A propos du "pire"
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Commentaires préférés des abonnés
"Je le ressens plutôt comme une pression, une attraction irrésistible vers des comparaisons auxquelles je tente, par principe, de résister, ne serait-ce que parce que j'en connais le pouvoir d'attraction."
Ne résistez pas, Daniel. Pointez (...)
Daniel, si vous attendez de revoir les dragonnades de Louis XIV dans les Cévennes ou les régiments versaillais au Père-Lachaise pour parler de dictature, je peux vous garantir que vous n'aurez jamais à prononcer ce mot.
Vous pouvez dormir t(...)
Ce qui continue à me frapper (sic) plus encore, c'est que ces sorties de "fier-à-bras tolérance zéro et plus encore contre les journalistes et autres délinquants" sont le fait d'un ministre qui fait l'objet d'une enquête pour crime.
Derniers commentaires
A la différence de l'Allemagne de 1933 la France est toujours un pays démocratique; les deux situations ne sont pas comparables. Néanmoins cette Loi reste une grave atteinte à la liberté d'informer.
Fascisme, nazisme, communisme, autoritarisme, paindépisme...
Qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse. Et la gueule de bois du lendemain qui déchante.
Elle est arrivée l'attestation nouvelle
elle permet d'aller acheter le Beaujolais nouveau ou bientôt 's Wihnàchtsbier
oui elle est arrivée en Alsacien
mais aussi en Breton et en Occitan
je dois confesser un certain scepticisme latent sur les bilans de blessés de la police.
J'ai, de rares fois, vu des policiers blessés en manifestation. Il y a assurément un biais: leurs blessés sont évacués dans leurs lignes et donc moins visibles que ceux des manifestants.
Cependant, par moment, leurs chiffres me semblent aberrants. C'est le cas ici.
Godwin n'a rien à voir dans cette affaire. Et les Restes de Monde s'en foutent copieusement.
Mais j'ai regardé les vidéo et j'y ai vu autre chose.
La réflexion qui m'est venu est :
Comment peuvent ils espérer réussir à faire rentrer ces gens chez eux?
L'espèrent-ils?
Pensent-ils seulement à l'après, ou sont ils uniquement dans le maintenant?
La plupart des trucs que je lis fustigent la passivité, l'acceptation des gens, le courbage d'échine - le "on ne peut rien y faire."
L'honnêteté du Taulier est remarquable. Il y a effectivement danger à désigner la Bête du nom d'une autre qu'on a déjà vue.
Inutile de donner un nom ancien à la forme moderne d'une évolution politique classique. Sa désignation surgira d'elle même sans qu'il soit nécessaire d'intellectualiser.
Ce qu'il faut observer ce n'est pas l'épée qui frappe ou qui essaie de frapper, mais l'eau qui ne change jamais, quelque soit sa forme.
Quel sera le résultat à votre avis...?
A ma connaissance c'est la première fois ici qu'on peut se risquer à faire un parallèle entre le régime Macron et l'Allemagne de 1933 sans être accusé d'en être arrivé au Point Godwin.
C'est significatif.
Votre raisonnement hélas se déroule en vase clos. On pourrait le résumer ainsi : "ce n'est pas le nazisme parce qu'on peut encore dire que ça pourrait l'être". Bien vu l'aveugle ! Néanmoins, étant donné qu'une fois que l'on est dans un régime totalitaire il est un peu trop tard pour espérer le dire publiquement, peut-être justement faudrait-il, dès à présent, mettre de gros panneaux de signalisation : "ATTENTION VIRAGE DANGEREUX", sans se soucier des fayots qui viendront bêler qu'il y a des différences (évidence telle que je suis atterré d'avoir à la formuler).
Nous serons bien avancés si, quel que soit l'exécutif qui suit (extrême-centre ou extrême-droite) on se trouve sans moyen de protester parce quelques beaux esprits soucieux d'exactitude auront préféré rappeler qu'il y a des différences et qu'il ne faut pas tout mettre sur le même plan. Ces tergiversations ne mènent à rien d'autre qu'à flatter des egos superficiels. Il y a le feu. On se réveille.
Ca fait 50 ans que tout ce qui est à gauche du PS (voire du PCF) est qualifié de facho par les militants de gauche. Résultat, le mot perd complètement son sens et quand le régime se durcit effectivement et devient de plus en plus autoritaire, parler de fascisme ne trouve plus d'écho dans la société.
C'est l'histoire du garçon qui criait au loup.
Je pense que nous, gens de gauche, devons aussi nous interroger sur les mots que nous employons.
En l'espèce, il n'y a pas de raison de parler des années 30 en France.Le fascisme n'a pas été porté au pouvoir en France, au contraire c'est le front populaire qui est arrivé. Il a fallu une défaite totale et une occupation par l'Allemagne nazie pour que la dictature arrive.
Il faut dénoncer ce qui arrive en ce moment (en réalité c'est qui arrive depuis 15 ans) mais je pense que ce n'est vraiment pas le bon moyen de procéder ainsi.
Personnellement je trouve ça limite indécent parce que ça relativise aussi ce qui s'est passé à l'époque.
D'ailleurs, étrangement, ceux qui dégainent le "facho" à tout bout de champs ces dernières décennies ne sont pas ceux qui ont vécu et souffert sous ces régimes.
On peut voir aussi les choses sous un autre angle : cela fait des décennies qu'une grande partie du champ politique institutionnel va instrumentaliser (et ce faisant, faire advenir) la montée de l'extrême-droite à des fins électorales pour se poser en recours. Plus grave encore, depuis au moins Chevènement à l'Intérieur, cette gauche a contribué à légitimer une partie des idées de l'extrême-droite (moment politique parachevé dans la honte par le bouffon Manuel Valls).
La gauche radicale a crié au loup à juste titre, on le voit clairement depuis au moins 2015 : des responsables politiques élus sur un programme n'ayant pas grand chose en commun avec l'extrême-droite (j'exclus donc Sarkozy) en appliquent le programme. Voir à ce sujet une intéressante contribution de Frédéric Lordon : https://blog.mondediplo.net/benalla-et-l-arc-d-extreme-droite
Quant aux années 30 françaises, parlons-en : en février 34 on n'est pas passés d'un putsch d'extrême-droite, et la courte parenthèse du Front Populaire a conduit une partie significative des élites françaises, revanchardes, à se jeter dans les bras de Pétain voire Hitler (le Comité des Forges, ancêtre du MEDEF, n'hésitait pas à préférer "plutôt Hitler que le Front Populaire). Le pouvoir de Vichy, quoiqu'en dise l'historiographie "France éternelle" héritée du gaullisme, fut un régime issu d'une mouvance politique endogène, et non la traduction de la volonté d'Hitler. Les "statuts des Juifs" précèdent d'ailleurs les directives nazies.
Enfin, quel étrange renversement logique que celui auquel vous procédez dans votre dernier paragraphe ! Faire des années sombres une sorte d'écrin anhistorique, hors du temps, duquel rien ne saurait être déduit pour notre monde contemporain, cela ne sert les intérêts que d'un camp politique - et ce n'est pas le camp antifasciste. Allons donc, alors comme ça tant qu'on n'a pas de chambre à gaz, on ne devrait pas évoquer le nazisme ? Vous croyez réellement que le nazisme est arrivé au pouvoir en braillant "oui à la chambre à gaz pour les opposants, les homosexuels, les Juifs et les Tziganes" ? Faut-il attendre que soient mises en application des mesures liberticides (donc qu'il soit trop tard pour en parler publiquement) pour avoir l'esprit tranquille en se disant, pour soi-même le cul sur son fauteuil que "oui, maintenant on peut bien se dire que c'est trop tard sans craindre l'erreur" ? A quoi servira cette raison dont vous vous prévalez, sinon à vous dispenser de combattre le pire ?
Merci.
Bon, a priori on ne va pas être d'accord sur la spécificité du contexte allemand par rapport au contexte français. Si en plus pour vous le front populaire n'est qu'une parenthèse mais que vichy est le fruit d'un long processus réactionnaire...
Je n'ai jamais dit que vichy avait été mis en place par Hitler mais que c'est seulement avec un défaite militaire et une occupation du territoire que le pétainisme avait pu prendre le pouvoir.
Ce qui ne veut pas dire qu'il n'a pas eu de soutien populaire ou que le patronat ne s'est pas réjoui de son arrivée au pouvoir, tout ça est bien documenté d'ailleurs.
En revanche on ne peut pas dire que c'est le peuple qui a installé vichy, que ce soit par une révolution ou par des élections.
C'est quand même une différence notable par rapport aux autres régimes dictatoriaux de l'époque.
Et donc on peut se demander si sans la défaite de 1940, l'extrême-droite serait quand même arrivée au pouvoir.
Par ailleurs oui, le nazisme a affiché très clairement ses idées dès les années 20 et ça paraissait tellement fou que personne (à quelques notables exceptions) ne les a prises au sérieux.
Au final, on est seulement en désaccord sur le fait de parler de nazisme et fascisme aujourd'hui. Les idées d'extrême-droite sont aux portes du pouvoir, pas le nazisme ou le fascisme.
En fait, si je comprend bien, pour vous le fascisme, c'est le régime italien entre 29 et 44 et puis c'est tout.
Avec une définition aussi restrictive, c'est sûr que c'est un système politique qui ne risque pas de faire son retour... Le Chili de Pinochet ? Pas fasciste ! L'Espagne de Franco ? Pas fasciste ! la Grèce des colonels ? Pas fasciste ! Le régime de Vichy ? Pas fasciste ! Le fascisme, c'est en Italie, on vous dit !
Pourtant ceux qui y ont resisté et qui pour beaucoup y ont laissé la vie n'avaient pas vos pudeurs de gazelles pour employer ce mot...
Grande nouvelle : l’extrême-droite ne se résume pas au fascisme.
Tous les régimes que vous citez ont leur particularité et surtout ont eu des moyens d’accès au pouvoir différent. Et c’est bien de ça dont on parle, voir des points communs entre les prises de pouvoir de ces dictatures et notre situation présente.
Je trouve votre dernière phrase assez degueulasse sachant que je viens d’une famille d’anti-franquistes d’un cote et de résistants de l’autre.
La réalité c'est bel et bien que ce terme servait, et continue à servir, à représenter tout un pan de l'extrème droite aux fonctionnement et docrines semblables. C'est sure que le terme est sur et mal utilisé, que seule une part du FN colle à la définition, par contre Franco et Pétin si.
Complètement ! ;-)
Un dictature, ce n'est pas forcément le fascisme.
Et c'est facile à reconnaître.
C'est quand votre bulletin de vote ne sert à rien et que les seuls lieux ou vous pouvez vous exprimer sans risquer la GAV sont... votre salon... et le forum d'@si (l'équivalent moderne des catacombes).
Je ne vois pas en quoi ne pas faire de parallèle avec les années 30 ou ne pas utiliser le mot fascisme "empêche de protester".
Il y a genre des dizaines d'autres termes (état policier, dérive dictatoriale, autoritaire, sécuritaire, totalitaire, obsession du contrôle, etc... etc..) utilisables pour dénoncer les mêmes tendances, et probablement autant de comparaisons historiques plus pertinentes (et plus encore de comparaisons géographiques vu qu'on est face à un phénomène quasi mondial de fin de l'ère des libertés) pour exprimer la même chose.
Pourquoi tenir à le faire en sonnant comme BHL parlant d'un refus de guerre ("c'est Munich !"), comme Valls parlant du péril islamiste ("l'islamo fascisme"), ou comme Christophe Barbier parlant de ceux qui refusent de choisir entre Macron et Lepen ("un apolitisme qui profite au fascisme"), c'est plutôt le mystère pour moi de tenir tant à manquer d'imagination.
M'est avis que les dérivés de Godwin à force d'être ultra trop usités (et pas que par la gauche dénonçant la droite), n'apportent aucun mieux pour ce qui est de dénoncer quelque chose, et encore moins si c'était possible pour ce qui est de comprendre des évolutions aux racines et modus operandi très différents. Ce fétichisme des années 30 est juste masturbatoire pour certaines personnes aimant à se présenter comme "anti"-fascistes (y compris un gros paquet pour qui la dénomination irait aussi bien sans le "anti").
Sachant que ça n'apporte que le ridicule de la grandiloquence niveau discours, reste à savoir si ça apporterait quelque chose niveau pertinence d'analyse, et c'est là que le nombre énorme de différences entre les périodes et mouvements qui en sont accusés devient important. Quelles "leçons" sont t'elles à tirer qu'un mouvement aux racines idéologiques et à la sociologie très différentes ait dans un contexte différent après avoir atteint le pouvoir d'une manière encore plus différente adopté des politiques très vaguement similaires ? Que ouais parfois des trucs très différents tournent mal un peu pareil, mais pas grand chose d'autre.
Par contre si on choisit d'éviter ce parallèle-réflexe on pourrait peut être parvenir à expliquer ce qui conduit des forces politiques actuelles à la tendance actuelle, voire trouver éventuellement les points faibles des groupes qui y poussent ou bonnes manières d'en détourner les électeurs qui les soutiennent.
"Par contre si on choisit d'éviter ce parallèle-réflexe on pourrait peut être parvenir à expliquer ce qui conduit des forces politiques actuelles à la tendance actuelle, voire trouver éventuellement les points faibles des groupes qui y poussent ou bonnes manières d'en détourner les électeurs qui les soutiennent. "
Ce n'est pas un "parallèle-réflexe" (expression méprisante).
Et toute votre réponse à Rick Blaine se la joue moi je surplombe et toi tu me regardes en contre-plongée.
Et si vous voulez expliquer la tendance des forces politiques actuelles, d’hier et de demain, il est nécessaire de se coltiner l'histoire.
Pas de regarder les séries qui ne parlent que des granzommes et des zévènements,
mais de regarder ce que nous vivons maintenant avec en tête ce que d'autres ont vécu avant.
Vous me semblez ne pas vouloir le comprendre.
Pardon mais vous répondez à côté de la plaque.
Personne ici ne nie que les formations politiques actuelles sont héritières d'un passé, que la société actuelle s'est modelée au fil de l'histoire et que l'histoire explique bien des choses d'aujourd'hui.
Trouver des racines, des causes aux maux actuels dans l'histoire, c'est évidemment indispensable et je ne pense pas que quiconque ici en doute.
Par contre faire des parallèles avec les années 30 ce n'est pas chercher des réponses aux problèmes actuels, c'est imaginer que de causes similaires aboutissent aux mêmes effets. Or, non seulement c'est faux, l'histoire n'est pas cyclique mais en plus les causes sont différentes, c'est là tout le sens de mon propos.
Aucun spécialiste de l'époque ne s'y risque d'ailleurs.
Notre société n'est pas comparables avec l'Allemagne des années 30. Vous oubliez qu'il y a un évènement qui a traumatisé les sociétés occidentales, c'est la première guerre mondiale. Une partie de l'historiographie allemande considère même que 1914-1945 ce n'est qu'une seule guerre.
Les nazis comme les fascistes se sont énormément appuyés sur les anciens combattants pour leur prise de pouvoir. L'Allemagne a connu plusieurs mois de guerre civile au sortir de la guerre. Les allemands avaient été très peu désarmés à la fin du conflit vu que l'empire allemand s'était écroulé, et il y avait donc des milices armés, les corps francs qui ont aidé le gouvernement en place à réprimer toutes les tentatives de révolution (les spartakistes ne sont qu'une parmi d'autres d'ailleurs).
Ensuite le NASPD au pouvoir, c'est la mise au pas en quelques mois de l'administration et l'abolition de la république et du parlementarisme très rapidement.
Et je ne parle du fond idéologique qui était propice à l'arrivée du nazisme avec un refus de la démocratie considérée comme responsable de la décadence allemande, et un délire racialiste sur la singularité de la race allemande.
Chacun regarde la vie avec ses lunettes.
Les vôtres ne sont pas les miennes. Mais tous, pas chacun, nous sommes les héritiers de l'histoire qui nous a précédé.
Après, on peut gloser sur les différences qui peuvent exister entre l'Allemagne des années 1920-1930 et la superbe et belle et admirable république française des années 1990- 2020 (je ratisse large) mais le fond du fond, c'est d'une part la détresse de ceux qui sont là pour travailler et se faire taper sur la gueule et d'autre part ceux qui sont là pour profiter jusqu'à plus soif de cette exploitation.
Je comprends tout à fait que vous n'ayez pas envie d'avoir peur.
Et moi-même, je n'ai pas peur. Je sais simplement que le pire est possible, et qu'il se rapproche.
Vous vous méprenez sur un point c’est que l’avenir qui s’annonce me fait très peur.
La crise climatique qui arrive et ses conséquences politiques me font craindre des choses pires que le nazisme ou le fascisme.
L‘Allemagne des années 20 (Weimar) ce sont des milliers de mort lors de la répression des soulèvements populaires, les nazis ce sont des camps de concentration dès leur arrivée au pouvoir en 33. C’est pour ça que je trouve problématique les comparaisons avec cette période parce qu‘à force d‘utiliser ces horreurs pour des choses qui ne le méritent pas, quand ces horreurs reviendront on aura plus de mots pour le nommer.
Il y a genre des dizaines d'autres termes
Qui noient le poisson justement ! L'objectif, en utilisant le terme "fascisme", n'est pas d'analyser ou de décortiquer la situation. Ça, c'est le boulot des politologues, sociologues, historiens voire journalistes.
Non, l'objectif est d'alerter, de réveiller les consciences. Il faut donc utiliser une terme qui "parle", qui porte en lui-même une charge émotionnelle et affective suffisante pour nous sortir de la torpeur.
Les gens qui comme moi s'indignent depuis 20 ans et qui prêchaient dans le désert se sont vus à maintes reprises répondre : "Mais non, ce n'est pas du fascisme...".
Jusqu'au jour où un milicien viendra frapper à notre porte ? Et encore, je suis certain qu'il y aura encore de belles âmes pour euphémiser...
A la base le reproche de ne pas faire de comparaison avec Berlin 33 fut fait à DS qui est une espèce de politologue, sociologue, historien voire journaliste s'adressant à un public d'amateurs d'explications et de compréhensions débattant en donnant leurs propres analyses dans des commentaires (et entre gens qui à 99% sont d'accord pour dénoncer cette loi, et l'évolution plus globale qu'elle traduit). Ce n'est pas comme s'il s'était saisi du mégaphone au milieu d'une manif pour dire "vous allez trop loin dispersez vous".
Je suis peut être méchant de douter aussi de l'efficacité de l'usage du mot fascisme pour protester, mais je répondais à un message disant qu'il était absolument nécessaire à "avoir les moyens de le faire", ce qui me semble complètement absurde.
Enfin bon, après j'admets volontiers que c'est une argutie sans grand intérêt sur l'usage d'un mot à ce niveau (que je me demande comment j'ai pu m'y laisser aller alors que je trouve les procès sur des manières de dire des choses terriblement irritants d'habitude ; ce que la présence du procureur du bien parler Vidocq dans cette discussion m'a rappelé ;p ).
Quant à imaginer "le pire" je ne suis certainement pas le dernier à prévoir que le siècle qui commence a toutes les chances de battre le XXème en horreur (je trouve même ceux qui parlent de simple "possibilité" plutôt très optimistes par rapport à tout ce qui est prévisible en matière de conditions matérielles et moyens technologiques favorisant des évolutions totalitaires). Par contre je ne pense pas que l'analyser comme un retour du fascisme des années 30 apporte grand chose pour lutter contre.
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Le lien vers la vidéo du journaliste de France 3 Paris interpellé n'est plus actif et introuvable sur You Tube. Savez-vous pourquoi?
" le nazisme à sa sortie de l'oeuf" Vous aussi , vous avez été impressionné par le film d' Ingmar Bergmann " l' oeuf du serpent" Il laisse en effet un souvenir glaçant.
Tout cela ne serait-il pas né d'un malentendu
Monsieur le ministre de l'intérieur Darmanin est très attaché à la liberté de manifester et à la liberté d'expression.
Il suffit juste aux journalistes de se conformer au SCHÉMA NATIONAL DE MAINTIEN DE L'ORDRE * et de se rapprocher
* Pour ceux qui auraient des doutes le conseil en haut est de "Tousser dans son coude"
Et le mot de passe de Darmanin qui se balade tranquille sur internet, à ma connaissance, seul NextIpact en a parlé : censure ?
https://www.nextinpact.com/article/44630/je-minquiete-facilite-dacces-aux-donnees-ministre-interieur
Justement ,puisqu 'on vous interpelle sur votre livre " Berlin 1933" ,j'avoue mon étonnement que vous n'ayez pas consacré d'article au rappeur Freeze Corleone . L' un de ses textes ( " j'arrive blindé comme Adolf dans les années 1930 " ) me paraît être un appel au meurtre de masse.
Ce à quoi on assiste c'est à un durcissement progressif, sur plusieurs décennies, du pouvoir, qui nous fait peu à peu nous approcher des démocraties illibérales ou démocratures, mais qui dans ses causes ou son projet a extrêmement peu à voir avec celui des nazis. Et qui ne se base absolument pas sur le culte d'un homme fort (si Macron aimerait peut être en avoir un, soyons sérieux) ou d'une idéologie comparable à celles des années 30 (les nazis ne proposaient pas de sauver la république de Weimar, pour rappel, ils la considéraient comme une des sources de la faiblesse allemande).
Ce qui caractérise Macron c'est plutôt sa grande faiblesse pour résister à des groupes comme les syndicats policiers qui font encore plus la pluie et le beau temps que sous Hollande ou même Sarkozy depuis qu'il est au pouvoir, exploitant le syndrome de stress post traumatique que les macronistes semblent ressentir depuis les Gilets Jaunes (auquel s'ajoute le trauma plus justifié lié au terrorisme).
Il serait plus intéressant de voir ça comme le troisième épisode successif de ce style, le premier ayant eu lieu suite aux émeutes de 2005, là encore un trauma poussant le pouvoir dans les bras de l'aîle dure de sa police, entrainant l'arrivée de toutes sortes de personnages en étant issus dans ses allées (les mêmes qui sont passés, eux ou ceux qui faisaient partie de leur suite à l'époque, du sarkozysme au macronisme dernièrement) et le second après les attentats de 2015. Fauvergue ce n'est jamais que le nouveau Péchenard, et Darmanin il vient directement du sarkozysme.
Dans tous ces cas, une tendance permanente au sécuritarisme autoritaire profite d'un choc pour avancer ses pions. Tendance qui relève moins d'un mouvement politique ayant une idéologie précise en dehors de ça que du corporatisme du lobby de l'ordre. Lequel présente les options offrant toujours plus de pouvoir à ses gardiens comme du pragmatisme, auquel finissent par souscrire de plus en plus de gens se pensant démocrates, en pensant précisément le faire pour protéger la démocratie.
Et là où c'est particulièrement inquiétant c'est que celà correspond à un recul mondial par rapport à la période qu'on pourrait qualifier de summum historique des libertés, que je situerais vers les années 1990 début 2000, après quoi elles se sont mises à reculer partout (sous l'influence de mouvements de droite dure, d'un centre de plus en plus apeuré par un monde devenu imprévisible, mais aussi de l'évolution idéologique de la gauche vers plus de volonté de contrôle des individus composant le peuple). On voit d'ailleurs dans ce qui pousse à ces reculs des arguments comme "lutter contre la haine en ligne" qui sont directement issus des discours de gauche en ce sens s'étant multipliés cette dernière décennie, ce qui la met en plutôt mauvaise position pour dénoncer ça comme du "fascisme" (enfin sauf si elle se décidait à regarder aussi la très grosse paille dans son oeil à ce genre de niveau).
Enfin de mon point de vue, on est donc dans une situation très différente, pas nécessairement meilleure, peut être même pire, une où on s'approche d'une espèce de consensus (peut être pas populaire mais de la plupart des gens qui comptent) sur le thème de la réduction des libertés, avec pour seul point de discordance entre toutes les forces qui la prônent lesquelles sont à attaquer en priorité, bien plus que dans le type de conflit manichéen qu'il y a pu y avoir à une époque entre fascistes et démocrates (ou si on tient à y voir du fascisme, c'est un fascisme en mode TINA, "il n'y a pas d'autre option que de les réduire pour aboutir à toutes sortes de résultats que souhaitent également les démocrates").
C'est beaucoup plus complexe à traiter et nécessite de ce fait beaucoup plus de nuances (pour ne pas être vus comme faisant partie du problème) que la simple montée en puissance d'un psychopathe politique ou mouvement dangereux particulier.
J'attends ( sans impatience excessive ) que Darmanin se marie avec une chanteuse ( à petit filet de voix ) ....
Le néolibéralisme est avant tout une philosophie de gestion des foules et de la démocratie, c'est par là que l'analyse devrait commencer.
D'abord, les "foules", quand bien même elles auraient le droit de vote, sont incapables de développer une pensée plus cohérente que leurs décideurs. C'est pour quoi, leur droit de parole dans une démocratie digne de ce nom, doit se cantonner à la seule expression du vote.
Ensuite, ce sont elles qui sont violentes, pas celles et ceux qui les gouverne et si elles ne comprennent pas que les décisions qui les font souffrir sont prises pour leur bien, il faut les mater, sinon ça ralenti la cadence.
L'état n'a d'utilité que dans ce cadre, le reste doit être confié au maximum aux marchés (amis?)
La génèse de cette idéologie politique en tant qu'application concrète reste tout de même le Chili de Pinochet, la junte argentine, Margaret Thatcher et Ronald Reagan.
Ca peut être un bon début pour réfléchir à l'approche autoritaire des problème sociaux.
Ajoutez à ça un Sarkozy qui a eu l'excellente idée d'aligner les élections présidentielles et législatives et vous avez la macronie. Des hommes et des femmes qui n'ont pas un grand amour des débats démocratiques et qui peuvent se permettre de les squizzer légalement.
je pense au contraire que ça ressemble beaucoup a 36 .Les gouvernant sont en train d'essayer de dévier la colère du ^peuple vers les musulmans .Car ce qui ressort du complotisme qui est en train de se répandre , c'est une déshumanisation de la classe dirigeante .Il n' est pas possible que des humains agissent comme le fait la classe dirigeante , les bourgeois , ça ne peut être que l'oeuvre du diable , vous savez ce que ça veut dire quand on déshumanise les gens , vous savez où ça mène .Et ça nous apprend autre chose du peuple ,c'est qu'il croit encore en l'humanité . Par contre ce que je ne sais pas c'est si la classe dirigeante a compris le mécanisme , je veux penser que oui , mais je pense que le pouvoir rend aveugle .Si on laisse Qanon diriger le mouvement , on va se retrouver avec l'extreme droite , si au contraire on dénonce les vrais responsables de cette situation , le délitement de cette soit disant élite qui a pour seul glorification de son élitisme l'argent , on peut encore sauver la situation .
il existe peut-être dans ce monde une lueur d'espoir :
https://www.youtube.com/watch?v=xLnTJ7WoI10&feature=youtu.be
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Mieux vaut parler de cycles, peut être, tout comme l'humain qui répète des situations sans comprendre car il est persuadé qu'il parviendra à résoudre ce qui l'empêche d'avancer ; l'opiniatreté de l'inconscient, remettant en scène les séquences non digérées, est une chance mais aussi un point d'achoppement où il serait nécessaire de s'arrêter pour en démonter la mécanique. L'accélération de tout est un "frein", oxymore involontaire, et les "répétitions", ou ce qui y ressemble , sont le révélateur d'une fuite en avant, d'un déni de la temporalité, de la finitude, en bref, de la mort, mais curieusement ces "répétitions" , au lieu de nous alerter, contractent les peurs et poussent plus vite vers cette fin.. Ce qui "revient" , c'est la Pulsion de Mort majuscule de l'Inconscient et qui déstabilise les équilibres chez l'humain mais aussi dans les sociétés. Difficile d'y mettre un nom...et elle prend des allures de complot, repoussant au dehors, un imaginaire inconnu qui bout en réalité dans notre propre "marmite" dont on ne veut rien savoir....!! et qui se transforme souvent en guerres fratricides pour tenter d'y mettre un frein !!! le mal par le mal !!!
Bof c'est de l'argutie tout ça.
C'est comme les « débats » autour du terme de « Islamophobie » : tout pour éviter de parler du racisme qui suinte de partout.
À travers ces interpellations avec des termes ou expressions fortes (1933, fascisme, nazisme, etc), les gens demandent quelque chose de simple : une réelle indignation, une réelle révolte.
Là en l'état, au lieu de se poser la question du « bon terme », pourquoi pas une juste colère ?
Nan, trop compliqué, trop clivant ... trop sale[1]
[1] les journalistes/médias ne vont pas s'abaisser à se comporter comme des Gilets Jaunes, des agents SNCF, des personnels hospitaliers, etc. Un vrai blocage, une véritable révolte, nan ...
PS : il ne s'agit évidemment pas d'un propos ciblant DS ; il n'est qu'une personne parmi d'autres, sûrement très agréable au demeurant ; il s'agit d'un propos dirigé vers une classe sociale qui regarde un peu tout de loin (pas vraiment concerné ; inutile de jouer la carte du « petit journaliste », elle est aussi pertinente que celle du « petit patron »).
Rien ne peut changer en France à cause des médias qui proposent une réalité alternative, et ce ne sont pas des médias de niche (ASI, MédiaPart, etc) qui y changent quelque chose (juste une question de part de marché ; nous ne sommes que des consommateurs à adresser différemment).
10 blessés légers dont neuf parmi les rangs de policiers....
Quand on voit leur harnachement, leur équipement, leur armement...
Le recrutement laisserait-il à désirer ? Trop de gens fragiles dans la police...
Ce qui est étonnant, c'est qu'il n'y en ait eu qu'un seul parmi les manifestants qui n'étaient ni armés, ni protégés à ma connaissance...
Peut-être que ce genre de précisions mériterait quand même d'être diffusé tant l'image du manifestant = violent est bien implantée dans le cerveau de beaucoup de gens...
S'agissant de journalistes, peut-être que ces mensonges auront plus de chances d'être dévoilés par les mêmes qui les ont si souvent niés ou omis par le passé. Praud, Demorand, Salamé, Cohen, Barbier et tant d'autres... Quelles réactions ?
Un commentaire plus à froid.
1. On peut en effet rapidement évacuer la montée d'un totalitarisme de type nazi. Pour des raisons diverses, ce n'est de toute façon pas en France que ça arrivera.
2. Par contre, il peut être intéressant de voir si la poussée sécuritaire actuelle s'inscrit dans une évolution de long terme depuis bien avant Macron ou si elle lui est spécifique. A voir avec Sarkozy, Pasqua ou plus avant encore. deviendrait-elle même de nature autoritaire?
3. ASI serait d'autant plus légitime à le faire (une émission par exemple) que l'actualité récente pourrait offrir l'angle d'analyse de la liberté de la presse. Comment a-t-elle évolué en France depuis la seconde guerre ? Comment se situe-t-elle par rapport aux autres pays ? Observe-t-on des évolutions similaires dans d'autres pays ?
Pour se remonter le moral voir ou revoir : "l'œuf du serpent" Ingmar Bergman. description ici
Daniel, si vous attendez de revoir les dragonnades de Louis XIV dans les Cévennes ou les régiments versaillais au Père-Lachaise pour parler de dictature, je peux vous garantir que vous n'aurez jamais à prononcer ce mot.
Vous pouvez dormir tranquille Daniel, vous ne reverrez jamais les images de l'Allemagne de 1933, vous n'assisterez jamais à un défilé de chemises noires, ni de croix gammées dans Paris, aucun Hawker Hunter(*) ne volera dans votre ciel.
L'histoire ne se répète jamais à l'identique, les visages, les uniformes changent... Cependant la réalité est là.
Quand un gouvernement concentre tous les pouvoirs, quand sa parole est omniprésente dans les médias, quand l'extrême droite inonde les plateaux TV, quand il devient impossible de manifester sans risque, de faire grève, d'occuper une école ou une université, quand on met des enfants en garde à vue, quand on arrête les journalistes... quand un gouvernement peut décider arbitrairement qui peut travailler ou pas, et ne parlons même pas des limitations aux déplacements...
Je ne trouve pas d'autre mot que "dictature".
Il suffit de taper "violence policière" sur un moteur de recherche pour voir la réalité du soi-disant "État de droit" en France.
Oui, direz-vous, ce ne sont que des images... Rappelez-moi le nom de votre site ?
(*) Avions qui ont bombardé le palais de la Moneda en 1973.
Comparaison n'est pas raison. Pour autant, et quand bien même la situation n'est pas directement comparable, quelques éléments ici ou là, ainsi qu'une tendance, semble montrer un chemin similaire.
Cette proposition de loi a quelque chose de totalement indécent. Elle répond à une demande de certains éléments de la police et agrège les difficultés liées au terrorisme, y compris les attaques que la police a subit, l'histoire d'une police qui se vit comme assiégée au milieu de la population, la gestion des Gilets Jaunes où la seule réponse du pouvoir a été la répression la plus brutale possible, et une dérive récente de militarisation et changement de doctrine vers plus de violence. Mais cette loi, s'inscrit aussi dans un continuum de textes, y compris les règles de l'état d'urgence devenues la norme, dont le but est, sciemment ou non, de museler toute contestation au pouvoir. En cela, il y a des parallèles avec l'histoire, pas forcément uniquement l'Allemagne de 1933, mais tout autre pays devenu une dictature. Le pouvoir actuel (et on peut dater le changement à Sarkozy), n'a plus que seul et unique moyen pour continuer ses politiques destructrices socialement que par la force. Tous ces textes, toutes les méthodes employées, vont dans ce sens.
Mais concernant cette loi et notamment l'article 24, même si je n'ai pas encore lu, vu ou écouter des analystes évoquer cette possibilité, il semble assez évident, qu'il sera au final réduit par le Conseil constitutionnel.
Mais face à la police, le ministre pourra arguer qu'il aura fait son possible pour les défendre mais que les gauchistes ont bloqué sa démarche. 90% de cette loi (dont beaucoup d'autres dispositions sont tout aussi liberticides) passera et le chemin vers un état policier, autoritaire, et presque fascisant aura encore fait un pas.
Tout cela pour éviter que l'oligarchie au pouvoir perde son pouvoir.
Comparaison ne serait pas raison...mais tout de même .... En allemagne le durcissement des lois anti-covid viendraient lutter contre l'extrême droit... en france, contre le "terrorisme musulman"et le covid.....et donc faire le tri entre "bon et pas bon" journaliste ?
https://www.mediapart.fr/journal/international/191120/en-allemagne-une-loi-en-urgence-pour-relegitimer-le-dispositif-anti-pandemie
Mais en france aussi contre les profs ? et tant d'autres.
https://blogs.mediapart.fr/alain-bertho/blog/181120/sommes-nous-aux-portes-de-la-nuit
Je crois qu'il est temps d'ouvrir les yeux et d'arrêter de vouloir banaliser les lois qui se mettent en place. L'extrême droite est en roue libre en ces temps troublés.
Quand Darmanin dit qu'il faut se signaler à la préfecture pour être '' protégé par la police'' ça me fait penser au racket de la mafia :' 'tu paies pour qu' on te protège sinon on te frappe''.
C' est d'autant p'us incompréhensible que la police est censée nous protéger inconditionnellement non ?
9 blessés parmi les forces de l'ordre sic Darmanin à jeûn
20 blessés par jour parmi les forces de l'ordre sic l'autre jour le chef du syndicat Alliance Police
Mon d ieu, mon d ieu crie la souris verte qui courait dans l'herbe
ces chiffres sont épouvantables, on en oublierait presque en les entendant de prendre le temps de les vérifier
et on irait du coup déclarer l'état d'urgence à perpét
Petit à petit, l'oiseau de malheur fait son nid
Comme un vol de gerfauts, ami entends tu le vol noir des corbeaux
The Vulture eats between his meals
LCI qui coupe son direct... ça rappelle ces chaînes Américaines qui ont coupé une conférence de Trump où il s'annonçait vainqueur
sauf que LCI fait le contraire pour protéger son Emmanuel, elle coupe les questions qui fâchent
Aux USA, dans ces jours qui annoncent deux options, le coup d'état ou la guerre en Iran, c'est maintenant la tendance : ne pas faire de conférences de presse ou en faire et ne pas répondre aux questions
Faut-il continuer à faire semblant de jouer la démocracomédie et assister aux conférences aseptisées...
C'est quoi les différences ?
Les fachos n'ont plus de chemises noires ou brunes, mais des costards cravates et des uniformes de robocops ?
Ce n'est pas le judéo-bolchevique qu'on pointe mais l'islamo-gauchiste (ainsi que tous les deviants à la ligne officielle) ?
Le juif n'est pas la cible principale mais l'islamiste (sous-entendu le bougnoul, car tout maghrébin ou noir sub-saharien est forcément aliéné à cette religion) ?
Ce n'est pas la presse qu'il faut maintenir sous contrôle mais les réseaux sociaux et tout autre média non contrôlés par les amis du pouvoir ?
Alors, oui, Daniel, vous êtes bien dans la salle de ce café berlinois, avec vos amis traquant les "complotistes" de toutes espèces, trouvant des explications aux propos illégaux (le schéma du maintien de l'ordre ce n'est pas la loi) et scandaleux de darmanin et consorts, allant même jusqu'à vous demander si vraiment macron et castex soutiennent ce forcené (comme si ils l'avaient placé là par hasard, sans savoir à qui ils avaient affaire et sans lui donner une feuille de route bien précise).
Toute la journée d'hier, j'ai attendu patiemment votre réaction sur notre réseau social préféré concernant ce qui s'était passé la veille au soir autour de l'assemblée nationale. En vain. Juste un papier à 20 h relatant en gros les positions des uns et des autres mais ommetant (si ce n'est par une phrase sibylline) de préciser l'omerta médiatique sur le sujet en particulier sur les chaines d'intox que vous êtes d'habitude si prompt à décortiquer.
Alors oui, on se dirige vers le pire, à grande vitesse, et vous même, vous n'en ressortirez pas indemne. Mais ils sera surement trop tard pour sen rendre compte. Cela fera juste un excellent sujet pour une autre écrivain dans 40 ou 50 ans.
Ce qui continue à me frapper (sic) plus encore, c'est que ces sorties de "fier-à-bras tolérance zéro et plus encore contre les journalistes et autres délinquants" sont le fait d'un ministre qui fait l'objet d'une enquête pour crime.
Comparaison n'est pas raison :
En 1933, la France était antisémite.
En 2020, elle n'est qu'islamophobe
En 1933, c'est l'extrême droite qui fait peur (cf 6/2/34)
En 2020, c'est l'extrême gauche.
En 1933, Léon BLUM
En 2020, Olivier FAURE
EN 1933, seule la presse écrite existe (certains canards tirent à des millions d'exemplaires)
En 2020, la presse écrite est moribonde. C'est la télé et les réseaux sociaux qui font l'opinion
Si il faut fallait des comparaisons avec des situations passés, il conviendrait lorsque l'on pointe les ressemblances d'en rappeler les différences du contexte.
« Faire une comparaison entre le passé et le présent est à la portée de tout le monde, en particulier quand on se focalise sur des lieux communs partagés avec le public. C’est pour cela que ces analogies sont la base d’une bonne part des réutilisations politiques de l’Histoire, d’Asselineau à Copé, de Sarkozy à Mélenchon. Elles sont rassurantes, et efficaces, pour peu que le public soit peu informé (et même, parfois, lorsqu’il l’est). Mais une analyse de détail de la période avec laquelle on compare le présent permet souvent de relativiser cette comparaison.
[…]
Et justement, ce système social est un autre point de différence : les insurrections d’avant la Révolution visaient souvent à obtenir quelque chose de nouveau, à opérer un basculement. Nos mouvements sociaux, depuis plusieurs décennies, ont avant tout pour objectif de sauvegarder nos droits existants, peu à peu supprimés par les gouvernements successifs. C’est, là encore, une évolution non négligeable qui joue, forcément, sur les modalités et l’efficacité des mobilisations. On pourrait encore continuer longtemps à souligner ces différences et, pour chacune, entrer bien plus dans le détail que je le fais ici. Mon but est avant tout d’inciter à cette démarche-là, de rechercher ce qui ne cadre pas dans le parallèle.
[…]
Et c’est finalement cela que l’Histoire peut nous apporter. Pas une boule de cristal permettant de nous rassurer sur ce que sera l’avenir. Mais un arbre généalogique de nos manières de penser, de nos craintes et espoirs, de nos discours et stéréotypes. Nous ne sommes pas en 1789 ; la Bastille ne tombera pas après les élections. Ce qui se produira à l’avenir sera unique, comme tous les événements qui ont précédé. En revanche, ce futur, comme le présent, se bâtira sur les fondations de ce qui a précédé. Et c’est pour ça que, si le passé ne permet pas d’anticiper l’avenir, il nous permet au moins de mieux comprendre où nous en sommes… » https://venividisensivvs.wordpress.com/2017/04/12/sommes-nous-de-retour-en-1789/
" si l'expérience pouvait m'aider à quelque chose " : on rappelle que " l'expérience, c'est un peigne pour les chauves";
Des esprits malfaisants rappelleront, à ce propos, , que ces gouvernants très imaginatifs , sur le plan législatif, risquent bien d'être tondus , à la Libération.... qui tarde à venir.
Il faut surtout lire ce qui s’est vraiment passé en Allemagne dans l’entre-deux-guerres et en particulier dès l’arrivée des nazis au pouvoir pour voir qu’il n’y a rien de comparable (pareil en Italie d’ailleurs).
je conseille les excellents bouquins de Chapoutot ou Ingrao sur le sujet.
Reste qu’il y a une dérive autoritaire du pouvoir, évidemment mais ce n’est pas la peine d’agiter sans arrêt le chiffon rouge du nazisme, c’est inefficace voire démobilisateur tellement ça a été utilisé à mauvais escient.
"Je le ressens plutôt comme une pression, une attraction irrésistible vers des comparaisons auxquelles je tente, par principe, de résister, ne serait-ce que parce que j'en connais le pouvoir d'attraction."
Ne résistez pas, Daniel. Pointez les ressemblances (il y en a, ne serait-ce que la relative sous-réaction des médias... et la vôtre) et surtout les différences, car ce sont ces différences qui font que nous allons nous laisser leurrer. Simplement parce que prendre le même chemin qu'en 33, ben... on le reconnaîtrait.
"Ah, non, c'est pas pareil", évidemment. Par un chemin différent, nous allons vers quelque chose de différent. Mais de tout aussi inquiétant. Angoissant. Ne sentez vous pas comme ça monte? Résistez-vous à cette sensation?