Chouard, Soral, Bricmont : "pourquoi les gratifier d'une telle importance ?"
"Les disputes entre Soral, Dieudonné et Chouard ont autant de valeur que l'opinion politique de Francis Huster." A la suite de notre observatoire sur les troubles au sein du mouvement pour la 6e république causés par la position confuse d'Etienne Chouard vis-à-vis d'Alain Soral, un @sinaute s'est longuement interrogé sur la place prise par ces figures politiques nées sur Internet. Donne-t-on, notamment à @si, trop d'importance à ces "éditorialistes underground" qui n'ont rien à envier à leurs confrères télévisuels ?
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Derniers commentaires
C'est pas parce que Chouard défent la liberté d'expression de tous que sa en fait un Facho. Ensuite sur le fond, bien sur je pense qu'il ce trompe lorsqu'il ne prend pas assez ces distance avec les propos de Soral par exemple. Mais c'est pas un facho pour autant, il n'a jamais proféré l'idéologie nauséabonde de Soral. Il ne reprend ce qui peut être interessant; moi je me tape toutes les vidéos de Soral depuis des années. Déja parce que c'est moin nian nian et asseptisé que la télé, bon sa c'est de la forme pas super interessant. Mais c'est surtout d'abord pour dénnoncer le discour et voir les conneries qu'il peut sortir, et aussi parfois pour voir des informations. Parceque Soral n'est pas suivit par autant de monde si tous ce qu'il raconte est de la merde. Le discour générale est pourrie, mais il y a un pourcentage non négligeable qui est bon de récupéré et d'analysé.
Est-ce que de ce fait Chouard est un facho ? C'est quand même fou de penser sa...
Car l'évolution "à gauche" du FN, c'est une stratégie de Soral. Un truc que la gauche radicale n'a absolument pas vu, pas anticipé, pas compris. Dés 2007, Soral déclare "Aujourd'hui, Karl Marx voterait Le Pen".
Soral a la bonne idée de placer le FN en concurrence avec l'extrême gauche, d'abord Besancenot, puis Mélenchon. Je dis bien en concurrence, et non en opposition. Là ou la vieille extrême-droite, jusqu'au Le Pen des années 70/80, fustigeait les rouges, les bolcheviques, les marxistes, Soral vient et affirme qu'en réalité, le FN seul défend les idéaux que prétends défendre l'extrême-gauche. Tout le jeu de Soral est de dire que seul le FN est dans l'opposition, seul le FN est révolutionnaire, puisque le NPA ou Mélenchon finiront toujours par appeler à voter pour le PS, donc pour le libéralisme et l'Europe de Maastricht.
La deuxième lame du rasoir Soralien, c'est de casser la pente naturelle des jeunes issues de immigration, principalement de culture musulmane, qui est de voter pour la gauche, et pour le PS. Soral voit bien que cette partie de la population est très sensible à la cause palestinienne. Il voit bien que sur le plan "sociétal", c'est une population qui reste très conservatrice, voire réactionnaire. Tout le discours de Soral depuis 5 ans aura été de dire à ce public : "Votez PS, et vous aurez le soutien à Israël, l'Europe libérale et le mariage gay. Et Mélenchon appellera à voter PS. Alors que voyez, le FN est très antisioniste, antilibéral, conservateur sur le plan sociétal. Alors, quel est votre réel ennemi ?".
Pour la deuxième partie, il n'a pas été suivi par le FN, qui sait que l'islamophobie, la dimension identitaire, c'est un point crucial de son électorat.
Doit-on par exemple juger les personnages médiatiques, les intellectuels, les blogeurs, et d'ailleurs les gens en général seulement sur les idées qu'ils expriment, ou également sur leurs sympathies, sur leurs proches, sur leur refus de dénoncer telle ou telle personne, tel ou tel propos?
De même, se poser la question de quel "degré de distance" avec un infréquentable notoire est acceptable me parait intéressant. En cela l'exemple de Chouard est éclairant: si les idées de Soral sont unanimement, je crois, qualifiées ici d'intolérable, doit-on condamner Chouard, ne reprenant lui-même pas ces idées en nom propre, pour son refus de se démarquer clairement de Soral? Et doit-on par la même condamner les proches, ou les partisans d'Etienne Chouard pour leur proximité par ricochet, disons "au second degré" avec Alain Soral? Et doit-on alors également s'en prendre aux proches des proches d'Etienne Chouard, pour les mêmes raisons?
Je pense que réfléchir à ces questions de manière globale, et non en s'intéressant à tel ou tel personnage au cas par cas est parfaitement sain et utile pour y voire plus clair sur un certains nombre de débats.
La réponse consistant à dire "si on commence à incriminer les amis de..., puis les amis des amis de..., on fini par incriminer tout le monde, et il vaut donc mieux s'en tenir à ce que les gens disent eux-mêmes" me parais personnellement un peu courte, car se considérer "du même camp" que des personnes relayant par exemple les vidéos d'Alain Soral, quand bien même cette personne n'a elle-même jamais eu de propos antisémite, sexiste ou homophobe me mets assez mal à l'aise.
De même, la sorte de chasse aux sorcières menée par certains sites anti-fascistes pour discréditer telle ou telle personne pour un supposé lien avec l'extrême droite pour des rapports plus qu'éloigné et discutable avec cette mouvance me parais également un peu ridicule.
La question reste donc ouverte, elle n'est pas vraiment simple, mais elle mérite d'être posée pour clarifier un peu un paysage politique parfois bien confus. Mais si cette question doit être posée, alors elle doit l'être de manière précise, rigoureuse et globale, et ne pas s'attacher seulement aux cas d'un ou deux personnages, ou bien on courrera le risque d'ajouter de la confusion à la confusion...
Some one who knows it all
I could be your summer special
You could be my New York doll, my doll
smarter than you
Smarter than you
smarter than you
https://www.youtube.com/watch?v=LgZ1NOk6dUw
Et d'avoir ainsi identifié "le plus fort moteur de notre société" doit, selon toute probabilité, vous fournir ce même sentiment de supériorité... Où seriez-vous comme Freud et son "cigare qui n'est parfois qu'un cigare" une exception à une règle d'or, un principe fondateur qui s’applique à tous mais pas à son découvreur ?
Ces explications psychologiques et psychanalytiques des dissidences, outre leur faiblesse argumentative et leur fond moral franchement déplacé et pour tout vous dire assez insupportable, se démarquent aussi par la haute distinction de leurs adeptes dont je vous épargnerai la liste.
Par ailleurs vous omettez dans votre article l'énorme et longue (très longue) campagne de presse 100% gratuite dont ont bénéficié Soral, Dieudo, Ayoub et compagnie. La meilleure stratégie des médias de l'établissement est pourtant de toujours taire ce qui ne doit être promu: alors question ? Le monde & Le figaro sont-ils devenus, eux aussi, des repères de conspi, à la recherche d'une identité perdue ?
@Asi semble connaître une crise de régime…
Etienne Chouard, professeur, bosseur, humaniste, profond, dont la pensée est ouverte et non sectaire, n'a rien à voir avec des illuminés médiatiques provocateurs comme Soral ou Dieudonné. Il a fait ses preuves de sérieux en contribuant au rejet de l'anticonstitution européenne par le referendum de 2005 (malheureusement re-instaurée en 2008 par l'oligarchie). Sa pensée est documentée et argumentée, il répond aux objections des contradicteurs. Sa seule ligne de conduite est que le peuple ait le pouvoir (voter lui-même les lois + règles de contrôle strict des mandataires tirés au sort, dont les constituants). Qui dit mieux ? Qui peut être contre, à part l'oligarchie au pouvoir, bien sûr ?
Etant boycotté par les médias traditionnels (sauf rares exceptions comme CSOJ), il s'exprime sur le net et en conférences (notamment ateliers constituants, excellente idée). Son opinion sur Soral n'a pas beaucoup d'importance. Etienne est un "gentil", un peu trop naïf sans doute, et s'il croît que certains propos de quelqu'un sont interessants (au milieu d'autres inacceptables), il ne vas pas ostraciser cette personne et ne refusera pas de dialoguer avec elle. C'est une position humaniste et ouverte louable, mais qui dans le paysage médiatique actuel (qui recherche les affrontements, la compétition guerrière, les petites phrases méchantes, les excès) ne passe pas bien.
Ses maladresses de communication ne décribilisent pas sa pensée, la plus belle et la plus pure qui existe : la promotion de la (VRAIE) démocratie.
Philippe Laget
Auteur de "La Constitution idéale" (Edilivre)
Bref, deux vidéos en Anglais sur Youtube qui participent à ce débat (désolé mes amis francophone (oui, j'écris mal)):
https://www.youtube.com/watch?v=vKA4w2O61Xo
Une vidéo qui explique pourquoi les gens retournent vers ces "gens d'importance" : Nous ne sommes pas entrainés à réfuter ce que nous pensons vrai... donc nous nous assurons que nos théories sont justes en nous associant à des gens qui pensent comme nous et on s'enerve contre ceux qui ne pensent pas comme nous (ou qui ne sont pas comme nous).
https://www.youtube.com/watch?v=GEmuEWjHr5c
La "révolution Internet" sur l'éducation et sur les médias... finalement, les limites de l'imagination seront toujours bien plus grande que celles que des médias (peu importe le médium). Donc la vrai question n'est pas mainstream ou divergent... la vrai question est "quels sont les archétypes de la pensée actuelle?". A la limite, pourquoi avons-nous des "professeurs" écoutés sur Internet? (et le dernier article sur la confusion y répond très simplement finalement)
Bref, j'arrête avec mes questions. J'ai l'impression que la question no1 pour les @sinautes (de par le nombre de fois qu'elle a été posée) est "pourquoi questionner? (pourquoi ce texte?)"...
Je vous souhaite à tous chers @sinautes de très bon moments. Have fun !
Aucune analyse digne de ce nom, un côté narcissique détestable, une démonstration de vocabulaire sans intérêt.
Quand à Etienne Chouard, je ne prendrais pas la peine de le défendre, ce serait donner trop d'importance à l'esprit étriqué auteur de cet article.
Je continuerai à m'abonner à Asi mais c'est vrai que parfois, je trouve que les articles sont légers.
Les forums délirent, mais je pense que c'est par période.
Des phénomènes d'entre-soi qui se créent, se gonflent, puis se dégonflent. Quand on est dans une phase croissante, c'est saoûlant (ou alors, on arrête de lire les commentaires, ça fait gagner du temps...).
Finalement, Cécile avait bien raison et les messages commencent à être ...énervés?
C’est dommage sur un sujet qui pourrait être intéressant… finalement je pense que tout ce débat a beaucoup trop d’affirmation, pas assez de questionnement et est beaucoup trop personnifié (que ce soit par les @sinautes ou par les personnes médiatiques citées…)
Si la nouvelle question que soulève ce débat (après :
-Donne-t-on, notamment à @si, trop d'importance à ces "éditorialistes underground" qui n'ont rien à envier à leurs confrères télévisuels ?
-C’est quoi cet article ?
-Quelles sont les idées présentes sur Internet et pas dans les médias classiques et pourquoi devrait-on s'en occuper? (ok je m’autocite)
-Comment développer l'esprit critique de la société?
-Etes-vous payé pour la pige ? (ça m’a fait rire)
-Pourquoi ont-ils tant d'importance?),
la question n’est-elle pas, pourquoi eux ?
Un peu de La Démocratie des Crédules, des idées qui n’ont jamais vraiment disparu dans notre pays même si elles étaient moins proclamés, une volonté de nouveau (les monstres de Gramski), du matraquage idéologique jamais épuré par un débat de fond (à force de répéter que c’est la faute de «insérer un bouc-émissaire » pendant 30 ans, ça fini par devenir probablement vrai), des idées monolithiques qui vont jusqu’à blâmer la mort d’un écologiste pour sa connerie d’être écolo (toutes les radios « d’opinions » le lendemain de la mort de Remi), une défense médiatique d’un ordre établi qui donne envie de voir ce qu’ils cachent sous le tapie (à l’arrivé de Noël, qui n’a jamais joué a regardé au-dessus des placards pour voir ce qu’il ne fallait pas…)
Bref, contrairement à l’idée de départ, je pense que c’est une recherche de nouveau (donc une VRAI forme d’intelligence). Après le nouveau, c’est dangereux, on peut gouter des baies empoisonnées comme des baies délicieuses… Et là, on recherche les nouveaux Chamans qui nous expliqueront quels sont les nouveaux rites à suivre (bon là on retourne vers la bêtise un peu), les nouveaux boucs-émissaires… Mais ça c’est un autre débat.
Oui, c'est tout à fait ça.
J'y ajouterai le plaisir d'ergoter sur les "vedettes" qui se substitue si plaisamment à la discussion sur les idées. D'ailleurs, vraiment rigolo de voir qu'en réponse à un article qui pose la question "pourquoi les gratifier d'une telle importance ?", la plupart des messages se déchirent en pro- et anti- ces mêmes "cons" dont l'autorité consiste essentiellement à fournir des papas aux orphelins de nos sociétés autoritaires, aux bavards de nos forums cybernétiques... dont je fais manifestement partie bien que je n'ai pas besoin de papa ni de discuter sur des personnages dont la qualité essentielle est leur aptitude au vedettariat.
Quant à la vanité, on peut la mettre à tenter de péniblement penser tout seul sans se transformer en disciple du premier beau-parleur bonimenteur venu. Et à éviter de taxer de suffisance ceux qui le font, sortant des jolis sentiers bien battus où l'on ne risque pas de se tordre les petites cellules.
Et oui, IT fait un parallèle tout à fait réaliste entre les baudruches médiatiques et leurs équivalents dans la contre culture internaute. Les uns et les autres polluent tout autant le débat démocratique en nous ramenant au rôle de supporters d'unteloche ou d'un autre tel dans le grand match télévisé ou streamé. Autrement dit, en nous laissant gentiment enfermer dans le faux débat pour savoir si untel est anti-sémite ou anti-palestinien ou anti-gay ou anti-truc, pendant que nos sociétés dévorent chaque jour un morceau de liberté, d'autonomie, de sens critique, de justice en plus. Au nom de nos moralismes bien douillets nous renforçons le grand moralisme réac en marche qui expédie dans la rue les mères de familles frustrées, les patriarches apeurés à l'idée de le devenir (avec la perte de leurs virils privilèges), les bigots revanchards et les profiteurs bien décidés à le rester.
Merci à IT.
Ou du Demorand, ou du …
Faisons de la critique média.... Vous savez, ce que @SI est censé faire.
Le Chapeau:
Le chapeau est déjà très contestable et la question posée est tout sauf impartiale et correcte: "Donne-t-on trop d'importances à ces "éditorialistes underground" qui n'ont rien à envier de leur confrères télévisuels?" La réponse est déjà dans la question. Formulé ainsi, c'est forcément "oui", vu les guillemets et le "n'ont rien à envier", on sait très bien tout le mépris qu'il y a d'exprimé. Et qui irait dire qu'il faut donner plus d'importance à ce qui est défini comme méprisable? Il est à noter qu'il serait bon de se rappeler qu'un éditorialiste écrit.. un édito. Dois-je rappeler la définition de l’édito? Pourrais-t-on m'expliquer comment cela se fait qu'un JOURNALISTE ou une personne dans le "secteur" puisse avoir oublié cette définition? On peut penser ce que l'on veut de Chouard, de Soral ou de Dieudonné, mais ce ne sont pas des éditorialistes. Aucunement.
"En journalisme, un éditorial est un article qui reflète la position ou bien le point de vue de l'éditeur ou de la rédaction sur un thème d'actualité. Il peut aussi servir à mettre en valeur un dossier publié dans le journal.
Originellement cantonné aux premières pages des journaux de presse écrite, l'éditorial se retrouve aussi dans des émissions de radio et de télévision, sur des sites web d'information et sur des supports multimédias. Il est généralement signé par le rédacteur en chef du journal mais peut aussi être confié à un représentant privilégié de la rédaction, appelé éditorialiste.
Pour les publications qui font preuve d'objectivité ou de neutralité dans leurs articles, l'éditorial constitue un espace de liberté où s'exprime un certain point de vue. Il ne faut cependant pas confondre l'éditorial avec les billets et les articles dits « de commentaire » ou « d'humeur », destinés à faire connaître les positions personnelles de son auteur, qu'il soit rédacteur en chef, grand reporter ou chroniqueur. ainsi, dans un éditorial, l'auteur s'exprime rarement à la première personne alors qu'il peut le faire dans un texte d'humeur ou d'opinion.
Certes, c'est une définition trouvée sur Wikipedia, mais j'ai du mal à voir Chouard, Soral et Dieudonné comme "éditorialiste".
Le discours de l'internaute:
A. Du mépris
Du point de vue d'IT, il faut comprendre que toi, lecteur de ce forum tu es probablement issu de petit réseau ou communauté d'opinion en gravitation autour d'un chef de file "pseudo-penseur, polémiste, pamphlétaire, leader, guide ou popstar". En résumé, ce qui est exprimé ici, c'est du mépris pour l'internaute, asses stupide pour suivre le premier "guide" venu. Pire, on notera AUCUNE justification sur chacun des qualificatifs associés à ces "chefs de file" ainsi que l'astuce de glisser quelques qualificatifs moins connotés. En quoi Chouard est un "pseudo-penseur"? Non seulement, IT méprise tous les gens trouvant de l'intérêt à au moins une des personnes précités, mais en plus, il se pose en décideur de ce qui est un "vrai penseur" et un "faux penseur". On notera que pour s'y intéresser, à ces "faux penseurs" il faut être "semi" ou "pas du tout" cultivé. Quelle attitude méprisante! Ce message est juste une insulte à l'humain. Nous sommes vraiment aux antipodes de l'éducation populaire et de l'éducation permanente...
B. d'A@Si comme refuge pour les victimes
L'identité que l'auteur défini "victimaire/subversive/révolutionnaire" est assez étonnante. C'est quand même un bel amalgame. Il arrive à mélanger des gens qui se sentent victime de manière injustifiées avec des révolutionnaires qui agissent pour changer le monde qui les entoure... C'est quand même deux attitudes radicalement opposées...Et la subversion, on se demande ce qu'elle vient faire la. Ou... ou alors, il faut comprendre que les "révolutionnaires" et "subversif" ne sont que des personnes en pleine "victimisation"? C'est probablement cela qui est exprimé: si tu es contre le Système, c'est que tu es en pleine victimisation. La encore, on attend la justification. En quoi es-ce "victimiser" que de constater la destruction de la planète, l'exploitation des travailleurs...
Quel mépris encore!
L'auteur constate avec justesse la diversité des opinions des gens sur le forum: des anti-capitalistes, des écolos, des islamophobes, des sexistes et je ne sais quoi encore. En quoi est-ce un problème? Un forum est un espace de débat, c'est dans l'étymologie du mot. Heureusement que tout le monde ne pense pas strictement la même chose! On aurait même pas commencé à utiliser des bouts de bois comme outil sinon!
C. Du Territoire contesté et des opinions mutuelles
Concernant les opinions mutuelle, il y a une profonde malhonnêteté: l'exemple de Chouard est très parlant. Il REFUSE de donner son opinion sur la PERSONNE de Soral, par exemple. Cette demande des "opinions mutuelles" provient des médias mainstream et d"@SI dans le but de justifier des amalgames. D'ailleurs, quand on reste dans le champ des IDEES... On s'en fout de l'opinion de l'un sur l'autre au final. Concernant le territoire. Quelle magnifique constatation! Un forum est un espace "contesté", de "débat". Rien de plus sain que cela, et cela ne se résume carrément pas qu'à être une caisse de résonance des ces personnalités particulières.Pourquoi surgissent-t-elles? Parce qu'elles publient énormément de choses, tout simplement. Contrairement à un "éditocrate" des médias traditionnels, il n'y a PERSONNE qui téléguide la place que l'un ou l'autre a.
D. De la question "Qui se soucie de l'opinion de Chouard sur Soral?"
Arrêt sur Image, s'en soucie manifestement. Et c'est une véritable provocation qui donne de grandes quantité de posts. Parce que c'est scandaleux de voir Arrêt sur Image faire la même chose que les Chiens de Garde: faire des amalgames criminels. Oui, criminels. Nous noterons également, encore une fois, le mépris affiché pour les internautes qui s'entichent de "faux penseurs". IT ne se prive pas pour asséner encore une fois SA REPRESENTATION d'un "Vrai Penseur", Moore, par exemple ou Voltaire - on y reviendra sur Voltaire,
E: Des Disputes
La "dispute" est crée par Arrêt sur Image. C'est EUX, avec les autres "chiens de garde" qui créent la discussion sur les opinions des uns sur des autres. Il n'y a qu'a écouter ce que dit Chouard et constater son refus total, son immense résistance à ce type de disputes, sollicités par les Media qui exigent justement qu'il s'oppose à Soral, par exemple. Oser rejeter sur les victimes la faute des médias est culotté. Comment reprocher à Chouard de ne pas s'opposer à Soral (c'est l'objet de l' "Observatoire") et dans le même temps lui reprocher une responsabilité dans l'espace occupé par les disputes "Soral / Chouard"? Il suffit de lire cet article et l'article précédent! Bravo pour ce grand moment de non-critique média.
F: Des reproches Ad Hominem
It qualifie Bricmont d'antisémite, Soral et dieudonné de pourris et Chouard d'idiot (notons le "?" mais nous avons tous compris ce qu'il en pense réellement), mais il oublie bien vite que Voltaire, par exemple, n'est pas blanc comme neige. Merci le commerce triangulaire...
" Nous n'achetons des esclaves domestiques que chez les Nègres ; on nous reproche ce commerce. Un peuple qui trafique de ses enfants est encore plus condamnable que l'acheteur. Ce négoce démontre notre supériorité ; celui qui se donne un maître était né pour en avoir.", Voltaire. Quand à la compassion qu'il exprime dans Candide, en sachant qu'il a fini richissime (et que derrière chaque grande richesse, il y a un grand crime), et bien cela fait songer à tous ces esclavagistes qui se donnaient bonne conscience... Et le Sud des USAs en a pullulé... Tout comme les patrons qui donnent des Mini Jobs à 1 euro de l'heure, d'ailleurs.
En guise de conclusion, je trouve que l'article d'IT très UTILE. Tout comme les analyses de Soral. Parce qu'elles me permettent de comprendre les mécaniques fallacieuses qui font que certains pensent des choses tout à fait étonnantes. Elles permettent de saisir l'approximation terrible de certains raisonnements.. L'on peut voir aussi le mépris qui peut sous-tendre à certains propos qui se parent de la forme du "raisonnement" et de l'"analyse". Et je suggèrerais à IT d'aimer le genre humain et arrêter de prendre les gens pour des imbéciles. Vous savez pourquoi? C'est un truc que l'on apprends en éducation permanente: si tu traites quelqu'un comme un enfant, tu lui apprends à se comporter comme un enfant...
Je reprend une phrase liminaire de votre contribution : "Autant je suis scié par l'omniprésence des baudruches médiatiques à la BHL, Fourest, Ferry, Finkielkraut, Zemmour, etc, autant je m'afflige du poids de leurs équivalents dans la contre-culture internaute : les Soral, les Bricmont, les Chouard, et tous ces machins. Je pense qu'il faut avoir sévèrement la tête dans le clavier pour les gratifier d'un telle importance."
Je me permet d'intervenir parce que je vois tellement d'impensés et de fausses équivalences qui fondent l'intégralité de votre article, que je souhaiterais attirer votre attention sur deux ou trois bricoles.
Ma première réfléxion, c'est le mot "équivalents"... "leurs équivalent dans la contre-culture internaute"... Et là, je dis non. Certainement pas. On ne peut pas faire l'impasse sur la différence entre PUBLICITé et ADHESION. J'entend "publicité" dans le sens de : ce qui est rendu public.
BHL est certes omniprésent, partout, tout le temps, sur tous les sujets... MAIS, sa présence est décidée par une poignée d'amis de son réseau qui ont le pouvoir de rendre effective cette présence. Le public qui le voit partout n'en peut mais. Il ne l'a pas choisi. BHL bénéficie d'une grande "publicité" en ce sens qu'il est très présent dans l'espace public.
Maintenant, les millions de vues cumulées sur des tas de sites, les centaines de milliers de places de spectacle vendues ces dix dernières années, les centaines de milliers de DVD vendus des spectacle de... Dieudonné, et ce malgré un manque de "publicité" appellent un autre terme dans la description du phénomène... et c'est ADHESION. (L'ironie du sort étant que tout ceux qui ont voulu justement lui couper toute "publicité", rendre invisible sa présence dans l'espace public en terme artistique lui en ont fourni une dans tout le champs médiatique, mais alors ! Somptueuse ! C'est franchement à se taper sur les cuisses)
Donc, le terme "équivalents", je dis non.
Et je vais plus loin... pour ça, autant prendre la quintessence, la synthèse la plus chimiquement pure de la dichotomie et poursuivre la métaphore filée. Retour à BHL. Depuis un quart de siècle, son omniprésence médiatique, politique, et même artistique est sans doute sans équivalent. Ce qui lui vaut (comme vous semblez également tendre à penser en notant "équivalents") le titre glorieux de "leader" d'opinion. Alors voyons ce qu'en pense l'opinion.
Afin d'éviter les répétitions, un mot : sur un plan général, cette large "publicité" fait que chacune des productions intellectuelles ou artistiques de Bernard Henri Lévy est accompagné d'un plan média pléthorique... un tapis de bombes médiatique. Quand BHL sort un livre, un film, une pièce, personne, du lecteur de Ouest France au fin fond du Finistère à l'adepte de France Culture après 23 heures ne peut l'ignorer. Encore moins les lecteurs de Ouest-France adeptes de France Culture ! C'en est impressionnant... Alors regardons l'effet de cet impact public, médiatique, promotionnel sur l'intérêt du public... en ajoutant que le regard critique dans les dispositifs promotionnels, c'est comme un grain de caviar dans un Big Mac... c'est pas au menu.
Cinéma : Deux films notables :
- "Le jour et la nuit", 1997 ! Budget énorme (3.5 millions amenés rien que par l'avance sur recette dirigée en 97 par... BHL lui-même, c'est accessoire), retour de Delon, l'immense Loren Bacall à l'affiche, scénario de deux cerveaux féconds : BHL et Jean-Paul Enthoven, une promo du Diable.... résultats : 73 000 entrée France ! Si certains voient mal à quoi ça correspond, un petit premier film fait sans budget, sans acteur connu, à l'arrache et distribué dans 40 salles en France ferait un four avec un score pareil... Il n'y a donc pas de qualificatif pour décrire ce que ça représente pour le film de BHL. C'est au delà (ou en deçà) des mots.
-" Le Serment de Tobrouk", plus récent, je développe pas. "Sa" guerre libyenne. La Libye. Qui a monopolisé tous les médias pendant des mois. Qui a fait tomber et exécuter en direct le plus honni, le Diable en personne... Voilà qu'arrive le film de l'homme qui a rendu ça possible... première semaine d'exploitation : 1475 entrées France. Le nombre global, je l'ai pas trouvé, mais il doit approcher les 2000 quoi... avec 1475 en première semaine, on peut pas tomber très loin...
Ses derniers livres (en première édition) :
- Pièces d'identité : 3721 exemplaires vendus.
- De la guerre en philosophie : 5282
- La guerre sans l'aimer : chiffre 3 mois après la sortie : 10 000
Pas de commentaire.
Moment théâtre :
- "Hotel Europe". Peu de commentaires ici aussi : par mon boulot, j'ai accès aux recettes déclarées par les théâtres quotidiennement à la SACD. Alors bon, je peux juste dire que, même si la salle semblait bien pleine durant les premières semaines, le flot d'invitations n'y était pas pour rien... mais les recettes...! Il faut toujours comparer ce qui est comparable, et comparer les recettes d'un spectacle de troupe à l'Essaïon ou au Guichet Montparnasse (60 places) et de "Roméo et Juliette" au Palais des sports ne permet pas d'établir un "classement du succès"... mais compte tenu de l'auteur, de l'acteur, de la taille et de la notoriété du théâtre, et de l'écrasante promotion, je peux juste dire qu'on avait rarement vu des chiffres pareils : un échec pareil, c'est au-delà de l'explicable... une déroute totale.
... et c'est ma conclusion sur ce point : tout artiste bénéficiant d'une grande notoriété (comparable à celle de BHL), lorsqu'il présente son travail au public, et même lorsque ce travail ne satisfait pas, déçoit, est "en-dessous" des attentes ou de sa qualité habituelle, ce qui va enrayer le "bouche à oreille"... même dans ce cas-là, il glane tout de même les curieux de la première heure... au moins les "sympathisants" et de toute façon, les "fans", les inconditionnels ! On comprend que, même si Arditi, au théâtre, propose une pièce catastrophique dans laquelle il fait une prestation minable, il se trouve tout de même quelques milliers d'aficionados qui viendront dans les premiers jours, les premières semaines... avant que la nouvelle se répande et que peu à peu la salle se vide ! MAIS dans le cas de BHL, qu'il livre un essai, une pièce, un film... en dehors du cercle de ses larges relations... personne. Personne ! Ces chiffres de vente reflétant l'intérêt intellectuel ou artistique qu'il suscite sont très étonnamment et au sens premier du terme "monstrueux"... anormaux... comparables avec rien d'existant... hors norme. Quand il pérore à la télé, personne n'écoute... la France entière attend que ça passe ! On en a tellement l'habitude qu'on le relève à peine... et ça passe. Il passe de plateau en plateau et ça n'intéresse personne hors les médias et St-Germain des prés !
Bref, BHL est beaucoup de choses... (des choses que j'ai en tête, des qualificatifs qui me viennent, mais que je tairai ici parce que ça détournerait le but de ma petite contribution vers d'autres sphères pas vraiment opérantes en l'occurrence), mais si on se réfère à "l'Opinion", on ne saurait le qualifier de leader... c'est un "looser", dans le fin fond des classements de ceux dont la pensée semble avoir prise sur ceux à qui elle est adressée. Mais si on accole cette conclusion difficilement réfutable au constat que cet homme (qui n'est rien) a le pouvoir de déclencher des guerres, d'être à l'origine d'orientations fondamentales de la politique extérieure de la France (Juppé s'en souvient encore dans l'affaire libyenne je pense, pour ne pas parler de l'Ukraine), alors là, on pointe le vrai soucis. Et il va bien au delà du chiffon rouge Dieudonné ou Soral agité devant nos yeux, semblant désigner où serait le danger... Quelle blague.
Et on en revient à Bricmont dans son entretien à Maya : oui, le danger, l'impérieux danger, c'est bel et bien un BHL, un Kouchner, capables de déclencher ou de légitimer des guerres illégales au nom des droits de l'homme ou du droit d’ingérence humanitaire (qui en terme de droit international est un DELIT et pas un DROIT), quitte à sacrifier sur cet autel démentiel des millions d'humains, des mômes, des femmes, des vieux, des innocents, des pans entiers de population... Ex-Yougoslavie, Kosovo, Lybie, Palestine, etc... Et le danger serait Dieudonné ? "Équivalents" vous dîtes ?
Tout ça me rappelle une tartufferie à la mécanique comparable : " je vais vous dire qui est mon adversaire, mon véritable adversaire. Il n’a pas de nom, pas de visage, pas de parti, il ne présentera jamais sa candidature, il ne sera donc pas élu, et pourtant il gouverne. Cet adversaire, c’est le monde de la finance."...
Ca me rappelle quelqu'un, qui ne représente rien, que personne n'a choisi ou désigné pour l'investir du moindre rôle, d'une quelconque mission... et qui pourtant dans une certaine mesure, gouverne. Et il ne s'appelle pas Dieudonné ou Bricmont ou Soral... "Equivalents" ?
On fait pareil avec Fourest ? Qui la lit ?
Barbier : il est partout, mais sans les millions d'argent public déversés année après année sur son journal pour combler le manque criant d'intérêt du public pour ses écrivailleries, qui serait-il ? Qui le lit ?
On continue la liste ? Leader d'opinions ?
A partir de là, je décroche de tout votre texte, pardon.
Notre société est vide de sens.
Nos "intellectuels" ont le sens du vide.
Sur internet on vide à grands coups de mots vides du sens avide de sang.
La nature n'aimant pas le vide se remplit du sang vidé par le vide.
Y'a du boulot, non?
Chouard que je connais, un peu (pour avoir participer à l'écriture d'une chartre commune ) essaie de redonner un peu de sens en se lançant dans une réappropriation collective du sens de la société. Ce peut être un chemin. L'utopie ne se mange pas par les racines.
Voilà, mes fèves pointent le bout de leur nez.
Elles ne connaissent pas le vide abyssal qui emplit nos têtes.
Faut éditer un panneau triangulaire: Attention VIDE.
'Ah si, je sais: pour passer dans les trois commentaires sélectionnés: votez pour moi, je vous en priiiiiiie.
chouard propose d'ecrire une constitution par le peuple , et non pas par ceux dont elle est censer nous proteger
dieudonné remet en cause , entre autre , le rôle d'sos racisme , disant qu'il "produisait" du racisme
soral a écrit , de maniere beaucoup plus abrupt , le livre , les livres ,de zemmour des années avant lui
ce sont des faits .
cela parle a beaucoup de gens ......et même si tous ne participent pas au blog d'asi....ils ne comptent pas pour rien.
Bises a Yéza
Pour le reste, c'est sûr, c'est le même problème qu'avec Sarkozy : lui donner de l'importance, c'est faire sa pub. Il faudrait pouvoir en parler sans se placer sur le terrain de l'argumentation rhétorique, mission impossible en fait.
Chouard c'est un peu pareil, un phénomène d'opinion (là le public me semble différent : étudiants, CSP+) qui a de l'importance donc qui mérite d'être traité - mais peut-être pas sur le mode : "Que pense Chouard et a-t-il raison ?" plutôt : "que nous dit le succès de Chouard de notre société médiatique?"
NB on aurait pu ajouter Berruyer ; en revanche à la différence d'autres asinautes je ne vois pas ici d'attaque anti-Judith, faisant la différence entre son travail critique et les activités de ceux que vous citez.
Donc selon vous :
1 - Les squatteurs professionnels des grands médias sont nuls (BHL, Fourest, Ferry, Finkelkraut, Zemmour etc…)
2 - Leur équivalents “dissidents” sont tout aussi nuls (Soral, Bricmont, Chouard etc…)
3 - Leur public est stupide (Quelle belle brochette de lieux communs psychologisants et surtout méprisants)
4 - @si qui s’intéresse à ce phénomène, c’est stupide.
3 - Mais quand @si s’intéressait aux ringards classiques, c’était nul aussi (Morandini)
C’est bon ? Tout le monde en a eu pour son grade ?
Et la perle finale : “l’impression d’être plus intelligent que les autres”
Je vous place, sans hésiter, en tête de liste de cette catégorie.
Ha oui, et puis ceux qui n’ont rien demandé : Francis Huster et J Hallyday sont des crétins. Quand c’est gratuit, il faut pas se priver.
C'est toujours pareil quand il y a des débats enflammés et virulents, quelqu'un se pointe pour expliquer que tout le monde se trompe ! En fait ce sont tous des cons ! ta taaaa. (tout le monde sauf....)
C'est souvent de la marge, de la périphérie, de l'opposition au mainstream que peut provenir la critique la plus aiguisée, la plus juste, la plus utile, et les perspectives les plus fécondes, parce qu'elle peut échapper aux codes dominants et formatés du mainstream - et le rappel de l'épisode de Pascale Clark est vraiment emblématique !
Mais comme rien n'est simple, comme toujours, dans la marge prospèrent aussi les idées les plus absurdes et les plus nauséabondes, justement parce que la liberté de s'échapper aux codes dominants vaut pour les plus comme pour les moins futés.
Avant Internet, toute cette périphérie intellectuelle (j'utilise bien ce terme dans un sens positif) ne disposait généralement que d'une audience limitée et localisée - sauf quand son organisation atteignait déjà un certain seuil lui permettant une diffusion plus étendue, nationale, via des publications, des émissions de radio... elle devait chercher des alliances politiques, syndicales, universitaires, associatives, pour se faire entendre, avec tout ce que cela demande de temps, de durée, d'engagement - rien ne pouvait se faire du jour au lendemain. Si cela constituait parfois un verrou, c'était aussi souvent un filtre qui n'était pas toujours inutile.
Après Internet, plus rien de tout ça n'est nécessaire, et tout s'est considérablement accéléré. Le sous-bois de la marge s'est considérablement densifié, obscurci, beaucoup file d'un côté à l'autre, l'engagement n'est plus nécessaire, l'opportunisme explose, les contraires se rapprochent, et le jour d'après s'éloignent et se divisent. Cela existait déjà, mais ça a pris sans doute une ampleur et une rapidité inédite.
Quiconque a milité "à l'ancienne" dans une quelconque organisation politique ou associative connaît le poids immense des relations humaines interpersonnelles, son rôle majeur dans le bon (et le mauvais) fonctionnement de l'organisation, son rôle stabilisateur, protecteur aussi. Internet dynamite ces relations traditionnelles et y substitue une discussion immédiate, jouissive, passionnelle, débarassée, pour le meilleur et pour le pire, des affects et des émotions du présentiel, de l'entrevue, du bugne à bugne, qui organisaient, qui canalisaient, qui encadraient les discussions et ses passions.
Dans tout ce magma, il est certes légitime de chercher à comprendre ce qui se passe dans cette marge touffue, tour à tour féconde et stérile, pour tenter encore une fois de dégager le bon grain de l'ivraie, de voir qui traîne avec qui, pour repérer les affinités, les divergences, notamment en se basant sur les quelques marqueurs traditionnellement différenciant - au premier rang duquel figure, non sans raison, les positionnements fondamentaux des années 30 et 40, qui ont façonné toute notre histoire récente.
Et en même temps, et je rejoins IT, c'est peine perdue, le militantisme 2.0, par sa rapidité, par son absence d'engagement physique, corporel, sa virtualité, tout simplement, permet d'emblée toutes les reconfigurations, idéologiques, politiques, personnelles, c'est de l'instantané, c'est sa force, c'est sa faiblesse; en tout cas si sa force est d'exciter la curiosité, l'approfondissement, elle n'est probablement pas de rassembler des personnes isolées, atomisées, littéralement "désorganisées" (n'appartenant pas physiquement à une organisation), qui, je crois vraiment, de ma propre expérience, ne pourront construire quelque chose que le jour où elles se verront, où elles se rencontreront, où elles s'apprécieront - lorsque les visages et les corps se révèlent aussi au-delà de leurs masques virtuels.
Internet est un outil extraordinaire - à condition de pouvoir le remettre à sa juste place, et de temps en temps, aussi... s'en extraire, s'extraire du sous-bois, de la marge indifférenciée, se confronter, d'une façon ou d'une autre, au réel, un réel "vérifiable" - pas celui des anecdotes personnelles des uns et des autres qui fleurissent sur les forums, qui ont le mérite de questionner mais ont la fâcheuse tendance à frustrer, faute de pouvoir le ressentir pour de "vrai", en chair en un os. Un réel collectivement "expérimentable", un peu plus objectivable, partagé... vous imaginez Caroline Fourest ou Alain Soral se frotter aux complexités du réel, là, dans une classe de 5ème ordinaire, ici, dans une réunion syndicale chez les femmes de chambre d'Accor ou les travailleurs d'Amazon, avec plein de gens dont la situation et le parcours ne rentrent pas dans leur grossière grille de critères préconçus?
Et si ASI a un rôle, ce n'est en effet sans doute pas de courir - forcément en vain - derrière les rebondissements des figures de "la contre-culture internaute", mais c'est sans doute de nous montrer, de nous dévoiler, les ressorts cachés du passage d'un monde à l'autre, ce qu'il y a de réel dans la mise en scène virtuelle, ce qu'il y a derrière le sous-bois, derrière l'arbre : la forêt ou le néant.
Mais bon je vous avoue qu'à part le billet sur sarkozy et le résumé de l'affaire leclerc, je trouve de moins en moins d'article sympa.
J'ai déjà arrêté mediapart dont 80% des articles sont sur le FN, la droite, les promesses non tenus de hollande et l'écologie. J'aurais fait pareil avec vous mais j'ai payé pour un an.
Et en plus y'a rue89 qu'a pris un virage sur le numérique....
Et n'ayant pas la télé, autant vous dire que niveau info en ce moment je suis pas gaté.
IT est excellent rédacteur, c'est clair, c'est bien rédigé.
Et je suis en partie d'accord avec lui, Bricmont ne m'intéresse pas. Je n'arrive même pas à comprendre qui c'est, et pourquoi une telle polémique est née, un matin où DS s'était levé de mauvais poil.
Soral est un mec d'extrême-droite. Point. Un rouge-brun, comme bien d'autres.
Par contre, Dieudonné et Chouard sont un problème.
Aujourd'hui, dans la classe de mon fils, un des collégiens, nommé Lounes a trouvé malin de se moquer d'une autre jeune, Typhanie, qui vient d'arriver du Portugal, en imitant son accent.
La prof de français, devant laquelle ça s'est passé, a hurlé après Lounès, alors qu'elle est habituellement très calme, et lui a crié : "Mais est-ce que tu sais d'où tu viens ?"
Évidemment, il est autorisé à un jeune issu de l'immigration d'être aussi nul qu'un autre adolescent. C'est regrettable mais peu d'adolescents échappent à la stupidité.
Mais du point de vue de l'observateur, c'est dévastateur.
C'est bien ce qui arrive quand on regarde Chouard ou Dieudonné.
"Est-ce que tu sais d'où tu viens ?"
Chouard a été la grande argumentation de gauche lors de l'empoignade idéologique qui a précédé sur internet le référendum relatif au traité européen, et Dieudonné était un comique en duo avec Elie, un Juif. Résultat, Chouard flirte dangereusement avec l'extrême-droite, et Dieudonné a fait virer son antisionisme en antisémitisme.
Et là, nous, c'est nous, et eux, c'est eux.
Ces leaders d'opinion, dont l'importance est indéniable, entre autres du fait d'où ils viennent, ne sont pas n'importe qui, et ils illustrent ce que prétend la presse mainstream : que la gauche réelle (tout ce qui est à gauche du PS) et le FN, c'est kif-kif bourricot. Cet argument, qui était une façon d'entuber tout le monde, par un désastreux sortilège, devient vrai avec Chouard et Dieudonné, et sans doute avec Bricmont.
Tout cela sonne très faux : nous, ils étaient au milieu de nous, et ils sont devenus ce que nous abhorrons le plus.
De la même façon que nous voyons les idées républicaines et de gauche aspirées et à peine reformatées par le FN.
Voilà la raison, à notre avis, pourquoi ces trois c.ns nous hystérisent.
Et en ce qui concerne l'analyse du forum, je ne suis pas d'accord, je pense que le forum est le fruit d'attaques virales continuelles, et que c'est cela qui se passe. On ne peut pas empêcher des gens de payer l'abonnement pour intervenir sur les forums.
Les nouveaux forumeurs sont évidemment bienvenus, mais pour les attaques virales, c'est fatiguant.
Malheureusement pour nous, pauvres forumeurs historiques, on ne peut pas les empêcher.
Ou si ?
Que fait DS ??? il s'est fait braquer depuis quelques jours ????
à bientôt si vous avez le temps de faire autre chose que de produire des conneries....
merci d'avance
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on dirait du yéza,c'est à dégueuler comme formulation.
Fan de canard, on ne vous voit pas sur ce forum. C'est parce qu'IT s'en prend à vous ?
Si votre proposition est de ne plus parler d'eux parce que les gens qui s'envisagent comme étant le cœur de ce que devrait être le débat républicain réaliseraient que les choses étant ce qu'elles sont, il va falloir reconnaitre qu'il y a trop de gens pour qui ces sujets importent pour ne pas en reconnaitre la légitimité dans le débat et traiter celui ci en conséquence, je signe des deux mains.
Mais sinon, il faut être réaliste: les gens soucieux de ces points et quelques autres sont nombreux, et ils s'intéresseront aux figures qui les traitent.
Autrement dit, je ne suis pas ravi de laisser ces sujets notamment à des gens comme Soral, mais si on n'est pas content, il va bien falloir demander à d'autres gens, eux respectables et chevelus, sympathiques, tout ce que vous voulez, de les traiter aussi. Je rève d'un parti autre que le FN pour dire que non, bombarder la Libye était très clairement à la fois une ânerie et une dégueulasserie, parce que, ben, ça l'était. Voilà un problème super concret qui pèse en conséquence bien plus que de savoir si Soral sera peut être un jour on ne sait jamais le prochain Führer de la Porte de Clichy. Pour l'instant on a un gouvernement qui trouve tout à fait bien que le gouvernement de Kiev bombarde sa population au Grad. Je suppose que quand Madrid ira tapisser la catalogne de bombes ils seront ravis aussi. La route est droite, mais la pente est forte, comme disait Jean-Pierre.
Si on donne autant d'importance à ces personnages qui utilisent internet comme vecteur principal de leur propagande, c'est bien parce qu'ils en ont de l'importance dans cette montée de l'extrême droite.
Je comprends que le rôle de Chouard puisse faire débat car ce n'est pas évident. Pour Bricmont aussi à la rigueur.
Mais Soral est à la tête de toute une nébuleuse d'intellectuels et de militants et ils touchent des millions de gens. Rappelez vous avec l'affaire Dieudonné, cela a même été jusqu'à mobiliser le gouvernement à travers Manuel Valls et les vidéos de Dieudonné battent tous les records de vues.
En l'occurrence, ces gens sont diffusés dans différents médias, ils sont même passés sur France Télévision dans Ce soir ou jamais.
Bien sûr il n'y a pas qu'eux, il y a aussi la corruption du PS / UMP, l'UE, et le FN lui-même, le comportement des journalistes qui sont fascinés par cette montée et qui finalement y participent.
Mais ce qu'il se passe sur Internet en fait aussi partie. Tous les mouvements politiques qui sont tricards dans les grands médias se rabattent évidemment sur des médias alternatifs, des sites internet par exemple.
BHL = Soral
Askolovitch = Chouard
J-P Pernaud = Tepa
J-M Sylvestre = Sapir
Patrick Sebastien = Dieudonné...
Bien sûr...
En effet.
Et la raison en est que "le bon sens est la chose du monde la mieux partagée ; car chacun pense en être si bien pourvu, que ceux même qui sont les plus difficiles à contenter en toute autre chose n’ont point coutume d’en désirer plus qu’ils en ont" (Descartes)
En d'autres termes, si je peux admettre que je suis pas terrible, physiquement, pas question de me penser comme con.
Et c'est justement sur ce terreau fertile que s'épanouissent les fleurs de la pensée médiocre: ce que je comprends bien est forcément intelligent, puisque je ne suis pas con. Sauf que.
Sauf que, sur les médias traditionnels, malgré tout, un certain écrémage s'opère et la distinction fonctionne: grosso modo si BHL et consort sévissent en mainstream, Stiegler et Badiou ont aussi leurs niches, y compris ici-même d'ailleurs . Bon d'accord, ce n'est pas Foucault ni Sartre, mais quand même.
Sauf que, comprendre un Stiegler, faut quand même s'accrocher. Quant à le critiquer, faut carrément s'appeler Germain Rital (NdR: entre soi caractérisé).
Alors voilà pourquoi les tout petits maîtres à penser du net ont le petit succès que l'on sait: leur pensée médiocre, si médiocre que seuls SPIP ou WorldPress peuvent l'éditer, résonne et raisonne comme une caisse claire, et fait vibrer à l'unisson les paumés des petits matins de France Culture (bon faut dire aussi que Raphaël faut se le cogner!).
Et la bonne question que vous soulevez, IT, c'est pourquoi @si offre une salle de raisonnance digne de Pleyel (encore que Pleyel...) à des gens, penseurs et pensés, qui sont d'habitude si bien au Balto. Où je vais d'ailleurs des fois les écouter aussi. J'aime bien le Balto aussi. Des fois.
Avec la rengaine bien connue : X parle à Y qui donne le lien Z qui cite W... qui est raciste ou antisémite
ça devient complètement absurde
et donne envie de revenir au principe simple évoqué par Chomsky ou Bricmont : la liberté d'expression est fondamentale dans la démocratie
"je ne suis pas d'accord avec X mais je suis contre le fait qu'on lui interdise de s'exprimer"
Sinon on en arrive à des condamnations en cascade et à des exclusions ridicules comme ces articles en témoignent
Dans Ce soir ou jamais le vendredi 28 on a vu un bel exemple de cette impasse:
consensus sur le plateau pour désapprouver, au nom de la liberté artistique l'interdiction d'une exposition montrant des noirs dans des cages demandée par des associations défendant la mémoire de l'esclavage. Les mêmes (sauf Judith Bernard,tiens-tiens, la seule à être cohérente) avaient bien entendu approuvé l'interdiction du spectacle de Dieudonné
Je suivais ASI depuis le tout début (sur le mainstream officiel), j'ai suivi avec plaisir au début sur le site, mais depuis un moment, je décroche.
Je renouvelais ma cotisation par habitude, alors que je zappais à 99%, et restait entre soupir désolé et agacement pour le reste.
Je vous laisse à vos discussions microthématiques enflammées et à vos portnawaks idéologiques. Et je suis parti. Adieu.
me fatiguent, les allumés des fora.
Je pense que le questionnement de la manière dont doit être traité le monde d'Internet soit moins concret (et donc facilement trollable) que les bisbilles personnalisés du sujet de départ...
Comme quoi le people ça marche. Les @sinautes préfèrent parler de "personnalité" plutôt que d'"idée"... C'est un constat plutôt triste et j'espère me tromper. :)
En tout cas il semble que vous soyez en sécurité ici Cécile et que vos craintes ne sont pas fondées. :)
Vous mélangez tout là, franchement c'est vraiment naze et nulle de la part de asi. Chouard, Soral, Bricmont ont des discours tres mais alors tres différents!
Sinon pourquoi leur donner de l'importance?
ça depend:
Chouard pour la qualité de sont travail et de celui de ces gentils virus.
Soral, du fait de son audience, son site internet je le rappelle étant plus suivit que mediapart et surtout chez les jeunes... Ce serait quand même bien de s'en rendre compte et de savoir pouquoi!
Etes-vous payé pour la pige ?
(Je précise, payé autrement qu'en compliments)
Après des siècles où la diffusion de la pensée a été prisonnière "d'élites intellectuelles" auto-cooptées qu'elles soient politiques, médiatiques, universitaires, artistiques, ou autres, très souvent également issues des classes économiquement "supérieures", voilà que tout un chacun, sans avoir besoin d'autres moyens que ceux que l'immense majorité possède (enfin... au moins en occident), peut participer au débat, s'adresser directement aux autres êtres humains sans filtrage préalable, et être ou non reconnus par eux. Une reconnaissance objectivement mesurable : au nombre de personnes qui suivent un penseur, au nombre d'abonnés, de retweets ou de likes, au nombre de commentaires que ses articles suscitent, etc.... Comme l'imprimerie a permis à la pensée des bourgeois de supplanter celle des aristocrates et des religieux, voilà qu'un merveilleux nouveau média, internet, permet l'émergence de nouveaux acteurs, ignorant ses doctes avis pour s'adresser directement à tous avec une liberté d'expression totale.
Après des siècles à réver d'un régime où le peuple aurait le pouvoir, le voilà enfin doté d'instruments qui lui permettrait de discuter, d'établir et de défendre ses propres politiques.
Forcemment ça fait peur. Et à juste titre.
Après des décennies passées à reconnaître les dangers et réfréner (enfin tenter souvent vainement de réfréner) leurs propres tendances "populistes", ou à développer des idéologies radicales mortifères, voilà que nos élites intellectuelles se retrouvent dans l'impossibilité de leur faire obstacle par les moyens habituels. De plus en plus de gens se balancent qu'elles ne reconnaissent pas x ou y ou condamnent leur pensée comme dangereuse. Le peuple des internautes décide de qui il suit, et, oh horreur, il semblerait bien qu'il soit lui même souvent "populiste" et/ou "radical", saloperie de peuple, et plus généralement manque de l'intransigeant sens critique qui permettait aux élites d'écarter toute pensée non conforme avec leur "bonne" vision du monde. Et comme l'imprimerie avait entrainé, avec le début du journalisme, la diffusion de monceaux de mensonges, calomnies et légendes urbaines, avant que la profession s'assainnisse et se dote d'une éthique peu à peu, voilà que ce monstrueux nouveau média, internet, permet un retour en force des rumeurs, délires complotistes, généralisations abusives, discours anti-scientifiques et appels à la haîne.
Après des siècles passés pour nos élites à se doter de critères éthiques et de compétence aussi indiscuttables que possible, à tenter de faire émerger une classe gouvernante/décideuse/faiseuse d'opinion professionnelle et responsable, voilà qu'une bête évolution technologique fout tout parterre et nous ramène à la case départ.
Internet quelle merde !
Devant l'émergence de ce nouveau média (et des penseurs à qui il permet d'accéder à une certaine notoriété) qu'un site de critique des médias ne peut absolument pas ignorer (là dessus je suis en désaccord complet avec IT), les deux discours plus haut sont les abimes entre lesquels un site comme @si doit naviguer (ce à quoi il ne parvient que par d'incessants zig zags, ou une certaine "schizophrénie éditoriale" entre les glorificateurs de la libre pensée du net et de ses anti-conformistes à qui ils ouvrent volontiers colonnes et émissions, et ceux qui jetteraient volontiers certains de ces bébés avec l'eau du bain "conspirationniste", "dieudonno-soralienne" ou "crypto-poutinophile" dans laquelle il faut bien reconnaître qu'ils baignent parfois).
Personnellement, je suis assez chagriné de voir la deuxième tendance prendre dernièrement le pas sur la première, et @si donner dans des chasses aux sorcières par association qui auraient plus leur place dans une chronique de Libération (et pourtant c'est pas faute pour le responsable d'en avoir une où poster ce genre de choses ;D ) plutôt que dans des analyses argumentées et nuancées des discours et éventuelles "techniques de propagande" des uns et des autres, comme on pourrait l'attendre d'@si.
Si j'avais envie de la version journalistico-élitiste du discours binaire des antifas punkachiens, je lirais directement du Philippe Val.
Après je ne suis pas un spécialiste ni de Chouard ni de Bricmont, donc j'aurais du mal à dire si les anathèmes dont ils sont l'objet sont justifiés ou non (une courte analyse de leurs discours me ferait personnellement penser "plutôt non pour Chouard, plutôt oui pour Bricmont") mais à la vue du type d'arguments utilisés contre eux, et du classement de ces articles dans l'infamante catégorie "Dieudonné Soral et quelques quenelles", je n'ai pas l'impression qu'on leur accorde le bénéfice du doute minimum auquel ils devraient avoir droit (et auxquels même les dieudonnistes "intégraux" eurent droit en d'autres temps).
Enfin pour moi la question n'est pas "faut-il leur accorder de la place", à mon avis une place dans le débat publique moderne ils n'ont pas attendu @si pour en avoir. C'est "faut il consacrer article après article à la possible association de x ou y avec un Soral", ou plutôt attendre d'avoir une chronique solide, traitant de leurs idées dans toutes leurs nuances, pour la publier (et les dénoncer efficacement s'ils méritent de l'être).
Cela dit, on peut trouver sur le web quelque chose qu'on ne trouve que très rarement sur les média classiques: le gars compétent qui sait de quoi il parle, et qui a effectivement quelque chose d'intéressant à dire, mais toujours dans un domaine bien précis. Dès que quelqu'un veut faire dans la critique généraliste de la société, on retombe dans la médiocrité ambiante des figures médiatiques classiques.
Il est bon d'ètre critique vis a vis de Chouard, Soral ou Bricmont. C'est aussi une belle preuve de la part d'@si qu'il est possible de critiquer @si sur @si. Cela me semble sain.
N'est ce pas le travail d'un média d'information de nous apporter différents points de vus sur un sujet afin de laisser le libre arbitre à son lecteur ? J'ai l'impression que c'est ce qu'@si fait.
Je ne peux qu’être d'accord avec un autre commentateur: l'important, ce sont les idées! Les noms ont s'en fout et, en effet, ils servent d'étendard... J'avoue que découvrir qu'une personne découvre ça maintenant me fait très bizarre. A moins qu'il ne soit sûr que platonicien, aristotélicien, bonapartisme et autres sont des noms communs et pas D'ABORD des idées.
La question : "quelles sont les idées présentes sur Internet et pas dans les médias classiques et pourquoi devrait on s'en occuper?" Réponse: Les Chiens de Gardes, Les Nouveaux Chiens de Gardes...
Doit-on s'intéressé à toutes ces idées actuellement? BIEN SUR! Pourquoi? Parce que "L’écart entre leur pensée et l’univers en proie aux catastrophes grandit chaque semaine, chaque jour, et ils ne sont pas alertés. Et ils n’alertent pas. L’écart entre leurs promesses et la situation des hommes est plus scandaleux qu’il ne fut jamais. Et ils ne bougent point. Ils restent du même côté de la barricade. Ils tiennent les mêmes assemblées, publient les mêmes livres. Tous ceux qui avaient la simplicité d’attendre leurs paroles commencent à se révolter, ou à rire."
Derrière, cette différence entre les promesses et la réalité, entraine un mécontentement... et ce mécontentement, avec le déficit d'"éducation" et de "culture" entretenu par la sphère médiatique (mais pas que), amène une haine indéfinie qui cherche un bouc émissaire, qui cherche une réponse facile, une idée prêt-à-porter.
C'est pour ça qu'il faut parler des idées, de toutes les idées, pour en débattre et pour démonter ou approuver, tranquillement, patiemment mais intelligemment (et intelligiblement aussi) toutes les idées... les institutionnelles (qui sont fausses comme tout le monde peut le voir dans son quotidien) mais aussi les fausses théories simples trouvable sur Internet.
Bref: il va falloir cultiver un peu le pays, aux opinions politiques (et pas au loft story politicien), aux opinions économiques (et pas la pensée unique BFMisé, C'estàvousisé), à la philosophie (qu’est-ce qu'on attend de la vie? Ce n’est pas une grande question sur laquelle on devrait débattre? Si vous connaissez un penseur actuel institutionnel qui adresse cette question merci de le faire remonter), à la beauté (l'art contemporain est incompris... en même temps les gens connaissent certains tableaux mais ne savent pas pourquoi ils sont connus! C'est fou! Faut pas s'étonner que personne ne comprenne l'art contemporain...), la science! (mince on en revient au monothéisme qui nous disaient que la terre était plate, avait 6000 ans et que le soleil tourne autour de la terre... mince la science a fait des progrès depuis, faudrait que les gens se renseignent sur ce qu'est VRAIMENT le monde).
Y a du boulot, j'espère que vous apporterez votre pierre... voir que vous mettiez un pavé dans la mare avant que ce ne soit les bottes des idées simplistes et revanchardes qui marchent dans les rues.
Donc, continuez à engueuler l'apathie médiatique actuelle. C’est encore plus important maintenant où jamais elle n’a été aussi forte et jamais les mécontentements perdus se font sentir.
Je n'ai pas compris ce passage de votre article*. Pourriez-vous rappeler à quel "moment de télé" vous faites allusion et de quel "claquage de porte" il s'agit.
* D'une clarté et d'une profondeur remarquables. Je m'autorise à vous le redire humblement
Il dégouline de suffisance, de mépris, de jugement de valeur.
Et, @ IT : chapeau bas. Analyse virtuose. La part d'autocritique qu'elle contient la rend encore plus forte.
Demandez ça à ceux qui leur refuse la possibilité d'intervenir dans le débat public ailleurs que sur internet. L'inanité d'une pensée est tellement plus facile à repérer lorsqu'elle n'est pas confinée, exclue, recalée.
IT parle des baudruches telles que BHL, Fourest, Ferry, Finkielkraut, Zemmour mais je cherche désespérément quelqu'un pour m'expliquer quels critères font que les baudruches du PAF ont leur rond de serviette dans à peu près tous les plateaux et colonnes tandis que d'autres baudruches sont quasiment interdites d'antenne ( même sur ASI)
Beaucoup de condescendance vis à vis de ceux qui se plaignent de cette discrimination et qui en interroge les critères.
Assimilé à des naïfs, des idolâtres, de grands enfants en mal de représentation.
J'ai identifié quelques critères d'exclusion médiatique : Critique radicale de la démocratie représentative= out
Critique radicale du sionisme (avec refus de condamnation pour la forme du Hamas)= out Remise en question de la version officielle du 11 septembre = out. Liberté d'expression pour les négationnistes = out
Qui peut nier cette typologie des critères d'exclusion médiatique?
J'ai apprécié cette analyse du mystère BHL dans laquelle le commentateur observe que le philosophe médiatique est le pendant mainstream de la baudruche de la dissidence : le sulfureux et pathétique Alain Soral https://www.youtube.com/watch?v=-pGTU-t_Duw
Je suis totalement d'accord. Ils sont potentiellement également nuisibles (et indigents intellectuellement) selon moi mais on ne peut pas faire comme si leur pouvoir politique était équivalent.( politique au sens d'influence sur la prise de décision)
Le succès relatif des baudruches du net est en grande partie du à la censure qu'ils subissent. Le traitement différencié est un énorme problème/facteur que vous avez l'air de refuser de penser. Vous devriez vous intéressez aux analyses de Jean Bricmont ;-) sur le sujet j'ai pas mieux en stock désolé.
"Je ne suis pas dans le secret de votre ame", du journalisme a la con....
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Vous n'avez pas un peu l'impression de tourner en rond là ?
Remarquez, c'est bien, je me déshabitue très facilement à ne plus aller sur le site quotidiennement depuis le début des hostilités et quand j'y vais, le survol est vite fait. Ça sera pile poil pour le désabonnement qui approche. Ça va pas vraiment me manquer finalement. Bye!