[Avent 2021] Présidentielle 2017 : ce que l'affaire Fillon a dit de la France
Nous avions déjà tourné l'émission de la semaine, et boum, l'affaire Fillon est venue perturber la campagne, qui s'annonçait déjà très singulière avec la montée du candidat Macron. Alors nous avons monté une deuxième émission (avec Monique Pinçon-Charlot et Nicolas Thibault, président de l’association française des collaborateurs parlementaires). Une émission que nous avions déjà sélectionnée pour l'Avent 2020 ! Collector.
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Derniers commentaires
mais celui qui croit qu'on ne peut se passer de lui se trompe encore davantage."
A mon sens, jamais cette fameuse citation de De La Rochefoucauld n'aura à ce point convenu à un homme politique français.
F. Fillon, entré par la grande porte, son heure de gloire sur le point de sonner, amené sous quizaine à être sorti par la petite
par l'un de ses plus proches lieutenants B. Retailleau pour ne pas le nommer. Ceci dit, je pense que dans son for intérieur,
l'intéressé ne se faisait plus guère d'illusion du jour du dernier communiqué du PNF.
Une pensée émue pour J. Chartier qui selon des critères au faciès, donc hautement subjectifs,
semble accuser le coup avec un peu plus de sincérité que le reste des tristes sires qui composent son entourage proche.
Si je suis mis en examen, je me retire
Je suis mis en examen, je ne me retire pas.
Annexe un et unique: je vous emmerde.
J'ai bon sur le résumé?
Ah ça ira, ça ira, ça ira...
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C'est le cas de Monique Pinson-Charlot. Désolé, mais je n'arrive pas à écouter et prendre au sérieux une personne qui semble tellement dans le registre de l'émotion et du "je vous l'ai bien dit". Constamment cherchant à valider sont postulat de départ "tous pourris".
Dommage que les intervenants se laissent aller à s'emporter dans des commentaires personnels coulants et mielleux, peu universitaires. parce que le sujet est intéressant et digne d'analyse non biaisée.
NB. Les passe-droits ne sont pas le privilège de "la haute". Regardons autour de nous à 360 degrés.
Une discussion dans un cocktail, à la fête de l'huma, entre deux personnes sur un emploi potentiel débouche souvent sur l'envoi d'un curriculum vitae; qui sert de preuve d'un "piston" injustifié ou non.
Le scandale est donc le travail des vrais journalistes ?
Dans une démocratie Fillon se serait retiré non ?
Expliquez moi, j'ai raté un épisode
je ne veux pas faire le parano de service (ou un "autoritaire" de la transparence)
mais quelle est cette coupure à 30'19?
Vous m'avez habitué à un Arrêt sur Images sans montage, ni césures ...
Merci par avance, Frédéric
Superbe affaire à saisir rapidement :
Comparer avec les prix du marché
Maison individuelle
Beaucé, 72 300 SOLESMES
Superficie bâti : 3 162 m2
Superficie non-bâti : 12,0 ha [120 000 m2]
Commentaire :
SURFACE HABITABLE : 1 107 m2
DÉPENDANCES : 1 062 m2
FERME HABITABLE : 993 m2
[large]Valeur 750 000 €[/large]
photo
Plus d'info ici et là
Source : https://www.fillon2017.fr/2017/02/06/transparence/
http://www.lemonde.fr/politique/article/2013/10/28/ecotaxe-itineraire-d-une-mesure-qui-faisait-consensus_3504015_823448.html
Collecte de la taxe par la société italienne ecomouv. Encore un sujet d'étude.
Sa vie campagnarde s'accommode mieux des vues de la FNSEA que de celles de la Confédération paysanne.
Sablé-sur Sarthe a au moins deux abattoirs; petit accident dans l'un d'euxhttp://www.lemainelibre.fr/actualite/sable-sur-sarthe-le-jour-ou-la-machine-m-a-avale-14-07-2015-138598
http://sarthe-agroalimentaire.over-blog.com/article-16858433.html
Les grands groupes sont à la manœuvre, il ne s'agit pas de petits producteurs locaux.
J'aimerais savoir si c'est la viande qui sort de ces usines qui se retrouve sur la table du sieur Fillon; et sur la table de l’Élysée.
C'est semble t-il passé comme une lettre à la poste.
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Je crois qu'il l'a payé 440 000 francs en vrai et qu'il fait l'abruti devant Pujadas.
J'imagine aussi que tout ce soutien des membres de son parti, n'est pas sans évoquer des sommes en transit sous des noms "de confiance" (des qui ne risque pas de partir avec la mallette de billets alors qu'on ne pourra même pas porter plainte pour vol, y-en a j'vous jure aucune morale) vers un parti qui a besoin de trésorerie. Moi je vois bien un mauvais perdant qui espère encore, à la manœuvre derrière ce bazar.
Ce qui est quand même extrêmement gênant, c'est que Mme Pinçon-Charlot, sociologue spécialisée dans l'étude des milieux privilégiés, puisse relayer une idée aussi fausse et aussi déconnectée du réel, sans qu'un doute s'allume dans son esprit. Même si l'information était trompeuse dans le Canard enchaîné, on se serait attendu à ce qu'une spécialiste des milieux dont elle parle avec la posture du savant ne tombe pas dans le panneau.
Je trouve ça gênant quant à sa crédibilité, et pas simplement anecdotique.
Même si on reste en bas l'intégrité et l'honneteté ne payent pas toujours
Tout le monde n'est pas pourri mais je ne suis pas sur les élus le soit plus que le reste de la société.
Bien sûr les sommes et les pouvoirs ne sont pas les mêmes mais la mentalité n'est pas fondamentalement différente.
Il y a en effet l'entre soi de toute une classe sociale, qui doit quand même se renouveler un peu, d''où les procédures d'entrée et de sortie, on aura compris que le mariage en est une pourvu qu'il ne soit pas trop déclassé, et que l'obtention d'un poste de collaborateur en est une autre, mais il y en a pas mal, qui permettent à des "en-bas" méritants d'obtenir une place, strapontin ou fauteuil, chez les "en-haut". D'où les "contre-exemples" qui n'en sont pas.
Mais il y a surtout des réseaux de pouvoir, qui passent par l'argent... ou pas, qui passent par des cooptations pour truster les postes "intéressants" et pour les cumuler ou les faire se succéder dans le temps. Plus les renvois d'ascenseur, j'embauche ta fille, tu m'épingles la légion d'horreur, etc...
Toutes les simili similitudes entre l'entre-soi d'en bas, parfois contraint ("Nous vivons avec les hiboux et les larrons amis des ombres") et l'entre soi d'en haut butent sur cette différence qualitative: le pouvoir que ça donne et que ça permet de perpétuer et d'amplifier.
Dans l'acte 3, après l'extrait de Fillon au JT de France 2 dans lequel il évoque son patrimoine, Daniel se demande si Fillon cache ou montre.
Fillon utilise un stratagème presque vieux comme le monde : Il se cache dans la lumière.
Il utilise le même genre d'artifice lorsqu'il "révèle" avoir employé ses enfants au JT de TF1, même si là c'est un peu différent.
Sur les sujets de politique électorale, en les parcourant, vous pouvez vous dire que les abonnés sont majoritairement de gauche, et plutôt proches de FI que PS.
Tout à coup, quand on cause des riches, il y a une levée de boucliers sur le terme "dominants".
"Quelle violence !" "Quelle haine de classe !"
Sans blague, j'hallucine !
Ah, ça mérite une étude sociologique !
Est-ce que les gens de droite ont abandonné l'idée de tout débat avec cette horde de gauchistes, et que vraiment, sur ce sujet, c'en est trop, parler des riches en ces termes c'est vraiment insupportable ?
En fait je trouve ça assez drôle, alors qu'on peut avoir des raisons de penser que c'est dramatique !
La sociologue Monique Pinçon-Charlot nous aide à décrypter (ou plutôt à remettre en lumière) ce que nous savons mais n'avons de cesse d'excuser car nous sommes en partie dans le rouage.
Bien sûr, on est en droit de s'étonner qu'elle aille au château de Luces (pardon, la maison !) et d'une certaine manière trompe ses hôtes trop naïfs pour croire que l'image qu'ils nous donnent sera utilisée contre eux, puisqu'elle leur paraît si naturelle et l'étalon d'or par excellence. Mais Monique Pinçon-Charlot ne fait que son travail, celui qui est de comprendre les mécanismes. Si elle s'était occupé des castes les moins argentées, elle aurait aussi trompé ses hôtes sur des points qu'ils auraient découverts ensuite pris à leur encontre mais qui n'en auraient pas moins étaient révélateurs.
Si Monique Pinçon-Charlot faisait un reportage sur nous, nous autres touristes qui profitons d'un peso dévalué et jouons des rapprochements humains pour obtenir des photos et autres souvenirs bien gentiment fraternels, alors qu'ensuite nous oublions ces rencontres et continuons de payer notre café au tiers de la valeur qui donnerait à ces indigènes rencontrés une existence descente, nous aurions vu dans les images de cette vidéo prise à notre encontre la révélation de nos ambiguïtés morales;
J'ai aimé aussi Nicolas Thibault chez qui j'ai trouvé quelques attitudes admirables rappelant certains personnages des nouvelles de Maupassant, ou même de Flaubert, et ce n'est pas l'aspect Normand qui y pousse. Merci à lui de nous avoir permis de mieux percevoir ce qu'est le métier d'assistant parlementaire avec justesse, franchise et non sans ironie. C'est rare que j'avoue apprécier un homme de droite.
Et Mathilde Larrère bien sûr merveilleuse.. avec mama Erou et cette souche qui n'est qu'un arbre mort.
Une belle émission.
Maintenant je voudrais terminer par une supputation : du temps où Fillon œuvrait sous le petit roy Sarkozy, on le sentait terriblement à la peine et on avait de la peine pour lui.
Et aujourd'hui où s'abat son rêve incroyable il y a encore quelques mois, on ne peut s'empêcher de sentir son désarroi même si l'on souhaite que la Justice fasse son ouvrage à elle.
On n'ose croire cette Justice capable d'agir puisque Sarkozy est encore en liberté et Balkany siège à l'Assemblée mais on se dit qu'elle risque de s'abattre plus facilement sur ce fils de notaire mariée à une fille de notaire car il ne font pas tout à fait partie de cette caste qu'étudie Monique Pinçon-Charlot.
L'essentiel c'est que [s]les dominés[/s] les vaches soient traites et les moutons tondus.
Pour Monique Pinçon-Charlot, cette scène dévoile un dysfonctionnement du marché du travail, en contradiction avec la théorie libérale. Si l'étudiante avait envoyé son CV par la voie normale, le libre jeu de la concurrence des talents aurait joué son rôle. On imagine qu'un CV anonyme nous rapprocherait encore davantage de l'idéal de fonctionnement d'un marché totalement libre.
Rassurons Monique Pinçon-Charlot : lorsque la logique libérale sera arrivée à son terme, toute notion de solidarité entre humains aura heureusement disparue, les individus seront enfin devenus des monades sans attaches communautaires, et la main invisible du marché pourra sélectionner ceux qui méritent vraiment de réussir des autres.
Il n'est pas étonnant qu'avec de tels soubassements idéologiques, l'extrême gauche ne soulève pas l'enthousiasme des classes populaires. Je renvoie à la lecture du dernier livre de Jean-Claude Michéa "Notre ennemi, le capital" pour ceux que cette pensée intéresse.
Ce qui m'a mis mal à l'aise dans le discours de madame Pincot-Charlot, c'est l'équation entre les valeurs morales et éthiques et les classes moyennes et ouvrières. Si il y a une chose que la l'élection de Trump a montré, c'est que les membres des classes ouvrières/petits employés se sentent abandonnés par tous et il n'y a pas de solidarité de luttes entre les classes sociales. Le Front National est très bien représenté dans les classes populaires. Comme l'a expliqué Sophie Wahnich "Les gueux ne sont pas forcément formidables".
C'est la scène du piston, et l'extraordinaire confiance, que cette séquence implique, qui m'a poussé à faire un arrêt sur image et regarder Monique Pincot-Charlot, mise en pli impeccable, maquillage élégant, fausse (ou vraie fourrure) pour compléter le dispositif. Avec le phrasé et la richesse du discours et du vocabulaire, madame Pincot-Charlot, pourrait aisément être confondue avec un des membres de la caste qu'elle étudie.
S'en rend-t-elle compte? Cet attirail est il nécessaire pour être acceptée par ce milieu? C'est probable, mais malgré ses convictions marxistes elle ne fait pas partie des classes populaires, qu'elle défend. Elle peut être aisément identifiée à la « gauche caviar », participant sans doute à son insu et à corps défendant au divorce entre une élite intellectuelle, qui sait (et qui est à l'abri du besoin) et ceux, qui attendent avec impatience la fin du mois ou les alloc.
On n’est pas sorti de l'auberge!
Grande emission, merci.
Rien que pour la tête de Nicolas Thibault à partir de 48:45 cette émission n'a pas de prix (oui, je sais, finalement, c'est pas exactement ça).
Vendredi matin, Alain Minc était sur France infos. Il rapportait une anecdote datant de 1981 montrant que le "hors sol" des politiques quand il s'agit d'argent ne date pas d'hier.
On peut l'entendre ici, à partir de 6:00.
Dans ce milieu, on dit "maison" plutôt que "château", dans d'autres, on dit "résidence" à la place de "cité". Dans tous les cas, on dissimule le "où on vit", parce qu'on est mal à l'aise avec, mais pas pour les mêmes raisons.
Fillon, il voulait faire "voeu de probité". Il savait pas ce que ça voulait dire, mais trouvait que ça faisait quand même hyper-classe ! (cf Yvain et Gauvain, Kaamelott, S02E70, "Les Voeux", Alexandre Astier)
Leur mission serait définie précisément par une fiche de poste.
Bien sûr, on peut comprendre qu'il vaut mieux que l'assistant partage les idées du député. On imagine mal un assistant communiste aider un député LR a préparer une intervention favorable à la retraite à 70 ans.
Le député pourrait soumettre ses candidats à la RH, qui examinerait la recevabilité de la candidature, et qui au cour du mandat contrôlerait la réalité du travail effectué.
Un contrat de fermage entre un propriétaire foncier et un exploitant prévoit le versement d'un loyer qui s'appelle justement fermage. Ce dernier est une somme d'argent, pas une part de produits de l'exploitation. Je n'ai jamais entendu parler de forme mixte de contrat, mais il faudrait plonger dans le code rural pour en être certain.
L'échange de produits contre le prêt de la terre s'appelle métayage ou colonat partiaire, au sens où le propriétaire prélève non un loyer mais une partie des fruits de l'exploitation, produits de l'élevage ou de la culture. Cette forme d'exploitation était fréquente dans le Limousin, une partie du sud-ouest aquitain par exemple. Elle a sûrement son cachet féodal : mon père m'a souvent raconté l'aspect humiliant de ces moments où mon aïeul allait porter "au château" poulets, canards ou oeufs etc. Mais c'est une forme de contrat. Une loi votée par l'Assemblée en 1946 a modifié en profondeur le métayage. La modernisation agricole des années 1960 a largement eu raison de cette formule juridique d'exploitation, en favorisant l'achat par le métayer des parcelles exploitées. Le métayage continue à exister, mais est résiduel aujourd'hui. Les terres en France sont donc majoritairement exploitées en FVD (faire valoir direct = l'exploitant possède les terres), ou en fermage, notamment dans un vaste Bassin parisien.
Francis Commarrieu.
L'attaché parlementaire de droite est resté dans son rôle, bravo à lui pour son professionnalisme.
une question à arrêt ...Melenchon, ancien ministre, ancien parlementaire ancien sénateur fait bien parti de la caste des nantis, des dirigeants n'est-ce-pas ?
Fillon démission bien sûr !
Il y a quand même quelque chose qui me turlupine : à un moment, l'attaché parlementaire explique que l'argent qui n'était pas dépensé dans les allocations pour les collaborateurs retournait jusqu'en 2012 dans l'escarcelle du député.
Mais alors, pourquoi Fillon aurait-il fait ce montage, un emploi fictif de sa femme, si de toutes façons il récupérait l'argent ?
Là, je pense qu'il y a eu un blème. Du fait qu'il y a deux postes pour payer le député, l'un est acquis de toutes façons, et l'autre est subordonné à son utilisation, l'explication ne tient pas.
Quant au réseau des riches que décrit Mme Pinçon-Charlot, le problème n'est pas tant que c'est un réseau de connaissances, mais plutôt l'attitude de la personne qui se présente comme un ami d'un dirigeant et qui affirme que ce patron acceptera son stage quoi qu'il advienne. Un tel comportement ne se passe pas chez l'ébéniste ou l'épicier qui cherche quelqu'un de confiance : on lui signale quelqu'un et cette personne est reçue et évaluée. Et le patron l'accepte ou pas : là, c'est l'appartenance à une classe qui garantit le stage.
La stagiaire putative n'aura qu'à dire : ma classe est garantie par M. de ... pour être acceptée a priori, et je suppose que ce serait un camouflet pour M. de .... que Mlle .... ne soit pas choisie comme stagiaire par l'ami.
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Monsieur Fillon indique sa femme comme l’aidant dans son travail avec contrat.
Trouver l’erreur ?
Dans ces milieux, comme dans tous les autres, un conjoint peut agir à l’insu de l’autre...
Ce n'est pas tout à fait exact, je crois.
Le contrat de travail écrit n'est pas absolument obligatoire s'il s'agit d'un CDI. Je l'ai découvert récemment et ça m'a beaucoup étonnée.
Mais dans le cas précis de cet emploi-là, dans ce contexte-là, l'absence de contrat est très hautement improbable, ça, c'est sûr, et elle peut être interprétée comme l'absence d'emploi.
Une étude sociologique sur un forum d'@si.
Quand on y pense, si c'est un petit bourgeois qui s'est construit une image "romantique" d'accès aux plus hautes fonctions par son mérite et sa probité, peut-être n'a-t-il pas les ressorts psychologiques pour assumer les magouilles visant à assurer le train de vie du milieu où il entendait entrer. Le fait que son épouse n'ait pas eu l'air au courant, sa défense proche du déni, ça ressemble à ces gens qui s'enferment dans un mensonge pour sauver la face, très attachés aux apparences.
Spontanément, je vois les vrais riches par héritage culturel trouver naturel de n'avoir pour limite que la loi dans une société dont ils réprouvent la prétention égalitaire, se satisfaire comme Trump de dire qu'ils sont autorisés à tout tant que ce n'est pas illégal. Un Fillon s'efforçant chez Pujadas d'apparaître de classe moyenne, avec juste une maison et un compte épargne, ce n'est pas du Sarkozy de Nagy-Bocsa parlant de travailler plus pour gagner plus avant d'aller faire un tour sur le yacht de Bolloré.
Il suffit de lire l'article de Ouest France mentionnant l'élection du plus jeune député de France:
Si on lit bien, Parallèlement à cette formation, en 1976 il devient l'assistant parlementaire de Joël Le Theule, député de la Sarthe
Donc d'une part François Fillon était rémunéré par l'assemblée (à 22 ans) cinq ans avant sa première élection alors qu'il a déclaré que sa femme l'accompagnait depuis le début de sa carrière en 81, et d'autre part comme l'article précise qu'il a eu son master en 77 et deux DEA ensuite, ce travail ne devait pas être trop prenant pour que l'étudiant mène sans problème ses études en même temps.
C'est donc tout un état d'esprit que notre sociologue doit expliquer: celui des hommes politiques pour qui l'ami député de papa notaire trouve un job étudiant pas trop prenant et bien payé, où madame touche un salaire de l'assemblée sans même y penser et où la génération suivante reprend bien entendu le flambeau comme assistant parlementaire pendant ses études, le tout évidemment en étant convaincu d'être pleinement honnête et exemplaire.
Daniel n'était pas au courant du virage libéral de 1983 !
Ça explique des choses, vous croyez pas ?
http://www.eure-et-loir.gouv.fr/content/download/9630/67461/file/comment_calculer_son_fermage_bis.pdf
Pour le reste, Je suis d'accord avec certains commentateurs, on se demande bien la pertinence de chercher à englober le métier d'assistant parlementaire dans les analyses connues et rebattues de MPC. Résultat, un Nicolas Thibaut qui entre deux envolées lyriques de MPC n'a pas eu tellement l'occasion de nous apprendre quoi que ce soit qui n'ait déjà été abordé dans les médias suite aux tout récents rebondissements de l'affaire Fillon. Il aurait fallu l'affubler d'un contradicteur de type (ancien ?) inspecteur du travail ou syndicaliste, à mon humble avis, pour faire saillir peut-être les deux ou trois enjeux qui posent réellement question.
Alors oui, une poignée d'assistants sont devenus parlementaires eux-même mais la caste si caste il y a est davantage celle de la haute administration que celle des Dominants avec un grand D, à moins d'invoquer un improbable "terreau propice à la domination de classe" au sein des assemblées!
On voit l'extrait de film dans lequel une étudiante trouve un contact pour un stage.
Commentaire de la sociologue : pour nous, c'est extra-terrestre, mais pour eux c'est une scène banale.
Bien, merde alors, je dois faire partie de la haute sans m'en rendre compte, parce que dans mon milieu à moi ( la sphère très fermée et secrète et ultra-riche des profs de primaire), ... ça se passe exactement pareil !
On a des enfants, et puis on a des potes, et on connait des parents d'élèves... et quand quelqu'un cherche un stage, si c'est une personne en qui on a confiance et qu'on a envie d'aider, on lui file des contacts quand on en a. Super banal.
Alors bien sûr, ce ne sont pas les mêmes postes, ce n'est pas pour les mêmes stages, mais dans la façon de procéder, je ne vois strictement aucune différence.
Et à mon avis, un fils de charpentier qui cherche un stage en électricité ou plomberie doit disposer d'un bon réseau, ça doit aller assez vite pour lui.
Et pis, c'est pas bien de la mettre comme ça en fin d'émission et de même pas l'annoncer dans la page web. Mathilde de toute manière faut pas la mettre en digestif, c'est un starter..
Moi je dis ça, je dis rien...
Et cerise sur le gateau, après nous avoir ressorti le sketch de la classe incestueuse qui vit entre soit, quand on lui rappelle que Fillon n'est justement pas originaire de cette classe, parade ninja de MPC qui nous dit : "il y a des entrées et des sorties"... Mêmes quand ça ne colle pas à la grille, ça colle quand même.
Elle aurait sans doute des choses intelligentes à dire mais elle est extrêmement caricaturale, elle voit tout comme un immense complot et elle tue le débat. C'est dommage car cet assistant parlementaire avait surement des choses intéressantes à dire.
Et sa citation de Nizan, présenté comme l'alpha et omega de la pensée sociale, si elle est intéressante et même brillante est parfaitement discutable et remonte à une époque de luttes sociales exacerbées.
Cette soit-disant scientifique (à la Bourdieu) applique allègrement sa grille d'analyse marxiste (elle le dit elle-même) avant toute autre considération. Ses livres sont à prendre avec des pincettes et des ciseaux. Elle est là pour dénoncer, condamner. C'est une militante. Parfait, mais que l'on ne fasse pas appel à elle pour une opinion à peu près objective.
Au passage, je lis dans la présentation de l'émission une remarque narquoise sur la manière dont les propriétaires de châteaux, manoir, grandes demeures, parlent de leur "maison". Et alors? Quel est le problème? C'est leur maison, leur foyer. DS préfèrerait-il qu'ils affichent encore davantage leur richesse supposée, pour mieux humilier leurs interlocuteurs, les autres enfants? Contester à quelqu'un le droit de parler de "maison" quand il parle de l'endroit où il est né, où il vit n'a pas de sens, traduit juste un sentiment assez bas de mépris de classe, exactement ce dont nous n'avons pas besoin.
Ceci étant dit et pour éviter toute confusion : Fillon est un assez minable représentant de la classe aristocratique et assimilés (notables, notaires, politiciens) de province. Il a profité honteusement du système, semble-t-il, il doit être écarté et sanctionné par la Justice.
Comment pouvez-vous, du haut de votre morgue, être aussi bête en étant aussi intelligent.?
C'est le paradoxe permanent de votre pensée qui comme la maison pour un manoir n'en est pas une.
Bonne soirée.
Du coup, GP, en matière de morgue, vous avez été également pas mal.
Aux députées (LR) qui l'auraient choisi pour son sourire aussi. Cinq minutes de n'importe quoi.
JUSTICE DE CLASSE :...deux faits divers l’an dernier, deux jugements exemplaires, l’un concernant un SDF de 18 ans condamné en mai 2016 à deux mois de prison ferme pour un vol de pâtes et de riz. Cet autre cas d’une personne ayant volé un fromage de chèvre en novembre, casier judiciaire vierge jusque-là, condamné lui à 3 mois de prison ferme. Ça nous rappelle furieusement l’histoire de Jean Valjean le héros de Victor Hugo dans « Les Misérables » qui fut condamné à 20 ans de bagne pour avoir volé du pain....
sur le site d'Eric Bocquet Sénateur du Nord
Ce mépris de classe envers les riches doit cesser ! Ce que ces gens de bien se prennent de la part d'une population aigrie et rancunière est intolérable !
Alors on apitoie la populace avec l'histoire de quelques malchanceux désargentés, uniquement pour faire considérer la délinquance comme une chose quasiment normale et juste !
Mais dans quel monde vivons nous, cher Charles-Edouard-Amédé-Gontrand-Cénelier-de-Rigonzague ? Hein ? Je vous le demande !
Je vous le dis, ce pays va sur son déclin ! Je vous le dis !
D'ici à ce que nous voyons arriver au pouvoir un bolchévik, je vous le dis, cher Charles-Edouard-Amédé-Gontrand-Cénelier-de-Rigonzague, je suis fort inquiet !
Non, Germaine, les bijoux c'est dans cette mallette ! Comment ça le courtier suisse n'a plus de place ? Il vient d'où encore celui-là, De la SNCF ???
Hum, pas si vite. La leçon de Pinson-Charlot à Nicolas Thibault était d'une sacrée condescendance. Ca dessert son propos. Qu'il soit militant ou pas, Thibault, il faut travailler. L'ajusteur chez Dassault est-il convaincu des raids aériens des Rafale qu'il construit ?
Du coup, GP, en matière de morgue, vous avez été également pas mal.
Ce que vous appelez condescendance est en fait l'expression du travail et de la connaissance très grands d'une sociologue militante, personne n'a disqualifié le mot juste ! et le reflet de la réalité. Une réalité qui dérange certains et des mots qui ont une signification précise, et bien sûr des dizaines d'interprétations possibles. Monique Pinçon-Charlot ne gazouille pas dans l'air du temps, certes... Son propos choque le dominant, le dominé qui voudrait bien avoir l'air mais qu'a pas l'air du tout (Brel), et moi qui ai de la chance dans cette vie mais "probablement" au détriment de moins bien lotis. Il y a plus à se braquer contre n'importe parole qu'à apprendre quand on pense que sa vision de la réalité est la réalité. J'étais également, disons, surpris en entendant M.Pinçon-Charlot s'adresser à N.Thibault (que j'ai apprécié), m'imaginant recevoir à sa place la description de la sociologue. Ce sentiment est évidemment de très peu d'importance dans le contexte d’une telle émission de réflexion.
Mathilde Larrère (son nom et sa chronique manquent au moins dans les"Coulisses", grave erreur !), dans un témoignage qui me fascine par sa luminosité, une mise en perspective historique saisissante, me donne également une leçon de vie bouleversante, qui éclaire plus vivement encore le remarquable exposé de M. Pinçon-Charlot, sur la question de nos engagements, nos reniements, nos solidarités ou trahisons de classes précisément. Et elle répète ce qui nous est si difficile à comprendre, notre rapport à la réalité que nous refusons de voir ET de nous faire expliquer souvent. Car, je l'espère, nous nous interrogeons, nous doutons ; ce n'est pas toujours confortable. Mais l'ouverture de notre pensée à notre environnement passe par l'écoute de l'autre et par l'acceptation de la parole des maîtres. Je me bats contre ma suffisance "de jeunesse" depuis quelques années, laquelle me semblait indispensable à la conquête de la place que je crois légitime dans la société. Il y a dans les propos de la sociologue et de l'historienne de violentes questions qui peuvent naître : en substance, qu'ai-je fait pour vous ou contre vous semblables, quelle position veux-je conserver dans cette société, avec quelle légitimité, à quel prix (payé par qui).
Eh oui, parler de maison n'est pas anodin, se faire tirer le portrait non plus. Et donc, la lumière n'est pas condescendance, elle est nécessaire pour y voir un peu dans ce monde assez complexe et inégal.
J'ai longtemps vécu en appartement, et disais couramment, "je rentre à la maison". Pouvez-vous m'expliquer? En avais-je le droit? Qu'est ce que cela exprime? et pour vous rassurer, je n'habite pas dans un château.
En réalité les châteaux d'époque, ça ne vaut rien dans l'immobilier. Mais dans l'imaginaire du bas-peuple, des foules entassées au pied du podium médiatique, pensent-ils, cela est arrogant de l'étaler ou cela peut laisser entendre qu'on a du patrimoine de riches.
Dire "maison" comme un petit E.T. perdu sur une autre planète, c'est une façon de dire "laissez-moi tranquille avec votre ISF".
Il y a des gens qui disent "château", ce sont ceux qui n'ont rien à se reprocher au sujet des sous qui leur ont permis de l'acheter et de l'entretenir, ou qui ont des fuites dans le toit.
Je n'ai pas envie de tenter de vous convaincre ; je me permets de ressentir entre vous et nombre de forumeurs dont je fais partie une forme d'incompatibilité de sensibilité concernant la condition des uns et des autres, en l'occurrence sur la perception de l'égalité de certains qui dépasse sensiblement celle des autres. Je ne suis pas pour une autoritaire égalité en tout, dont on peut estimer qu'elle est irréalisable et en rien souhaitable, dans la mesure où elle serait considérée comme une interdiction de vivre sa propre vie. Chacun peut penser qu'elle lui serait préjudiciable, bien qu'il n'y ait certes pas une manière unique de considérer ni de définir ce que serait une égalité légitimement attendue en société ! On doit pourtant la considérer comme un préalable fondamental à la possibilité pour chacun de vivre décemment, et la Déclaration des droits de l'Homme ne transige pas sur certains principes de cet ordre. Mais quand ce refus d'égalité amène à dire "il y aura toujours des riches et des pauvres", on court le risque de glisser dans le totalitarisme très rapidement, nécessaire pour assurer l'inégalité heureuse. J'aimerais n'avoir pas à gloser sur le mot totalitaire, je me comprends et suis parfois compris, cela devrait suffire.
Quoi qu'il en soit, je l'ai déjà écrit, je ne suis pas pour ma part très bien disposé au partage de mes biens, de ma maison, de mon temps, de ma considération pour le genre humain qui souvent désespère, sans que cela ne soit très largement partagé dans un immense mouvement populaire. Je suis admiratif face à ceux qui donnent (de) leur vie pour les autres, parfois littéralement, j'essaie d'apprendre.
C'est amusant de voir Pinson-Charlot dénoncer l'entre-soi, et vous l'applaudissez, alors que ce forum , si l'on vous suivait, en serait l'exemple parfait.
Bon vent, je viens de passer une bonne soirée avec de vos compatriotes (français) tentés par Macron et qui respectent la différence, la mienne par exemple. Peut-être était-ce dû au fait que nous étions en face les uns des autres, ce qui induit en principe un respect qui fait souvent défaut dans les relations virtuelles (je dois m'interroger à tout instant sur cette problématique dans les forums, mais ma résistance est limitée et il se peut que je ne respecte pas les principes qui me tiennent pourtant à coeur). Vous me faites procès de ne pas respecter votre sensibilité, alors que j'espérais n'y avoir pas attenté, et vous comptez pour peu la manière dont je m'expose sincèrement dans mes questionnements (et non des certitudes). Je ne trouve pas la ressource nécessaire pour faire l'effort supplémentaire d'essayer de vous faire entendre que je ne vous mets pas en cause mais que je tente d'exprimer une réflexion qui n'a rien de l'incrimination personnelle, niveau auquel vous me semblez vous cantonner. J'ai mille fois éprouvé cette impossibilité de communiquer sur internet qui vient surement de moi en partie. Mais, me demandant si vous êtes capable de faire un pas en ma direction, la lecture de votre réponse me faisant craindre le contraire, l'envie me vient de vous adresser toute ma déconsidération pour réponse. C'est évidemment une mauvaise option.
Comme chacun d'entre nous se croit habilité à porter un jugement sur autrui, je me laisse aller, en vous lisant, à l'idée que vous manquez de pertinence dans vos verdicts. Après tout, vous ne vous embarrassez pas de précautions en me faisant un procès ad personam, et je n'ai pas la disposition nécessaire cette nuit à revenir à un échange civilisé. Alors dans cette ligne, je vous propose de réfléchir à la réaction relationnelle hostile à laquelle prédispose votre réplique, du point de vue de ceux que vous prenez sur le ton de la polémique personnalisée. Je suppose que vous disposez d'un certain temps devant vous à cet effet, je ne désespère donc pas. Je ne sais évidemment pas qui vous êtes, mais à votre manière de regimber quand on parle de grande bourgeoisie, je pressens que vous supportez mal qu'on en parle, avant même qu'on s'interroge sur sa responsabilité sociale.
Dans ces conditions, quelle que soit votre culture, je m'interroge sur votre disposition à lire et comprendre autrui, interrogation que vous faites naître dans ce fil de discussion. C'est bien regrettable, mais je me demande si vous pouvez concevoir d'échanger des idées avec d'autres dont le langage n'est pas forcément conforme au vôtre : je parle bien, dans le cas présent, de forme au moins, sinon de fond. Je me pose cette même question à titre personnel chaque jour, et je reconnais que cela ouvre des abimes insondables. Quant à la manière dont j'exprime mes opinions (eh oui, guère plus), je ne pense pas vous avoir mis en cause personnellement. Cela fait une différence que je vous suggère de prendre en compte, et de mesurer à sa modeste valeur. Je me dévoile, plus honnêtement que Fillon ne le fait en parlant de maison ( ça c'est pour le bon mot), vous en profitez pour dénaturer le sens de ma contribution : je connais le procédé, j'en ai soupé et l'envie me vient de réagir brutalement. C'est à croire qu'il faut adopter désormais ce mode de discussion, j'en reste bien surpris.
Je vous prie de remarquer que je n'applaudis pas Pinçot-Charlot, cette interprétation relève du préjugé : leur propos m'intéresse au plus haut point, mais comme un élément utile à la réflexion, la mienne par exemple. Si j'ai été enthousiasmé par l'émission, j'ai relevé, sans en faire l'étalage critique puisque le point de vue me semblait pertinent, un certain nombre d'expressions (qui révèlent disons une.. idéologie, cette béquille individuelle sur laquelle tant de personnes s'appuient en le niant souvent) qui m'interpellent, voire m'agacent pour toute sorte de raisons. Je n'ai pas envie, vu l'intérêt de leur contribution, de hurler avec leurs contempteurs, qui font très bien le travail et nous alertent parfois utilement par leur sens critique.
Ce qui m'intéresse in fine, c'est le "matériel" intellectuel à la source duquel j'espère apprendre. Oui, je me souviens m'être fait insulter parce que j'avais prétendu, sur un forum et hors sujet, que l'on apprend durant toute sa vie : aussi étonnant que cela (me) paraisse, il y a des gens qui ont prétendu être insultés par cette réflexion intime. Si j'en avais le coeur, j'en rirais. Je répète donc aujourd'hui que l'on apprend de ses maîtres.
Je ne dénie pas votre humanité, quoique mon intervention vous ait amené à croire. En retour, je serais reconnaissant à ceux qui me font un peu facilement ce procès en sorcellerie de réviser leur jugement souvent définitif, en admettant que leurs répliques me semblent tout autant que les miennes à leur sens pénibles. A ce moment de la discussion (démocratique), sans attaques à la personne, il devrait être possible de partager ne serait-ce que les multiples acceptations d'un seul mot. Quelle avancée de l'esprit ! Je ris tristement quand je vois combien il semble que la tolérance doive être le maître mot des relations en société aujourd'hui, mais à quel point cette utile disposition est bafouée. Je peux vous garantir que vos préjugés clairement exprimés à mon encontre sont totalement étrangers à ce que j'ai voulu exprimer. Cependant j'ai remarqué qu'il était souvent vain d'espérer retrouver un terrain d'entente lorsque j'avais par malheur failli par un seul mot et tenté de m'en expliquer. Il ne resterait donc que la confrontation, le mépris, le rapport de force, que je n'ai jamais compris comme un valeur acceptable. Peut-être m'avez-vous vous aussi, sans le rechercher certes, conforté dans cette impasse banale.
Je vous ai fait part de ma compréhension du mot "maison", distinguant celle qui donne sur le périphérique du manoir à tourelles, vous me parlez de mon léger délire : difficile à accepter.
Justement, il est temps que nous nous posions tous cette question: à quoi sert le travail que nous faisons? Certains répondent déjà, en quittant des professions bien établies pour un projet aléatoire et nettement moins juteux. D'autres ne peuvent guère se permettre ce luxe. En tous cas la question, il faut se la poser.
Souvenez vous de ce petit film de Handicap International: une joyeuse réunion de jeunes cadres dynamiques. Entre deux exposés techniques (sur les mines anti-personnel...) ils partagent leurs photos de vacances et bavardent amicalement. Mais la porte, à laquelle on frappe, s'entrouvre sur une petite silhouette mutilée appuyée sur des béquilles.
Je conteste juste la "morgue" le reste, on peut laisser tomber.
En effet, vous remuez encore.
Souriez, munstead.
Je ne mûris rien.
Je fais ça au "feeling".
Au débotté.
Et sinon, à quand une chronique de socio ?
Prenons un peu de recul, si nous pouvons échanger nos points de vue via l’Internet comme sur ce forum à une vitesse frôlant (à peine) celle d’une Lotus dans la ligne droite des Hunaudières, c’est bien grâce à Monsieur Fillon. Alors un peu de gratitude, devant son écran, chaque internaute même déçu par les dernières révélations devrait se rappeler tout ce qu’il doit à ce bâtisseur de réseau visionnaire avant d’exprimer sa rancœur au monde entier.
https://fr.wikipedia.org/wiki/ARPANET
https://fr.wikipedia.org/wiki/Tim_Berners-Lee
Moi, je viens du bas du bas et votre Pinson elle me court sur le haricot ... Elle et son mari nous coûtent aussi cher que Pénélope mais Pénélope, elle au moins, elle la ferme...
Pas très châtié, mais ça soulage !
"Comment pouvez-vous, du haut de votre morgue, être aussi bête en étant aussi intelligent.? "
Et vous aussi con !
Moi, je viens du bas du bas et votre Pinson elle me court sur le haricot ... Elle et son mari nous coûtent aussi cher que Pénélope mais Pénélope, elle au moins, elle la ferme...
Pas très châtié, mais ça soulage !
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Ce doit être le vent.
Il y a comme un écho. Connaissez-vous VIGOR la légende d'Echo (la Nymphe) et Narcisse qui se noyit, non noya, non noyut...?
Un Gastilbelza de Brassens...
Cool camarade, cool.
https://www.youtube.com/watch?v=_0S5jnfibso
Ma radicalité vous froisse l'ami.
C'est ainsi.
Vous a-t-il traité de con?
Que veut dire venir du bas du bas ou alors j'en viens moi aussi?
Ce qui me désespère aussi, c'est que nous sommes de la même classe sociale...
Et ce monsieur VIGOR ne voit pas qui est son ennemi en m'insultant.
Le temps le lui dira peut-être.
Alors j'ai opté pour un frais et gouleyant plutôt qu'un basse injure.
C'est vous qui voyez.
A la question de savoir si Vigor me traite de con, je le ressens dans une certaine mesure parce que c'est la manière dont il vous traite, et Pinçon-Charlot de même, qui à mon sens défend réellement les classes ouvrières. J'ai horreur de l'insulte, que je ressens vivement y compris adressée à d'autres. Bête question d'éducation et de principes. Cette histoire me fait penser, incidemment, à l'agression d'un syndicaliste contre Mélenchon à Périgueux, qui revient comme un taureau lui crier : J'use ma vie à vous défendre ! C'est dur de se faire prendre à partie par ceux dont on croit partager, de coeur ou de malheur, la condition.
Incident clos sur des incompréhensions que nous pouvons mettre sous "des styles différents d'écriture."
Dans la réponse de 21h52, je voulais glisser à Vigor , l'altercation entre Mélenchon et le "syndicaliste" de Périgueux.
Puis, je me suis ravisé.
Car depuis de nombreuses années tout un pan d'Education Populaire et Permanente a été abandonné.
Celui de la Culture politique, des idéaux, des luttes, des combats contre le patronat mais aussi des combats à l'intérieur des partis de "gauche" . Les modérés, les progressistes, les radicaux, les réformateurs...
Quant à moi, j'en suis resté à Kronstadt (1921) avec en prémices la 1er internationale ouvrière de 1864--lutte de pouvoir à l'intérieur de... (et les tensions nées de la Commune de Paris)
Alors, que faire...EDUCATION. (relire Victor Hugo)?
Bonne soirée.
Il y a un réseautage dans les milieux aisés (venant d'un milieu "moyen" et ayant fait HEC, je suis bien placé). Cependant, j'aimerais bien la voir s'indigner que pour bosser chez EDF il y a quelques dizaines d'années il fallait être encarté au PC... Là aussi, accès seulement par réseau.
TOutes les castes sont solidaires entre elles (riche ou pauvre), je ne vois pas en quoi il faut s'indigner sur cette partie.
Apparemment, cela ne vous a pas donné beaucoup de clairvoyance.
En fait, on serait mieux sous l'Ancien Régime ...
Vivant au Japon depuis plusieurs années, j'ai beaucoup de recul sur la situation en france. De mon point de vue, vous avez des œillères bien attachées ;)
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je serais moins affirmative...
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L'esprit aristocratique est celui d'un héritage de dominant, d'éducation à être l'élite par nature ou culture, d'où leur manière d'insister sur leur moralité, leurs vertus (sobriété, sens du sacrifice, service de la nation, conservation du patrimoine etc.), et de ne considérer l'argent que comme l'expression secondaire de celles-ci. Pour eux, il ne s'agit pas d'être riche pour être les meilleurs, mais d'être les meilleurs pour être (éventuellement) riche. Cf le doc sur les Pinçon-Charlot, Voyage dans les ghettos du gotha, pour les rhétoriques aristocratiques.
"Aristos", en grec, "meilleur", avec d'ailleurs ce barbarisme républicain qu'on appelle "méritocratie" pour éviter de voir que se reconstituent facilement des aristocraties, reproductions sociales par le scolaire et élites (?) intellectuelles, entre-gens des notabilités locales ou de la bourgeoisie de la capitale, ministres de père en fils et grandes écoles etc., dynamiques oligarchiques quasi-mécaniques dans des sociétés hiérarchisées.
Et vous des certitudes bien ancrées.
Peut-être cela vous changerait-il du Japon.
Là, tu avoueras que pour rentrer à EDF c'était un réseau branché!
En début de discussion, M. Pinson Charlot nous avait justement fait remarquer que si nous (classes moyennes ou populaires) étions aussi solidaires que les très riches, on vivrait sans doute beaucoup mieux. En tant que membre de la classe moyenne - n'ayant pas fait HEC- je souscris totalement, nous vivons tous en concurrence et n'avons que trop rarement l'occasion de faire montre de solidarité.
Chez les gaziers, les PTT et toutes les autres entreprises publiques on y entrait par concours externes, donc les partis politiques et leurs pendants syndicaux n'avait pas grand-chose à voir dans les recrutements.
--
C'est vrai que les syndicats étaient davantage occupés à piquer dans la caisse (http://www.lepoint.fr/invites-du-point/jean-nouailhac/nouailhac-la-cgt-d-edf-lourdement-condamnee-21-10-2014-1874245_2428.php) ^^
Les uns ont LE Pouvoir
Les autre ont un boulot...
ou pas.
La possibilité de modeler leur environnement et celui des autres vous paraît il le même ?
Un bourge domine , mais'il ne dira pas q'il domine par 'solidarite' mais par son 'merite' propre et que la 'domination' en elle même est 'naturelle' depuis'que le monde est monde...... alors il vous laisse à votre solidarité de petits employés (ou moyens ou plus grands) pour que surtout ' surtout vous trouviez tout ça 'bien naturel' parce-que vous a leur place vous feriez pareil........ mais je vous rassure , vous ne serez JAMAIS à leurs places.
Ceci étant dit et pour éviter toute confusion : Fillon est un assez minable représentant de la classe aristocratique et assimilés (notables, notaires, politiciens) de province. Il a profité honteusement du système, semble-t-il, il doit être écarté et sanctionné par la Justice.
ça tombera dans la prescription
Parmi les Bourdieusiens, citons aussi Serge Halimi, directeur du Monde Diplomatique qui dans son éditorial du mois de décembre, s'empresse d'appliquer la thèse de Bourdieu du "Racisme de l'intelligence" à l'élection de Trump. Les électeurs les moins diplômes, méprisés par les classe supérieures et riches se seraient ainsi vengés. Aucune autre analyse n'est invoquée dans son édito. C'est un peu court pour tenter de comprendre cet accident démocratique comme l'indique ce billet du club de Mediapart.
Et ces révélations sont d'un intérêt public, car leur domination tient pour beaucoup à notre ignorance. On nous persuade des vertus du mérite et du mythe de l'ascenseur social, alors qu'en réalité la compétition sociale est complètement pipée.
Elle montre aussi que si ces gens dominent, ce n'est pas pour rien, ce sont des gens cultivés, intelligents, et ils prennent bien soin à perpétuer cela à travers leurs enfants.
L'étude sociologique qu'ils ont réalisé est sans doute l'une des plus importante qui soit.
Dans ces situations inégales "à l'évidence" également, on sait et on comprend facilement que les frontières entre les catégories sociales sont très peu perméables. On peut ne pas s'étonner de ce que classes supérieures pratiquent le "réseautage", parce qu'on le constate de même dans les classes inférieures, parce qu'en somme et en toute logique, le principe du réseau est parfaitement logique, nécessaire et profitable au sens large. Il n'empêche que pour le commun des citoyens, les petits arrangements obtenus, souvent au détriment des autres puisque la compétition fait rage, sont d'un tout autre niveau que ceux qui lient les puissants de ce monde. Cela ne rend pas le principe du privilège très défendable éthiquement parlant, quel que soit le milieu dans lequel il se pratique.
Le problème, si problème il y a (c'est plut^to une évidence) se trouve au niveau de la très haute bourgeoisie, riche, "mariée dans la noblesse" parfois pour la firme, et ses relais politiques.
le château n'a plus de sens en France, y compris dans les campagnes. Ce que PC dénonce, se retrouve dans tous les pays. Elle a fait une fixette sur l'aristocratie, intéressant sujet d'étude à saisir avant qu'elle n'ait disparu, mais veut en faire un des pôles de la société française alors que ce n'est plus le cas depuis 70 ans au moins.
[sub](et je n'emploie pas suffisamment l'application de Gemp, c'est pas malin :( )[/sub]
Certes, ses propos choquent à la première écoute. Qu'une "dame d'âge respectable" ose rentrer dans le lard de la bien-pensance, aussi frontalement, ça pique un peu. On se dit "comment ça, elle les attaque un peu durement quand même".
Et puis si on réfléchit 5 minutes, on se dit qu'ils le méritent cette sale bande de profiteurs. Oui, cette caste nous bouffe littéralement, nous domine totalement.
Pour ma part j'ai fait une "grand école d'ingénieur". Venant d'une famille très modeste, je n'ai pas compris ce que je voyais pendant mes études (les beuveries codifiées, les rallyes, les social events en tout genre...) . C'est une fois sorti, sur "le marché du travail" que j'ai commencé à tout bien comprendre. Et aujourd'hui, 10 ans après, c'est plus que clair. Ceux de ma promo qui ont les plus beaux postes aux plus hautes responsabilités sont ceux pour qui j'aurais pu facilement le deviner quand on partageait les mêmes bancs d'amphi. J'en ai la preuve manifeste, à chaque fois que je reçois des nouvelles des quelques 350 élèves des 3 promos que j'ai côtoyé. Et ce que je vois, c'est que les fils et fille de, sont les mieux lotis.
Pas forcément issus de l'aristo hein. Mais à minima enfants de cadres supérieurs, grands propriétaires, ou de belles familles de commerçants. La petite et la grande bourgeoisie bien intégrée dans son réseau d'influence. Ces mêmes ont tous, à même pas 35 ans, déjà acheté (totalement) leur bien en ville, roulent dans des bagnoles neuves et partent 3 fois par an en vacances au soleil et au ski. Leurs salaires sont le double voir le triple de ceux des autres.
Et Pinson Charlot a raison de dire qu'on y rentre comme on en sort. Pour ma part, même si ma situation n'est pas mirobolante au niveau financier, j'ai acquis un bagage socio-culturel que je transmettrai de fait à mes enfants. Et malgré moi, ils auront plus de facilités dans la vie que je n'ai pu en avoir (si la situation économique ne se dégrade pas plus, cela va de soi...). Même si l'héritage socio-culturel dont ils bénéficieront est totalement gauchiste (ça sera ma façon de me déculpabiliser...).
Donc on ne dit pas que c'est tout noir / tout blanc. Mais force est de constater que dans les écoles d'ingés les enfants d'employés représentent 5 à 10% des effectifs (comme dans nos parlements finalement) et que ces derniers ont beaucoup plus de difficultés à la sortie que ceux qui viennent de "bonne famille".
Bref, l'attaque frontale des exploiteurs, des dominants, des profiteurs, est plus que légitime et salvatrice. D'autant plus que l'on entend bien plus souvent parler des assistés RMIstes que des assistés rentiers ! Un autre son de cloche, désolé, mais ça fait du bien au moral !
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Si je réagis, c'est au nom d'un désir, d'une recherche d'objectivité de la connaissance, Je pense que les Pinson-Charlot ont fait un mauvais boulot, n'ont rien compris à leur sujet, ont passé leur vie à enfoncer des portes ouvertes et se targuent d'une scientificité de démarche qu'ils n'ont pas puisqu'ils ils s'expriment maintenant ouvertement en militants.
Je vous laisse à vos fantasmes misérabilistes.
On doit toujours garder la tête haute y compris devant les idéologies.
La différence c'est que les classes populaire n'ont pas beaucoup de pouvoir donc leur "entre-soi" n'a pas vraiment d'effets, en dehors des grandes grèves et autres mouvements de grande ampleur.
Et si tu lis la misère du monde ou la distinction tu verra que la sociologie n'a pas une image idéalisé des classes populaires ou des immigrés.
Contrairement à ce que dit Mme Charlot, il n'y a vraiment rien d' "extra-terrestre" dans la scène où cette étudiante se voit offrir un contact pour un stage ou un boulot.
Certaines personnes sans emploi poussent les membres de leur famille à être comme eux, des assistés, en leur donnant tous les tuyaux, leur carnet d'adresse (Pôle Emploi, CAF, les endroits ou dormir Pont de Machin, Squat du truc....).
Ils s'entraident et se pavanent dans leur maison de carton.
Il y a comme une "indécence" dans votre remarque.
La solidarité existe encore, ne vous en déplaise, dans les groupes sociaux défavorisés ou dans les familles des classes populaires.
Elle n'est pas l'apanage des clients de Mme Charlot.
Si, à l'intérieur d'un groupe il n'y a pas de solidarité et de sentiment d'appartenance, qu'est-ce qui va définir le groupe, alors ? Comment le groupe se reconnait-il sans cela ?
La CGT, la messe : ça aussi, ça a été ( et ce sont encore pour certains) des lieux et des moments de socialisation de classe, où des tas d'informations circulent, des lieux où se prennent des décisions, où se jouent beaucoup plus de choses que le motif affiché du regroupement.
Je ne comprends pas comment / pourquoi autant de gens voudraient que " l'entre-soi" soit spécifique aux riches ?
Personne ne prétend que ça a les mêmes incidences pour tous les groupes, mais la dynamique est la même.
Il ne suffit pas toujours d'être pauvre, par exemple, pour accéder au logement social, et s'investir dans certaines associations bizarrement, ça fait remonter les dossiers en haut de la pile.
Avoir réussi un concours de la fonction publique territoriale, c'est un préalable indispensable pour être recruté dans certaines mairies, mais il faut parfois donner d'autres garanties, en se faisant connaitre dans certains groupes.
Et dans beaucoup de bureaux, si on n'est pas ua bon moment autour de la machine à café, on passe à côté de beaucoup de choses.
... moi j'ai clairement l'impression opposée en lisant le forum, et c'est uniquement sur ça que je réagis.
Je me suis peut-être mal expliqué mais...
Dans le quartier populaire où j'ai grandi la solidarité dont tu parles servait à aider un copain ou une copine des tracas, des problèmes dans lesquels elle, il se trouvait.
C'était pour lui tenir la tête hors de l'eau.
C'était pour qu'il, elle survive.
Mon père ajusteur a trouvé une place d'apprenti pour mon frère pour qu'il devienne ajusteur...par connaissance. Il ne connaissait personne dans la banque, le commerce...et ses compagnons de travail non plus.
Les enseignants des quartiers populaires ( années 1950-1965) repéraient les enfants filles ou garçons susceptibles de passer les concours administratifs (postes, edf, gdf, sncf...) il est vrai que les enfants dont les parents travaillaient déjà dans cs boîtes là bénéficiaient de points supplémentaires (acquis des syndicats) mais dont l'effet inverse était que fils de cheminot ton fils sera cheminot comme ton arrière grand-père... Les familles étaient attachées à l'entreprise.
Un prof de collège est venu voir mes parents leur disant que je devais passer le concours de l'Ecole Normale...
La solidarité existait non pas pour sauver "la classe sociale" dans laquelle on était né comme les aristos et autres bourgeois (on pourrait parler des grands propriétaires terriens dans le vignoble) pour garder les privilèges et ne pas les partager avec le bas peuple mais pour permettre à chacun d'entre-nous d'optimiser au maximum ses possibilités.
En gros, je dirai
Dans les milieux populaires le groupe défend l'individu, sa liberté et son "émancipation".
Dans les milieux de la "haute" le groupe défend le groupe pour qu'il ne soit pas souillé par des arrivées qu'il n'aurait pas maîtrisées
Peut-être que ma réflexion et mon vécu date mais...
Par chez nous la tempête Marcel arrive.
Je t'assure, je n'y suis pour rien.
Cela dit tout les groupes sont en constante bataille pour favoriser et imposer la vision du monde qui leur profite, le groupe dominant est juste le gagnant du moment (et il peut changer, genre aristocratie -> bourgeoisie).
Y'a aussi un travail pour lier objectivement les intérêts des dominants à ceux de la masse, par exemple avec la retraite par capitalisation, qui rend les gens plus dépendant du bien-être des banques.
Elle en a tiré des livres, des articles et se répand dans les médias pour dire à quel point toute cette classe supérieure est
-nauséabonde
Non, nulle part dans leurs écrits un tel qualificatif n'existe: vous confondez expertise scientifique et jugement moral.
-égoïste
Oui, cette classe a conscience plus que tout autre de ses propres intérêts, et à travers les mécanismes de reproduction, de domination symbolique et d'échange de capital social, elle est fermement décidée à conserver pour elle et sa progéniture tous les privilèges liées à l'argent et au pouvoir.
Elle ne se distingue de l'aristocratie seulement parce que ses "privilèges" ne sont pas légaux, mais simplement légitimés par le mythe méritocratique de l'"égalité des chances", qui prétend que ces gens ne doivent leur position et leurs avantages à leur seuls mérites et à leur travail personnel, alors qu'il ne s'agit que de mécanismes d'héritage et de cooptation (comme l'illustre Penelope, qui n'a rien foutu de sa vie à part s'occuper de son mari et élever des gosses)
-malfaisante:
Oui, dans la mesure où s'il y a des pauvres et des misérables d'un côté dans un pays qui est un des plus riches du monde comme la France, c'est bien parce qu'il y a de l'autre des riches qui se "gavent" comme dit Mélenchon.
Oui dans la mesure où s'il y a des gens qui subissent une société organisée par d'autres, appelés improprement "élites", alors que les compétences de ces élites sont toutes relatives et essentiellement héritées, c'est bien parce que ces "élites" s'accaparent tous les pouvoirs (politiques, économiques, idéologiques, symboliques) aux dépens de la majorité des citoyens.
Ces gens-là sont donc malfaisants car responsables de la misère de la majeure partie du peuple, et il est urgent de renverser cette oligarchie ploutocratique faussement méritocratique fondée sur le népotisme.
inconsciente:
Non, vous faites un contresens. Ce que dit la sociologue est que ces gens-là agissent selon des dispositions (l"habitus") qui font en sorte que la morgue, le sentiment d'impunité et la présomption de sa propre excellence sont des choses qui "vont de soi".
S'il existe effectivement à force une dimension "inconsciente" de ces dispositions - de la même façon qu'une personne finit par croire à une histoire qu'il a inventée à force de la raconter - sur le plan collectif, la haute bourgeoisie est justement la seule classe sociale qui a hautement conscience de ses propres intérêts aujourd'hui - contrairement au prolétariat qui, du fait du reflux de la culture et de la conscience ouvrière, n'est plus qu'une "classe en soi".
A l'inverse, la haute bourgeoisie est une classe à part entière, "en soi" (objectivement dominante dans les rapports de production) et "pour soi" (qui a subjectivement parfaitement conscience de ses intérêts et les défend en connaissance de cause contre le peuple).
Bref des gens méprisables.
Ici encore, rien ne transparaît de tels dans leurs écrits. Le "mépris" est une catégorie morale et affective qui ne doit pas intervenir dans le travail sociologique scientifique.
Les Pinçon-Charlot peuvent à l'inverse être soupçonnés, à force de travailler sur cet objet de recherche qu'est la haute bourgeoisie, de finir par les aimer: car les sociologues autant que les grands bourgeois sont des êtres humains, particulièrement gentils et cordiaux, ce qui est une qualité première de l'ethos bourgeois.
De ce point de vue, les Pinçon-Charlot sont des petits bourgeois intellectuels, certainement plus proches socialement de la haute bourgeoisie que du prolétariat de l'industrie ou des services. Il suffit de les écouter parler pour se rendre compte que les locutions employées, et même le ton de Monique à l'oral ressemblent à s'y méprendre à ceux employés par n'importe quelle connasse de la haute bourgeoisie.
De ce point de vue, ont peut dire qu'il n'y a ni mépris ni admiration, mais qu'il est évident que l'"ethos" bourgeois a finit par déteindre sur le couple Pinçon, même s'ils conservent sur le plan politique des idées anticapitalistes: les deux ne sont pas incompatibles.
Le premier stade de cette stratégie est rhétorique, avec l'euphémisation (p.e. plan social/licenciement, assistanat/solidarité) qui, par le Discours, tend à camoufler la violence sociale et ses effets concrets.
Le second est patrimonial, avec la construction de récits historiques (revendiquée aujourd'hui par la Droite) et la destruction, concomitante, de toutes les traces et témoignages relatifs aux mouvements d'émancipation (qu'il s'agisse du rôle de la Nueve dans la Libération de Paris, en août 1944, des massacres de Sétif, de la guerre coloniale au Cameroun ou, dans un tout autre registre, de la création de la Sécurité sociale ou de celle de l'Université à Vincennes...).
La dernière phase, enfin, est la plus insidieuse car elle emprunte à une forme d’expression liée à la critique de la Restauration monarchique et du conservatisme bourgeois : celle de la caricature. Un siècle et demi après Daumier, le cinéma, et bien-sûr, la télévision sont devenus les principales fabriques de caricatures à travers lesquelles les classes sociales sont sommées de prendre conscience de leur condition. « Vouée » à disparaître, la classe ouvrière a, pour sa part, subi, un sort peu enviable au détour des années 80.
Le succès d’une troupe de café-théâtre créée par un groupe de lycéens de Neuilly-sur-Seine est à cet égard emblématique d’une grande inversion dans la représentation du « Peuple » héritée de la tradition romanesque, de Hugo à Gorki et prolongée par cinéma d’Après-guerre. La sortie dans les salles, en 1982 (soit un an après la victoire de F. Mitterrand et un an avant le virage libéral de 1983, du « père Noël est une ordure », suivi en 1988 (soit trois mois avant l’effondrement du PCF (6,8%) et la percée du FN (14,4%) à l’élection présidentielle) du long clip publicitaire « la Vie est un long fleuve tranquille » constituent les premières mises en scène de grande envergure, sur le mode comique, de la lente déchéance des classes populaires en sous-prolétariat orchestrée par le libéralisme compassionnel. Elles inaugurent le long processus de dégradation qui conduit aux représentations abjectes que diffusent aujourd’hui ad nauseam les émissions dites de « télé-réalité ». Ce bestiaire du « populisme » est le pendant télévisuel du catéchisme « libéral » des classes dominantes en guerre contre cette partie du « Peuple » auquel elles entendent refuser toute « assistance » afin de lui interdire toute perspective de « solidarité »*.
*"There is no such thing as society." (La société n'existe pas)
Margaret Thatcher, Women's Own magazine, octobre 1987
Tandis qu'aujourd'hui?
La guerre aux pauvres qui se mène avec une rare et croissante violence... ne peut-elle être considérée comme une lutte sociale exacerbée? Et ne pourrait-elle pas faire remonter de très vieux souvenirs?
"Nous tisserons le linceul du vieux monde
et l'on entend déjà la révolte qui gro-on-de"
Ensuite vous interprétez complétement ce qu'elle dit; bien qu'appliquant une lecture marxiste de son travail de sociologue, je ne l'ai pas entendu porter de jugement ni sur un individu ni même sur le groupe social (nauséabonde ne fait pas partie de son vocabulaire je crois). Elle décrit les mécanismes sociologiques à l’œuvre chez les dominants, et les effets directs et indirects qu'ils produisent chez les classes moyennes et populaires. Et il y a effectivement de quoi s'alarmer.
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C'est un vrai bonheur !
Le Michel, emprunté, qui noue sa cravate, la Monique, malicieuse, sous le charme de la baronne, et tous les deux comme un couple d'inséparables dans des décors tour à tour fastueux et bucoliques (enfin du bucolique fastueux aussi, quand on sème des coquelicots on en sème des milliards, "autant que d'humains sur la terre"),
La journaliste qui les interroge sur la violence du titre, "le ghetto du gotha", entre deux flashs sur la bourse,
La scène de chasse à courre,
La baronne qui demande une correction sur le mot domestiques "non, dites employés, c'est mieux, d'ailleurs j'ai demandé à ma soubrette, elle est d'accord avec moi"
Du miel !
Devant ce spectacle de violence de classe, pouvoir en rire, sans que ce soit un rire de connivence, c'est du grand art !
Mise dans cette situation pour juste gagner ma vie (et pourquoi pas aimer mon travail) il est difficile de ne pas déconnecter de la réalité. Où est la "vraie" réalité ? ma vie à moi qui doit compter pour payer mon loyer, m'habiller, me nourrir, sortir le moins possible car hors de mes moyens en général, un emploi de temps assez chargé, épuisée le week-end car courant tous les jours de la semaine,
et ce patron qui, même s'il est discret, laisse "dépasser" son propre mode de vie à l'opposé du mien : costumes de prix, véhicules, emploi du temps, bonne à plein temps, garde pour les enfants, sorties "chics" invités ou spectacles (théâtres, cabarets), habitude d'être servi en me demandant un café ou de passer l'aspirateur, interlocuteurs téléphoniques et les échanges, etc…
Ce patron ne sait rien de ma vie, ne comprend rien à ma vie, il manque de curiosité, lui aussi est en décalage total mais n'a pas bien l'air de s'en rendre compte et à quel point. Dans ce rapport à deux celui qui s'adapte pour survivre c'est la secrétaire… et en même temps une révolte intérieure sourde et violente qui m'encourage à m'engager politiquement à gauche.
Qu'est-ce qu'ils doivent en souffrir de tous ces livres et émissions qui les rabaissent, les humilient, les méprisent.
Et en plus ils doivent subir la dictature du prolétariat!
...
Mais tout le monde s'en fout.
C'est à désespérer de rouler en Bugatti.
Je vais rouler avec ma vieille Chenard&Walcker Aigle22- 1936
Vous n'êtes que des jaloux et je ne dirai rien ce ce que vous buvez en roulant dans des...
" Qu'il est loin mon pays, qu'il est loin
Parfois au fond de moi se ranime
L'eau verte du canal du Midi
Et la brique rouge des Minimes...
Ô mon paîs, ô Toulouse, ô Toulouse..."
Ah, ces vieilles fortunes défaites par la spéculation et les mauvais placements en emprunts russes...
Le flop.
Savez-vous, très cher que mon garage, sans toit, ne recèle plus qu'une Opel Agila AA de 14 ans d'âge, mais que je bichonne, et dont le contrôle technique est pour avril.
Je vais dire à mes gens de changer les bougies....
Tenez, même le thé n'est plus ce qu'il était , surtout en été...
Le thème du Printemps des poètes est l'Afrique.
Certains vont se rappeler le bon temps des colonies....( deuxième, les gars, deuxième!)
De ton œil électrique, Boxe, Boxe..."
En particulier :
"On peut distinguer un manoir d'un château par le fait que l'exploitation agricole était essentielle pour le manoir et gérée directement par son seigneur, qui n'avait pas le privilège d'exercer des fonctions plus honorifiques, militaires ou administratives (acquises non par compétence, mais par achat de « charges »)." (Wikipédia)