#Balancetonporc : un œuf parle
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Je ne vois pas en quoi sa vie se serait arrêtée après avoir entendu cette phrase. C'est une phrase de porc, oui. Mais il n'y a pas viol non plus, juste de quoi faire une grimace de dégoût.
Après, je suis bien d'accord avec vous. Il faut que ce climat (...)
Pauvre homme.
C’est dur la vie ?
Et sinon la parole aux victimes c’est pour quand ?
Non parce que « j’ai tout perdu » alors que tu sort un bouquin et que tu passes à la radio pour en faire la promo, c’est du niveau de « on peut plus rien dire » de (...)
" C'est très difficile de jongler avec le second degré dans un monde où tout est pris au premier ( Cabu )"
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Il serait intéressant, tant l'amnésie des médias sur leurs responsabilités dans les affaires de possible calomnie publique est récurrente ( et sciemment exploité par certains peut être si, surfant sur la vague d'indignation ainsi créée, on veut vicieusement se faire passer opportunément pour une victime : cf la série "un mensonge" sur France 2 "inspirée d'une histoire vraie") d'enquêter sur la façon dont France Inter (qui aujourd'hui donne la parole à un cas trop vite accusé de viol) "couvrait" cette affaire à l'époque. On sait (cf l'affaire d'Outreau entre autres) que les médias ont l'art de créer ( ou d'exploiter de vrais) scandales en allant vite et mal trop loin (avec bon nombre d'innocents à la vie ravagé à jamais: cf le bagagiste de Roissy accusé de terrorisme ou l'affaire de l'homme politique Audry), puis de faire discrètement marche arrière en se défaussant discrètement de leurs propres responsabilités dans de quasi meurtres symboliques en incriminant la justice (qu'ils ont mis sous pression) ou " la presse" en général. Autrement dit je vis du lynchage que j'ai provoqué, puis je vis de la réhabilitation de la victime que j'ai fabriqué, mais jamais je ne suis incriminé. Karl Kraus disait que la prostituée est plus sincère que le journaliste.... Les procès pour faits rétroactifs non prouvés et dénoncés sur le moment même peuvent être l'objet de manipulations vicieuses rétroactives c'est une évidence (cf la série "un mensonge" sur France 2). Il n'est que trop évident que certains médias sautent vite et mal sur certaines ( bonnes ou mauvaises) occasions de scandale, et n'étant jamais réellement sanctionnés, s'en donnent à cœur joie à la fois dans l'accusation outrancière dans un premier temps, puis dans la réhabilitation ( outrancière ?) de celui ou celle qu'ils ont préalablement outrancièrement abîmé. Bref l'outrance à tous les étages...
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Je suis heureux lorsque je sens que Daniel Schneidermann est heureux. En particulier, je suis heureux lorsque l'actualité lui permet d'évoquer un de ses sujets favoris. Le harcèlement sexuel en est un, de toute évidence.
C'est le détournement de #metoo, un mouvement dénonçant des viols (ou harcèlements dans sa définition d'origine de chantage professionnel pour obtenir des faveurs sexuelles) par des puissants si intouchables que les nommer se justifiait comme nécessaire à ce qu'ils soient un jour punis par la justice, en #balancetonporc*, un machin dénonçant des attitudes vaguement machistes de très vaguement supérieurs hiérarchiques, souvent juste vécues comme du harcèlement à force d'être répétées par des personnes différentes, qui devrait logiquement poser question.
Dans le cas de ce qu'a "subi" Sandra Mueller, qui relève d'un fait de société, d'un machisme ordinaire très répandu et n'étant juridiquement condamnable qu'en cas de réel harcèlement (répétition), il n'y avait aucune nécessité de nommer le "coupable", ce qui du fait de l'existence préalable de #metoo le mettait au niveau d'auteurs de faits clairement criminels et extrêmes, et dans le contexte du moment d'hystérie collective l'accompagnant, relevait soit d'une claire intention de détruire sa vie soit d'une irresponsabilité totale.
Donner des exemples d'attitudes problématiques pour dénoncer une tendance lourde (c'est le cas de le dire :) de la société, et de chercher ensuite à voir ce qui dans l'éducation ou la culture favorise ces comportements peut se justifier, mais donner des noms détruire la vie de ceux sur des millions qui seront utilisés pour de tels exemples relève d'une injustice évidente.
Que des personnes, qui pourtant défendent habituellement une approche sociologique des choses, refusent de le voir et soient allé jusqu'à soutenir Mueller après son jugement, est très inquiétant sur l'état d'un militantisme féministe (ou progressiste en général) contaminé par la mentalité des pires Twitter warriors. Ce qu'illustre le virilisme de la plupart des commentaires, ici ou ailleurs, s'en prenant à Brion qui "se victimiserait", devrait se féliciter d'avoir eu droit à son quart d'heure de gloire -en perdant son boulot et voyant éclater sa famille-, "ahah c'est la vie", etc... exactement le genre de "c'est pas bien grave" entremêlé de victim blaming qu'on retrouve quand une femme se plaint de harcèllement ou l'ouvre trop.
* je suis peut être méchant de séparer metoo et btp ici, en fait metoo a en partie évolué pareil, tandis que btp a aussi servi à l'évocation de quelques affaires n'étant pas du simple machisme ordinaire, mais btp ayant eu pour particularité d'incarner dès son premier message cette dérive, et d'exprimer sa démarche d'être un lieu de délation de simple machos jusqu'au hashtag choisi, ça me semble mérité
La métaphore de l'omelette est toujours intéressante. Car si on ne fait pas d'omelette sans casser d'oeufs, cette métaphore oublie souvent que l'oeuf cassé n'est pas le dommage collatéral de l'omelette. il en est la substance même.
Quand vous faites une omelette, vous ne vous demandez pas ce qui vint en premier : l’œuf ou le porc
Savoureux cet article , après ses goûts musicaux ,DS nous parle de ses goûts culinaires ....hâte de decouvrir la prochaine chronique qui nous permettra de le connaitre mieux encore ..j'imagine ?.
Merci pour la forme de cette chronique , qui n'en explique pas moins le fond ...le triste fond .
Sur le sujet, il n'est jamais fait mention, dans les médias, que la dame injuriée a menti. Sa condamnation devant un tribunal met en lumière une dénonciation calomnieuse. Du coup, ce silence veut dire quoi (humour) ?
- Que la lutte féminisme n'est pas, entre autres, pour la fin des violence des hommes contre les femmes mais pour sa redirection vers les hommes ? Au prix de mensonges, allez tant-pis pour lui, ça fera réfléchir les autres ? Pour avoir le droit d'avoir autant de latitude délétère qu'un bonhomme ?
Ya débat.
Fantasmes pervers dignes de Sade, ça blablatte pour affoler mais souvent ça reste au point mort, !!! plus ça jacte, moins ça agit.. Que dire des employés (ées) des urgences médicales qui reçoivent ce genre de "poèmes" au téléphone : demandes de fessées en urgence ou autres délires !! La remontée sonore des "égouts" dans les périodes dites libérales, nazies sur les bords, appelle à se procurer d'urgence des "désodorisants" , mais surtout des boules Quiès pour éviter d'entendre les échos ..!! Ca ira planer dans le vide inter sidéral !!!!
Personnellement, je préfère tendre l'oreille au "petit bruit de l’œuf dur cassé sur un comptoir d'étain"
quand on annonce une explosion de la pauvreté.
je dois être complètement aliénée à la culture du viol, je ne comprends pas tout ce cirque pour un message au pire ridicule.
Donc c'est un porc ou c'est un oeuf ? Les métaphores culinaires, ça va un moment et puis après on risque l'indigestion.
Je n'ai pas trop compris le sens de votre chronique. Ca veut dire quoi, "tendre l'oreille aux craquement des coquilles d'oeufs" ? Quel sens doit-on tirer de cette histoire selon vous ?
Brefs, les choses sont brouillées. Comme les oeufs, quoi.
" Les journalistes et les réseaux sociaux n'avaient d'ouïe que pour le joyeux crépitement de l'omelette sur le feu".
Quand même, Daniel, vous avez l'oreille sélective. Pour ma part, j'ai aussi beaucoup entendu ceux qui disaient que c'était pas vrai, et que même si, c'était pas si grave quand même, qu'on allait pas en faire tout un plat, que les oeufs aussi peuvent souffrir.
Bon, le gars a su transformer un aléa de la vie (c'est tombé sur lui...) en beaucoup plus qu'un quart d'heure de célébrité. On allait l'oublier, on l'avait oublié, et voilà qu'il se rappelle à nous. Bien joué.
Pas de harcèlement, une fois "seulement" des paroles irrespectueuses - disons carrément dégueulasses - ), une fois de trop de toutes façons.
Pas de rapport hiérarchique professionnel - disons juste le rapport hiérarchique courant macho / femme,
Pas le cadre juridique , donc, d'accord.
Mais pas d’œuf innocent broyé dans une omelette salutaire non plus.
"Tu as des gros seins." = Je suis tout excité, c'est toi qui a commencé, c'est pas ma faute...
"Tu es mon type de femme." = Et c'est tout ce qui compte, je me sers quand je veux.
" Je vais te faire jouir toute la nuit" = Parce que c'est ce que je crois qui compte.
Consternant comme presque tout est si bien exprimé ! on croira
dans l'article: Balance ton porc tribunes croisées dans Le Monde, Brion évoque ses enfants qu'il doit protéger . On peut lui suggérer de les éduquer.
"la voix de l'œuf a été, trois ans durant, étouffée, avant qu'il ne publie aujourd'hui sa version de l'affaire dans un livre, "Balance ton père", qui lui vaut invitation chez Léa Salamé."
"Balance ton père"... on pourrait avoir une explication de ce titre assez curieux quand même. S'agit-il de laisser entendre que tous les pères sont des porcs? Que chacun de ces porcs pourrait être notre père? Que nous sommes tous fils et filles de porcs? Qu'on devrait être plus gentils avec les porcs vu le lien de parenté?
Bon, je vais (quand même!) pas acheter le livre pour autant, mais ce titre me laisse un petit arrière goût... de charcuterie imprégnée de nitrites cancérigènes.
Merci, je comprends (un peu) mieux. Mais ça reste très ambigu, est-ce qu'il conseille à ses filles de le "balancer"? Ou bien il accuse ses accusateurs d'avoir incité ses filles à le "balancer"?
De façon plus générale il a ce matin beaucoup évoqué sa fille, en racontant effectivement comment celle-ci lui avait demandé que son personnage public soit dissocié d'elle (retrait des photos) mais en expliquant également à quel point sa fille aurait été essentielle dans la compréhension des violences sexistes et sexuelles, favorisant chez lui une forme de repentance...
Le titre reste un peu étrange mais ça ne paraissait pas complètement incohérent quand il s'en justifiait.
Pauvre homme.
C’est dur la vie ?
Et sinon la parole aux victimes c’est pour quand ?
Non parce que « j’ai tout perdu » alors que tu sort un bouquin et que tu passes à la radio pour en faire la promo, c’est du niveau de « on peut plus rien dire » de Zemmour alors qu’il a 1h d’antenne par jour ptdr mdr
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
Eh oui, quand une situation d'injustice profonde et grave s'est installée et qu'on commence à en sortir ou simplement à essayer... ça fait du dégât.
J'étais disons "féministe-mais" quand des féministes ont commencé à dire que le viol devait passer aux assises. Aux assises???? Je me souviens alors avoir eu pitié, complètement effarée, des nombreux et vertueux pères de famille qui allaient s'y retrouver, sans avoir rien compris à ce qui leur arrivait.
C'est vraiment ça, "la culture du viol" parce que je n'avais alors aucune raison précise de penser que des pères de familles honorables pouvaient "faire ça". Pourtant, confusément, je le "savais", et tout aussi confusément je ne trouvais pas ça si grave, pas au point de mériter les assises.
Pour les premiers à qui c'est arrivé, le monde, leur monde, s'est effondré. Mais d'autres, qui auraient pu devenir des violeurs, se sont ensuite abstenus, le jeu n'en valait plus la chandelle. On ne saura jamais combien de femmes ont été ainsi sauvées de leur "futur" viol.
" On ne peut faire d'omelette sans casser des oeufs ; mais il est étonnant de voir combien on peut casser d'oeufs sans faire d'omelette décente " ( Loi de Murphy )
Je suis féministe, Daniel.
Donc vous comprendrez que je me désabonne d'@si, puisqu'une majorité d'hommes, avec vous à sa tête, rédige ladite parution.
Vous admettrez sans peine que je me consacre à d'autres dans lesquelles les femmes jouent un rôle essentiel.
Causeur par exemple. Ou même Marianne.
D'autant que le ton de votre chronique est exaspérant : Donner à voir cet homme couiner de la sorte...écoeurant .
Il a tout perdu ? Et alors?
Qu'est-ce en face de la douleur de cette femme, ainsi harcelée au cours d'une soirée, dont la vie s'est arrêtée après cette phrase d'une grossièreté inouïe prononcée par un porc éméché ?
Il lui aura fallu plus de 4 années pour s'en remettre.
A bon entendeur.