Charlie : "Ces petits dessins n'ont rien à voir avec le prophète"
L'incroyable succès du premier numéro des survivants de Charlie Hebdo après l'attentat de la semaine dernière et les réactions très négatives en provenance de nombreux pays musulmans -mais pas seulement- ont fait rebondir le virulent débat sur le blasphème. Est-ce que le blasphème doit être un délit ? Est-ce que le blasphème doit être un droit ? Pourquoi les limites du blasphème sont-elles différentes en Europe, dans le monde musulman et dans le monde anglo-saxon ? Toutes ces questions, nous les poserons à nos trois invités : Fethi Benslama, psychanalyste, professeur à Paris VII et chercheur, Abdelkrim Branine, rédacteur en chef de Beur FM et François Euvé, rédacteur en chef de la revue Jésuite Etudes.
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Derniers commentaires
A Mr Fethi Benslama - le laïc - qui semble tellement plus à l'aise, vous regardez la situation dans sa globalité tout en reliant les souffrances et l'histoire des femmes et hommes. Vous, psychanalyste (profession à la quelle je n'adhère pas forcément) me faites penser qu'effectivement, je conseillerais vivement un suivi psychologique (pas forcément psychanalytique) à ceux qui ne se cantonnent qu'à la religion. Car en France et en 2014, je trouve ça tellement anachronique.
Pourriez-vous expliciter ?
Merci
Ces mecs qui sont venus buter Cabu et Wolinski - je ne parle pas de leurs commanditaires, mais de ceux qui tenaient les kalachnikovs -, ont donné leur vie pour affaiblir, pour tuer, ce journal qui était déjà au bord du gouffre et qui n'attendait qu'un souffle de vent contraire pour disparaitre définitivement.
Résultat : Charlie Hebdo vient de se vendre à 7 millions d'exemplaires, un record absolu dans l'histoire de la presse. On se les arrache dans le monde entier. Les abonnements au journal ont crevé les plafonds au point de rendre probablement jaloux le reste de la presse française et peut-être même mondiale. Charlie Hebdo est aujourd'hui quasiment assuré de pouvoir inonder la France de caricatures de Mahomet pendant au moins 10 bonnes années sans aucun problème économique.
Conclusion : les meurtres commis par ceux qui voulaient empêcher la diffusion de dessins de leur Prophète sont, sans discussion possible, la cause directe de la multiplication de ces dessins et de la multiplication de leur diffusion. Ces mecs ont, au final, donné leur vie pour renforcer leur ennemi.
Et c'était bien évidemment prévisible.
C'était prévisible car l'histoire humaine le démontre tous les jours.
Quand des palestiniens vont se faire exploser au cœur d'Israël, en tuant des civils au hasard, ils s'imaginent quoi ? Qu'ils affaiblissent Israël qui, du coup, va reconnaitre l'état palestinien et cesser sa colonisation dans les territoires occupés ? Quand les soldats d'Israël répliquent en bombardant la bande de Gaza, en provoquant la mort d'enfants - innocents par définition -, ils s'imaginent quoi ? Qu'ils vont donner une bonne leçon aux terroristes qui, du coup, vont se tenir tranquille ?
La décision, par les Nations Unies en 1947, de créer un état d'Israël en Palestine aurait-elle pu être prise dans un autre contexte que celui qui a suivi l’holocauste et la mort de millions de juifs assassinés par le régime nazi ? N'est-il pas évident qu'Hitler est la cause directe qui a permis la création d'Israël ?
Au final, n'est il pas évident que la meilleure façon de renforcer une communauté consiste à l'attaquer au grand jour de manière injuste et disproportionnée ?
Les chefs d'état, les commanditaires, bref, ceux qui décident, ceux qui envoient leurs armées ou leurs terroristes, sont-ils tellement bêtes ou mégalos au point de ne pas croire en cette règle qui s'est presque toujours vérifiée dans l'histoire ? Ou au contraire agissent-ils en connaissance de cause afin précisément de provoquer une réplique, qui elle même provoquerait un effet qu'ils espèrent au final favorable à leurs intérêts ? C'est une vraie question, dont la réponse définit la ligne de partage entre ceux qui croient au complot permanent, et les autres. Je ne pense pas qu'il y ait une réponse simple et unique à cette question.
Mais ce que je sais, c'est que si ceux qui élisent les chefs d'état, mais aussi ceux qui tiennent les kalachnikovs, pouvaient réaliser à quel point il est inefficace d'attaquer un ennemi d'une manière qui ne peut au final que le renforcer tout en le rendant encore plus désespéré, beaucoup de problèmes se résoudraient d'eux mêmes.
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Article du blog : http://7janvier2015.blog.lemonde.fr/
M. Branine m'a fait l'effet d'un homme politique: discours très contrôlé, souvent prudent, mais on se demande parfois non pas s'il est sincère, mais s'il ose dire tout ce qu'il pense, ou s'il parle en se faisant le porte parole d'un collectif plus grand que lui. Dans l'ensemble invité interessant et intelligent.
Je comprends, malgré le vrai courage et la vraie humilité de l'immam Chalgoumi (que j'ai croisé, discrètement escorté, dans une ruelle en marge des manifestations de dimanche dernier), les réticences de M. Branine à son endroit. Et même pour mettre les pieds dans le plat qu'a effleuré M. Branine, je comprends que ses prises de position jugées pro-israeliennes (ou non anti israeliennes, ce qui parfois suffit) lui interdisent de prétendre à quelque représentativité que ce soit. Tous mes amis musulmans me le disent, et je les crois. Ce qui est effectivement dommage, c'est qu'il y a peu d'immams aussi engagés que lui contre l'antisémitisme (c'est à dire qui ne se contentent pas de condamner l'antisémitisme quand on leur demande ce qu'ils en pensent, mais qui estiment dans leur coeur que c'est un poison dans le coeur de ceux des musulmans qui en sont infectés et qu'il est agréable à Allah de lutter contre la progression de sentiments mauvais envers les juifs chez les musulmans quels que soient les problèmes politiques du monde), ce qui n'a a priori rien à voir avec un débat sur les conflits du proche orient, et la France aujourd'hui a besoin de tels immams.
L'émission soulève aussi beaucoup de questions très importantes sur les limites de la liberté d'expression.
Il me semble qu'on n'a pas assez souligné que, dans l'articulation entre responsabilité et liberté, ce sont les révolutions technologiques qui font exploser des notions qui étaient jusqu'à il y a peu pas si compliquées que ça. Il y avait des espaces où on pouvait tout dire, et des espaces où la liberté d'expression se devait d'être responsable, du plus public au moins public.
La liberté d'expression s'est arrachée contre les censures verticales, les vérités d'état, et les pouvoirs institutionnels. La responsabilité, incarnée dans le droit, c'était d'exercer cette liberté en évitant de susciter des réactions violentes de son audience. Une notion d'ordre public est donc en jeu. Il n'y a donc pas d'absolu prédéfini de ce qui peut ou ne peut pas être dit, mais des jugements contextuels d'espèce. Ce qui pouvait se publier dans Charlie Hebdo ne pouvait pas, en toute responsabilité, être nécessairement diffusé à une heure de grande écoute sur TF1, et tout le monde pouvait très bien le comprendre sans crier au deux poids deux mesures.
Aujourd'hui des jeunes de banlieue parisienne sont incités à la violence par des émirs du bout du monde qui n'ont jamais ouvert charlie hebdo de leur vie, et ont monté de toutes pièces une "affaire des caricatures" dans un but purement politique. Ils ont fomenté une "colère des musulmans du monde entier", là où n'importe quel musulman normal vivant en france s'était contenté jusqu'à ces dernières années d'être normalement embarrassé par les représentations de Mahomet qu'il y avait régulièrement (dans le cadre d'une expo, d'une bédé, d'un documentaire, etc....), et que rien ne l'obligeait à acheter.
Tout d'un coup c'est devenu une insulte à 1.5 milliards de musulmans de représenter leur prophète dans un journal franco-français tiré à quelques dizaines de milliers d'exemplaires. Et en retour ces émirs ont informé les frères kouachi que près de chez eux on avait insulté tous les musulmans du monde, parfois aidés par quelques naïfs, et les Kouachi l'ont cru...
Et certains, forts de se constat, d'en déduire que l'exercice de notre liberté d'expression doit être limité par une responsabilité mondiale et quasi éternelle, du fait d'Internet... Etre responsable aujourd'hui, ce n'est pas mesurer ce qu'on dit, c'est mesurer comment ça pourra être instrumentalisé par des fous furieux au bout du monde, parce que tout ce qu'on dit sera diffusé sur le net et qu'il se trouvera forcément au moins un fou pour l'utiliser malhonnêtement.... Dit comme ça ça semble dingue mais c'est ce que disent déjà ceux qui jugent irresponsable la couverture du dernier charlie!
Et pourtant il me semblait qu'Internet devait précisément être le lieu de la liberté d'expression. Qu'on était prêts à accepter tous les délires, parce qu'on y inventait une nouvelle liberté.
Mais en effet la liberté infinie devrait probablement être infiniment responsable. Mais en même temps si on devait pousser cette logique à son terme on vivrait dans un monde psychotique. Bref, le fait que ce soit la liberté infinie de diffusion de l'information qu'offre Internet qui nous oblige à penser de nouvelles limites à nos libertés doit nous interroger.
Au final tout le débat qui devait être de discuter du blasphème est inexistant à partir de moment où tous ces bonnes gens marchent sur des œufs et ne veulent pas voir l'évidence.
Mais a-t-on le droit en France de dessiner Dieu ou bien est-ce que j'apprends aujourd'hui que ce n'est pas possible?
Je suis choqué.
Oui il s'agit de Mohammed , et alors?
oui c'est une caricature light de Mohammed, c'est un joli message de la part de Charlie. Comme un ´sans rancune ´
La vraie question c'est pourquoi en france et dans le monde peut-on caricaturer Dieu, le Christ, le pape mais ne peut-on pas caricaturer Mohammed sans que tout le monde s'affole et crie au scandale?
N'est-ce pas parce que l'islam français aussi modéré qu'on veut bien le dire, n'a pas encore été relégué au second plan par ses croyants?
Alors que c'est devenu chose normale voire normative que le christianisme le soit lui depuis plusieurs dizaines d'années.
A ce niveau la, il me semble que les Francais ont digéré la religion catholique, l'ont relativisée.
Ce que beaucoup de musulmans de france n'ont pas encore fait.
La place de l'islam dans la culture des personnes venues du Maghreb et du Moyen orient notamment, est plus importante que celle du catholicisme dans la culture francaise.
Ils en sont plus imprégnés, c'est donc normal que cela touche leur sensibilité.
Seulement il me semble qu'il ne faudrait pas qu'on doive marcher sur des œufs parce qu' une minorité de la population n'a pas encore vraiment pris la distance avec leur religion que nous avons prise avec la nôtre.
http://www.franceculture.fr/emission-la-grande-table-1ere-partie-artistes-les-voix-inaudibles-2015-01-19
Ecouter aussi (2 mn) Th. Sardier (tout en bas de la page).
L’ART en général -litterature, peinture et théâtre- est un acte de résistance, de résilience, de dénonciation, de dissidence, c'est aussi un vecteur de conscientisation :
.... pour sortir de l’aliénation, prendre une distance avec les conditionnements”.
Les grecs, parait-il, édifiaient la population à travers le théâtre.
Ce sont les premier a baffouer leur principe de non représentation en reconnaissant le prophète dans un dessin.
Les musulmans doivent d'abord se demander pourquoi ils voient l'image du prophete dans de simples portraits (quelque soit la volonté du dessinateur).
Et comment peut-on interdire la représentation de quelque chose qui, par définition, n'a pas d'image ????
Cordialement et que Charlie continue.
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
Mention spéciale pour le crétin américain qui ne comprend rien et s'agite comme un pantin décérébré.
Merci pour ces Lumières !!!
Un grand merci à @si et ses invités du jour, avec une mention toute spéciale au professeur Fehti Benslama.
A l'occasion pourrait-on avoir une idée précise sur la jurisprudence en matière de presse du délit d'incitation/provocation publique à la haine raciale ?
Ps: il ne manquait qu'Olivier Berruyer avec sa tête de premier communiant et ses histoires de viers (nan, j'déconne hein!:-)
- des mystères : la formation et le recrutement des journalistes très bien payés des chaines par des patrons inconnus et des actionnaires inconnus, qui les autorisent à manipuler l'opinion avec une belle efficacité. On s'attend à voir la main de l'Amérique bien sûr, mais serait on surpris d'y trouver celles du Quatar et de l'Arabie Saoudite?
- une hésitation : après les batailles d'experts, après l'action de massage des cerveaux par des médias pas très transparents, la conclusion des débats est devenu que l'avenir dira qui avait raison. L'hésitation c'est : maintenant qu'on me dit que seul l'avenir y comprendra quelque chose, qu'est ce que je fais, moi, piou-piou de base. A moins évidemment de choisir une religion, une idéologie, un camp...par conviction.
Dans les médias, la langue de bois a déjà repris, le sujet de l'islam est de nouveau noyé dans les explications incompréhensibles, dans des mots qui ne disent pas la réalité.
Quelle est la place d'ASI dans cette contre-réaction? Trois jours, du 7 janvier au 9 janvier ont suffit pour nous montrer la réalité, la France réelle n'est pas celle que nous "vendent" les médias (et une partie de la classe politique). Est ce sur ASI qu'on va conserver un peu de cet instantané "hors norme" comme on nous l'a martelé pendant 3 jours. Hors norme, quel aveu! hors norme médiatique voulait dire mes commentateurs préférés, forcément préférés, ai-je le choix? Pour le prix de 6 recharges pour carafe d'eau, pourquoi, bien sûr, se priver de pouvoir consulter ASI? Si ASI ne nous dévoile plus comment fonctionnent les médias, notamment dans ces circonstances "hors norme", et comment ils viennent en quelques jours de s'auto-légitimer à reprendre leur discours d'avant, qui va le faire?
Le double massacre jihadiste m'a profondément bouleversé, secoué.
Je ne peux m'empêcher de penser que la sordide et imbécile tuerie/prise d'otages de Super Kasher est un écho/"dépaysement" de l'interminable conflit israélo-palestinien, épisode supplémentaire d'une vendetta où le nombre de victimes innocentes dépasse ce qu'il est possible de concevoir. Pour le dire clairement et selon mes modestes connaissances politiques, il me semble qu'il s'agit d'une suite malheureusement trop logique.
Je ne m'étendrai pas ici dans une prise de parti ou une glose sur la situation là-bas (il y en a tant ailleurs…).
D'un autre côté, la tuerie de Charlie Hebdo m'a profondément ébranlé, secoué, sur le plan intellectuel (émotion mise à part).
Dans le forum, des @sinautes s'expriment comme étant de culture catholique et de culture islamique.
En ce qui me concerne, issu de gênes communistes (staliniens ?) par ma mère, je suis de culture HaraKiriesque, puis Charliesque et enfin Sinéesque.
Certes, je connais la culture religieuse de mon pays, qui m'aide utilement à décrypter les œuvres d'art depuis l’Antiquité et c'est une source de plaisir “savant” (comprendre…). Point.
Un des fondements de mon identité d'humain est d'être résolument hostile à la religion, pensée magique sectaire et aliénante, généralement de manière définitive.
Néanmoins, je mesure la complexité des évènements récents. Après ce bouleversement, je cherche à comprendre, ou du moins à retrouver quelques repères.
À cette fin, j'ai lu des d'articles jusqu'à la nausée, en évitant de me perdre dans le labyrinthe des forums à la recherche de “pépites” de réflexion (très investi pour y défendre Siné quand il a été accusé d'antisémitisme, cela m'a pris à l'époque un temps et une énergie débordant mes capacités).
Intéressé par les personnalités invitées à débattre par DS dans son émission, j'ai été déçu dans mon attente d'éclaircissement.
Dans la presse, quelques journalistes ont rappelé l'aphorisme d'Albert Camus : « Mal nommer les choses, c'est ajouter au malheur du monde ! »
Cette réflexion semble en rapport avec les évènements, leurs causes et leur analyse.
Par Guy-Yves Ganier d'Emilion 19:23 le 16/01/2015
Re: nouveau (Making-of) Il me semble que Fethi Benslama se veut musulman "laïque" (attaché à la neutralité du politique vis-à-vis des cultes), plutôt que musulman "laïc" (c'est-à-dire non-clerc), même s'il semble assimiler la laïcité à l'absence de clergé vers la fin de l'acte 3.
Par Guy-Yves Ganier d'Emilion 08:16 le 17/01/2015
Re: Musulman laïc nouveau
La confusion me paraît plus générale: DS semble confondre laïc, laïque, et athée. Benslama (qui ne se prétend pas athée) semble confondre laïc et laïque, ou du moins laïcité et absence de clergé. Je rappelle à toutes fins utiles qu'un "athée" est un non-croyant, un "laïc" est un "non-clerc", et un "laïque" est attaché à la laïcité (liberté de conscience, et séparation entre pouvoir politique et croyance religieuse, donc entre État et clergé).
Des opportunités d'éclairage ont été manquées lors de cette émission.
On peut se dire “laïque”, cela ne mange pas de pain…
Mais, entre “laïque” athée et “laïque” croyant, a-t-on le même ressenti par apport à la religion ?
Quand on est de culture islamique - au sens de civilisation - quel rapport entretient-on avec le sacré ?
Dans l'émission, il n'a pas été beaucoup question d'identité.
Pourtant, quand on est originaire du Maghreb ou d'Afrique subsaharienne (soi-même, ses parents ou ses grands-parents…), peut-on ne pas se sentir d'identité musulmane ? Peut-on échapper à cette assignation au regard de la “communauté” ? Sinon, qu'est-ce que cela implique ?
Shlomo Sand évoque : « le fait […] d’attenter ou d’inciter contre la religion d’une minorité dominée… », ajoutant : « en France ou au Danemark, en Allemagne ou en Espagne où vivent des millions de travailleurs musulmans, le plus souvent affectés aux tâches les plus pénibles, au bas de l’échelle sociale, il faut faire preuve de la plus grande prudence avant de critiquer l’islam, et surtout ne pas le ridiculiser grossièrement. » Quel est le rapport de Shlomo Sand à son propre gouvernement et à sa société théocratique ?
Tout le monde peut constater la réalité sociale (sociologique) d'une population appelée à venir - où venue de son plein gré - en France, au fil des années, pour y être exploitée avec un statut inférieur.
On peut comprendre la réaction humaine consistant à transformer en fierté une dignité bafouée (genre Black Power aux USA). Mais que le support de cette fierté soit la religion ne me paraît pas du tout enthousiasmant.
N'est-ce pas un argument facile que d'abandonner le contrat (?) laïque au nom du sociétal ?
La religion musulmane est minoritaire, certes, mais croissante (pour le moins dans son expression) et elle a été la première à poser à nouveau la question du blasphème dans une société qui avait réussi à se débarrasser de cette problématique. Comment ne pas constater une régression morale, un retour vers le moyen-âge (alors que l'on a déjà assez à faire avec un libéralisme qui veut nous ramener au 19e siècle) ?
« Injure » - comme a dit le pape - ou « blasphème » : on joue sur les mots. À leur manière, les frères Kouachi ont donné un « coup de poing » avec leurs kalachnikofs. J'ai entendu - ou lu - des musulmans déclarer qu'ils aimaient plus le prophète plus que leurs propres parents (« Trois fois plus que ma mère ! ».
Se contenter de déclarer qu'il n'existe pas de définition du blasphème dans le Coran paraît un peu léger. Surtout quand on peut lire à l'écran les banderoles anglophones ou francophones de « musulmans indignés » utilisant ce terme.
En 1905, quand la République a décidé la séparation de l'Église et de l’État (confiscation de certains biens du clergé, « l’Inventaire »), très nombreux ont été les catholiques sincères dont la sensibilité a été profondément blessée. Ensuite, les tensions se sont apaisées et un équilibre a été trouvé.
Ces jours passés, quelqu'un a rappelé que, dans le roman d'Umberto Eco, Le nom de la Rose, des meurtres sont commis au nom du catholicisme pour que ne soit pas diffusé un ouvrage sur le rire, écrit par un auteur romain.
Le rire est le propre de l'homme et toute religion est mortifère, produisant des zombies, n'en déplaise à notre ami jésuite (qui - finalement - n'a rien dit de profond).
Cette émission est d'une extrême richesse avec des invités remarquables et pour ma part, particulièrement M. Fethi Benslama. J'aimerais l'entendre plus encore. Et encore. Quelle intelligence !
Il y a des jours où l'on ne regrette pas d'être abonné à Arrêts sur images. Merci.
pourquoi mr Fethi Benslama n'est-il pas entendu dans les médias de grande écoute (france télévision, TF2, TNT, Europe1, RTL ) ?????
- Première hypothèse : c'est Charlie Hebdo qui pardonne. Constatant (ou espérant) le repentir du prophète Mahomet en larmes qui soutient Charlie et se désolidarise nettement des fanatiques, le journal pardonne l'horreur des attentats commis par ceux qui agissent en son nom et en celui d'Allah. Un pardon presque chrétien en somme... : ce qui serait tout de même paradoxal pour ce journal mais très digne et très émouvant.
- Deuxième hypothèse : c'est Mahomet qui, consterné par les attentats perpétrés pour le défendre, s'affiche solidaire du journal et pardonne pour les caricatures et les discordes passées entre lui et les journalistes de Charlie.
Dans les deux options, je ne vois pas bien en tout cas pourquoi certains musulmans radicaux et certains médias étrangers trouvent le dessin provocateur.
Qu'en pensez-vous ?
Ludovic
Il y a des jours où l'on ne regrette pas d'être abonné à Arrêts sur images. Merci.
A la vue de la UNE du dernier Charlie Hebdo, aucun des intervenants n'a vu cette interprétation possible :
ce qu'on prend pour une larme sur le dessin n'est pas une larme, mais une goutte de sueur tant l'effort demandé au personnage représenté de se solidariser avec Charlie Hebdo et de pardonner est difficile! Et cela change beaucoup de choses! Qu'en pensez-vous?
Nicole Briend
Mais j’apprécierais beaucoup (comme un(e) asinaute plus haut dans le forum) une émission sur le traitement de ces attentats par les médias.
"Le général britannique Frank Kitson ( né en 1926 aujourd'hui à la retraite) a occupé les fonctions et obtenu les décorations les plus hautes (...). Comptant ds années d'expérience sur le terrain et de nombreux faits d'armes( Kenya, Malaisie, Irlande du Nord, Malouines) il a rédigé un manuel dans lequel il consigne une synthèse des méthodes à employer par un corps d'armée qui cherche à s'imposer à une population locale qui lui résiste. Ce livre aux tirages confidentiels n'a jamais été traduit dans notre langue et nous n'en connaissons que 5 exemplaires dans les bibliothèques universitaires françaises( voir le catalogue SUDOC). De fait la diffusion à un large public de ce texte pourrait à elle seule faire basculer des équilibres géopolitiques entiers. Le journaliste d'investigation Michel Collon nous résume ainsi le contenu de ce graal de la pensée politique:
Tout général qu'il soit, Kitson considère que la répression militaire et policière classique n'a aucune chance de réussir sans une campagne pour " gagner les coeurs et les esprits", qu'il appelle guerre psychologique stratégique" . Que recouvre ce terme mystérieux?Cela se clarifie quand on examine l'ensemble des méthodes prônées et utilisées par Kitson:
-Former tous les cadres importants des ministères aux techniques de " psy ops" ( manipulations psychologiques de l'opinion)
-Monter des pseudo-gangs qui recueilleront un maximum d'informations. Mais qui surtout en menant des "coups" attribués à l'ennemi permettront de le discréditer.
-Employer les forces spéciales(SAS) pour réaliser des attentats qui seront attribués à l'ennemi afin d'augmenter la tension et justifier la répression.
- Créer des diversions, par exemple en provoquant une " guerre de religions"
-Fabriquer de faux documents qui seront attribués à l'ennemi afin de le discréditer.
-Infiltrer des agents, ou recruter des traîtres( par chantage ou corruption) au sein des organisations de l'adversaire toujours afin de le discréditer voire de provoquer des scissions.
-Militariser la BBC et y censurer totalement le point de vue adverse. Filtrer l'information à destination de la presse internationale et s'y assurer des complicités. Fournir des documents photographiques pour influencer l'opinion. Utiliser des journalistes comme espions sur le terrain.
- utiliser la musique pour attirer les jeunes dans un message apparemment dépolitisé
- Mettre en place et populariser de faux mouvements "spontanés", présentés comme neutre et indépendants, en réalité financés et téléguidés afin de diviser et affaiblir le soutien au camp adverse.
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Quelqu’un dans ce forum a renvoyé à un texte de Shlomo Sand sans qu’il n’y ait beaucoup d’échos : quelques réactions d’hostilité sur des aspects de la première partie du texte mais rien sur une réflexion que je n’ai retrouvée nulle part ailleurs et que je recopie ci-dessous :
« Un vent mauvais, un vent fétide de racisme dangereux, flotte sur l’Europe : il existe une différence fondamentale entre le fait de s’en prendre à une religion ou à une croyance dominante dans une société, et celui d’attenter ou d’inciter contre la religion d’une minorité dominée. Si, du sein de la civilisation judéo-musulmane : en Arabie saoudite, dans les Emirats du Golfe s’élevaient aujourd’hui des protestations et des mises en gardes contre la religion dominante qui opprime des travailleurs par milliers, et des millions de femmes, nous aurions le devoir de soutenir les protestataires persécutés. Or, comme l’on sait, les dirigeants occidentaux, loin d’encourager les « voltairiens et les rousseauistes » au Moyen-Orient, apportent tout leur soutien aux régimes religieux les plus répressifs.
En revanche, en France ou au Danemark, en Allemagne ou en Espagne où vivent des millions de travailleurs musulmans, le plus souvent affectés aux tâches les plus pénibles, au bas de l’échelle sociale, il faut faire preuve de la plus grande prudence avant de critiquer l’islam, et surtout ne pas le ridiculiser grossièrement. Aujourd’hui, et tout particulièrement après ce terrible massacre, ma sympathie va aux musulmans qui vivent dans les ghettos adjacents aux métropoles, qui risquent fort de devenir les secondes victimes des meurtres perpétrés à Charlie Hebdo et dans le supermarché Hyper casher. Je continue de prendre pour modèle de référence le « Charlie » originel : le grand Charlie Chaplin qui ne s’est jamais moqué des pauvres et des non instruits. »
Or cette réflexion renvoie à une question plus générale, abordée là encore calmement dans l’interview de Régis Debray dans l’émission « une fois pour toutes » de France Culture et que je traduis à ma façon « défendre le droit au blasphème en France, évidemment ; se comporter comme si toutes les civilisations étaient en état de le recevoir et devaient nécessairement le faire leur, cela va-t-il tellement de soi ? ». Et pour être plus crue, une question qu’il semble indécent, à beaucoup, de poser et de se poser : la (re)publication en 2006 des caricatures de Mahomet du journal d’extrême droite danois était-elle pertinente, la une de CH au lendemain de la tuerie l’est-elle ? A noter qu’il est assez amusant d’entendre dans cette interview la hargne de Dominique Souchier à obtenir de Régis Debray de prononcer le slogan magique « je suis Charlie » comme quelqu’un l’a souligné dans un forum ici.
Enfin petite information locale, je suis de Nice ; Schlomo Sand n’a pu tenir une conférence il y a un ou deux mois ici, la salle qui était prévue lui étant refusée au dernier moment après l’intervention de groupes proches d’Israël. Je ne crois pas que beaucoup des 23 000 manifestants de Nice (institutionnels ou individuels) s’en soient alarmés. A ma connaissance, seulement des prises de position de la LDH et du journal « le Patriote » de sensibilité Front de gauche.
" Outre divers mets, pour partie rituels, Bruegel utilise les jeux et les coutumes pour caractériser le conflit. Poissons, moules, Bretzels, bouillons et tartines se tiennent du côté de Carême; oeufs, crêpes, gaufres et viandes accompagnent le roi du Carnaval. Devant l'église on mendie. On fait oeuvre de charité et on accomplit toute sorte de pénitences. On vend des offrandes et des ex-voto; certains prient, d'autres portent des branches de buis, d'autres encore se couvrent la tête de cendres. Du côté gauche devant l'auberge, on propose des gaufres et des jeux de hasard, des mascarades et du théâtre comique, accompagnés de danses et de paridies musicales.(..). Assistons-nous à une mise en scène didactique ou à la véritable catastrophe provoquée par le manquement à la hiérarchie du temps, à l'infraction de fêtards dissolus du Carnaval ignorant les débuts du Carême et donc l'ordre de l'Eglise?"
extrait de Bruegel l'Ancien de Christian Vöhringer éd. hf ullmann
Par contre D. Schneidermann se trompe (et on ne peut plus rien pour lui après l'affaire Bricmont, il n'y a pire aveugle que celui qui ne veut pas voir) quand il croit que Jon Stewart (qui n'est pas plus con que lui) ne comprend pas comment Dieudonné a pu être arrêté après avoir posté un message sur Facebook, quelques jours seulement après une manifestation de plusieurs millions de personnes pour la liberté d'expression. Il comprend très bien qu’il y a en France, deux poids deux mesures !!! Et c'est exactement ce qu'il dennonce dans son sketch.
Quant à Fourest, elle a perdu la seule chose qui pouvait encore la sauver de la dégénérescence intégrale, le savoir vivre. Quand on est invité chez quelqu’un, en l’occurrence une chaine américaine, on respecte un minimum son hôte et donc on ne fait pas exprès de faire ce qu’ils ne veulent pas qu’on fasse. C’est un peu comme refuser d’enlever ses chaussures quand on est invité chez certains musulmans. Mais j'imagine que si cela lui arrivait d'être invité par des musulmans, elle se pointerait avec du jambon et du pinard. Juste parce que c'est "une femme libre"
Pour ma part je suis de culture catholique (je ne l'ai pas choisi) mais je ne suis pas un catholique. Comme l'a rappelé un des invités de l'émission, en France, il y a 6 Millions de personnes de culture musulmane, ce qui ne veut pas dire qu'il y a 6 millions de musulmans en France. Les caricatures de Charlie Hebdo sont "acceptables" car elles attaquent, moquent, certes une composante très importante de l'identité de certaines personnes, mais qui reste avant tout un choix. Dieudonné attaque des personnes et non les modes de vie,de penser, d'agir, qu'ils auraient choisis.
Evidemment le meilleur système, serait de laisser tout dire comme aux Etats Unis (car, sur le court terme au moins, la censure est contre productive, elle a pour effet de légitimer les propos tenus) et de laisser les gens libres d'adhérer ou pas à ces idées. Comme le dit cet humoriste américain, les spectacles de dieudonné ont été annulé par acte administratif alors qu'ils auraient du l'être pour cause d'absence de public! Ce mode de gestion (ou plutôt de non gestion) de la liberté d'expression est cependant très risqué dans une société dans laquelle de nombreuses frustations, rancunes existent. Il peut conduire à propager et légitimer des idées extrémistes.
Je repense à ce dessin (hélas, perdu dans mon fouillis) réalisé pour l'épisode indécent de Petra. Sarko est dessiné avec des ray-ban et sans l’ombre d'un sourire, ce qui lui donne un air de mafioso. Sa concubine n'a pas plus de regard que de voix. Il porte d’autorité le fils de celle-ci sur son dos. L'enfant se cache les yeux, soit qu'on lui ait dit de le faire pour ne pas être utilisé par les paparazzi (quelle hypocrisie) soit qu'il ait honte d'être jeté en pâture, mis sur le trottoir des voyeurs pas son beau-père et sa propre mère.
Jusque là, rien que de journalistique, rien que de descriptif. Sauf que le génie de Cabu a mis sur les épaules de l'exhibé un autre enfant, juif, assassiné par les Nazis, que ce pauvre Guaino avait eu l'idée perverse d'imposer sur les épaules de tous les enfants de CM2. Et le petit supplicié a, lui, les yeux écarquillés, comme halluciné...
(Texte affiché dans les bureaux du Canard)
arrêtez aussi de nous présenter Voltaire comme défenseur de la liberté face aux principe religieux, il ne voulait cette liberté que pour ceux de sa classes, les bourgeois, pour le reste il voulait que la religion soit un outil de domination du peuple au profit de la bourgeoisie. Raz le bol de ces légendes vermoulues de l'histoire. En plus citer ce salopard antisémite, mysogine, méprisant le peuple et ses libertés, ce salopard esclavagiste qu'était voltaire, dans le contexte actuel c'est particulièrement pénible ...
Pour le reste merci pour cette émission digne et réflexive qui porte des idées plus subtiles que celles du débat public actuel ...
Mais pitié afites nous une émission ou vous brûlerez symboliquement un mannequin de Voltaire, en mettant tout la vérité sur la table concernant ce sale type, cela nous changera un peu ...
https://www.change.org/p/m-le-pr%C3%A9sident-de-la-r%C3%A9publique-fran%C3%A7aise-d%C3%A9cideurs-politiques-de-tous-bords-mise-en-application-des-principes-de-la-la%C3%AFcit%C3%A9-6
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Plutôt que d'inviter les Tariq Ramadan de service, qui instillent le paradoxe anxiogène.
Super émission, ils sont chacun à leur manière remarquables
merci
rien à dire sur ces images en boucle des tueries sur tous les grands médias ? rien à dire sur leurs impacts sur le public, sur les enfants, les jeunes de banlieue ? Sur les portraits des tueurs couvrant la largeur des écrans presque chaque jour, en page d'accueil des portails... ?
autre question qui mériterait débat :
Comment la liberté d'expression en France peut-elle être protégée dans un monde globalisé où Internet abolit les frontières et les distances ? notre législation nationale ne suffit plus pour protéger nos droits.
avons-nous suffisamment conscience des dangers d'internet, puissant instrument de communication qui met en contact direct, frontal, des populations aux systèmes de valeurs et de croyances, aux législations différentes, voire antinomiques.
Est-ce que les dessinateurs de Charlie se seraient aventurés à distribuer leurs dessins devant une mosquée au Pakistan ou en Irak ? non, et bien Internet l'a fait pour eux.
tiens-toi droit
C'que c'est beau
Quand elle coule
La rivière de sang chaud
B. Cantat / Noir Désir - 1991
Au sujet des victimes musulmanes des extrémistes, échange vu sur Facebook au milieu d'un pugilat d'une centaine de commentaires (commentaires sur le Facebook du courrier international, copiés-collés sans les noms) :
(nom musulman) : "S'il vous plaît arrêtez de faire l'amalgame , il y a muslim , et il y a des terroristes , et entre les deux il y a tout un abime"
(nom pas musulman) : "Alors expliquez- leur à ces fanatiques, défendez aussi votre honneur fermement !!!!!"
(nom musulman) : "Pour votre information je suis algérien , on a enduré les affres des terroristes depuis 1990 à aujourd'hui , on a perdu 200 000 personnes innocentes et de surcroit muslim , on les a combattu par tout les moyens possibles , par les armes , par le malheur et le désespoir et même pacifiquement .....je n'ajouterai rien"
Oups.
"Nous sommes Charlie" ou " Nous suivons Charlie".
Comme quoi, le pluriel, la première personne du pluriel interroge.
Sans compter les multiples questions, la pertinente (et excellentissime) intervention de Didier Porte, posées par les invités de votre émission. Merci.
Le premier terme regroupe des gens exrtêmement différents, provenant de dizaines de pays différents du Maghreb, de l'Afrique et du Moyen-Orient, qui n'ont pas la même histoire et dont les conditions socio-économiques étaient potentiellement différentes à leur entrée en France. Et propose comme leur premier dénominateur commun leur religion, que tous ces gens vivent différemment, sans doute.
Ce terme "musulmans de France" est à mon avis vide de sens et assez proche de la fameuse "communauté musulmane" que vous évoquez dans l'émission.
Le deuxième terme désigne les mêmes gens hétéroclites, mais a l'avantage de mettre en avant, y compris dans les mots, un truc que tous ces gens ont réellement en commun aujourd'hui, leur citoyenneté française, avec laquelle ils sont tenus de penser comment faire société, et de placer en deuxième leur appartenance religieuse et (donc) privée. C'est une "intégration" littérale, sans laquelle on ne peut pas envisager l'autre me semble-t-il.
Sans parler des "français de culture musulmane", mais bon ce n'est pas les mêmes (d'où la juste remarque de M. Benslama sur l'Islam en tant que civilisation), et ça fait un peu long.
Les caricaturistes, commentateurs, doivent être libres, mais les médias grand public cherchent la polémique en publiant en gros plan les caricatures blasphématoires, gênantes, osées, ou simplement critiques. Que chacun achète Charlie Hebdo, aille voir Dieudonné s'il le souhaite, que des débats aient lieu autour de leur imagination, mais sans agiter, sans cesse, les images qui ont pu choquer.
Cette émission le prouve. On peut, à titre argumentatif, montrer une image, puis laisser place à la pensée, sans brandir en gros plan le document en question, non ?
Tout ça pour l'audience de BFM et des chaînes spectaculaires. Ce sont elles les responsables, par Charlie Hebdo ou Dieudonné, non ?
J'aurais bien écouté une heure de plus, par exemple sur la décision d'études de retirer les caricatures, sur leur ressenti vis à vis des réaction de cette foule soudaine de visiteurs, de la différence entre les mots et les dessins (pour le meilleur et pour le pire) — mais à @si aussi, en fin de compte, le format dicte sa loi...
Agamemnon et Calchas
Au genre humain il faut rendre service :
Immole toi, quand tu devrais souffrir !
Tu sauveras, par ce beau sacrifice,
Les Ménélas de l'avenir !
Ménélas
Au genre humain pourquoi rendre service ?...
M'immoler ? non, ça me ferait souffrir !
Laissons, laissons ce noble sacrifice
Aux Ménélas de l'avenir !
Des dieux l'immortelle sagesse
Me réserve un drôle d'emploi...
S'il en faut un à la déesse,
Pourquoi faut-il que ce soit moi ?
Son mari lui devrait suffire.
Agamemnon et Calchas
Il blasphème dans son délire !
Parce que leurs gouvernements les opprime ?
Parce que le capitalisme international les exploite ?
Parce que le tourisme de même se paie leurs gosses ?
Parce qu'Israël persécute des Palestiniens dont par ailleurs ils se foutent éperdument (voir comment les pays « frères » les traitent quand ils en ont l'occasion) ?
Parce que des fous d'Allah tuent en masse des musulmans au nom de leur dieu ? Parce que les Talibans, Daesh, Boko Haram, etc. ?
Non, pour un dessin pour un homme mort il y a des siècles, un dessin qui ne montre plus le Mahomet sanguinaire d'un dessinateur danois, au contraire : celui-là est humain, il pleure, il parle d'un mot qui semble leur être inconnu, pardon.
Va comprendre, Charlie...
La relève est en marche, et les charliphobes n'ont pas fini de souffrir !
Un "bravo" spécial à Didier Porte pour sa finesse et son courage.
"La liberté d'expression à présent. Non seulement chacun a la liberté, le droit et aussi l'obligation de dire ce qu'il pense pour aider le bien commun: l'obligation! Si nous pensons que ce que dit un député ou un sénateur - et pas seulement eux mais tant d'autres - n'est pas la bonne voie, qu'il ne collabore pas au bien commun, nous avons l'obligation de le dire ouvertement."
"sur le plateau, avec un théologien jésuite et un psychanalyste musulman (laïc),..."
Et Daniel de commencer l'émission par : "hé oui il existe des musulmans laïcs, parait-il"
Est-ce que Daniel en doutait? Le "parait-il" semble le confirmer.
Étonnant non?
Les médias anglo-saxons n'ont pas publié les caricatures, ce qui équivaudrait à de la censure
C'est faux (et en partie corrigé par François Euvé), les médias anglo-saxons ont dès le début (et assez bizarrement je dois dire) considéré Charlie Hebdo comme une revue douteuse. C'est sorti immédiatement sur le NYT, dont l'accroche en ligne signalait dès le 7 janvier que la provocation de Charlie Hebdo était considérée gratuite par certains. Et ça n'a pas arrêté, c'est d'ailleurs l'un des débats principaux en ligne. Tout le monde a pensé qu'il fallait se méfier de (re)publier un magazine douteux. Le plus honnête est probablement NPR, la radio d'état, dont l'explication est révélatrice: ne pas publier certains dessins "choisis" parce qu'ils ne représenteraient pas la publication et tromperaient le lecteur (j'adore le " showing just a few of the magazine's covers could lead viewers to mistakenly conclude that Charlie Hebdo is only a bit edgier than other satirical publications"). Même refrain plus compliqué chez Baquet, le rédac' chef du NYT, d'ailleurs en oppostion avec le Public Editor du site, Margaret Sullivan. La crise au sein du NYT est particulièrement révélatrice du malaise face au titre français auprès des médias anglo-saxons. En gros, ce n'est ni la peur ni l'idée de censure, c'est une réaction un peu étrange de "3 mecs dans un garage qui s'amusent à ridiculiser les religions et à humilier les gens gratuitement parce qu'on peut, ça suffit de le dire avec des mots" - et cet aspect mériterait peut-être davantage de couverture.
John Stewart serait emprunté ("emmerdé" dans le texte) face au dilemme de la liberté d'expression
C'est faux et l'entier du sketch le montre bien. Il joue l'emprunté pour asséner qu'il ne peut pas y avoir "un peu" de liberté d'expression (plaisantant au passage sur le fait que les seins sont interdits de vision aux Etats-Unis). Le segment se termine par une absurde scène de théâtre où tout le monde dit ce qu'il pense (un couple de crayons puis un stylo "Le Pen" [...] qui finissent évidemment tous au lit à la française). Au passage, John Stewart est juif et se permet régulièrement de se moquer d'Israël et du nazisme, il connait effectivement son Histoire. Il ne croit simplement pas aux limites sur la liberté d'expression.
Le lien entre les deux, c'est l'incompréhension (ou souvent l'ignorance de l'existence en France) des lois contre l'appel à la haine raciale et autres limites au "free speech". On ne sait pas que Charlie Hebdo et Dieudonné sont soumis à ces lois, et que les deux ont été au tribunal, avec les différences que l'on connaît. On ne comprend pas, dans le monde anglo-saxon, que les excès sont soumis à la loi, ce qui aurait évité beaucoup de doute aux médias au départ, et beaucoup d'incompréhension face à la contradiction marche/Dieudo.
Comme je ne pense pas que FoxNews ait tellement plus de courage que les autres médias US, ça suggère que si les autres ne les montrent pas c'est plus qu'il n'ont pas envie de "choquer pour choquer" plutôt que par peur des représailles....mais bon c'est juste moi qui spécule là....
J'avais fait un truc du même accabit, que j'avais pas osé publier parce que pouvant peut-être être mal compris. J'en profite pour le faire, mais avec quelques précautions de base. J'ai écrit ce texte pour montrer que derrière les noms de personnes et les mots, la seule chose véritablement importante, ce sont les idées qu'ils représentent. Je l'ai écrit après avoir entendu le dialogue entre Coulibaly et l'un de ses otages. Comme une réponse aux arguments de Coulibaly. Le concept est le même : tout renverser. Vous me direz ce que vous en pensez.
Sofiane n'était pas pratiquant. Il avait un copain, Rachid, qui l'était, et ils avaient ensemble de longues conversations pour tenter de se convaincre l'un l'autre. Mais ils se respectaient parce qu'ils étaient avant tout humanistes. Engagés dans le même parti, le FN, le croyant, comme le non-croyant en Dieu, croyaient en tout cas tous les deux dans les valeurs prônées par leur égérie, Marine Le-Pen et dans l'engagement de celle-ci pour les valeurs de respect entre les peuple, de défense des libertés, et d'appel a l'insurrection citoyenne. Dans leur combat commun contre Jean-Luc Mélenchon, qui, à l’extrême inverse, appelait à la haine, notamment vis à vis des juifs et des arabes, demandait le retour de la peine de mort, et maquillait son discours derrière un masque de revendication sociales pour faire bon teint, ils s'étaient tous les deux également inscrit dans l'association « White, noir, feuj» malgré l'absence navrante des arabes dans le nom du collectif . Tous deux, bien qu'arabes, rejetaient en bloc l'esprit colon et dominateur de la politique palestinienne, qui l'été dernier avait une nouvelle fois parler d'elle en allant à nouveau massacrer les populations civiles juives emmurées dans l'étroite bande de Gaza. Ils revendiquaient le droit aux Israéliens de siéger à l'ONU et de pouvoir poursuivre en justice leurs agresseurs. Ils étaient opposés a l’impérialisme communiste de l'URSS, à la domination du rouble, aux guerres menées à leurs côtés dans tout le moyen-orient. Ils avaient soutenu les révolutions juives et croisé les doigts pour qu'elles aboutissent à la vraie démocratie et qu'elle ne mettent pas au pouvoir des empapillotés fous de Yahvé. Ensemble, ils espéraient l’avènement, un jour, non pas du capitalisme à la mode Nixon, qui avait fait massacrer sa propre population dans des camps de prisonniers politiques et laissé une si grande tâche sur les idéaux de droite, mais en tout cas d'un monde moins anti-libéral.
Ensemble, ce jour là, ils devaient se rendre à une réunion du parti. La rédaction de Minute venait de se faire massacrer, et ils devaient statuer sur ce qu'il convenait de faire lors de la grande manifestation d'union nationale prévue pour Dimanche. Aller dans le même cortège que les frontistes de Mélenchon ou pas, la question se posait. Étant deux amis de longue date, ils s'étaient retrouvés avant pour en discuter autour d'un verre. Sur le chemin du bar, ils étaient passés devant une épicerie halal et Rachid avait dit avoir oublié de prendre de la viande pour ce soir. Sofiane, bien que non-pratiquant, l'avait suivi à l'intérieur pour poursuivre la discussion avec son ami. Ils étaient devant le rayon des viandes quand le tireur entra. Armé d'une mitraillette, coiffé d'une kippa, il se mit a tirer au plafond et a insulter tous les clients : « Avancez ! Bandes de chiens d'arabes ! Allez contre le mur ! » Cria-t-il. « Vous êtes désormais mes otages ! Allez toi pétasse ! Le mur vite ! Sale goy ! La Palestine t'es pour je parie hein ? Pis toi aussi là bas ? Vous resterez ici jusqu'à ce que mes potes qui ont vengé Yahvé en liquidant Minute puissent sortir de là ou ou les a encerclés ! »
Une fois son coup d'éclat premier il se calma un peu. Terrorisés, les clients étaient tous prostrés, recroquevillés. Sofiane et Rachid, eux, s'étaient accroupis derrière le bac a viande, hors de la vue du tireur, qui désormais marchait dans les travées en récitant la Torah. Puis il reprit la parole, plus calmement. « Vous les beurs, vous êtes bien tranquilles depuis la dernière guerre. Le gouvernement vous soutient, tout ! Alors vous le soutenez aussi, hein ? Vous payez vos impôts bien gentiment... Vous allez voter... Pour des gens qui vont après aller déclarer la guerre au Mali ! Qu'est-ce qu'ils vous on fait les Maliens ? Qu'est-ce qui vous dérange chez eux à part qu'ils soient juifs ? Et les Israéliens de la bande de Gaza ? Ils méritent d'être enfermés derrière des murs avec des miradors partout autour et d'être sous blocus ? Ils défendent juste leur droit à vivre sur leur terre ! Mais vous votez pour ceux qui soutiennent vos potes les Palestiniens ! Des oppresseurs ! Vous votez Sarko, vous votez Hollande ! Voire même vous votez Mélenchon bande de racistes de melons !»
A ce moment-là, Sofiane n'y tint plus. Il se leva et hurla « Non ! ». Rachid tenta de le retenir par le bras, il s'exclama « Tu vas te faire tuer ! ». Mais Sofiane le repoussa.
Debout, il faisait face à la mitrailleuse et au regard déterminé de cet homme qui n'espérait qu'un prétexte pour tirer à l'aveugle. « Je n'ai pas voté pour eux ! Jamais ! J'ai voté pour Marine le Pen, pour un monde plus humain, où on se soucie d'avantage de l'égalité des peuples que de rembourser les patrons et les banques comme les anti-libéraux qu'on a au pouvoir ! J'ai voté pour que toi et tes amis les blancs et les juifs vous puissiez sortir des ghettos ! Je suis opposé a la Politique de la Palestine ! C'est toi, en nous mettant tous dans le même sac et en tirant à l'aveugle, le raciste aujourd'hui ! »
Le tueur le dévisagea, visiblement perplexe. On sentait que dans la liste des arguments dont il avait du apprendre la réplique par cœur sur internet, ceux face auxquels ils devaient répondre manquaient. Mais il se ravisa enfin : « Toi ? Tu défends pas la Palestine ? Et tu viens ici ? C'est pas marqué dans ton Coran, que Jérusalem c'est une ville sainte à défendre contre les infidèles ?
- Je ne sais pas, je ne l'ai pas lu. », répondit Sofiane. « J'accompagnais un ami. Je ne crois à aucune des trois religions.
- Tu ne crois pas en Dieu ? T'es athée alors ?
- Non plus.
- Tu crois à quoi alors ?
- Je suis agnostique.
- Et ça veut dire quoi ?
- Que je ne sais pas si Dieu existe ou pas. Et que s'il existe, je ne sais pas ce qu'il attend de nous. Je sais seulement qu'il à créé toutes les particules de l'univers identiques, qu'elles sont toutes apparues unifiées dans un même point de l'espace. Les seules lois dont je sois sûr qu'elles sont les siennes, c'est que les corps s'attirent en fonction de leur masse, ou que les pôles plus et moins d'un aimant s'attirent. Sa seule parole, c'est notre code génétique. Voila ce que je sais de Dieu. Je sais aussi que ton Dieu, lui, à écrit les dix commandements. Et que parmi eux il y en a un qui dit simplement tu ne tueras point. Et qu'avant la religion juive il y a eu la religion chrétienne et que Jésus à dit aimez vous les uns les autres. Et que Jésus était arabe, musulman, et que pour lui comme pour tous les musulmans l'un des cinq piliers de sa foi était la charité, la miséricorde et la tolérance. »
L'homme baissa son arme. Il regardait Sofiane ébahi. D'ailleurs tous les clients du magasin semblaient aussi stupéfaits que lui. Y compris Rachid, qui, toujours accroupi, le regardait avec de grands yeux. Sofiane en profita pour marquer encore quelques points :
« Tu sais, je ne sais pas qui sont les types qui t'ont fait croire que ce que demande ton Yahvé, c'est du sang. Mais je sais qu'ils t'ont tendu un piège et que tu es tombé dedans. Je suis d'accord avec toi, les français écoutent plus Dieudonné et Mélenchon que Marine Le Pen. Mais si ce sont nos pièges a nous, tous les français n'y tombent pas. Toi je suis sur que tu écoutes Zemmour sur internet. Pourtant c'est pas pour rien qu'il est interdit d'antenne, désormais. Il fait des discours pleins de haine et de sang ! Qui n'ont rien à voir avec la religion qu'il défend ! Et pour moi Dieudonné et Mélenchon devraient être interdits d'antenne comme lui ! Tous ces gens c'est les mêmes ils n’espèrent qu'une chose : c'est qu'on se tape sur la gueule. Comme ça les riches pourront continuer de rester riches, et les pauvres de rester pauvres. Avec encore plus de policiers partout chaque fois qu'on se tape dessus, pour être surs qu'on se révolte pas contre eux. Alors réfléchis bien à ceux pour qui tu te bats et demande toi si ils sont vraiment si différents de ces Palestiniens que tu n'as pas l'air d'aimer et que je n'aime pas non plus. »
Tout le monde se mit à applaudir. Le tireur semblait vacillant, désemparé. Sofiane continuait de parler.
« Tu vois je suis venu avec mon ami », reprit-il en tirant Rachid par le bras, qui se leva. « Lui, il est croyant. Pourtant, on est dans le même parti. Le FN. On y allait, justement. Ensemble, chaque jour, on lutte contre les inégalités et les discriminations. On milite pour White, Noir, feuj, aussi, tu vois. On espère tous les deux qu'un jour les gens voteront en masse pour nos idées et qu'on aura un vrai gouvernement de droite, pas Sarkozy qui fait semblant de l'être. Pour qu'on aie une chance de vraiment vivre égaux un jour. Avec du travail pour tous, des hausses de salaire, des impôts sur ceux qui ont vraiment des sous, pas sur le dos des pauvres... Seulement chaque fois que des gens comme toi et tes copains qui ont tué Minute, vous prenez une arme, les gens votent un peu plus pour Mélenchon... Tu crois que ça va aider les jeunes juifs des banlieues ? Franchement ? Tu crois que La France aux bons français bien noirs c'est un bon avenir pour eux ? ».
Le jeune homme était interpellé. Il hésita sur la marche a suivre, puis releva le canon de son arme.
« Toi et ton ami vous pouvez partir », dit-il en désignant du canon de son fusil la porte de sortie. « Les autres Mélanchonistes, vous restez.
-Non, je refuse de sortir si tu ne laisses pas sortir tout le monde. Ils ne sont pas plus responsables de ta situation que moi. », répondit Sofiane, droit dans ses bottes. Rachid tremblait. En face, le canon de l'arme vacilla. Le temps semblait comme suspendu. Soudain, une explosion retentit et la porte s'envola dans le souffle. C'était la police qui arrivait sur les lieux et lançait la charge. Saisi de panique, le jeune sioniste dont les convictions venaient pourtant de s'effondrer tira a l'aveuglette, droit devant lui. Sofiane et Rachid, toujours debout, furent fauchés immédiatement, sans la moindre chance de s'en sortir...
Et au cas ou certains n'auraient pas tout compris : je suis ABSOLUMENT OPPOSE a Marine Le Pen. En tout cas a celle de notre monde a nous. Si par contre on vivait dans ce monde là...
J’ai vu aussi que Marine Le Pen a adressé une circulaire à ses secrétaires départementaux et chargés de mission départementaux
pour leur demander de ne pas «relayer» une vidéo de l’eurodéputé frontiste Aymeric Chauprade.
Dont acte.
(Je ne l’ai pas regardée, parce que.)
Merci encore :)
Du Pape à Dieudonné en passant par des employés de Lille (jeu devinette : qui parmi les personnes citées seront sanctionnées voire condamnées?), on entend au fond des plaines que le 100 % est impur .
Et que l'un justifie que. et que l'autre s'offusque que.
Alors que j'aimerais poser la question:
A ceux qui s'offusquent de la représentation de Mohamet (que dieu le protège et lui prête vie très très longtemps..),
A ceux qui s'offusquent de la caricature du Pape enculant un enfant de choeur (que les comptes bancaires mafieux protègent la sainte Mère).
Qu'est ce qui est le plus offensant pour votre dieu et pour l'humanité?
Que l'on représente Mahomet (que dieu le protège et lui prête vie très très longtemps.. obligé depuis que je me suis converti à la connerie depuis 8 jours)
ou bien que l'on tue en son nom?
Que l'on représente un Pape pédophile
ou bien que le Pape ait protégé des milliers d'ecclésiastiques pédophiles sous prétexte qu'il ne fallait pas salir l'institution? (preuve signée de sa main)?
Ne prenez jamais un messie pour une lanterne!
Un Athée grâce à vous , bondieusards!
( si Athée c'est sans dieux, Amen c'est sans hommes?)
vvvvv Ps:le nombre croissant de modif du message est dû au fait que maintenant je fais gaffe de pas trop écrire de conneries avec des fautes!
Par ailleurs, ses évocations de la scénographie mise en place par le Spectacle (invention d'une pseudo-"communauté" musulmane, absence de représentativité réelle des télé-"imams", impasse des médias sur la possibilité d'une élite intellectuelle française de confession musulmane...) me paraissent dignes de la plus grande attention.
Le journaliste de Beur FM mis à part, ce fut un plateau d'esthètes voltairiens un poil sur leur nuage, je trouve.
Vais-je être privé de mon émission du vendredi soir ?
Ici, en ce qui me concerne, là où d'habitude j'ai: " télécharger l'émission"....et bien il n'y a rien!
Merci de revoir la chose car ayant peu d'ADSL, impossible de la regarder Gérard
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Que n'ont-ils rappelé à leurs détracteurs cette belle phrase de Simon-Pierre : « A qui irions-nous, Seigneur, vous avez les paroles de la vie éternelle ! » Car un vrai croyant, supposé détenir un tel talisman, devrait considérer les moqueries des incroyants avec équanimité. Que ne leur ont-ils rappelé la parole de Jésus : « Ô hommes de peu de foi ! »
Cette capitulation est grave car elle ne peur que renforcer l'arrogance de cette bande de tradi-cathos qui se croit le droit de tout régenter dans notre république laïque et universelle.
Allez François, tu la remets !