Comment la cathosphère s'est mobilisée pour François Fillon
François Fillon, candidat de la cathosphère ? Le candidat à la primaire de la droite et du centre, qui se place en tête du premier tour avec 44,1% des voix, a toujours tenu un discours traditionnel sur la famille : refus de l'adoption plénière par les couples homosexuels, interdiction de la GPA, restrictions pour la PMA, institution d'un statut pour la "mère de famille"... Un discours qui a séduit une partie de la communauté catholique de droite sur Internet. @si s'est penché sur cette cathopshère qui a permis en partie la "surprise Fillon".
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Marisol Touraine : "Non à la France réactionnaire". Continue Marisol... dans 6 mois cette France te met au repos !
Leur héros en tête de la primaire de droite, et déjà les cathos tradis se lâchent.
C'est dingue comme tout le monde considère avoir toute licence pour taper sur les cathos... On se permet pas le centième de ça sur les autres. Sauf les musulmans bien entendu mais c'est une autre histoire et au moins à Arrêt sur images fait des efforts pour respecter le politiquement correct en la matière. Mais non, les cathos, c'est tout bon, allons-y!
https://www.legrandsoir.info/la-france-au-forum-de-doha-80-80-80-80-80-chasseurs-de-primes.html
En 2008 certaines mesures très favorables au Qatar avaient été prises par son gouvernement: régime dérogatoire, exonérations d'impôt sur la fortune pendant cinq ans accordés aux Qataris afin de faciliter leurs investissements,
http://www.sudouest.fr/2016/05/17/quand-le-candidat-fillon-denonce-les-mesures-pro-qatar-du-gouvernement-fillon-2365723-710.php
En 2016 Fillon a reproché ces mesures...à François Hollande.
D'autre part, j'ai du mal à saisir en quoi Skyrock peut intéresser le Qatar.
Rien à espérer de Fillon... mais y a t-il à espérer de quiconque?
Ca ne me semble pas bien compliqué: quand le malade est suffisamment conscient pour le souhaiter, il est où le problème?
Et puis les musulmans n'ont pas à s'expliquer, il n'y a pas de rapport entre la majorité des musulmans et les intégristes-faut-pas-confondre.
On ne critique pas l'islam.
La bobosphère s'en prend aux cathos, et là, pas de nuance, les cathos sont tous dans le même sac.
On parle d'islamophobie et de cathosphère, mais pas de cathophobie ni d'islamosphère...
Intéressant à observer quand on est athée et médiathée...
La PMA, procréation médicalement assistée, qui consiste à offrir un soutien "technique" pour permettre la naissance d'un enfant lorsque le processus "naturel" est entravé par une infertilité dont l'origine peut être diverse: mauvaise qualité des spermatozoïdes, absence d'ovulation, etc... Le fait que la PMA permet d'éviter la pénétration sexuelle en fait une méthode intéressante pour les femmes homosexuelles. Sont elles moins "dignes" de devenir mères que d'autres, stériles dans un couple hétéro? S'il s'agit de l'intérêt de l'enfant, que faire alors des enfants nés d'une union hétéro par le moyen conventionnel, mais dont le père est absent? Des enfants élevés par leurs grands parents ou par des collatéraux pour diverses raisons? Est-ce si perturbant, pour un enfant, d'avoir "deux mères" plutôt qu'une seule, leur seconde personne de référence, personne aimée, bien sûr, ne pouvant établir avec lui de filiation officielle (avec tous les liens qui accompagnent cette officialisation)?
La GPA, qui implique qu'une femme porte neuf mois un enfant qu'elle renonce d'avance à considérer comme le sien. Neuf mois, c'est long, c'est une relation corporelle intense, difficile d'imaginer que a rupture ne laissera pas de traces. On retrouve ça, aussi, chez les enfants adoptés après naissance sous X, et aussi chez les enfants adoptés plus tard, qui ont vécu une autre vie avant leur adoption. Traditionnellement, il arrive qu'une femme porte un enfant pour une soeur, une cousine, et dans ce cas le lien n'est pas coupé entre la mère de naissance et la mère adoptive. Si le lien est coupé dans le cadre de la GPA... c'est pour une question de classe sociale: la porteuse et les adoptants... appartiennent souvent à des milieux très différents, ce qui rendrait leurs relations ultérieures délicates. Comme pour l'adoption, couper le lien est la seule "solution" qu'on ait trouvé. Ça se discute, non? Pourtant, c'est l'utilisation de la GPA par les couples homosexuels masculins qui a fait du thème une polémique. C'était moins brûlant quand il s'agissait de couple riches allant se faire faire un enfant par une femme pauvre.
Il y a une troisième question, qu'on élude ou qu'on fait semblant de ne pas considérer: que faire des enfants nés à l'étranger d'une GPA interdite en France? Leur refuser un état civil est un peu délicat, vu les conséquences sur leur vie: peut -on en faire des "sans papiers" (et sans parents) éternels? Certains soutiennent pourtant cette option, car, de leur point de vue, c'est un premier pas vers une légalisation de la GPA. Sur le principe, ils n'ont pas tort. Mais peuvent-ils encore parler de l'intérêt de l'enfant? D'autres maintiennent fermement leur refus de la GPA, pour des motifs religieux, sociaux ou féministes... mais acceptent pourtant que les enfants nés ainsi aient une existence légale. Au risque, en effet, d'aller vers une acceptabilité sociale de la GPA qui pourrait bien faciliter sa légalisation. Ou pas.
Quant à la difficulté d'expliquer à un enfant les circonstances de sa conception... bah, ils ont gobé pendant des siècles des histoires de cigognes, de choux et de roses, précisément parce qu'on pensait ne pas pouvoir leur expliquer qu'ils étaient nés d'un acte aussi honteux que la copulation, et pire, la copulation de leurs parents. Je me souviens de mon sentiment d'horreur quand une copine m'a expliqué que, pour faire un bébé, l'homme mettait ce qu'il avait "en plus" de la femme... dans le... "derrière" de la femme. Alors, hein, expliquer à un enfant... tout dépend de la manière. Et même quand la manière est en dessous de tout (vulgaire et inexacte, dans mon cas) on s'en remet, hein...
D'ailleurs, vu comment c'est dit, je me demande si l'auteure du papier, Juliette Gramaglia, a bien conscience de cette interdiction, on a l'impression que c'est quelque chose à obtenir.
Et pour autant que je sache, personne au niveau parlementaire ou gouvernemental n'a jamais proposé de la lever.
Le seul débat problématique est celui des Français qui vont faire ça à l'étranger et la reconnaissance officielle des enfants ensuite.
En France.
Pas au Luxembourg, ni en Belgique, ni au Royaume Uni, ni au Danemark, ni aux Pays-Bas, etc...
Des pays qui ne sont pas moins "éthiques" que la France.
En Belgique par exemple, ils ont un vide juridique et ça se fait prudemment par l'appréciation du secteur médico-social.
En France, il y a eu un débat il y a quelques temps avec une proposition de mettre un texte anti-GPA dans la Constitution mais elle a été rejetée parce que son interprétation pouvait mener à la remise en cause de l'IVG.
C'est un problème de fond sur la question de savoir si l'on est seul responsable de son corps, si on peut en faire ce qu'on veut, ou si ce qu'on en fait touche aussi à la société, met à mal ce qui en assure le liant.
Même souci avec la prostitution, entre ceux pour qui c'est une marchandisation attentatoire à la dignité humaine, ceux (cf le STRASS, syndicat du travail sexuel) pour qui ce n'est qu'un usage économique comme un autre du corps, pas si différent de mettre ses muscles au service d'un patron sur une chaîne de montage et la position intermédiaire disant que si on peut accepter la position de principe libertin-e-s, la réalité concrète est celle de trafics d'esclaves sexuelles dont l'arrêt est prioritaire.
Rien lu qui le laisse penser. Fillon et d'autres sont contre la PMA et la GPA. Que cette dernière soit déjà strictement interdite n'y change rien et il leur reste le droit de le dire.
L'association des deux laisserait plutôt penser qu'ils militent pour une plus grande restriction de l'accès à de la première.
Créer des enfants orphelins ? J'ignorais que la GPA provoquait la mort de la mère porteuse ou des parents biologiques...
Elle a très bien expliqué pourquoi elle parle d'enfants orphelins.
Cette dame a le droit d'utiliser les mots de façon abusive si ça lui chante.
Mais il demeure qu'un enfant dont les parents sont bien vivants n'est pas un orphelin.
Ces questions sont déjà assez complexes sans qu'il soit besoin, en plus, de raconter n'importe quoi.
Valentina et Fiorella Mennesson, par exemple, ne sont absolument pas des orphelines !
"Ma mère est ma mère, mon père est mon père. Je ne vois pas pourquoi on devrait le mettre en doute, tout ça parce que ce n'est pas ma mère qui m'a portée. Pour moi, une mère ce n'est pas celle qui porte, c'est celle qui désire et qui aime l'enfant. Beaucoup de gens utilisent le mot «mère porteuse» alors que ce n'est pas ça une mère. Moi je préfère dire «gestatrice», la dame qui fait la gestation. Si on utilisait plus ce terme-là, ça éviterait de mettre de la confusion dans le débat."
Le don d'organes pour autrui peut conduire lui aussi à un marché des organes, à l'exploitation des corps. Voulez-vous pour cette raison interdire les dons d'organes ?
Perso, je leur aurais demandé comment on peut vouloir faire prendre le risque d'une grossesse (et multiple comme assez souvent pour de la fécondation in vitro, dans les 20% de mémoire) à une femme pour satisfaire son désir, et pourquoi on ne cherche pas l'adoption simple (apparemment, ils n'ont pas essayé). Et je dis "risque" parce que les femmes ne sont pas des poules, elles peuvent mourir d'une complication et c'est de toute manière une épreuve physiologique.
Est-ce que l'un d'eux tenait absolument à transmettre ses gènes ? Question de représentation de ce qu'est "son" enfant, question de lignée ou de à quoi il doit ressembler, ou aspect "pratique", faire au plus simple quand on a les moyens ?
Evemarie nous ressort ici le même genre d'arguments à la noix que les zozos de la manifs pour tous : il faut interdire ça, parce que ça ferait des enfants traumatisés ! Quelle stupidité.
Toute grossesse comporte des risques.
Donner un rein pour quelqu'un comporte aussi des risques.
Il est heureux que des gens acceptent encore de prendre quelques risques pour autrui.
Quand quelqu'un a besoin d'une greffe de rein pour survivre, c'est risque vital contre risque vital, là, ce sont des gens qui assument de faire prendre un risque de santé à quelqu'un pour avoir un enfant.
Clairement, pour ma part, je n'aurais jamais l'idée de faire une chose pareille et je suis vraiment curieux de savoir ce qu'il se passe dans la tête des gens qui le font.
Après tout, à la base de tout projet d'enfant, il y a bien un désir des parents.
C'est plutôt quand il n'y a pas de désir parental et pas de projet d'enfant que les problèmes commencent si une grossesse survient...
Ma question est de savoir ce qu'ont dans la tête des gens prêts à demander à une femme de supporter une grossesse pour eux. Mais apparemment, vous ne voyez pas le souci, et en supposant que vous-mêmes pourriez le faire, en partant du principe que ce n'est pas une indifférence à ce qu'il peut arriver à la mère porteuse : vous vous dites que ce n'est pas un si gros effort que ça, vous ne voyez pas le risque pour la santé ? Ou bien c'est une forme d'acceptation de relations sado-maso ? Autre chose ?
Ou bien êtes-vous aussi préoccupé par ce qu'il y a dans la tête de ceux qui font ce don, ou de ceux qui l'acceptent ?
Comme dans le cas de la GPA, il s'agit d'un don de soi-même, qui peut présenter une dose de risques pour la santé de la donneuse et qui n'est pas destiné à maintenir un être en vie mais à lui permettre d’avoir un enfant.
Se préoccuper de ce que les gens ont dans la tête, je laisse cela aux psychanalystes ou aux curés.
A partir du moment où les personnes concernées sont d'accord entre elles sur des bases claires, je ne vais pas aller "sonder les cœurs et les reins".
Quant à l'objection du "risque" que vous mettez en avant sans même l'argumenter, il faut vraiment relativiser : «Les risques sont plus élevés pour une grossesse naturelle si la femme a 38 ans que pour une GPA avec fécondation in vitro si la femme est âgée de 25 ans.»
Ce n'est pas une question de morale, le psychologique fait partie des procédures par exemple dans le cas de changement de sexe où le trouble identitaire devient motif suffisant.
Quand en Belgique ils font de la GPA, c'est aussi avec des entretiens socio-psychologiques, ça fait partie de la pratique médicale.
Donc, oui, ça m'intéresse de savoir comment les gens perçoivent ce genre de chose, le rapport qu'ils font entre leur désir et le risque, pour eux et les autres. Pour eux, ça concerne d'ailleurs aussi la chirurgie esthétique et toutes les pratiques de transformation du corps parfois extrêmes.
Pour ce qui est du risque d'une grossesse, de ce que ça provoque comme effets physiologiques, de l'épreuve que ça peut être etc., c'est les femmes qui en parlent le mieux.
Dans le cas de la GPA, contrairement au don d'utérus, cet organe n'est pas enlevé chirurgicalement pour être implanté dans le corps de la mère.
Il reste à sa place d'origine et fait l'objet d'une sorte de prêt, pendant 9 mois.
Tant qu'il n'y a pas marchandisation, vous y voyez un problème ?
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Pour info, le mot "enfant" ne s'applique qu'à partir de la naissance, pas avant.
Idem pour le mot "bébé", qui est un très jeune enfant.
Wikipédia : "Un enfant est un être humain, mâle ou femelle, dans sa période de développement située entre la naissance et l'adolescence".
Ce sont généralement les gens opposés à l'avortement qui utilisent à tort le mot "enfant" pour désigner l'embryon ou le foetus, ce qui les autorise à parler d'"infanticide" pour parler de l'avortement.
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Mais en quoi cela constituerait-il une objection contre la GPA ?
S'il y a un projet d'enfant, il vaut mieux une relation entre une gestatrice pleinement investie dans ce projet et le fœtus que ... pas de fœtus du tout et aucun "bébé en devenir", ne pensez-vous pas ?
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Ou bien est-ce simplement une expression de ... vos inquiétudes ?
Si on ne peut exclure d'emblée que le genre de trouble psychologique qui vous inquiète puisse survenir, ce serait la conséquence d'une erreur de casting.
A coup sûr, une personne qui risquerait de développer ce genre de trouble ferait mieux de ne pas se proposer pour porter un fœtus pour autrui.
D'où l'importance des évaluations psychologiques en amont.
Il existe des études portant sur les modèles d'attachements.
Pour certains modèles d'attachements, la personne ne doit clairement pas se porter volontaire pour assumer une GPA.
Pour d'autres modèles d'attachements, cela ne pose aucun problème.
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Dans cette société individualiste, l'altruisme et le don de soi pour autrui, heureusement, existent encore.
Et il faut les encourager plutôt que de les réprimer.
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Je note juste le registre de vos "arguments", qui sonnent un air connu.
Pour le reste, il existe quelques études...
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25527614
http://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1080/01674820500165745
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Bien sûr qu'il existe des femmes altruistes, qui pourraient le faire gracieusement... mais vous savez bien que les dérives sont faciles, et même inéluctables.
Je peux admettre que ce soit une envie "naturelle" mais il faut aussi admettre qu'on ne peut pas forcément tout obtenir.
Ne peut-on pas être heureux sans enfant de soi, sans enfant tout court?
Et si on a besoin de donner, de transmettre, il existe de très belles actions à mener pour les enfants des autres.
Je souhaiterais bien sûr que tous les parents potentiels qui le méritent, le deviennent; et malheureusement, combien d'enfants pour des parents qui ne le méritent pas? (et c'est un autre débat d'éthique).
Il faudra voir la position de Yannick Jadot, qu’il n'a pas encore donnée, mais ça m’étonnerait qu’il table sur ce sujet
casse-gueule.
Les voies du Seigneurs sont impénétrables. Ce qui n'empêche pas ses ouailles de donner de la voix... et à chacun sa vérité !