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Une chercheuse présentée par plusieurs médias comme "actrice porno"

La chercheuse en sciences de l'information et de la communication Ludi Demol Defe a été présentée dans un article comme "actrice porno". Une erreur issue d'une coupe faite trop vite dans un autre média et reprise dans la précipitation. Erreur qui en dit long, selon l'intéressée, sur le traitement de la pornographie dans les médias traditionnels.

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Il y a plusieurs dizaines d'émission de Post-pop pour affirmer le contraire mais bon

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Merci pour ces précisions. Pour vous donner mon point de vue,

⋅ Pour ce qui est du « débat sur l'influence respective de l'art sur la société et de la société sur l'art », je crois qu'il faut travailler les deux vecteurs pour catalyser une vraie dynam(...)

J'attends avec impatience le moment où l'un des parlementaires prônant actuellement le filtrage et la censure se fera prendre la main dans le sac, comme c'est le cas chaque fois qu'un "père-la-vertu" de pacotille s'est érigé en défenseur de la biensé(...)

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> Lorsque cinq collégiens agressent sexuellement une petite fille - l'affaire du collège Montaigne, en 2015


Erreur dans le lien.


Également, le lien « 01net » mène vers leur page d'accueil, pas une publication.

Mouais bof. Le traitement médiatique est mauvais, comme l'explique très bien l'article. 


En revanche la dernière partie... Tous ces méchants orthodoxes et leur puritanisme ahlahaha... Heureusement que les defenseureuses de l'industrie du porno, de ses très nombreuses et très documentées dérives, de son patriarcat exacerbé, de sa violence symbolique, de son économie ultra capitaliste débridée, de sa conformité permanente aux injonctions majoritaires dans la société ont des arguments et des propositions.


Ah ? Oh pardon on me dit dans l'oreillette que depuis les tentatives plutôt infructueuses de pornos féministes y a plus de 15 ans (Jouvet et compagnie) iels se contentent de reprendre les mêmes discours pétés à base d'arguments iphone ou de "maiscestpareilailleursdanslasociete" pour ne surtout pas remettre en cause les problèmes structurels graves de l'industrie.

Ce traitement médiatique - pour ses futurs collègues et/ou doctorants non abonnés à ASI - va contribuer à la décrédibiliser dans le milieu universitaire et professionnel. 


Ses interventions seront dénigrées.


N'ayant pas encore lu sa thèse, je pense que celle-ci doit être mise en Lumière et en Valeur.


Il s'agit encore une fois d'une application de ce qui est dénoncé dans cet ouvrage recommandé positivement et très précieusement par Madame Pauline BOCK.


Merci donc profondément à Madame DEMOL DEFE pour ses recherches précieuses, à Madame BOCK pour la recommandation de lecture précitée et à Madame VINCENT pour le présent article, très sérieusement.

 On s'attaque aux clichés "racistes et sexistes" dans le porno sans comprendre qu'ils ne sont que le reflet des clichés racistes et sexistes de la société et que c'est là qu'il faut, selon elle, agir. 


Sachant qu'on peut remplacer 'porno' par cinéma, télévision, jeux vidéo,  stand-up, littérature, chanson, bd, etc. et que ça marche aussi (voire mieux), mais que c'est pas trop le crédo d'ASI d'habitude de voir les choses dans ce sens (comme le rappelle le perfide "selon elle"), j'ai trouvé ça assez amusant.

Il y a plusieurs dizaines d'émission de Post-pop pour affirmer le contraire mais bon

Je n'avais pas noté que Post Pop affirmait qu'il fallait agir sur la société plutôt que sur la manière dont le cinéma la reflète, j'ai dù manquer certaines émissions depuis le départ de Delphine Chedaleux. :)

(edit : j'ai peut être compris l'inverse de ce que vous vouliez dire, quoi qu'il en soit c'est une histoire de poule et d'oeuf de toutes manières)

Pas clair pour moi ce que vous entendez par « c'est pas trop le crédo d'ASI d'habitude de voir les choses dans ce sens ».


Le propos de Ludivine Demol Defe contient deux affirmations : (a) « [que les] clichés "racistes et sexistes" dans le porno (...) ne sont que le reflet des clichés racistes et sexistes de la société » et (b) « que c'est là qu'il faut (...) agir ».


Laquelle des deux, selon vous, « [n'est] pas trop le crédo d'ASI » ?

ASI (comme toute la gauche inclusive moralisante) aborde bien plus les contenus culturels sous l'angle "ils influencent la société" (ce qui conduit à "il faut agir sur les contenus culturels" pour rendre leur influence plus positive) que sous l'angle "ils n'en sont que le reflet" (ce qui conduit à "il est absurde de se concentrer sur ces symptômes, il faut plutôt agir au niveau du réel").


Pour prendre un exemple les émissions portant sur la culture du viol dénoncent avant tout des films ou autres contenus comme la véhiculant, la reliant au male gaze de leurs réalisateurs etc..., plutôt que de les présenter comme de simples témoignages qu'elle existe, et qu'il faudrait, par exemple au niveau de l'éducation, lutter contre une tendance à ne pas reconnaitre, minimiser ou excuser les crimes sexuels datant 'éventuellement' de bien avant que ces médias excistent pour en témoigner.


Après bon le débat sur l'influence respective de l'art sur la société et de la société sur l'art, étant à peu près aussi ancien que l'esthétique et une question de poule et œuf où on trouvera de bons arguments dans les deux sens, je n'irais certainement pas le trancher. Cette citation d'une personne plutôt soutenue par ailleurs (mais avec quand même une petite prise de distance "selon elle") m'a juste amusé de la part d'ASI.

Merci pour ces précisions. Pour vous donner mon point de vue,

⋅ Pour ce qui est du « débat sur l'influence respective de l'art sur la société et de la société sur l'art », je crois qu'il faut travailler les deux vecteurs pour catalyser une vraie dynamique de changement dans la société.

⋅ Pour ce qui est d'« agir au niveau du réel » —une vocation, certes, vertueuse—, je ne vois sincèrement pas ce qu'ASI, en tant que média, pourrait faire de plus (que ce que ce collectif fait déjà) pour faire évoluer la société. Un média ne peut modeler le comportement de son public qu'en l'informant. Parce que oui, ASI est d'abord un média ; pas un parti politique, ni think tank, ni entreprise d'éducation ou de formation. Or le rôle d'un média est, par excellence, celui d'informer le public ; même lorsqu'un média ne nourrit aucune autre ambition, il n'en demeure pas moins un média (exemple : AFP). Pourtant, ASI va tellement plus loin.

Dans un paysage médiatique français depuis toujours bien rempli, force est de constater que les acteurs et les contenus diffusés participent considérablement à influer les tendances de la société et à modeler les comportements des individus ; consciemment et inconsciemment, c'est une autre histoire, mais en tout cas pour le meilleur et pour le pire. C'est donc à juste titre, je crois, que Daniel Schneidermann, à l'époque où il nourissait le projet de lancer son émission, ne voyait manifestement pas de valeur ajoutée à créer un n-ième média simplement informatif, qui traiterait des événements au premier degré. Il valait mieux s'intéresser à ce qui se passe d'un point de vue « méta » (méta-événementiel, méta-comportemental) en scrutant non pas les événements mais la manière avec laquelle ceux-là sont (ou ne sont pas) traités par les médias et en tentant de nommer les phénomènes émergents. Rien que cela, en plus du rôle informatif d'ASI, reflète, je crois, une volonté de se donner une vocation plus complexe que celle d'un média informatif et éditorial.

Voilà donc qu'aujourd'hui, un ASI bientôt trentenaire s'attache à exercer un rôle non seulement informatif et éditorial mais aussi éducatif. Pour s'en rendre compte, il suffit de regarder ses émissions (l'ASI, Post-pop, Classe télé, Sur la planche, Savoirs médiatiques, Proxy, 7.15), lire les chroniques (Mode lent, Calmos, Le Confessional) ou n'importe quel article ou enquête du collectif en dehors des chroniques. La rédaction poursuit très clairement une vocation pédagogique par l'agrégation et mises en perspective d'événements (directement ou directement) liés ; par décryptages de tendances, voire rappels de définitions ; également, par la formulation des bonnes questions —qu'est-ce que les images ne montrent pas ? à qui profite ou pourrait profiter un événement ou une (non) décision, une (non) action ?— qu'aucun média observé n'avait encore posées, ou bien, sinon, par des reprises exhaustives et méthodiquement sourcées des pensées déjà exprimées ; enfin, par un dévouement exemplaire et systématique à l'éthique et la déontologie journalistiques (déclaration des conflits d'intérêts, droit de réponse, insertion du contradictoire).

⋅ Pour ce qui est de l'angle, je crois personnellement que cela n'oblige pas un⋅e abonné⋅e à adhérer à 100 % au point de vue de la rédaction ; pas plus que le fait d'être abonné ne nous oblige à consommer 100 % du contenu généré par la rédaction d'ASI. Pour ma part, il y a aussi bien des textes et des émissions que je suis sans faute ; d'autres, qui paraissent moins souvent que je ne l'aimerais, ou qui n'existent plus, alors qu'ils avaient, selon moi, une valeur incontestable ; et d'autres encore, que je ne regarde ou ne lis pas du tout. Réciproquement, je n'attends pas d'ASI de produire du contenu qui doit épouser à 100 % mon point de vue à moi. Je vois un collectif qui fait du bon boulot —sur le fond, la forme et la méthode— et qui, globalement, contribue à faire évoluer la société dans une direction que je partage. Alors j'essaie de le soutenir, à ma hauteur.

Si joli et bien écrit témoignage de soutien au site que je suggérerais (sans ironie) à ASI de le récupérer pour sa publicité.


Enfin je ne serais pas abonné depuis 10 ans si je n'étais pas tout à fait d'accord sur sa valeur, et la trop grande rareté de médias similaires (même si j'aime bien aussi critaquiner certaines tendances du site, ou qu'il incarne, à l'occasion).

J'attends avec impatience le moment où l'un des parlementaires prônant actuellement le filtrage et la censure se fera prendre la main dans le sac, comme c'est le cas chaque fois qu'un "père-la-vertu" de pacotille s'est érigé en défenseur de la bienséance et de la morale.

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