Commentaires
Des communistes et des guillemets
De l'art de la citation entre guillemets !
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Derniers commentaires
"Les changements que nous avons engagés, il faut que les français comprennent que la question qui se pose c'est que si la France est forte, elle sera protégée."
???
Comprenne qui pourra!
???
Comprenne qui pourra!
Un peu hors sujet :
En périodes d'élections, on trouve parfois des sites internets qui ont fractionné des positions des candidats/partis en une série de questions, et qui proposent de faire un test QCM pour déterminer le candidat/parti le plus proche de nos opinions. La qualité peut être variable, les questions peuvent être mal formulées, ambigues, insatisfaisantes ou trop oprientées, et la tambouille qui calcule derrière peut être plus ou moins opaque, mais c'est souvent une bonne entrée en matière pour considérer objectivement les contenus des programmes (et se situer sur des questions précises plutôt que sur des feelings ou des habitudes identitaires). J'ai déjà joué à ça pour la Suisse et pour les Etats-Unis. Qu'est-ce qu'il existe, pour les élections en France ?
Je viens d'essayer le http://www.politest.fr, qui ne présente que 12 questions, ce qui me semble peu (par rapport à mon expérience d'autres questionnaires du genre), et qui propose des réponses que je ne différencie pas toujours très bien (alors que je suppose que la réponse me fait basculer d'une catégorie à l'autre, surtout sur un questionnaire aussi bref). Mais le résultat final était assez intéressant, et assez bien exposé. Je pense qu'il serait utile aux autres forumeurs, même si c'est pour creuser certaines des réponses plus tard. En tout cas, j'ai eu la surprise de me découvrir "communiste" plus que "npa" plus que "vert" plus que "pg" (en re-faisant le texte avec les réponses alternatives, trop proches, sur lesquelles j'avais hésité un peu, je suis classé "npa" ou "lo"). Ah bon.
Est-ce que vous avez croisé d'autres sites de ce type, consacrés à la présdentielle de 2012 ?
En périodes d'élections, on trouve parfois des sites internets qui ont fractionné des positions des candidats/partis en une série de questions, et qui proposent de faire un test QCM pour déterminer le candidat/parti le plus proche de nos opinions. La qualité peut être variable, les questions peuvent être mal formulées, ambigues, insatisfaisantes ou trop oprientées, et la tambouille qui calcule derrière peut être plus ou moins opaque, mais c'est souvent une bonne entrée en matière pour considérer objectivement les contenus des programmes (et se situer sur des questions précises plutôt que sur des feelings ou des habitudes identitaires). J'ai déjà joué à ça pour la Suisse et pour les Etats-Unis. Qu'est-ce qu'il existe, pour les élections en France ?
Je viens d'essayer le http://www.politest.fr, qui ne présente que 12 questions, ce qui me semble peu (par rapport à mon expérience d'autres questionnaires du genre), et qui propose des réponses que je ne différencie pas toujours très bien (alors que je suppose que la réponse me fait basculer d'une catégorie à l'autre, surtout sur un questionnaire aussi bref). Mais le résultat final était assez intéressant, et assez bien exposé. Je pense qu'il serait utile aux autres forumeurs, même si c'est pour creuser certaines des réponses plus tard. En tout cas, j'ai eu la surprise de me découvrir "communiste" plus que "npa" plus que "vert" plus que "pg" (en re-faisant le texte avec les réponses alternatives, trop proches, sur lesquelles j'avais hésité un peu, je suis classé "npa" ou "lo"). Ah bon.
Est-ce que vous avez croisé d'autres sites de ce type, consacrés à la présdentielle de 2012 ?
Ah ! il est balaise mou du genou il insulte les communistes et aprés il réclamera leurs voix .Il prend vraiment les électeurs du front de gauche pour des cons.Flanby est à la gauche ce que la bétadine est à la jambe de bois.
Il a bien raison, Ferrat est mort et le Ministère des Affaires Populaires n'existe plus...
oh la la, les forums... ça va être Hollande vs. Mélenchon jusqu'au premier tour... vivement le 2e... je suis déjà las...
hollande commence à m'agacer.Il doit être attentif à ses racines à gauche sous peine de se voir bouder au deuxième tour.
A propos du concept "communiste" et de la réaction indignée de J.L. Mélanchon à la déclaration de F. Hollande, voir cette mise au point de Romain Pigenel qui remet les choses à leur place.
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article125369
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article125369
Vous comprenez rien, en fait ils parlaient du contenu de leur projet : "Le changement c'est maintenant".
"Ce matin, au petit jour, Marie-Georges Buffet distribuait des tracts, dans le froid : "Il n'y a plus de communistes" disait -elle en souriant à l'adresse du 1er dans les sondages... "
Mélenchon dormait encore ? Il n'y a plus de communistes au PCF, plus d'usine à Billancourt, c'est sûr, mais l'imagerie stalinienne a la vie dure !
Mélenchon dormait encore ? Il n'y a plus de communistes au PCF, plus d'usine à Billancourt, c'est sûr, mais l'imagerie stalinienne a la vie dure !
Hollande et l'art de se tirer une balle dans le pied.
Pour une fois qu'il était sincère, voilà que tout le monde le lui reproche.... on est bien méchant.
Pour une fois qu'il était sincère, voilà que tout le monde le lui reproche.... on est bien méchant.
Je ne comprends pas: comment pouvait-on croire que le double discours ne se verrait pas? Juste parce que l'un était publié en anglais?
"Un débat F. Hollande / JL Mélenchon serait salutaire pour la gauche".
Mélanchon l'a proposé depuis longtemps... Hollande n'est pas prêt d'accepter. Le "double-jeu" serait trop visible !
Ce matin, au petit jour, Marie-Georges Buffet distribuait des tracts, dans le froid : "Il n'y a plus de communistes" disait -elle en souriant à l'adresse du 1er dans les sondages...
Je n'ai encore jamais vu Hollande avec un tract à la main. D'ailleurs, qu'y aurait-il sur ce tract ? du vide ?
Mélanchon l'a proposé depuis longtemps... Hollande n'est pas prêt d'accepter. Le "double-jeu" serait trop visible !
Ce matin, au petit jour, Marie-Georges Buffet distribuait des tracts, dans le froid : "Il n'y a plus de communistes" disait -elle en souriant à l'adresse du 1er dans les sondages...
Je n'ai encore jamais vu Hollande avec un tract à la main. D'ailleurs, qu'y aurait-il sur ce tract ? du vide ?
Et après on (les socialeux et les journalistes du système) nous dit que Tarik Ramadan (au hasard, par exemple...) à un DOUBLE DISCOURS.
Les pires faux cul sont les socialeux eux-mêmes.
Les pires vendus au système et à la finance sont les socialeux.
Les pires hypocrites sont toujours les socialeux.
Ce sont les mêmes qui intimaient l'ordre à Eva Joly (au hasard, par exemple...) de voter Hollande !!
Leur arrogance est de retour.
Vous allez voir quand ils auront le pouvoir.
Vous allez voir quand ils auront la majorité à l'Assemblée Nationale + le Sénat.
Ces socialeux ne se sont jamais remis en cause : jamais.
Pour ce qui me concerne, c'est très clair, mon choix de vote sera de "gauchiser la gauche".
SEMIR
Les pires faux cul sont les socialeux eux-mêmes.
Les pires vendus au système et à la finance sont les socialeux.
Les pires hypocrites sont toujours les socialeux.
Ce sont les mêmes qui intimaient l'ordre à Eva Joly (au hasard, par exemple...) de voter Hollande !!
Leur arrogance est de retour.
Vous allez voir quand ils auront le pouvoir.
Vous allez voir quand ils auront la majorité à l'Assemblée Nationale + le Sénat.
Ces socialeux ne se sont jamais remis en cause : jamais.
Pour ce qui me concerne, c'est très clair, mon choix de vote sera de "gauchiser la gauche".
SEMIR
Le soi-disant vote utile a du plomb dans l'aile...Vous avez le choix entre le l'austérité de droite (UMP, FN, Modem) et l'austérité de "gauche"(PS)...
Vous avez le choix entre un monarque de droite (Sarkozy, Le Pen, Bayrou) et un monarque de "gauche" (Hollande)...
Sinon vous avez une secte d'illuminés qui vous propose la relance de l'activité (et non pas la croissance, nous sommes déjà adultes, non?) c'est le Front de Gauche (merde, y'a des communistes, Staline, les goulags, les chars Russes étouça - j'croyais kyenavéplu) et son candidat populiste kiférienkedinsultéléjournaliste Mélenchon qui sera roi juste le temps d'une constituante et qui partira écrire des romans d'amour...
Oh mais je suis injuste, il y a Dupont (t ou d) Aignan, qui souhaite abandonner l'Euro, Artaud et Poutou qui attendent la révolution, Nihous dont je ne sais rien et d'autres dont on ne sait rien, car les sondages ont décidés que cela n'en valait (valet?) pas la peine...
Alors, je ne sais pas pour vous, mais en ce qui me concerne, je vais m'illuminer...Et j'ai le front (de gauche) de penser que je ne serais pas le seul...
Place à l'humain, place au(x) peuple(s) !
Vous avez le choix entre un monarque de droite (Sarkozy, Le Pen, Bayrou) et un monarque de "gauche" (Hollande)...
Sinon vous avez une secte d'illuminés qui vous propose la relance de l'activité (et non pas la croissance, nous sommes déjà adultes, non?) c'est le Front de Gauche (merde, y'a des communistes, Staline, les goulags, les chars Russes étouça - j'croyais kyenavéplu) et son candidat populiste kiférienkedinsultéléjournaliste Mélenchon qui sera roi juste le temps d'une constituante et qui partira écrire des romans d'amour...
Oh mais je suis injuste, il y a Dupont (t ou d) Aignan, qui souhaite abandonner l'Euro, Artaud et Poutou qui attendent la révolution, Nihous dont je ne sais rien et d'autres dont on ne sait rien, car les sondages ont décidés que cela n'en valait (valet?) pas la peine...
Alors, je ne sais pas pour vous, mais en ce qui me concerne, je vais m'illuminer...Et j'ai le front (de gauche) de penser que je ne serais pas le seul...
Place à l'humain, place au(x) peuple(s) !
Ils ne comprennent pas comment ce qui s'oppose à soi-même s'accorde avec soi; ajustement par actions contraires, comme de l'arc et de la lyre. (Héraclite, Fragments traduction de Marcel Conche)
Ce qu'on appelle "la politique" nécessite depuis toujours, mais aujourd'hui de façon plus démocratiquement répandue, un sérieux sens de l'humour, un esprit critique dépassant la pure ironie ou le simple dénigrement. Quel candidat en effet ne se trouve pas en opposition à soi-même dans sa quête de voix ? Ne doit-il pas s'accorder avec la situation qui est celle d'un conflit à régler ? Il lui faut donc convenir avec les deux opposés: le peuple et ceux qui sont au-dessus de lui. L'écart entre les deux l'oblige ainsi à "composer" avec leur incompatibilité. Ce qu'il peut faire avec plus ou moins de génie ou de médiocrité. Car tous ne savent pas bien tirer à l'arc ou jouer de la lyre. Et, de plus, ceux qu'ils sollicitent ne voient pas tous la cible au même endroit (quand ils la voient), de même n'ont-ils pas non plus l'oreille identiquement exercée. L'ajustement se fait donc, quand il se fait bien, quand ces circonstances sont, dans leur opposition, activement "surmontées". Ce qui évidemment se produit - ou non - après l'élection. Laquelle n'est donc pas un verdict, mais une sorte de pari: jamais simplement perdu ou gagné, mais toujours relancé. De sorte que le conflit se reproduit. Ce dont il faut se féliciter car il est la condition de la justice et de la liberté.
Ce qu'on appelle "la politique" nécessite depuis toujours, mais aujourd'hui de façon plus démocratiquement répandue, un sérieux sens de l'humour, un esprit critique dépassant la pure ironie ou le simple dénigrement. Quel candidat en effet ne se trouve pas en opposition à soi-même dans sa quête de voix ? Ne doit-il pas s'accorder avec la situation qui est celle d'un conflit à régler ? Il lui faut donc convenir avec les deux opposés: le peuple et ceux qui sont au-dessus de lui. L'écart entre les deux l'oblige ainsi à "composer" avec leur incompatibilité. Ce qu'il peut faire avec plus ou moins de génie ou de médiocrité. Car tous ne savent pas bien tirer à l'arc ou jouer de la lyre. Et, de plus, ceux qu'ils sollicitent ne voient pas tous la cible au même endroit (quand ils la voient), de même n'ont-ils pas non plus l'oreille identiquement exercée. L'ajustement se fait donc, quand il se fait bien, quand ces circonstances sont, dans leur opposition, activement "surmontées". Ce qui évidemment se produit - ou non - après l'élection. Laquelle n'est donc pas un verdict, mais une sorte de pari: jamais simplement perdu ou gagné, mais toujours relancé. De sorte que le conflit se reproduit. Ce dont il faut se féliciter car il est la condition de la justice et de la liberté.
A propos du Bourget, relevons que Sarkozy et son staff NKMiste ont "malicieusement" choisi la date du 15 février, celle du deuxième "grand" discours de François Hollande à Rouen, pour annoncer sur TF1 la candidature du président. Cymbales et coups de poignard dans le dos...
J'annonce la couleur, je suis militant au Front de Gauche.
Tout ça commence à m'agacer, pas tant les propos girouette de François Hollande, mais les réactions de certains de ses militants, aveuglés par le vote utile et la défaite de Sarkozy, ne voyant rien venir de la division qui s'accentue à gauche et minorant le premier tour.
L'itw de M. Hollande a suscité l'émoi au Front de Gauche, l'agacement, la colère... Et les militants Ps ne trouvent rien de mieux à faire que de venir en rajouter une couche sur JL Mélenchon via twitter... En pointant que "lui non plus n'est pas communiste [...]". Super... Si JL Mélenchon n'est pas assez à gauche pour eux, que dire de François Hollande ?
Bref la division, sur fond de protection militantiste déraisonnée, enfle entre militants à gauche et cela ne va rien donner de bon au premier tour.
Un débat F. Hollande / JL Mélenchon serait salutaire pour la gauche.
Bonne journée et merci pour vos précieuses précisions.
Tout ça commence à m'agacer, pas tant les propos girouette de François Hollande, mais les réactions de certains de ses militants, aveuglés par le vote utile et la défaite de Sarkozy, ne voyant rien venir de la division qui s'accentue à gauche et minorant le premier tour.
L'itw de M. Hollande a suscité l'émoi au Front de Gauche, l'agacement, la colère... Et les militants Ps ne trouvent rien de mieux à faire que de venir en rajouter une couche sur JL Mélenchon via twitter... En pointant que "lui non plus n'est pas communiste [...]". Super... Si JL Mélenchon n'est pas assez à gauche pour eux, que dire de François Hollande ?
Bref la division, sur fond de protection militantiste déraisonnée, enfle entre militants à gauche et cela ne va rien donner de bon au premier tour.
Un débat F. Hollande / JL Mélenchon serait salutaire pour la gauche.
Bonne journée et merci pour vos précieuses précisions.
Pourrions nous avoir une pensée émue pour les "petits Hollande" qui, cas unique en France, après avoir vu leur Môman perdre en 2007 vont probablement voir leur Pôpa se prendre une branlée en 2012?
Pauvres gosses...
Pauvres gosses...
Eh oui, avec Hollande et comme dirait mme michou : on est pas rendus...
Rappelez-vous. C'était le 20 décembre 2007, à Rome, l'Illustrissime prononçait un discours à Saint-Jean-de-Latran et recevait le cordon rouge des chanoines (question "cordon rouge", il ne connaissait jusque là que celui du champagne)… Pour une fois ce n’était pas Gouano qui l'avait écrit mais Emmanuelle Mignon, la catho tradi farouche. C’est elle la véritable auteure de ce que le nouveau chanoine répéta en dansant son insupportable gestuelle devant l’assemblée des cardinaux, évêques et officiels : « Dans la transmission des valeurs et dans l'apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l'instituteur ne pourra jamais remplacer le curé ou le pasteur, même s'il est important qu'il s'en approche, parce qu'il lui manquera toujours la radicalité du sacrifice de sa vie et le charisme d'un engagement porté par l'espérance ». Méfiez-vous de la "discipline" de la Mignonne et du "chat à neuf queues", pécheurs et mal-pensants.
Et dire que l'Europe va être sauvé par le parti communiste chinois...
Deux ans après avoir fait la fière devant une Grèce demandant à ce même PC quelques euros...
La Grèce, le cheval de troie chinois en Europe.
On avait peut être sous estimée la fierté chinoise devant ce refus, ou sous estimée la situation grecques, ou sous estimé le peuple, au choix, ou bien les trois...
Alors Hollande ami de la finance et Sarko ami du PC chinois ce soir forcément...
Drôle de journée.
Biensur le PCF n'est pas le PCC.
Le premier dira que le second n'est plus communiste depuis longtemps, que seul le PCF est communiste aujourd'hui etc etc...
Bref la guerre des mots, le tout pour se plier aux réalités économiques mondiales.
On n'est rien sans les autres. Une maxime très communiste ça finalement.
La globalisation et la mondialisation, partager les richesss et la pauvreté mondiale, c'est très communiste d'inspiration.
On pourrait jouer pendant longtemps avec les mots, et les concepts.
Deux ans après avoir fait la fière devant une Grèce demandant à ce même PC quelques euros...
La Grèce, le cheval de troie chinois en Europe.
On avait peut être sous estimée la fierté chinoise devant ce refus, ou sous estimée la situation grecques, ou sous estimé le peuple, au choix, ou bien les trois...
Alors Hollande ami de la finance et Sarko ami du PC chinois ce soir forcément...
Drôle de journée.
Biensur le PCF n'est pas le PCC.
Le premier dira que le second n'est plus communiste depuis longtemps, que seul le PCF est communiste aujourd'hui etc etc...
Bref la guerre des mots, le tout pour se plier aux réalités économiques mondiales.
On n'est rien sans les autres. Une maxime très communiste ça finalement.
La globalisation et la mondialisation, partager les richesss et la pauvreté mondiale, c'est très communiste d'inspiration.
On pourrait jouer pendant longtemps avec les mots, et les concepts.
Ce qui est fou, c'est que ce qui est relativement bien admis par la quasi-totalité de la social-démocratie mondiale, c'est à dire que le communisme c'est fini on ira jamais et que nous devions vivre dans une économie libérale, ça semble impossible à dire en France. Ça n'empêche pas les social-démocrates d'être régulièrement élus dans les autres pays, sans qu'ils aient à se lancer dans de grandes envolées dramatiques "la finance, c'est l'incarnation du mal sur terre !". Je sais pas si c'est parce que la gauche française est ouvertement athée et qu'il faut compenser, ou parce qu'on a notre fameux modèle-social-que-tout-le-monde-nous-envie-et-qui-amortit-les-crises-mieux-qu'un-airbag issue de l'alliance gaulliste-communiste, mais le mot libéralisme est devenu une sorte de point Godwin franco-français. Il semble au défenseur de Mélenchon moyen qu'il devrait suffire de traiter son adversaire de "libéral" pour que celui-ci se sente offusqué et obligé de se défendre ("traitez vos adversaires de fasciste…").
Que se serait-il passé au Bourget si Hollande avait dit ça entre deux envolées "la finance c'est l'ennemi" nous demandez vous Daniel. Et que se serait-il passé si Hollande avait dit ça sans ces fameuses envolées, c'est à dire en étant cohérent. Parce que personnellement, ces envolées populistes et hypocrites, je pense ne pas être le seul à gauche à les trouver ridicules et déplacées et à en avoir assez. Je comprends bien qu'il faut rallier les voies de la gauche hein, mais au bout d'un moment, Bayrou ne monte pas qu'en prenant des voies à la droite non plus.
Que se serait-il passé au Bourget si Hollande avait dit ça entre deux envolées "la finance c'est l'ennemi" nous demandez vous Daniel. Et que se serait-il passé si Hollande avait dit ça sans ces fameuses envolées, c'est à dire en étant cohérent. Parce que personnellement, ces envolées populistes et hypocrites, je pense ne pas être le seul à gauche à les trouver ridicules et déplacées et à en avoir assez. Je comprends bien qu'il faut rallier les voies de la gauche hein, mais au bout d'un moment, Bayrou ne monte pas qu'en prenant des voies à la droite non plus.
Bonjour
C'est vrai qu'en France on est con.
Il n'y a qu'à voir comment les sociaux démocrates adeptes du libéralisme ont réussi en Grèce, au Portugal, en Espagne et même en Allemagne.
C'est pas beau le paradis !!!
Elle est pas belle leur vie.
Et ça commence à se savoir.
C'est vrai qu'en France on est con.
Il n'y a qu'à voir comment les sociaux démocrates adeptes du libéralisme ont réussi en Grèce, au Portugal, en Espagne et même en Allemagne.
C'est pas beau le paradis !!!
Elle est pas belle leur vie.
Et ça commence à se savoir.
La Grèce est le seul pays européen à avoir refusé de prendre le tournant du libéralisme dans les années 70-80.
Quand à vos exemples issus des autres pays, il est clair que leur vie est un cauchemar par rapport à la nôtre. Et puis ne regardons surtout pas du côté de la Norvège ou la Suède hein, ça pourrait être gênant.
Quand à vos exemples issus des autres pays, il est clair que leur vie est un cauchemar par rapport à la nôtre. Et puis ne regardons surtout pas du côté de la Norvège ou la Suède hein, ça pourrait être gênant.
Tous les pays ou le libéralisme réussit véritablement ont un point commun : ils sont au bout du monde et ont une population faible sans immigration.
Vous citez la Norvège, on pourrait aussi citer la Nouvelle Zélande. Ceci dit croire que ça peut servir de modèle au monde c'est de la connerie. Le modèle Corse marche en Corse, pourtant vous ne voudriez pas en faire un modèle pour le monde entier. Laissez les gens vivre comme ils en ont envie plutôt que d'essayer d'adapter une psychologie locale à des endroits du monde qui ne la tolèrent pas.
Le modèle américain en France conduit au suicide de masse, pourtant vous voulez quand même l'adapter. Pourquoi ? Rendre les gens malheureux est votre vocation ?
Vous citez la Norvège, on pourrait aussi citer la Nouvelle Zélande. Ceci dit croire que ça peut servir de modèle au monde c'est de la connerie. Le modèle Corse marche en Corse, pourtant vous ne voudriez pas en faire un modèle pour le monde entier. Laissez les gens vivre comme ils en ont envie plutôt que d'essayer d'adapter une psychologie locale à des endroits du monde qui ne la tolèrent pas.
Le modèle américain en France conduit au suicide de masse, pourtant vous voulez quand même l'adapter. Pourquoi ? Rendre les gens malheureux est votre vocation ?
Mais moi je n'essaie d'adapter aucune psychologie à rien du tout. Le modèle libéral s'est implanté en France dans les années 80, sous la gauche, et les français ont voté avec constance et régularité pour les gens qui soutenaient ce modèle. C'est même à partir de ces années là que la mouvance communiste a vu son électorat se réduire à peau de chagrin. J'en déduis que le libéralisme, c'est exactement ce que veulent les français. L'amélioration constante de leur niveau de vie sur tous les tableaux a d'ailleurs dû beaucoup jouer (même si, quand on les interroge, tout va toujours plus mal hein… c'est peut-être ça le modèle social français).
Mais allez-y, si vous voulez un exemple de pays qui a toujours refusé le modèle libéral, vous en avez un, là : la Grèce. Je vous fais confiance pour m'expliquer les vertus qu'ont eu pour les grecs le fait d'entretenir leurs entreprises publiques, de favoriser à mort le corporatisme et de réglementer drastiquement le travail. Ah mais suis-je bête, ce n'est pas ça le problème : le problème, c'est les riches grecs qui ne paient pas leurs impôts. Faisons payer les armateurs grecs, et hop, fini la dette.
Mais allez-y, donnez le moi votre modèle alternatif qui va rendre les gens tellement heureux. Allez-y, garantissez le moi qu'après 20 ans sous ce modèle, ces mêmes gens, en visitant un supermarché d'Allemagne de l'Ouest ne s'effondreront pas en larmes. Puisque vous, vous détenez la vérité, vous savez vraiment comment faire le bonheur de vos pairs.
Mais allez-y, si vous voulez un exemple de pays qui a toujours refusé le modèle libéral, vous en avez un, là : la Grèce. Je vous fais confiance pour m'expliquer les vertus qu'ont eu pour les grecs le fait d'entretenir leurs entreprises publiques, de favoriser à mort le corporatisme et de réglementer drastiquement le travail. Ah mais suis-je bête, ce n'est pas ça le problème : le problème, c'est les riches grecs qui ne paient pas leurs impôts. Faisons payer les armateurs grecs, et hop, fini la dette.
Mais allez-y, donnez le moi votre modèle alternatif qui va rendre les gens tellement heureux. Allez-y, garantissez le moi qu'après 20 ans sous ce modèle, ces mêmes gens, en visitant un supermarché d'Allemagne de l'Ouest ne s'effondreront pas en larmes. Puisque vous, vous détenez la vérité, vous savez vraiment comment faire le bonheur de vos pairs.
J'en déduis que le libéralisme, c'est exactement ce que veulent les français.
Comme si ils savaient tous précisément ce que c'était et à quoi ça mène - comme si ils n'étaient pas abreuvés de petites phrases simplistes qui enfument les débats - comme si dans les programmes c'était écrit en toute lettre et mis en avant "on va faire du libéralisme" - etc...
Pour le reste, il faut voir ceci, par exemple (mis en lien par Al1 sur un autre forum).
Comme si ils savaient tous précisément ce que c'était et à quoi ça mène - comme si ils n'étaient pas abreuvés de petites phrases simplistes qui enfument les débats - comme si dans les programmes c'était écrit en toute lettre et mis en avant "on va faire du libéralisme" - etc...
Pour le reste, il faut voir ceci, par exemple (mis en lien par Al1 sur un autre forum).
Aaaaahhh, je l'attendais celle là. Les français ne sont pas informés des défauts du libéralisme. Peu importe que bien qu'on leur ait imposé il y a bientôt 30 ans, que ça a amélioré leur niveau de vie et que les inégalités de revenu n'aient pas changé. Malgré toutes les horreurs qu'a connu notre pays dans les 30 dernières années, les français n'ont toujours pas compris à quel point le libéralisme c'est le mal.
En plus, le libéralisme, c'est forcément tout ou rien (enfin, il existe l'ultralibéralisme et le néo-libéralisme, voire l'ultranéolibéralisme, mais on l'aborde pas ici hein, c'est forcément tout pire). On pourrait pas, je sais pas hein, vivre dans un pays où à la fois l'économie serait libéralisée, mais où plusieurs services publics seraient assurés par des entreprises d'état, où il y aurait un code du travail, des syndicats, une sécurité sociale… Non ça, c'est impossible, ce serait déjà beaucoup trop grave et les gens seraient beaucoup trop malheureux. Heureusement que la France ce n'est pas ça hein… D'ailleurs c'est pour ça qu'on signe pas les traités européens nous. L'Europe on veut bien, mais à condition que les autres pays européens éduquent leurs populations à voter à gauche (comme on l'a si bien réussi chez nous). Et on n'a pas obtenu le non grâce à l'aide des nationalistes, ça non, c'était vraiment un non de refus de l'ultranéolibéralisme (le revoilà donc).
Oui, effectivement, il y a un problème en France. Ce n'est pas que les gens ne sont pas informés des méfaits du libéralisme. Même la droite n'arrive pas à prononcer ce mot (quand à l'appliquer, je lole magistralement quand je pense que la SNCF se retrouve, même temporairement, entreprise privée avec un monopole de fait…), elle est moins gênée et elle a moins peur de perdre les élections en se faisant traiter de fasciste que de libérale. L'extrême gauche a un peu fait avec le libéralisme ce que l'extrême droite a fait avec la marseillaise ou le drapeau. Le vrai problème, c'est que les français ne se rendent pas compte que le libéralisme, c'est ce qu'ils veulent depuis 30 ans. C'est ce pour quoi ils votent depuis 30 ans. C'est ce en quoi ils croient depuis 30 ans, en réélisant constamment les gens qui appliquent ces solutions.
En plus, le libéralisme, c'est forcément tout ou rien (enfin, il existe l'ultralibéralisme et le néo-libéralisme, voire l'ultranéolibéralisme, mais on l'aborde pas ici hein, c'est forcément tout pire). On pourrait pas, je sais pas hein, vivre dans un pays où à la fois l'économie serait libéralisée, mais où plusieurs services publics seraient assurés par des entreprises d'état, où il y aurait un code du travail, des syndicats, une sécurité sociale… Non ça, c'est impossible, ce serait déjà beaucoup trop grave et les gens seraient beaucoup trop malheureux. Heureusement que la France ce n'est pas ça hein… D'ailleurs c'est pour ça qu'on signe pas les traités européens nous. L'Europe on veut bien, mais à condition que les autres pays européens éduquent leurs populations à voter à gauche (comme on l'a si bien réussi chez nous). Et on n'a pas obtenu le non grâce à l'aide des nationalistes, ça non, c'était vraiment un non de refus de l'ultranéolibéralisme (le revoilà donc).
Oui, effectivement, il y a un problème en France. Ce n'est pas que les gens ne sont pas informés des méfaits du libéralisme. Même la droite n'arrive pas à prononcer ce mot (quand à l'appliquer, je lole magistralement quand je pense que la SNCF se retrouve, même temporairement, entreprise privée avec un monopole de fait…), elle est moins gênée et elle a moins peur de perdre les élections en se faisant traiter de fasciste que de libérale. L'extrême gauche a un peu fait avec le libéralisme ce que l'extrême droite a fait avec la marseillaise ou le drapeau. Le vrai problème, c'est que les français ne se rendent pas compte que le libéralisme, c'est ce qu'ils veulent depuis 30 ans. C'est ce pour quoi ils votent depuis 30 ans. C'est ce en quoi ils croient depuis 30 ans, en réélisant constamment les gens qui appliquent ces solutions.
ça a amélioré leur niveau de vie et que les inégalités de revenu n'aient pas changé
Pardon ?
Pardon ?
Oui, je sais, ça m'a fait bizarre aussi. Mais en vrai, en France, c'était pire en 1985.
J'espère que vous me ferez grâce concernant l'amélioration du niveau de vie hein.
J'espère que vous me ferez grâce concernant l'amélioration du niveau de vie hein.
Faudrait vraiment que vous regardiez la conférence, vous apprendriez des trucs.
Si on prends les 10% les plus riches, votre truc marche. Si on prend les 0,1%, plus du tout - le problème étant que les richesse produites en France peuvent remplir les poches de gens qui ne sont pas français, et qu'on ne verra donc pas dans le document.
Ensuite, la France est une exception sur le graphique : en effet, pour les parts de plus bas revenus, ce qui corrige (un peu) l'inégalité en France, ce sont les prestations sociales - qui n'ont rien à voir avec un système libéral, c'est même le contraire. Ce qui corrige ici donc les inégalités, c'est précisément ce qui reste d'un système que les libéraux honnissent. Comparez avec l'Allemagne et le Royaume-Uni.
Ensuite, et surtout, vous oubliez de comparer la part des salaires avec la création de richesse globale - qui montre que cette part a drastiquement baissé, au profit de la part actionnariale, intégralement reversée aux marchés financiers (l'investissement n'a pas bougé).
Si on prends les 10% les plus riches, votre truc marche. Si on prend les 0,1%, plus du tout - le problème étant que les richesse produites en France peuvent remplir les poches de gens qui ne sont pas français, et qu'on ne verra donc pas dans le document.
Ensuite, la France est une exception sur le graphique : en effet, pour les parts de plus bas revenus, ce qui corrige (un peu) l'inégalité en France, ce sont les prestations sociales - qui n'ont rien à voir avec un système libéral, c'est même le contraire. Ce qui corrige ici donc les inégalités, c'est précisément ce qui reste d'un système que les libéraux honnissent. Comparez avec l'Allemagne et le Royaume-Uni.
Ensuite, et surtout, vous oubliez de comparer la part des salaires avec la création de richesse globale - qui montre que cette part a drastiquement baissé, au profit de la part actionnariale, intégralement reversée aux marchés financiers (l'investissement n'a pas bougé).
Ah, ces salauds de 0,1%. On devrait les éliminer (je suis sûr que les gens sur le forum auraient plein d'idées).
Oui, la France fait figure d'exception. Et oui, c'est parce qu'elle redistribue. Donc je résume, notre niveau de vie s'améliore, l'écart de revenu ne s'aggrave pas tant que ça… Se serait-on engagé sur la bonne voie ces 30 dernières années ? Ah oui, mais j'oubliais, c'est qu'une impression puisque nous fonçons dans un mur que nous atteindrons bientôt (depuis 30 ans on doit l'atteindre bientôt) si on ne change rien…
Oui, la redistribution n'est pas trop trop un principe libéral à la base. Et il me semble qu'être social démocrate, c'est justement s'intéresser à ce que la redistribution soit la plus juste possible, qu'elle permette aux uns et aux autres de surmonter les accidents de la vie sans difficulté, et qu'elle soit basée sur une imposition juste. Et sans être du libéralisme pur, ça n'a rien d'incompatible. C'est en fait, en réalité, plus compatible avec le libéralisme que les niches fiscales, les aides aux entreprises etc…
Ce que haït le libéralisme, c'est qu'on se mêle de ses affaires. C'est qu'on lui dise qui engager et comment l'engager, c'est qu'on lui dise à qui vendre et comment vendre, à qui louer et comment louer, comment monter son entreprise et où faire du profit. Et il a raison de haïr ça plus que tout, parce que c'est ça qui est le moins compatible avec son fonctionnement. Qu'on taxe les bénéfices des entreprises à 30 ou 80%, il l'apprécie moyennement, mais du moment qu'on taxe tout le monde pareil, il s'en sortira. Qu'on lui dise que s'il veut s'agrandir, il n'a pas le droit à l'erreur car après il est impossible de virer ses nouveaux employés, c'est une autre paire de manche.
Alors, non, je ne suggère pas que l'on foute immédiatement le code du travail au bûcher et qu'on brade toutes les entreprises publiques. Je suggère juste qu'un jour on se pose la question de savoir si quand votre futur propriétaire vous demande si vos parents sont prêt à vous assumer quand vous avez un CDD d'un an et un salaire net 5 fois supérieur au coût de votre chambre étudiante, c'est juste pour vous emmerder, ou si peut-être il ne dit pas un chouïa la vérité (un chouïa hein, parce que quelqu'un qui fait des bénéfices en louant un appartement n'a pas le droit d'être honnête hein…) quand il prétend avoir vraiment peur de perdre beaucoup d'argent si par malheur vous n'étiez plus en capacité de payer mais qu'il vous reste assez d'argent pour changer les serrures de votre appartement. Est ce que ça ne serait pas mieux si tous les propriétaires étaient bien taxés et que lorsqu'un de leur locataire n'était plus en état de payer pour une raison X ou Y valable, l'état l'aide un peu avec les fonds de la taxe en question ?
Mais le problème (et je sens que ça va être ma fête incessamment) c'est que remettre en question le moindre paragraphe d'un code quelconque, c'est toujours le premier pas vers sa suppression totale et définitive en France. Imaginer que les employés d'Air France doivent avertir les passagers 2 jours à l'avance avant de partir en grève (même manque à gagner pour l'employeur, mais confort minimal pour les usagers), en vrai, ça ne dérange pas grand monde. Mais voilà, dans l'image médiatique, c'est comme si on avait réuni une constituante pour supprimer le droit de grève de nos textes fondateurs.
Oui, la France fait figure d'exception. Et oui, c'est parce qu'elle redistribue. Donc je résume, notre niveau de vie s'améliore, l'écart de revenu ne s'aggrave pas tant que ça… Se serait-on engagé sur la bonne voie ces 30 dernières années ? Ah oui, mais j'oubliais, c'est qu'une impression puisque nous fonçons dans un mur que nous atteindrons bientôt (depuis 30 ans on doit l'atteindre bientôt) si on ne change rien…
Oui, la redistribution n'est pas trop trop un principe libéral à la base. Et il me semble qu'être social démocrate, c'est justement s'intéresser à ce que la redistribution soit la plus juste possible, qu'elle permette aux uns et aux autres de surmonter les accidents de la vie sans difficulté, et qu'elle soit basée sur une imposition juste. Et sans être du libéralisme pur, ça n'a rien d'incompatible. C'est en fait, en réalité, plus compatible avec le libéralisme que les niches fiscales, les aides aux entreprises etc…
Ce que haït le libéralisme, c'est qu'on se mêle de ses affaires. C'est qu'on lui dise qui engager et comment l'engager, c'est qu'on lui dise à qui vendre et comment vendre, à qui louer et comment louer, comment monter son entreprise et où faire du profit. Et il a raison de haïr ça plus que tout, parce que c'est ça qui est le moins compatible avec son fonctionnement. Qu'on taxe les bénéfices des entreprises à 30 ou 80%, il l'apprécie moyennement, mais du moment qu'on taxe tout le monde pareil, il s'en sortira. Qu'on lui dise que s'il veut s'agrandir, il n'a pas le droit à l'erreur car après il est impossible de virer ses nouveaux employés, c'est une autre paire de manche.
Alors, non, je ne suggère pas que l'on foute immédiatement le code du travail au bûcher et qu'on brade toutes les entreprises publiques. Je suggère juste qu'un jour on se pose la question de savoir si quand votre futur propriétaire vous demande si vos parents sont prêt à vous assumer quand vous avez un CDD d'un an et un salaire net 5 fois supérieur au coût de votre chambre étudiante, c'est juste pour vous emmerder, ou si peut-être il ne dit pas un chouïa la vérité (un chouïa hein, parce que quelqu'un qui fait des bénéfices en louant un appartement n'a pas le droit d'être honnête hein…) quand il prétend avoir vraiment peur de perdre beaucoup d'argent si par malheur vous n'étiez plus en capacité de payer mais qu'il vous reste assez d'argent pour changer les serrures de votre appartement. Est ce que ça ne serait pas mieux si tous les propriétaires étaient bien taxés et que lorsqu'un de leur locataire n'était plus en état de payer pour une raison X ou Y valable, l'état l'aide un peu avec les fonds de la taxe en question ?
Mais le problème (et je sens que ça va être ma fête incessamment) c'est que remettre en question le moindre paragraphe d'un code quelconque, c'est toujours le premier pas vers sa suppression totale et définitive en France. Imaginer que les employés d'Air France doivent avertir les passagers 2 jours à l'avance avant de partir en grève (même manque à gagner pour l'employeur, mais confort minimal pour les usagers), en vrai, ça ne dérange pas grand monde. Mais voilà, dans l'image médiatique, c'est comme si on avait réuni une constituante pour supprimer le droit de grève de nos textes fondateurs.
Voui voui voui.
C'est vrai que 0,1% de population qui s'accapare 150% du PIB, au détriment des salaires des 99,9% qui produisent ces richesses, c'est vraiment tout à fait normal. Rien à dire.
Okaaay.
Et dénoncer le système qui rend la chose possible, c'est vouloir"éliminer" des gens, donc.
"comme si ils n'étaient pas abreuvés de petites phrases simplistes qui enfument les débats", disais-je plus haut...
Et donc, si les choses se sont tenues encore à peu près (en le disant vite, hein, parce que l'explosion des gens rendus aux restos du cœur et à la soupe populaire, c'est pas comme si c'était rien) en France, c'est strictement grâce à des restes de protection non libérales.
Par contre, les crises financières - et par rebond, maintenant, celles des états, sont elles dûes à un système libéral (on a laissé faire la finance, avec le moins de règles possibles, vive la liberté - patatra).
Ces crises se reportent massivement sur les états (vu les efforts fournis pour sauver les banques), et comme il ne faut pas toucher au système financier (liberté oblige), ce sont ces fameuses prestations (déjà pas bien épaisses) qui vont morfler (ça s'appelle un plan de rigueur).
À part ça, c'est vrai, le libéralisme c'est vraiment génial.
(ha, et je sais pas où vous avez vu que le libéralisme se satisferait de taxes à 80% sur les bénéfices - tous les libéraux s'insurgent à la moindre évocation du mot "impôt").
C'est vrai que 0,1% de population qui s'accapare 150% du PIB, au détriment des salaires des 99,9% qui produisent ces richesses, c'est vraiment tout à fait normal. Rien à dire.
Okaaay.
Et dénoncer le système qui rend la chose possible, c'est vouloir"éliminer" des gens, donc.
"comme si ils n'étaient pas abreuvés de petites phrases simplistes qui enfument les débats", disais-je plus haut...
Et donc, si les choses se sont tenues encore à peu près (en le disant vite, hein, parce que l'explosion des gens rendus aux restos du cœur et à la soupe populaire, c'est pas comme si c'était rien) en France, c'est strictement grâce à des restes de protection non libérales.
Par contre, les crises financières - et par rebond, maintenant, celles des états, sont elles dûes à un système libéral (on a laissé faire la finance, avec le moins de règles possibles, vive la liberté - patatra).
Ces crises se reportent massivement sur les états (vu les efforts fournis pour sauver les banques), et comme il ne faut pas toucher au système financier (liberté oblige), ce sont ces fameuses prestations (déjà pas bien épaisses) qui vont morfler (ça s'appelle un plan de rigueur).
À part ça, c'est vrai, le libéralisme c'est vraiment génial.
(ha, et je sais pas où vous avez vu que le libéralisme se satisferait de taxes à 80% sur les bénéfices - tous les libéraux s'insurgent à la moindre évocation du mot "impôt").
J'ai pas dit que les libéraux ne s'insurgent pas à l'évocation du mot impôt (j'ai dit qu'ils s'en sortiraient). J'ai dit qu'ils s'insurgent nettement plus à l'évocation de mot comme "code du travail".
Et quand aux 0,1% de la population qui s'accaparent 150% du PIB, s'ils avaient donné à l'impôt une juste part (80% du PIB ? 90 ?) pour l'obtenir, ça ne me gênerait pas. Et je ne vois pas en quoi ça devrait poser problème à des gens attentifs aux libertés individuelles.
Et sinon, la crise de l'état Grec, elle est due au modèle libéral ? Sans déconner ? Dans un pays bourré de corporations ultra réglementées et d'entreprises publiques ? Où les gens ne paient pas leurs impôts ?
J'ai pas dit que le modèle libéral n'était pas responsable de la crise. D'ailleurs si on s'en fie à la régularité des crises même avant les années 80, on pourrait se dire que libéralisme débridé ou pas, ce sera difficile d'éviter de nouveaux problèmes quoi qu'il arrive. Ce que je dis, c'est que hors temps de crise, le libéralisme économique marche vachement bien quand on veille à l'encadrer intelligemment, qu'il aboutit globalement à l'amélioration du niveau de vie, et que l'électeur français n'a jamais craché dessus.
Bref, qu'il faudrait juste arrêter de diaboliser le mot libéralisme, admettre que c'est le seul modèle économique valable, et commencer à discuter sérieusement du meilleur modèle social à mettre en place pour l'accompagner, et des règles qu'il faudra fixer pour éviter que de telles crises se reproduisent. Parce que quand on lit l'interview du Guardian et qu'on le compare au débat public en France, on est consterné de voir à quel point on est dans le choc des populismes. "La finance c'est l'ennemi". La finance n'agit pas contre nous ou pour nous. Elle agit pour faire du profit en fonction des règles qui lui sont fixées.
Et quand aux 0,1% de la population qui s'accaparent 150% du PIB, s'ils avaient donné à l'impôt une juste part (80% du PIB ? 90 ?) pour l'obtenir, ça ne me gênerait pas. Et je ne vois pas en quoi ça devrait poser problème à des gens attentifs aux libertés individuelles.
Et sinon, la crise de l'état Grec, elle est due au modèle libéral ? Sans déconner ? Dans un pays bourré de corporations ultra réglementées et d'entreprises publiques ? Où les gens ne paient pas leurs impôts ?
J'ai pas dit que le modèle libéral n'était pas responsable de la crise. D'ailleurs si on s'en fie à la régularité des crises même avant les années 80, on pourrait se dire que libéralisme débridé ou pas, ce sera difficile d'éviter de nouveaux problèmes quoi qu'il arrive. Ce que je dis, c'est que hors temps de crise, le libéralisme économique marche vachement bien quand on veille à l'encadrer intelligemment, qu'il aboutit globalement à l'amélioration du niveau de vie, et que l'électeur français n'a jamais craché dessus.
Bref, qu'il faudrait juste arrêter de diaboliser le mot libéralisme, admettre que c'est le seul modèle économique valable, et commencer à discuter sérieusement du meilleur modèle social à mettre en place pour l'accompagner, et des règles qu'il faudra fixer pour éviter que de telles crises se reproduisent. Parce que quand on lit l'interview du Guardian et qu'on le compare au débat public en France, on est consterné de voir à quel point on est dans le choc des populismes. "La finance c'est l'ennemi". La finance n'agit pas contre nous ou pour nous. Elle agit pour faire du profit en fonction des règles qui lui sont fixées.
s'ils avaient donné à l'impôt une juste part
Et ?
Devinez quoi ?
Hoooo ben ça alors….
Elle agit pour faire du profit
Donc, concrètement, au final, contre nous.
Bonne lecture !
Et ?
Devinez quoi ?
Hoooo ben ça alors….
Elle agit pour faire du profit
Donc, concrètement, au final, contre nous.
Bonne lecture !
Ah ben c'est bon alors, pour réparer le libéralisme, il suffit de s'assurer que tout le monde s'acquitte justement de l'impôt.
Oui oui, la finance agit par principe contre nous, puisque faire du profit, c'est forcément mal. D'ailleurs, la vie est un tel cauchemar dans nos sociétés occidentales que je ne comprends pas comment on ne s'en est pas rendu compte plus tôt.
Et vive les clichés !
Oui oui, la finance agit par principe contre nous, puisque faire du profit, c'est forcément mal. D'ailleurs, la vie est un tel cauchemar dans nos sociétés occidentales que je ne comprends pas comment on ne s'en est pas rendu compte plus tôt.
Et vive les clichés !
la finance agit par principe contre nous, puisque faire du profit, c'est forcément mal
Teu-teu-teu, retour à "comme si ils n'étaient pas abreuvés de petites phrases simplistes qui enfument les débats", vous refaites le coup du procès d'intention - on critique un système, c'est juste parce qu'on aime pas l'argent...
Quand faire du profit implique vous rendre totalement dépendant politiquement, pressurer les entreprises à des maximums de rentabilité pour le minimum d'emplois, privilégier les grands groupes et écraser les PME, privatiser les retraites dans des systèmes risqués et que tout le monde ne peut pas s'offrir, faire pression pour qu'il n'y ait surtout pas d'impôts, et au final entraîner le monde entier en récession par suite de ses crises répétées, et j'en oublie, je crois qu'on peut appeler ça être contre nous.
Maintenant, nos sociétés occidentales sont effectivement un cauchemar pour de plus en plus de monde, vous êtes au courant, ou vous vivez au Pays Imaginaire ?
Teu-teu-teu, retour à "comme si ils n'étaient pas abreuvés de petites phrases simplistes qui enfument les débats", vous refaites le coup du procès d'intention - on critique un système, c'est juste parce qu'on aime pas l'argent...
Quand faire du profit implique vous rendre totalement dépendant politiquement, pressurer les entreprises à des maximums de rentabilité pour le minimum d'emplois, privilégier les grands groupes et écraser les PME, privatiser les retraites dans des systèmes risqués et que tout le monde ne peut pas s'offrir, faire pression pour qu'il n'y ait surtout pas d'impôts, et au final entraîner le monde entier en récession par suite de ses crises répétées, et j'en oublie, je crois qu'on peut appeler ça être contre nous.
Maintenant, nos sociétés occidentales sont effectivement un cauchemar pour de plus en plus de monde, vous êtes au courant, ou vous vivez au Pays Imaginaire ?
Pfff… Le type qui sort un méga cliché ("la finance veut faire du profit, donc agit contre nous"), et qui accuse les autres de lui faire des procès d'intention… C'est vraiment super génial…
En apparté : j'adore qu'on critique le concept d'obtenir le maximum de rentabilité pour son entreprise, fusse en réduisant le nombre d'emplois. C'est vraiment mignon… Haha, oui, sauvons Seafrance, c'est des emplois !
Mais bref, vous confondez visiblement intention et résultat. Depuis le début, mon propos était de dire que l'intention de la finance, c'est le profit, pas de mettre des gens à la rue. Et l'intention n'implique pas forcément le résultat. La plupart des exemples que vous citez prouvent que nos malheurs viennent de nos choix politiques, choix qui ont consisté à demander à la finance ce qu'elle pensait de la politique et appliquer aveuglément ce qu'elle propose. Enfin, pas vraiment aveuglément hein… Pour diverses raisons, il est plus facile de baisser les impôts des riches et des grosses entreprises que toucher au code du travail, par exemple. Et ces choix politiques, les français les ont voulu, les connaissent.
Vous pensez vraiment que si on demande aux financiers comment leur faire faire plus de profits, ça aurait un sens pour eux de dire "il faudrait que vous augmentiez les cotisations patronales et salariales pour maintenir la retraite à 60 ans". Accuser la finance des problèmes, en faire l'ennemi, c'est une manière très facile de se dédouaner de nos erreurs.
Oh oui, c'est vrai, l'Occident va très mal hein. Peu importe ce que les statistiques peuvent dire, hein, tout va toujours plus mal et on fonce droit dans le mur.
En apparté : j'adore qu'on critique le concept d'obtenir le maximum de rentabilité pour son entreprise, fusse en réduisant le nombre d'emplois. C'est vraiment mignon… Haha, oui, sauvons Seafrance, c'est des emplois !
Mais bref, vous confondez visiblement intention et résultat. Depuis le début, mon propos était de dire que l'intention de la finance, c'est le profit, pas de mettre des gens à la rue. Et l'intention n'implique pas forcément le résultat. La plupart des exemples que vous citez prouvent que nos malheurs viennent de nos choix politiques, choix qui ont consisté à demander à la finance ce qu'elle pensait de la politique et appliquer aveuglément ce qu'elle propose. Enfin, pas vraiment aveuglément hein… Pour diverses raisons, il est plus facile de baisser les impôts des riches et des grosses entreprises que toucher au code du travail, par exemple. Et ces choix politiques, les français les ont voulu, les connaissent.
Vous pensez vraiment que si on demande aux financiers comment leur faire faire plus de profits, ça aurait un sens pour eux de dire "il faudrait que vous augmentiez les cotisations patronales et salariales pour maintenir la retraite à 60 ans". Accuser la finance des problèmes, en faire l'ennemi, c'est une manière très facile de se dédouaner de nos erreurs.
Oh oui, c'est vrai, l'Occident va très mal hein. Peu importe ce que les statistiques peuvent dire, hein, tout va toujours plus mal et on fonce droit dans le mur.
Sortez deux secondes de vos statistiques (des moyennes à la louche qui ne rendent largement pas compte des singularités - et allez voir les statistiques des restos du cœur, juste pour voir…), à aucun moment il n'a été expliqué aux votants ce qu'impliquait réellement les mesures libérales prises, au profit de slogans simplistes (du genre travailler plus pour gagner plus, dernier en date), si vraiment vous imaginez que le pouvoir financier ne défend pas ses intérêts égoïstes bec et ongle et n'est qu'un agent neutre envers la politique c'est vraiment que vous vivez à Neverland, et bonne lecture !
Oh mon Dieu, des lobbys. Oh mon Dieu, quelle horreur. Oh lala, qu'est ce qu'on peut faire qu'est ce qu'on peut faire vite. C'est pas comme si on avait le droit de vote hein.
Mais bon, après tout, je suis en train de répondre à un type qui m'envoie sans arrêt sur le blog de Lordon et qui écartent les statistiques d'un revers de la main ("pfah, c'est trop pourri vos statistiques, elles disent pas comme je pense"). Après tout je comprends hein. Moi je trouve pas ça dur, mais je comprends qu'on puisse avoir du mal à imaginer que les idées de gauche soient défendables autrement que dans un monde où les riches sont l'ennemi ultime à abattre à coup de salaires maximum parce qu'ils enfoncent leurs employés dans des souffrances sans fin.
Mais bon, après tout, je suis en train de répondre à un type qui m'envoie sans arrêt sur le blog de Lordon et qui écartent les statistiques d'un revers de la main ("pfah, c'est trop pourri vos statistiques, elles disent pas comme je pense"). Après tout je comprends hein. Moi je trouve pas ça dur, mais je comprends qu'on puisse avoir du mal à imaginer que les idées de gauche soient défendables autrement que dans un monde où les riches sont l'ennemi ultime à abattre à coup de salaires maximum parce qu'ils enfoncent leurs employés dans des souffrances sans fin.
Vous savez ce qu'est une moyenne, quand même ? Vous savez également qu'un indice, selon la manière dont il est calculé, selon ce qu'on prend en compte ou non, vous ne tombez pas sur les mêmes choses (par exemple, en 2005, l'Insee donnait 6% en France de pauvreté, contre 12% pour la communauté européenne…) ?
Bref, prendre des statistiques comme la Vérité Révélée, regardez un joli graphique comme le messie, c'est un peu Neverland encore une fois.
Et bonne lecture (car qui balaie de la main les arguments sans même les lire, mmmh ?)
Bref, prendre des statistiques comme la Vérité Révélée, regardez un joli graphique comme le messie, c'est un peu Neverland encore une fois.
Et bonne lecture (car qui balaie de la main les arguments sans même les lire, mmmh ?)
Oui, je le sais. Oui, je le prends en compte. Et oui, il ne prend sens que lorsqu'on le compare aux autres et qu'on regarde son évolution. Et je vous rappelle que je vous ai montré un papier de l'OCDE sur l'écart de revenu qui ne change pas tant que ça. Mais je suppose que l'OCDE et les PNUD sont victimes de nos tropismes franco-français et ne savent pas calculer correctement.
Et si vous aviez pris le temps de fouiner entre la lecture des livres du prophète lordon, vous auriez vu que le PNUD présentait une nouvelle statistique dans son rapport 2011, qui tente de prendre en compte les inégalités. Mais je pense pas que ça vous plaise : ça dit que finalement c'est mieux en Allemagne que chez nous, et ça je comprends bien que c'est inacceptable hein.
Et si vous aviez pris le temps de fouiner entre la lecture des livres du prophète lordon, vous auriez vu que le PNUD présentait une nouvelle statistique dans son rapport 2011, qui tente de prendre en compte les inégalités. Mais je pense pas que ça vous plaise : ça dit que finalement c'est mieux en Allemagne que chez nous, et ça je comprends bien que c'est inacceptable hein.
Nous vivons le meilleur des mondes possibles !
Et voilà. Soit on vit dans le pire des mondes, soit on vit dans le meilleur. Entre les 2, rien. Le néant.
Faut vraiment avoir aucune confiance en ses idées pour être obliger de comparer le monde au Mordor pour espérer que quelqu'un s'y intéresse.
Faut vraiment avoir aucune confiance en ses idées pour être obliger de comparer le monde au Mordor pour espérer que quelqu'un s'y intéresse.
Faut vraiment avoir une foi absurde en la capacité de jolis graphiques à expliciter le réel pour venir faire croire que non, vraiment, le libéralisme a été très gentil avec nous.
Bonne lecture !
Bonne lecture !
Oui, parce que le meilleur moyen d'expliciter le réel, c'est le bon sens. Et franchement, hein, on le voit bien, que c'est de pire en pire que ça va de mal en pis que c'est terrible ma bonne madame michu y a plus de saisons et pis à Noël on fera la diète et y aura pas de cadeaux pour le petit dernier et peu importe qu'en vrai on consomme plus chaque année pour les fêtes parce qu'en vrai c'est trop horrible on va tous mourir.
Bonne écoute !
Bonne écoute !
Ou comment ne surtout pas rentrer dans l'analyse et la critique de fond mais en rester à de la singerie et rester dans sa bulle (protégée par Saint Graphique).
Bonne lecture !
Bonne lecture !
Ou comment chercher par tous les moyens à échapper à la réalité à travers des discours alambiqués et ignorer tout ce qui pourrait relativiser ce qu'on dit.
Vos graphiques ne sont pas la réalité (des tendances très larges à partir d'indices arbitraires).
Et les discours alambiquées sont en fait une argumentation- ce genre de truc qui permet d'aller au-delà des graphiques, voyez. Argumentation vis-à-vis de laquellle vous n'avez toujours pas proposé le moindre réel contre-argument.
Évidemment, la première chose à faire, c'est d'en prendre honnêtement connaissance : bonne lecture !
Et les discours alambiquées sont en fait une argumentation- ce genre de truc qui permet d'aller au-delà des graphiques, voyez. Argumentation vis-à-vis de laquellle vous n'avez toujours pas proposé le moindre réel contre-argument.
Évidemment, la première chose à faire, c'est d'en prendre honnêtement connaissance : bonne lecture !
On se demande bien pourquoi tous ces gens perdent leur temps à faire des statistiques alors que Lordon produit des arguments, lui. C'est fou.
Ayé, ça commence à venir...
"Depuis le début, mon propos était de dire que l'intention de la finance, c'est le profit, pas de mettre des gens à la rue. Et l'intention n'implique pas forcément le résultat. La plupart des exemples que vous citez prouvent que nos malheurs viennent de nos choix politiques"
Freudqo réinvente l'eau chaude. Puisque la finance a pour but le profit, elle ne serait être responsable de nos malheurs, puisqu'il s'agit là d'une prérogative non pas financière, mais politique selon vous...
Bonne blague, comme si les financiers et ceux qui partagent leurs intérêts n'étaient pas aussi des électeurs, des décideurs politiques.
C'est la raison pour laquelle il est parfaitement possible de critiquer la finance dans son principe même, puisque c'est cet horizon circonscrit au seul profit qui nous mène collectivement à notre perte.
Que cela ait été un choix de société ne prouve qu'une chose, que ces enflures à mes yeux ont été majoritaire ou ont su se faire entendre du pouvoir, pas qu'ils doivent être respecté pour cela.
yG
Freudqo réinvente l'eau chaude. Puisque la finance a pour but le profit, elle ne serait être responsable de nos malheurs, puisqu'il s'agit là d'une prérogative non pas financière, mais politique selon vous...
Bonne blague, comme si les financiers et ceux qui partagent leurs intérêts n'étaient pas aussi des électeurs, des décideurs politiques.
C'est la raison pour laquelle il est parfaitement possible de critiquer la finance dans son principe même, puisque c'est cet horizon circonscrit au seul profit qui nous mène collectivement à notre perte.
Que cela ait été un choix de société ne prouve qu'une chose, que ces enflures à mes yeux ont été majoritaire ou ont su se faire entendre du pouvoir, pas qu'ils doivent être respecté pour cela.
yG
Et puis... le profit de qui?
"Et puis... le profit de qui?": Florence Arié
Hélas, uniquement de ceux qui jouent son jeu, et encore, et encore (mais de ces dupes, nous n'avons pas à nous soucier, ils ne se sont pas soucier de nous en le faisant, tant pis pour eux)...
C'est en cela que le libéralisme est un système totalitaire, il ne prend en compte, non pas collectivement, mais individuellement, que ceux qui y participent, les autres n'ont qu'à faire pareil. Rien n'existe pour lui, en dehors de lui.
yG
Hélas, uniquement de ceux qui jouent son jeu, et encore, et encore (mais de ces dupes, nous n'avons pas à nous soucier, ils ne se sont pas soucier de nous en le faisant, tant pis pour eux)...
C'est en cela que le libéralisme est un système totalitaire, il ne prend en compte, non pas collectivement, mais individuellement, que ceux qui y participent, les autres n'ont qu'à faire pareil. Rien n'existe pour lui, en dehors de lui.
yG
"J'ai pas dit que les libéraux ne s'insurgent pas à l'évocation du mot impôt (j'ai dit qu'ils s'en sortiraient)"
Bonne blague, freudqo, nous le savons déjà qu'ils s'en sortiraient, seulement, ils ne veulent pas pour autant en entendre parler. C'est tout le problème, nous n'en serions pas là si tel était le cas.
La libéralisme, ce n'est pas comme vous le dites, le droit d'entreprendre, ça, c'est le slogan pour faire joli, plaire à belle-maman, mais c'est uniquement celui de conserver, toute redistribution est donc par principe l'ennemi, puisqu'elle rend moins compétitif que l'entrepreneur qui se démerde pour redistribuer moins.
yG
Bonne blague, freudqo, nous le savons déjà qu'ils s'en sortiraient, seulement, ils ne veulent pas pour autant en entendre parler. C'est tout le problème, nous n'en serions pas là si tel était le cas.
La libéralisme, ce n'est pas comme vous le dites, le droit d'entreprendre, ça, c'est le slogan pour faire joli, plaire à belle-maman, mais c'est uniquement celui de conserver, toute redistribution est donc par principe l'ennemi, puisqu'elle rend moins compétitif que l'entrepreneur qui se démerde pour redistribuer moins.
yG
Le libéralisme c'est "moi d'abord, les autres après s 'il en reste et d’ailleurs il n'en restera pas"
Variante : "je m’enrichis en appauvrissant les autres". Cf les licenciements boursiers, qui font grimper les profits des actionnaires.
Variante : "je m’enrichis en appauvrissant les autres". Cf les licenciements boursiers, qui font grimper les profits des actionnaires.
Vu sur un blog ce gag : la tombe d'un caniche "profanée" à Asnières. La maîtresse du toutou l'avait fait encaver avec un collier d'une valeur de 12000 euros.
Pour en arriver à un tel niveau de folie égoïste, elle avait dû en voler, des pauvres.
La dame est américaine. Si ça se trouve, une de ces veuves de pétroliers texans actionnaires d'un trust pétrolier dont je ne vais pas donner le nom qui, il y a quelques années, a fait entièrement automatiser une station service proposant, outre le carburant, une petite supérette qui permettait de faire des courses aux veuves du quartier pas texanes et sans voitures.
J'espère que le commissariat d'Asnières où la veuve du caniche a porté plainte va la mettre en dernier sous la pile. Je suis même pas sûr.
Pour en arriver à un tel niveau de folie égoïste, elle avait dû en voler, des pauvres.
La dame est américaine. Si ça se trouve, une de ces veuves de pétroliers texans actionnaires d'un trust pétrolier dont je ne vais pas donner le nom qui, il y a quelques années, a fait entièrement automatiser une station service proposant, outre le carburant, une petite supérette qui permettait de faire des courses aux veuves du quartier pas texanes et sans voitures.
J'espère que le commissariat d'Asnières où la veuve du caniche a porté plainte va la mettre en dernier sous la pile. Je suis même pas sûr.
Oh mon Dieu, une caisse automatique. Quelle horreur ! Je n'arrive pas à imaginer quels sont les crapules qui ont inventer cela. C'est horrible quoi, il y aura plus de caissières !
Ici, les gens ne se contentaient pas de tenir la caisse, ils assuraient une présence humaine et rendaient un service.
Maintenant, les seuls services, outre l'essence, sont des distributeurs de barres chocolatées et de boissons sucrées.
Pour les petits vieux qui venaient là chercher leur pain, leur journal et, si ça se trouve, leur seule rencontre de la journée, ça marche pas trop, les distributeurs automatiques.
Moins de caissières, quand ça signifie plus de chômeurs, oui, c'est horrible.
Maintenant, les seuls services, outre l'essence, sont des distributeurs de barres chocolatées et de boissons sucrées.
Pour les petits vieux qui venaient là chercher leur pain, leur journal et, si ça se trouve, leur seule rencontre de la journée, ça marche pas trop, les distributeurs automatiques.
Moins de caissières, quand ça signifie plus de chômeurs, oui, c'est horrible.
Et si c'était juste le monde qui évoluait ? Maintenant on fait des caisses automatiques performantes, qui font gagner du temps à la plupart des gens qui s'en servent. Au fur et à mesure, elles vont faire gagner du temps à tout le monde, même aux personnes âgées.
C'est juste comme ça, le monde change. Et si ça nous fait nous apercevoir que la seule rencontre de la journée des personnes âgées, c'est la caissière, ça devrait peut-être nous ouvrir les yeux sur un autre problème que la disparition de la caissière.
C'est juste comme ça, le monde change. Et si ça nous fait nous apercevoir que la seule rencontre de la journée des personnes âgées, c'est la caissière, ça devrait peut-être nous ouvrir les yeux sur un autre problème que la disparition de la caissière.
Et la caissière, elle fait quoi, à part épouser Paul Emploi ? Vous êtes au courant de la montée des chiffres du chômage ?
Quand à la robotisation des vies, genre les répondeurs automatiques qui ne font rien gagner du tout sauf de la thune aux opérateurs, non merci.
Quand à la robotisation des vies, genre les répondeurs automatiques qui ne font rien gagner du tout sauf de la thune aux opérateurs, non merci.
Ah bon ? Pourtant les gens se sont jetés avec avidité sur les opérateurs les moins chers, qui utilisaient ces répondeurs automatiques, qui aboutissaient sur un service client situé en Inde. A l'époque où ce genre de truc s'est développé, il y a plein de gens qui ont fait de la pub pour leur service client top moumoute. Le consommateur ne s'y est visiblement pas retrouvé.
Ah donc quand un emploi devient inutile, il faut le conserver à tout prix pour éviter le chômage ? Dans un monde normal, on se dirait qu'il vaut mieux que cet emploi se retrouve dans d'autres domaines où il y a besoin d'humains.
Ah mais oui, j'oubliais, les secteurs qui se développent en France, qui pourraient attirer ou créer de nouveaux emplois, y en a pas. Sans doute parce que les patrons sont méchants et qu'ils ne veulent pas innover. Ou alors parce qu'on les incite à ne pas innover : les entreprises qu'on aide, c'est Renault ou Seafrance. La voiture et les bateaux qui traversent la manche. Et pourquoi on aide les entreprises qui n'ont pas d'avenir ? Bah pour sauver les emplois pardi !
Ah donc quand un emploi devient inutile, il faut le conserver à tout prix pour éviter le chômage ? Dans un monde normal, on se dirait qu'il vaut mieux que cet emploi se retrouve dans d'autres domaines où il y a besoin d'humains.
Ah mais oui, j'oubliais, les secteurs qui se développent en France, qui pourraient attirer ou créer de nouveaux emplois, y en a pas. Sans doute parce que les patrons sont méchants et qu'ils ne veulent pas innover. Ou alors parce qu'on les incite à ne pas innover : les entreprises qu'on aide, c'est Renault ou Seafrance. La voiture et les bateaux qui traversent la manche. Et pourquoi on aide les entreprises qui n'ont pas d'avenir ? Bah pour sauver les emplois pardi !
//Dans un monde normal, on se dirait qu'il vaut mieux que cet emploi se retrouve dans d'autres domaines où il y a besoin d'humains.//
Le hic, c'est que tout est fait pour qu'il y ait moins besoin d'humains employés dans un max de domaines (pour reprendre votre mot). Si la caissière retrouve sans trop de mal un autre job, et plus valorisant, ok. Malheureusement c'est fini, et de plus en plus il ne reste plus à ces gens que Popaul, un époux assez peu ragoûtant (et surbooké).
J'ai connu l'âge d'or du plein emploi où, dès qu'un patron vous emmerdait, vous donniez vos huit jours pour retrouver aussitôt du taf. C'est fini, et les patrons le savent, qui arrivent à imposer des conditions de travail inimaginables. Les suicides au travail, alors, ça n'existait pas.
//les secteurs qui se développent en France, qui pourraient attirer ou créer de nouveaux emplois, y en a pas//
Ben si, il y en a. Dans les "services à la personne". Mais c'est payé à coups de triques. Et provisoire : même ça, les Japonais ont commencé à le robotiser.
Le hic, c'est que tout est fait pour qu'il y ait moins besoin d'humains employés dans un max de domaines (pour reprendre votre mot). Si la caissière retrouve sans trop de mal un autre job, et plus valorisant, ok. Malheureusement c'est fini, et de plus en plus il ne reste plus à ces gens que Popaul, un époux assez peu ragoûtant (et surbooké).
J'ai connu l'âge d'or du plein emploi où, dès qu'un patron vous emmerdait, vous donniez vos huit jours pour retrouver aussitôt du taf. C'est fini, et les patrons le savent, qui arrivent à imposer des conditions de travail inimaginables. Les suicides au travail, alors, ça n'existait pas.
//les secteurs qui se développent en France, qui pourraient attirer ou créer de nouveaux emplois, y en a pas//
Ben si, il y en a. Dans les "services à la personne". Mais c'est payé à coups de triques. Et provisoire : même ça, les Japonais ont commencé à le robotiser.
Non, tout est fait pour qu'il y ait moins d'humains qui fassent des tâches lourdes et répétitives, i.e. ce que font les robots. Cela s'accompagne immanquablement par la création d'emplois plus évolués, comme par exemple programmer/concevoir des robots. Et surtout, ça laisse un tas de gens avec beaucoup de temps libre pour travailler sur des projets neufs.
Je ne nie pas qu'effectivement, recaser ces gens n'aura rien d'évident. Et c'est pour ça que je veux qu'un impôt soit prélevé pour permettre à ces gens de vivre au mieux la période de transition, que celle-ci puisse se révéler positive, à travers la formation par exemple. Mais surtout, les recaser exige que nos entreprises soient capables d'évoluer très rapidement, d'innover très rapidement, de produire des choses nouvelles et intéressantes, de prendre des risques. Payer cher (impôt plus salaire) de nouveaux employés à travailler sur un nouveau projet sans être sûr de l'aboutissement de celui-ci, c'est déjà un risque non négligeable, mais nécessaire au bon fonctionnement de la société. Par contre, je ne suis pas sûr que multiplier le coût en cas d'échec à coup de règles drastiques sur le licenciement soit forcément pertinent et ne freine pas un peu les intentions des entrepreneurs.
Alors oui, on va sûrement me rétorquer que je veux un monde d'employés kleenex, à la solde du bon vouloir des patrons, que licencier est déjà un jeu d'enfants et que cela permettra aux patrons d'être encore plus exigeants envers leurs employés sans garantir aucune innovation, que je me fais avoir par leur discours calimeriste, qu'avec le fric qu'ils se font ils peuvent très bien déjà innover comme ils veulent quand ils veulent. Mais bon, on sait tous que ce sont des clichés faciles à employer pour détruire tout discours qui s'opposerait à notre génialissime modèle et qui évitent de réfléchir ne serait-ce qu'un petit peu à une réalité un peu plus compliquée que patron = vilain tortionnaire, employé = gentille victime…
Je ne nie pas qu'effectivement, recaser ces gens n'aura rien d'évident. Et c'est pour ça que je veux qu'un impôt soit prélevé pour permettre à ces gens de vivre au mieux la période de transition, que celle-ci puisse se révéler positive, à travers la formation par exemple. Mais surtout, les recaser exige que nos entreprises soient capables d'évoluer très rapidement, d'innover très rapidement, de produire des choses nouvelles et intéressantes, de prendre des risques. Payer cher (impôt plus salaire) de nouveaux employés à travailler sur un nouveau projet sans être sûr de l'aboutissement de celui-ci, c'est déjà un risque non négligeable, mais nécessaire au bon fonctionnement de la société. Par contre, je ne suis pas sûr que multiplier le coût en cas d'échec à coup de règles drastiques sur le licenciement soit forcément pertinent et ne freine pas un peu les intentions des entrepreneurs.
Alors oui, on va sûrement me rétorquer que je veux un monde d'employés kleenex, à la solde du bon vouloir des patrons, que licencier est déjà un jeu d'enfants et que cela permettra aux patrons d'être encore plus exigeants envers leurs employés sans garantir aucune innovation, que je me fais avoir par leur discours calimeriste, qu'avec le fric qu'ils se font ils peuvent très bien déjà innover comme ils veulent quand ils veulent. Mais bon, on sait tous que ce sont des clichés faciles à employer pour détruire tout discours qui s'opposerait à notre génialissime modèle et qui évitent de réfléchir ne serait-ce qu'un petit peu à une réalité un peu plus compliquée que patron = vilain tortionnaire, employé = gentille victime…
Mais ya pas de robots. C'est toi même qui fait le boulot de la caissière. Tu travailles gratis. C'est si difficile à comprendre ? C'est pas un automate qui travaille, c'est toi et gratuitement. Alors que la caissière elle est payé pour faire ça !
C'est pas du progrès, c'est juste une arnaque !
C'est pas du progrès, c'est juste une arnaque !
Ben ouais, mais je vais plus vite que la caissière et j'ai moins de file, en effectuant à peine plus de travail.
Mon travail avec caissière :
- Attrapper l'objet
- Le mettre sur le tapis roulant
- Reprendre l'objet
- Le mettre dans mon sac/caddy/sachet
Avec caisse automatique :
- Attraper l'objet
- Le scanner
- Le mettre dans mon sac/caddy/sachet
Avec la scannette :
- Néant
Après, je conçois fort bien que pour certaines personnes moins habitués à la technologie, ça puisse être plus long. Ça tombe bien, il reste des caissières.
Mon travail avec caissière :
- Attrapper l'objet
- Le mettre sur le tapis roulant
- Reprendre l'objet
- Le mettre dans mon sac/caddy/sachet
Avec caisse automatique :
- Attraper l'objet
- Le scanner
- Le mettre dans mon sac/caddy/sachet
Avec la scannette :
- Néant
Après, je conçois fort bien que pour certaines personnes moins habitués à la technologie, ça puisse être plus long. Ça tombe bien, il reste des caissières.
Toi pas comprendre alors moi y'en a parler toi langage simple.
Patron et actionnaire préfère toi travail gratis que payer caissière.
Eux embaucher moins de caissières => Plus de file d'attente.
Toi vouloir aller plus vite => Toi aller à caisse automatique et travailler gratis.
Patron et actionnaire content. Gling gling plus d'argent.
Toi y'en a comprendre ?
Patron et actionnaire préfère toi travail gratis que payer caissière.
Eux embaucher moins de caissières => Plus de file d'attente.
Toi vouloir aller plus vite => Toi aller à caisse automatique et travailler gratis.
Patron et actionnaire content. Gling gling plus d'argent.
Toi y'en a comprendre ?
Sauf que la réalité, insensible à vos grandes idées sur la vie, a décidé qu'il en serait autrement.
Le client occasionnel et pressé gagne du temps en évitant les files obstrués de gens venus faire leurs courses pour la semaine en se servant de caisse qu'il est physiquement plus rapide d'utiliser qu'une caisse classique même en l'absence totale de files.
Le client habitué qui fait ses courses familiales de la semaine scanne lui-même les objets qu'il souhaite acquérir, connaissant en temps réel leurs prix, et n'a la plupart du temps pas le besoin de s'arrêter plus de 30 secondes à la caisse.
Dans les 2 cas, le client fait le boulot de la caissière. Dans les 2 cas, le client voit ses désirs mieux satisfaits, notamment son désir d'abréger ses courses. Dans les 2 cas le patron et l'actionnaire se frottent les mains des clients qu'ils viennent de fidéliser, avant de se rendre compte que la concurrence fait pareil, et qu'il faudra s'aligner niveau prix s'ils veulent rester compétitifs.
Vous voulez que je vous explique mieux les avantages des drives, aussi ? Ou il faut que je réexplique là ? Parce que ça m'a l'air simple, mais j'entrevois comme des difficultés chez vous à comprendre des principes simples (comme "le consommateur et le patron peuvent tous 2 béneficier d'une innovation technologique").
Et si vous préférez vous en tenir au complot ourdi par les méchants patrons, vous m'expliquez pour la scannette ?
Le client occasionnel et pressé gagne du temps en évitant les files obstrués de gens venus faire leurs courses pour la semaine en se servant de caisse qu'il est physiquement plus rapide d'utiliser qu'une caisse classique même en l'absence totale de files.
Le client habitué qui fait ses courses familiales de la semaine scanne lui-même les objets qu'il souhaite acquérir, connaissant en temps réel leurs prix, et n'a la plupart du temps pas le besoin de s'arrêter plus de 30 secondes à la caisse.
Dans les 2 cas, le client fait le boulot de la caissière. Dans les 2 cas, le client voit ses désirs mieux satisfaits, notamment son désir d'abréger ses courses. Dans les 2 cas le patron et l'actionnaire se frottent les mains des clients qu'ils viennent de fidéliser, avant de se rendre compte que la concurrence fait pareil, et qu'il faudra s'aligner niveau prix s'ils veulent rester compétitifs.
Vous voulez que je vous explique mieux les avantages des drives, aussi ? Ou il faut que je réexplique là ? Parce que ça m'a l'air simple, mais j'entrevois comme des difficultés chez vous à comprendre des principes simples (comme "le consommateur et le patron peuvent tous 2 béneficier d'une innovation technologique").
Et si vous préférez vous en tenir au complot ourdi par les méchants patrons, vous m'expliquez pour la scannette ?
Sauf que le consommateur est souvent, par ailleurs, un salarié, un citoyen, etc.
Les caisses automatiques n'ont rien d'automatiques, ce sont des caisses où ce sont les gens eux-même qui font le travail de la caissière. C'est ça l'évolution ? On se prive du confort d'avoir qqun qui est payé pour rendre un service et nous soulager de certaines tâches et on fait les tâches nous même on travail gratis pour le plus grand profit de l'actionnaire ?
Vu le succès que rencontre ces caisses aux supermarchés, même lorsque les caisses traditionnelles ne sont pas assaillies, il me semble clair que le consommateur préfère de loin s'occuper de ses courses lui-même. C'est vrai que ce n'est encore rien par rapport à la scannette (haaaaan, des libéraux qui font confiance à leur client et qui ne contrôlent pas le contenu du caddy à chaque passage !), encore relativement peu utilisée.
Et oui, c'est ça l'évolution. Quand on a peu d'achats, la caisse automatique va plus vite (elle occupe moins de place, la marchandise ne doit pas changer de main, il y a moins de file), quand on en a beaucoup, la scannette va plus vite. Les gens ne s'y trompent pas : ils les utilisent sans problème.
L'immense majorité des consommateurs semblent n'accorder aucune importance au "confort" de la caissière. Ça s'explique sans doute par le fait que le seul travail de la caissière était de passer l'objet devant son scanner, le consommateur faisant tout le reste du travail (mettre l'objet sur le tapis et le redescendre dans son caddy, après avoir ajouter ou pas le sac plastique qui va bien lui-même). Et si vous croyez que la grande distribution n'a pas pensé à l'éventualité selon laquelle le consommateur serait prêt à payer plus pour que du personnel l'aide à faire ses courses, bienvenu au 21ème siècle.
Les supermarchés ne seront pas responsables de la disparition du métier de caissière comme ils n'étaient pas responsables de la disparition des commerces de proximité. Si les consommateurs préféraient effectivement le commerce de proximité et les caissières, ils iraient à leur épicerie de quartier et déposeraient leurs ketchup sur le tapis roulant d'une employée.
Et oui, c'est ça l'évolution. Quand on a peu d'achats, la caisse automatique va plus vite (elle occupe moins de place, la marchandise ne doit pas changer de main, il y a moins de file), quand on en a beaucoup, la scannette va plus vite. Les gens ne s'y trompent pas : ils les utilisent sans problème.
L'immense majorité des consommateurs semblent n'accorder aucune importance au "confort" de la caissière. Ça s'explique sans doute par le fait que le seul travail de la caissière était de passer l'objet devant son scanner, le consommateur faisant tout le reste du travail (mettre l'objet sur le tapis et le redescendre dans son caddy, après avoir ajouter ou pas le sac plastique qui va bien lui-même). Et si vous croyez que la grande distribution n'a pas pensé à l'éventualité selon laquelle le consommateur serait prêt à payer plus pour que du personnel l'aide à faire ses courses, bienvenu au 21ème siècle.
Les supermarchés ne seront pas responsables de la disparition du métier de caissière comme ils n'étaient pas responsables de la disparition des commerces de proximité. Si les consommateurs préféraient effectivement le commerce de proximité et les caissières, ils iraient à leur épicerie de quartier et déposeraient leurs ketchup sur le tapis roulant d'une employée.
N'importe quoi. A choisir les gens préfèrerons toujours une caisse où c'est pas eux qui feront le boulot à leur place. Mais évidemment tout est fait dans le magasin pour créer des queues pas possibles, et les gens pensent que c'est plus rapide parce que ce serait "automatique". Ce que tu prends pour une préférence n'est que le résultat d'une stratégie de manipulation.
Si les supermarchés avaient plus de caisses ouvertes et plus d'employés, il n'y aurait pas de queues.
Mais évidemment c'est moins rentable que de faire travailler les gens gratis.
Dans la bonne lignée libérale tu fais passer pour de la "modernité" une pure régression basée uniquement sur l'avidité. T'es un bon petit soldat ;)
Si les supermarchés avaient plus de caisses ouvertes et plus d'employés, il n'y aurait pas de queues.
Mais évidemment c'est moins rentable que de faire travailler les gens gratis.
Dans la bonne lignée libérale tu fais passer pour de la "modernité" une pure régression basée uniquement sur l'avidité. T'es un bon petit soldat ;)
Je m'étonne que des gens sensés et sincères comme vous se laissent chaque fois engluer dans le piège de la discussion avec freudqo.
C'est pas pour me vanter ;-) mais ça fait longtemps que je ne lis même plus les
posts de ce troll.
C'est pas pour me vanter ;-) mais ça fait longtemps que je ne lis même plus les
posts de ce troll.
Et le lol ? Qu'est-ce que vous faites du lol ? C'est important le lol !
Prenez juste deux secondes de recul, et vous voyez tout l'avantage : un troll, vous l'amenez là où vous voulez, à dérouler des trucs encore plus énormes que précédemment pour avoir le dernier mot. Dans un sens, c'est assez amusant à faire ! :o)
Prenez juste deux secondes de recul, et vous voyez tout l'avantage : un troll, vous l'amenez là où vous voulez, à dérouler des trucs encore plus énormes que précédemment pour avoir le dernier mot. Dans un sens, c'est assez amusant à faire ! :o)
http://calounet.pagesperso-orange.fr/resumes_livres/calvino_resume/calvino_marcovaldo.htm
Sur la duperie organisée des supermarchés, une saine lecture !
Faire passer pour de la "modernité" une pure régression basée uniquement sur l'avidité, c'est une autre forme de l'idolâtrie du dieu Progrès. Dans une revue consacrée aux belles voitures anciennes, je viens de lire un articles savoureux sur l’obsolescence programmée : des ingés top compétents avaient réussi à inventer un moteur qui tenait 400000 kms sans pépins. Les marketeux furieux avaient demandé que ce moteur ne dépasse pas les 100000 kms ! Ma voiture turbo diesel a 330000 kms, démarre au quart de tour et je ne sais même pas comment on ouvre le capot, c'est le taf du garage qui l'entretient. Dans les revues consacrées aux modernes, je n'entends parler que de turbos changés, d'injecteurs déréglés etc. dès 50000 kms voire avant.
Sur la duperie organisée des supermarchés, une saine lecture !
Faire passer pour de la "modernité" une pure régression basée uniquement sur l'avidité, c'est une autre forme de l'idolâtrie du dieu Progrès. Dans une revue consacrée aux belles voitures anciennes, je viens de lire un articles savoureux sur l’obsolescence programmée : des ingés top compétents avaient réussi à inventer un moteur qui tenait 400000 kms sans pépins. Les marketeux furieux avaient demandé que ce moteur ne dépasse pas les 100000 kms ! Ma voiture turbo diesel a 330000 kms, démarre au quart de tour et je ne sais même pas comment on ouvre le capot, c'est le taf du garage qui l'entretient. Dans les revues consacrées aux modernes, je n'entends parler que de turbos changés, d'injecteurs déréglés etc. dès 50000 kms voire avant.
Oui bien sûr, les caisses automatiques sont apparues d'un seul coup dans tous les supermarchés de France après que TOUS se soient accordés pour les mettre en œuvre en même temps (sans doute dans une sombre cave monégasque), les lettres de licenciement des caissières surnuméraires arrivant pile au même moment chez celles-ci. Ben oui, vous vous rendez compte, un seul ne le faisait pas, et PAF, tous les gens s'y ruaient pour retrouver leur bonne vieille caissière qui allait attraper le produit que vous avez posé sur le tapis roulant, le passer devant le scanner, le reposer derrière pour que vous puissiez le reprendre, faisant en 3 gestes ce que vous auriez dû faire en 1 seul (Et c'est encore pire avec la scannette, cet appareil vous économisant TOUS les gestes du passage en caisse 9 fois sur 10).
Non, mais sinon, c'est bien, vous avez une bonne compréhension de la façon dont les supermarchés mettent en place une innovation. Ils adorent prendre le risque que les gens insatisfaits aillent voir la concurrence en nombre. Vous avez du coup toute latitude pour accuser les gens qui ne pensent pas comme vous d'être forcément des petits soldats du libéralisme.
Non, mais sinon, c'est bien, vous avez une bonne compréhension de la façon dont les supermarchés mettent en place une innovation. Ils adorent prendre le risque que les gens insatisfaits aillent voir la concurrence en nombre. Vous avez du coup toute latitude pour accuser les gens qui ne pensent pas comme vous d'être forcément des petits soldats du libéralisme.
//Les supermarchés ne seront pas responsables de la disparition du métier de caissière comme ils n'étaient pas responsables de la disparition des commerces de proximité.//
Ben si. Avec leurs achats en masse et leurs positions dominantes*, ils ont pu "offrir" des prix qu'aucun commerce de proximité ne peut fournir sauf travailler à perte.
Une seule chose les intéresse : le profit maximum. Ce n'est pas un hasard si c'est dans la grande distribution qu'on trouve les plus colossales fortunes (et les plus gros expatriés fiscaux : ça ne les gêne pas de gagner leur vie en France sans y payer d'impôts !)
Les consommateurs "préféraient effectivement le commerce de proximité et les caissières" si les produits étaient au même prix. J'en ai une, et je regrette vraiment de ne pas pouvoir y aller, j'ai la faiblesse de préférer le sourire et les mots aimables d'une caissière au perfectionnisme froid d’une scannette.
* Renseignez-vous un peu sur la politique de ces vautours avec leurs fournisseurs
Ben si. Avec leurs achats en masse et leurs positions dominantes*, ils ont pu "offrir" des prix qu'aucun commerce de proximité ne peut fournir sauf travailler à perte.
Une seule chose les intéresse : le profit maximum. Ce n'est pas un hasard si c'est dans la grande distribution qu'on trouve les plus colossales fortunes (et les plus gros expatriés fiscaux : ça ne les gêne pas de gagner leur vie en France sans y payer d'impôts !)
Les consommateurs "préféraient effectivement le commerce de proximité et les caissières" si les produits étaient au même prix. J'en ai une, et je regrette vraiment de ne pas pouvoir y aller, j'ai la faiblesse de préférer le sourire et les mots aimables d'une caissière au perfectionnisme froid d’une scannette.
* Renseignez-vous un peu sur la politique de ces vautours avec leurs fournisseurs
[quote=Athalouk]Ben si. Avec leurs achats en masse et leurs positions dominantes*, ils ont pu "offrir" des prix qu'aucun commerce de proximité ne peut fournir sauf travailler à perte.
C'est bien ce que je disais : le consommateur a choisi entre les attraits de l'un et l'autre. Et je partage votre avis, le plus faible prix des produits en supermarché a sans doute compensé la plupart des défauts du supermarché dans l'esprit des gens. Mais ne sont ce pas là les simples effets d'une concurrence normale ? Je sais bien que dans le pays du prix unique du livre, ce concept fait froid dans le dos, mais n'est-il pas normal que celui qui satisfait le mieux les envies du consommateur soit privilégié par ce dernier ?
L'important n'est pas que "Les consommateurs "préféraient effectivement le commerce de proximité et les caissières"" si le prix était le même. Les consommateurs préfèreraient sans doute tout magasin où pour un prix équivalent, un employé les accompagnerait tout au long de leurs courses pour leur faire la causette ou non et remplirait leur caddy à leur place pendant qu'un autre employé leur masserait les épaules. L'important c'est qu'entre faire leurs courses à proximité et faire leurs courses moins chers, c'est la deuxième hypothèse qui l'emportent. Le pas cher proposé par le supermarché est visiblement une qualité plus désirable que le pas loin du commerce de proximité.
Et la multiplication des SPAR, Carrefour City et Petit Casino dans nos villes est sans doute une indication du fait que le consommateur est en train de changer d'avis sur son envie de prendre sa voiture. Tout comme l'Auchan Drive semble prouver que payer pas cher est pour certain moins désirable que ne pas avoir à se garer et écumer les allées d'un supermarché.
Sur la politique de ces vautours avec leurs fournisseurs, c'est un autre problème sur lequel on aura beaucoup moins de mal à tomber d'accord, à mon humble avis. Sauf sur la solution, mais ça, on commence à avoir l'habitude non ?
C'est bien ce que je disais : le consommateur a choisi entre les attraits de l'un et l'autre. Et je partage votre avis, le plus faible prix des produits en supermarché a sans doute compensé la plupart des défauts du supermarché dans l'esprit des gens. Mais ne sont ce pas là les simples effets d'une concurrence normale ? Je sais bien que dans le pays du prix unique du livre, ce concept fait froid dans le dos, mais n'est-il pas normal que celui qui satisfait le mieux les envies du consommateur soit privilégié par ce dernier ?
L'important n'est pas que "Les consommateurs "préféraient effectivement le commerce de proximité et les caissières"" si le prix était le même. Les consommateurs préfèreraient sans doute tout magasin où pour un prix équivalent, un employé les accompagnerait tout au long de leurs courses pour leur faire la causette ou non et remplirait leur caddy à leur place pendant qu'un autre employé leur masserait les épaules. L'important c'est qu'entre faire leurs courses à proximité et faire leurs courses moins chers, c'est la deuxième hypothèse qui l'emportent. Le pas cher proposé par le supermarché est visiblement une qualité plus désirable que le pas loin du commerce de proximité.
Et la multiplication des SPAR, Carrefour City et Petit Casino dans nos villes est sans doute une indication du fait que le consommateur est en train de changer d'avis sur son envie de prendre sa voiture. Tout comme l'Auchan Drive semble prouver que payer pas cher est pour certain moins désirable que ne pas avoir à se garer et écumer les allées d'un supermarché.
Sur la politique de ces vautours avec leurs fournisseurs, c'est un autre problème sur lequel on aura beaucoup moins de mal à tomber d'accord, à mon humble avis. Sauf sur la solution, mais ça, on commence à avoir l'habitude non ?
L'important n'est pas que "Les consommateurs "préféraient effectivement le commerce de proximité et les caissières"" si le prix était le même.
Ce qui, je me permets de glisser, n'est déjà pas forcément juste. Beaucoup de gens favorisent les caissiers (interchangeables, impersonnels, minimalistes dans la communication) aux vendeurs de magasins spécialisés (épicieries, électricité, etc) précisément parce que cela réduit l'échange interpersonnel au minimum, et que nous vivons dans une société très atomiste où il est plutôt la norme de se préserver au maximum des échanges entre humains. En particulier des échanges prolongés, réguliers, liants, "intrusifs", qui sont de plus en plus réservés à quelques personnes scrupuleusement sélectionnées, alors que les rapports avec les inconnus sont minimisés et virtualisés autant que faire se peut. Le confort de la caisse de supermarché, sur ce plan, est encore augmenté par l'interface purement mécanique, qui confronte encore moins à une autre existence.
On peut discuter de la déshumanisation des rapports, la dé-solidarisation du tissu social, de l'exclusion individualiste, comme évolution culturelle dont le succès de la mécanisation des services est un symptôme, et on peut regretter ces symptômes. Mais il faut rester prudent sur les causalités, et ne pas idéaliser les aspirations du "Peuple". D'autant que les valeurs explicites et implicites d'un individu divergent facilement.
PS
"Caissière" mais "épicier", hmm?
Ce qui, je me permets de glisser, n'est déjà pas forcément juste. Beaucoup de gens favorisent les caissiers (interchangeables, impersonnels, minimalistes dans la communication) aux vendeurs de magasins spécialisés (épicieries, électricité, etc) précisément parce que cela réduit l'échange interpersonnel au minimum, et que nous vivons dans une société très atomiste où il est plutôt la norme de se préserver au maximum des échanges entre humains. En particulier des échanges prolongés, réguliers, liants, "intrusifs", qui sont de plus en plus réservés à quelques personnes scrupuleusement sélectionnées, alors que les rapports avec les inconnus sont minimisés et virtualisés autant que faire se peut. Le confort de la caisse de supermarché, sur ce plan, est encore augmenté par l'interface purement mécanique, qui confronte encore moins à une autre existence.
On peut discuter de la déshumanisation des rapports, la dé-solidarisation du tissu social, de l'exclusion individualiste, comme évolution culturelle dont le succès de la mécanisation des services est un symptôme, et on peut regretter ces symptômes. Mais il faut rester prudent sur les causalités, et ne pas idéaliser les aspirations du "Peuple". D'autant que les valeurs explicites et implicites d'un individu divergent facilement.
PS
"Caissière" mais "épicier", hmm?
Il faut rester prudent en effet. Car comme je le disais, le consommateur d'aujourd'hui et celui de demain ne sont pas les mêmes. J'ai abusivement résumé en affirmant que le commerce de proximité avait disparu, il s'est seulement raréfié. Et peut-être reviendra-t-il bientôt à la mode. Tout mon propos est de dire qu'avant de systématiquement accuser les méchants entrepreneurs, on devrait se demander si ce que l'on observe n'est pas tout simplement la conséquence de la loi de l'offre et la demande.
Et je pense qu'il faut rester également prudent sur l'aspect négatif de ce qu'on appelle habituellement la "déshumanisation de la société". Les rapports humains changent, c'est vrai. Je ne me permettrais pas à ce stade d'y coller un "en mal" automatiquement. Le sentiment de nostalgie reste un sentiment qui ne reflète pas forcément la raison. Les ados de ma famille peuvent passer des heures entières à faire la gueule en tapant sur leur téléphone comme des autistes. Ça ne les empêche pas d'être affable et aimable de temps en temps. Et même si j'ai naturellement tendance à minimiser les aspects négatifs passés de ma personnalité, je me rappelle nettement avoir fait la gueule à toute ma famille des après-midi entière, me morfondant de n'être pas au contact de mes amis. Ce qui ne m'empêchait pas d'être affable et aimable de temps en temps. Je ne suis pas sûr de ce qui vaut mieux, un ado qui vous fait la gueule tout seul, ou un ado qui vous fait la gueule en communiquant avec ses amis. Peut être qu'il faut juste se contenter d'y voir un ado non ?
Et je pense qu'il faut rester également prudent sur l'aspect négatif de ce qu'on appelle habituellement la "déshumanisation de la société". Les rapports humains changent, c'est vrai. Je ne me permettrais pas à ce stade d'y coller un "en mal" automatiquement. Le sentiment de nostalgie reste un sentiment qui ne reflète pas forcément la raison. Les ados de ma famille peuvent passer des heures entières à faire la gueule en tapant sur leur téléphone comme des autistes. Ça ne les empêche pas d'être affable et aimable de temps en temps. Et même si j'ai naturellement tendance à minimiser les aspects négatifs passés de ma personnalité, je me rappelle nettement avoir fait la gueule à toute ma famille des après-midi entière, me morfondant de n'être pas au contact de mes amis. Ce qui ne m'empêchait pas d'être affable et aimable de temps en temps. Je ne suis pas sûr de ce qui vaut mieux, un ado qui vous fait la gueule tout seul, ou un ado qui vous fait la gueule en communiquant avec ses amis. Peut être qu'il faut juste se contenter d'y voir un ado non ?
Le problème se pose actuellement en Grèce, où un mode de vivre très social (donc assez solidaire mais parfois jugé étouffant) se confronte à l'émergence d'un mode de vie plus individualiste (plus déshumanisé avec un plus grand sentiment de liberté/intimité individuelle), avec tout ce que cela implique en chocs de valeurs, et en conflits personnels, interpersonnels voire sociaux. En réalité, il s'agit de valeurs conflictuelles que tout le monde partage à des degrés différents, ce qui rend certains positionnements très difficiles...
Je pense que cet aspect de choses à un rôle mineur dans les évènements grecs actuellement. S'il se faisait à niveau de vie égal, je vous suivrai, mais là, les sacrifices que représentent la transition sont beaucoup trop importants pour qu'on associe la colère grecque à la transition plutôt qu'au sacrifice.
La Grèce se distingue par ailleurs énormément des autres pays par cet aspect. Si l'évolution de nos sociétés vers l'individualisme s'est fait en même temps que l'amélioration du niveau de vie d'une grande majorité, cela ne sera, quoi qu'il arrive pas le cas en Grèce.
La Grèce se distingue par ailleurs énormément des autres pays par cet aspect. Si l'évolution de nos sociétés vers l'individualisme s'est fait en même temps que l'amélioration du niveau de vie d'une grande majorité, cela ne sera, quoi qu'il arrive pas le cas en Grèce.
Je ne parlais pas de la crise économique en particulier, je parle de tensions et déchirements "moraux" qui traversent la dernière décennie indépendamment de cela.
On peut cependant relier cette question à la crise ou, plus généralement, à la notion de "bonne gouvernance" telle qu'elle est définie et imposée -directement et indirectement- par les grandes puissances européennes. Notre modèle d'organisation social, politique, et économique, est fondé sur une conception atomiste de l'individu (sur le plan des droits et des aspirations) qui est en contradiction avec des représentations traditionnelles de la personne (intégrée à une communauté -géographique, familiale, etc- et pensée à travers elle) qui prédominent dans beaucoup de régions du monde, et qui se retrouvaient beaucoup en Grèce. Dans toutes les régions du monde où notre modèle d'organisation a été imposé -comme dans la Grèce du XIXe ou plus encore dans les colonies Africaines-, ce modèle d'organisation s'est adapté aux priorités morales autochtones, et a "dysfonctionné" selon les critères européens. On pourrait voir les problèmes d'ajustement "socio-économiques" de la Grèce aux exigences européennes comme un problème, entre autres, d'ajustement des valeurs (c'est-à-dire de la culture). Notamment des valeurs qui déterminent les rapports inter-personnels, très "incarnés" en Grèce et très professionellement "désincarnés" chez nous. Cela joue un rôle sur le fonctionnement des administrations bureaucratiques, de la politique, de l'économique, etc.
En gros, la préfèrence pour les caisses électroniques est très compatible avec, disons, un modèle d'unité familiale individuelle "parents-enfants", et une conception bureaucratique de la citoyenneté comme garante (théorique) d'égalité de traitement. Une telle conception de la citoyenneté pose plus de problèmes dans un milieu où les solidarités de réseaux prédominent moralement, où la notion de famille est plus élargie, et où les rapports interpersonnels sont très facilement humanisés (avec ce que cela permet, par exemple, de re-négociations au cas par cas, entre humains plutôt qu'entre représentants de fonctions abstraites). Le goût du contact humain détermine la forme de la société qui détermine sa compatibilité à certains modèles économiques (d'autant que tout modèle économique porte sa propre conception morale).
Et je pense que, dans ces disputes franco-françaises sur la valeur des caisses de supermarché, il y a, en filigrane, les enjeux plus généraux des idéologies sociales, organisations collectives, valeurs morales, etc. Ce n'est pas arbitraire, il y a des raisons de consédérer toutes ces choses-là comme liées, et de se tourner telle l'araignée vers le fil dont l'extrémité s'est mise à vibrer. Peut-être qu'en parlant des caisses automatiques, on est effectivement en train de parler de la crise économique/culturelle/idéologique de l'Europe.
On peut cependant relier cette question à la crise ou, plus généralement, à la notion de "bonne gouvernance" telle qu'elle est définie et imposée -directement et indirectement- par les grandes puissances européennes. Notre modèle d'organisation social, politique, et économique, est fondé sur une conception atomiste de l'individu (sur le plan des droits et des aspirations) qui est en contradiction avec des représentations traditionnelles de la personne (intégrée à une communauté -géographique, familiale, etc- et pensée à travers elle) qui prédominent dans beaucoup de régions du monde, et qui se retrouvaient beaucoup en Grèce. Dans toutes les régions du monde où notre modèle d'organisation a été imposé -comme dans la Grèce du XIXe ou plus encore dans les colonies Africaines-, ce modèle d'organisation s'est adapté aux priorités morales autochtones, et a "dysfonctionné" selon les critères européens. On pourrait voir les problèmes d'ajustement "socio-économiques" de la Grèce aux exigences européennes comme un problème, entre autres, d'ajustement des valeurs (c'est-à-dire de la culture). Notamment des valeurs qui déterminent les rapports inter-personnels, très "incarnés" en Grèce et très professionellement "désincarnés" chez nous. Cela joue un rôle sur le fonctionnement des administrations bureaucratiques, de la politique, de l'économique, etc.
En gros, la préfèrence pour les caisses électroniques est très compatible avec, disons, un modèle d'unité familiale individuelle "parents-enfants", et une conception bureaucratique de la citoyenneté comme garante (théorique) d'égalité de traitement. Une telle conception de la citoyenneté pose plus de problèmes dans un milieu où les solidarités de réseaux prédominent moralement, où la notion de famille est plus élargie, et où les rapports interpersonnels sont très facilement humanisés (avec ce que cela permet, par exemple, de re-négociations au cas par cas, entre humains plutôt qu'entre représentants de fonctions abstraites). Le goût du contact humain détermine la forme de la société qui détermine sa compatibilité à certains modèles économiques (d'autant que tout modèle économique porte sa propre conception morale).
Et je pense que, dans ces disputes franco-françaises sur la valeur des caisses de supermarché, il y a, en filigrane, les enjeux plus généraux des idéologies sociales, organisations collectives, valeurs morales, etc. Ce n'est pas arbitraire, il y a des raisons de consédérer toutes ces choses-là comme liées, et de se tourner telle l'araignée vers le fil dont l'extrémité s'est mise à vibrer. Peut-être qu'en parlant des caisses automatiques, on est effectivement en train de parler de la crise économique/culturelle/idéologique de l'Europe.
Globalement approuvé.
Toutefois, comment faîtes vous la part entre ces enjeux purement humain dans ce débat, et l'immobilisme que nous entretenons tous à des niveaux différents ? Immobilisme qui peut sans doute également trouver un terrain plus ou moins fertile selon nos opinions politiques de base, ce qui élargit le débat un peu plus, sans pour autant sortir des domaines économiques/culturelle/idéologique.
Toutefois, comment faîtes vous la part entre ces enjeux purement humain dans ce débat, et l'immobilisme que nous entretenons tous à des niveaux différents ? Immobilisme qui peut sans doute également trouver un terrain plus ou moins fertile selon nos opinions politiques de base, ce qui élargit le débat un peu plus, sans pour autant sortir des domaines économiques/culturelle/idéologique.
Je ne suis pas sur de comprendre cette notion d'immobilisme, ou ce qu'elle est censée recouvrir là. Immobilisme de qui/quoi à quel niveau ?
Nous avons tous une tendance naturelle à refuser le changement, quel qu'il soit. Le changement définitif et permanent s'entend, par opposition au fait de changer d'air en partant en vacance. C'est ce que j'ai appelé un peu abusivement "immobilisme", qu'on pourrait aussi qualifier de "peur de l'inconnu".
Et il me semble que cette tendance, au delà de nos valeurs humaines, peut aussi bien expliquer les difficultés que nous avons à voir notre environnement se modifier, par exemple les épiciers de quartier fermer boutique. Et que plus que par nos valeurs humaines, cette tendance peut être alimenté en partie par notre vision politique.
Et il me semble que cette tendance, au delà de nos valeurs humaines, peut aussi bien expliquer les difficultés que nous avons à voir notre environnement se modifier, par exemple les épiciers de quartier fermer boutique. Et que plus que par nos valeurs humaines, cette tendance peut être alimenté en partie par notre vision politique.
Je ne sais pas. Il y a des cultures (et donc des sous-cultures) qui valorisent beaucoup l'innovation pour elle-même, et il y a ds cultures (et donc des sous-cultures) qui valorisent plutôt la continuité et la tradition. Mais au niveau individuel, il y a surtout attachement (plus ou moins cohérent et théâtralisé) à certaines valeurs, rejet des changements qui vont à leur encontre, accueil des changements qui vont dans leur sens. Il y a même, selon les sensibilités, des définitions différentes de ce qui constitue un "changement" ou non, tout comme il y a désaccords sur ce qui constitue un "progrès", un "immobilisme" ou une "régression" (cf. les débats droite/gauche sur les acquis sociaux). "Immobilisme" est lui-même un terme péjoratif, attribuant une valeur intrinsèque au "changement", donc idéologiquement chargé, et qui peut servir à stigmatiser n'importe quelle résistance à n'importe quelle mutation, de n'importe quel ordre, sur n'importe quel sujet. Cela est un outil rhétorique creux (parce que changements et permanences sont objectivement neutres en soi si on ne leur attribue pas d'objet en particulier), mais très efficaces dans notre culture où la valeur d'innovation (comme concept abstrait) est collectivement glorifiée par défaut. Ce qui permet à "immobilisme" de porter sa charge négative, et ce qui permet à toutes les campagnes politiques, de droite comme de gauche, de construire des slogans efficacement séducteurs sur le mode changez avec nous, la france qui bouge, le changement maintenant, et toute cette sémantique-là.
Donc, au final, je ne pense pas qu'une généralité d'un tel ordre soit une grille très utile : les adhésions et résistances (et donc les choix de définitions des situations en termes de progrès ou immobilisme ou régression) sont ciblées en fonction d'autres valeurs. Même les geeks les plus nerds, les stéréotypes qui s'emballeraient pour n'importe quelle nouveau gadget par romantisme pour la notion de progrès technologique, vont rechigner devant le "changement" qu'amènent les acta/hadopi/etc à l'internet, alors que les partisans de celles-là peuvent les voir comme des "changements/progrès/améliorations" freinés pas "l'immobilisme" et les "habitudes" des internautes traditionalistes. C'est un peu un concept fourre-tout...
Donc, au final, je ne pense pas qu'une généralité d'un tel ordre soit une grille très utile : les adhésions et résistances (et donc les choix de définitions des situations en termes de progrès ou immobilisme ou régression) sont ciblées en fonction d'autres valeurs. Même les geeks les plus nerds, les stéréotypes qui s'emballeraient pour n'importe quelle nouveau gadget par romantisme pour la notion de progrès technologique, vont rechigner devant le "changement" qu'amènent les acta/hadopi/etc à l'internet, alors que les partisans de celles-là peuvent les voir comme des "changements/progrès/améliorations" freinés pas "l'immobilisme" et les "habitudes" des internautes traditionalistes. C'est un peu un concept fourre-tout...
@ IT
Personnellement, je n'ai aucune envie de donner dans la déshumanisation des rapports, même fugaces, même avec des inconnus.
De ces rapports express, j'en ai tiré un livre. Extrait :
...La plus furtive de mes rencontres ? Disons, sur le trottoir étroit de la rue principale d’une ville du Massif Central nommée comme un écrivain pour qui – son écriture exceptée – j’ai encore les sentiments les plus contradictoires. Et tellement furtive que je vais peiner à la décrire.
Je suis en quête pressée, non d’un de mes habituels Graals de verre ou de papier bien anciens mais, plus alimentairement, d’une boulangerie aux croissants combleurs de petits creux. L’Angélus de Millet en carte postale chez un brocanteur aussi vieux que son magasin, ce sera tout à l’heure.
De loin je vois venir, trottinant devant son père, un jeune garçon (dans mon souvenir, aux environs de l’âge dit de la sagesse, et rien d’autre à pouvoir écrire sur son aspect). Je les regarde machinalement, au moins pour ne pas les bousculer en les croisant. Et, arrivé presque à la hauteur du premier marcheur, j’entends monter un bonjour bien claironné. Mais il a déjà filé, surpris je n’ai pas eu le réflexe obligé de lui rendre la pareille. Son père arrive à la suite du coureur de vie, et me vote un regard que je crois comprendre comme double : surprise presque inquiète devant cette hardiesse, mais approbation de ce qui n’est peut-être qu’une politesse de trois pommes. Seul lui devinera (peut-être) à mon demi-sourire éberlué que j’ai goûté cette courtoisie météorique. Et les passants-croisants de s’éloigner vers leurs affaires du jour comme les bonheurs de même, personne n’a marqué le pas.
C’est seulement une heure après, au repos caféiné d’un bistrot à l’ancienne quasi-vide serti dans une bastide grise aux rues silencieuses, que ma folle du logis, l’indissociable associée de ma mémoire, m’a fait sortir mon vieux cahier, mon bic bleu et mes regrets. J’aurais aimé parler au papa. J’aurais aimé savoir si ce salut s’adressait par confusion à telle personne de leurs amis fleurie de la même barbe plutôt qu’à moi, ou si c’était seulement le fait poli d’un petit bout de monde se risquant, bien porté par l’aura protectrice de son père, à dire le bonjour aux passants, avec chez lui comme chez moi un goût pour la découverte. D’un petit homme, déjà, sachant d’instinct imiter les loups en meute pour qui la survie passe par une solidarité sans faille, solidarité exprimée à chaque rencontre par un rituel de salut pour s’entredire qu’ils existent.
Inconnus faits pour le rester (d’ailleurs, qui sait si une halte bavarde n’eût fait s’envoler le charme ?) nous étions cependant repartis, moi en tout cas, avec un degré de plus au thermomètre.
Personnellement, je n'ai aucune envie de donner dans la déshumanisation des rapports, même fugaces, même avec des inconnus.
De ces rapports express, j'en ai tiré un livre. Extrait :
...La plus furtive de mes rencontres ? Disons, sur le trottoir étroit de la rue principale d’une ville du Massif Central nommée comme un écrivain pour qui – son écriture exceptée – j’ai encore les sentiments les plus contradictoires. Et tellement furtive que je vais peiner à la décrire.
Je suis en quête pressée, non d’un de mes habituels Graals de verre ou de papier bien anciens mais, plus alimentairement, d’une boulangerie aux croissants combleurs de petits creux. L’Angélus de Millet en carte postale chez un brocanteur aussi vieux que son magasin, ce sera tout à l’heure.
De loin je vois venir, trottinant devant son père, un jeune garçon (dans mon souvenir, aux environs de l’âge dit de la sagesse, et rien d’autre à pouvoir écrire sur son aspect). Je les regarde machinalement, au moins pour ne pas les bousculer en les croisant. Et, arrivé presque à la hauteur du premier marcheur, j’entends monter un bonjour bien claironné. Mais il a déjà filé, surpris je n’ai pas eu le réflexe obligé de lui rendre la pareille. Son père arrive à la suite du coureur de vie, et me vote un regard que je crois comprendre comme double : surprise presque inquiète devant cette hardiesse, mais approbation de ce qui n’est peut-être qu’une politesse de trois pommes. Seul lui devinera (peut-être) à mon demi-sourire éberlué que j’ai goûté cette courtoisie météorique. Et les passants-croisants de s’éloigner vers leurs affaires du jour comme les bonheurs de même, personne n’a marqué le pas.
C’est seulement une heure après, au repos caféiné d’un bistrot à l’ancienne quasi-vide serti dans une bastide grise aux rues silencieuses, que ma folle du logis, l’indissociable associée de ma mémoire, m’a fait sortir mon vieux cahier, mon bic bleu et mes regrets. J’aurais aimé parler au papa. J’aurais aimé savoir si ce salut s’adressait par confusion à telle personne de leurs amis fleurie de la même barbe plutôt qu’à moi, ou si c’était seulement le fait poli d’un petit bout de monde se risquant, bien porté par l’aura protectrice de son père, à dire le bonjour aux passants, avec chez lui comme chez moi un goût pour la découverte. D’un petit homme, déjà, sachant d’instinct imiter les loups en meute pour qui la survie passe par une solidarité sans faille, solidarité exprimée à chaque rencontre par un rituel de salut pour s’entredire qu’ils existent.
Inconnus faits pour le rester (d’ailleurs, qui sait si une halte bavarde n’eût fait s’envoler le charme ?) nous étions cependant repartis, moi en tout cas, avec un degré de plus au thermomètre.
Personnellement, je n'ai aucune envie de donner dans la déshumanisation des rapports, même fugaces, même avec des inconnus.
Moi si : je suis suisse, et timide, et perdu quand je dois échanger deux mots avec des inconnus. Et soulagé quand je peux l'éviter.
Mais moi non plus : je suis grec, je me misterhydise très vite là-bas, et j'en reviens tout social tout gonflé à bloc, tout choqué de la relative froideur des helvètes.
En même temps, j'ai plutôt le romantisme gauchisant, avec un set de valeurs qui glorifient la solidarité et le contact humain, me culpabilisent de mon asociabilité de base, de font admirer les gens ouverts et à l'aise, et me font hypocritement souhaiter plus de contacts mutuels pour les autres, entre eux.
En même temps, je connais des grecs horripilés par le sentiment de surveillance mutuelle, la rapidité de propagation des nouvelles personnelles, et le poids des obligations sociales d'une société qu'ils trouvent trop villageoise. Des grecs qui se réfugient volontiers dans l'anonymat des mégalopoles ou mieux encore dans l'indifférence confortable des cités européennes. Alors que, vivant dans une société fondée sur l'indifférence, je me sens pour ma part renaître dans le mouvement inverse : l'immersion dans un monde où les passants et commerçants vous demandent parfois votre biographie de but en blanc.
Ce que je veux dire, c'est que les deux modèles ont leurs valeurs, que les deux modèles prédominent dans des régions différentes, et que dans les deux types de régions, des minoritaires (fluctuants, car les sociétés évoluent) trouvent le bonheur supposé dans le modèle contraire. Et idéalisent l'un ou l'autre, selon qu'ils sont de sensibilité plutôt traditionnels ou contestataires, ou qu'ils ont pratiqué ce modèle peu ou beaucoup. Et par ailleurs, au-delà des discours, les gens portent souvent en eux des souhaits contradictoires et variables, dont ils choisissent de traiter certains comme généralités affichées et d'autres comme cas particuliers plutôt gardés pour soi.
Votre propre feeling sur la question (certainement partiellement déterminé par le contexte de la discussion : d'autres contextes vous feraient apprécier les valeurs générales contraires, même si cela peut être plus rare) ne change pas grand chose au constat des attitudes majoritaires. Simplement, il souligne qu'on ne peut pas réduire un pays à une attitude comportementale statistique, et que toutes les cultures sont en tension internes avec des membres qui en regrettent les tendances générales. Et qui ont le potentiel de les inverser.
Moi si : je suis suisse, et timide, et perdu quand je dois échanger deux mots avec des inconnus. Et soulagé quand je peux l'éviter.
Mais moi non plus : je suis grec, je me misterhydise très vite là-bas, et j'en reviens tout social tout gonflé à bloc, tout choqué de la relative froideur des helvètes.
En même temps, j'ai plutôt le romantisme gauchisant, avec un set de valeurs qui glorifient la solidarité et le contact humain, me culpabilisent de mon asociabilité de base, de font admirer les gens ouverts et à l'aise, et me font hypocritement souhaiter plus de contacts mutuels pour les autres, entre eux.
En même temps, je connais des grecs horripilés par le sentiment de surveillance mutuelle, la rapidité de propagation des nouvelles personnelles, et le poids des obligations sociales d'une société qu'ils trouvent trop villageoise. Des grecs qui se réfugient volontiers dans l'anonymat des mégalopoles ou mieux encore dans l'indifférence confortable des cités européennes. Alors que, vivant dans une société fondée sur l'indifférence, je me sens pour ma part renaître dans le mouvement inverse : l'immersion dans un monde où les passants et commerçants vous demandent parfois votre biographie de but en blanc.
Ce que je veux dire, c'est que les deux modèles ont leurs valeurs, que les deux modèles prédominent dans des régions différentes, et que dans les deux types de régions, des minoritaires (fluctuants, car les sociétés évoluent) trouvent le bonheur supposé dans le modèle contraire. Et idéalisent l'un ou l'autre, selon qu'ils sont de sensibilité plutôt traditionnels ou contestataires, ou qu'ils ont pratiqué ce modèle peu ou beaucoup. Et par ailleurs, au-delà des discours, les gens portent souvent en eux des souhaits contradictoires et variables, dont ils choisissent de traiter certains comme généralités affichées et d'autres comme cas particuliers plutôt gardés pour soi.
Votre propre feeling sur la question (certainement partiellement déterminé par le contexte de la discussion : d'autres contextes vous feraient apprécier les valeurs générales contraires, même si cela peut être plus rare) ne change pas grand chose au constat des attitudes majoritaires. Simplement, il souligne qu'on ne peut pas réduire un pays à une attitude comportementale statistique, et que toutes les cultures sont en tension internes avec des membres qui en regrettent les tendances générales. Et qui ont le potentiel de les inverser.
Pas faux, tout ça.
Et moi aussi, je peux apprécier d'être seul.
Et moi aussi, je peux apprécier d'être seul.
"Mais ne sont ce pas là les simples effets d'une concurrence normale ?"
Quand un type court en Ferrari contre un type en 2cv, ce n'est pas une concurrence normale.
Quand un type court en Ferrari contre un type en 2cv, ce n'est pas une concurrence normale.
Quand un type court à poil dans la neige pendant qu'un autre fait de la corde à sauter dans sa cave, ce n'est pas une concurrence normale.
Puis-je vous signaler que vos deux types ne sont pas en concurrence ?
(C'est moi où vous commencez à vous énerver, là ;-)
(C'est moi où vous commencez à vous énerver, là ;-)
Ça dépend des règles du jeu.
Bien. Acculé, vous cherchez à vous en tirer avec des entourloupettes : j'arrête là. Je n'ai pas de mal à échanger des idées contradictoires, si on est de bonne foi.
Sans doute, vous connaissant un peu, prendrez-vous le dernier mot ?
Sans doute, vous connaissant un peu, prendrez-vous le dernier mot ?
N'est ce pas vous qui vous êtes lancé dans des comparaisons foireuses la première ? Pour échapper à tout prix à la réalité de l'offre et la demande, vous vous sentez obligé d'inventer un avantage mystique et malin qu'aurait eu la grande distribution sur le commerce de proximité.
Une comparaison intéressante aurait été une course en terrain inconnu (le choix du consommateur) entre un 4x4 et une ferrari. Mais je comprends que l'image du pauvre petit commerçant de quartier tellement sympathique (quand il n'est pas de ces salauds de conservateurs qui votent à droite comme tous les petits commerçants de quartier) face au grand méchant constructeur de grande surface qui vole les ménages (en les faisant payer moins cher, donc…) est beaucoup plus satisfaisante lorsqu'on n'a pas envi de trop remettre en question ses convictions.
Une comparaison intéressante aurait été une course en terrain inconnu (le choix du consommateur) entre un 4x4 et une ferrari. Mais je comprends que l'image du pauvre petit commerçant de quartier tellement sympathique (quand il n'est pas de ces salauds de conservateurs qui votent à droite comme tous les petits commerçants de quartier) face au grand méchant constructeur de grande surface qui vole les ménages (en les faisant payer moins cher, donc…) est beaucoup plus satisfaisante lorsqu'on n'a pas envi de trop remettre en question ses convictions.
lorsqu'on n'a pas envi de trop remettre en question ses convictions.
dit-il...
dit-il...
J'ai l'impression que tout votre raisonnement part sur la base: réalité = offre et demande.
C'est un présupposé discutable.
C'est un présupposé discutable.
Tout à fait.
Mais plus exactement, ce que je dis, c'est que l'offre est la demande fournit peut-être une réponse assez simple à un problème comme, par exemple, "pourquoi y a t il des caisses automatiques ?" ou "pourquoi les supermarchés ont ils pris la place de l'épicier de quartier ?".
Il ne me semble pas totalement hérétique de supposer que le consommateur moyen a pu trouver, consciemment ou non, des avantages à ces deux modifications dans nos vies quotidiennes, expliquant leur survie.
Cela me paraît moins alambiqué que d'inventer une sorte de complot organisé par la grande distribution pour nous faire payer plus cher leurs services. Non pas que des industriels ne soit pas capables de s'allier pour nuire au consommateur (le cartel phœbus montre que ça ne date pas de la libéralisation de l'économie). Juste que cette hypothèse réclame un peu plus d'étaiements qu'un simple "ce sont des libéraux, ils veulent piquer tout l'argent des gens".
Mais plus exactement, ce que je dis, c'est que l'offre est la demande fournit peut-être une réponse assez simple à un problème comme, par exemple, "pourquoi y a t il des caisses automatiques ?" ou "pourquoi les supermarchés ont ils pris la place de l'épicier de quartier ?".
Il ne me semble pas totalement hérétique de supposer que le consommateur moyen a pu trouver, consciemment ou non, des avantages à ces deux modifications dans nos vies quotidiennes, expliquant leur survie.
Cela me paraît moins alambiqué que d'inventer une sorte de complot organisé par la grande distribution pour nous faire payer plus cher leurs services. Non pas que des industriels ne soit pas capables de s'allier pour nuire au consommateur (le cartel phœbus montre que ça ne date pas de la libéralisation de l'économie). Juste que cette hypothèse réclame un peu plus d'étaiements qu'un simple "ce sont des libéraux, ils veulent piquer tout l'argent des gens".
On ne parle pas d'un complot, mais de stratégie économique.
Et vous pensez qu'en première approximation, la stratégie économique ne pourrait pas être l'offre et la demande ?
La tentative d'influer sur la demande, oui.
(c'est vous qui disiez tt à l'heure que l'offre et la demande étaient une réalité, et non le résultat de manipulations.)
(c'est vous qui disiez tt à l'heure que l'offre et la demande étaient une réalité, et non le résultat de manipulations.)