Dîners du Siècle : l'art de (re) découvrir la lune
"Vous vous foutez de moi, là ?" "C'est un peu parano votre histoire…" Le Siècle ? Apparemment, Jean-Luc Mélenchon ne connaissait pas lorsqu'il a été interrogé par Pierre Carles pour son film, Fin de concession. Dans l'extrait qui a fait le tour du web, où on voit l'homme politique insulter David Pujadas, il avoue son ignorance sur ce club discret qui réunit une fois par mois depuis plus de 50 ans, la crème du patronat, de la politique, et des médias. Il n'est pas le seul. Dans nos forums, notre chroniqueuse Anne-Sophie s'interroge sur la réalité des "Dîners du Siècle", et des @sinautes tentent d'en savoir plus. Mais il n'y a aucune ambiguïté, et peu de mystère, le Siècle existe bien. Et Pierre Carles et ses amis connaissent l'adresse.
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Derniers commentaires
Avec qui avez-vous dîné ? De quoi avez-vous discuté ?
Ça fait froid dans le dos.
Les adresses de domicile ont été viré mais il reste des mails perso et certain portable
Cela n'a aucun intérêt ! faites une enquête sur le siècle ! ses fonctions et son influence oui, mais pas une liste qu'on balance sur internet
A quand la liste des francs-maçons ?
Mais la liste des participants a un diner n'est pas la liste des membres de l'association.
A propos du vite dit et de la liste de membres du "Siecle" 14h22 suivi
Diners du Siècle : liste publiée
Par la rédaction le 25/02/2011
Un tout petit regard ciritque permetrait de voir que
1. Ce document est clairement photoshope : on doit donc le voir avec beaucoup de distance
2. il a tres mal ete photoshope : il manque la page 2/93 et il y a deux fois la page 10/93, avec des noms differents sur chacune de ces pages : on ne peut donc pas une minute le prendre au serieux
Maintenant tenter de savoir d'ou ce truc de manipulation evidente sort, serait interessant
Tu en as bien fait preuve, comme je l'ai fait aussi, dans le choix de ton pseudo.
@si n' informe pas sur ce qui se passe dans le monde mais sur la manière dont l'information est faite (ou non)
dans les médias. Pour le reste, voir vos médias d'information habituels.
PS: En tout cas ça marche bien le Giving Pledge: j'ai reçu mon premier chèque ce matin :-)))
ça dépend ce qu'on entend par "social", en revanche, le projet Giving Pledge sur lequel @si reste muet, lui est ancré dans le social, le total social même, 87 milliardaires qui donne la moitié ou 99% de leur fortune pour certains à des associations caricatives, forcément, il ne faut pas en parler. Ca empêcherais d'évoquer la théorie du complot et les boucs émissaires universel que sont les franc-maçons.
à quand un article documenté, impartial (si il ya des magouilles dissimulées derrière par ex) et riche de @si sur "Giving Pledge", peut-être une des vrais seules actions qui sauvera le monde.
Mr Keesler voudrait nous tirer des larmes car d'après lui à travers ces manifestations c'est la liberté d'association qui est remise en cause:
[quote=Les accusations complaisamment véhiculées seraient profondément risibles si elles n'étaient le symptôme d'une grave dérive qui caractérise notre époque : l'obsession du complot, la recherche du bouc émissaire, bref, le populisme sous toutes ses formes. Et la perversité veut qu'aujourd'hui le populisme s'habille d'une soi-disant recherche de "transparence". La liberté d'association est fondamentale à toute démocratie vivante, celle-là même qui permit la naissance des syndicats et des partis politiques. Il a fallu beaucoup de temps pour que la liberté d'association soit reconnue comme un droit constitutionnel : ne laissons pas quelques irresponsables poursuivre des manoeuvres d'intimidation]
Et de conclure en s'adressant directement manifestants:
[quote=Libre à qui veut de critiquer notre association, voire en la caricaturant. Pas de vouloir, pour se faire de la publicité, l'empêcher de fonctionner par l'invective ou la violence - ce, au mépris d'un des principes fondamentaux de la démocratie, à savoir le respect de l'autre. Puisse Le Siècle perdurer et poursuivre sa mission dans la sérénité : c'est un enjeu démocratique... celui-là même qui a justifié sa création historique.]
http://www.politis.fr/Le-diner-du-Siecle-etait-bien,12280.html
On y apprend, entre autres, que la nouvelle présidente du "Siècle" est ..... Nicole Notat !!!
http://www.plumedepresse.net/diner-du-siecle-oeufs-farine-et-quolibets-pour-les-puissants-garde-a-vue-pour-les-manifestants/
Crème de canard
”Le moteur de la résistance , c’est l’indignation. Je vous conseille à tous d’avoir votre motif d’indignation”.
Stéphane Hessel.
http://www.youtube.com/watch?v=rX_4siN5dNI&feature=player_embedded#!
Jusqu’ici BiBi (Walpole) ne connaissait que les fastueux dîners du « Siècle », cette Société du Beau Monde qui réunissait au 6 Place de la Concorde le très chic personnel médiatique, les formidables Capitaines d’Industrie et les très sérieux membres Droite/« Gauche » confondus. Après le dîner, chacun pouvait s’entretenir près du bar et papoter tout à son aise sur les dernières nouveautés de la Cour ou encore sur les erreurs à ne pas commettre si la Justice vous convoquait.
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/diners-de-l-atlantique-seulement-83940
Je voudrais signaler (bon, je n'ai pas lu les commentaires ci-dessus) que ces cercles de pouvoir ne sont peut-être pas que des vieux chnocks qui se réunissent pour parler golf.
Je vous citerais deux exemples, mais il vous serait facile d'en trouver d'autres par vous même.
- Denis Olivennes, celui qui a été l'inspirateur de la loi Hadopi, a été invité au Bilderberg au moment même où il travaillait sur son rapport
- Giscard, qui a été invité une seule fois dans les années 70, a été réinvité alors même qu'il travaillait sur le projet de constitution européenne.
Ce sont quand même de jolies coïncidences.
Et là c'est toute la question du journalisme, des journalistes qui estiment, qui jugent ce qu'il est bon de traiter. Il y a suffisamment de chroniques, ne serait-ce que sur ce site, qui critiquent de manière assez virulente les journalistes qui font la pluie et le beau temps ou plutôt les éditorialistes qui s'auto proclament détenteurs d'une même Vérité avec un grand "V" et qui, par conséquent, décident de ce dont il faut parler. "Tout le monde le sait", ces 5 mots suffisent donc à rendre une info, un dossier digne d'intérêt ou non. Et bien je ne suis pas d'accord. Pas plus que les instituts de sondage ou que madame Irma, les journalistes ne sont capables de dire catégoriquement "tout le monde le sait, nous n'apprenons rien". C'est être bien présomptueux et estimer que le milieu journalistique (comme n'importe quel milieu professionnel d'ailleurs) représente "tout le monde".
C'est ce qui m'amène à la conclusion que ces journalistes (ceux qui vont au Siècle) n'ont aucun intérêt à ce qu'on en parle. Et l'argument du "ils font un travail d'infiltration" c'est un pipeau monumental. L'infiltration, l'investigation seraient justifiés s'il y avait une communication sur le travail en question (reportage, article, etc...) ce qui n'est pas le cas ! Ils n'y vont pas "pour le travail", ouvrez donc les yeux, ils y vont dans une logique d'auto reproduction, pour rester "entre soi". Ils jouent leur intérêt (par forcément financier ou en termes de piston d'ailleurs) et il ne s'agit pas d'un complot, il s'agit de mécanismes insidieux et pour certains inconscients liés à un phénomène de groupe, ce groupe oligarchique solidaire qui joue pour ses intérêts. Pas besoin de satisfaire des besoins financiers, il suffit de se sentir tout fier d'avoir diné ou discuté avec un tel ou un tel. Je trouve que l'exemple précédent des fins de colloques universitaires donné par un @sinaute est très pertinent.
Le rôle d'un journaliste c'est d'informer "tout le monde" justement. Et donc la question qui se pose c'est "pourquoi les journalistes présents à ces dîners ne communiquent pas sur ce qui s'y passe ?", et ensuite de se poser la question "à qui celà profite t-il ?", les réponses à ces questions amènent rapidement la notion d'intérêt et de collusion. C'est évident, c'est tout.
La question concernant Mélanchon est assez accessoire. En tout cas je rejoins des commentaires précédents sur votre traitement du "cas Mélanchon" qui s'apparente un peu à de la caricature. On peut ne pas être d'accord avec Mélanchon mais dans ce cas là, comme pour n'importe quel politique, il faut débattre sur le fond et arrêter de ramener "les vils instincts opportunistes" au premier plan. Vous même dans votre boulot, vous n'êtes pas du tout préoccupé par la meilleure façon de faire passer vos idées ? Politique, ce n'est pas un métier, c'est navrant et dangereux que la professionnalisation de la politique se soit développée. En tout cas, à l'heure actuelle, concernant la critique des élites médiatiques, qu'on apprécie ou non ses idées, il n'y a que Mélanchon qui s'empare de ce sujet pour l'amener dans la sphère politique. DS le faisait d'ailleurs remarquer dans une de ses précédentes chroniques.
Le Siècle est bien plus révélateur de cette critique des élites médiatiques que de l'opportunisme de Mélanchon. Ou alors il faut faire un article plus développé mais balancer ça rapidement comme c'est fait, sans aucune argumentation, est quelque peu léger.
Et dans cette critique des élites médiatiques, il ne faudrait pas oublier que @si n'est pas au-dessus du lot et doit être soumis à la critique, comme les autres. @si n'a pas le monopole du "poil à gratter" si je peux me permettre. Et si on commence à dire "c'est @si qui a sorti l'info", "ça s'est passé sur @si", ça va devenir trompeur parce que, ce n'est pas parce que ça sort sur @si que "tout le monde" va être au courant. Ce site est une mine d'information et de découvertes, naviguer dessus est extrêmement enrichissant pour ma curiosité intellectuelle. Celà dit attention de ne pas tomber dans le piège qui consisterait à prendre tout ce qui se dit ou fait ici comme parole d'évangile.
Et c'est ce qui m'amène à mon dernier point. Rapidement parce que ce n'est pas le sujet. Bourdieu voyait juste sur les médias, contrairement à ce que vous disiez, Daniel, il y a quelques années, je suis certaine d'ailleurs, que ses réflexions ne sont pas (loin de là) opposées aux vôtres quand vous dites, vous même, qu'à la télévision les contraintes de temps et de format ne permettraient pas de faire @si tel qu'il est sur le net, que le net amène une liberté (peut-être relative, il faudrait réfléchir là dessus aussi) que ne permettent pas les médias traditionnels. Donc bref, je ne trouverais pas étrange que vous vous excusiez, parce qu'en effet, à une époque, vous y êtes allé un peu fort car, peut-être, si je peux me permettre, vous vous surestimiez quelque peu et, comme tout un chacun et comme vos confrères, vous n'êtes pas l'abri de la critique. Bref, il s'agit de choses personnelles sur lesquelles l'avis des autres n'a pas lieu d'être mais, en tout cas, la demande de Carles ne me semble pas étrange.
Bonne journée !
Je viens de lire votre vite-dit sur Le Monde et l'édito de Fottorino, qui reproche ceci et cela à ses prédécesseurs.
Premièrement, j'adore votre petite phrase de conclusion qui dit tout :)
Ensuite, pour rappeler de quoi Fottorino a été capable (on comprend qu'il ne veuille pas le rappeler...).
Le lendemain des élections municipales de 2008, après l'échec de l'UMP, il écrit :
"En réalité, les Français ne demandent pas à Sarkozy de changer" mais "lui demandent au contraire d'être ce qu'il avait dit qu'il serait : un président actif, arc-bouté sur son programme de réformes."
"Le président doit comprendre que ses électeurs, et au-delà le pays tout entier, redoutent plus que tout son échec."
Tout en rappelant que ce qui caractérise Sarkozy, c'est son "dessein volontariste de réforme, de mépris pour l'immobilisme, de volonté d'agir pour remettre en marche un pays sclérosé dans son économie, ses archaïsmes étatiques et sociaux, sa méritocratie en panne."
Soit quand même le discours exact de l'UMP...
Extraits de Vive Le Feu ! de S. Fontenelle aux éditions Le Chien Rouge, que je conseille à tout le monde, tant on pourrait avoir tendance à oublier certains trucs...
Merci aussi d'avoir déterrer l'article de l'humanité sur le nouvel obs.
Connivences, collusions...
Vous le soupçonnez de connaître depuis le début les pratiques de ce dîner, et vous en donnez de vraies fausses preuves. Le lecteur le soupçonne alors tout de suite d'avoir menti (le cerveau du lecteur réagit : MÉLENCHON PAS NET !) et se pose inévitablement ces questions : mais pourquoi a-t-il menti ? Parce qu'il fait partie ou a fait partie de cette bande de privilégiés il y a des années ? Et alors ? Ou alors les protège-t-il ? Mais pourquoi ? J'adore le passage où vous citez des "ex-collègues de Mélenchon" qui ont participé à ces dîners : "Dominique Strauss-Kahn, Jean-Pierre Chevènement, Laurent Fabius, Martine Aubry, Elisabeth Guigou, Bernard Kouchner..." pour ensuite demander, en toute innocence : “N'en auraient-ils jamais parlé avec celui qui était ministre de l'Enseignement professionnel de 2000 à 2002 ?" J'appelle cela une question rhétorique qui vise à manipuler le lecteur, mais gentiment, puisque vous êtes des journalistes innocents, complètement neutres (et on sait bien sûr que de tels monstres n'existent pas).
Au final, apparait en filigrane, selon mon petit cerveau, le même discours que dans les médias majoritaires : les hommes politiques, ils ne servent qu'une cause : la leur.
Personnellement, je me fiche un peu de savoir s'il savait ou pas. Mais ce n'est que mon opinion. Honte à moi ! Je vais vous expliquer pourquoi.
"Son combat politique", vous dites... Moi je vois là, entre les lignes, et j'insiste là-dessus, encore le vieux soupçon de l'homme politique qui ne travaille que pour lui, pour devenir président, et qui se jette sur tout et n'importe quoi, du moment que ça puisse lui faire gagner des points, à lui... Bref, vous comparez Mélenchon – peut-être sans le vouloir – à n'importe quel fripouille individualiste, et menteur qui plus est. Et donc, comme la majorité des journalistes, vous sautez sur des détails, et vous en oubliez l'essentiel : le combat politique, justement. En ce qui vous concerne, je suis certaine que c'est pour une noble cause : la recherche de la vérité, à tout prix.
D'accord, la théorie du complot fait sourire, et puis il n'y a pas de preuves. Cela peut être exagéré, il faut le souligner en tant que bon journaliste objectif, et cela permet aussi de contrer d'avance des attaques de filous de droite qui adorent justement sauter sur la moindre erreur de l'opposition pour la ridiculiser (toujours en oubliant l'essentiel : les idées politiques). Je suis d'accord avec cette démarche, mais peut-être pas avec la manière dont vous l'avez conduite.
Vous savez très bien que cette affaire est liée à de réels problèmes, majeurs, dont souffre aujourd'hui notre république et ses citoyens libres (médias + pouvoir qui fricotent ensemble, histoires de fric, capitalisme et ultra-libéralisme, tout cela est lié), et que ce Mélenchon, même s'il n'est pas parfait, fait partie des plus compétents pour dénoncer ce système de merde, et peut-être un jour le dépasser. Je veux bien qu'on le critique, qu'on l'attaque, mais sur des idées. Et quand il fait une bourde, j'aimerais qu'on fasse des hypothèses, non pas sur ses éventuels vices, mais sur les raisons idéologiques qui le poussent à commettre certaines erreurs.
J'ai quand même réussi à lire dans la presse : il a insulté Pujadas (le pauvre !), mais c'était tout calculé ! Complot de Mélenchon ! Il est prêt à n'importe quoi pour se faire élire, la fripouille ! Non mais franchement, et après on nous parle de théories du complot pour ce genre d'affaire incomparablement dérangeante...
En tant que pauvre étudiante qui se bat, entre autres, contre la propagande, finalement je me dis : mais qu'est-ce qu'on en a à foutre qu'il relate à son tour ce putain de dîner “pour son combat politique” (comme si tous les combats politiques étaient individuels et se valaient) et que lui, ou Carles, pourraient "exagérer" ? Au fond, ils exagèrent quoi au juste ? Vous savez bien dans quel monde on vit ! Pourquoi chipoter sur cette affaire-là ?
Et à tous les coups, quelques semaines avant les élections, un connard ressortira cette histoire et prouvera que Mélenchon a participé à ces dîners il y a vingt ans, en poussant un formidable "Ah-Ha !", et tout le monde le traitera de menteur, etc. Et hop ! Plus de Mélenchon... Rien à voir avec son programme, ses idées ? Rien à foutre ! Les journalistes ont décelé la vérité sur cette affaire...Ah, les vérités, ce sont comme les scoops, des nonosses pour gentils journalistes objectifs... Et moi, je crierai alors : “mais quels cons !”
Bref, mieux vaut mettre l'accent sur la Vérité que sur ces petites vérités qui foutent la merde et forment comme autant de petits écrans devant la grande... Oui, je sais, je fais chier, et je manque parfois de cohérence, et je défends cette pourriture de Mélenchon, et je suis trop exaltée, et j'attaque encore les journalistes, et je ne suis qu'une petite idiote, et je me casse...
J'ai l'impression que ces diners du siècle ont une fonction similaire, pour un autre groupe. J'imagine que quelqu'un qui s'y connait en sociologie aurait quelque chose à dire la dessus (reproduction, capital et tout le tralala).
Oui, il y a un club du Siècle, oui, la conférence de Bilderberg ça existe, et oui, les Francs-Maçons sont partout. Sauf qu'en l'occurrence, il n'existe pas une loge maçonnique mais des centaines ou des milliers, qu'elles ne peuvent souvent pas se voir parce que le pratiquant absolument pas le même rite (entre les écossais et les illuminés de bavière, les rites anciens et nouveaux, acceptés ou non, et toutes ces conneries). Tout ça pour dire que des pseudo-chevaleries spirituelles qui se croient inspirées par les Templiers, et successivement adorent ou détestent ces crétins de Rose+Croix, il y en a plein, et que ça ne veut dire aucun pouvoir occulte : simplement des abrutis qui se croient dépositaires d'un grand pouvoir et d'un grand secret, alors qu'ils sont manipulés comme les autres, et ne s'en rendent simplement pas autant compte (ça tourne la tête de se croire le centre du monde).
Maintenant, tu réunis deux cents personnes dans la même pièce, des amitiés se créent (ainsi que des histoires de cul voire d'amour), et à se fréquenter tout le temps, à discuter dans les studios d'enregistrements et les dîners mondains, on finit par tous adopter des points de vue relativement similaires, à quoi s'ajoute cette détestable habitude des gens de pouvoir et qui consiste à confondre l'intérêt général avec le sien propre. Ce n'est pas un complot, simplement de la logique.
"Ce n'est pas que l'incrédule ne doive croire à rien. Il ne croit pas à tout. Il croit à une chose à la fois, et à une deuxième dans la seule mesure où, de quelque façon, elle émane de la première. Il procède en myope, avec méthode, et ne se hasarde pas aux horizons. Quand deux choses ne vont pas ensemble, croire à toutes les deux, et avec l'idée que quelque part il en existe une troisième, occulte, qui les unit, c'est ça la crédulité" [Umberto Eco, Le Pendule de Foucault]
C'est une farce ou quoi ?
Ces gens ne font pas que manger ensemble, ils nous débitent ensemble des sornettes dans les médias, ils couchent ensemble, ils nous baisent ensemble. Et ils ne se verraient pas ailleurs qu'au Siècle ?
Laissez-moi rire ....
http://www.youtube.com/watch?v=l0vkqb7GVP4
c'est gore...
dans un train...et que la police l'a retrouvé et le lui a restitué.
Je suis souvent taquin comme dans le forum suivant l'article de Anne-Sophie, mais je ne peux que te remercier pour cette réaction. Cela permet à certains de découvrir Le Siècle, à d'autres de pouvoir en parler plus librement et surtout cela amène le débat sur le fond. Chacun pense ce qu'il veut mais au moins on commence à avoir une base commune et claire pour discuter et réfléchir.
Après, c'est vrai que Mélenchon est étonnant quand il semble découvrir ce truc. Soit il savait, et il feint l'ignorance, et c'est moyen. Soit il ne savait, et... c'est pas beaucoup mieux !
Bon, il essaye de rattraper le coup comme il peut :
http://www.dailymotion.com/video/xffq75_melenchon-attaque-le-siecle_news
Ce point étant fait, un autre s'impose. L'extrême droite en France, comme partout ailleurs, est profondément paranoïaque. La spécificité de l'extrême droite française est d'être si paranoïaque qu'elle a toujours tenu des fiches sur ses "ennemis" (à savoir les juifs, les maçons, l'extrême gauche, les libéraux... pardon, je vais résumer, tout le monde peut être considéré comme leurs ennemis). Le premier connu pour avoir tenu des archives de cette sorte fut Henry Coston. Ratier est son héritier.
Revenons à "Fait et Document". Sachez, et ceci n'est pas une sorte de paranoïa, mais une vérité, cette lettre d'information atterrie dès le jour de sa sortie sur le bureau du premier ministre, du président ainsi que de la majorité de ses collaborateurs (ce qui me fait douter de l'honnêteté de Mélenchon sur le coup). Qu'y trouve t-on? Des informations, des "rumeurs", des scènes entières nous sont décrites avec une précision hallucinante (tous les repas au CRIF auquel se rend les membres du gouvernement chaque année notamment). En soit cela s'explique, l'extrême droite a toujours eu des indics partout (surtout chez les flics, l'armée, les gardes du corps, les services de sécurité...).
On y trouve aussi des portraits. Des portraits de personnes, ou d'organisation, et le Siècle y occupe une certaine place.
Sachez que jamais personne n'a porté plainte pour diffamation à l'encontre de Ratier. Sachez aussi que beaucoup d'information du Canard viennent de Ratier. Les informations sont sures. La sources est nauséabondes, certes, mais les infos sures. Et lorsque l'on jette un coup d'œil sur la liste des portraits, on constate une part importante de membre du Siècle.
Je ne me suis pas encore décidé à payer cet homme, mais sachez que l'on peut avec un peu de doigté trouver quelques numéros sur internet pour gratuit.
http://faitsetdocuments.com/
http://fr.wikipedia.org/wiki/Faits_et_documents
http://fr.wikipedia.org/wiki/Emmanuel_Ratier
(Et je le répète, car on ne le répète jamais assez : cet homme est un fasciste paranoïaque dont le point de vue est forcément biaisé par ses idées. Fait et Document est une source d'information inestimable, mais la ligne éditoriale est d'extrème droite! Les avis exprimé sont donc... -mettez le qualificatif que vous accolez habituellement à l'extrême droite-)
Mais bon l'idée que ce petit dîner mensuel soit quelque perturbé est plutôt agréable.
Pas de complots, juste la construction d'une coopération politique et économique.
http://video.google.com/videoplay?docid=2010481462051153901#
[quote=Michel Field]« Opération promo : à l'appel de Mélenchon et du cinéaste Pierre Carles, chevalier blanc et contempteur des médias, quelques manifestants ont réservé un accueil chahuté au diner mensuel du Siècle qui réunit des personnalités du monde de l'économie, de la politique et des médias. Pierre Carles peut à la fois attaquer la société du spectacle et se faire une astucieuse campagne de promotion pour la sortie de son film, et Jean Luc Mélenchon peaufiner sa nouvelle image de Chavez national »
Ayant écouté le direct je peux attester que l'enregistrement à été coupé puisque la brève de Michel Field à propos de Pierre Carles se terminait par le regret de voir ainsi resurgir la dénonciation des « 200 familles »,sans plus d'explications. Pourquoi cette déclaration a-t-elle été supprimée de l'enregistrement ? Peut-être pour le procès d'intention douteux qu'elle implique. Le fait est en tous cas que Michel Field ne mentionne à aucun moment qu'il était présent au diner.
Je me demande si ce n'est pas un peu flatteur de les traiter de domestiques ? C'est un savoir faire, domestique, c'est du boulot (ma grand-mère était domestique, je suis pointilleuse sur ces questions)... Des marionnettes, plutôt, non ?
Bien entendu, ça vaut aussi pour les élus, dont le rôle n'est certes pas de veiller sur les secrets d'intérêts privés... surtout s'ils sont d'intérêt public !!! (si vous rencontrez Aubry, dites-lui qu'on peut tout à fait discuter avec des hommes d'affaire sans faire allégeance au club).
1) pas d'accord avec "Mélenchon a insulté Pujadas".
D'accord avec " Monsieur Mélenchon a marqué son étonnement devant le manque de qualités professionnelles de Pujadas"
2) je ne suis pas arrivé à trouver des photos de l'intérieur de l'immeuble du siège de l'ACF sur le net.
On ne peut en voir que l'entrée principale, celle d'un hôtel particulier donnant sur la place de la Concorde.
Et pour cause, c'est pas pour le populo: L'ACF y occupe une dizaine de milliers de m2 de grand luxe.
Alors avec les loyers parisiens, les charges et les frais de chauffage qui n'arrêtent pas d'augmenter pas étonnant qu'ils soient
obligés de rentabiliser la place en faisant cantine de temps en temps.
La démocratie ne peut supporter cette soupe au trafic d'influence, ambiance passe moi le sel je te passe le poivre!
Qu'au moins le palais Bourbon soit épargné de ce crachat.
Ou bien qu'ils ne viennent pas pleurnicher contre "la rue" si après, celle-ci se vange.
"Tous les derniers mercredis du mois, l'élite politique, médiatique et économique se retrouvent au grand hôtel Crillon..."
Berk, pas étonnant qu'on ne les invite pas !
Sinon, concernant le fond, je ne trouve pas que c'est anodin cette affaire du siècle, ça témoigne d'une proximité entre grands journalistes et hommes de pouvoir ce qui n'est pas neutre; il est évident qu'un journaliste du 20h qui fréquente plus les patrons du CAC40 que des smicards a une certaine vision du monde qui transparait ensuite dans le JT. L'opinion politique qu'on se fait est grandement influencé par son propre milieu social. Les diners du Siècle sont là pour que le journalisme des bons sentiments, comme aime le dire Pujadas, ne règne pas. Jusqu'à preuve du contraire, aucun journaliste incriminé ne répond sur le fond.
ASI a déjà abordé la question de façon détournée par F.Lordon concernant les économistes médiatiques, mais concernant les grands journalistes il y a vraiment à faire.
Encore faudrait-il que Carles accepte l'invitation de celui qu'il juge encore bien durement comme "un imposteur, qui ajuste son message en permanence', et qui prend la comparaison - pourtant pleine de bon sens - comme une insulte. Pierre Carles est un cinéaste optimiste et militant, il veut changer le monde, et soupçonne Schneidermann de faire partie des Chabot et autres Pujadas...
Or nous autres @sinautes sommes persuadés que Daniel partage, notamment au travers de ses éditos du matin, ce fort esprit critique et cette envie de voir les choses évoluer favorablement... et nous sommes pour la plupart capables de passer au-delà de cette vieille querelle d’ego. On y retrouve une vieille rivalité stérile à la PG-NPA qui n'a pas lieu d'être, où Schneidermann passerait pour un Mélenchon moins gouailleur, et Carles pour un Besancenot plus rentre-dedans...
Or les sujets ne manqueraient pas : TF1 et sa concession automatisée, Pierre Carles et Schneidermann tous deux persona non grata à la télévision, et qui se reportent sur d'autres médias (Internet - le cinéma), le lien ténu entre politiques et journalistes, les conflits d'intérêt, ou même les copies télévisées du film "Attention Danger Travail" qu'étaient "J'ai (très) mal au travail" et "La Mise à mort du travail"...
Bref, entendez-moi cher Daniel ! Profitez de votre émission sans durée fixe, profitez de votre nouveau confort, et invitez-le ! Démontrez à Pierre Carles que vous êtes au-dessus de ces questions d'ego, et que seul LE FOND du sujet vous intéresse et vous anime.
Merci.
Encore faudrait-il que Carles accepte l'invitation de celui qu'il juge encore bien durement comme "un imposteur, qui ajuste son message en permanence', et qui prend la comparaison - pourtant pleine de bon sens - comme une insulte.
Si Carles juge Schneidermann comme un imposteur, pourquoi répondrait-il à une invitation de ce dernier ? Il faut être un peu cohérent. Je crois que GB a essayé d'inviter Carles, peut-être que vous pouvez lui demander s'il a eu une réponse ?
Dan
Je suis ravi que vous ayez eu cette démarche, et navré que Carles ait décliné... mais pas surpris, donc.
Et quid d'une émission avec Michel Fiszbin ? Son passage chez Morandini s'est plutôt très mal passé.
Nous avons effectivement essayé d'inviter Pierre Carles, comme indiqué plusieurs fois dans divers forums. Il a demandé comme préalable que Daniel s'excuse de la façon dont il s'est comporté avec Pierre Bourdieu, sans être vraiment plus clair, sans quoi il ne viendrait pas.
Dan
C'est simple alors, il suffit que Daniel S. s'excuse. Ce n'est pas difficile : Le pape s'est excusé, le roi d'Espagne aussi, pourquoi pas Daniel ?
Sinon, on peut demander des excuses nous-mêmes, ça ira plus vite.
Pierre, Daniel te demande pardon, bon voilà ça c'est fait, faut pas lui en vouloir, il est un peu psychorigide. Nous on le supporte tous les jours, et on n'est pas morts. ;o)
En l'absence de véritable opposition actuelle, et avec l'invitation d'@si qui est en soi un dépassement des vieilles hostilités, je trouve que Carles pourrait avoir l'élégance d'aller "poliment" de l'avant (c'est-à-dire avec la bienveillance mutuelle qui consiste à préserver au maximum la "face" de l'interlocuteur), plutôt que s'accrocher à des rancoeurs de cour d'école. Je ne pense pas Schneidermann poursuivi par le fantôme d'un crime contre l'humanité qu'il faille lui faire payer publiquement jusqu'à aujourd'hui. Et je trouve que des excuses officielles, dans de telles conditions, réaffirmeraient des oppositions un peu anachroniques sous couvert de les résoudre.
Maintenant on peu se demander s'il n'est pas plus productif de passer ce caprice à Carles, qu'il soit justifié ou non, pour le profit d'une émission. Si jouer un jeu idiot n'est pas parfois, en soi, une façon de se positionner au-dessus. Peut-être. Mais d'un autre côté, le profit espéré (la participation de Carles à une discussion) est lui-même un peu dévalorisé par ces exigences...
Carles ferait peut-être bien de consulter son ami le psy pour lui-même afin de comprendre ce qui le pousse à demander des excuses au nom de Bourdieu.
Carles ne fera (certainement) pas ce plaisir à Schneidermann...
Il connaît trop bien le personnage.
Je pense, comme Carles, que Schneidremann doit faire acte de contrition. Publiquement.
La chose faite, j'espère que Carles ne viendra pas, pour autant, sur le plateau d'ASI.
Mais plutôt sur celui de la Ligne jaune.
Et en exigeant que DS soit présent mais comme simple invité.
La première partie de l'émission serait consacrée, bien entendu, à "l'affaire Bourdieu" et carte blanche donnée à Carles pour expliquer son point de vue et expliciter ses reproches vis à vis de DS.
Mais j'irais même plus loin.
Il serait séant que je sois enchaîné (mains dans le dos), et les pieds entravés, pour éviter toute sortie de plateau intempestive.
Guy pourrait me couvrir périodiquement la tête de cendres, tandis que les assistants de Pierre Carles présents sur le plateau, dans un grand élan festif, bomberaient les caméras de peinture dorée (délébile).
Pourquoi périodiquement ?
Et vous avez oublié les tartes à la crème... Y'a plus qu'à inviter aussi Godin (Noël, pas Dominique) mais ça ferait beaucoup de monde ...
De la chaux vive !!!
Veuillez vous excuser d'avoir tellement combattu et refoulé l'œuvre Bourdieusienne qu'@si soit le seul espace médiatique dont la forme puisse sembler faire résonance avec ce même petit livre rouge.
Daniel, veuillez vous excuser immédiatement d'avoir refusé de vous laisser écrabouiller dans votre propre émission mais en votre absence par un Pierre Carles qui aurait su dans ce spectacle médiatique (qui aurait sans doute conduit à l'orgasme pas loin d'une demi-douzaine de spectateurs captifs) prouver que la sociologie est davantage un sport qu'un combat.
Surtout, Daniel, veuillez vous excuser immédiatement de ne pas vous prénommer Pierre. Car enfin, songez Daniel au ridicule de l'injonction christique : "Schneidermann, Tu es Daniel, et sur ce Daniel, je bâtirai mon Église de la Critique Des Médias"... Ça ne veut rien dire du tout ! Vous n'êtes vraiment pas crédible une seconde...
A croire que vous le faites exprès.
???
Je pensais au concept d'émission sans durée fixe, entre autres... C'était l'une des préconisations de Bourdieu dans ce texte, et le voici réalisé ici.
Bien sur, les émissions d'@si ne reprennent pas à la lettre l'ensemble des injonctions bourdivines, car DS n'est ni Bourdieu ni Carles (et pourquoi faudrait-il qu'il s'en excuse ?), mais il y a déjà au moins ce début-là, qui prouve que les idées font leur chemin doucement, qu'elles cherchent leurs place et leur modus operandi...
Surtout pas : quelle victoire ce serait, pour Carles, de réussir à vous faire fuir votre propre plateau pour échapper à la critique de votre travail !
les assistants de Pierre Carles (...) bomberaient les caméras de peinture dorée (délébile)
Allons, allons : je ne pense pas que Carles vous situe au même niveau que M. Pujadas. Ce dernier semble assumer parfaitement sa fonction de serviteur du système sans chercher à se donner bonne conscience.
(Vous insinuez que la peinture utilisée par la dream team de Carles était délébile. L'information est-elle vérifiée ? Quelle déception, auquel cas...)
(Vous insinuez que la peinture utilisée par la dream team de Carles était délébile. L'information est-elle vérifiée ? Quelle déception, auquel cas...)
Allo, allo... un confrère pas très confraternel de David Pujadas me signale qu'il reste des traces de doré sur son scooter. Ce qui tendrait à accréditer l'idée que la peinture utilisée n'était pas si délébile que ça.
Merci, Dominique, pour cette précision qui va égayer ma journée !
(Après avoir re-visionné "Enfin pris ?" hier soir, je suis vraiment conforté dans mon point de vue : Schneidermann devrait s'excuser et accepter que son travail et son attitude (de l'époque) soient débattus en présence de Carles. Lors des passages du jeune Schneidermann chez Pivot (notamment) pour vendre ses livres on ne peut que constater qu'il a les dents longues et qu'il court après la reconnaissance de ses "pairs" médiatiques. L'extrait chez PPDA est vraiment à vomir. Le patron du Canard enchainé ne s'était pas trompé : confraternité dégueulasse. La même que le DS d'aujourd'hui pourrait pointer du doigt.
Que DS reconnaisse ses erreurs et il pourra, au cours d'un intéressant débat avec Carles, évoquer sa carrière et ses évolutions qui ont abouti à la création de ce site internet qui ne doit pas échapper à la critique lui non plus. Et quelle meilleure "critique" que celle de Carles qui connait le sujet (DS) par coeur pour lui avoir consacré un documentaire.
Qu'on arrête de pointer du doigt les exigences (légitimes) de Carles : DS ne souhaite certainement pas se confronter à Carles qui a choisi un chemin opposé au sien avec la même "ambition". D'un côté, la théorie du ver dans la pomme, confortable, rémunératrice et dans une certaine mesure corporatiste. De l'autre, celle de Carles qui, en application des idées de Bourdieu, a décidé de "trahir" sa caste, de la subvertir plutôt que de l'accommoder.
Quand on voit le reportage qu'avait réalisé Carles pour une télé lyonnaise, la messe est dite : un tel travail en dit beaucoup plus et donne beaucoup plus a voir que toutes les émissions de ASI.
Carles a été viré. DS, lui, a fait une brillante carrière à la TV et obtenu la "reconnaissance" de ses "pairs" médiacrates.
Un peu de courage M. Schneidermann : reconnaissez vos erreurs de jeunesse, défendez vos "choix" de carrière et acceptez qu'on les critique ainsi que votre travail actuel !)
PS : j'ai l'impression que DS refuse tout bonnement qu'on applique à son travail le regard critique qu'il porte sur celui de ses collègues toutes les semaines car une telle critique pourrait "ruiner" ses "prétention" dont le système s'accommode.
...hmm?
DS a "sévi" à la TV de loooooooooongues années.
Pourquoi cette différence de traitement ? Une question dont pourraient discuter Carles et DS à l'occasion de l'émission que DS semble ne pas vouloir organiser.
(N'étant pas un spécialiste de l'oeuvre de DS je me permets de solliciter une précision : DS a-t-il été "viré" ou s'est-il retrouvé "à la rue" après la non-reconduction de son émission ? Ce n'est pas (tout à fait) la même chose).
Aussi loin que remonte ma mémoire j'ai regardé les Arrêt sur image à la télé et je crois me rappeler que les audiences étaient tout à fait correctes pour la chaîne. La "communauté" était déjà bien active sur internet et la popularité du présentateur plutôt bien assises pour une telle émissions sur une telle chaîne. Personnellement je ne connaissais à l'époque ni M.Scheidermann avant de voir son émission, ni M.Carles, ni M.Bourdieu (je m'en excuse en me battant la coulpe et en me couvrant la tête de poussière).
C'est d'ailleurs ASI qui m'a fait connaître Bourdieu et Carles, marrant ça.
Tout cela pour dire que si M.Carles s'était fait dézingué avant je n'étais même pas au courant et à mon avis ça n'avait pas fait grand bruit, ce qui explique probablement pourquoi ceux qui l'on fait se sont permis de le faire. Virer DS après une saison d'ASI c'était déjà plus chaud.
En dehors de tout cela je trouve quand même assez minable (et je pèse le mot parce que si vous parcourez les messages que je laisse ils sont plutôt posés) de demander à quelqu'un de justifier le fait qu'il ne s'est pas fait viré en sous entendant que le fait qu'il reste en place ne serait le résultat que de ses compromissions voir, des preuves de sa collaboration (dans le plus mauvais sens du terme).
Autant demander à tous nos grands parents s'il n'est pas quand même un peu douteux, hein quand même, qu'ils aient survécu à l'occupation.
En tous les cas je trouve assez curieuse cette insistance à vouloir obtenir des excuses pour un tiers (mort qui plus est) sur un sujet de débat et comme préalable à toute nouvelle relation. ça confine au fanatisme là, non ?
Il a le droit d'être fâché tout rouge M.Carles, il a le droit de le dire et de dire pourquoi, il se pourrait même qu'il obtienne des raisons en réponses. De là à exiger des excuses, faut pas pousser.
Il lui a fait quoi M.Scheidermann à M.Bourdieu exactement ? J'aimerais bien le savoir parce que ça a intérêt à être sacrément dégueulasse pour justifier les exigences de M.Carles.
Yep, l'erreur est humaine (sincèrement, il suffit de regarder comment a été reçu Bourdieu par ASI et comment a été reçu J2M, ça donne envie de hurler devant son écran tel un Mélenchon)
C'est pas bien dur de reconnaître qu'on a été un peu ripou (j'admets volontiers avoir été un bon gros con jusqu'à mes 23ans, avant c'était la carrière et le pognon mes seuls objectifs dans la vie, puis sont venues la politisation, la philosophie et, surtout, la précarité (sans parler des chagrins d'amour ^^ ). C'est, et ça me chagrine de le dire car je veux croire à une forme de libre arbitre, peut être ce dernier point le plus décisif (la précarité...je précise ^^).
Passer au net et à moins de certitude sur l'avenir, ça modifie les intérêts objectifs, ça doit peut être rapprocher de la condition de vie du prolétaire moyen et donc ça doit rapprocher de la majorité. Après je dis ça mais Daniel reste toujours un petit patron et ça doit certainement constituer un obstacle à une compréhension plus globalisante, obstacle à une universalisation de sa pensée et de son approche critique.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Seppuku
"C'était aussi une façon de se repentir d'un péché impardonnable, commis volontairement ou par accident."
"pour marquer sa volonté d'expiation."
Rassurez-vous Daniel, personne ne vous demande de vous faire Seppuku
PB à été un peu pris dans sa logique mécanique des rapports de forces théoriquement viable mais peu applicable dans des situations spécifiques : chacun s'accusant d'être le dominant de l'autre de manière univoque.
Or :
1) On peut aisément admettre que les rapports de domination/subordination sont mouvant et dynamique (se fut le cas dans cette émission et les échanges qui ont suivis)
2) Pierre Bourdieu devait bien s'en rendre compte mais l'admettre aurait ouvert un espace à la critique (very very dangerous pour un mec qui est calé dans sa chaire, et qui s'est battu pour l'être)
Mais PB avait lui mis le doigt sur la faille de DS : croire que critiquer la télé à la télé pouvait se faire impunément. Il aura quand même pu le prévenir plus explicitement. Et puis prévenir aussi Pascale Clark du sombre destin qui l'attendrait.
En tout cas y a pas matière à s'excuser. Et surtout c'est pas son pb à Carles. Il est bizarre ce type. C'est toujours dangereux les mecs qui critiquent sans admettre la critique. Et donc je ne serais pas favorable à lui laisser ce "caprice". Je suis bien d'accord avec IT pour dire que ça désert ses éventuels propos. En tout cas j'aurais tendance à penser que ça souligne, sinon une faiblesse intellectuelle, un trop gros transfert paternel de Pierre 2 vers Pierre 1.
Citation:
Nous avons effectivement essayé d'inviter Pierre Carles, comme indiqué plusieurs fois dans divers forums. Il a demandé comme préalable que Daniel s'excuse de la façon dont il s'est comporté avec Pierre Bourdieu, sans être vraiment plus clair, sans quoi il ne viendrait pas.
Dan
C'est simple alors, il suffit que Daniel S. s'excuse. Ce n'est pas difficile : Le pape s'est excusé, le roi d'Espagne aussi, pourquoi pas Daniel ?
Il est taquin, ce PC. Je suis sûr que même si DS s'excusait, il ne viendrait pas pour autant.
Quelqu'un sait-il où l'on peut se "procurer" l'émission Qu'est-ce qu'elle dit Zazie que Carles avait consacrée aux Nouveaux chiens de garde de Serge Halimi ?
Le document est évoqué dans Dialogue de sourds, la retranscription des échanges de fax entre Pierre Carles et DS.
Je fais un rapide hors-sujet :
Quelqu'un sait-il où l'on peut se "procurer" l'émission Qu'est-ce qu'elle dit Zazie que Carles avait consacrée aux Nouveaux chiens de garde de Serge Halimi ?
Pour rester dans le même hors sujet, le film "les Nouveaux chiens de garde", est en préparation, tourné par le réalisateur de documentaires Gilles Balbastre.
Citation:
Si Carles juge Schneidermann comme un imposteur, pourquoi répondrait-il à une invitation de ce dernier ?
Pour opposer à son ego une certaine objectivité ?
On peut éventuellement faire preuve d'une certaine 'neutralité AXIOLOGIQUE', de rigueur intellectuelle... Que sais-je
mais parler d'objectivité, même en science (dures) c'est problématique
J'aime autant qu'@si invite des gens que je ne connais pas.
c'est très bien, au fond, cette brouille : trop de liens ça finirait pas être incestueux, c'est pas bon pour la comprenette :)
La différence étant que s'il existe dans les deux une entente secrète entre puissants, la finalité du second relève de la pure malveillance, tandis que dans la collusion les acteurs ne cherchent qu'à maintenir en place l'existant, et défendre leurs intérêts.
Les diners du Siècle ne sont pas récents, et le contenu exact de ce qui est dit, nous ne le saurons surement jamais. ce qui compte, c'est de bien comprendre que la nature de notre système ne relève pas de la démocratie mais de l'oligarchie ("forme de gouvernement par une classe dominante peu nombreuse qui s'est cooptée elle-même selon des critères mal définis").
que de toute façon une politique nationale n'a plus de sens, car les questions purement nationales n'existent plus. depuis la victoire du capitalisme sur le communisme soviétique, et par là, l'avènement d'un système financier mondial, le système est mondialisé, et plus personne n'est capable d'en influer le cours.
les puissants sont comme nous, ils ne saisissent pas non plus le fonctionnement profond du système, en tout cas n'ont visiblement pas la compréhension nécessaire pour anticiper demain. sinon, la crise ne les aurait pas touchés.
ce sont juste des individus ultra-adaptés, et chanceux et travailleurs, qui s'en sortent avec une position matérielle et sociale très confortable, mais ne sont personnellement pas plus responsables que nous de la déroute généralisée. à moins de croire à un gouvernement mondial secret, personne n'a la main sur les rennes.
ils aiment juste se retrouver entre eux, pour 1/ entretenir la haute estime qu'ils ont d'eux mêmes, et 2/ pour quelque part aussi se rassurer en sentant si leur opinion est bien toujours d'actualité, entendre les nouvelles tendances et directions. un effet de troupeau de haut vol, mais un effet de troupeau toujours.
nous refusons d'entendre tout ça. nous refusons de croire que le capitaine navigue à vue. nous refusons de nous accepter soumis à un système sauvage et amoral. d'où le besoin de maintenir aujourd'hui une classe politique, responsable de la mise en sauce.
et c'est juste de notre incapacité à accepter le système tel qu'il est que vient le fait que les puissants doivent se réunir à l'abri des caméras, pour parler sans langue de bois, et sans se suicider médiatiquement.
C'est pas un changement d'hommes politique qu'il faut c'est un changement de mentalité, de ("travail sur soi") qui nous éclaire tout à coup sur notre réelle force et notre IMMENSE pouvoir face à eux. On en est encore à l'image du petit qui regarde le grand s'en mettre plein les fouilles et autres, et se dire c'est pas pour nous, nous on en est pas capable ! Réveillons-nous ! En fait on manque de courage, c'est tout. (Je m'inclus dedans bien sur)
A l'amour Camarade, au Pépé Camarade................. (Ferré)
Enfin, moins quand même.
"ici se réunit l'élite de la France, et quand je dis l'élite c'est l'élite politique [...]"
Et au même moment, images de Rachida Dati entrant dans l'hôtel.
Je suis le seul que ça fait sourire ?
Ce qui me semble grave, c'est que l'argument qui fonde le film "Pas vu, pas pris" de P. Carles, à savoir la conversation entre Mougeotte et Léotard puisse se reproduire impunément, indéfiniment, court-circuitant tous les rouages démocratiques et sans que le peuple - "qui ne s'intéresse pas à ces questions" dixit l'ensemble des éditocrates - n'en soit informé.
Comme le groupe Bilderberg, on joue le secret, l'opacité, puis, quand certains mettent ces réunions sur le devant de la scène, on crie au complot.
Faudrait savoir.
La question, c'est plutôt le fait que des journalistes, titulaire de cartes de presse, censés exercer un contre-pouvoir, se rendent au Dîner du Siècle sans ensuite informer leurs téléspectateurs, auditeurs ou lecteurs de ce qui s'y passe, de ce qui s'y trame. Ils nous raconteraient pourquoi et comment ce genre de rencontres est un lieu d'influence, de lobbying, voire de prise de décision, il n'y aurait rien à redire. David Pujadas a une émission qui s'appelle "Les Infiltrés". Pourquoi ne consacrerait-il pas un numéro spécial au Dîner du Siècle après s'y être rendu plusieurs fois ? À ce moment là, personne ne pourrait lui en vouloir d'y être allé. L'arnaque c'est que ces soi-disant "journalistes" ne rapportent aucune information de ce "terrain" pourtant peu parcouru, peu connu, relativement opaque. C'est pour pointer cela qu'un comité d'accueil a été constitué. Il serait dommage qu'ASI ne l'explique pas mieux. Pourquoi ne pas inviter Michel Fiszbin, par exemple ?
* interrogée sur la question de savoir si c'était bien la place d'une responsable de l'information, ce genre de raout avec les puissants, Arlette Chabot a eu pour seule réponse : "je ne suis plus responsable de l'information". Piteuse défausse, elle fréquentait déjà le Siècle à l'époque de sa toute puissance.