11 Septembre, feuilleton fatigué ?
Mais Taddei n'est pas Ardisson. Et ses accusateurs n'ont sans doute regardé que l'extrait de l'émission posté sur Dailymotion. S'il laisse parler Kassovitz, c'est pour mieux le laisser déchiqueter ensuite posément, gentiment, avec compassion (on est en famille) par le reste du plateau. L'écrivain Hélène Cixous s'étonne tranquillement de l'impunité dont bénéficient les plus gros bobards complotistes anti-américains (Kasso : non non non, chuis pas complotiste). Tout aussi tranquillement, Ismaïl Kadaré raconte comment une vie entière sous la dictature albanaise l'a définitivement immunisé contre les énormités de la propagande anti-américaine (Kasso ne répond rien. Pas révisé le Wikipedia sur l'Albanie, sans doute). Seul l'autre pipeul présent, Marin Karmitz, fonce dans la muleta, et remporte le point Godwin, en assimilant Kassovitz aux négationnistes (véhémente protestation de Kasso : faut pas tout mélanger, Auschwitz, c'est prouvé, tandis que New York, c'est pas prouvé).
Effroi, donc, et reprise du débat, exactement dans les mêmes termes depuis que nos avons ouvert notre dossier, et même depuis Meyssan : fautil, fautilpas, inviter Kasso et les autres à la télé ? Etrange question. Bien sûr, qu'il faut les inviter. Et les faire parler, et parler encore. Et les accompagner, en leur tenant la main, dans l'exploration des ultimes conséquences du scénario qu'ils ébauchent, sans oser se les formuler à eux-mêmes (j'avais tenté de le faire, dans l'émission que nous avions consacrée à Loose change). Voilà ce qu' ilfaut faire, pour peu que l'on en ait l'envie, et l'énergie, bien entendu. Quelque chose me dit que le ressort dramatique se fatigue. On verra bien. En dessous de 500 messages sous la présente chronique, on considérera que le feuilleton est en perte de vitesse.
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