Il fait partie de ces rares intellectuels pour qui anticapitalisme rime encore avec communisme. Invité de notre site partenaire Hors-Série, le philosophe Alain Badiou appelle de ses vœux une révolution communiste s’inscrivant dans le prolongement direct des événements d’octobre 1917 en Russie et de janvier 1967 en Chine. Il revient sur ces deux événements dans son ouvrage intitulé Petrograd, Shanghaï (La Fabrique, 2018), et dans lequel il fait part de réserves à l’égard de l’idée démocratique. Il s'explique : "Ce qui m'agace ce n'est pas tant qu'on me demande de reconnaître les violences des Etats socialistes. Je les reconnais absolument, y compris la révolution culturelle [chinoise]. Mais on ne tient aucun compte de la guerre d’Algérie, extraordinairement meurtrière, qui a comporté des camps de concentration, des déportations
de centaines de milliers de gens et la torture systématique"
. Or pour Badiou, si on condamne de telles "entreprises"
, "
condamnons aussi entièrement les régimes démocratiques…"
Car, conclut-il, "depuis les années 50, les plus grands tueurs de l’Histoire ce ne sont pas les communistes."
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