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Un peu de télé hongroise, pour nous consoler de la nôtre

Un peu de télé hongroise, pour nous consoler de la nôtre ?

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Encore un sondage qui met en avant Bayrou de la part du couple CSA-les échos :
http://www.leparisien.fr/flash-actualite-politique/csa-sarkozy-perd-1-point-de-confiance-bayrou-en-gagne-5-de-popularite-05-01-2012-1798324.php

@si peut-il enquêter svp ? Ces tentatives de manipulations sont insupportables ...
Il n y aura pas de sanctions contre la Hongrie ,parce que l Allemagne, entre autres ,a prêté beaucoup d argent a l'Hongrie, et elle a peur de ne pas le récupérer. Vive l Europe libérale ! Quand je pense qu 'en France beaucoup pensent voter F N , c est ce qui nous attend si Marine est élue. Un joli petit regime à la Hongroise . Si l on veut vraiment changer cette Europe qui commence à se putréfier, je ne vois que le front de gauche .Mélenchon c est le seul qui veut un vrai changement démocratique.
Ce qui est intéressant dans ce problème, c'est aussi de voir si l'UE, qui est la seule à avoir vraiment gueulé (par rapport aux pays qui la constituent, s'entend…), aura le courage de prendre des sanctions. On parle depuis quelques temps de la possibilité de couper les aides financières à un état dont la constitution n'offrirait pas de garanti suffisante en matière de démocratie et de droits de l'Homme.
Petits détails supplémentaires, la nouvelle constitution a mis "Gott mit uns" ou "Dieu à nos côtés" comme on veut, en préambule. Et crédite l'embryon d'une vie autonome dès les premières secondes de la conception. Voilà qui ferait bien plaisir aux agités qui viennent réciter le rosaire aux portes de nos hôpitaux.

Nous allons tous dans la même direction, plus ou moins vite et par des chemins parfois différents. On a d'la flotte jusqu'au cou et les vieux cons disent d'avancer. N'attendons pas de voir flotter la casquette du capitaine pour faire demi-tour.
Le premier avantage de cette émission, c'est qu'on va éviter de parler de l'UMP, en tout cas de ses aboiements.

J'ai l'impression que ça ne passionne pas dans le forum, mais je trouve que c'est important de savoir où en est un des pays issus de la transition démocratique des pays ex-soviétiques des années 90. Si l'Union Européenne y a vraiment changé quelque chose.
Malgré tout, ce pays me semble assez atypique dans la mesure où il est resté, un peu comme l'Angleterre à l'époque du Thatchérisme, sur l'idée d'un empire déchu qui s'est rabougri dans des frontières qui paraissent bien étroites pour les Hongrois. Je dis ça parce que aussitôt que vous parlez avec un Hongrois, cette idée que le pays a été beaucoup plus important revient très rapidement. Comme une nostalgie, qui évidemment entretient le nationalisme, l'idée qu'on leur a volé quelque chose, et que s'ils se montrent forts et intransigeants, ils retrouveront leur splendeur d'antan.

Cette vision me paraît moins pragmatique qu'en Pologne ou en Tchéquie, où l'idée est qu'on va aller de l'avant, point.
[quote=Yanne]Malgré tout, ce pays me semble assez atypique dans la mesure où il est resté, un peu comme l'Angleterre à l'époque du Thatchérisme, sur l'idée d'un empire déchu qui s'est rabougri dans des frontières qui paraissent bien étroites pour les Hongrois. Je dis ça parce que aussitôt que vous parlez avec un Hongrois, cette idée que le pays a été beaucoup plus important revient très rapidement. Comme une nostalgie, qui évidemment entretient le nationalisme, l'idée qu'on leur a volé quelque chose, et que s'ils se montrent forts et intransigeants, ils retrouveront leur splendeur d'antan.

Si je peux me permettre, j'ai plus l'impression que le nationalisme entretient la nostalgie et non l'inverse. Non pas que le traumatisme lié au redécoupage ne soit pas réel, mais il est très largement entretenu par les nationalistes dans un but électoral. De traumatisme, j'ai le sentiment que la grande hongrie est devenue un fantasme national.
C'est une question que je me pose. Qu'est ce qui entraïne l'autre ? C'est une question qui ne s'applique pas qu'à la Hongrie. Les nationalistes provoquent-ils le nationalisme à un moment où la société est plus fragilisée politiquement donc plus sensible à des réactions émotionnelles, ou y a-t-il un sursaut nationaliste qui est récupéré par les partis autoritaristes ?

Sur le site qui est préconisé dans la chronique, (Hu la la ?), le premier article, en date du 5 janvier, est très intéressant car il reprend l'histoire politique et économique du pays depuis le communisme. J'avais oublié que le dirigeant qui s'était fait enregistrer alors qu'il expliquait qu'il mentait, et qui de ce fait avait dû quitter le pouvoir, était hongrois. On voit le désarroi qui peut accompagner pour des électeurs qui ont fait confiance, le fait d'apprendre qu'on se moque d'eux. Que peuvent-ils faire après un tel désaveu de la démocratie alors qu'elle est encore si jeune ? Alors que tous les contre-pouvoirs qui existent dans les vieux pays démocratiques, et qui actuellement y peinent tellement, n'y sont pas ? On peut comprendre qu'au bout du compte, beaucoup se disent : si on doit me mentir, alors c'est mieux de ne rien savoir. Faites votre soupe entre vous et si ça ne va pas, on finira par mettre le feu, et de tout cela, il ressortira bien quelque chose.
Pour moi, c'est cette attitude-là qui est le ferment le plus certain de l'extrême-droite. Cela ne dispense pas de révéler les scandales, au contraire, mais il faut donner la possibilité à la société civile de prendre le relais.

Après, c'est un monde jeune et qui peut rebondir. Surtout qu'actuellement, la solution n'est pas forcément la fuite, puisque tout l'occident est dans la cata, et la fin de la frontière est toujours une bonne chose politiquement, car elle est une raison de résister et de constituer des bases solides à sa contestation, inventer quelque chose de nouveau et de pérenne.
Parce que la question est toujours celle-là : remplacer nos types de démocratie par quoi ?
Par la démocratie d'il y a 10 ans, celle avec des contre-pouvoirs, ou celle d'il y a 20 ans, celle avec la liberté de parole.
Ouais, mais peut-être q'il n'y avait pas autant de monde pour dire autant de conneries, la démocratie ne serait pas en aussi mauvaise passe.
Tout le monde va continuer de raconter des conneries, moi y compris, ça n'a jamais été le problème et ça ne nuit pas à la démocratie.

Ce qui lui nuit, c'est qu'au lieu de poser les problèmes, d'en débattre et de décider, le système disons "politico-médiatique", nie les problèmes on en invente de factices de manière à phagocyter le débat afin que les questions, importantes ou non, mais qui se posent vraiment ne soient jamais placées dans le cadre du débat public.

Ainsi les vrais enjeux ne sont jamais remis en question, dans leur forme, dans leur fond ou dans les personnes qui les mettent en place.

Les exemples ne manquent pas dans tous les domaines stratégiques, qu'on parle de la Françafrique, du système financier ou de la défense européenne, autant de questions qui ne doivent (peuvent ?) pas se poser.

Si on ose les aborder ça ne peut être que par le petit bout de la lorgnette et en ne remettant jamais en cause l'essentiel. En définitive, il n'y a aucun débat public sur le modèle de société que les soi-disant citoyens veulent pour eux-même, leur famille, leur pays. Il n'y a même pas les miettes d'un tel débat, il y a des "petites phrases" pour toute "polémique" alimenté à l'occasion par des chiffres truqués ou inventés en guise d'argument objectiviste.

Je cite de mémoire un échange entre Ségolène Royal et François Fillon (ou assimilé) dans une émission "100 minutes pour convaincre" d'avant 2007 :

(Fillon) - 89% des revenus des taxes du tabac vont à la sécu pour soigner les malades.
(Royal) - Non c'est 15%
[quote=Yanne]C'est une question que je me pose. Qu'est ce qui entraîne l'autre ?

Ma foi, c'est le vieux truc de la poule et de l'oeuf, on appelle ça causalité circulaire. Dans le cas de la national-nostalgie, la circularité s'aggrave d'une amplification réciproque. Ceux qui l'alimentent savent très bien ce qu'ils font et où ils vont. Et ils ergotent indéfiniment sur "quelle est la poule qui a pondu l'oeuf dont est sorti la poule etc..." pour mieux brouiller les pistes. Le mensonge est notre ennemi, mais l'enfumage aussi.

"donner la possibilité à la société civile de prendre le relais"

C'est nous, la société civile, et on ferait mieux de prendre le relais maintenant, sans attendre qu'on (?) nous en donne la possibilité.
Hongrois tout savoir mais on ne sait rien (je sais c'est facile).
Merci en effet pour ce site, ce qu'il se passe là-bas est très inquiétant et tout le monde s'en fout, enfin presque.
[quote=DS]"Il subsiste encore en Hongrie une télévision d'opposition"

Quels veinards, ces Hongrois!
Marrant, je pensais avoir déjà lu des trucs sur Hu-lala par ici...
Un "sale mec" qui est capable de bannir l'écrivain Kertész Imre au motif qu'il est juif ne mérite qu' "éléments de langage" concoctés par Morano... Môssieur Orban est le modèle de ce qui nous attend si par malheur le Nabo est réélu. A quand un "déplacement" à Budapest pour serrer le cousin sur son coeur ? Cela dit, question finasseries pour limer les dents des démocrates, la 5e République n'a guère de leçons à donner. Depuis les "zévénements" d'Algérie on en a vu défiler un paquet.
nouvelle constitution hongroise, qui donne un coup de rabot

Associé à "Hongrois", j'avais lu Nabot au lieu de Rabot, je ne sais pas pourquoi...
4 mois de manif d'universitaires en 2009 et une ministre parle en 2011 de révolution tranquille dans les universités grâce à ses réformes.
Aucun journaliste pour lui rappeler qu'on ne devrait pas tout à fait la qualifier de tranquille, compte tenu de la farouche opposition qu'elles ont suscitées.

C'est en France que cela se passe ; c'est Valérie Pécresse qui dit cette énormité ; c'est la presse française qui ne rétorque rien. Ou qui a déjà oublié. Faut dire que c'était il y a plus de 2 ans.

Je ne saurais trop vous conseiller de le placer dans vos favoris, tant l'information sur la Hongrie est rare dans les medias mainstream français, limitée aux moments de tension, et le plus souvent structurellement binaire (gentils manifestants contre méchant autocrate surgi de nulle part, vous connaissez le film).


Vous suggérez que l'OTAN va sauver le peuple Hongrois de l'effroyable tyrannie de Viktor Orban (qui a déjà été photographié levant la main droite) et libérer les camps de la mort que Kouchner aura fabriqué sous photoshop tandis que BHL dit "le libérateur des peuples" dénoncera les méchants et fera la promotion des "Ché Guevara Hongrois" tel le grand maître de la montagne dans un mauvais épisode de Bioman ?

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