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Des beaux soirs de juin et du crépuscule

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Les médias mainstream présentent une proximité idéologique avec le pouvoir qui peut faire croire à un contrôle, alors qu'il s'agit plutôt d'une forme de connivence. Les "affaires" politiques qui sortent de ces médias n'ont donc généralement pas trait(...)

Le truc est tellement énorme que les toutous de garde de l'oligarchie n'ont pas pu, mais ils ont essayé, faire retomber l'affaire.

Parler d'Alexandre BENALLA c'est aussi occulter un dossier autrement plus grave dont on ne parle pas : Alexis KOHLER, qu(...)

Même pas envie de les voir, ces vidéos... Et je me demande si Benalla n'est pas le mouchoir agité pour faire croire que la presse mainstream est libre... le truc distrayant... Car l'injustice continue : il n'a toujours pas été puni, n'a fait aucune h(...)

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La conclusion est un peu naïve ou pour le moins idéaliste. Croire que ce serait la flamme du journalisme qui empêcherait d'étouffer l'affaire Benalla c'est oublier la complexité inhérente à tout pouvoir oligarchique se parant des atours de la démocratie.


Si les oligarques sont tous d'accord sur certains sujets (défaire le droit du travail,  dissoudre la protection sociale, privatiser, réprimer les grèves ou les manifestations...) en revanche ils divergent sur plein d'autres points. Ils sont en concurrence, souvent sauvage, sur les terrains économiques, politiques ou symboliques et notamment sur le choix du personnel politique (leurs fondés de pouvoir). Et là aussi la compétition peut-être sanglante.


Les médias mainstream (et parfois les autres), la justice, les services secrets... sont alors plus ou moins instrumentalisés par les uns ou par les autres ; et à moins d'être une petite souris pouvant se glisser dans un cercle bien fermé de richards, dans un conseil d'administration, où sur la banquette d'une Bentley, bien malin qui peut à chaud dire pourquoi telle affaire éclate tandis que que telle autre est étouffée. Ou encore pourquoi telles autres traînent en longueur.


Outres les multiples affaires de la Sarkozie, rappelons quelques unes de la Macronie qui sont toujours pendantes : Pénicaud, Ferrand, Kohler, Solère, De Sarnez, Goulard, Bayrou, El Guerrab, Laabid, Bridey Flessel et autres Nyssen.


Sans parler de celles dont la justice n'ose pas encore se saisir, comme le financement de la campagne de Macron, les dessous des privatisations, les ventes d'armes ou les opex au service d'intérêts autres que nationaux...


Ce n'est malheureusement pas avec une bougie que le "journalisme" pourra nous éclairer quand il faudrait des projecteurs de stade de foot.


Même pas envie de les voir, ces vidéos... Et je me demande si Benalla n'est pas le mouchoir agité pour faire croire que la presse mainstream est libre... le truc distrayant... Car l'injustice continue : il n'a toujours pas été puni, n'a fait aucune heure de prison préventive, alors que des centaines de Gilets Jaunes qui n'ont pas fait grand chose croupissent dans les prisons de l'Etat, que d'autres pansent leurs plaies, s'arrangent avec un seul oeil, des crises d'épilepsies, suite aux blessures qu'ils ont reçues de la "répression" !

" Pour qui souhaite connaître la substantifique moëlle des révélations de la maison Lucet, sans leur guirlande de cabrioles, c'est bien pratique. "


Daniel Schneidermann,


Votre commentaire au sujet d'Envoyé Spécial ne prend pas en considération le style "enquête journalistique au long court" pour un magasine TV de début de soirée. 


Il y aura les téléspectateurs voulant s'informer et les autres qui ont "besoin" d'être pris  dans un suspens. 


Dans "la maison Lucet", il y a la forme mais surtout le fond.


Tout le monde, vous le savez mieux que quiconque, ne lit pas la Presse.  


Pour le reste, les faux culs journalisses sont évidement de sortie :

"Ils Sont Partout"

Montrer les dysfonctionnements de l'état, et montrer leurs totales impunités, c'est aussi montrer sa force.

Pardon mais là j'ai l'impression qu'on redécouvre le fil à couper le beurre. On parle tous simplement de structuralisme en science sociale. Il y a d'une part les mouvement de fonds de la société, les structures qui peuvent se résumer en théorie, et d'autre part une petite part qui ne rentre pas dans le cadre général car on parle de sciences humaines aux multiples variables irrésumables.

Daniel, vous n'allez pas verser dans les même biais que ceux qui disent : "Vous voyez bien, cette personne qui a un diplôme d'ingenieur est fils d'ouvrier, c'est que l'école donne les mêmes chances à tous." Le fait que des élément sortent d'un schémat structurel proposé n'invalide pas ce schémat, il faut argumenter un peu plus, comme proposer un schémat alternatif qui explique mieux la masse de faits.

L'affaire Benalla, c'est comme l'affaire Robert Boulin ou les affaires Sarkozy ou Balkany

on en a parlé, on en parle, on en reparlera


et puis Benalla, il porte sur lui sa culpabilité entière

ils sont tous pareil, suivi mon regard, 

c'est à peine si on peut accuser sa majesté de lui avoir confié un passeport à ce gredin sans foi ni loi


Tournons la page

A force de tourner la page, on va arriver à l'index, et là on trouvera un paquet d'entrées Benalla, presque autant que de renvois à Emmanuel, Fogiel ou Mimi

Si le monde diffuse l'info avant france 2, est-ce que ça ne serait pas un contre feu ? Une tentative de désamorcer l'effet dramatique et mystérieux de l'émission.

Enfin, vous oubliez quand même que dans l'âme d'un journaliste pro-libéral, il y a une toute petite étincelle qui vacille en permanence. 

Si la presse Mainstream a adoubé avec autant de précipitation Macron et sa vacuité totale, mais néanmoins ultra-libérale, c'est parce qu'elle avait peur de Le Pen. 

Parce qu'elle était d'extrême-droite et parce qu'elle ne se gênerait pas pour leur faire payer des avanies multiples, par exemple en les privant de subventions. Ce n'est pas la crème de l'humanité et nous sommes dans des luttes politiques de plus en plus violentes. 

Et si les électeurs ont aussi bien marché dans la combine, c'est pour la même raison...

Évacuer cette donnée essentielle du problème constitue un déni de mémoire flagrant.

Désormais, tout le monde est coincé, et reconnaître qu'on s'est trompé est un effort considérable pour la plupart des gens, ce qui les enferre dans un système mortifère d'où ils n'ont pas assez d'imagination pour s'extraire.

Cela n'enlève rien au contrôle des médias par les oligarques, et à leur effet délétère sur le monde politique, lequel est déjà gangrené par les ambitions et la soif de prébendes. Le temps est loin où des géants issus de la résistance avaient en vue le bien collectif.


Benalla était un sous-fifre, presque une anecdote pour Le Monde. Et, dit Branco, un simple épisode de la guerre de caste que se livrent les oligarques (pas de détails supllémentaires)

C'est quand Mediapart s'est emparé pour de bon de l'affaire et a dévoilé ses suites et interactions ahurissantes, alors que Macron niait que ces évènements aient eu la moindre importance, que l'emballement a mis le feu aux poudres, provoquant en partie la fureur des Gilets Jaunes. 

Nous sommes dans des batailles politiques de plus en plus âpres. L'absence d'idée politique, sauf la perpétuation de l'oligarchie qui est une préoccupation fondamentale du pouvoir en place, fait piétiner un pouvoir qui ne peut avoir le contrôle sur tout, nous le savons tous.


Ce que je me suis dit hier en regardant un bout du reportage d'Envoyé Spécial, c'est que l'angle n'allait pas déranger beaucoup. 


Toutes les questions posées par le journaliste au cours de étaient sous l'angle : "mais pourquoi donc Alexandre Benalla entretient-il des relations avec ces milliardaires sulfureux (Vincent Miclet, Philippe Hababou Solomon)" ?


Comme si l'enjeu, c'était le business de Benalla. Et Ariane Chemin joue parfaitement son rôle en expliquant que Benalla cherche depuis longtemps "à gagner de l'argent". Grand bien lui fasse. L'affaire devient un joli récit personnel, du people pour cadres sup.


ALORS QUE NON ! La bonne question, c'est l'inverse ! Pourquoi donc ces milliardaires continuent-ils à entretenir des relations avec un jeune homme de 27 ans (cf. les conditions d'accueil de Benalla chez Miclet) alors même qu'il n'est pas plus à l'Élysée ?


Dans ces conditions, une potentielle d'affaire d'État devient un feuilleton haletant, parfait pour les deux mois d'été.


Oui, la réalité est dialectique, mais ça ne doit pas empêcher de regarder les détails, le "comment" autant que le "quoi" pour faire de la critique médias et apporter des éléments de réponse (c'est ce que m'a appris mon maître en critique médias).

Benalla, un vrai boulet , qui a fait de grosses boulettes, sans jamais avoir été canon.


" C'est ainsi que Benalla est grand."

Il me semble que bien que "revelee" par Le Monde, le point de depart de l'affaire Benalla est la video de Taha Bouhafs. En clair, l'info etait DEJA la, sous les yeux de tout le Monde.

Donc, quand Ariane Chemin reconnait Benalla sur la video, je ne vois pas comment elle n'a pas pu se dire que si Le Monde ne sortait pas l'affaire, elle risquait d'etre sortie de toute facon par quelqu'un d'autre (imaginez si ca avait ete Mermet qui avait eu le declic !!!), et que tant qu'a faire, il y avait une belle opportunite de se refaire la cerise plutot que de continuer a dormir.

Je pense que c'est plutot le genre de mecanisme a l'oeuvre dans ce feuilleton. Il reste une petite pluralite de l'info dans ce pays, tout comme il reste une petite pluralite de l'offre politique. Il faut en prendre soin.

Sans Bouhafs, pas d'affaire Benalla.

"tout est fait pour éteindre la flamme du journalisme laquelle, inexplicablement, ne s'éteint pas."


Que c'est bôô cette foi dans l'inexpugnable ADN de l'information, cette foi dans l'esprit libre du Journaliste (avec une majuscule) guidant le peuple !


C'est presque aussi beau que ces commentaires postés dans les minutes qui suivent la chronique qui voient clairement la manipulation, l'os donné à ronger, la diversion apportée à l'essentiel par la révélation d'un pseudo scandale mineur...


En fait vous êtes tous des religieux, qui ont besoin d'une sorte d'explication divine d'une machine parfaitement huilée  : si quelque chose est caché c'est que l'oligarchie le cache, si ça sort c'est que l'oligarchie l'a voulu.


En fait, je pense que tout bêtement comme dans toute société humaine, les meilleurs plans se heurtent à l'humanité des acteurs censés suivre le script : il y a des égos, des zozos, des inimitiés, des jalousies, des rancœurs et les limites de toute construction humaine basée sur la servilité d'exécutants. Si ça peut foirer, ça va foirer !

Merci pour cette chronique Daniel. On oublie souvent que la théorie est un outil de réflexion... pas un système de pensée. Beaucoup de chercheur font la même erreur : chercher à faire en sorte que tout rentre dans la théorie pour la valider... en filtrant donc tout ce qui pourrait les déranger. La beauté du monde réside en ce qu'il ne rentre pas dans notre petit esprit.

Le truc est tellement énorme que les toutous de garde de l'oligarchie n'ont pas pu, mais ils ont essayé, faire retomber l'affaire.

Parler d'Alexandre BENALLA c'est aussi occulter un dossier autrement plus grave dont on ne parle pas : Alexis KOHLER, qui est toujours au château


Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

"tout est fait pour éteindre la flamme du journalisme" : ceci s'appelle une théorie!


Merci pour la chronique. 

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

Et la question qui me vient à l'esprit est "combien de temps" ? Combien de temps Atlas va tenir mais sans illusions, il y a tant de monde encore qui pense qu'il n'y a rien à "faire" et qui subissent passivement espérant passer au travers des gouttes ! 

Grave, très grave parce que les "morts vivants" sont en marche au nom de la modernité !

Les médias mainstream présentent une proximité idéologique avec le pouvoir qui peut faire croire à un contrôle, alors qu'il s'agit plutôt d'une forme de connivence. Les "affaires" politiques qui sortent de ces médias n'ont donc généralement pas trait au fond politique, mais plutôt à l'exercice du pouvoir : Benalla, la piscine de Brégançon, la vaisselle de l'Elysée,... Les mêmes journalistes qui trouvent à redire sur un conseiller - cogneur de manifestants ne sont pas nécessairement opposés à la ligne politique "réformatrice" du président de la république... Il ne faut donc pas forcément voir de contradiction à ce que des médias soutiennent la ligne LREM mais s'offusquent "en même temps" de certains manquement des dirigeants, de leurs collaborateurs ou de leurs proches.

"Si vraiment Macron et ses copains oligarques tiennent les medias, pourquoi ne sont-ils pas encore parvenus à étouffer l'affaire Benalla ?"


C'est peut être comme les soudures de l'EPR... impossible de tout maîtriser.  

Ou peut-être que l'affaire Benalla ne présente aucun danger pour Macron, car elle détourne les grands-journalistes-d'investigation-du-Monde-et-du-service-public d'autres affaires. 

Et surtout qu'elle leur permet de se payer une petite viriginité, bien aidés par Daniel ici présent, alors que 99% des infos qu'ils produisent le reste du temps n'ont qu'une seule finalité : maintenir l'ordre établi tel qu'il est.

Oui, en effet, perdu pour perdu, autant utiliser comme dérivatif. Et aussi comme édulcorant.

Elle fait passer Jupiter pour un neuneu et son entourage pour des baltringues, effectivement c'est anodin...

A quel moment les journalistes doivent lutter contre l'ordre établi ?

Je serai ravi qu'ils le fassent mais ce n'est pas vraiment dans l'adn du métier me semble-t-il.

Ils informent, ils font de l'investigation pour révéler les abus, la corruption, etc. et du coup s'attaquent aux puissants (en théorie hein).

Ça n'implique pas d'être révolutionnaire.


"A quel moment les journalistes doivent lutter contre l'ordre établi?"


Il me semble que DimBou ne dit pas ça, mais que " 99% des infos qu'ils produisent le reste du temps n'ont qu'une seule finalité : maintenir l'ordre établi tel qu'il est".


Autrement dit, que, par 99% de leurs choix d'info, ils luttent pour maintenir l'ordre établi. Sous entendu qu'ils ne devraient pas, en tant que journalistes, militer pour que rien ne change. 


Je serais moins sévère, pour certains c'est 80%, mais comme pour d'autres c'est 120% (carrément éhonté), ça s'équilibre.

en plein dans le mille !

Votre raisonnement (sans animosité aucune, attention), semble suggérer un contrôle total, sur tous les journalistes, tous les organes de presse, etc. Ne peut on pas imaginer que malgré tout, malgré les pressions, certains sont encore mus par une idéologie, non pas présidentielle, mais journalistique ?

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