaient au moment de l’enquête policière, n’aient guère intéressé le juge d’instruction lillois Patrick Keil, chargé du dossier. Maitrot témoigne : " En effet, lui qui cherchait désespérément comment élargir son champ d’action aurait peut-être, au prix de quelques investigations supplémentaires, découvert là’’le lien de connexité’’ qui lui manquait, que l’équipe Festina était tout sauf un cas isolé. " Ce que nous savons bien aujourd’hui. Interrogé par l’auteur, Patrick Keil, désormais substitut du procureur de Carcassonne, assure : " Le juge ne peut instruire que si le parquet lui donne son aval pour étendre la saisine. Sinon, c’est une cause de nullité… Dans ce cas précis, je pense que le ministère public avait souhaité que cette affaire reste limitée… "
http://www.humanite.fr/2003-05-23_Sports_-Dopage-il-y-avait-encore-des-choses-a-apprendre
L'Equipe est un journal ... particulier.
Je ne le lis pas, mais je viens d'une famille où c'était le seul journal qui était acheté tous les jours. Donc je le connais un peu, et je conais très très bien ses lecteurs ;)
On vient y lire des résultats, les commentaires des matchs, les portraits de sportifs.
Pas de révélations fracassantes. Je ne crois pas.
L'info, c'est aux journaux d'info de les faire.
On ne reproche pas aux magazines de cinéma de ne pas critiquer les films, aux magazines de bd de ne pas critiquer les bd, etc.
Moi ça ne me dérange pas, à partir du moment où il est clairement admis par l'équipe éditoriale qu'ils n'ont pas pour objectif de critiquer et de mener des enquêtes d'investigation
(mais rien ne les empêche de donner des tuyaux aux journalistes d'ailleurs...)
Je ne le lis pas, mais je viens d'une famille où c'était le seul journal qui était acheté tous les jours. Donc je le connais un peu, et je conais très très bien ses lecteurs ;)
On vient y lire des résultats, les commentaires des matchs, les portraits de sportifs.
Pas de révélations fracassantes. Je ne crois pas.
L'info, c'est aux journaux d'info de les faire.
On ne reproche pas aux magazines de cinéma de ne pas critiquer les films, aux magazines de bd de ne pas critiquer les bd, etc.
Moi ça ne me dérange pas, à partir du moment où il est clairement admis par l'équipe éditoriale qu'ils n'ont pas pour objectif de critiquer et de mener des enquêtes d'investigation
(mais rien ne les empêche de donner des tuyaux aux journalistes d'ailleurs...)
Le 12 avril 2006 sur France culture, Xavier de la Porte avait consacré une émission au sujet suivant :
Qu'est-ce qu'un journaliste sportif ?
Un journaliste sportif est un journaliste chargé de couvrir le sport dans un média, c'est la réponse la plus évidente. Mais le sport est un objet de plus en plus à part dans ce qui constitue l'actualité. D'événement, il tend à devenir un spectacle, un spectacle dont les médias sont partie prenante, et dont ils dépendent parfois (Canal Plus avec le football n'étant que l'exemple le plus frappant). Le journaliste sportif n'est que le maillon d'un système qui engage le monde du sport, le monde économique (les sponsors...) et la presse, et il lui est parfois difficile de construire son autonomie tant les enjeux le dépassent. Animer un spectacle acheté à prix d'or, dénoncer les dérives inhérentes à ce spectacle; ce sont des positions souvent exclusives l'une de l'autre et qui engagent une carrière.
présentation ici : http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/surpris/fiche.php?diffusion_id=40134
Qu'est-ce qu'un journaliste sportif ?
Un journaliste sportif est un journaliste chargé de couvrir le sport dans un média, c'est la réponse la plus évidente. Mais le sport est un objet de plus en plus à part dans ce qui constitue l'actualité. D'événement, il tend à devenir un spectacle, un spectacle dont les médias sont partie prenante, et dont ils dépendent parfois (Canal Plus avec le football n'étant que l'exemple le plus frappant). Le journaliste sportif n'est que le maillon d'un système qui engage le monde du sport, le monde économique (les sponsors...) et la presse, et il lui est parfois difficile de construire son autonomie tant les enjeux le dépassent. Animer un spectacle acheté à prix d'or, dénoncer les dérives inhérentes à ce spectacle; ce sont des positions souvent exclusives l'une de l'autre et qui engagent une carrière.
présentation ici : http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/surpris/fiche.php?diffusion_id=40134
Le Tour de France et sans doute la vache à lait de l'Equipe.
Et qui c'est qui nourrit la vache ? Qui c'est qui lui fait gonfler les mammelles, à la vache ? Ben c'est moi, quand je paie ma redevance. C'est en effet France Télévisions qui détient les droits de retransmission de l'événement, lequel n'existerait sans doute plus sans la télévision.
Je veux bien que les ressources de la télévison publique soient employées à produire des émissions que je ne regarde pas (chacun ses goûts, je ne veux pas imposer les miens), mais je trouve dégoûtant que le service public entretienne un sport complètement vérolé par le dopage.
En tous cas, bravo à Dan Israel pour cet excellent article.
Et qui c'est qui nourrit la vache ? Qui c'est qui lui fait gonfler les mammelles, à la vache ? Ben c'est moi, quand je paie ma redevance. C'est en effet France Télévisions qui détient les droits de retransmission de l'événement, lequel n'existerait sans doute plus sans la télévision.
Je veux bien que les ressources de la télévison publique soient employées à produire des émissions que je ne regarde pas (chacun ses goûts, je ne veux pas imposer les miens), mais je trouve dégoûtant que le service public entretienne un sport complètement vérolé par le dopage.
En tous cas, bravo à Dan Israel pour cet excellent article.
Le premier exemple fait allusion à la victoire de Bordeaux contre le PSG qui avait privé l'OM du titre de champion de France en 1998-1999 et avait permis aux bordelais de gagner le championnat
Bordeaux avait réussi à l'emporter 3-2 au Parc des Princes grace à un but des Bordelais à la 90ème minute.
Cependant, lors de ce match qui se déroulait à la dernière journée du championnat, les parisiens n'avaient plus rien à gagner puisqu'ils étaient placés dans le ventre mou du championnat. Or, certaines rumeurs relayées en premier par les marseillais affirmaient que les parisiens auraient été payés pour lever le pied lors du match.
Bordeaux avait réussi à l'emporter 3-2 au Parc des Princes grace à un but des Bordelais à la 90ème minute.
Cependant, lors de ce match qui se déroulait à la dernière journée du championnat, les parisiens n'avaient plus rien à gagner puisqu'ils étaient placés dans le ventre mou du championnat. Or, certaines rumeurs relayées en premier par les marseillais affirmaient que les parisiens auraient été payés pour lever le pied lors du match.
Le FC Lorient en 2002 ?
En complément de ce compte rendu (merci), je signale cet article du Monde diplomatique consacré à L'Équipe, article qui derrière le constat d'une rédaction aux ordres des annonceurs comme des instances sportives, contient en filigrane deux surprenantes révélations sur des affaires que le quotidien sportif a préféré taire (et sur lesquelles @si pourrait enquêter, quoique l'omertà du milieu sportif risque d'empêcher sérieusement l'émergence de la vérité):
1. La première: Il y a quelques années, bien après l’affaire Valenciennes - Olympique de Marseille (VA-OM) de 1993, un club considéré comme exemplaire a remporté à l’arraché le championnat de France de football, sans que personne, pas même les amateurs, ne fût tout à fait dupe des moyens extrasportifs (financiers) utilisés par l’équipe dirigeante. La fin du match décisif avait semé le malaise. Des joueurs avaient parlé, en « off » bien entendu. Les rédactions de L’Equipe et du bihebdomadaire France Football (appartenant au même groupe) se contentèrent de faire l’apologie du beau jeu, du sérieux et de l’exemplarité du vainqueur les jours suivants.
2. La deuxième révélation: Plus vite, plus haut, plus fort ! Un journaliste de France Football le confirme, en riant jaune à l’évocation des pratiques de dopage dans l’équipe de « foot » la plus célèbre de France : « Tout le monde sait ce qui se passe, mais personne ne se l’avoue ni ne peut en parler. Et je pense qu’en fait ça fait désormais partie du décor. Après tout, c’est ce que le public demande : des performances, toujours plus de performances ! »
Si j'arrive à lire entre les lignes, la deuxième révélation fait clairement allusion à l'équipe de l'Olympique Lyonnais, mais je ne suis pas assez connaisseur en matière de sports pour identifier qui est indiqué dans la première révélation. Je ne doute pas que des @sinautes sauront éclairer ma lanterne.
1. La première: Il y a quelques années, bien après l’affaire Valenciennes - Olympique de Marseille (VA-OM) de 1993, un club considéré comme exemplaire a remporté à l’arraché le championnat de France de football, sans que personne, pas même les amateurs, ne fût tout à fait dupe des moyens extrasportifs (financiers) utilisés par l’équipe dirigeante. La fin du match décisif avait semé le malaise. Des joueurs avaient parlé, en « off » bien entendu. Les rédactions de L’Equipe et du bihebdomadaire France Football (appartenant au même groupe) se contentèrent de faire l’apologie du beau jeu, du sérieux et de l’exemplarité du vainqueur les jours suivants.
2. La deuxième révélation: Plus vite, plus haut, plus fort ! Un journaliste de France Football le confirme, en riant jaune à l’évocation des pratiques de dopage dans l’équipe de « foot » la plus célèbre de France : « Tout le monde sait ce qui se passe, mais personne ne se l’avoue ni ne peut en parler. Et je pense qu’en fait ça fait désormais partie du décor. Après tout, c’est ce que le public demande : des performances, toujours plus de performances ! »
Si j'arrive à lire entre les lignes, la deuxième révélation fait clairement allusion à l'équipe de l'Olympique Lyonnais, mais je ne suis pas assez connaisseur en matière de sports pour identifier qui est indiqué dans la première révélation. Je ne doute pas que des @sinautes sauront éclairer ma lanterne.