Bruni, Vincennes, et une kipa : comme un lundi
A priori, ils n'ont rien à voir. Ou plutôt, ils sont reliés par des fils invisibles. Entre Vincennes et le tabassage, on imagine les débats dans les rédactions du week-end. Lequel citer avant l'autre dans les titres du journal ? Comment leur mesurer la place ? Comment établir une hiérarchie ? Quant à Bruni, c'est bien la plaie à vif de la rétention, et des objectifs chiffrés de reconduites à la frontière, qui rend l'opération de charme insupportable. Sans Vincennes, Bruni ne serait qu'un fumigène comme les autres.
Chacune de ces trois douleurs mériterait une analyse spécifique, des mots à elle toute seule. En concurrence, elles semblent se pousser du coude. Chacune exige qu'on lui fasse sa place, toute sa place, à la Une. L'indignation, la rage, l'accablement, l'aquoibonisme, passent de l'une à l'autre, sans savoir où se poser.
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