Pendant les travaux de construction des infrastructures pour la prochaine Coupe du Monde 2022, au Qatar, si rien n'est fait pour améliorer les conditions de sécurité, il y a aura 12 morts accidentelles par semaine selon un rapport de l'International Trade Union Congress (ITUC) révélé par le quotidien britannique The Guardian.
L'ITUC base cette estimation sur l'étude du taux de mortalité des ouvriers de la construction, au cours des deux dernières années, parmi les travailleurs népalais et indiens, qui forment la majorité du 1,2 million d'ouvriers du bâtiment présents au Qatar. On s'attend à ce qu'un million d'ouvriers supplémentaires arrive pour permettre de finir les travaux à temps.
Leur vie est menacée aussi bien par des questions de sécurité que par le manque de confort et les conditions d'hébergement précaires ou même insalubres (12 par chambre).
Une enquête menée par le Guardian a montré que 44 ouvriers népalais sont morts (crise cardiaque, accident etc...) entre le 4 juin et le 8 août de cette année.
La loi interdit de faire travailler les ouvriers, au, soleil entre 11h30 du matin et 15h, mais, les ouvriers expliquent, qu'en réalité ils travaillent 12 heures par jour, sous des températures atteignant 50 degrés, sans qu'on leur fournisse de l'eau potable, comme la loi le veut. Ils sont obligés de l'acheter. Leurs passeports sont confisqués par leurs employeurs, et ils ne sont quelques fois pas payés pendant des mois. Il leur faut alors s'endetter à des taux usuraires qui peuvent attteindre 36%.
L'ambassadeur du Népal au Qatar, en mai 2013, avait déclaré au quotidien népalais The Himalayan que le Qatar était "une prison à ciel ouvert". Le porte-parole du Qatar 2022 supreme committee s'est déclaré choqué par les informations du Guardian, accompagnées de vidéos et de photos accablantes. Il a indiqué que des mesures seraient prises contre les emmployeurs qui ne respectent pas la loi.
Regardez le reportage du Guardian
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